Title: Troubles de sant
1Troubles de santé chez la vache laitière haute
productrice Impact économique et prévention
- Dr Frédéric ROLLIN
- Service de Médecine Interne des Grands Animaux
- Centre Universitaire de Guidance en productions
animales - Faculté de Médecine Vétérinaire - ULg
2INTRODUCTION
En production laitière, existe-t-il une limite
économique à la production laitière (on en est en
effet à 9.000-10.000 litres de lait de moyenne)
? Est-ce rentable ? Bénéfice revenus -
dépenses Toutes les autres choses étant égales,
il est plus rentable de produire son quota
laitier avec moins de vaches plus performantes
quavec plus de vaches moins productives. MAIS
si toutes les autres choses ne sont
pas égales et, entre autres, si
des troubles de la santé
dépenses revenus ?
Rentabilité hypothéquée
!
3Définition de la maladie
Altération de la santé, dans la structure ou
les fonctions des organes Quest-ce que la
santé ? C est un état de bien-être physique,
mental et social (O.M.S.) OK pour les humains OK
pour les animaux ? Sociétés de défense et de
protection des animaux Bien-être animal sera de
plus en plus pris en compte à lavenir. Pour les
animaux de rente tels que les vaches laitières
Maladie toute incapacité doptimaliser ses
fonctions physiologiques. En cas de production
laitière suboptimale, où se situe la frontière
entre santé et maladie ?
!
4Principaux troubles de la santé chez la VLHP
- Maladies cliniques infectieuses
- Paratuberculose
- Salmonellose
- Bronchite vermineuse
- IBR
- BVD
- ...
- Peuvent toucher les animaux hautement
productifs ou non - Plus grande sensibilité (surtout pour la
paratuberculose)des vaches laitières haute
productrices ?
5- Maladies cliniques non infectieuses tout ce
qui constitue le syndrome du part - Fièvre de lait
- Syndrome de la vache couchée
- Syndrome de la vache grasse
- Acétonémie
- Dystocie
- Rétention de placenta
- Métrite
- Anoestrus
- Kystes ovariens
- Déplacement de caillette
- Mammite
- Boiterie
Fait souvent suite à une fièvre de lait détectée
tardivement
Syndrome du part
Maladies métaboliques
Maladies intimement liées
Infertilité - infécondité
!
Plus grande sensibilité des vaches
laitières haute productrices ? Oui d après le
point de vue de Mr. Rollin Mais cà n a été
prouvé que pour la fièvre de lait
6- Maladies subcliniques il faut en tenir compte
également - Production suboptimale
- Mammites subcliniques (détectables en comptant
les cellules du lait) - Acétonémie subclinique
- Foie graisseux (pas nécessairement associé à des
symptômes visibles - Hypocalcémie subclinique
- Peut prédisposer aux mammites (sphincter du
trayon reste ouvert), métrites, dystocies et RAF
car le Ca agit sur les muscles lisses
7- Périodes présentant le risque le plus élevé de
troubles de la santé - Péri-partum
- Premier 1/3 de la lactation
- Stade de lactation
- 56 des maladies métaboliques 40 premiers jours
- 51 des traitements pour troubles 60 premiers
jours - de la reproduction
- 40 des mammites 40 premiers jours
- 54 des boiteries Premier tiers
- Pourquoi cette concentration de pathologies à ce
moment ? - Vêlage (toutes les vaches)
- Enclenchement de la lactation (surtout chez les
VLHP)
Stress très importants pour la VLHP
Ces stress
- Difficultés au vêlage (surtout les génisses qui
font beaucoup plus de dystocies) - ? Croiser avec des mâles donnant des petits
veaux - Changement dalimentation (en tarissement et
lactation) - Changement denvironnement surtout pour les
génisses introduites - dans le troupeau de vaches
- Adaptation à la traite (génisses)
- Changement de hiérarchie
- Production laitière élevée
- ...
Brutale des besoins en énergie Brutale des
besoins en calcium
8Métabolisme énergétique
Quoi que lon fasse, chez la VLHP, il existe une
balance énergétique négative en début de
lactation. la VLHP doit puiser dans ses
réserves et maigrit, dautant plus quil y a
inadéquation entre les apports (vache trop
grasse) et les besoins (production laitière très
élevée). Si phénomène poussé à lextrême -
Amaigrissement excessif - Foie graisseux -
Acétonémie - Infertilité
9On atteint des apports qui correspondent à la
production laitière optimale
Pas vraiment une prise de poids de la vache
Courbe de lactation
Maigrit jusqu au 3ème mois
Courbe de poids corporel
Apports trop insuffisants par rapport à la
production laitière
Tuyau infini lien entre cette courbe et celle
du S.C.
