Les retraites et la redistribution sociale - PowerPoint PPT Presentation

1 / 120
About This Presentation
Title:

Les retraites et la redistribution sociale

Description:

Ces personnes vivent essentiellement de prestations sociales, de retraites contributives ... Mais, ceci affaiblit l'originalit et la justification du syst me (la solidarit ... – PowerPoint PPT presentation

Number of Views:134
Avg rating:3.0/5.0
Slides: 121
Provided by: benba2
Category:

less

Transcript and Presenter's Notes

Title: Les retraites et la redistribution sociale


1
Les retraites et la redistribution sociale
  • Henri Sterdyniak
  • Economiste à lOFCE
  • 19 mai 2009
  • EN3S
  • Saint-Etienne

2
Retraite et redistribution sociale
  • En 2009, 16,6 des français ont plus de 65 ans
    5,5 ont entre 60 ans et 65 ans.
  • En 2050, 26,2 des français auront plus de 65
    ans 5,7 auront entre 60 et 65 ans.
  • Ces personnes vivent essentiellement de
    prestations sociales, de retraites contributives
    (mais aussi de revenus du capital)
  • Le traitement des personnes âgées par le système
    socialo-fiscal est donc crucial pour la
    redistribution et pour la justice sociale.
  • La question des retraites se pose à 3 niveaux
    léquité du système, la redistribution et la
    lutte contre la pauvreté.

3
Plan
  • Les systèmes de retraite et leur financement,
    contributivité et redistributivité.
  • Léquité inter-générationnelle
  • Les régimes de retraite et léquité
    intra-générationnelle
  • Les dispositifs redistributifs minimum garanti,
    avantages familiaux et conjugaux
  • Le FSV, le FRR
  • Neutralité actuarielle, départ à la retraite et
    pénibilité
  • Lavenir du système des retraites, la question du
    financement
  • Quel bilan ? Le revenu des personnes âgés, la
    redistribution, la pauvreté.

4
Les trois (ou 5) piliers de la protection sociale
  • Il existe trois types de prestations publiques
  • Les prestations de solidarité (dassistance) 
    elles sont destinés aux plus pauvres pour leur
    permettre datteindre un niveau de vie minimal et
    de satisfaire leurs besoins de base.
  • Les prestations universelles elles profitent à
    tous. La société considère quelle doit couvrir
    certains besoins (éducation, santé).
  • Les prestations dassurances sociales. Chacun y a
    droit en fonction de ses cotisations. Cest un
    système contributif. . Toutefois, le calcul des
    droits obéit à des considérations sociales.
  • Sy ajoutent
  • Les assurances dentreprises. Les prestations
    font partie du contrat salarial, individuel ou
    collectif.
  • Les assurances privées. Chacun acquiert des
    droits en fonction des cotisations. Il a a un
    lien direct (actuariel) entre prestations et
    cotisations.

5
Les prestations universelles
  • Elles nexistent pas en France en matière de
    retraite.
  • Dans les pays scandinaves, toutes les personnes
    de plus de 65 ans reçoivent une pension publique
    de base.
  • Cette prestation est financée par un impôt
    proportionnel sur la première tranche de revenu.
    En contrepartie, les salariés ne paient pas de
    cotisations retraites sur la première tranche de
    leur salaire.
  • Par rapport au minimum vieillesse, un tel système
    a lavantage de ne pas être stigmatisant, de ne
    pas nécessiter de contrôle du revenu des
    bénéficiaires, de ne pas nuire à lépargne
    retraite.
  • La pension bénéficie aux personnes qui nont
    jamais ou peu travaillé, donc surtout aux femmes.

6
Les prestations de solidarité
  • Le minimum vieillesse est une allocation
    différentielle, qui assure un revenu minimal à
    toute personne ayant dépassé un certain âge et
    donc supposée inapte à travailler.
  • Cette prestation est normalement financée par
    l'impôt.
  • Un tel système a lavantage dêtre peu coûteux,
    mais il est stigmatisant, nécessite de contrôler
    le revenu des bénéficiaires, nuit à leffort
    dépargne et de cotisation retraite des plus
    pauvres.
  • Le minimum vieillesse peut être plus élevé que le
    revenu minimum des personnes potentiellement
    actives puisque la question de la désincitation
    au travail ne se pose pas.

7
Les prestations de solidarité
  • Pour les libéraux, lEtat doit se limiter à
    éviter le risque de pauvreté, donc se à assurer
    une prestation universelle ou de solidarité.
  • Mais cette prestation reste relativement faible
    et doit être complétée par un système de
    retraites contributives (public, dentreprise ou
    privé).
  • Dans les pays où la retraite contributive est
    forte et universelle (comme la France), le besoin
    de minimum vieillesse est faible et celle-ci peut
    être relativement élevée.
  • Certains économistes et la Banque mondiale
    préconisent que les pouvoirs publics se
    concentrent sur le premier public une pension
    forfaitaire minimale et renonce au 2ème pilier
    la retraite publique contributive.
  •  les prestations sociales doivent être
    concentrées sur les plus pauvres  versus  les
    prestations sociales doivent bénéficier à tous .
  • La concentration ne dégage pas de ressources
    puisque les salariés de salaires moyen ou élevés
    doivent de toute façon cotiser pour leur retraite
    propre dans un système dassurance privé. Les
    retraités pauvres sont plus nombreux sil
    nexiste pas de retraite contributive obligatoire.

8
Lassurance privée
  • Dans un système de retraite par capitalisation,
    le salarié accumule des actifs financiers durant
    sa période dactivité, généralement auprès
    dorganismes ad hoc, les fonds de pension, et
    touche une rente viagère durant sa retraite.
  • La capitalisation peut être individuelle ou
    organisée dans un cadre professionnel
  • Le système est purement contributif et nest pas
    redistributif. Il bénéficie aux personnes à
    longue durée de vie les femmes (mais depuis
    2007, les assureurs ont le droit dutiliser des
    tables de mortalité différentes pour les hommes
    et les femmes) et les cadres.
  • Le statut fiscal est généralement le système EET
    (exemption de la somme investie et des produits
    du placement, taxation à la sortie). Le système
    (T,T,E) est moins favorable le système (E,E,E)
    lest trop.

9
Espérance de vie à 35 ans (France-2005)
10
Lassurance privée
  • Le système suppose un effort dépargne prolongé.
  • Les ménages répugnent au placement viager.
  • Sil est facultatif et individuel, seuls les
    salariés les plus riches sy lancent.
  • Sil est professionnel, seules les grandes
    entreprises le mettent en place pour leurs
    salariés les plus stables.
  • Les frais sont forfaitaires, ce qui nuit aux
    petits salaires.
  • Cest un facteur dinégalité parmi les retraités.
  • Lavantage fiscal doit donc être limité.

11
Lassurance privée
  • Le système est généralement à cotisations
    définies. Le salarié supporte le risque de
    non-cotisation (chômage) et le risque du
    placement le risque de longévité est partagé
    entre le retraité et le Fonds.
  • La rentabilité réelle du placement est de lordre
    de 0,520,57-0,54
  • La retraite vaut Pc (M/N)(1r)0.5(MN)
  • Soit un travailleur qui gagne 100, qui épargne 20
    durant 40 ans (M). Son espérance de durée de
    retraite est de 25 ans (N). Le taux de rendement
    (r ) est supérieur de 2 points au taux de
    croissance du salaire. A sa retraite, il aura
    accumulé 11,9 fois son salaire. Sa retraite sera
    de 61. Si le rendement est égal au taux de
    croissance de son salaire, sa retraite est de 32.
    Si son espérance de retraite est de 30, la
    retraite est de 53.
  • Certaines générations peuvent être gagnantes
    dautres perdantes.
  • Les Fonds doivent accumuler des sommes énormes,
    de lordre de 6,8 fois le PIB, sils doivent
    financer toutes les retraites.

