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Prise en charge des intoxications aigu

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Prise en charge des intoxications aigu s Les intoxications aigu s, accidentelles ou volontaires sont fr quentes, et repr sentent une part importante de l ... – PowerPoint PPT presentation

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Title: Prise en charge des intoxications aigu


1
Prise en charge des intoxications aiguës
  • Les intoxications aiguës, accidentelles ou
  • volontaires sont fréquentes, et représentent une
    part importante de lactivité des services
    durgence et de réanimation.
  • R. DUCLUZEAU
  • Pavillon N1 - Hôpital Edouard Herriot
  • Département d  urgence et réanimation médicale
    (Pr D. ROBERT)

2
Les intoxications médicamenteuses
  • Parfois accidentelles, notamment chez le jeune
    enfant.
  • Le surdosage par posologie erronée ou inadaptée
    intoxication aiguë.
  • Essentiellement volontaires  tentatives de
    suicide, fréquentes, leur gravité a nettement
    diminué depuis 25 ans disparition des
    barbituriques, au profit des benzodiazépines peu
    toxiques, diminution plus récente des
    antidépresseurs tricycliques.

3
Les intoxications non médicamenteuses
  • - Souvent accidentelles. Les produits les plus
    divers sont en cause  monoxyde de carbone,
    produits ménagers, alimentaires, chimiques,
    végétaux, agricoles, absorbés ou inhalés
    accidentellement. - Plus rarement il sagit
    dintoxications volontaires avec des produits
    divers, caustiques, ménagers, gazeux... -
    Lalcool éthylique est aussi fréquemment en
    cause, et volontiers associé aux médicaments.

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Autres intoxications
  • - Les surdosages chez les toxicomanes divers
    produits, stupéfiants, cocaïne, médicaments
    détournés, ecstasy, et autres dérivés des
    amphétamines, produits de synthèse.
  • - Les intoxications criminelles très rares. A
    noter lintoxication par benzodiazépines
    (flunitrazépam), gammahydroxybutyrate (GHB) à
    linsu de la victime  soumission chimique,
    suivie dagression sexuelle.
  • - Les intoxications terrorisme chimique

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La prise en charge des intoxications aiguës
  • Elle a lieu dans un service durgence, de soins
    intensifs ou de réanimation, selon la gravité de
    la situation, éventuellement précédée dune
    intervention préhospitalière.
  • La mise en condition, la surveillance, les
    mesures thérapeutiques sont réalisées par une
    équipe médicale et paramédicale, avec laide
    éventuelle du Centre Anti Poison.

6
La phase préhospitalière
  • Elle est caractérisée par la nécessité dune
    évaluation rapide de la situation sur les lieux
  • - Le patient  létat clinique, les fonctions
    vitales, létat de conscience sont appréciés
    rapidement.
  • - Le produit toxique les renseignements
    recueillis et les constatations sur les lieux
    sont précieux.

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La phase préhospitalièreles mesures immédiates
  • Mise en sécurité de la victime et des sauveteurs
    par exemple lors dintoxication par inhalation de
    gaz toxique intérêt des détecteurs de CO.
  • Les mesures vont de la surveillance simple à la
    réanimation cardiorespiratoire généralement
    remplissage vasculaire, oxygénation, intubation
    et ventilation mécanique selon nécessité. -
    mesure de la glycémie capillaire, prélèvement
    sanguin immédiat éventuellement (intoxication au
    monoxyde de carbone).

8
La phase préhospitalière
  • En cas dintoxication par ingestion 
    lévacuation digestive préhospitalière est
    limitée et généralement le charbon activé est le
    seul moyen utilisable.
  • Lirrigation cutanée et muqueuse est nécessaire
    en cas de contact avec des produits irritants ou
    caustiques. Lavage eau froide 10-15 minutes.La
    Diphotérine efficacité discutable.

9
Irrigation oculaire

10
La phase préhospitalière traitements
  • Des antidotes peuvent être utilisés - naloxone
    (Narcan Nalone), opiacés, - flumazénil
    (Anexate), benzodiazépines - hydroxocobalamine
    (Cyanokit) intoxications par cyanures (fumées
    dincendies).
  • La réalisation des gestes initiaux est évaluée en
    fonction du rapport risque bénéfice et de la
    durée du transport afin de lassurer dans les
    meilleures conditions.

