Title: LES CONDUITES D
1LES CONDUITES DALCOOLISATION DU SUJET AGE
- Dr Xavier LOOSFELD
- Intersecteur dAlcoologie du Hainaut
- Année 2003
Module de Géronto-psychiatrie ( 3ème année)
2PLAN
- Généralités / Introduction
- Données épidémiologiques
- Rappel concernant les conduites dalcoolisation
- Formes cliniques chez le sujet âgé
- Facteurs de vulnérabilité liés à lâge
- Les complications des alcoolisations à cet âge
- Les comorbidités somatique et psychiatrique
- Particularité du traitement et de la prise en
charge
3INTRODUCTION
- Les conduites dalcoolisation du sujet âgé
correspondent à une réalité clinique et sociale
quotidienne. - Lalcoolisme du sujet âgé, bien que fréquent
apparaît le plus souvent minimisé ou méconnu du
fait de lisolement social ou familial fréquent à
cet âge. - Il sagit essentiellement dune alcoolisation
solitaire à domicile. - Ces conduites dalcoolisation sont rarement
avouées et fréquemment minimisées par le sujet.
4- Elles sont la plupart du temps banalisées par
tous les sujets, lentourage familial
mais aussi par bon nombre de professionnels de
soin. - Les conséquences de ces alcoolisations sont
différentes par rapport au sujet plus jeune - Moindres conséquences familiales (les sujets
étant le plus souvent seuls) - Absence de conséquences dommageables
professionnelles - Moindres conséquences judiciaires (retrait du
permis de conduire..) - Lessentiel des conséquences est médicale,
somatique ou psychiatrique
5- Le diagnostic est le plus souvent tardif et
évoqué à loccasion dune complication physique
ou psychiatrique. - Les modes de révélation les plus courants sont
- Des troubles du comportement alertant le
voisinage ou la famille - Des chutes inexpliquées
- Un accident domestique
- Une altération de létat général, un état de
dénutrition ou dincurie - Ces troubles conduisent à des hospitalisations
pour cause médicales ou chirurgicales
(orthopédiques) voire psychiatrique qui égarent
ou retardent le diagnostic dalcoolisation
pathologique.
6Données épidémiologiques
- Lespérance de vie augmente régulièrement en
France depuis ces dernière années augmentant de
fait le nombre de sujets de plus de 65 ans. - Par voie de conséquence le nombre de sujet
consommant de manière excessive est lui aussi
majoré bien que la consommation dalcool ait
tendance à diminuer avec lâge. - La moyenne dâge des patients hospitalisés
savère plus élevée que par le passé
7 Nbre de sujets hospitalisés en fonction de lâge
Espérance de vie
- Un grand nombre de pathologies survenant à cet
âge pourrait être diminué si certains facteurs de
risques étaient supprimés (alcool, tabac, abus de
psychotropes erreurs diététiques, sédentarité
excessive)
8La prévalence
- Mal connue du fait du peu détudes précises et
randomisées - Vraisemblablement sous-estimées en raison des
difficultés diagnostiques et de la moindre
efficacité des méthodes de repérage par rapport à
ladulte - Questionnaire dauto-évaluation peu fiable
- Moindre sensibilité des marqueurs biologiques
(gamaGT, VGM) - Repérage physique difficile en raison
dinférence possible avec dautres pathologies
associées (moindre fiabilité de la grille de LE
GÔ/au sujet jeune) - Déni fréquent avec comportement dalcoolisation
cachée et minimisation par le sujet ou par sa
famille.
9- Selon les études la prévalence varie de 10 à 30
des sujets de plus de 65 ans (consommation
excessive supérieure à 5 UIA par jour) - Variable selon les lieux où sont effectuées les
études - 20 dans les maisons de retraite
- 9 à 30 chez les sujets âgés hospitalisés
- 5 à 20 chez les malades psychiatriques âgés
- Près de 15 chez lhomme de plus 65 ans en
population générale. - Modification du sex-ratio avec lâge
- 1 femme pour 5 hommes chez ladulte
- 1 femme pour 1,5 hommes chez les plus de 65 ans
10- Le pourcentage de sujets consommant de manière
excessive ou alcoolo-dépendant a tendance à
diminuer après 60 ans - En vieillissant un certain nombre de buveurs
excessifs diminue leur consommation dalcool pour
plusieurs raisons - Diminution des ressources
- Modification du style de vie sorties et
tentations moins nombreuses - Pression sociale moins importante
- Tolérance moindre de lentourage
11- Lorganisme du sujet âgé devient moins tolérant
aux effets de lalcool en raison des
modifications liées à lâge - augmentation de la masse grasse au dépend de la
masse maigre, - diminution des fonctions de métabolisme hépatique
- diminution des fonctions dépuration rénale
- Tout ceci a pour conséquence que lalcoolémie est
plus importante chez le sujet âgé pour la même
quantité consommée par rapport au sujet adulte.
