Title: Les infections ut
1Les infections utérines chez la vache
- Prof. Ch. HanzenAnnée 2015-2016Université de
LiègeFaculté de Médecine VétérinaireService de
Thériogenologie des animaux de productionCourriel
Christian.hanzen_at_ulg.ac.beSite
http//www.therioruminant.ulg.ac.be/index.htmlPub
lications http//orbi.ulg.ac.be/ - Facebook https//www.facebook.com/Theriogenologi
e
2Objectif général du chapitre
- Le chapitre définit les divers types dinfections
utérines ainsi que les avantages et inconvénients
de leurs méthodes de diagnostic. Il commente
largement les relations existantes entre les
mécanismes de défense de lutérus et les facteurs
déterminants et prédisposants des infections
utérines. Ces rappels sont indispensables pour
comprendre la stratégie des thérapeutiques
préventives ou curatives possibles.
3Objectifs spécifiques de connaissance
- Enoncer les 4 types dinfections utérines chez la
vache - Définir la métrite puerpérale
- Décrire les caractéristiques cliniques de la
métrite puerpérale - Décrire les caractéristiques de l'endométrite
clinique - Citer les différentes méthodes de diagnostic des
métrites - Enoncer des facteurs prédisposants des
endométrites - Enoncer des facteurs déterminants des
endométrites - Enoncer les 4 grands groupes de facteurs
impliqués dans le mécanisme de défense de
l'utérus - Enoncer les traitements hormonaux et
antiinfectieux potentiels des endométrites
4Objectifs spécifiques de compréhension
- Comparer les caractéristiques des 4 types
dinfections utérines - Comparer les avantages et inconvénients des
diverses méthodes de diagnostic des métrites. - Interpréter le résultat d'un examen
bactériologique d'un prélèvement vaginal ou
utérin - Expliquer le rôle des facteurs prédisposants
responsables de métrites - Expliquer le rôle des facteurs déterminants
responsables de métrites - Expliquer le rôle de deux facteurs de défense de
lutérus. - Expliquer les conséquences des métrites sur les
performances de reproduction - Comparer le traitement local et général des
endométrites - Expliquer les stratégies curatives des
endométrites la métrite puerpérale - Expliquer les mesures préventives des endométrites
5Objectifs dapplication
- Quantifier la prévalence des endométrites
cliniques dans un troupeau. - Mettre en pratique le traitement approprié d'une
endométrite en tenant compte de l'examen clinique
et de l'anamnèse
6Définition et symptomatologie
7Définition et symptomatologie
- Pas moins de 15 appellations identifiables dans
la littérature - Adoption dun consensus suite à la publication de
Sheldon en 2006 (Sheldon IM, Lewis G, LeBlanc S,
Gilbert RO. Defining postpartum uterine disease
in cattle. Theriogenology, 2006, 65, 1516-1530). - La métrite aigüe puerpérale (MAP) lt 21 jours
PP - Lendométrite clinique gt 21 jours
- Le pyomètre
- Lendométrite subclinique
8PréambuleContamination processus physiologique
Infection processus pathologique
9La métrite aigüe puérpérale (MAP) ou Acute
Puerperal Metritis (APM)
- lochiomètre, métrite septicémique, métrite
toxique - au cours des 21 premiers jours du postpartum
(Sheldon et al. 2006). - symptômes généraux perte d'appétit, diminution
de la production laitière, maintien ou
augmentation de la température( gt39.4C voire
40,C en cas de situation de stress thermique
environnemental Burfeind et al. 2012),
acétonémie, arthrites, déshydratation,
déplacement de la caillette, infection mammaire,
tachycardie - symptômes locaux écoulement brunâtre voire
purulent blanc jaunâtre, épais et malodorant
(sanies), couleur lie de vin (métrite gangréneuse
Cl perfringens), persistance du fremitus
(thrill) utérin, distension utérine - En labsence de symptômes généraux on parlera de
métrite clinique - caractère enzootique parfois
- Impact possible sur la folliculogenèse (effet
négatif de lendotoxine colibacillaire sur la LH)
10Métrite aigue postpartum (vache)
11Métrite aigue écoulements brunâtres
ENVA
12(No Transcript)
13Effet de la métrite puerpérale sur lingestion
alimentaire
14Effet de la métrite puerpérale sur le temps
dingestion alimentaire
15Effet de la métrite puerpérale sur la production
laitière
N 23
N 27
N 12
16Endométrite clinique
- Absence habituelle de symptômes généraux
- gt 21 jours postpartum
- involution utérine et cervicale complète ou non
- écoulements purulents (3ème degré), mucopurulents
(2ème degré) ou de flocons de pus voire de mucus
trouble (1er degré). - Œdème et congestion de la muqueuse utérine
- Anatomopathologie
- importante infiltration leucocytaire
- zones de desquamation
- atteinte dégénérative des zones glandulaires
- dilatation ou hypoplasie des glandes
- fibrose périglandulaire
- Impact sur le risque dapparition de kystes, le
raccourcissement du cycle, la mortalité
embryonnaire (si IA of course)
17Lendométrite clinique
Williams E. J., Fischer D. P., Pfeiffer D. U.,
England G. C. W., Noakes D. E., Dobson H.,
Sheldon I. M. Clinical evaluation of postpartum
vaginal mucus reflects uterine bacterial
infection and the immune response in cattle.