10Métabolisme du calcium
Début de la lactation ? demande subite en
calcium 10 L de colostrum 23 g de calcium (12 x
le pool sanguin) ? Adaptation indispensable du
métabolisme du Ca Sinon
Hypocalcémie
Absorption au niveau intestinal Excrétoin
au niveau du rumen Mobilisation osseuse au niveau
des os
Clinique Subclinique
- Fièvre de lait - Dystocie -
Vache couchée - Atonie du rumen,
ingestion ? déficit énergétique
- Déplacement de caillette -
Rétention de placenta - Métrite
- Mammite
(on rencontre surtout les effets subcliniques)
La partie émergée de l iceberg
La partie immergée de l iceberg
11VLHP formidable défi (on a été contre nature,
et maintenant, il faut assurer) Défi préserver
chez la VLHP durant le tarissement une capacité
dingestion suffisante (volume du rumen) et une
capacité dabsorption (papilles du rumen)
suffisante pour lui permettre de combler la plus
grande partie de ses besoins après le vêlage.
!
SANS LENGRAISSER pour éviter le piège de la
vache grasse.
!
? Gestion fine du tarissement Préparation de
la lactation suivante !! ? Récupération de la
lactation précédente ? Une période de repos
sans surveillance
!
On est sur le fil du rasoir
12Bon embompoint mais production laitière trop
importante
Vache maigre
Vache grasse
Dégénérescence graisseuse du foie
13Pendant combien de temps faut-il tarir Il faut
un certain temps de repos du pis Dans un premier
temps, absorption du lait, régénérescence
cellulaire, et sécrétion de collagène Mais si on
attend trop, les papilles du rumen diminuent
trop, ce qui n est pas bien
Différentes vaches
Tarie que 3 semaines
Ration de lactation déjà 15 jours avant le vêlage
146 semaines de tarissement
Ration de lactation déjà 15 jours avant le vêlage
15Coûts de la maladie
Maladie en elle même
Résidus des médicaments ? attendre
- Perte de production laitière
- Lait écarté du tank
- Mortalité
- Abattage de nécessité
- Réforme, durée de vie productive
- fécondité - fertilité
- Surcroît de travail
- Médicaments
- Frais vétérinaires
- Programme de contrôle et de prévention
Pertes de lait
gt 80 du total
Pertes délevage
Traitements et prévention max 20 du total
Meilleure lactation en 4ème et 5ème lactation
16Influence des troubles de la santé sur la
production laitière
- Maladie Evolution de la production
laitière sur 305 j. - (production équivalente dune vache mature)
- Dystocie - 77 L
- Rétention de placenta - 203 L
- Métrite - 148 L
- Ovaires kystiques 601 L
- Fièvre de lait 169 L
- Acétonémie - 146 L
12 FB/litre
Ne pas tenir compte que de ce paramètre pour
calculer sa rentabilité
N.B. On peut additionner les pertes si les
maladies s additionnent
17Production laitière de VLHP en 3e lactation en
fonction de lintervalle vêlage
Intervalle vêlage (mois) 12 14 Différence Longu
eur de la lactation (j) 305 345 40 Longueur
du tarissement (j) 60 80 20 Production par
lactation (kg) 7397 7979 582 Production par
an (kg) 7397 6853 - 544
La vaches avec I.V. de 14 mois a produit 544
litres de moins
Pour comparer les productions laitières, on prend
des vaches matures équivalentes (4ème
lactation), qui a vêlé à la même saison,...
