Title: Les infections
1Les infections
2Risque infectieux chez le tranplanté
- Combinaison de deux facteurs
- Facteurs dimmunosuppression
- Exposition accrue à des agents infectieux
- Greffon (CMV)
- Milieu nosocomial
3Facteurs dimmunosuppression chez le transplanté
4Chronologie des infections
Néphropathie BK
5Cytomégalovirus le problème infectieux majeur
en transplantation
6Cytomégalovirus
- 2/3 des donneurs sont chroniquement infectés par
le CMV - La primo-infection ou la réactivation du CMV ont
un impact global sur la mortalité et sur le rejet
du greffon
7Cytomégalovirus
- Bien distinguer linfection active
(primo-infection ou réactivation) et les
atteintes organiques (maladie) - Critères dinfection active
- Séroconversion IgG avec présence dIgM
- Titre dIgG multiplié par 4
- Antigénémie CMV
- DNA circulant
- Culture
8Manifestations organiques de linfection à CMV
- Fièvre
- Leucopénie (surtout si traitement concomittant
par azathioprine) - Pneumonie
- Hépatite
- Colite
- Plus rarement méningite, myocardite
- Plus tardivement (gt6 mois) choriorétinite
9Pneumonie à CMV
10Choriorétinite à CMV
11(No Transcript)
12Le rôle du CMV dans les complications
13Activation du système immunitaire et réactivation
- Le nombre de mismatches DR augmente le risque de
réactivation du CMV - LOKT3 (orthoclone) entraîne un risque important
de réactivation
14Les médicaments anti-CMV
- Peu defficacité de lacyclovir
- Immunoglobulines hyperimmunes
- Protection contre les manifestations graves pas
contre la primo-infection ou la réactivation - Traitements de référence
- Ganciclovir (IV PO mais mauvaise
biodisponibilité) - Valganciclovir (prodrogue du ganciclovir
meilleure biodisponibilité)
15Quand les utiliser?
- Prophylaxie sauf si donneur et receveur CMV-
- Traitement IV pendant 3 semaines puis relais per
os pendant 3 mois - Alternative valganciclovir per os demblée
- Traitements plus longs si donneur, receveur-
- Prophylaxie lors du traitement par anticorps
anti-lymphocyte - Ganciclovir IV
- Approche préemptive
- Pas de traitement prophylactique mais monitoring
du DNA CMV - Traitement per os
- Traitement dune manifestation clinique
- Ganciclovir IV
16Que faire avec les traitements immunosuppresseurs
en cas de maladie à CMV?
- Arrêter lantimétabolite (azathioprine ou
mycophenolate) - Discuter de larrêt de lantagoniste de
calcineurine - Ne pas arrêter les corticoïdes
17La présence dune infection opportuniste chez un
greffé doit faire évoquer une réactivation de CMV
18Pneumonie à Pneumocystis carinii (P. jeroveci)
- Effet particulièrement favorisant des corticoïdes
- Également favorisé par une réactivation/primoinfec
tion CMV - Toux sèche, décours subaigu (mais parfois plus
aigu que dans le SIDA)
19(No Transcript)
20Diagnostic
- Lavage alvéolaire (ou expectorations induites par
NaCl hypertonique) - Colorations spéciales (grokott)
- Immunofluorescence
- Biopsie
- Accroissement des LDH non hépatiques sur biologie
sanguine
21Traitements
- Cotrimoxazole traitement de choix
- 15-20 mg/kg (PO ou IV) pendant 15 jours (en
quatre administrations) - Alternative pentamidine (mais plus toxique)
- Prophylaxie par cotrimoxazole PO chez tous les
transplantés? - Réduction des infections urinaires
- Réduction des infections à pneumocystis
22Prophylaxie anti-pneumocystis
- Cotrimoxazole pendant un an
- 1 comprimé Fort qd si créat lt 30 mg/l
- 1 comprimé Fort q2d si créat (ou 1 comprimé
simple qd) si créat gt 30 mg/l - Si allergie
- Dapsone ou aérosols pentamidine (et quinolone
pour infection urinaire)
23Autres infections
- Herpès simplex
- Réactivations mucocutanées (y compris génitales)
sévères - Hépatites plus précoces et plus sévères que les
hépatites à CMV - Traitement
- Acyclovir IV 5 mg/kg tid
24Herpès zoster
- Formes disséminées
- Formes viscérales
- Pneumonies, hépatites, méningoencéphalites
- Parfois sans lésion cutanée (qui apparaît
secondairement) - Traitement acyclovir IV 10 mg/kg tid
25Listeria monocytogenes
- La cause la plus fréquente de méningoencéphalite
chez les transplantés - Décours subaigu, signes méningés discrets
- Focalisation fréquente (encéphalite)
- Ataxie, tremblements, hémiplégie
- Atteinte nerfs crâniens
- Convulsions (plus fréquentes que dans les autres
types de méningite) - Encéphalite et rhomboencéphalite fréquentes
26Listeria monocytogenes
- Diagnostic
- Liquide céphalo-rachidien
- Pléiocytose
- Formule variable (pfs gt 25 lymphocytes cf.