12
Les retraites dentreprises
  • Chaque entreprise assure la retraite de ses
    salariés. La retraite fait partie du contrat
    salarial  cest un salaire différé, négocié avec
    les syndicats.
  • La retraite représente généralement un certain
    pourcentage du dernier salaire du travailleur et
    ne dépend donc que du niveau hiérarchique quil a
    atteint. Cest un système rétributif (plutôt que
    contributif).
  • Lentreprise sengage à maintenir le niveau de
    vie des salariés quelle ne veut plus employer.
  • Le système favorise linvestissement réciproque
    dans la relation de travail. Il suppose que le
    salarié fasse toute sa carrière dans
    lentreprise, que lentreprise ne puisse le
    licencier. Cest un frein à la mobilité.

13
Les retraites dentreprises
  • Pour financer les pensions, lentreprise a trois
    possibilités.
  • Soit, elle les finance sur ses ressources
    courantes. Mais, son équilibre financier dépend
    alors à terme de la charge des retraites qui
    constitue une dette lourde et mal définie. Seules
    des entreprises publiques non cotées en Bourse
    peuvent se permettre une telle charge.
  • Soit, elle préfinance les retraites par des
    provisions internes qui accroissent son
    autofinancement. Lentreprise paie les retraites
    par le rendement de ses investissements. Mais ce
    système est dangereux   si lentreprise fait
    faillite, les salariés perdent à la fois leur
    emploi et leur retraite.
  • Soit, elle provisionne ses engagements par des
    placements financiers extérieurs. Lentreprise
    perd tout avantage en termes dautofinancement.
    Elle est contrainte de courir un risque
    financier  financer des retraites indexées sur
    les salaires par des actifs boursiers.
  • Lentreprise subit le risque démographique. Le
    système est peu coûteux quand lentreprise est en
    croissance il devient un poids insupportable
    quand lentreprise est en décroissance.

14
Le système dassurance sociale
  • Le régime dassurance sociale par
    répartition prélève une cotisation sur les
    salaires des actifs pour fournir aux retraités
    une pension dépendant des salaires quils ont
    reçus. La retraite a quatre aspects 
  • Cest un salaire différé socialisé, faisant
    partie du contrat salarial, géré et négocié par
    les partenaires sociaux. Cest la socialisation
    des régimes dentreprise  la retraite de
    lensemble des travailleurs est assurée par
    lensemble des entreprises. C'est la conception
    bismarkienne des prestations sociales comme
    assurance du revenu salarial.
  • Cest un système social organisant le partage du
    revenu disponible entre actifs et retraités.
    Supposons que le pays produise 1 000, quil
    faille 300 pour laccumulation du capital financé
    par les seuls profits, quil y ait 100
    travailleurs et 40 retraités. Le salaire brut
    doit alors de 7. Si la société estime que la
    retraite doit être de 70  du salaire net, le
    taux de cotisations doit être de 21,9 , ce qui
    permet de servir une retraite de 3,83 pour un
    salaire net de 5,47. Ce partage peut être fait à
    chaque période, en dehors de toute considération
    intertemporelle.

15
Le système dassurance sociale
  • Cest une prestation sociale garantie par lEtat.
    Alors quavec la prestation de solidarité, lEtat
    protège les personnes âgées de la misère, avec la
    prestation contributive, il garantit aux actifs
    de jouir durant leur retraite dun niveau de vie
    comparable à celui de leur période dactivité.
  • La retraite peut être vue comme le produit de
    l'épargne virtuelle que représentent les
    cotisations versées par le travailleur et par
    lentreprise. Sous cet angle, elle est comparable
    à une opération financière. Mais, cest une
    opération originale, permettant des transferts de
    revenus entre les périodes sans accumulation
    financière ou réelle.
  • Par rapport aux régimes dentreprises, le régime
    social contributif mutualise le risque. Par
    contre, il doit être géré par des règles
    uniformes et contrôlables. Aussi, les prestations
    doivent-elles dépendre des cotisations versées au
    long de la carrière, donc de lensemble des
    salaires, et non du dernier salaire. Le régime
    doit être obligatoire  sinon, les entreprises
    naissantes, avec relativement peu de retraités,
    préféreraient mettre sur pied des régimes
    autonomes.

16
Le système dassurance sociale
  • La prestation du régime contributif est un droit,
    qui découle de la participation à la production
    et des cotisations versées. Elle na pas a priori
    de finalité redistributive verticale (entre
    riches et pauvres).
  • Les cotisations retraite (comme les cotisations
    chômage) ouvrent des droits qui dépendent
    étroitement des cotisations versées. Aussi, ne
    devraient-elles pas figurer dans les prélèvements
    obligatoires puisque, selon la définition de
    lOCDE elle-même, ceux-ci ne doivent regrouper
    que les transferts sans contrepartie directe. Le
    taux de prélèvement obligatoire en France est
    donc inférieur de 12,8 points au taux publié
    officiellement (soit 30  au lieu de 42,8  en
    2000).

17
  • Les retraites dassurances sociales reposent sur
    un compromis délicat entre contributivité et
    redistribution.
  • Un système de retraite est purement contributif
    si la pension est strictement proportionnelle aux
    sommes cotisées. Il est actuariellement neutre
    (ou assurantiel) si, compte tenu de son espérance
    de vie, chacun peut espérer recevoir autant en
    prestations quil doit verser en cotisations, les
    deux flux étant actualisés.
  • Dans un système dassurance sociale, le lien
    entre prestations et cotisations est relâché par
    rapport à ce qu'il est dans un système
    d'assurance pure. Le système ne tient pas compte
    des risques individuels  les femmes (ou les
    personnes en bonne santé) ont les mêmes droits
    que les hommes (ou les malades) alors qu'elles
    vivent plus longtemps. Les cadres vivent en
    moyenne plus longtemps que les ouvriers, donc à
    taux de cotisation et remplacement identiques,
    ils bénéficient dune rentabilité supérieure  de
    ce point de vue, le système est
    anti-redistributif. Les veuves ont droit à une
    pension de réversion sans surcotisation pour les
    salariés mariés  les retraites sont augmentées
    pour les personnes qui ont élevé des enfants 
    les périodes de chômage ou de maladie ouvrent des
    droits  la pension dépend des meilleures années
    et non de la totalité de la carrière  il existe
    une pension contributive minimale.

18
Le système dassurance sociale
  • Si le système par répartition fournit des
    prestations plus élevées (relativement aux
    cotisations) aux salariés à bas salaires ou à
    ceux qui ont connu des périodes de chômage, il
    contribue à réduire les inégalités, ce qui
    renforce son caractère social, mais cette
    redistribution constitue un handicap par rapport
    aux fonds de pension.
  • Aussi, les gestionnaires du système réduisent-ils
    de plus en plus les avantages non-contributifs ou
    demandent-ils quils soient pris en charge par
    limpôt. Mais, ceci affaiblit loriginalité et la
    justification du système (la solidarité sociale)
    et nuit à son autonomie.

