Title: Les infections urinaires
1Les infections urinaires
2Introduction
- Très grande fréquence 2 rang des consultations
et des prescriptions dantibiotiques - 75 des IU concernent les femmes, et 25 à 35
de la population féminine a fait ou fera un
épisode - Coût 900 millions de francs
- Touche toutes les tranches dage, mais avec 2
pics - 10 40 ans vie génitale - après
50 ans carence hormonale
3Les bactéries en cause(Infections communautaires)
- Les Entérobactéries (flore du colon) BG-
anaérobies 80 dont E.coli (70 )
Klebsiella Protéus
Enterobacter Serratia
Pseudomonas (aérobie)
- Les Cocci gram (10 à 12 ) -
Staphylocoque coagulase (saprophyticus,
activité génitale) - Streptocoque (B, D
enterocoque
4A part (terrain immunodéprimé, diabète)
- Corynebactéries
- Levures (Candida)
5A partLes infections nosocomiales
- Entérobactéries résistantes aux ATBS (dépend des
services) ex entérobactéries
sécrétrices de beta lactamases à spectre élargi
(BLSE) - Pseudomonas Aeroginosa Pyocyanique
6Les facteurs favorisants (1)
- Facteur anatomique physiologique périnée court,
réservoir génital, urètre court. - Facteur anatomique pathologique sténose du
méat, ectopie du méat, trouble de la vidange
vésicale ( résidu post mictionnel. ex.
cystocèle, diabète, tr. Neurologique) - Vie sexuelle/ménopause carence oestrogénique,
trophicité des muqueuses - Hygiène (trop, ou pas assez..), type de savon,
essuyage après miction, habitudes vestimentaires,
hygiène alimentaire (troubles du transit)
7Les facteurs favorisants (2)
- Les facteurs généraux diabète,
immunodépression, insuffisance rénale - La sonde urinaire, les corps étrangers (
biofilm glycoprotéique, adherences
bactériennes) 5 à 10 de risque
infectieux par jour de sondage
8Les différents tableaux
- La bactériurie asymptomatique
- La cystite aiguë
- La cystite récidivante
- La pyélonéphrite aiguë non compliquée
- La pyélonéphrite compliquée
- Le phlegmon périnéphritique
- Les infections urinaires de la femme enceinte
9Le diagnostic bacteriologique
- La bandelette urinaire détecte la présence
de leucocytes, dhématies et de
nitrites. En cas de négativité, elle
élimine le diagnostic dinfection - Lexamen cyto-bactériologique des urines (ECBU) -
technique - examen direct, mise en
culture - au moins 15 bactéries ou 14
leucocytes /ml
10La cystite aiguë
- Le type dinfection le plus fréquent de la femme,
à partir du début de sa période dactivité
génitale - Souvent le point de départ des autres types
dinfection urinaire - Correspond à une infection des urines vésicales
avec un retentissement au niveau de la muqueuse
vésicale qui explique la symptomatologie
11La cystite aiguë
- Absence de fièvre ou de syndrome septique
- Syndrome urinaire isolé - brûlures
mictionnelles - pollakiurie -
sensibilité pelvienne - urines louches,
nauséabondes - parfois pyurie ou
hématurie - pas de douleur lombaire ou
abdominale - Il ne sagit donc pas dun tableau infectieux
sévère.
12La cystite aiguë
- Le diagnostic est clinique
- Les explorations sont souvent inutiles
- La bandelette urinaire recherche une leucocyturie
et/ou une nitriturie - Pas de prise de sang (normale)
- Pas dECBU en première intention (a réserver en
cas déchec du traitement ou en cas dinfections
récidivantes)
13La cystite aiguë traitement
- Traitement à dose unique - tableau
clinique typique lt 5 jours - âge lt 65
ans - terrain non débilité (diabète) -
pas de grossesse en cours - pas de
malformation urologique - pas dendoscopie
récente - Différentes molécules possibles PER OS -
fluoroquinolones Peflacine 400 monodose -
cotrimoxasol Bactrim forte 3 cps
14Traitement dose unique
- AVANTAGES - simplicité -
meilleur observance - coût -
moins de sélection de germes - moins
deffets secondaires
- INCONVENIENTS - méconnaître une infection
plus sévère - risque dauto-médication
15La cystite aiguë traitement
- Le traitement de 3 jours
- permet déviter davoir un
traitement plus court que la durée des
symptomes -
utilisation des mêmes molécules, mais possibilité
dutiliser également des quinolones de première
génération (noroxine), ou des beta lactamines
(aminopenicillines amoxicilline), voire des
désinfectants urinaires (furantoine)
16La cystite aiguë traitement
- Le traitement conventionnel
- durée 7 à 10 jours - plus grande
sécurité théorique - surtout si léducation de
la patiente est difficile - chez la femme âgée,
la femme diabétique - émergence de souches
bactériennes résistantes ? - observance ?
17La cystite aiguë traitement
Règles hygiéno-diététiques
- Boissons abondantes (2l/j)
- Uriner souvent ( au moins 5 x/j), sans se retenir
- Alimentation équilibrée (éviter la constipation)
- Éviter le port de vêtements trop serrés
- Après miction ou émission des selles, sessuyer
davant en arrière et non linverse - Uriner systématiquement après un rapport sexuel
surtout en cas de cystite post coïtale
18La cystite récidivante
- À partir de 4 épisodes de cystite aiguë non
compliquée dans lannée - Clinique identique
- Recherche de facteurs favorisants -
interrogatoire spermicides, diaphragmes,
habitudes hygiéniques, mictionnelles,
alimentaires - examen clinique méat
ectopique, brides hyménéales, résidu post
mictionnel - examen général
trouble neurologique ? diabète ?