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Lévaluation diagnostique et la surveillance
  • Le produit toxique  lidentification du produit,
    les circonstances de lintoxication, doivent être
    précisés et complétés. La dose supposée ingérée
    (DSI) a une très grande valeur décisionnelle et
    pronostique dans certains cas dintoxications
    médicamenteuses potentiellement gravissimes 
    chloroquine (Nivaquine), colchicine.

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Evolutivité dune intoxication
  • délai de lintoxication  notion importante  une
    intoxication est un processus dynamique
  • - phase précoce de résorption du toxique et
    diffusion les symptômes peuvent ne pas être
    encore apparus, observer un temps suffisant 
    (médicaments à libération prolongée, toxiques à
    symptomatologie retardée tels les AVK, le
    paracétamol...)
  • - phase d'état symptomatologie complète,
  • - phase de guérison régression des symptômes.

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La phase hospitalière
  • La prise en charge, de durée plus prolongée,
    comporte la conduite simultanée - dune démarche
    dévaluation diagnostique, avec surveillance
    clinique et biologique, - et dune démarche
    thérapeutique avec décision de traitement
    symptomatique, épurateur, antidotique.
  • Certaines mesures ont pu être initiées dans le
    cadre préhospitalier.

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Le patient intoxiqué
  • Lâge, létat de grossesse, les pathologies
    sous-jacentes, lexistence dallergies, peuvent
    modifier la gravité de l'intoxication et les
    indications thérapeutiques.
  • Linstallation du malade à larrivée na de
    particularités que lorsquune décontamination
    cutanée est nécessaire  attention aux vêtements
    imprégnés de produit toxiques, voir le contenu
    des poches.

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Evaluation et surveillance
  • - La période initiale d'incertitude nécessite une
    surveillance rigoureuse - les symptômes sont
    ils concordants avec lintoxication présumée ?
  • - toujours penser à l'éventualité d'une affection
    associée traumatismes en particulier.

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Evaluation clinique
  • - Existe-t-il une défaillance vitale nécessitant
    un traitement immédiat ?
  • - L état de conscience  laltération de la
    conscience est un symptôme fréquent. Score de
    Glasgow.
  • Le coma peut être calme, hypotonique,
    hyporéflexique  lors dintoxications par
    benzodiazépines, carbamates (Equanil),
    phénothiazines sédatives (Nozinan)(pour citer
    les intoxications les plus fréquentes).

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Evaluation clinique - état neurologique
  • Le coma est plutôt agité, hypertonique, avec
    hypertonie extrapyramidale, lors dintoxications
    par neuroleptiques, benzamides substitués(Solian)
    , butyrophénones (Haldol), monoxyde de carbone
    , avec hypertonie pyramidale lors
    dintoxications par antidépresseurs tricycliques,
    sérotoninergiques, anticholinergiques,
    antihistaminiques,

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Evaluation clinique - état neurologique
  • Les convulsions et les myoclonies surviennent
    lors dintoxications par
  • antidépresseurs tricycliques, bupropion,
    cocaïne, ecstasy, isoniazide, théophylline
    (enfant), agents sérotoninergiques,
    hypoglycémiants, bromure de méthyle, insecticides
    organochlorés, organophosphorés, monoxyde de
    carbone strychnine, métaux (plomb, aluminium),
    toxines naturelles (tetrodotoxine)
  • Hallucinations, avec LSD, phencyclidine,
    belladonnés

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Evaluation clinique - état respiratoire
  • Rythme respiratoire, encombrement, saturation en
    O2. sont les éléments de base à surveiller.
  • tachypnée  intoxications par salicylés,
    éthylène glycol, méthanol, (acidoses)
    sympathomimétiques, théophylline, isoniazide
    (Rimifon), dinitrophénol, réponse à l hypoxie
  • bradypnée  intoxications par opiacés,
    barbituriques,

20
Evaluation clinique - état respiratoire
  • Linsuffisance respiratoire est
    multifactorielle  dépression centrale
    (psychotropes, opiacés, alcools), paralysie
    des muscles respiratoires (inhibiteurs des
    cholinestérases), irritation glottique,
    laryngée (inhalation de fumées, gaz irritants,
    ingestion de caustiques),