19
  • Pour chaque individu, la retraite par répartition
    apparaît comme une opération financière où il
    verse des cotisations puis reçoit des
    prestations.
  • Elle est individuellement assimilable à de
    lépargne, mais elle est globalement différente
    puisquelle seffectue sans accumulation et
    quelle permet dobtenir un actif indexé sur les
    salaires.
  • La créance que représente les retraites est
    particulière puisque celui qui rembourse la dette
    nest pas celui qui la contractée  les actifs
    ont une créance envers les générations qui les
    précèdent (les retraités, dont ils financent la
    pension), mais cette créance leur sera
    remboursée, quand ils prendront leur retraite,
    par les générations suivantes, alors en activité.
  • Aussi, un régime par répartition peut-il être
    créé ex nihilo, sans accumulation préalable  il
    suffit quune génération se reconnaisse une dette
    envers la génération précédente (en particulier
    quand la richesse de celle-ci a disparu en raison
    de linflation, de la guerre, dun changement de
    régime social). En sens inverse, il ne peut
    disparaître sans crise puisque la dernière
    génération de retraités et dactifs mûrs a
    accumulé une créance implicite qui doit être
    honorée.
  • Cest à la société de garantir léquité de cet
    échange intergénérationnel de sorte quil ny ait
    pas de générations spoliées ou avantagées.

20
  • Le système est obligatoirement social. Un actif
    ne peut prétendre choisir seul son niveau de
    cotisation et de retraite par répartition. A
    court terme, le taux de cotisation est contraint
    par la masse des prestations à verser. A long
    terme, le niveau et lévolution des pensions
    doivent être fixés par la société, qui doit
    effectuer un arbitrage entre salaire direct et
    retraite publique.
  • En cas de stabilité du taux de cotisation, la
    rentabilité de lopération, au sens actuariel du
    terme, est égale à la somme du taux de croissance
    de la population active et de la productivité du
    travail, donc à la croissance du PIB.
  • La rentabilité est supérieure si la durée de la
    retraite augmente tendanciellement et si le taux
    de remplacement net est maintenu  elle est égale
    au taux de croissance du PIB plus le taux de
    croissance de la durée moyenne de la retraite. Si
    un travailleur cotise 40 ans, quau début de sa
    carrière la durée moyenne de la retraite est de
    20 ans, quelle est de 25 ans pour lui-même, le
    taux de rentabilité de son placement retraite est
    accru denviron 0,35 point.
  • Pour la France, elle est donc de lordre de
    1,60,3 0,35 2,25 dans les années à venir.

21
La rentabilité de la retraite par répartition
  • Soit n la croissance de la population active et p
    la croissance de la productivité du travail. Les
    individus travaillent durant une première
    période  ils sont à la retraite durant la
    seconde période où leur espérance de vie est q. A
    une période donnée, coexistent N travailleurs et
    q N/(1 n) retraités.
  • A taux de cotisation fixe, les travailleurs
    payent t w N de cotisations à la première période
    et reçoivent à la seconde t (1 p) (1 n) w N.
    La rentabilité du placement retraite est donc de
    n p, soit le taux de croissance du PIB.
  • Le taux de remplacement net vaut t t(1n)/(1
    t)q. L'allongement de la durée de vie (la hausse
    de q) provoque une baisse du taux de
    remplacement mais ne diminue pas la rentabilité
    de la retraite par répartition puisque les
    retraités touchent plus longtemps une retraite
    plus faible.

22
La rentabilité de la retraite par répartition
  • A taux de remplacement net fixe, les travailleurs
    payent t q w N à la première période et
    reçoivent à la seconde t q1 (1 p) (1 n) w
    N. La rentabilité du placement retraite est donc
    de n p Dq/q. Elle augmente quand la durée de
    vie augmente puisque les retraités touchent plus
    longtemps une retraite identique. Le taux de
    cotisations augmentent au cours du temps comme q.

23
La question du financement
  • Les prestations de solidarité et les prestations
    dassistance doivent être financés par limpôt
    général.
  • Les prestations dassurances sociales (retraite,
    chômage) doivent être financées par des
    cotisations.
  • La retraite, étant un salaire différé dépendant
    des salaires reçus, doit être financée par les
    salaires et non sur une autre assiette. Un
    système qui verse des prestations plus élevées
    aux retraités ayant eu les plus hauts salaires ne
    peut pas être financé par limpôt.
  • Ne peuvent être financé par limpôt que les
    avantages non-contributifs  avantages familiaux,
    prise en compte des périodes de chômage, (mais
    cest déjà le cas).

24
La question du financement
  • La question de la réforme du financement de la
    protection sociale se pose pour les cotisations
    employeurs maladie ou famille (CSG, taxe
    écologique ou CVA), mais pas pour la retraite.
  • Pour alléger les prélèvements portant sur les
    revenus dactivité, il serait nécessaire que
    progressivement les prestations universelles
    (comme les prestations familiales ou
    lassurance-maladie) soient financées par la CSG
    ou par une contribution assise sur la valeur
    ajoutée des entreprises ou par la taxation
    écologique et non plus par des cotisations
    assises sur les seuls revenus dactivité. Ceci
    laisserait de la marge pour augmenter les
    prestations retraites.

25
La question du financement
  • A court terme, le contrat de travail fixe le
    montant du salaire brut. Une hausse des
    cotisations sociales employeurs augmente le
    salaire super-brut et baisse les profits une
    hausse des cotisations salariés diminue le
    salaire net.
  • A long terme, la distinction perd son sens, une
    hausse des cotisations employeurs se traduit par
    une perte de compétitivité et une baisse de
    linvestissement. Le chômage augmente, ceci fait
    baisser les salaires jusquà ce que les
    cotisations employeurs soient payées par les
    salariés.
  • Soit deux pays A et B, qui produise le même
    bien vendu 100. Les capitalistes sapproprient
    40. Dans le pays A, il ny a pas de cotisations
    employeurs, le salaire vaut 60, le taux de
    cotisation salariés est de 33. Le salaire net
    vaut 40. Dans le pays B, les cotisations
    employeurs sont de 33. Le salaire brut vaut 40,
    comme le salaire net. Il ny a pas de différence.

26
La question du financement
  • Puisque toutes les cotisations pèsent sur les
    salaires, on pourrait abolir le distinction et
    décider quil ny a que des cotisations salariés.
  • POUR Les choix sociaux seraient plus
    transparents. Les salariés ne pourraient pas
    croire que la retraite est financée par les
    entreprises. Ils devraient choisir entre niveau
    de retraite, taux de remplacement et niveau de
    cotisations. Les entreprises nauraient plus le
    droit dintervenir dans ce choix.
  • CONTRE on ne peut exonérer les entreprises de
    toutes responsabilités dans lemploi des
    travailleurs seniors.
  • Les syndicats se refusent à gérer le système
    seuls et préfèrent cogérer avec le patronat.

27
Taux de cotisation sociale en janvier 2009
28
Faut-il un système de retraite publique par
répartition ?
  • Le système de retraite publique a deux rôles
    permettre aux personnes âgées déchapper à la
    pauvreté, garantir aux salariés de revenu faible
    ou moyen que le niveau de vie à la retraite sera
    équivalent au niveau de vie en activité, sans
    effort dépargne de leur part.
  • La rentabilité de la répartition est plus faible
    mais plus sûre que celle de la capitalisation.
  • Tous les pays ont un système de retraite
    obligatoire et universel cest le rôle
    tutélaire de lEtat. Les individus n auraient
    pas la clairvoyance et la capacité de faire
    leffort dépargne nécessaire pendant leur
    carrière pour accumuler 12 fois leur salaire
    annuel. . Certains pourraient compter sur le
    minimum vieillesse.
  • Le retraite par répartition allège le poids du
    régime par solidarité.
  • Les coûts sont réduits par rapport à un système
    privé.
  • La retraite par répartition ne fait pas baisser
    le taux dépargne nationale.