19La cystite récidivante
- Cystographie rétrograde ou cystoscopie en période
non infectée recherche dune cause urologique
basse - Pas durographie intraveineuse ou de scanner
- ECBU recherche dune bactérie résistante
- Traitement - règles
hygiéno-diététiques -
antibiothérapie au coup par coup
- antibiothérapie post coïtale -
antibiothérapie continue ou séquentielle
- ½ dose 2 ou 3
x/semaine pendant 6 mois
20La cystite récidivante
21La pyelonéphrite aiguë non compliquée
- infection du parenchyme rénal, le plus souvent
par voie ascendante à partir de la vessie - Non compliquée voulant dire sans anomalie
fonctionnelle ou anatomique, et sur un terrain
non débilité (ex femme jeune sans antécédents)
22La pyelonéphrite aiguë non compliquée
- Syndrome urinaire (brûlures, pollakiurie.)
souvent absent, ou ayant parfois disparu - Syndrome infectieux fièvre gt38C, frissons,
altération de létat général - Douleur lombaire irradiant vers laine, révéillée
par la palpation ou la percussion - Pas de masse palpable à lexamen clinique
abdominal
23La pyelonéphrite aiguë non compliquée
- Diagnostic clinique confirmé par la bandelette
urinaire puis par lECBU - Hyperleucocytose, syndrome inflammatoire
- Echographie rénale AUSP qui élimine une
dilatation des cavité pyélo-calicielles, un abcès
cortical, une lithiase (P. compliquée) - Pas dindication dUIV, ni de TDM si bonne
évolution sous traitement antibiotique (apyrexie
dans les 72 heures)
24La pyelonéphrite aiguë non compliquée
- Le traitement peut être envisagé en ambulatoire à
domicile - Surveillance clinique et bactériologique ECBU
au bout de 48 h de traitement, 10 jours après la
fin du traitement, puis 6 semaines plus tard
(recherche dune récidive précoce) - Traitement antibiothérapique per os pour une
durée de 10 à 14 jours fluoroquinolone
(ofloxacine), céphalosporine de troisième
génération (iv puis per os), cotrimoxazole. - Traitement antalgique, repos, règles
hygiéno-diététiques.
25La pyelonéphrite aiguë non compliquée
- En cas de récidive précoce, on recherchera une
complication par un uroscanner abcès, obstacle
urétéral - En cas de récidive tardive on recherchera une
cause favorisante, notamment un reflux
vésico-urétéral par une cystographie rétrograde
26La pyélonéphrite aiguë compliquée
- À cause du terrain - immuno
déprimé - insuffisance rénale -
diabète - femme enceinte, femme âgée - Du fait dune condition locale - obstacle à
lévacuation de lurine pyélonéphrite
obstructive (lithiase, compression) - vessie
neurologique - corps étranger (sonde
urinaire.)
27La pyélonéphrite aiguë compliquée
28La pyelonéphrite aiguë compliquée
- Cest souvent une infection plus sévère qui peut
mettre en cause le pronostic vitale de part le
risque de septicémie - Lévolution peut se faire vers une forme
dinfection suppurative - Elle nécessite une hospitalisation dans un milieu
spécialisé - Le traitement fait souvent appel à une double
antibiothérapie iv, et à une dérivation des
urines en cas dobstacle.
29La pyelonéphrite aiguë compliquée
- Les abcès corticaux
- La pyélonéphrite emphysémateuse (diabète)
- Le phlegmon périnéphritique
30Les infections urinaires au cours de la grossesse
- La prévalence des infections nest pas modifiée
par la grossesse 3 à 17 - Les infections sont réparties en -
bactériuries asymptomatiques 5 - cystites
aiguës 80 - cystites récidivantes 4
- pyélonéphrites aiguës 11
31Les infections urinaires au cours de la grossesse
- Modification bactériologique augmentation des
cocci gram (streptocoques, staphylocoques) - Modification de lappareil urinaire lurine
stagne - dilatation des cavités
urétéro-pyélocalicielles surtout à
ddroite. -
diminution du péristaltisme des voies
excrétrices (imprégnation en progesterone)
- moins bonne vidange vésicale résidu - Risque prématurité retard de croissance in
utéro ? Risque infectieux périnatal ?
32Les infections urinaires au cours de la grossesse
- La bactériurie asymptomatique est dépistée
systématiquement au 3- 4 mois (bandelette
/-ECBU) - Elle justifie un traitement en raison du risque
dévolution vers une infection plus grave,
notamment parenchymateuse (pyélonéphrite) - Son traitement est le même que celui de la
cystite et fait appel à des antibiotiques
autorisés lors de la grossesse les béta
lactamines (Pénicillines A clamoxyl, augmentin.
Cephalosporines oroken)
33Les infections urinaires au cours de la grossesse
- Les autres types dinfection ne présentent pas de
particularités cliniques par rapport aux
infections hors grossesse, mais - Leur diagnostic justifie un dépistage
systématique tous les 8 15 jours par bandelette
/- ECBU jusquà la fin de la grossesse - Leur traitement fait appel aux béta lactamines
- Contre indication de lUIV, du scanner
(échographie ) et de la cystographie, - qui seront éventuellement pratiqués à distance de
laccouchement