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Evaluation clinique - état respiratoire
  • encombrement bronchique (hypersécrétion,
    pneumopathie), bronchospasme (gaz irritants,
    béta-bloqueurs, manifestations anaphylactiques)
    œdème pulmonaire non cardiogénique (monoxyde de
    carbone, cocaïne, opiacés, chlore, phosgène), ou
    cardiogénique (agents cardiotropes), pneumopathie
    dinhalation

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Evaluation clinique - état cardiovasculaire
  • Des modifications du rythme cardiaque peuvent
    correspondre à certaines intoxications 
  • bradycardie  antiarythmiques, alpha
    adrénergiques, béta bloqueurs, calcium bloqueurs,
    clonidine (Catapressan), digitaliques, opiacés,
    organophosphorés et carbamates,
  • tachycardie  sympathicomimétiques, stimulants,
    amphétamines, anticholinergiques, cocaïne,
    antidépresseurs tricycliques,

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Etat cardiovasculaire - troubles du rythme
  • troubles du rythme graves  hyperexcitabilité
    , troubles de conduction  ils peuvent survenir
    brutalement (cardiotropes) attention aux
    signes dalerte comme lélargissement du QRS gt
    10/100ème, par effet stabilisant de membrane
    (antiarythmiques de classe 1, antidépresseurs
    tricycliques, chloroquine), - mécanismes
    indirects  hypoxie, dyskaliémies, hypocalcémie,
    hypovolémie, hypothermie.

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Mécanismes des troubles du rythme
  • effet stabilisant de membrane 
    antiarythmiques de classe 1, anesthésiques
    locaux, chloroquine, ATC, dextropropoxyphène,
    ciguatoxine, tetrodotoxine  diminution de
    lautomaticité, de la conduction, effet
    proarythmogène, de la contractilité
  • effet béta-bloquant  diminution fréquence,
    excitabilité, conduction, contractilité

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Mécanismes des troubles du rythme
  • effet des inhibiteurs des canaux calciques 
    vasodilatation, diminution de la contractilité,
    diminution de la fréquence et de la conduction
    AV blocage des canaux potassiques 
    amiodarone (Cordarone) diminue lautomaticité,
    allonge QT.
  • inhibition de lATPase membranaire  digoxine

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Mécanismes des troubles du rythme
  • effet anticholinergique ou vagolytique 
    atropine belladone, tricycliques à faible doses 
    tachycardie.
  • effet cholinergique ou parasympathomimétique 
    prostigmine, organophosphorés  bradycardie.
  • effet betamimétique  salbutamol,
    théophylline, tachycardie, augmentation de
    lexcitabilité.

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Tension artérielle
  • hypotension artérielle
  • état de choc il peut être multifactoriel
    (hypovolémie, effet inotrope négatif, troubles du
    rythme, hypoxie).
  • - effet alphalytique  hypotension, bradycardie
  • - effet vasodilatateur veineux prédominant des
    dérivés nitrés, - effets mal élucidés  arsenic,
    méprobamate, colchicine, héroïne.
  • hypertension artérielle effet
    alphamimétique  amphétamines, cocaïne,
    ergotamine 

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Evaluation clinique - température
  • Lhyperthermie sévère - syndrome adrénergique
    (amphétamine, cocaïne) - syndrome
    anticholinergique (atropine, antidépresseurs
    tricycliques), - syndrome sérotoninergique
    (ISRS), - syndrome malin des neuroleptiques, -
    hyperthermie maligne, - intoxication au
    dinitrophénol, et aspirine chez lenfant)
  • hypothermie intox phénothiazines, froid

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Evaluation clinique - signes oculaires
  • - Pupilles le myosis évoque intoxication par
    opiacés, anticholinestérasiques la
    mydriase évoque intox. par belladonne,
    antihistaminiques, antidépresseurs tricycliques,
    cocaïne, sympathomimétiques, syndrome de
    sevrage, et la souffrance cérébrale anoxique.
  • Autres troubles visuels anomalies du champ
    visuel, ou de la perception des couleurs se
    rencontrent lors dintoxications au méthanol, à
    la quinine, aux digitaliques

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Evaluation clinique - signes cutanés
  • - Les signes cutanés On peut observer  
    pâleur, cyanose, ictère, sueurs (produits
    adrénergiques), sécheresse (produits
    anticholinergiques), phlyctènes, érythèmes, zones
    de compression cutanée et musculaire, (appui
    prolongé), parfois en dehors des zones dappui,
  • traces de ponctions veineuses, veinite,
    (toxicomanie IV), brûlures cutanées chimiques
    (acide fluorhydrique).