29
Le lien taux dépargne/système de retraite
30
Faut-il un système de retraite publique par
répartition ?
  • La remise en cause totale du système est
    difficile pour deux raisons.
  • Sur le plan politique, le système est avantageux
    pour les retraités et pour ceux qui ont déjà
    cotisé longtemps. Disons les plus de 45 ans. Or,
    ceux-ci représentent 54 des électeurs en 2009 et
    leur poids va augmenter.
  • La génération qui remet en cause le système pour
    passer à la capitalisation devra cotiser deux
    fois une fois pour payer la retraite de ses
    parents une fois pour constituer la capital qui
    lui paiera sa retraite.
  • Le risque est plutôt une dégradation du système
    dont le taux de remplacement diminuerait.

31
Que faire face au vieillissement ?
  • Dans les deux systèmes, il faut une hausse des
    cotisations ou une réduction des retraites ou un
    allongement de la durée de vie active.
  • Les jeunes vivront plus longtemps ils auront
    une retraite plus longue la rentabilité des
    deux systèmes nest pas affectée.
  • Dans un système par répartition, il faut faire un
    choix social entre les 3 stratégies. La baisse
    des retraites publiques nest pas la bonne
    solution. Il faut arbitrer entre taux de
    cotisation et report du départ à la retraite.
  • Le système peut être géré à taux de cotisation
    fixe. Le taux de remplacement baisse quand la
    durée de vie augmente ou quand la croissance
    démographique diminue. Les génération qui ont eu
    peu denfants ont une faible retraite, ce qui est
    juste.
  • Le système peut être géré à taux de remplacement
    fixe. En cas dallongement de la durée de vie,
    chaque génération est gagnante. Par contre, les
    générations peu nombreuses supportent une charge
    de retraite importante pour leurs parents, ce qui
    est injuste.

32
Que faire face au vieillissement ?
  • Dans un système par capitalisation, le choix est
    individuel. Mais, les personnes sont-elles assez
    clairvoyantes ?
  • Si oui, elles épargnent beaucoup. Ceci fait
    baisser les taux dintérêt et augmenter la
    Bourse. A terme, elles vendent leurs titres, ce
    qui peut faire baisser la Bourse.
  • Si non, elles doivent recevoir de faibles
    pensions ou travailler plus longtemps.

33
Léquité intergénérationnelle
  • Elle est difficile à définir
  • On peut comparer le niveau de vie des générations
    successives. Les dernières générations sont
    toujours les mieux loties car elles bénéficient
    des progrès de productivité. Cependant, la
    génération actuelle ne peut prétendre utiliser à
    son profit les gains futurs de productivité.
    Lépuisement écologique est préoccupant. La
    comparaison est délicate revenu par tête, en
    niveau ou en croissance, guerre, chômage, durée
    du travail, durée de vie
  • A un moment donné, toutes les générations doivent
    avoir le même niveau de vie. Léquité est
    actuellement respectée entre actifs et retraités,
    mais pas entre jeunes actifs et actifs murs, ni
    entre familles et personnes sans enfant. Faut-il
    le même salaire à 25 ans quà 50 ans ? Ce critère
    ne dit rien sur léquité intertemporelle, ni sur
    lâge de départ à la retraite.

34
Léquité intergénérationnelle
  • La rentabilité du placement retraite doit être le
    même pour chaque génération.
  • Lors de la création du système, les
    premières générations sont souvent gagnantes
    elles touchent une retraite sans avoir cotisé.
    Cest normal si elles ont été ruinées par la
    guerre ou linflation. Sinon, on peut constituer
    des réserves.
  • En régime permanent, on ne peut rien
    faire contre le ralentissement des gains de
    productivité.
  • Face au ralentissement démographique, il
    est normal que les générations qui ont eu peu
    denfants aient une retraite faible. Cest ce
    quinduit la stabilité des taux de cotisations.
  • Au contraire, la stabilité des taux de
    remplacement pèse sur les générations peu
    nombreuses relativement à leurs parents.
    Lallongement de la durée de vie se traduit par
    une hausse de la rentabilité si le taux de
    remplacement est fixe, hausse qui nest jamais
    payée.

35
Léquité intergénérationnelle
  • 4 Chaque génération a droit à la retraite
    quelle a assurée à ces parents. Ceci milite
    pour la stabilité du taux de cotisation et le
    report de lâge de la retraite. Si une génération
    diminue le taux de remplacement de ces parents,
    elle devra accepter un bas taux de remplacement.
    Cest à la société de vérifier léquité
    intergénérationnelle.

36
Le Système français
  • Il repose sur 5 piliers
  • La solidarité (minimum vieillesse)
  • Le système public obligatoire, contributif, par
    répartition
  • a) le Régime général
  • b) les régimes complémentaires (arrco,
    agirc)
  • Des systèmes dentreprises (fonction publique,
    régimes spéciaux)
  • La capitalisation

37
Le minimum vieillesse
  • La France assure un minimum vieillesse
    (Allocation de solidarité aux personnes âgées) à
    toutes les personnes de plus de 65 ans ou de plus
    de 60 ans inaptes au travail
  • Celui-ci est financé par le FSV (donc
    essentiellement la CSG). Il est récupérable sur
    la succession.
  • En 2008, le minimum vieillesse est de 628 euros
    (personne seule). Soit 43 du revenu médian
    contre 52 en 1984. Sy ajoute une
    allocation-logement de 284 euros. Soit, 62 du
    revenu médian.
  • Un couple reçoit 1127 euros (51 du revenu
    médian) 295 dallocation logement 65 du
    revenu médian
  • En 2008, le RMI est de 448 euros -53 euros294
    euros689 euros, soit 47 du revenu médian.
  • Les plus de 65 ans échappent à la pauvreté au
    seuil de 60.

38
Le minimum vieillesse
  • Le minimum vieillesse na pas augmenté de 1999 à
    2007. Il est passé de 52 à 42,5 du revenu
    médian (une baisse de 18). Il frôle
    dangereusement le seuil de 60 avec lAL.
  • Le gouvernement a promis une augmentation de 25
    en 5 ans. Mais la promesse est-elle valable en
    terme réel ou nominal ? La hausse réelle
    2009/2007 a été de 5. On peut espérer repassé à
    49 du revenu médian (15) en 2013. Mais la
    hausse ne sapplique pas aux couples.
  • Il ny a que 600 000 bénéficiaires en 2006 (4
    des plus de 60 ans).
  • Le coût est relativement faible (2,6 milliards en
    2007).

39
Le minimum vieillesse (personne seule)
40
Le Régime général
  • La France na pas réussi à avoir un système
    unifié de retraites publiques. En 1945, certaines
    professions ont refusé dy adhérer car elles
    étaient plus couvertes (doù les régimes
    spéciaux) ou parce que elles ne voulaient pas
    être autant couvertes (non-salariés). Puis, sest
    développé lAGIRC et lARRCO.
  • Le régime a été réformé en 1993 et 2003.
  • Il sapplique sous un plafond de 2859 euros
    mensuels en 2008.
  • Lâge ouvrant le droit à la retraite est de 60
    ans.