Theriogenology, 2005,63,102-117.
18Métrite clinique écoulement trouble (degré 1)
19Métrite clinique écoulement mucopurulent
degré 2
20Métrite clinique écoulement purulent degré 3
21Le pyomètre
- accumulation de pus dans la cavité utérine avec
fermeture complète ou partielle du col utérin. - Association le plus souvent à un corps jaune
- Apparition le plus souvent après la première
ovulation - Distension progressive de lutérus
- Anoestrus pathologique
- suppression de la synthèse des PGF endométriales
- Altération de leur transport vers le CJ
- Effet excessif de la PGE
- Parfois effets sur létat général
(amaigrissement, péritonite)
22Le pyomètre
23Le pyomètre
Persistance du corps jaune (Si présent)
Lésions endométriales
23
24Lendométrite subclinique
- état inflammatoire de lendomètre en labsence
de sécrétions anormales dans le vagin - Apparition après linvolution histologique
complète de lutérus. - Présence dune quantité minimale voire une
absence dexsudat dans la cavité utérine. - Etat inflammatoire de lendomètre non
macroscopiquement décelable - Diagnostic implique une analyse cytologique
(neutrophiles) - J 21 à J 33 gt 18
- J 34 à J 37 gt 10
- J 28 à J 41 gt 8
- J 40 à J 60 gt 5
- Impact négatif sur la fertilité
25Seuils de diagnostic dune endométrite
sublclinique
Sens et Heuwieser J Dairy Sci 2013, 96, 1-8
26Seuils de diagnostic dune endométrite
sublclinique
27Le diagnostic
28Le diagnostic stratégies
- Approche individuelle sous-estimation
- les seuls cas de rétention placentaire
- les cas observés par léleveur
- les repeat-breeders
- Approche systématique objectivation
- Importance du choix d une méthode de diagnostic
- Importance du choix d un moment de diagnostic
Inv utérine - Intérêt précocité du diagnostic et donc du
traitement
29Le diagnostic méthodes
- Lanamnèse
- Lexamen général dont linspection visuelle
- La palpation rectale
- Lexamen vaginal manuel vs vaginoscopie
- L'échographie
- L'examen bactériologique
- Lexamen cytologique
- L'examen anatomopathologique
- Lexamen biochimique
30Un éleveur vous consulte pour une altération de
létat général voire de lanoestrus ou de
linfertilité le raisonnement
hypothético-déductif
Métrite puerpérale
Endométrite clinique
- Générer les 4 hypothèses possibles
- en relation avec une endométrite
Pyomètre
Endométrite subclinique
Date du vêlage
Conditions du vêlage
2. Anamnèse
Complications du vêlage
Dates des chaleurs/IA
Examen général
Vaginoscopie
3. Examen clinique
Metricheck
Examen local
4. Examens complémentaires
Palpation manuelle
Lavage
Echographie
Bactériologie
Hormonologie
Biochimie
Cytobrosse
5. Vérification de lefficacité thérapeutique
Biopsie
31Examen dune vache suspecte dendométrite
Examen général
Anamnèse
Examen local
Prise de la température méthode peu exacte Pas
de relations entre T, persistante et élevée (gt
39,7C) et la charge bactérienne sauf
Prevotella) (Sheldon et al. 2004)
Hyperthermie
- Intérêt de la prise de température stratégie
thérapeutique - Examen si gt 39,1 C
- Antibiothérapie si gt 39,4C pendant plus de deux
jours - (Kristula et al. 2001)
32Examen dune vache suspecte dendométrite
Examen général
Anamnèse
Examen local
Inspection vulvaire
Coaptation
Pneumo/urovagin
Conformation vulvaire
- Ecoulement /- - Nature écoulement
33Examen dune vache suspecte dendométrite
Examen général
Anamnèse
Examen local
Inspection vulvaire
Pneumo/urovagin
Lésions vaginales
Présence découlement
Nature écoulement
Muqueux Muco-sanguinolent
Flocons de pus Mucopurulent Purulent Sanieux
Intérêt du scoring des secrétions
34Leutert et al. Evaluation of vaginoscopy for the
diagnosis of clinical endometritis in dairy cows.