12Rappel sur les conduites dalcoolisation et leurs
particularités chez le sujet âgé
13LES COMPORTEMENT DE CONSOMMATION DALCOOL
IVRESSE
14- Consommation dalcool socialement admise ne
posant pas de problème où le risque sil nest
pas toujours nul, est considéré comme acceptable
pour lindividu et la société.
USAGE
USAGE ARISQUE
Comportements de Consommation dalcool
Induisant - un ou plusieurs risques
objectifs et/ou - des dommages
MESUSAGE
USAGE NOCIF
USAGE AVEC DEPENDANCE
15LUSAGE
- Il sagit dune conduite dalcoolisation
- Nentraînant aucun dommage
- Avec une consommation
- Qui reste inférieure ou égale aux seuils
recommandés par lO.M.S. - Qui seffectue en dehors de toute situation à
risque - ou de risque individuel
16Les seuils de lO.M.S. chez ladulte
- Jamais plus de 4 verres pour lusage ponctuel
- Pas plus de 21 verres par semaine pour lusage
régulier chez lhomme (soit 3 verres par jours en
moyenne) - Pas plus de 14 verres par semaine pour lusage
régulier chez la femme (soit 2 verres par jours
en moyenne) - Au moins un jour par semaine sans aucune boisson
alcoolique
17- Chez le sujet âgé ces seuils doivent être minorés
compte tenu de la plus faible tolérance à
lalcool en raison de lâge - Jamais plus de 2 verres pour lusage ponctuel
- Pas plus de 14 verres par semaine pour lusage
régulier (soit 2 verres par jours en moyenne) - Au moins un jour par semaine sans aucune boisson
alcoolique
18Le mésusage lusage a risque
- Consommations supérieures aux seuils recommandés
par lO.M.S. - et/ou
- Consommation en cas de situations à risque ou en
cas de risque individuel.
19Les situations à risque et les risques
individuels
- Les situations à risque
- Conduite automobile, travail sur machine
dangereuse - Poste de sécurité, situation qui requiert
vigilance et attention - Les risques individuels
- Consommation rapide et/ou associée a dautres
produits, notamment psycho-actifs, qui
potentialisent les effets psychotropes de
lalcool - Pathologies organiques et/ou psychiatriques
associées, notamment celles qui impliquent la
prise dun traitement médicamenteux - Situations physiologiques particulières
grossesse, dette de sommeil
20Problème de la poly-consommation médicamenteuse
chez le sujet âgé
- Lalcool est responsable dinteractions
pharmacocinétique et pharmacodynamique
susceptible de modifier lefficacité
thérapeutique des médicaments et de favoriser la
survenue deffets indésirables - sédation, somnolence voire confusion avec les
psychotropes(BZD, anti-dépresseurs,
neuroleptiques, anti-histaminiques) - majoration des hypoglycémie chez les sujets sous
insuline ou sous anti-diabétiques oraux - augmentation ou diminution de leffet des
anti-coagulants oraux
21Le mésusage lusage nocif
- Conduite dalcoolisation caractérisée par
- Lexistence dau moins un dommage dordre
médical, psychique ou social induit par lalcool,
quels que soient la fréquence et le niveau de
consommation. - Labsence de dépendance.