41
La réforme de 1993
  • Elle ne sest appliquée quau secteur privé (pour
    des raisons tactiques).
  • La durée de cotisation requise est passée de 150
    trimestres en 1993 à 160 en 2003.
  • Les salaires pris en compte sont passés des 10
    meilleurs années en 1993 au 25 meilleurs en
    2008. Ceci nuit aux personnes qui ont eu une
    carrière ascendante, à ceux qui ont eu des
    accidents de carrière, à celles qui ont travaillé
    à mi-temps.
  • Les salaires pris en compte et les retraites sont
    indexés sur les prix et plus sur les salaires.
    Ceci permet une baisse de lordre de 30 du
    niveau moyen des retraites. Comme le plafond
    progresse plus vite que les prix, il est devenu
    impossible datteindre 50 du plafond au mieux
    41 .

42
Calcul des retraites en 2008
  • Les retraites sont calculées selon la formule  P
    tSAMn/160 où 
  • n représente le nombre de trimestres validés
    plafonné à 160.
  • SAM représente le salaire annuel moyen brut
    pris en compte dans la limite du plafond de la
    Sécurité sociale. La moyenne seffectue sur les
    25 meilleures années. Les salaires passés pris en
    compte sont revalorisés comme les prix.
  • t représente le taux de pension qui est de 50 
    au taux plein pour les assurés ayant 65 ans ou
    160 trimestres validés. Le taux est réduit de
    1,25 point par trimestre manquant par rapport à
    lune de ces conditions (le calcul étant fait de
    la façon la plus avantageuse pour lassuré), sans
    pouvoir descendre au-dessous de 25 .
  • Les retraites déjà liquidées sont indexées sur
    les prix.

43
Décote et surcote
  • Avant 2003, dans le Régime général, la décote
    était de 10  par année manquante  aucun gain à
    cotiser plus de 40 ans.
  • La durée de cotisation requise va passer à 42
    ans  la décote par année manquante va baisser de
    10 à 5   une surcote de 5 récompense les
    années cotisées au-delà de lâge de 60 ans et de
    la durée de cotisation requise. Il faudra avoir
    commencé à travailler avant 18 ans pour avoir
    droit à la retraite à taux plein à 60 ans.
  • Une année de travail supplémentaire augmente de
    2,5 le montant des cotisations et réduit de 4
    la durée de la retraite. Elle peut donc être
    récompensée par 6,5 de retraite en plus.

44
Décote et surcote
  • Lallongement de la durée de cotisation requise
    est préférable au report de lâge ouvrant droit à
    la retraite. Un ouvrier ayant commencé à
    travailler à 18 ans peut partir à 60 ans. Un
    cadre ayant commencé à travailler à 23 ans doit
    attendre 65 ans.
  • Les actifs qui auront débuté entre 18 à 23 ans
    seront fortement incités à attendre 42 années de
    cotisations  ceux qui ont commencé plus tard à
    attendre 65 ans.
  • Un actif qui aura commencé à cotiser à 22 ans
    perdra 38 de sa retraite en partant à 60 ans.
  • La notion de  retraite à taux plein  disparaît.

45
Taux de pension du Régime général en 2000/2020
46
Contributivité et redistribution
  • Le système est foncièrement contributif.
  • La prise en compte des 25 meilleures années de
    carrières est une survivance de la rétributivité.
    Elle favorise les carrières ascendantes et gomme
    les accidents de carrières.
  • Le niveau de la retraite ne dépend pas de lâge
    au départ (ce qui défavorise les cadres), ni de
    lespérance de vie, ce qui favorise les femmes et
    les cadres.
  • Les cotisations hors-plafond compensent en partie
    leffet espérance de vie.

47
Avantages non contributifs de durée
  • 200 heures de travail au SMIC dans lannée permet
    de valider 1 trimestre 6 mois donnent 4
    trimestres.
  • Sont validées les périodes de maladie et congé
    maternité.
  • Sont validées les période de chômage indemnisé
    (UNEDIC ou ASS) 1 ans (5 ans si plus de 55
    ans).
  • Les femmes ont droit à une majoration de 2 années
    par enfant élevé
  • Sont validées les périodes de congé parental
    déducation (de plus de 2 ans pour les femmes) ou
    dallocation de libre choix dactivité, cest
    lAVPF.

48
Avantages non contributifs de prestations
  • Majoration de 10 pour les personnes ayant élevé
    3 enfants ou plus
  • Le minimum contributif
  • La pension de réversion

49
Le minimum contributif
  • Une personne ayant travaillé toute sa carrière au
    SMIC a en 2008 582 euros de retraite de base et
    226 euros de lArrco. Soit 808 euros. Soit 78
    du SMIC net. Le minimum vieillesse est à 628
    euros.
  • Le minimum contributif est de 590 euros pour une
    personne ayant liquidé à 50 . Il est réduit
    proportionnellement au nombre de trimestres
    validés. Il bénéficie surtout à des personnes
    ayant eu des carrières courtes, de faibles
    horaires et de faibles salaires. Il bénéficie à
    40 des retraités 70 des bénéficiaires sont
    des femmes. Le coût représente 7 des pensions
    (5 milliards deuros).
  • Le gouvernement sest engagé à ce que le salarié
    ayant effectué toute sa carrière au SMIC reçoive
    une pension total supérieure à 85 du SMIC net en
    2008. Lengagement était flou puisque lEtat ne
    maitrise pas les choix de lArrco et quil ne
    portait que sur 2008.

50
Le minimum contributif
  • En 2003, il a donc été créé un minimum
    contributif majoré, qui a été augmenté 3 fois de
    3, soit à 645 euros en 2008. La hausse nest pas
    rétroactive.
  • Le MCG majoré ne porte que sur les trimestres
    effectivement cotisés depuis 2009, il faut de
    plus avoir travaillé plus de 120 trimestres.
  • Le minimum garanti est donc de 590 euros pour
    les trimestres validés et de 645 euros pour les
    trimestres cotisés
  • En 2008, le Smicard avait 871 euros de
    retraite, soit 84 du SMIC net.
  • Le minimum contributif bénéficie à des
    poly-pensionnés qui ny auraient pas droit si
    toutes les pensions étaient pris en compte. A
    partir de 2010, le minimum contributif ne
    sappliquera que si le total des pensions ne
    dépasse pas un certain niveau.
  • Lengagement a été prolongé à 2012.

51
Les régimes complémentaires
  • LAGIRC (Association générale des institutions de
    retraites des cadres) a été créée en mars 1947
    pour la partie des salaires supérieure au plafond
    de la Sécurité sociale (dabord sur la tranche B
    entre le plafond et 4 fois celui-ci, puis sur la
    tranche C entre 4 et 8 fois le plafond).
  • LARRCO (Association des régimes de retraites
    complémentaires), créée en décembre 1961,
    augmente le taux de remplacement pour la partie
    des salaires inférieure au plafond.
  • En 1972, lobligation daffiliation à un régime
    complémentaire a été étendue à tous les salariés
    de droit privé.
  • LARRCO et lAGIRC assurent une compensation
    démographique entre caisses professionnelles.