31
Evaluation clinique morsures et piqûres
  • - Les cas particuliers des morsures ou piqûres 
    les morsures de serpents entraînent un aspect
    ecchymotique du site de la morsure, œdème
    extensif à mesurer. Les piqûres danimaux marins,
    et dhyménoptères, peuvent nécessiter des mesures
    spécifiques telles lapplication de chaleur.

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Evaluation clinique
  • - L odeur de l'haleine  peut être
    caractéristique  odeur d acétone (alcool
    isopropylique, hydrate de chloral, bromure de
    méthyle), odeur d amande amère (cyanures) 
    salicylate de méthyle, trichloréthylène, camphre
  • - Létat buccal  on recherche les lésions
    caustiques, lhypersiallorhée.

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Evaluation clinique - abdomen
  • - Létat abdominal  auscultation des bruits
    intestinaux. Colchicine, trichloréthylène,
    métaux lourds, inhibiteurs des cholinestérases,
    champignonsprovoquent une diarrhée.
  • - Létat rénal  on surveille la diurèse, la
    coloration des urines

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Evaluation paraclinique
  • Les examens biologiques courants - acidose
    méthanol, - hyperkaliémie  digitaliques, -
    hypokaliémie  théophylline, chloroquine. -
    altérations hépatiques (paracétamol, amanite
    phalloïde), - altérations hématologiques
    (colchicine), ou de coagulation, hémolyse,
    méthémoglobinémie, examens à réaliser selon
    nécessité. - élévation des CK myolyse,
    décubitus prolongé ou hyperactivité musculaire.

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Evaluation paraclinique analyses toxicologiques
  • Elles confirment la réalité de l'intoxication es
    sentiellement sur le sang, si nécessaire sur les
    urines, le liquide gastrique. - méthodes de
    complexité variable. - analyses qualitatives, de
    dépistage (présence de benzodiazépines,
    dantidépresseurs tricycliques), pas très
    informatives


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Evaluation paraclinique analyses toxicologiques
  • Elles peuvent contribuer à la décision
    thérapeutique analyses quantitatives réalisées
    en urgence monoxyde de carbone, aspirine,
    paracétamol, digoxine, alcool éthylique,
    méthanol, éthylène glycol, lithium, méprobamate,
    théophylline, phénobarbital... - Des recherches
    plus complexes, plus longues avec des techniques
    plus lourdes peuvent être réalisées selon
    léquipements des laboratoires.

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Evaluation paraclinique
  • - La radiographie pulmonaire objective les
    troubles de ventilation, et les corps étrangers
    de lœsophage radio-opaques. - La radio simple
    de labdomen peut détecter les produits
    radio-opaques. Lintérêt est limité à des cas
    particuliers (bodypackers).
  • - Les autres examens  lendoscopie digestive
    est nécessaire après ingestion de produit
    caustique, mais toujours après stabilisation de
    létat hémodynamique.

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La démarche thérapeutique Le traitement
symptomatique
  • - Il doit être envisagé en premier lieu, et fait
    appel aux notions classiques  contrôle de la
    ventilation, de létat hémodynamique,
    hydratation
  • traitement des troubles ventilatoires
  • oxygénation (masque moyenne concentration, haute
    concentration), intubation trachéale, ventilation
    mécanique. Le moment de lintubation trachéale
    ne doit pas être retardé.

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traitement des troubles cardiovasculaires
  • - Correction de lhypotension artérielle
    remplissage, amines vasoactives
  • en cas dhypertension artérielle
    vasodilatateurs
  • - Les troubles rythmiques sont traités selon leur
    physiopathologie.
  • toxiques à ESM  troubles de conduction
    intraventriculaire action du Nalactate ou
    bicarbonate de Na molaire (1ml 1 mmole) charge
    sodée et alcalinisation  attention à
    l hypokaliémie apport simultané de K .
  • -

40
traitement des troubles cardiovasculaires
  • - Choc amines vasoactives
  • Données de léchographie cardiaque ou de la
    sonde de Swann-Ganz
  • - Cas exceptionnels assistance circulatoire.