J.Dairy Sci. 2012, 95, 206-212
- Létude concerne 386 vaches laitières qui entre
le 21ème et le 27ème jour du postpartum ont fait
lobjet dun examen transrectal pour évaluer
lutérus et dun double examen vaginal à 10
minutes dintervalle au moyen dun vaginoscope
par deux cliniciens expérimentés (investigator 1
et 2) et un étudiant non expérimenté
(investigator 3) différents . Trois scores
vaginaux ont été distingués score 1 présence
de mucus det de flocons de pus, Score 2
présence dun écoulement renfermant moins de 50
de pus et Score 3 écoulement renfermant plus de
50 de pus (Tableau 1). - Quelles ont été les principales observations de
létude ? - La prévalence des endométrites cliniques a été de
42,6 (34,8 à 46,8 selon les cliniciens et le
numéro dexamen). - La palpation transrectale de lutérus avant la
vaginoscopie est sans effet sur la fréquence des
endométrites cliniques ainsi détectée. - La fréquence des endométrites cliniques est
indépendante de lexpérience des cliniciens. - Lexamen est répétable puisque le même score a
été avancé lors du 1er et du second examen dans
83,9 à 84,7 des cas. - Le même score a été posé par les trois
examinateurs lors du 1er et 2ème examen dans
respectivement 65,5 et 67,9 des cas.
35(No Transcript)
36Examen dune vache suspecte dendométrite
Examen général
Anamnèse
Examen local
Inspection vulvaire
Palpation manuelle
Vaginoscopie Metricheck
Diamètre du col utérin gt 6 cm
Diamètre des cornes utérines gt4 cm
Consistance des cornes
Lumière utérine
Contenu utérin
Structures ovariennes
37Examen dune vache suspecte dendométrite
Examen général
Anamnèse
Examen complémentaire
Inspection vulvaire
Palpation manuelle
Vaginoscopie Metricheck
Echographie
Présence dun contenu utérin
Epaisseur de la paroi
Aspect de la lumière utérine
Diamètre de la lumière utérine
Structures ovariennes
38Examen échographique de lendométrite
(ENV Lyon)
39Examen dune vache suspecte dendométrite
Examen général
Anamnèse
Examen complémentaire
Inspection vulvaire
Palpation manuelle
Vaginoscopie Metricheck
Echographie
Examens cytologiques
Cytobrosse
Montage sur un pistolet dIA Passage
transcervical Gaine plastique Chemise Rotation
Etalement sur lame Coloration au Giemsa
Comptage de 100 cellules Détermination du de
neutrophile (GNN) Détermination au moyen dun
multistix dans le liquide de drainage
40La cytobrosse (http//www.be.fishersci.com/)
(Deguillaume 2007)
41Le diagnostic cytologique de lendométrite
subclinique (G. Hirsbrunner FMV Berne)Le
cathéter de Folmer Nielsen pour le prélèvement et
la détermination après coloration du nombre de
neutrophiles
42Lexamen cytologique (Deguillaume 2007)
Cellule épithéliale
Erythrocyte
Neutrophile (GNN)
43Examen dune vache suspecte dendométrite
Examen général
Anamnèse
Examen complémentaire
Inspection vulvaire
Palpation manuelle
Drainage
Vaginoscopie Metricheck
Echographie
Biopsie
Cytobrosse
Passage transcervical Plusieurs
prélèvements Fixation au formol
44Pince à biopsie de Pilling (Hirsbrunner FMV Berne)
45Examen dune vache suspecte dendométrite
Examen général
Anamnèse
Examen complémentaire
Inspection vulvaire
Palpation manuelle
Drainage
Vaginoscopie Metricheck
Echographie
Biopsie
Bactériologie
Cytobrosse
46Examen dune vache suspecte dendométrite
Examen général
Anamnèse
Examen complémentaire
Inspection vulvaire
Palpation manuelle
Drainage
Vaginoscopie Metricheck
Echographie
Biopsie
Cytobrosse
Hormonologie
Biochimie
Collagène (glycine, hydroxyproline) Augmentation
durant la 1ère semaine PP Témoin surtout de la
qualité de linvolution utérine
PGFM/PGEM témoin de la qualité de linvolution
utérine
Haptoglobine (glycoprotéine hépatique) Peu de
sensibilité pour identifier les endométrites
(Humblet et al. 2006).
Progestérone choix dune thérapeutique
47Mais quelle est la valeur relative de ces
méthodes ?
48Le diagnostic de la métrite aigüe puerpérale
(MAP)
49Intérêt de la vaginoscopie
- 9 de faux négatifs (Kasamanickam et al. 2004)
- Vaginoscopie (vs cytobrosse) (Drillich et al.