52
Les régimes complémentaires
  • Contrairement au Régime général, les régimes
    ARRCO et AGIRC sont entièrement gérés par les
    partenaires sociaux. Ils doivent donc constamment
    être équilibrés.
  • Ce sont des régimes par répartition, par points.
  • Au cours de sa carrière, le salarié achète des
    points de retraites à un prix appelé  salaire de
    référence  ou prix dachat du point
  • La pension est calculée comme le produit du
    nombre de points accumulés au cours de la
    carrière par la valeur du point.
  • Une décote est appliquée aux salariés qui ne
    bénéficient pas dune retraite de base (Régime
    général) à taux plein.
  • Les caisses ont refusé dintégrer la retraite à
    60 ans dans leur réglementation. Celle-ci est
    financée par lAGFF (association pour la gestion
    du fonds de financement).

53
  • Chaque année, lentreprise et les salariés
    versent une cotisation égale à t c S, où c
    représente le taux de cotisation de référence
    (obligatoirement de 6  à lArrco et 16,24  à
    lAgirc), t un taux dappel (actuellement de 158
      à lArrco et 141 à lAgirc) et S, le salaire
    soumis à cotisations .
  • Le salarié reçoit un nombre de point égal à p
    c S/SR, SR étant le salaire de référence (ou le
    prix dachat du point), qui naguère évoluait
    comme le salaire moyen. La pension vaut  P  pV,
    où V est la valeur du point, qui naguère évoluait
    comme le salaire moyen.
  • Le  taux de rendement   V/SR. Il indique le
    nombre deuros de pension viagère à laquelle
    donne droit 1 euro de cotisations. Il est
    actuellement de 8,43
  • Un non-cadre qui a travaillé 40 ans et dont
    lentreprise a cotisé à un taux contractuel de 6
     , a droit à une pension Arrco de 20,2 de son
    salaire moyen. Un cadre qui a travaillé 40 ans et
    cotisé à des taux contractuels de 16,24  à
    lAgirc a droit à une pension AGIRC de 54,8  de
    son salaire moyen au-dessus du plafond.

54
  • Jadis, le prix dachat et la valeur du point (et
    donc les retraites) évoluaient comme les
    salaires  ceci assurait la stabilité du taux de
    rendement et du taux de remplacement
  • De 1996 à 2000, le prix dachat du point a
    augmenté de 20 de plus que les salaires. La
    valeur du point a augmenté de 5 de moins que
    les salaires. Le taux de rendement a perdu 25.
  • De 2000 à 2003, valeur et prix du point ont
    augmenté comme linflation.
  • De 2003 à 2008, le prix dachat du point augmente
    comme les salaires sa valeur comme les prix.
    Soit une nouvelle perte de lordre de 8 du taux
    de rendement.
  • En 2009, laccord a été prolongé pour 2 ans.
  • Le taux de rendement est ainsi passé de 13,2 en
    1995 à 8,43 en 2009. Jusquà quand cette
    baisse va-t-elle se poursuivre ?

55
Taux de remplacement non-cadre/cadre
56
Contributivité et redistribution dans les régimes
complémentaires
  • Les pensions sont contributives.
  • La pension dépend de toute la carrière. Mais elle
    ne dépend pas de lâge de départ, du sexe ou de
    la profession.
  • Le taux de remplacement est plus fort en dessous
    du plafond quau dessus. En brut, Jadis 70 contre
    50. Aujourdhui 64 contre 40.
  • Les périodes de chômage bénéficient de points
    correspondant à lAJR. Ils financés par une
    cotisation de 3 sur lallocation chômage et par
    le FSV.
  • Les pensions de réversion.
  • A lArrco, majoration de 5 pour les personnes
    ayant élevé plus de 3 enfants à lAgirc,
    majoration de 8 pour 3 enfants, 12 pour 4 16
    pour 5 20 pour 6 et 24 pour 7 et .

57
Les régimes spéciaux
  • Dans le secteur privé, les régimes dentreprise à
    prestations définies ont disparu (sauf pour les
    dirigeants).
  • Les  régimes spéciaux  concernent les
    administrations et les grandes entreprises
    publiques.
  • Les fonctionnaires et les salariés des grandes
    entreprises publiques touchent une pension égale
    à 75  du salaire indiciaire des six derniers
    mois pour une carrière complète (37,5 années).
    Cest un système rétributif.
  • Les disparités avec le privé ne sont pas
    justifiables. Elles nuisent à la mobilisation des
    salariés.

58
Public, privé  quelle convergence ?
  • La loi Fillon de 2003 a allongé de 37,5 années à
    40 la durée requise de cotisations pour les 3
    fonctions publiques. Le même réforme a été
    effectué en 2008 pour les grandes entreprises
    publiques.
  • Il leur sera progressivement appliqué une décote
    de 5  par année manquante. La durée de
    cotisation considérée sera la durée tous régimes
    (et non la seule durée de cotisation en tant que
    fonctionnaire).
  • .

59
Public, privé  quelle convergence ?
  • Jusquà la réforme de 2003, les retraités
    continuaient à bénéficier de la hausse de la
    valeur du point fonction publique ainsi que des
    augmentations résultant des réformes statutaires.
    Mais dans ces dix dernières années, le point
    fonction publique a baissé en pouvoir dachat.
    Depuis 2003, les retraites de la FP progressent
    comme les prix.
  • Les fonctionnaires continueront à bénéficier du
    calcul de la retraite sur le salaire de fin de
    carrière.
  • Le taux de cotisation na pas été aligné sur
    celui du privé (7,85  au lieu de 10,55 
    sous-plafond et 8,6 au-dessus du plafond),
    lEtat payant lui 33.
  • Un régime complémentaire sur les primes et
    rémunérations annexes des fonctionnaires
    (plafonnés à 20 du TI) pour 10 de
    cotisations.

60
Le taux de remplacement des fonctionnaires
61
Une comparaison
  • En 2020, le taux de remplacement du salaire brut
    sera dans le privé de 59 à 61  en dessous du
    plafond  de 32 à 36 au-dessus  dans le
    public, de 75  pour le traitement statutaire 
    de 8 pour la rémunération annexe.
  • Le privé a des régimes surcomplémentaires Pere,
    Perco.
  • Ce nest guère socialement soutenable.

62
Le cas des régimes spéciaux
  • Ils versent 13 milliards deuros (8 des
    retraites) à 930 000 bénéficiaires (soit 7,2
    des retraités). Ils ont 478 000 cotisants (2
    des cotisants).
  • Le coût pour lEtat est de 5 milliards, en raison
    de la situation démographique. Il devait
    diminuer. Le surcoût serait de 2 milliards par
    an.
  • Ces régimes avait conservé 37,5 années de
    cotisations et la possibilité de départ à 50 ou
    55 ans pour les services actifs.
  • Les postes pénibles donnent droit à une
    bonification de durée de cotisation  les
    conducteurs ont une bonification de 1 ans tous
    les 5 ans à la RATP, de 1 an tous les 4 ans à la
    SNCF, ces bonifications sont plafonnées à 5 ans,
    (30 ans de travail comptent pour 35 années de
    cotisations).
  • Ces régimes ne recourent pas aux pré-retraites

63
  • La réforme de 2008 les fait rentrer dans le
    régime commun durée requise tous régimes 40
    ans, décote, indexation sur les prix
  • Les possibilités de départs précoces nont pas
    été modifiées. La décote sapprécie soit par
    rapport à 40 années de carrière, soit par rapport
    à un âge de référence (lâge ouvrant les droits
    1 an en 2010, 5 ans en 2024). Les
    bonifications ont été maintenues pour les
    conducteurs embauchés avant 2009.
  • En échange, les salariés ont obtenus des
    déblocages de la grille salariale et des échelons
    supplémentaires.