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Traitement évacuateur
  • Lépuration digestive ou évacuation digestive
    après intoxication par ingestion peut être
    réalisée par - vomissements provoqués - lavage
    gastrique - charbon activé - lavage intestinal

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Evacuation digestive les questions
  • 1 - Le produit ingéré est-il dangereux ?
  • quantité, délai, symptômes
  • 2 - Permet elle de retirer une quantité
    significative du produit ingéré ?
  • Absorption est rapide, sauf anticholinergiques,
    sédatifs, opioïdes
  • Persistances de blocs de comprimés
    méprobamate, aspirine, fer, phénobarbital,
    vérapamil LP (pharmacobézoard)
  • Notion de vomissements après la prise
  • Persistance de comprimés données post mortem

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Evacuation digestive les questions
  • 3 - Quel en sera le bénéfice ?
  • Démontré uniquement dans lheure pour des
    ingestions importantes
  • 4 Quels sont les risques des procédures ?
  • Lésions traumatiques oesophagiennes,
  • patient agité, pneumopathies dinhalation

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Evacuation digestive les questions
  • 5 - Une alternative est elle possible ?
  • Cest le charbon activé , ratio de 10/1
  • par exemple benzodiazépines 200mg 2g de
    charbon. théophylline 50c X 300mg 15gde
    charbon
  • quantité de charbon 1g/kg, soit 65g largement
    suffisante pour le 1er cas, insuffisante pour le
    2èmeautre exemple 25 c de paracétamol codéiné
    4h30 avant autres antidotes spécifiques
    préférables à lévacuation digestive.

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Vomissements provoqués le sirop d ipéca
  • - indication intoxication potentiellement
    grave, présence du toxique dans lestomac,
  • - contre-indications
  • altération du niveau de conscience,
  • diminution du réflexe de toux,
  • ingestion de caustiques, produits pétroliers ou
    moussants,
  • risque d'apparition de convulsions, de coma,
  • relatives grand âge, grossesse avancée, HTA

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Vomissements provoqués le sirop d ipéca
  • - réalisation  le patient boit le sirop dipéca
    20 g
  • soit 15 ml chez ladulte un flacon complété
  • avec de leau  chez lenfant de 12 à 30 mois
  • 10g, et 1g/kg de 30 mois à 15 ans maximum 20g
  • - efficacité en 10 à 20 minutes, une 2ème dose
  • peut être administrée en cas déchec.
  • - inconvénients  vomissements prolongés, échec
  • - considéré actuellement comme obsolète

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Elimination digestive le lavage gastrique
  • - indications  intoxication potentiellement
    grave, présence du toxique dans lestomac
  • - contre-indications  ce sont les mêmes que pour
    les vomissements provoqués 
  • et de façon plus relative  varices
    oesophagiennes, gastrectomie.

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Elimination digestive le lavage gastrique
  • - réalisation  patient en décubitus latéral
    gauche,
  • introduction par un tube orogastrique de
    calibre
  • suffisant (36-40 Fr adulte, 22-28 Fr enfant),
    de 250 à
  • 500 ml (15ml/kg chez lenfant) deau salée à
    4g/l,
  • récupérée par siphonage. La manœuvre étant
  • répétée jusquà obtention dun liquide de retour
    clair,
  • généralement jusquà 10 l chez ladulte
    (100ml/kg
  • chez lenfant).

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Elimination digestive le lavage gastrique
  • Le lavage gastrique est réalisable chez le
    patient
  • inconscient après intubation trachéale, le
    ballonnet de la sonde trachéale étant légèrement
    surgonflé. Le
  • patient peut être en décubitus dorsal, une
    pression
  • épigastrique permettant une meilleure vidange.
  • - Risques  traumatismes, érosions gastriques,
  • hémorragies, pneumopathie dinhalation.

