Title: BPCO
1BPCO
Dr J.-F. VODOZ Pneumologue FMH 1820 MONTREUX Juin
2002
2Global Initiative for ChronicObstructiveLungDis
ease
Global Strategy for the Diagnosis, Management and
Prevention of COPD
3(No Transcript)
4Le poumon lieu des échanges gazeux
5Définition
Affection caractérisée par une obstruction
ventilatoire qui nest pas complètement
réversible, habituellement progressive et
associée à une réponse inflammatoire anormale des
poumons à légard de contaminants particulaires
ou gazeux
6Définition
7Emphysème
Elargissement anormal, permanent, non réversible
des espaces aériens distaux (au-delà des
bronchioles terminales), entraînant une
hyperinflation quand il est diffus, avec
destruction des parois alvéolaires et du réseau
capillaire, sans évidence de fibrose
8Lemphysème (pink puffer)
9Bronchite chronique
Toux chronique productive survenant la plupart
des jours pendant 3 mois par an, durant 2 années
consécutives au moins
10La bronchite chronique (blue bloater)
sécrétions
obstruction
O2
O2
pO2 50 mmHg pCO2 50 mmHg SpO2 87
11Diagnostic différentiel
- Asthme réversibilité
- Insuffisance cardiaque râles humides
- Bronchiectasies râles secs
- Tuberculose RX, BAAR
12Epidémiologie
- Prévalence mondiale (OMS, 1990)
- 9.34 /oo hommes 7.33 /oo femmes
- 4 7 dans les pays industrialisés
- 600 Mos à léchelon mondial
- 400000 en CH
- 15 des fumeurs
- 5e cause de décès
- 5 des consultations médicales
- 13 des hospitalisations
- h chez les femmes
13Epidémiologie
La seule cause de décès en augmentation
14Facteurs de risque
Tabagisme
15(No Transcript)
16Facteurs de risque
Tabagisme
Status socio-économique
- Profession
- aérocontaminants particulaires organiques
(boulangers) - inorganiques (mineurs)
- aérocontaminants gazeux (chimie, soudure)
Facteurs héréditaires déficit en
antiprotéases atopie Tristan da Cunha 300
habitants, 8 familles, même environnement 23
asthmatiques (N 10 ) 48 métacholine
(N 20-30 )
Pollution tabagisme passif, smog hivernal et
estival
Alcoolisme effet indépendant du tabagisme
(immunodéficience ?)
Infections de lenfance viroses, bronchiolites
17Etiologie
Tabagisme
- Non-fumeurs (15 )
- Infections à répétition (bronchectasies)
- Bronchiolite de lenfance
- Asthme durable
- Pneumoconiose (presque toujours tabac
- Quelques raretés histiocytose X
- mucoviscidose
- lymphangioléiomyomatose
18Etiologie
Hypothèse actuelle
Un adénovirus C, acquis dans lenfance, amplifie
linflammation du fumeur et permet à 20 30
dentre eux de faire une BPCO
19(No Transcript)
20(No Transcript)
21Diagnostic
22Le Résistor de Starling
Inspirium
Expirium
Compression dynamique des bronches
intrathoraciques
23Remarques importantes N 1
Le diagnostic de BPCO est à considérer chez tout
patient qui présente toux, expectoration et/ou
dyspnée, et/ou est exposé à des facteurs de risque
24Remarques importantes N 2
Le diagnostic est confirmé par la spirométrie
25Remarques importantes N 3
Le peak flow est indicatif pour la BPCO, mais
non-spécifique (autres affections
broncho-pulmonaires, mauvaise performance)
26Remarques importantes N 4
Il faut faire une gazométrie artérielle à tout
sujet avec un VEMS lt 40 de la norme, ou avec des
signes de cœur droit
27Remarques importantes N 5
Il nest pas rare que la BPCO soit associée à un
syndrome obésité-hypoventilation (overlap
syndrome), ou à un syndrome dapnées du sommeil
28Remarques importantes N 6
Souvent, toux chronique et expectorations
précèdent lapparition de lobstruction
ventilatoire mais tous les tousseurs-cracheurs
ne développent pas la BPCO
29Risque tabagique
Daprès Fletcher et al., 1976
30(No Transcript)
31Classification de la sévérité (GOLD)
Stade Caractéristiques
0 Risque Spirométrie normale Symptômes
chroniques toux, expectorations
I Léger VEMS / CVf lt 70 VEMS gt 80 de la
norme avec ou sans sympt. chroniques (toux,
expector.)