2004, Bartlund et al. 2008) - sensibilité 12 à 53,9
- spécificité 90 à 95,4
- Vaginoscopie / palpation (vs écho) plus exacte
(Mee et Daelemans 2007) - Vaginoscopie / inspection meilleure sensibilité
(LeBlanc et al. 2002) - Corrélation entre laugmentation du score des
secrétions et la présence de pathogènes reconnus
(Sheldon et Dobson 2004) - Non diagnostic possible des endométrites
sub-cliniques
50Intérêt de la palpation manuelle
- La moins sensible et la moins spécifique des
méthodes de diagnostic (Miller et al. 1980,
Bretzlaff 1987, Gilbert 1992, Youngquist et Shore
1997, Deguillaume 2007) - La méthode manque dexactitude pour identifier
les vaches infertiles pour cause dendométrites
(Miller et al. 1980, Kristula et Bartholomew
1998) - Si critère de diamètre considéré (gt 7,5 cm) entre
20 et 40 jours PP méthode plus spécifique (0,8
à 1) que sensible (0,17 à 0,21) (vs de vaches
gestantes à 120 jours) (Deguillaume 2007, Leblanc
et al. 2002, Bonnett et al. 1993). - Facilite lextériorisation des secrétions
51Intérêt de léchographie
- Kasimanickam et al. 2004, Drillich et al. 2004
- Faible corrélation entre le diagnostic
échographique et lexamen cytologique - Barlund et al. 2008
- Mesures échographiques de la lumière utérine (gt 3
mm) et de lépaisseur de la paroi (gt 8 mm) (vs
examen cytologique) faible sensibilité (3,9 à
30,8) et spécificité élevée (89,2 à 92,8) - Causes potentielles
- Manque de reproductibilité des mesures ?
- Réponses différentes des vaches à linflammation
(réponse élevée mais peu de liquides vs réponse
liquidienne élevée et donc dilution du nombre de
cellules)
52Intérêt de l examen cytologique ( de
neutrophiles)Quantification de la fréquence des
endométrites
- Seuil de 5 (cytobrosse)
- 53 entre J40 et J60 du PP (Gilbert et al. 2005)
- 26 entre J21 et J60 du PP (Deguillaume 2007).
- Seuil de 8 entre J28 et J41
- 15,8 liquide de drainage
- 11, 8 cytobrosse (Barlund et al. 2008).
- Seuil de 10 entre J 20 et J 33 41
(Kasimanickam et al. 2004). - Seuil de 18 entre J 34 et J 47 45
(Kasimanickam et al. 2004).
53Melcher Y et al. Theriogenology 2014, 82, 57-63.
Degree of variation and reproducibility of
different methods for the diagnosis of
subclinical endometritis
54Avantages de l examen cytologique ( de
neutrophiles)
- Répétabilité plus grande des résultats obtenus
avec une cytobrosse - Cytobrosse Sensibilité de 36 et Spécificité
de 94 (par rapport aux performances de
reproduction) (Kasimanickam et al. 2004).
55Inconvénients de l examen cytologique ( de
neutrophiles)
- Récolte de liquide dans 83 des cas
- Variabilité du volume de liquide récolté par
drainage - Corrélation négative avec le diamètre de la corne
utérine (à faire après la fin de linvolution) - Effets secondaires possibles sur lendomètre
- Temps et manipulations nécessaires à lexamen
cytologique (drainage gt cytobrosse)
56Intérêt de lexamen anatomo-pathologique
- Bonnett et al. 1993
- Examen anatomopathologique / de gestation à 120
jours - Classification correcte de 84 des vaches
- Miller et al. 1980, Bonnett et al. 1988, Bonnett
et al. 1993, Lewis 1997 - Effet négatif potentiel sur la fertilité
- Manque de practicabilité
- Plusieurs prélèvements nécessaires par animal (2
à 3) - Coût élevé
- Valeur pronostique
- Intérêt limité en élevage bovin
57Intérêt de lexamen bactériologique Facteurs
dinterprétation prélèvements, stade du
post-partum, animal
- Prélèvements
- méthode utilisée pour prélever un échantillon,
- conditions de stockage
- conditions denvoi des prélèvements,
- capacité du laboratoire à faire lanalyse
demandée, - présence en quantité suffisante du germe dans le
prélèvement, - association avec dautres germes pathogènes ou
opportunistes, - caractère pathogène ou opportuniste
- pression dinfection présente dans lexploitation.
58- Stade du post-partum
- Diminution des prélèvements au cours du PP
- Pas de relation entre le stade du PP et
lidentification dun germe anaérobie - Aucune relation entre le stade du post-partum et
la présence dun germe anaérobie na été
observée. - Bactéries gram négatives (E. coli surtout)
surtout pendant la 1ère semaine - Bactéries gram (Streptocoques surtout) surtout
semaines 2, 3 et 4 - Prélèvements plus souvent si RP ou métrites
aigues - Risque accru si répétabilité des germes isolés
- Animal
- Guérison clinique ou bactériologique précède
habituellement la guérison histologique - Diagnostics faussement négatifs métrite
aseptique, traitement aux Abs.