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lavage gastrique ou vomissements
  • Lavage ou vomissements aucune preuve formelle
    de
  • la supériorité dune technique.
  • Des fragments de comprimés, blocs de comprimés
  • ne passent pas toujours par un tube de 40, et
    encore
  • moins chez un enfant
  • Contre indications communes sauf pour lavage
  • après intubation troubles de conscience,
  • convulsivants, corps étrangers

51
Elimination digestivele charbon activé
  • - indication  présence dans lestomac dun
    produit toxique carboabsorbable
  • - contre-indications  troubles de conscience si
    voies aériennes non protégées
  • - réalisation  dose unique 50 g à 100g oral ou
    par sonde oro ou nasogastrique, il peut être
    instillé à la fin du lavage gastrique (Carbomix)
  • doses également proposées jusquà 2g/kg.

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Elimination digestive le charbon activé
  • - Il peut être répété toutes les 2 à 6h, à
    demi-dose le charbon agissant par un effet de
    dialyse intestinale. Théoriquement séduisante,
    lefficacité clinique de cette pratique na pas
    été formellement prouvée  attention au risque
    de réplétion gastrique excessive.
  • Risques  vomissements, inhalation,
    constipation, occlusion intestinale,
  • pratique de lintubation trachéale difficile en
    cas de reflux de charbon.
  • - Désorption libération du produit fixé
    risque plutôt théorique.

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Elimination digestive les données récentes
  • Le lavage gastrique, les vomissements provoqués
    étaient souvent une attitude routinière, sans
    réel fondement scientifique. Ces attitudes
    systématiques ont été remises en cause, avec une
    conférence de consensus de la SRLF en 1992 et les
    prises de position restrictives de lAmerican
    Academy of Clinical Toxicology et de lEuropean
    Association of Poisons Centres and Clinical
    Toxicologists en 1999.

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Elimination digestive les données récentes
  • Indications proposées  - le lavage gastrique
    dans lheure suivant lingestion dune quantité
    de toxique engageant le pronostic vital
  • - le charbon activé dans lheure suivant
    lingestion de produits toxiques absorbables.
    Après ce délai il ny a pas dargument pour
    recommander ou exclure lutilisation.

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Elimination digestive les données récentes
  • - Lutilisation du charbon activé à doses
    répétées
  • nest proposée que pour des intoxications à
    doses
  • menaçantes de carbamazépine (Tegretol),
    dapsone,
  • phénobarbital, quinine ou théophylline, avec des
  • doses de 50 à 100 g chez ladulte, puis toutes
    les
  • heures, deux heures ou 4 heures à 12,5 g /h.

56
Elimination digestive que faire?
  • - Le charbon activé facilité dadministration
    précoce.
  • - Le lavage gastrique très précoce préconisé
    pour des produits très toxiques.
  • Toutefois des fragments de comprimés retirés,
  • même tardivement chez des patients comateux,
  • notamment avec des toxiques ralentissant le
    transit
  • digestif (tricycliques par exemple) ou formant
    des
  • conglomérats de comprimés (carbamates), incite à
  • pratiquer un lavage gastrique plus tardif.

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Elimination digestive que faire?
  • Avec ces directives récentes restrictives, il ne
  • faut toutefois pas passer des attitudes très
    larges
  • des années précédentes à un nihilisme excessif 
  • chaque situation doit être évaluée, selon son
    risque
  • potentiel.
  • A noter que la mise en place dune sonde
  • nasogastrique et laspiration du contenu
    gastrique
  • ne permet que dapprécier le liquide gastrique
    et
  • dinstiller du charbon.

58
Elimination intestinale
  • Les laxatifs efficacité non prouvée
  • sulfate de magnésium, sorbitol, citrate de
    magnésium.
  • Risque déshydratation
  • Laxatifs charbon inefficace, parfois
    bénéfique
  • Irrigation intestinale totale whole bowel
    irrigation
  • probablement pour des produits peu absorbés par
    le
  • charbon fer, lithium, calcium bloqueurs LP,
  • théophylline, body stuffers, ou packers.
  • Interférences avec laction du charbon mal
    précisées

59
Autres techniques dévacuation digestive
  • Elimination endoscopique les blocs de comprimés
    , en fait mal extirpés .
  • Chirurgie
  • gastrostomie exception au début des
    intoxications par tricycliques, un cas avec
    trioxyde darsenic 54 g
  • sub occlusion par body packers ou
  • rupture de paquets de cocaïne