II Modéré VEMS / CVf lt 70 VEMS entre 30
et 80 de la norme avec ou sans sympt.
chroniques (toux, expect., dyspnée)
III Sévère VEMS / CVf lt 70 VEMS lt
30 VEMS lt 50 insuff. respiratoire ou cœur
droit
32Traitement
Stade 0 Risque Spirométrie
normale Symptômes chroniques toux,
expectorations
- Supprimer les facteurs de risque
- Vaccin anti-grippal
- Vaccin anti-pneumococcique
- ( applicable à tous les stades)
33Traitement
Stade I Léger VEMS / CVf lt 70 VEMS gt
80 de la norme avec ou sans sympt. chroniques
(toux, expector.)
- Traitement intermittent avec
- Bronchodilatateur à effet court, selon nécessité
34Traitement
Stade II Modéré VEMS / CVf lt 70 VEMS
entre 30 et 80 de la norme avec ou sans
sympt. chroniques (toux, expect., dyspnée)
- Traitement continu avec
- Bronchodilatateur à effet prolongé
- Stéroïde inhalé si réponse spirométrique
- Réhabilitation pulmonaire
35Traitement
Stade III Sévère VEMS / CVf lt 70 VEMS lt
30 VEMS lt 50 insuff. respiratoire ou cœur
droit
- Traitement comme stade III
- TTT des complications (AB, diurétique, etc)
- Oxygénothérapie à long terme si critères
- Réhabilitation pulmonaire
- Chirurgie à discuter selon gravité
36Exacerbations
- Dyspnée h, volume expector. h, aspect purulent
- Fumeurs repentis 3 x moins fréquent
- En moyenne 2 3 épisodes / an
- Mortalité durant lhospitalisation 11
- à 6 mois 33
- à 1 an 43
- Après sortie de lhôpital 50 récidive à 6
mois
37Traitement des exacerbations
- Nébulisation bronchodilat. court ipratropium
- Corticoïde oral 40-50 mg/j. g 10 mg/ 2 j.
- Oxygène
- Antibiotique
- CPAP ou BiPAP
- selon les cas mucolytiques, physiothérapie
38Médicaments
- Bronchodilatateurs
- Effet court Ventolin, Bricanyl, Berotec
- Effet long Foradil, Serevent, Oxis
- Corticoïdes topiques
- Becotid, Becloforte, Axotide, Pulmicort,
Miflonide
- Combinaisons corticoïde b.dilat long
- Symbicort, Seretide
39Médicaments
Dans la BPCO utiliser les corticoïdes topiques
seulement si réponse clinique et spirométrique
VEMS post-TTT v 15 ou 200 ml après 6-12 sem.
40Systèmes dinhalation
Nébulisateur MDI (spray) chambre
dinhalation Turbuhaler, Disk, Diskus, capsules
(Novartis)
Essentiel pour les médicaments inhalés
Vérifier la technique Faire une démonstration
41Médicaments
et la Théophylline ??
- Utilisée depuis 75 ans
- Périodiquement controversée
- AMP cyclique par inhibition de la
phosphodiesterase - Marge thérapeutique étroite taux sérique 8-20
ug/L - Effet bronchodilatateur, inotrope sur le
diaphragme - ?? Vasodilatateur pulmon., antiinflammatoire ??
