Title: LES MALAISES D
1LES MALAISES DORIGINES DIVERSES
- Infirmier-Chef Pierre LEMAIRE
- Infirmier Anesthésiste -DU de Médecine de
Catastrophe et Oxyologie Paramédicale- - Service de Santé et de Secours Médical des
Sapeurs Pompiers des Yvelines - Groupement EST -CI St Germain en Laye-
2LES MALAISES ET CRISES DIVERSES
- LHYPOGLYCEMIE
- Il sagit dune baisse de sucre dans la
circulation sanguine (inférieure à 0.45g/l ou
2.25mmol/l Nle 0.90 à 1,2g/l ou 4,2 à
5,5mmol/l). - La diminution dapport de glucose au niveau des
neurones est responsable dune souffrance
cérébrale dont la sévérité est liée à la durée de
lhypoglycémie. - Des complications majeures peuvent en découlées
- Comas prolongé (œdème cérébral)
- Séquelles neuropsychiques définitives
- (encéphalopathies post-hypoglycémie)
3Lhypoglycémie (suite)
- Comment reconnaître
- Linterrogatoire du Patient
- Antécédents connus
- Diabétique
- Signes neurologiques
- Asthénie intense
- Confusion
- Contractions cloniques, convulsions
- Hypertonie, paresthésies, hémiparésie
- Troubles de la conscience gtgt COMAS
4Lhypoglycémie (suite)
- Signes Digestifs
- Sensation de faim
- Nausées, vomissements
- Hypersialorrhée
- Autres signes
- Hyperpnée
- Tachycardie, palpitations gêne
- Céphalée
- Sueurs
- Le diagnostic clinique est confirmé par la mesure
de la glycémie capillaire (dextro)
5Lhypoglycémie (suite)
- Eléments de gravité
- Délai écoulé avant la prise en charge
- Age, terrain, maladies associées
- Convulsions.
- Diagnostic différentiel
- Etat dagitation aiguë
- Intoxication médicamenteuse
- Comas post-critique (épilepsie)
6Lhypoglycémie (suite)
- Etiologies
- Jeûne prolongé (attente)
- Agressions médico-chirurgicales (infection,
stress, choc psychologique) - Erreur thérapeutique (surdosage dinsuline, ou
antidiabétiques oraux) - Alcoolisme aigu
- Tumeur pancréatique
7Lhypoglycémie (suite)
- Mesurer la glycémie capillaire
- Oxygénation 6 à 8 litres/mn
- Régulation centre 15
- Surveillance
- Contrôle de lhémodynamique (pouls, TA)
- Surveillance de la conscience
- Si victime inconsciente gtgtPLS
8Les CRISES CONVULSIVES
- Quelques soient les étiologies, les crises
convulsives sont définies comme un symptôme de
dysfonctionnement cérébral, résultant dune
hyperexcitabilité neuronale. - La crise la plus connue est la crise dépilepsie.
- Toute manifestations neurologiques paroxystiques
peut-être en rapport avec lépilepsie.
9Les crises convulsives (suite)
- La crise dépilepsie
- Lexpression la plus fréquente, la plus
facilement identifiable mais généralement la plus
sévère des crises dépilepsies se nomme - La Crise Tonico-Clonique Généralisée
- (CTCG)
10Les crises convulsives (suite)
- Son évolution est stéréotypée .
- Dans un premier temps, il existe une perte de
connaissance brutale, précédé dun cris, sans
quaucun prodrome nait été observé, puis dune
chute.
11Les crises convulsives (suite)
- La perte de connaissance inaugure la phase dite
Tonique. - Puis, quelques secondes après, survient la phase
dite Clonique
12Les crises convulsives (suite)
- La phase Tonique se manifeste par une raideur
généralisée du corps associée à une apnée
(cyanose du malade). - La phase Clonique survient quelques secondes
après la phase tonique et se caractérise par des
secousses rythmiques de lensemble du corps. Il
sagit de Convulsions.
13Les crises convulsives (suite)
- Les convulsions rapides au débuts, se ralentiront
et laisseront place à un comas appelé - Phase Résolutive
- Le malade reprendra progressivement connaissance.
- Il présentera une désiorentation
spacio-temporelle associée à une amnésie complète
de lévénement. - Il ressentira un besoin impérieux de dormir.