18Courbe de lactation
Savoir où se situe le problème en A, B ou C
? En général, la production laitière peut chuter
de 5-10 par mois par rapport au mois
précédent Si la persistance dépasse 1,8, c est
très mauvais L idéal rester entre 1,1 et 1,3
du point de vue de la résistance
Production laitière moyenne avant 305
jours Production laitière à 305 jours
Persistance de la lactation
Il y a des vaches qui ont un très bon pic mais
une très mauvaise persistance ce ne sont pas
de bonnes laitères Les bonnes laitières ont une
grande persistance mais pas forcément une pic
élevé Les génisses ont un moins bon pic mais une
meilleure persistance que les vaches
6-8 semaines
19Effet de différentes maladies sur la courbe de
lactation
On voit que les vaches malades produisent plus de
lait que les saines C est parce que ce sont
les meilleures productrices qui font le plus de
fièvres de lait L idéal aurait été de comparer
des VLHP malades avec des VLHP saines
20Ici par contre, la courbe est la même, mais un
peu plus basse que celle des vaches saines
courbe des vaches ? génisses Au début
perdent Ensuite elles récupèrent (les courbes
se rejoignent en c
21Meilleure production laitière car Ce sont les
vaches qui maigrissent le plus qui mettent leur
système reproducteur à l arrêt ? Ces vaches font
partie des meilleures productrices A partir du
4ème mois, une partie de l énergie et des
protéines est consacrée au foetus ? Celles qui ne
sont pas pleines mettent cette énergie et
protéines pour le lait Mais !!! Elles ont un I.V.
plus long, ce qui fait que sur 305 jours, ces
vaches sont moins rentables
22Effet de lintervalle vêlage sur la production
annuelle de génisses de remplacement
Intervalle vêlage Nombre moyen de Nombre de
génisses veaux nés/100 vaches/an disponibles/an
12 100 38 13 92 35 14 84 32 15 76 29
50 mâles et 50 femelles
En général, on a un I.V. de 13-14 mois dans les
meilleurs exploitations
() - 12 génisses de perdues à cause de
problèmes - Cà représente les 3/4 de 50 - Donc,
le taux de réforme pour le troupeau de 100 vaches
ne peut dépasser 38 animaux
Ici, problèmes car souvent, taux de réforme
supérieur ? il faut acheter des génisses ?
différents problèmes - Importation de maladies
et germes - Stress (transport, alimentation)
23Intervalle vêlage optimal et pertes calculées par
vache et par an (FB)
0 optimal
Pertes variables en fonction du numéro de
lactation
Intervalle vêlage 11 12 13 14 15
16 17 Lactation 1 245 0 910 2310
3955 5705 7595 Lactation 2 0 595 2380
4760 7280 9940 12670 Lactation 3
0 1260 3710 10395 9870 13160 16485 Lactation
4-5 0 1330 3885 6965 10255 13650 17045 Lactati
on 6-8 0 1330 3885 6965 10220 13615 17010 Lact
ation gt 9 0 1260 3710 6720
9870 13125 16450 Vache moyenne 0 700 2625
5110 7770 10535 13370 Par jour de prolongation
de lIV pour une vache moyenne 23 44
57 65 70 74
Que dans les exploitations qui utilisent des
mâles pour la saillie au lieu de l I.A. (car
chaleurs 10-15 jours après le vêlage)
24Inventaire des génisses de remplacement
nécessaires pour maintenir un troupeau de 100
vaches laitières en fonction du taux de réforme
et de lâge au premier vêlage
Age moyen au premier vêlage (mois) Taux de
réforme 22 24 26 28 30 ( par an) 20 40 44 48 52
56 24 48 54 58 62 66 28 56 62 67 72 77 32 64 70
76 82 88 36 72 80 86 92 99
Ce qu on sougaite 20 à 24 mois ? Il faut 54
génisses
Variation du simple au double ? on entretient en
pure perte la moitié des génisses de remplacement
On préconise un vêlage à 2 ans et un taux de
réforme le plus bas possible
25Pertes annuelles dues aux mammites en fonction de
lagent pathogène (FB)
Agent pathogène Par vache infectée
Par vache dans Avec sympt. Sans sympt.