59Bactériologie et postpartum (Lohuis 1998)
Groupe de bactéries Vêlage normal Dystocie Rétention placentaire Métrite puerpérale aiguë
A. pyogenes 7 19 60
Anaérobies Gram- 13 58 47
F. necrophorum ND ND 23
E. coli 33 86 90
Streptocoques 94 80
60Fréquence
61Question Exploitation de 15 vaches Quelle est
la fréquence des - des métrites aigües (MA) -
endométrites cliniques (EC) - pyomètre (Pyo) ?
62Fréquence des infections utérines
- Choix d une méthode de quantification
- Définition d une période d évaluation
- Notion de fréquence et de prévalence
- Fréquence nouveaux cas LIR
Lactational Incidence Rate - Numérateur nombre de PA (?) accompagnées de
métrites - Dénominateur nombre de PA pendant la période
- Prévalence nouveaux et anciens cas
- pourcentage de cas à un moment donné (lors
de la visite délevage mensuelle par exemple) - Numérateur nombre de cas observés
- Dénominateur nombre danimaux examinés
63Sheldon et al. Biol Reprod 2009, 981,1025
30
15 à 20
18 à 21
64Irlande Comparaison de la fréquence () des
infections utérines au cours du postpartum chez
la vache laitière (9531 vaches de 387 troupeaux)
et à viande (484 vaches de 109 troupeaux)Fitzgera
ld et al Communication de Williams au congrès
ESDAR septembre 2013
65- Comparaison des résultats
- Objectifs
- Définir la présence ou non dun problème
- Mise en place dune stratégie dinterprétation
- Méthodes par comparaison
- Aux enquêtes épidémiologiques
- Entre élevages de la clientèle
- Entre périodes dans un même élevage
66 Fréquence des infections utérines
- La littérature 3 à 36 (LIR)
- Recherches personnelles (endométrites cliniques
et pyomètre) - 5000 vaches laitières et 6000 vaches allaitantes
- Dépistage au moyen d'un spéculum (en moyenne J 35
PP) - Entre le vêlage et l'insémination fécondante
- 37 des vaches laitières
- 29 des vaches allaitantes
- 87 des infections dépistées avant le 50ème jour
- Entre le 21ème et le 50ème jour PP 20
67Fréquence comparée des infections utérines 21 à
50 jours post-partum chez la vache laitière et
viandeuse
21-30 jours
31-40 jours
41-50 jours
Total 21 à 50 jours
68Evolution en fonction du niveau de production
laitière de la fréquence des métrites
(écoulements purulents et pyomètres diagnostiqués
J45 à J70 postpartum) dans 4 fermes laitières.
(Lopez-Gatius Theriogenology 2003)
69Etiopathogénie
70 Etio-pathogénie des infections utérines
- L'infection utérine physiologique ou
pathologique ?
Facteurs déterminants Germes
Mécanismes de défense Cellulaires Hormonaux Mécan
iques Immunitaires
Facteurs prédisposants NL, saison, type vel,
RP Alimentation
71(No Transcript)
72(No Transcript)
73Mécanismes de défense les facteurs cellulaires
et mécaniques
- Les facteurs cellulaires
- Neutrophiles la phagocytose
- Mise en place J 2 post-partum
- Activité diminuée aux cours du 1er mois
- Impact RP, métrite aigue, traitements IU,
PGE, P4 - Impact leucotriènes, oestrogènes
- Lymphocytes synthèse dimmunoglobulines (sang
ou endométriales) - X cellulaire réduite en fin de gestation (3 sem)
- X cellulaire augmentée pendant les 2ères semaines
PP - Effet de la dystocie
- Effet dinfections antérieures à A. pyogenes
- Les facteurs mécaniques contractions et
involution
74Mécanismes de défense les facteurs hormonaux
- La progestérone
- diminue le pH de l'utérus (pH 6.4 vs 7 en
oestrus) donc X bactérienne - diminue la perméabilité de la paroi utérine aux
bactéries stimulation plus tardive du système
leucocytaire. - retarde la migration des polymorphornucléaires
vers la lumière utérine - entrave leur action phagocytaire
- exerce une action anti-inflammatoire en réduisant
lactivité des neutrophiles et des lymphocytes . - a un effet de relaxation du myomètre
- favorise la synthèse de la PGE
- Oestrogènes effets opposés à la progestérone
- Corticoïdes effet immunosuppresseur et
réducteur de la phagocytose
75Mécanismes de défense les facteurs hormonaux
- PGF2a rôle utérotonique effet variable selon
- Imprégnation hormonale oestrogènes gt P4 ou
absence - Espèce et type de PGF