- On parle de consommateurs à problèmes
22Le mésusage lusage avec dépendance
- Conduite dalcoolisation caractérisée par la
perte de la maîtrise de sa consommation - Besoins irrésistibles de boire
- Incapacité de sabstenir
- (La dépendance ne se définit ni par rapport à des
seuils de consommation, ni par lexistence de
dommages induits qui, néanmoins, sont souvent
associés). - Dépendance psychique ou psychologique
- Dépendance physique
23- Dépendance psychologique caractérisée par le
CRAVING - besoin compulsif et incontrôlable de boire de
lalcool, contre la raison et la volonté, pour
écarter une sensation de malaise interne. -
- Dépendance physique marquée par
- Lapparition dune TOLERANCE à lalcool
- laugmentation des doses est indispensable pour
maintenir les effets de lalcool. - Lexistence dun SYNDROME DE SEVRAGE à larrêt
- apparition de symptômes physiques en cas de
manque. -
24LES RAISONS DUTILISER LALCOOL(LES EFFETS
RECHERCHES)
- Dans lusage
- deux effets sont habituellement recherchés
- Leffet GUSTATIF
- Leffet CONVIVIAL
-
25- Dans le mésusage
- leffet principalement recherché est leffet
psycho-actif - Leffet psychotrope de lalcool (effet
médicament ) - lalcool permet momentanément de se détacher de
la réalité et doublier temporairement les
problèmes ou les difficultés - Le besoin de retrouver cet état devient de plus
en plus fréquent et cest le début dun véritable
cercle vicieux
26- Lalcool nest plus consommé par plaisir mais
devient le remède à un certain mal de vivre - Il est utilisé dans le but datténuer une
souffrance - Pour combattre
- - lennui
- - langoisse
- - la déprime
-
27- Dans lusage avec dépendance, cest leffet
drogue de lalcool qui est en cause - Lalcoolo dépendant a perdu le contrôle de sa
consommation dalcool, et la liberté de pouvoir
sen abstenir. - Il est en quelque sorte devenu toxicomane de
lalcool.
28Effet euphorisant
USAGE
MESUSAGE SANS DEPENDANCE
NON-USAGE
Effet psychotrope
MESUSAGE AVEC DEPENDANCE
Effet drogue
29Description clinique
- Identique à celle de ladulte
- Pour livresse
- apparition plus rapide des signes cliniques pour
des quantités ingérés moindre (fragilité
physiologique liée à lâge) - Évolution classique en 4 phases
- Phases inapparente
- Phase dexcitation psychomotrice
- Phase dincoordination
- Phase comateuse
- Risque important daccidents domestique, de
chutes, de troubles du comportement (fugues,
exhibitionnisme)
30- Pour les conduites dalcoolisation chronique
- laspect physique du sujet (faciès
enluminé,varicosités des pommettes, suboedème
facial avec bouffissure du visage, odeur
particulière de lhaleine fruitée , sueurs,
tremblement dattitude - Perte de la sensibilité de certains signes
clinique en cas de pathologie associée
(tremblements liés à un syndrome parkinsonien
débutant, bouffissure liée à une surcharge
hydrosodée) - la grille de LE GÔ est beaucoup moins pertinente
que chez ladulte
31(No Transcript)
32(No Transcript)
33(No Transcript)
34- Perte de la sensibilité de certains signes
biologiques - Laugmentation de la gamaGT peut être liée à une
insuffisance hépatique dune autre origine - La macrocytose peut être rattachée à une carence
en folate due à une malabsorption ou à une
dénutrition. - Les symptômes somatique tous les stigmates des
complications hépato-gastro-entérologiques, - neurologiques, cardio-vasculaires peuvent être
observés.
35- En cas de dépendance
- obsession alcoolique ou craving désir
irrépressible de boire, besoin impérieux de
consommer de lalcool - diminution de lintérêt pour toute autre
activité. - Signes mineurs du sevrage
- tremblements des mains et de la langue, crampes,
nausées, pituites, sueurs, tachycardies,
anxiétés, irritabilités, insomnies avec
cauchemars, dintensité maximum 24 à 36 heures
après le sevrage total - accidents de sevrage
- crises convulsives
- pré delirium
- delirium tremens
36Formes cliniques chez le sujet âgé
- Lalcoolisation peut être régulière, quotidienne
ou intermittente (par exemple quand il reçoit sa
pension) - Alcoolisation au vin ou à la bière en cas
dalcoolisation dhabitude ou alcoolisation avec
des alcools plus fortement titrés en cas dune
recherche dun effet psycho-actif. - Alcoolisation préférentiellement seul au domicile
pour les couples ou les femmes seules, parfois au
café chez les hommes ( reconstitution dune
famille de substitution )
37- Dans les 2/3 des cas il sagit de conduites
dalcoolisation pathologiques sétant constituées
à lâge adulte et aggravées au cours du 3ème âge
(alcoolisme ancien qui saggrave) - Consommateurs excessifs qui avaient pu modérer
leur consommation, mais qui se ré-alcoolisent
plus massivement avec les vicissitudes du
vieillissement - Dans 1/3 des cas il sagit dalcoolisme à début
tardif chez des sujets qui étaient antérieurement
des consommateurs modérés ou occasionnels
dalcool. - Ce mode dalcoolisation apparaît comme une
tentative pour résoudre, à laide de lalcool,
des difficultés sociales et affectives inhérente
à lâge.