le troupeau Streptocoques 10.360
875 1.225 (40) Coliformes 8.400 /
595 (19) Staphylocoques 11.215 1.435 490
(16) Corynebacterium pyogenes 12.215
/ 210 ( 7) Négatif 9.940 / 560
(18)
Pas beaucoup de répercussions sur la production
laitière suivante, au contraire des autres germes
26Coûts totaux des troubles de la santé chez la VLPH
- Difficile de répondre à la question, en Belgique
en tout cas - Dépend des éléments pris en considération dans le
calcul - Données récentes au Pays-Bas
- Maladies cliniques infectieuses
- Paratuberculose 14.000 FB/vache avec symptômes
- IBR 7.000 FB/vache malade
- Maladies cliniques non infectieuses
- Infécondité - infertilité 2.800 FB/vache/an
- Mammites cliniques et subcliniques 3.080
FB/vache/an - Boiteries 945 FB/vache/an
- Autres 3.675 FB/vache/an
- TOTAL 10.500 FB/vache/an
- VLHP nécessitent des soins de santé plus
importants
Maladies métaboliques (fièvres de lait, DGC, DDC)
Plus d un million de FB dans un troupeau de 100
vaches
27Prévention des troubles de la santé chez les VLHP
- Impossible déviter toutes les pertes
- MAIS les possibilités damélioration dune
situation donnée existent ! -
- Le groupe des meilleures fermes (20) suivies
aux Pays-Bas subit 2x moins de pertes que la
moyenne (5-10 fois moins de pertes que dans les
moins bonnes fermes) - Il faut savoir si les conseils que le VT donne
sont rentables - Noter, encoder les données, les événements, les
traitements prophylactiques - logiciels de gestion de la
production, de la reproduction et de la santé - Se fixer des objectifs réalistes !!!
28Objectifs à poursuivre
Objectif () Niveau daction () Dystocie lt
10 gt 10 Rétention de placenta lt 10 gt
10 Métrite lt 10 gt 20 Ovaires kystiques lt 10 gt
15 Intervalle vêlage 12 mois gt 14
mois Fièvre de lait lt 5 gt 10 Acétonémie lt 5 gt
10 Déplacement de caillette lt 3 Mammite lt
3/mois de nouvelles mammites Taux cellulaire
de tank lt 200.000 cellules/ml
29Comment prévenir les troubles de la santé chez
les VLHP
- Séparation des vaches taries des vaches en
lactation jusquau vêlage Une vache tarie dans
un troupeau en lactaion va perdre son lait, son
collagène, et elle va trop grossir - Eviter les
stress aux alentours du vêlage - VLHP en
lactation - Stabulation libre (exercice)
facteur protecteur du DGC - Ration mélangée (pas
de tri possible) ? mélangeuses distributrices
TB - Ration individualisée (DAC) distributeur
automatique de compléments (le DAC reconnaît
la vache qui a un collier identificateur) -
Plusieurs repas par jour (2 repas par jour
peu) - Traire plus de 2x par jour (traire toutes
les 10 heures ou robot de traite) ? produira
plus - Suivi de létat dembonpoint des vaches
le score corporel
IDEAL
N.B. Score corporel Il peut y avoir des
paramètres qui se contredisent ? cà permet de
donner des S.C. au demi ou au quart de point
30- Préparation de la lactation suivante !!! -
Durée de 41 j (minimum) à 70 j (maximum) idéal,
50 à 70 j en L1 et L2 Remarque Si on ne tarit
pas pratique pour la gestion du tarissement
mais mauvais collostrum - Dry cow therapy
tarissement antibiotique Tubes intramammaires de
tarissement Ce ne sont pas des tubes qui
tarissent Leur but épurer la mamelle Risques
d antibiorésistances si ils sont appliqués trop
fréquemment ? A appliquer aux animaux qui ont
donné des taux cellulaires trop élevés -
Idéalement, séparation des vaches taries en 2 ou
3 groupes Début et milieu du tarissement 3
dernières semaines de tarissement Mais le
problème est que la taille de l exploitation en
Belgique fait qu on n aura pas assez de vaches
par groupe Premier lot Début de
tarissement On vérifie que le pis ne gonfle pas
trop et qu elles ne font pas de mammites de
rétention
(ne pas trop raccourcir le tarissement)
31Second lot Milieu de tarissement On vérifie
qu elles ne s engraissent et qu il n y a pas
de problème Troisième lot Fin du tarissement (3
dernières semaines) Nécessite une observation
particulière étant donné qu il faut adapter la
vache tarie à sa future ration de lactation -
Pas dengraissement ! Si la vache arrive en fin
de lactation avec un S.C. trop faible, on ne peut
compter de l engraisser de plus d un demi point
(27 Kg), pendant le tarissement - Maintenir une
capacité dabsorption suffisante de la panse
Amidon (ensilage de maïs, céréales ...) Apporter
des aliments facilement fermentescibles Mais ne
pas exagérer pour ne pas engraisser la vache ? Le
reste de la ration sera des aliments grossiers