- Brebis fenprostalène gt diniprost ou
cloprosténol - Vache dinoprost gt cloprostenol
- PGF2a effet lutéolytique et donc imprégnation
oestrogénique - Leucotriènes effet de stimulation des
neutrophiles (phagocytose) et des lymphocytes
(fonction immunitaire) - PGE effets opposés aux leucotriènes
76Les facteurs déterminants bactéries et virus
- Caractéristiques générales
- Spécifiques ou non du tractus génital
- Bactéries
- Aérobiques ou anaérobiques
- Gram - surtout lt 7 jours PP
- Gram surtout gt 7 jours PP
- Virulence intrinsèque ou acquise
- pression d'infection
- par association (Arcanobacter pyogenes et
Fusobacterium necrophorum)
77Les facteurs déterminants bactéries et virus
- Quelques exemples
- BHV-4 (Bovine Herpes Virus 4)
- Brucella, Tritrichomonas foetus, Vibrio fetus,
Haemophilus somnus, Mycoplasma et Ureaplasma - E.coli, Streptos, Staphylos, Pasteurella,
Pseudomonas, Proteus - Arcanobacter pyogenes, Fusobacterium necrophorum,
Bacteroides sp. - Coxiella burneti, Chlamydia psittaci
78Bacteriology of uterine infections (Williams EJ
ESDAR congress Bologna 2013)
Potentially pathogenic
Opportunist, Contaminant
Pathogen
- Escherichia coli
- Trueperella pyogenes
- Fusobacterium necrophorum
- Fusobacterium nucleatum
- Prevotella spp
- Acinetobacter spp
- Bacillus licheniformis
- Enterococcus faecalis
- Haemophilus somnus
- Mannhiemia haemolytics
- Pasteurella multocida
- Peptostreptococcus spp
- Staphylococcus aureus
- Streptococcus uberis
- Aeropcoss viridans
- Clostridium butyricum
- Clostridium perfringens
- Corunebacterium spp
- Enterobacter aerogenes
- Klebsiella pneumoniae
- Micrococcus spp
- Providencie rettgeri
- Providencia stuartii
- Proteus spp
- Propionobacterium granulosa
- Staphylococcus spp (coag -)
- A- haemolytic streptococcus
- Streptococcus acidominimus
1st remark under field conditions,
bacteriological sampling of the uterus is usually
not feasible
2nd remark selection of an antibiotic is made
on an empirical basis
79Bacteriology of uterine infections (Williams EJ
ESDAR congress Bologna 2013)
Potentially pathogenic
Opportunist, Contaminant
Pathogen
- Escherichia coli
- Trueperella pyogenes
- Fusobacterium necrophorum
- Fusobacterium nucleatum
- Prevotella spp
- Acinetobacter spp
- Bacillus licheniformis
- Enterococcus faecalis
- Haemophilus somnus
- Mannhiemia haemolytics
- Pasteurella multocida
- Peptostreptococcus spp
- Staphylococcus aureus
- Streptococcus uberis
- Aeropcoss viridans
- Clostridium butyricum
- Clostridium perfringens
- Corunebacterium spp
- Enterobacter aerogenes
- Klebsiella pneumoniae
- Micrococcus spp
- Providencie rettgeri
- Providencia stuartii
- Proteus spp
- Propionobacterium granulosa
- Staphylococcus spp (coag -)
- A- haemolytic streptococcus
- Streptococcus acidominimus
80Bactériologie et endométrites (Lohuis et Dohmen
1994)
81Diagnostic bactériologique (Courtesy by
X.Berthelot ENVT)
Germes Fréquence () Streptocoques 18 à
21,5 Corynebactéries (dont A Pyogenes) 16 à 65
Staphylocoques 7 Microcoques 5,5 Coliformes 2,5
à 36 Autres (dont F. necrophorum, Bacteroïdes
spp.) 4 à 62 Stériles 6 à 10
82Les facteurs déterminants interprétation des
résultats
- Prélèvements et analyses
- méthode de prélèvement risque dune
contamination vaginale - conditions de stockage et denvoi des
prélèvements, - délai danalyse
- décontamination du prélèvement
- méthode de culture inadaptée
- Germes
- identifié présent en trop faible quantité.
- virulence dun germe due à une contamination
massive et brutale - virulence dun germe acquise par association
exemple - A. pyogenes (stimulation de la croissance du F.
necrophorum) et Fusobacterium necrophorum
(leucotoxine produite) ou Bacteroides species
(prévient la phagocytose)
83Les facteurs prédisposants (Hanzen 1995)
- Numéro de lactation primipares gt pluripares
- Longueur de la gestation pas d'effet
- Saison du vêlage variations saisonnières
- Type de vêlage risque augmenté si dystocie
- RP facteur majeur
- RIU effet ou cause ?