38 Facteurs de vulnérabilité liés à lâge
- Les facteurs précipitants des conduites
dalcoolisation du sujet âgé sont essentiellement
- dordre socio-familial
- dordre médical
39 Facteurs dordre socio-familial
- Mise à la retraite avec perte du statut social,
sentiment dinutilité, inactivité et ennui qui en
découle - Pertes affectives divorce ou séparation du
couple, perte du conjoint, perte dun enfant,
perte du cercle relationnel et amical - solitude, isolement
- Perte du sens de sa propre existence
40- Conditions de vie défectueuse (logement
inconfortable ou inadapté, ressources
insuffisantes) - Éloignement des enfants ou situation
conflictuelle avec eux - présence au foyer dun conjoint infirme ou malade
- Déracinement du domicile
- Entrée forcée en institution ( placement )
- Condition de vie parfois difficile en institution
promiscuité, manque de loisir et de distraction
41Facteurs dordre médical
- maladies physiques, notamment les plus
douloureuses. - Incapacité physique avec difficulté à assumer les
handicaps - Affections chroniques type rhumatismales
diminuant les capacités motrices - Certaines affections cérébrales (AVC, parkinson)
- Les syndromes dépressifs assez souvent
réactionnels.
42Les complications somatiques de lalcoolisation
du sujet âgé
- Toutes les complications physiques de
lalcoolisme de ladulte peuvent se rencontrer
chez le sujet âgé - Les complications hépatiques
- La stéatose hépatique
- Lhépatite alcoolique aiguë
- La cirrhose alcoolique
- Les complications digestives
- Cancer des V.A.D.S.
- Gastrite
- Troubles du transit
- Hémorragies digestives
43- 3. Les complications pancréatiques
- Pancréatite aiguë
- Pancréatite chronique
- 4. Les complications cérébrales et neurologiques
- 5. Les complications cardio-vasculaires
- Les complications neuro-psychiatrique de
lalcoolisme chronique - Le syndrome de sevrage
- Les troubles cognitifs
- Les encéphalopathies alcooliques carentielles
- Lencéphalopathie de Gayet-Wernicke
- Le syndrome de Korsakoff
- Latrophie cérébelleuse et Latrophie cérébrale
- La démence alcoolique
44Particularité de ces complications chez le sujet
âgé
- Dune manière générale, lalcool contribue à
précipiter la déchéance organique et psychique du
vieillard. - Dun point de vue somatique,
- Lalcool accélère la sénescence, entraînant un
vieillissement prématuré physique et
neuro-psychologique - Il perturbe le sommeil
- Il entraîne et favorise les chutes
- Il favorise les infections celles-ci sont plus
fréquentes, plus graves et répondent moins bien
au traitement - Il interfère sur le métabolisme et la tolérance
de très nombreux médicaments, notamment les
somnifères et les anxiolytiques
45- Dun point de vue psycho-comportemental,
- Lalcool altère les fonctions cognitives
- Il génère ou aggrave les troubles mnésiques
- Des troubles sphinctériens peuvent apparaître
- Lalcool est responsable de bon nombre
dencéphalopathies carentielles chez le sujet âgé
(syndrome de Korsakoff) - Lalcool peut fréquemment entraîner des états
confusionnels - Il peut entraîner la survenue de négligence
corporelle, dun laisser aller général
pouvant aboutir à un syndrome de glissement - Il peut être à lorigine de troubles caractériels
querelles avec lentourage ou la famille, avec
le personnel soignant, ou dautres pensionnaires
avec passage à lacte agressif possible. - Tout ceci aggrave lisolement du vieillard en
favorisant les attitudes de rejet de la part des
autres intervenants.