32- Prévenir lhypocalcémie Ration anionique
(plus danions (Cl-, S2-) que de cations (Na,
K) Ration anionique durant les 15, voire 21
derniers jours du tarissement Elle consiste à
apporter plus d anions que de cations Avant,
on disait que Pour prévenir les fièvres de lait
et les hypocalcémies subcliniques, il fallait
réduire la quantité de Ca pendant le
tarissement. En effet, on incriminait les taux
élevés de Ca pendant le tarissement comme étant
un moyen de mettre les parathyroïdes de la vache
au repos Il n en est rien Les vaches qui font
une fièvre de lait n ont pas une parathyroïde
qui est plus au repos que celles qui n en font
pas Mais Il est vrai que le Ca est un
cation Mais on rencontrait de grandes difficultés
à réduire le Ca pendant le tarissement car en
effet, pour arriver à n apporter que 20 ou 30
grammes de Ca dans une ration de 12 Kg de MS,
c est très compliqué
33A présent, on applique le système de la ration
anionique Mécanisme En apportant plus
d anions que de cations, on déséquilibre
l animal du point de vue électrique Comment
puisque dans l aliment il y a un équilibre
électrique grâce à la différence d absorption
des différents ions ? Apporter des sels dont
les anions seront mieux absorbés que les
cations Donc, comme l animal va absorber plus
d anions que de cations, il va déséquilibrer sa
charge électrique, et pour compenser cela, il va
devoir augmenter l absorption des cations dont
le Ca au niveau intestinal Donc, quand on donne
une ration anionique en fin de tarissement, on
prépare déjà bien la vache à mobiliser son Ca,
et on la soumet déjà à une stimulation anionique
qui va faire que tous les cations vont être
absorbés en plus grandes quantités, dont en
premier lieu le Ca Comment faire cà pratiquement
- Avoir la compositon des aliments en cations
et anions (ces derniers sont rarement dosés) -
Même si on n a pas l analyse des aliments, on
peut considérer que par exemple L ensilage
d herbe ayant reçu beaucoup d engrais
potassique ou de lisier, contient beaucoup de
K ? Ces ensilages d herbe là sont à
déconseiller vivement chez les vaches taries
étant donné leur charge en K Si on veut
compenser cette teneur élevée en K, on devra
apporter beaucoup d anions pour que
globalement, la ration soit anionique ? Ici,
distribuer de toute façon des anions
supplémentaires en fin de tarissement
34- Bon apport en anti-oxydants contre le stress
oxydatif Vitamines A-E-C, b-carotène
(précurseur de la vit. A), oligo-éléments Sé,
Zn, Cu, Mn ... Chaque fois qu il y a un stress,
il y a production de radicaux libres qui donnent
des dégâts au niveau cellulaire Vitamine C Les
ruminants les fabriquent ? animal dépendant que
quand problème au niveau de son
rumen Oligo-éléments Pas anti-oxydants en
eux-mêmes, mais ils interviennent car ils sont
contenus dans certains enzymes
anti-oxydants Exemples Selenium glutathion
peroxydase Zn, Cu superoxyde dismutase
35Ration de tarissement recommandations
- Matière sèche 2 kg/100 kg de poids vif
- Ration encombrante ? aliments grossiers
- Energie 7.000 - 8.000 VEM maximum
- en fin de tarissement pour arriver à 0.5 -
0.75 (maximum) du PV en concentrés au vêlage car
- La production de collostrum commence déjà un peu
avant le vêlage - Il faut assurer la transition vers la ration de
lactation - Protéines 600 - 700 MAD (pas de trop car
prédispose à RAF, ) - un peu en fin de tarissement car
- Pour répondre aux besoins en ?-globulines du
colostrum - Car si la vache est carencée en protéines en fin
de tarissement, le foie n aura pas les protéines
- nécessaires à l exportation des TG et le foie
deviendra gras avec donc le syndrôme de la vache - grasse
- Utiliser les mêmes fourrages grossiers avant et
après le vêlage - MAIS réserver les fourrages riches en K, Na
et N aux vaches en lactation - Na
- S en méfier car certains exploitants conservent
leurs ensilages en mettant du NaCl dessus - N.B. le Ca étant mieux absorbé que le Cl, on a
une ration cationique plutôt qu anionique - Oligo-éléments (Cu, Zn, Mn à demander au
laboratoire) - Vitamines
!
Respecter la norme
36Ration de tarissement anionique
- Sels anioniques MgSO4
- CaSO4
- (NH4) 2SO4
- NH4Cl
- CaCl2
- A distribuer 15 j - 3 sem. avant le
part - Pour tous ces sels, les anions sont mieux
absorbés que les cations - Les ions NH4 sont les plus acidogéniques et
anioniques puisqu ils peuvent être retransformés - dans le rumen pour la fabrication d aa.