14Les crises convulsives (suite)
- On observera des morsures de la langue (bords
latéraux), une éventuelle perte durine et une
salivation importante. - La chute initiale peut-être responsable de
lésions traumatiques à rechercher avant de
pratiquer lexamen. - Malgré son caractère impressionnant la CTCG ne
dure que quelques minutes.
15Les crises convulsives (suite)
Epilepsie connue Déséquilibre par arrêt du traitement, alcool, fatigue
Traumatique Traumatisme crânien, polytraumatisme, embolie graisseuse
Vasculaire Accident vasculaire cérébral ischémique ou hémorragique
Infectieux Hyperthermie, abcès du cerveau, méningo-encéphalite
Tumoral Tumeur cérébral primitive ou secondaire
Métabolique Hypoglycémie, Hyponatrémie, Hypocalcémie, encéphalopathies métaboliques
Toxique Intoxication au monoxyde de carbone(Co),neuroleptiques, chlore, anti-dépresseurs tricycliques
Hyperbarie Accident de décompression,embolie gazeuse.
16Les crises convulsives (suite)
- Un malade qui présentera une première crise
(crise inaugurale) sera hospitalisé. - En plus de son examen pour lequel il est venu à
lhôpital , il sera réalisé - Une anamnèse précise de la survenue
- Un EEG
- /- TDM cérébrale
- Un examen neurologique
17Les crises convulsives (suite)
- La prise en charge des crises convulsives répond
à un algorithme précis. - Il faut éliminer en priorité une hypoglycémie ou
une cause Toxique (intox au CO) - Elle a pour objectif principal de minimiser les
répercussions neurologiques possibles.
18Les crises convulsives (suite)
- La prise en charge des crises convulsives répond
à un algorithme précis. - Il faut éliminer en priorité une hypoglycémie ou
une cause Toxique (intox au CO) - Elle a pour objectif principal de minimiser les
répercussions neurologiques possibles.
19Les crises convulsives (suite)
- 1) Après la constatation des convulsions
Régulation centre 15 - Interroger lentourage (recherche ATCD)
- 2) Lutte contre les traumatismes (dégager
lenvironnement/protéger la victime) - 3) Laisser la crise se dérouler
- 4) Lutte contre lhypoxie (LVAS, oxygénation 6 à
8 l/mn, /- canule de guedel) - 5) Après la crise, surveillance de létat
post-critique (contrôler la conscience, pouls,
TA, /- SpO2) - Ne pas oublier le contrôle de la glycémie
20Les crises convulsives (suite)
- Les crises de Tétanie et/ou Spasmophilie
- Ce sont des crises spectaculaires, publiques
(rarement solitaire), idiopathiques qui se
déclenchent généralement lors dune période de
stress et/ou dune contrariété - Elles ont une grosse connotation psychosomatique.
21Les crises convulsives (suite)
- Les crises de tétanie et spasmophilie (suite)
- Quelques hypothèses étiologiques ont été
évoquées - Baisse du taux de calcium sanguin (pour la
tétanie) - Baisse du taux de magnésium sanguin (pour la
spasmophilie) - Aucunes analyses biologiques sérieuses ont été
validées.
22Les crises convulsives (suite)
- Les manifestations de ce genres de crises sont
très stéréotypées - Respiration haletante et rapide
- Sensation de malaise (vertige, vision rotatoire)
- Paresthésies aux niveaux des membres
- Crises hypertoniques
- Existence de trémulations
- Après la crise (environ 5 à 10 mns) le malade est
extrêmement fatigué.
23Les crises convulsives (suite)
- Conduite à tenir
- Mettre la victime au calme et isolée de la foule
- /- Sac sur le visage jusquà régularisation de
la ventilation. - Régulation centre 15
- Lhospitalisation ne sera pas systématique sauf
si il existe un doute dans le diagnostic - La médicalisation consistera à administrer soit
du Ca soit une benzodiazépine (hyponel/xanax/lex
omil)
24Les convulsions hyperthermiques de lenfant
- Elles représentent la plus importante fréquence
de crises convulsives isolées de lenfant. - Elles apparaissent généralement vers lâge de 6
mois avec un pic dactivité vers 2 ans et
disparaissent aux alentours de 5 ans.