46Les comorbidités somatiques
- La maladie alcoolique est rarement reconnue comme
telle mais sassocie aux autres pathologies
physiques nombreuses et variées à cet âge. - Le problème alcool nest pratiquement jamais le
motif de consultation ou dhospitalisation.
47- Lalcool peut à lui seul générer des troubles
somatiques mais aussi aggraver ou renforcer des
pathologies préexistantes - Les problèmes physiques peuvent apparaître à
distance alors que le problème alcool a été
résolu, ce qui peut à nouveau déstabiliser le
patient ( ex survenu dun cancer)
48Les comorbidités psychiatriques
- Chez le sujet âgé les conduites dalcoolisation
sont fréquemment associées à des pathologies
psychiatriques qui peuvent être primaire ou
secondaire par rapport à lalcool. - Les troubles dépressifs
- Les troubles anxieux
- Les états démentiels
49Alcool et dépression du sujet âgé
- Les conduites dalcoolisation peuvent être
secondaires à une dépression et vont laggraver - Les actes suicidaires ne sont pas exceptionnels à
cet âge.
DEPRESSION
ALCOOLISATION
50- symptômes dépressifs habituels
- tristesse, apathie, troubles du sommeil,
sentiment dinutilité ou dincapacité - Perte des pôles dintérêts, désinvestissement
affectif - Dépression atypique assez fréquente chez le sujet
âgé - Troubles du comportement
- Asthénie
- Plaintes somatiques sans support organique
- Troubles de la mémoire
- Intérêt primordial de repérer ces dépressions car
elles répondent favorablement à la mise en route
dun traitement antidépresseur après avoir initié
un sevrage.
51Alcool et troubles anxieux du sujet âgé
- Anxiété primaire ou secondaire par rapport aux
conduites dalcoolisation.
ANXIETE
ALCOOLISATION
52- Anxiété liée au vieillissement
- Crainte par rapport à la perspective de la mort
- Peur de la survenue de problèmes physiques
- Sentiment dimpuissance devant la réalité
- Perte des repères identitaires
- Symptômes somatiques les angoisses
- Troubles du sommeil (peur de sendormir par
crainte de ne pas se réveiller) - Tremblements, sueurs, tachycardie
- Troubles de la sphère digestive, notamment les
troubles du transit (colopathie fonctionnelle) - troubles atypiques tétaniformes ou malaise
mal défini - Manifestations hypochondriaques
53Alcool et troubles démentiels
- Lalcool peut être responsable dun syndrome
démentiel le plus souvent en cas dalcoolismes
anciens mais aussi parfois en cas dalcoolisme à
début tardif. - La démence alcoolique est une cause fréquente de
démence à côté des démences dégénératives (
alzeihmer) et des démences vasculaires. - Le scanner montre une atrophie cortico-sous-cortic
ale profonde. - Il sagit dun affaiblissement intellectuel,
global, progressif, irréversible.
54- Plusieurs formes cliniques peuvent se rencontrer
- Tableau de type Korsakoff avec
- Trouble de la mémoire de fixation
- Fabulation
- Fausse reconnaissance
- Troubles de lattention, désorientation, troubles
du jugement. - Tableau de type frontal avec
- Désinhibition et perte du contrôle supérieur
familiarité, libération des pulsions sexuelles
(exhibitionnisme, trouble du comportement ),
trouble de lalimentation avec gloutonnerie. - Négligence corporelle (hygiène et vestimentaire)
55Traitement des conduites dalcoolisations du
sujet âgé
- Dans lusage à risque ou lusage nocif
- le but du traitement est de réduire les
consommations de sorte à réduire le risque de
survenue des complications liées à lalcool - En cas dalcoolodépendance le traitement reposera
sur - Le sevrage alcoologique
- Laide pour maintenir labstinence
- laccompagnement ambulatoire
- La cure alcoologique
56Le sevrage
- Chez la personne âgée il est le plus souvent
accidentel, survenant à loccasion dun
changement radical du mode de vie (placement en
institution, hospitalisation non programmée pour
un autre motif) - Il est primordial de savoir repérer les signes
cliniques de début afin déviter les
complications aiguë de sevrage (crise
dépilepsie, pré-DT, délirium tremens) - Mise en route très précoce du traitement adapté
et surveillance de lévolution.