méningite tuberculeuse) - Protéinorachie
- Glycorachie souvent abaissée
- Culture de sang ou de LCR (examen direct peu
sensible)
27Listeria
28Listeria monocytogenes
- Traitement
- Ampicilline (200 mg/kg/jour en six fois) ou
Pénicilline G (300.000 U/kg/jour en six fois) - Alternative cotrimoxazole (dans certains cas,
association ampicillinecotrimoxazole pour
infections sévères) - Gentamycine parfois proposée mais difficile en
transplantation vu toxicité rénale
29Infections mycotiques
- Principal facteur favorisant primoinfection ou
réactivation CMV - Deux principaux agents
- Candida
- Aspergillus
- (et plus rarement Cryptocoque (méningites))
30Aspergillus fumigatus
- Introduction fréquente par les voies
respiratoires - Pneumonies, sinusites, trachéobronchites,
endocardites - Mais aussi prostatites, atteintes cutanées, abcès
cérébraux
31(No Transcript)
32Aspergillus diagnostic
33Aspergillus diagnostic
- Dosage galactomannan sur le sérum
- Sensibilité et spécificité de lordre de 90
34Traitement
- Amphotéricine B (1-1.5 mg/kg/jour)
- Formulations lipidiques abelcet (2.5-5
mg/kg/jour) ou liposomales ambisome (3
mg/kg/jour) - Itraconazole moins efficace quamphotéricine B
en première ligne mais traitement de relais
éventuel - VORICONAZOLE (Vfend)
- Devenu le traitement de première ligne
- Echinocandines
- Caspofungine (traitement de sauvetage)
35Candida
- Candidose oropharyngée, oesophagite
- Pneumonie, hépatite, candidémie
- De plus en plus souvent candida autres que
candida albicans (cruzei, glabrata, etc.) - Traitement
- Triazolés (fluconazole) mais parfois résistances
chez non albicans (utiliser voriconazole) - Amphothéricine B
- Caspofungine
36Mycobactéries typiques et atypiques
- Réactivation pulmonaire ou extrapulmonaire à la
faveur de limmunosuppression - Aspect radiologique pfs. inhabituel (i.e.
localisation aux bases) - Tuberculose du greffon
- Mycobactéries atypiques
- Mycobacterium avium intracellulare (MAC), xenopi,
chelonae, kansasii - Traitement attention à la rifadine (qui diminue
les taux de cyclosporine)
37Polyomavirus
- Petits virus à ADN, ubiquistes
- Chez lhomme, pathogènes chez les immunodéprimés
- Virus JC leucoencéphalopathie multifocale
progressive - Virus BK tropisme pour les voies urinaires
- Néphrite tubulointerstitielle
- Sténose uretérale
- Cystite hémorragique (surtout en greffe de
moelle) - JC peut aussi donner des lésions urinaires chez
les immunodéprimés
38Encéphalopathie multifocale progressive
39Virus BK
- Néphrite tubulointerstitielle chez le transplanté
rénal - Incidence 1-10
- Facteurs de risque
- Degré dimmunodépression
- Age avancé, diabète, race caucasienne, sexe
masculin - Séropositivité BK du donneur, titres élevés
danticorps anti-BK chez le receveur - Absence de HLA-C7 chez le donneur et chez le
receveur
40Néphrite interstitielle à virus BK
- Néphrite interstitielle comparable à celle du
rejet aigu - Altération aiguë ou progressive de la fonction du
greffon, parfois avec fièvre. Sédiment évocateur
dune néphrite interstitielle - Survenue le plus souvent tardive
- 10 à 13 mois post-transplantation
- Dans de rares cas, après quelques semaines
parfois après 5 ans
41Néphrite interstitielle à virus BK
- Diagnostic
- Sérologie difficile à interpréter car
séroprévalence élevée dans la population générale
- Augmentation précoce du titre des anticorps?
- Culture longue et difficile
- Cytologie urinaire
- Morphologie typique des cellules infectées
- Noyau agrandi, inclusion basophile intranucléaire
unique - Évoquent cellules du carcinome rénal decoy
cells - Suggèrent le diagnostic mais faux positifs et
faux négatifs
42Néphropathie interstielle à virus BK
- Diagnostic
- PCR qualitative sur plasma ou urine
- Sensibilité 100, spécificité 80 (à confirmer)
- PCR quantitative (plasma ou urine)
- Utile pour attitude préemptive?
- Biopsie rénale
- Cellules infectées, atteinte tubulaire,
immunohistochimie, microscopie électronique
43Néphropathie interstitielle à BK
- Pronostic
- Très réservé si diagnostic tardif au stade de
néphropathie clinique (perte du greffon) - Meilleur si très précoce intérêt de lattitude
préemptive
44Traitement
- Pas de traitement antiviral efficace
- Données préliminaires
- immunoglobulines intraveineuses
- Cidofovir (mais très toxique pour le rein)
- REDUIRE LIMMUNOSUPPRESSION
- Arrêter lantimétabolite
- Réduire les doses de linhibiteur de calcineurine
45Attitude préemptive
- Screening régulier par PCR ou cytologie urinaire
(tous les trois mois ou si événement clinique) - Si positif, confirmer par test quantitatif
- Charge DNA urinaire gt 107 copies/mL
- VP-1 mRNA urinaire gt 6.5 x 105 copies/ng RNA
total - Charge DNA plasmatique gt 104 copies/mltotal RNA
46Attitude préemptive
- Si confirmation, biopsie rénale
- Si confirmation à la biopsie, réduction de
limmunodépression.
47Sténose uretérale sur virus BK
- Incidence 3
- Mêmes approches diagnostiques et thérapeutiques
que la néphropathie
48Les vaccins
- Dans la mesure du mesure, mettre à jour les
schémas vaccinaux de base avant la
transplantation - Tétanos, diphtérie, coqueluche (pour les
enfants), polio (inactivé) - Pneumocoque, influenza
- Hépatite A et B
- Vaccins vivants MMR et varicelle (mais problème
si transplantation juste après vaccin)
49Les vaccins
- Après la transplantation
- Pas de contre-indication pour les vaccins tués ou
recombinants mais délais dattente (pour que
limmunosuppression ne soit pas trop importante) - Contre-indication aux vaccins vivants