- Donc, ce sont ceux avec NH4 qui sont les plus
puissants pour corriger une ration - qui serait trop cationique
- Le problème de ces sels est qu ils sont très peu
appétés - ? Les mélanger aux concentrations données en fin
de tarissement - Distribuer environ 200 grammes de ces sels
anioniques par jour - Choisir le sel en fonction des carences observées
en macroéléments à la fin de la réalisation - de la ration
- Sinon donner une proportion égale de chaque sel
(40 grammes x 5) -
? appétence ? à mélanger au concentré
37- Suivi pH urinaire (idéal 6 - 6.5)
- Pour vérifier que cette ration anionique marche
bien (au cas où on n a pas toutes les analyses - des aliments)
- Ces sels anioniques sont acidogéniques
- C est à dire qu ils vont favoriser la retenue
des ions H qui sont aussi des cations - Cà va donc favoriser la rétention de Ca, Mg, mais
aussi de H - Cà aura donc des répercussions au niveau du pH
urinaire - Normalement, le pH urinaire est alcalin chez les
ruminants - Quand on donne les sels, le pH devient acide
- L idéal pour vérifier que la ration anionique
fonctionne bien, il faut atteindre un pH 6-6,5 - Si on tombe plus bas, c est qu on donne trop
d anions - Il ne faut pas exagérer dans l autre sens non
plus car si on donne trop d anions, on va - déminéraliser le squelette de la vache qui va
donc faire de l ostéoporose, de - l ostéomalacie et des fractures spontanées
- Ces rations anioniques sont très intéressantes,
mais pendant une courte durée
C est aussi la raison pour laquelle on
préconise, avec les rations anioniques, de ne
plus limiter le calcium au tarissement Donc, il
faut oublier l ancienne méthode obsolète qui
consistait à limiter le Ca pendant le
tarissement Avec les rations anioniques, il
faut même apporter suffisamment de Ca, qui sera
mieux absorbé au niveau de l intestin On
conseille donc de ne pas descendre sous 130
grammes de Ca pour toute la ration dans ces cas
là
38Remarque au point de vue du suivi Il faut que
90 des vaches prélevées aient un pH urinaire
acide, sinon il faut remettre en cause La
distribution des sels anioniques Les
analyses Pour mesurer le pH urinaire pH mètre
portable (700-800 FB / à calibrer 1 fois par
jour) ?, voire disparition des fièvres de lait
et hypocalcémie subclinique et tout ce qui peut
découler de ces dernières RAF Dystocies Métrit
es Mammites Acétonémies (à cause de l atonie du
rumen) DGC ? Production laitière (jusquà 450
litres) Cà débouche peut-être aussi du fait
qu il y a moins de pathologies et de pathologies
subcliniques Les 450 litres vont payer le prix
des sels anioniques qu on a distribué pendant 15
jours ? Performances de la reproduction Car
l animal va moins maigrir, et mieux passer au
travers des stress du vêlage et du début de la
lactation ? Oedème du pis que certaines vaches
font avant le vêlage Ne pas ? le calcium de la
ration en même temps
!
39CONCLUSIONS
1) Il existe une limite physiologique en
production laitière (le record mondial est de
27.000-28.000 litres/an). 2) Il existe une
limite économique en production laitière. Cette
limite économique correspond aux limites de
chaque exploitation en particulier. La limite
économique se fera ressentir bien avant la limite
physiologique 3) Il est ridicule de sélectionner
des vaches à haut potentiel laitier si les
conditions dexploitation ne permettent pas à
ce potentiel laitier de sexprimer pleinement.
40CONCLUSIONS
? Amélioration du potentiel laitier des VLHP
? OUI SI AMELIORATION CONJOINTE - Du
logement - De lalimentation - De la traite -
Du management - Du bien-être animal - Du suivi
de la SI NON ANTI-ECONOMIQUE
Production Reproduction Santé
Pour vérifier qu on n a pas sélectionné
au-delà de la limite de rentabilité
Remarques Box de vêlage En laitier ne pas
laisser le veau seul avec la mère pour qu il
boive le colostrum car le pis est très bas et le
veau a du mal à têter Abreuvoirs débit
suffisant nécessaire minimum 10 litres par
minute