60
Traitement épurateur élimination rénale
  • Alcalinisation des urines
  • Augmente lélimination salicylate,
    phénobarbital, 24D, mécoprop, chlorpropamide,
    méthorexate,
  • bicarbonate de Na 1à 2 mEq /kg par 3-4h
  • pH urinaire à 7-8
  • risque dhypernatrémie, dhypokaliémie

61
Elimination extra-rénale
  • Volume de distribution
  • plus il est élevé moins le produit est
    disponible dans le compartiment sanguin et donc
    peu accessible à lhémodialyse
  • Toxicocinétique à doses élevées il peut y avoir
    saturation de fixation sur les protéines.
  • Redistribution pouvant nécessiter la répétition
    des hémodialyses

62
Traitement épurateur lépuration extra rénale
  • Critères nécessaires
  • Vd lt1l/kg
  • Hémodialyse PM lt 500 daltons hydrosoluble
    non lié aux proéines
  • Hémoperfusion produit carboabsorbable
  • Hémofiltration PM lt 10 ou 40 000 daltons (CAVH)

63
Traitement épurateur lépuration extra rénale
  • Lhémodialyse doit être considérée sur des
    critères cliniques et biologiques dans les
    intoxications par 
  • - éthylène glycol (gt 1g/L),
  • - méthanol,(gt 0,5g/l) en raison du risque de
    leur métabolites, en association avec un
    traitement par fomépizole. - aspirine (taux de
    lordre de 1g/L, 7,3 mmol/L),
  • - lithium,(gt 4mmol/L),
  • - alcool isopropylique.

64
L épuration extra rénale
  • Lhémofiltration indications à préciser
  • Lhémoperfusion, qui avait été utilisée pour les
  • intoxications très graves à la théophylline et le
  • méprobamate, nest pratiquement plus utilisée, et
  • lhémodialyse peut la remplacer.
  • Exsanguino transfusion, échanges plasmatiques
  • sont réalisés en cas dhémolyse, ou de
  • méthémoglobinémie.

65
Les limites de lhémoperfusion
  • Exemple patient de 60kg avec 100 c d
    amitryptyline
  • 25 mg 2500 mg qui une fois absorbés vont se
  • distribuer dans un Vd de 40L/kg taux de 1mg/l .
    Une
  • hémoperfusion pratiquée permet une clairance de
  • 200 µg/minute soit en 4h 48 mg éliminés 2
    de la dose ingérée.

66
Intoxication par 100g de méprobamate
  • Les toxicologues parisiens ont publié en 1982 un
    cas
  • dintoxication par 100g dEquanil  le taux
    sanguin était
  • de 460 mg/l. Lensemble des mesures
    thérapeutiques
  • possibles a été utilisé, et les quantités
    éliminées par
  • chaque technique ont été mesurées 
  • - 11h dhémodialyse  8,5g,
  • - 8h dhémoperfusion  7,5g, soit 16 g pour les
  • techniques dépuration extracorporelle,
  • - 26h de diurèse osmotique 24h  2g.
  • - la quantité de méprobamate métabolisée par le
    foie a été estimée à 9,2g.

67
Intoxication par 100g de méprobamate
  • par contre deux lavages gastriques à la 8ème
    heure
  • Et à la 26ème heure  66g.
  • Cette observation certes exceptionnelle, rappelle
    que
  • le lavage gastrique garde une efficacité
  • PONTAL P, BISMUTH C, BAUD F, GALLIOT M
  • Rôles respectifs du lavage gastrique, de
    lhémodialyse,
  • de lhémoperfusion, de la diurèse et du
    métabolisme
  • hépatique dans lélimination dune intoxication
  • massive au méprobamate
  • Nouv Presse Méd 1982  20  1557-8

68
Le traitement antidotique
  • neutralise le toxique dans le compartiment
    sanguin  chélateurs des métaux,
    hydroxocobalamine (cyanures),
  • immunothérapie Digidot (digitaliques)
    Viperfav (morsures de vipères)
  • - inhibe un métabolisme   fomépizole (méthanol,
    éthylène glycol) ou en favorisant un métabolisme
    de détoxication  N acétyl cystéine (paracétamol)

69
Le traitement antidotique
  • - au niveau du site daction du toxique  par
  • compétition sur les récepteurs  naloxone
    (opiacés), flumazénil (benzodiazépines)
  • réactivation enzymatique  pralidoxime
    (organophosphorés),
  • déplacement de la fixation sur lhémoglobine  02
    (monoxyde de carbone).