- g à utiliser avec précaution dans des cas choisis
42Réhabilitation
2 problèmes surajoutés à la BPCO
Déconditionnement physique Malnutrition
A la dyspnée due à la limitation ventilatoire
sajoute une dyspnée dorigine cardio-vasculaire,
par manque de condition physique et fonte
musculaire
Evaluation initiale par test deffort, épreuve
marche 6 min. Programme de réentraînement
physique personnalisé Diététique (reconstitution
de la masse musculaire
g Augmentation de la tolérance à leffort
43Oxygénothérapie
44Gazométrie artérielle hypoxémie
- Hypoventilation alvéolaire pO2 i pCO2 h
- Troubles de la diffusion pO2 i à leffort
- Effet shunt pO2 non corrigée par O2
- Troubles de V/Q pO2 i V ltltlt Q
Dans lemphysème pur, V est autant détruite que Q
g normoxémie au repos
Quand le débit sanguin saccélère les hématies
nont plus le temps de se charger dO2 g
hypoxémie à leffort
45Oxygénothérapie au long cours à domicile
Indication insuffisance respiratoire chronique
Patients hypoxémiques pO2 lt 55 mmHg SpO2
lt 90
46Courbe de dissociation de lHémoglobine
Oxygénothérapie pO2 lt 55 mmHg, SpO2 lt 88
47Oxygénothérapie au long cours à domicile
Il est nécessaire de
- Avoir un état stabilisé tous TTT appliqués
(médic., physio, etc.)
- Tester le bénéfice de lO2 pO2 gt 65 mmHg
- SpO2 gt 90
- Titrer le débit dO2 optimal pour obtenir une
gazométrie correcte
- Attention pCO2 peut é sous O2 ne se voit
pas avec loxymètre ! - pCO2 doit rester lt 55 mmHg
- Linfirmière ne doit pas augmenter le débit dO2
sans avis médical
- Tenir compte de laltitude Leysin, Les
Diablerets, Villars 1100 m
48Rôle de laltitude ?
49PaO2 et SaO2 selon laltitude
SpO2 à la Lécherette
58
pO2 à la Lécherette
Chez un malade hypoxémique à la limite de
loxygénothérapie en plaine, laltitude ( 1300
m) peut aggraver lhypoxémie et justifier
loxygénothérapie à La Lécherette
50Bénéfices de loxygénothérapie de longue durée
- Augmente lespérance de vie
- Augmente la qualité de vie si associé à la
réhabilitation
- Améliore le cœur pulmonaire
- Augmente la fonction cardiaque
- Améliore la performance à leffort
- Améliore les troubles neuro-psychiatriques
- Améliore lhypertension pulmonaire
- Améliore le métabolisme musculo-squelettique
- Diminue les hospitalisations
51Les sources doxygène
1/ Les bonbonnes doxygène comprimé
- 20 litres à 200 Atm 4000 litres
- pour 24 h 1440 min. à 2L/min.
- 1 jour et demi
- trop cher pour le long terme
52Les sources doxygène
2/ Le concentrateur doxygène
- filtre à molécules
- max. 4 L/min.
- assez bruyant
- frais délectricité
- sorties pas possible
- F. 220.- / mois
Possible dajouter un système ambulant (Oxytron)
avec valve épargnante pour les patients qui
sortent peu
53Les sources doxygène
3/ L oxygène liquide
- réservoir fixe réservoir rechargeable
- gt 4 L/min. possible
- livraison selon la consommation
- peu de bruit
- sorties possible
- F. 550.- / mois qq soit la consommation
- réservé aux patients très mobiles
54Chirurgie LVRS
Homme 56 ans VEMS 560 ml (19 )
Résection thoracoscopique de bulles (juillet
1997) Résurrection clinique VEMS post-op 1150
ml (40)
55Chirurgie Transplantation
Homme de 42 ans, dyspnée avec hypoxémie après
marche 50 m Transplantation unipulmonaire Dr
(1995) Actuellement excellente survie à 7 ans
56Il y a toujours quelquechose à faire
Symptômes - Traitement
Qualité de vie - Pronostic
57Définition
Affection caractérisée par une obstruction
ventilatoire qui peut être améliorée sous
traitement, habituellement progressive et
associée à une réponse inflammatoire anormale des
poumons à légard de contaminants particulaires
ou gazeux
58Et si ça ne suffit pas
59Alors, grâce à ce colloque .
et Merci de votre attention !!