- Gémellité risque augmenté
- Mortalité du veau risque possible
- Fièvre vitulaire risque augmenté
84Conséquences des infections utérines
- Augmente les risque de réforme chez les
pluripares (Dann et al. 2005, Dubuc et al. 2011,
Wittrock et al. 2011) - Sur la fertilité (risque de non fécondation en
1ère ins. augmenté si diagnostic posé entre 41 et
50 jours) et la fécondité (Hanzen 1995) - Economiques
- Frais vétérinaires, résidus dans le lait
- Réformes prématurées
85Effets économiques des infections utérines
- Selon Drillich et al. JDS 2001 84,2010-2017
- 292 Euros
- Selon Overton M, Fetrow JP. Economics of
postpartum uterine health. Omaha, NE Dairy
Cattle Reproduction Council 2008. 78) - 329 à 386 US dollars.
- Impact au niveau européen
- 24.146.000 vaches laitières (Ataide Dias et al.
www.eds-destatis.de ) - 1,4 milliards dEuros (Sheldon et al. Biol Reprod
2009,81,1025-1032) - Impact au niveau américain (USA)
- 8.495.000 vaches laitières (www.ers.usda.gov/publi
cations ) - 650 millions de dollars (Sheldon et al. Biol
Reprod 2009,81,1025)
85
86Synéchies intrautérines (cv)
87Stratégies thérapeutiques
88Traitements remarques préliminaires
- Pas de méthodes standard de diagnostic
- Pas d'harmonisation des méthodes d'évaluation
- Pas de prise en compte des facteurs d'influence
des résultats (RP, dystocie, FV...) - Pas de référence à des groupes témoins
non-traités - Résultats basés sur la guérison clinique et
rarement bactériologique - La métrite aigüe puerpérale présente un taux
dautogérison compris entre 15,6 et 55 (Mc
Laughlin et al. J.Dairy Sci, 2012, 95,4363-4371,
Sannmann et al. Theriogenology 2013, 79, 961-969).
89Traitements stratégie
1. Quantification du problème
Individuel
Troupeau
2. Choix dune stratégie thérapeutique
Curatif
Préventif
- Agent thérapeutique
- Moment thérapeutique
Identification de la relation existante (OR)
90Choix de l agent thérapeutique
- Traitements anti-infectieux
- Antiseptiques
- Antibiotiques
- Traitements hormonaux
- Prostaglandines
- Oestrogènes
- Gonadolibérine
- Ocytocine
- Traitements généraux
- calcithérapie
91Les traitements anti-infectieux
- Triple choix à opérer ...
- Voie d'administration systémique ou
intra-utérine - Moment du traitement
- préventif ou curatif
- en oestrus ou en dioestrus
- Agent anti-microbien antiseptique vs
antibiotique
92Les traitements anti-infectieux voie systémique
- Avantages
- Meilleures concentrations dans tout le TG
- Distribution non influencée par le contenu utérin
- Pas d'interférence avec la fonction leucocytaire
- Pas de risque de surinfection ou de lésions
- Inconvénients
- Injections répétées nécessaires
- DIY possible
- Résidus dans le lait (sauf ceftiofur)
- Exemples
- Pénicillines, 20 à 30.000 UI/Kg, IM, 2X/J
- Céftiofur, 1mg/Kg, 2X/J pdt 3 SC
- Oxytétracycline 10 mg/kg/jour pdt 5 j. en IM
93Les traitements anti-infectieux voie
intra-utérine
- Action à l'endroit d'injection
- oviductes et couches profondes non touchées
- Réduction des moyens de défense de l'organisme
- Résidus dans le lait
- Remarque peu d antibiotiques enregistrés pour
cette voie (Ex Metricure (céfapirine)
dIntervet)
ENVA
94Spécialités à usage intrautérin
(http//www.cbip-vet.be/fr/texts/FIUTOOL1AL2o.php
- CHLORTETRACYCLINE 2000 U-BATON ERNST (Friedrich
Ernst) - chlortétracycline chlorhydrate 2.000 mg bâton iu
- Posologie Bo 1000 - 2000 mg/animal
- Viande 10 j, Lait 4 j
- EMDOMETRIN 2000 (Emdoka)
- chlortétracycline chlorhydrate 2.000 mg bâton iu
- Posologie Bo 1.000 - 2.000 mg
- Viande 10 j, Lait 4 j
- METRICURE (Intervet)
- céfapirine (benzathine) 500 mg suspension iu
(Céphalosporine) - Posologie Bo 500 mg
- Viande 2 j, Lait 0 h
- METRICYCLIN (Kela Laboratoria)
- chlortétracycline chlorhydrate 1 g comprimé
(oblet) iu - Posologie Bo traitement préventif 1 g
traitement curatif 1 - 2 g - Viande 10 j, Lait 4 j
- OBLETS GYNECOLOGIQUES (VMD)
- chlortétracycline chlorhydrate 1.000 mg comprimé
iu - Posologie Bo 1.000 mg (1 - 3 j)
95Traitements anti-infectieux préventifs (avant ou
après le part lt15 J PP)
- Faible efficacité comparée à des mesures
hygiéniques - Inhibition possible de la phagocytose
- Anaérobiose de l'utérus