64
  • Un conducteur qui commençait à 20 ans pouvait
    partir à taux plein à 52,5 ans. Il devra
    maintenant attendre 55 ans. Pour les salariés en
    place, la mesure se traduit par un allongement de
    lordre de 2,5 années de la durée de carrière
    requise. Pour les nouveaux, lallongement sera
    beaucoup plus important.
  • La réforme a lavantage (ou linconvénient)
    dêtre très progressive.
  • Le gain financier sera faible. Au mieux, la
    réforme serait neutre au départ le gain
    pourrait atteindre 1,5 milliards à terme. Elle
    aurait du sintégrer dans un examen densemble de
    la situation des métiers pénibles et des
    garanties données quant au taux de remplacement.

65
Les avantages familiaux
  • Ils varient selon les régimes
  • La majoration de durée dassurance est de 8
    trimestres pour les femmes dans le régime
    général, de 4 dans la fonction publique
    (naissance avant 2004), de 2 (naissance après
    2004).
  • Elle se justifie par limpact des enfants
    sur la carrière des femmes, mais est remise en
    cause par lEurope (qui interdit les différences
    hommes/femmes)..
  • Il faudrait augmenter la retraite des mères
    plutôt que majorer la durée dassurance, mais
    cela est difficile juridiquement.
  • La hausse devrait bénéficier aux femmes dont
    la carrière a souffert, mais comment les
    reconnaître ? Faut-il récompenser celles qui ont
    travaillé à mi-temps ou celles qui ont travaillé
    à plein temps ?

66
Les avantages familiaux
  • Les parents de 3 enfants et plus ont droit à 10
    de retraite supplémentaire dans le RG. Dans la
    FP, 10 5 par enfant supplémentaire. A
    lArrco, majoration de 5 pour les personnes
    ayant élevé plus de 3 enfants. A lAgirc,
    majoration de 8 pour 3 enfants, 12 pour 4 16
    pour 5 20 pour 6 et 24 pour 7 et .
  • Ce supplément nest pas imposable.
  • En 2004, les hommes ayant eu moins de 3 enfants
    ont une retraites de 1465 euros. Ceux qui ont eu
    3 enfants et plus, de 1358 euros qui passe à
    1476 euros.
  • En 2004, les femmes ayant eu moins de 3 enfants
    ont une retraites de 895 euros. Celles qui ont
    eu 3 enfants et plus de 591 qui passe à 648
    euros.

67
Les avantages familiaux
  • Cette bonification compense le coût pour les
    parents de lélevage de leurs enfants, en termes
    de carrière ou de possibilité dépargne.
  • Le coût des majorations serait de 8 milliards
    (3,3 des retraites)
  • Il faut continuer à récompenser les parents de
    familles nombreuses
  • Le système devrait être uniformisé..
  • Le supplément pourrait être imposable (gain 700
    millions).
  • Il pourrait être forfaitaire (mais ce nest pas
    la logique des assurances sociales) 90 euros
    par mois.
  • Il pourrait être transformé en AF, mais la
    transition est difficile et longue.
  • Voir le sixième rapport du COR, Décembre 2008.

68
Les pensions de réversion
  • Les pensions de réversion font lobjet de fortes
    critiques de la part de partisans de
    lindividualisation des droits sociaux qui
    dénoncent le cadeau ainsi donné à des femmes qui
    nont jamais travaillé, financé par les personnes
    qui travaillent.
  • Elles seraient de plus très coûteuses  28
    milliards deuros en 2005  soit, 13,5 des
    retraites.
  • Les pensions de réversion sont réservées aux
    couples mariés lévolution des murs les met
    donc en question.
  • Le taux de réversion est de 54 à la CNAV (avec
    une condition de ressources de 1463 euros qui
    ninclut pas la réversion de la retraite
    complémentaire), de 60 dans les régimes
    complémentaires (sans condition de ressources et
    une condition de non-remariage) et de 50 dans la
    fonction publique et régimes spéciaux (sans
    condition de ressources). Ces disparités ne sont
    guère justifiables.

69
Les pensions de réversion
  • Cependant, ces pensions bénéficient fortement aux
    femmes et compensent quelque peu les différences
    de retraites entre genre dues aux différences de
    durée de carrière et de niveau de salaires. Ces
    différences persisteront dans les années à venir.
    La suppression des pensions de réversion
    amputerait les pensions des femmes de 18 et les
    ferait passer à 48 de celles des hommes. De
    nombreuses femmes passeraient au minimum
    vieillesse.
  • La pension de réversion récompense les couples
    qui se sont inscrits dans le mariage. Celui-ci
    permet à la société de faire des économies de
    prestations dassistance.
  • La réversion a 3 aspects droit de suite de
    lassurance sociale, maintien du pouvoir dachat,
    éviter la pauvreté des veuves.

70
Disparités de pension en 2004
71
Les pensions de réversion
  • La réforme de 2003, a prévu la suppression de la
    limite dâge pour la pension de réversion
    (naguère de 55 ans, actuellement de 50 ans), en
    confondant pension de réversion et pension de
    veuvage. Il faudrait maintenir la limite dâge
    pour la réversion et créer une allocation
    spécifique de veuvage pour les décès précoces. La
    pension de veuvage doit être temporaire (2 ans),
    dépendre des enfants à charge et du salaire du
    défunt (et non de ses droits acquis à pension),
    avec un plafond et un plancher. En 2009, la
    limite dâge de 55 ans a été rétablie.
  • Il faudrait uniformiser les régimes de réversion
    entre public et privé par exemple, à 60 de la
    pension du défunt, avec un plafond aux deux tiers
    de la somme des pensions des conjoints.

72
Les pensions de réversion
  • Le gouvernement avait annoncée que le taux des
    pensions de réversion du régime général passerait
    à 56 en 2009  58 en 2010 et 60 en 2011. Mais
    la mesure ne sera pas rétroactive..
  • En fait, la passage à 60 en 2010 sera limité
    aux personnes de plus de 65 ans, dont la retraite
    totale ne dépasse pas 800 euros.

73
Un système trop éclaté et trop compliqué
  • La coexistence des régimes pose problème
  • Sentiment dinjustice difficulté de gouvernance
    difficultés de mobilisation
  • Disparités injustifiables
  • Opacités. Trop de dispositifs complexes
  • Cas des poly-pensionnés
  • Le total des retraites dune personne nest pas
    connu problème pour lindexation, la réversion,
    le minimum contributif, la CSG, les majorations
    dannuités pour enfants,
  • Nous serions mieux avec un régime unifié
  • Mais quelle transition ?
  • Quelle régime ? A points, mais quelle
    non-contributivité ? quelle gouvernance ?

74
Vers un système de comptes notionnels ?
  • Certains (Bichot et Madelin, Bozio et Piketty)
    Ont proposé de passer à un système de Compte
    Notionnel comme la Suède et lItalie.
  • Les cotisations seraient ficivement accumulées
    dans un compte individuel, revalorisé au taux de
    croissance de PIB. Au moment du départ à la
    retraite, chacun aurait droit à un pension dont
    la valeur actualisé serait égal au capital
    accumulé, compte tenu de lespérance de vie
    moyenne de sa cohorte à son âge de départ.
  • Le projet à lintérêt de simplifier et dunifier,
    mais la transition risque dêtre longue et
    compliquée.
  • Que deviendront les mécanismes redistributifs
    actuels le minimum contributif, le non-prise en
    compte des 15 plus mauvaises années ?
  • Comment le système serait géré ? Un système à
    taux de cotisations fixes aboutirait à dégrader
    la situation des générations successives qui
    devront travailler plus longtemps ou accepter des
    pensions plus basses.