70
Le traitement antidotique
  • N acétyl cystéine (Fluimucil) intoxication au
    paracétamol, IV 150 mg/kg en 1h, 50mg/kg sur 4 h,
    et 100 mk/kg sur 16h (total 300 mg/kg sur 21 h)
  • Per os 140 mg/kg puis 70mg/kg par 4h 17 doses
    72 h, raccourci éventuellement à 12 doses
  • - naloxone (Narcan, Nalone) intoxications aux
    opiacés
  • 0,1 mg/minute, jusqu à fréquence resp. à 14,
  • puis 2/3 dose initiale par heure.

71
Le traitement antidotique
  • - flumazénil (Anexate) intoxications aux
    benzodiazépines et apparentées.
  • 0,3 mg en 30s, 0,1 par minute, puis demi dose
    initiale par heure.
  • Il faut tenir compte de la gravité potentielle de
    lintoxication, du bénéfice espéré, et respecter
    scrupuleusement les indications.

72
Le traitement antidotique
  • Fomépizole 4 méthyl pyrazole
  • Inhibiteur de lalcooldéshydrogénase
  • Ethylène glycol, méthanol
  • 15mg/kg dose de charge, puis 10mg/kg par 12 h
    tant que présence méthanol gt 20mg/l après 48h
    reprendre 15 mg/kg
  • Dans certaines conditions lhémodialyse peut ne
    pas être associée.

73
Conclusion
  • La prise en charge dune intoxication doit être
    très rigoureuse  si de nombreuses intoxications,
    telles les intoxications par benzodiazépines sont
    heureusement modérées, il faut toujours être prêt
    à faire face à des situations gravissimes très
    brutales lors dintoxications plus rares.

74
Références
  • - Réanimation des intoxications aiguës -
    Collection danesthésiologie et de réanimation -
    Masson 1995
  • - Intoxications aiguës - A Jaeger, JA Vale -
    Réanimation Elsevier - 1999
  • - Intoxications aiguës en réanimation 2ème
    édition V Danel P Barriot, Ed Arnette -1999
  • - Toxicologie clinique Ch Bismuth - Médecine
    Sciences Flammarion
  • - GOLDFRANKS TOXICOLOGIC EMERGENCIES 7ème
    édition McGrawHill, New York 2002

75
Le traitement des tentatives de suicide
médicamenteuses
  • Les questions de l entourage Va telle se
    réveiller, y
  • aura t il des séquelles, a telle eu un lavage
    gastrique? 
  • Expliquer, réponses prudentes..
  • Le patient tentative de suicide antérieure,
  • dépression..., facteurs déclenchants 
  • La prise en charge du suicidant entretien et
  • évaluation par le psychiatre, hospitalisation
    brève en
  • général.
  • Eviter la banalisation aussi bien que la
    dramatisation.
  • Neutralité du soignant.

76
notes
  • Notes sur le charbon activé risque de
    pneumopathie, occlusion intestinale réduire
    lutilisation
  • Multiple dose activated charcoal as a cause of
    acute appendicitis Eroglu A
  • ucuktulu U Erciyes N , Turgutalp H J Tox Clin Tox
    2003 41 71-73 cause dune
  • appendicite aiguë particules de charbon dans
    lappendice un cas 840g ?
  • Occlusion du grêle après 240 ou 350 g
  • Carbamazépine JTCT 1992-30 39-48à
  • Un cas de body stuffer avec convulsions intox
    cocaïne
  • Un cas de décès par troubles du rythme avec
    venlafaxine (QTc prolongé,
  • élargissement QRS.
  • Tricycliques bicarbonates bolus répétés ou
    bolus puis perfusion.
  • Vérapamil LP risque de pharmacobezoard un cas
    dobstruction
  • œsophagienne échec de la mise en place dune
    sonde nasogastrique
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