- pas d'effet des aminoglycosides (genta, neo,
strepto..) - Contenu putride de l'utérus
- pas d'effet des aminoglycosides et sulfonamides
- Pénicillinases synthétisées par les bactéries
- pas d'effet des pénicillines
- utilisation préférentielle des céphalosporines
(mais pas 3ème ou 4ème G car problème de santé
publique )
96Les traitements anti-infectieuxcuratifs (sous
imprégnation oestrogénique)
- afflux leucocytaire
- contractions myométriales augmentées
- perméabilité plus grande du canal cervical
- confirmation possible de l'ovulation en
metoestrus - si en metoestrus, moins d'interférence avec le
sperme - raccourcissement possible du cycle si traitement
en metoestrus
97Les traitements anti-infectieux As vs Ab
- Antiseptiques
- Dérivés iodés le plus souvent (Iso-bétadine 3
100 à 200 ml) - Coût faible
- Propriétés bactéricides et hypercriniques
- Surtout si métrites purulentes ou sanieuses
- Antibiotiques
- Gentamycine gt kanamycine gt ampicilline gt
érythromycine - Tétracyclines actives en milieu purulent (3 à
6 g en solution aqueuse tous les deux jours) - Ceftiofur (enregistré pour pneumonies, mammites)
- Mais tenir compte si possible
- du germe identifié (antibiogramme)
- des propriétés pharmacologiques de l'AB
- des possibilités de résidus dans le lait
98Les traitements hormonaux
- Objectif recherche aussi précoce que possible
d'un état d'imprégnation oestrogénique - Oestrogènes effet direct si anoestrus
fonctionnel interdits - Prostaglandines effet indirect via la
lutéolyse si animal cyclé - Gonadolibérine effet indirect via une
stimulation de la croissance folliculaire (en
postpartum)
99Les traitements hormonaux les oestrogènes
- 3 à 10 mg de benzoate, cypionate ou valérate
d'oestradiol - Association éventuelle dans les 10 à 24 heures
suivantes avec 10 à 20 UI d'ocytocine et le
traitement anti-infectieux - Mais ...
- risque de kystes et
- diminution de la production laitière
- Usage maintenant interdit
100Les prostaglandines
- Approche individuelle une injection en phase
lutéale - Approche systématique
- J 15 à 40 postpartum
- une ou plusieurs injections
- Résultats mitigés de lutilisation systématique
(Burton et Lean, Vet.Rec.,1995,136,90.
Méta-analyse incluant 4052 vaches dans 10
différentes études) - Pas d'effets sur le taux de gestation en 1ère
insém. - Réduction du VIF de 3.3 jours chez 54 des
vaches sans problèmes - Réduction du VIF de 2.9 jours chez 59 des
vaches à problèmes
101Les prostaglandines mécanismes daction
potentiels
- Effet ocytocique (?) sur l'involution utérine
- Effet de stimulation sur l'activité ovarienne (?)
- Effet lutéolytique (surtout)
- oestrus plus précoce
- réduction de la fréquence des pyomètres
- date d'oestrus de référence (meilleure détection)
102Effet utérokinétique de la PGF2a (G Hirsbrunner
FMV Berne)
Effets de linjection de dl-cloprostenol IM
Sonde Millar Mikro Tip
103Effets utérokinétiques du cloprosténol
(Hirsbrunner FMV Berne)
104Effets utérokinétiques du cloprosténol
(Hirsbrunner FMV Berne)
105La gonadolibérine
- Exemple Injection d'une GnRH 7 à 34 jours PP
avec ou sans PGF 9 à 10 jours plus tard - Pas d'influence sur la fertilité ou la fécondité
- Réduction de l'intervalle V-Chal et V-Insém.
- Réduction de la fréquence des kystes ovariens et
de l'anoestrus fonctionnel - A réserver aux animaux à problèmes en association
avec une prostaglandine
106Les autres traitements
- Calcithérapie Lutte contre l'effet
hypocalcémiant de l'endotoxine colibacillaire - Drainage de la cavité utérine au moyen de
solutions antiseptiques - Fluidothérapie
107Quelques conclusions et recommandations
- Généraliser lemploi des appellations contrôlées
- Comprendre la valeur relative des méthodes de
diagnostic - Systématiser le recours à lexamen vaginal au
moyen dun spéculum entre le 20ème et le 60ème
jour du postpartum - Evaluer limpact possible du recours plus
systématique à léchographie lors du contrôle
dinvolution utérine - Penser plus souvent aux endométrites subcliniques
comme cause dinfertilité - Recommander le suivi de la température en cas de
dystocies ou de RP - Favoriser le traitement précoce
- Rechercher une imprégnation oestrogénique