74
75
Vers un système de comptes notionnels ?
  • Chacun pourra choisir librement son âge de
    départ. Le risque est que les ouvriers qui ne
    trouvent pas demploi après 60 ans ou qui sont
    physiquement usés, soient contraints de partir à
    60 ans avec une retraite faible tandis que les
    cadres pourront partir à 65 ans avec une retraite
    élevé. Le système est moins satisfaisant quun
    système de surcote basée sur la durée de
    cotisations.
  • Si le départ à la retraite devient un choix
    individuel, le risque est que les pouvoirs
    publics naient plus la responsabilité doffrir
    une retraite satisfaisante aux travailleurs dont
    les entreprises ne veulent plus, tandis que les
    entreprises se sentent dégager de la
    responsabilité demploi.
  • La réforme ne permet pas de faire léconomie de
    la mobilisation pour lemploi des seniors.
  • Le calcul de la retraite suppose quun ouvrier et
    un cadre ont la même espérance de vie à 60 ans.
    Ce qui est grossièrement faux. La réforme
    avantage les cadres au détriment des ouvriers.

75
76
Le Fonds de solidarité vieillesse
  • Créé en 1993, il a pour vocation de financer par
    limpôt les prestations de solidarité, les
    prestations non contributives de façon à ne
    laisser à la charge de la CNAV (que les
    prestations contributives.
  • Il finance le minimum vieillesse, les majorations
    de pensions pour les personnes ayant élevé 3
    enfants ou plus, les cotisations retraites des
    chômeurs. (lAVPF est financée par la CNAF).
  • Ses ressources sont une partie de la CSG, de la
    C3S, du prélèvement social de 2 sur les revenus
    du capital et un versement de la CNAF pour les
    majorations de pensions (60 en 2008 qui devrait
    monter à 100, ce qui permettra de pomper les
    excédents de la CNAF).
  • Chaque année, une cuisine interne repartit les
    ITAF entre les caisses et les organismes de
    financement.

77
Les comptes du FSV
78
Le Fonds de Réserve pour les Retraites
  • Créé en 1999, il a pour vocation de financer
    daccumuler des fonds pour contribuer à financer
    les retraites de 2020 à 2040. Ceci permet
    davancer les hausses de cotisations, de pomper
    les éventuels excédents de la CNAV, et de
    profiter de lécart entre la rentabilité des
    placements boursiers et le taux des obligations
    publiques.
  • Le FRR a comme ressource 65 du prélèvement de 2
    sur les revenus du capita et les excédents de
    la CNAV et du FSV (mais celles-ci sont
    actuellement déficitaires) et des recettes
    exceptionnelles  soit 1,8 milliards deuros par
    an en 2007 et 2008.
  • Le FRR place ses fonds pour 60 en actions, 30
    en obligations. La rentabilité de ses placements
    étant, en principe, supérieure aux taux dintérêt
    payés sur la dette publique, on pourrait
    concevoir que lEtat sendette pour financer le
    FRR. Mais comme les avoirs du FRR ne viennent pas
    en déduction de la dette publique (au sens de
    Maastricht), le gouvernement hésite à se lancer
    dans cette stratégie spéculative (peu rentable de
    plus si la Bourse nest pas dynamique).

79
Le Fonds de Réserve pour les Retraites
  • Fin 2007, le Fonds de réserves des retraites
    (FFR) navait accumulé que 34,5 milliards
    deuros, soit une performance annualisée de 8,8
    depuis juin 2004. En Mars 2009, il ne lui
    restait que 26 milliards. Sa performance
    annualisée nest que de -1,2 .
  • En 2000, lobjectif était davoir accumulé 1000
    milliards de francs en 2020, soit 7 du PIB. Il
    les dépenserait en 20 ans, soit une contribution
    de 0,35 point de PIB par an au financement des
    retraites, un montant trop faible pour être
    significatif.
  • En continuant à accumuler 2 milliards par an, il
    aboutirait à 3 du PIB en 2020 (avec une
    rentabilité de 7 lan).
  • Pour aboutir à 7 du PIB, il faudrait accumuler
    7,5 milliards par an.

80
La place de la capitalisation
  • Le gouvernement a sagement écarté la
    capitalisation comme solution au problème des
    retraites.
  • Après la chute de la Bourse en 2001-2002 la
    capitalisation apparaissait risquée et peu
    rentable. Cest encore pire aujourdhui.
  • Les cadres nauront quun taux de remplacement
    net de 40 pour la partie de leur salaire
    au-dessus du plafond.
  • Lincertitude sur le niveau futur des pensions
    publiques na pas vraiment été levée.
  • Les salariés les plus touchés par la réforme sont
    ceux qui ne pourront atteindre les 42 années de
    carrière requises en 2020  les 43 ou 44 en 2040.
    Pas forcément les cadres.

81
Trois dispositifs coexistent avec un plafond
commun
Le Plan dEpargne Retraite Populaire  (PERP)
  • Epargne individuelle.
  • Les sommes investies sont exonérées de lIR.
  • Sortie obligatoire en rente viagère imposable.
  • Déduction plafonnée à 10  des revenus dactivité
    professionnelles, avec un plancher de 2 920 euros
    (10 de P, plafond de la Sécurité sociale) et un
    plafond de 23 500 euros (10  de 8P).
  • Lavantage fiscal est faible.

82
Soit un salarié, imposé au taux marginal de
42,62 qui anticipe dêtre imposé au taux
marginal de 26,26 à sa retraite. Il dispose de
10 000 euros. Il a le choix entre un placement en
PERP et un placement en assurance-vie, les deux
rapportant 6 par an avant imposition et supposés
dune durée de 10 ans. Dans le cas dun
placement en PERP, le placement des 10 000 euros
lui rapporte une économie dimpôts de 4 260
euros. Au bout de 10 ans, son placement vaudra
14 260 (1,06)10 25 530 euros. Il devra payer
2 040 euros de CSG-CRDS et 5 090 euros dimpôt
sur le revenu. Il lui restera 18 400 euros, soit
une rentabilité de 6,3 par an. Dans le
cas dun placement en assurance-vie, il placera
10 000 euros, qui vaudront 17 900 euros au bout
de 10 ans, soit après le prélèvement de 10,
17 216 euros, une rentabilité de 5,6 par an.
83
Dans le cas de contrats au titre de
larticle 83 ou des PERE, les versements des
entreprises sont exonérés de cotisations sociales
(dans la limite dun plafond) et dimpôt sur le
revenu (dans la limite du plafond commun avec le
PERP). Ils sont soumis à la CSG-CRDS. La sortie
se fait en rente viagère imposable. Un
versement de 10 000 euros de la part de
lentreprise permet dinvestir 9 200 euros, qui
deviennent 16 480 euros au bout de 10 ans, soit
12 210 euros après impôt. Ces mêmes 10 000 euros
auraient permis une augmentation de salaire brut
du salarié de 7143 euros, soit un revenu
disponible de 3 950 euros, après CSG et impôt sur
le revenu. Les cotisations versées à lAGIRC lui
aurai
Write a Comment
User Comments (0)
About PowerShow.com