57- Le traitement médicamenteux du sevrage associe
- Hydratation suffisante per-os (3 litres par jour)
- Benzodiazépines (VALIUM ou SERESTA) à une
posologie parfois plus faible que chez ladulte - Vitaminothérapie du groupe B (VITAMINE B1 B6)
- Le temps du sevrage permettra un bilan
alcoologique plus complet tant somatique que
psychologique et social. - Il est nécessaire daider la personne âgée à
prendre conscience du problème alcool en
effectuant un travail de motivation avec laide
déquipes dalcoologie de liaison
58- Lalcoologie dite de liaison permet
- De sensibiliser les équipes médicales et
para-médicales de tous types de service au
problème de la maladie alcoolique et de sa prise
en charge. - De ne pas occulter le problème alcool et de
savoir laborder sans culpabiliser le patient et
sans renforcer son déni - De proposer une écoute au lit du malade
- De proposer au patient une prise en charge
adaptée à sa pathologie et à sa demande - De travailler en partenariat avec dautres
équipes de soin - De savoir ou orienter les patients
- Cette alcoologie de liaison est proposée par
les équipes du CCAA dans tous les centres
hospitaliers généraux et par les structures de
soin en alcoologie.
59La cure alcoologique
- Comme chez ladulte, elle sera proposée lorsque
le sujet âgé aura pris conscience de son rapport
pathologique à lalcool et lorsquil sera motivé
au changement - La cure alcoologique programmée est aussi
efficace chez la personne âgée que pour les
individus plus jeunes - Elle sera adaptée en fonction de lâge, selon les
possibilités notamment physique du sujet
60- Après un temps de sevrage, la cure permettra un
travail de reconstruction de lindividu en se
basant sur - Les thérapies à médiation corporelles
- Gymnastique douce
- Marche possible en modulant lactivité
- Relaxation (méthode de shultz ou de jacobson)
- Linformation concernant le produit et ses effets
- Les psychothérapies de type cognitivo-comportement
ales - Thérapies de groupe
- Groupe de parole
- Film débat
61Laccompagnement en post-cure
- Essentiel pour vivre labstinence de la manière
la plus favorable possible. - Poursuite de la prise en charge de manière
séquentielle sous forme - Dhospitalisation de jour
- Dactivité thérapeutiques à temps partiel
- Psychothérapie de soutient
- Consultations médicales régulières
- Entretiens infirmiers
- Visites à domicile
- Prise en charge psychologique en cas de besoin
62- Ne pas oublier le travail avec les familles et le
réseau social - Mesure pour rompre lisolement
- Aide à domicile
- Activité ou groupe du 3ème âge
- Psychologiquement on retrouve fréquemment chez la
personne âgée - Une dépendance affective avec besoin dun
maternage - Des réactions souvent puériles ou infantiles
- Une grande difficulté à exprimer des sentiments
et à verbaliser des émotions - Un langage passant préférentiellement par le
corps (somatisation, exagération de troubles
existants)
63En conclusion
- Les conduites dalcoolisation du sujet âgé sont
fréquentes mais malheureusement mal reconnues par
les soignants, faute de savoir faire. - Il est important de les garder à lesprit et dy
penser systématiquement chez la personne âgée,
notamment devant des symptômes dépressifs ou un
début de démence. - Trop souvent la problématique alcool, lorsquelle
est repéré, nest prise en charge que lorsque les
autres problèmes somatiques psychiatriques ou
sociaux ont été réglés.
64- lalcoolisation abusive altère notablement létat
physique et mental des sujets âgés. - elle précipite la détérioration et lisolement
tant affectif que social de ces patients - elle altère en somme la qualité de vie des sujets
âgés. - Les attitudes de complaisance excessive sont
néfastes
65 66Les sites Internet intéressants en alcoologie
- ANPA www.anpa.asso.fr
- CFES www.cfes.sante.fr
- CDPA nord www.alcoolinfo.com
- GRA nord/pas-de-calais www.alcoosite.com
- Cnamts www.cnamts.fr
- Mildt www.drogues.gouv.fr