25Les convulsions hyperthermiques de lenfant
- Leurs manifestations est extrêmement stéréotypées
- Température supérieure à 38C
- Présence de clonies pouvant dégénérées en CTCG
- Durée brève ( qqs secondes à 2 ou 3 minutes)
26Les convulsions hyperthermiques de lenfant
- Il faut noter que dans le cas présent, lEEG na
aucune valeur significative. - Le seul examen utile permettant déliminer un
syndrome méningé reste la ponction lombaire. - Dans seulement 2 à 5 des cas , une épilepsie
idiopathique surviendra ultérieurement.
27Les convulsions hyperthermiques de lenfant
- Traitement
- Régulation centre 15
- 1) Diminuer la température
- Bain à 2C en dessous de la température de
lenfant - Paracétamol 60 mg/Kg/Jour (prises fractionnée)
- Aspirine 80 mg/kg/Jour ( prises fractionnées
28Les convulsions hyperthermiques de lenfant
- Traitement (suite)
- 2) Protection neurologique
- Valium intra-rectal 0,5 mg/Kg pendant la crise
- 3) Surveillance
- Ventilation
- Circulation
- Conscience
- Température
29Aspect particulier de lintoxication au Primpéran
- Il sagit dune intoxication peu rare chez
lenfant, du fait de la prescription fréquente de
ce médicament, surtout en cas de vomissements. - Le Primpéran appartient à la famille des
neuroleptiques.
30Aspect particulier de lintoxication au Primpéran
- Les cas de surdosage ne sont pas rares et ils se
manifestent de la façon suivante - Torticolis spasmodique
- Tremblements
- Troubles de la motricité
- Troubles de la régulation volontaire des
mouvements - Troubles de la conscience ( absence, déconnexion
)
31Aspect particulier de lintoxication au Primpéran
- La prise en charge consiste à surveiller les
fonctions vitales et à hospitaliser lenfant. - Le Valium à la dose de 0,5 mg/kg peut être
utilisé en qualité de myorelaxant.
32Le malaise vagal
- Il sagit dune perte de connaissance brutale en
lemporte pièce, généralement le fait dune
hyperactivité parasympathique (enfant ). - Les malaises dorigines vagales se manifestent de
façon très différente
33Le malaise vagal
- Pour les identifier, il faut être vigilant à
certains prodromes, véritables précurseurs du
malaise. - Sueurs
- Acouphènes
- Phosphènes
- Vertiges
- Sensation de jambe lourde, faiblesse musculaire
- Nausées, vomissements
- Céphalées
- Sensation de chaleur
34Le malaise vagal
- Pendant lépisode, des signes complémentaires
apparaîtrons - Phénomènes cloniques et/ou toniques
- Hypersalivation
- /- perte durine
- Modification du teint ( pâleur, cyanose)
- /- Morsure de langue
- /-Blocage respiratoire
- Hypotension, Pouls filant et rapide
- Arrêt cardiaque de brève durée (syncope)
35Le malaise vagal
- Les étiologies sont très riches
- Emotion surtout chez lenfant
- Douleur
- Efforts de défécation, de vomissement
- Contrariété, angoisse
- Reflux gastro-oesophagien (RGO)
- Chutes
36Le malaise vagal
- Conduite à tenir
- Réaliser un bilan de la situation
- Conscience
- Circulation (prise de pouls et TA)
- Ventilation
- Surélévation de jambes
- Régulation centre 15
37Le malaise vagal
- Ces patients seront hospitalisés afin déliminer
des causes neurologiques et cardiaques. - Durant leur séjour ils bénéficierons de
- EEG
- ECG
- pHmétrie
- Prélèvements sanguins (recherche de désordre
ionique et/ou dinfection)
38Le malaise vagal
- Il faut toujours éliminer
- Une hypoglycémie
- Un trouble du rythme.
- Devant tout malaise supposé être dorigine
vagale, il est vivement conseiller de réaliser - Une glycémie capillaire (dextro)
- Un ECG sera réalisé soit sur place par léquipe
médicale ou à lhôpital
39Le malaise vagal
- Quelque soit le tableau sémiologique, il est
évident de réaliser les gestes durgence
nécessaire à la conservation des fonctions
vitales - PLS
- LVA
- Surveillance
40Conclusion Générale
- Les crises et malaises sont toujours
impressionnant dans leurs manifestations. - Il faut être pragmatique dans lévaluation afin
de répondre avec le plus de pertinence technique
et intellectuelle aux phénomènes. - La panique est mauvaise conseillère.