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Lconomie sociale et solidaire en question

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Acteur int ress , mobilis pour pratiquer une activit , pour le plaisir, pour une id e. ... Acteur agissant pour les autres dans des projets orient s vers la bienfaisance. ... – PowerPoint PPT presentation

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Title: Lconomie sociale et solidaire en question


1
Léconomie sociale et solidaire en question
  • Conseil économique et social régional de Bretagne
  • Rennes le 14 juin 2005
  • Pr. H. NOGUES

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Economie sociale et solidaire en question
  • Pourquoi parle-t-on déconomie sociale et
    déconomie solidaire ?
  • Controverses autour de léconomie sociale et
    solidaire.
  • Spécificité française ou réalité internationale ?
  • Un enjeu corporatiste ou un enjeu de société ?

Pr. H. NOGUES
LEN-CEBS - Université de Nantes
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Pourquoi parle-t-on déconomie sociale ?
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La redécouverte du tiers secteur
Pr. H. NOGUES
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Pourquoi parle-t-on déconomie sociale ?
  • 1970 GNC et FNMF puis en 1976 UNIOPSS, CCOMCEN
    et ADAP créent le Comité de Liaison des activités
    mutua-listes coopératives et associatives.
  • En 1977 Henri Desroche propose de reprendre le
    nom  déconomie sociale  et de substituer le
    mot entreprise à celui dorganisation.

Pr. H. NOGUES
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En réalité, cest une renaissance du vocabulaire
  • Exposition universelle de 1867 Frédéric Le Play
    met laccent sur les réalisations patronales
    léconomie sociale est la  science de la vie
    heureuse 
  • Exposition universelle de 1889 Alfred Picard
    inclut les institutions créées par les patrons,
    les ouvriers, lEtat, les villes et les
    particuliers pour améliorer la condition
    matérielle et morale des ouvriers.
  • Exposition universelle de 1900 Charles Gide
    sintéresse aux institutions de progrès social
    (patronages, associations (coopératives,
    mutualistes et syndicales), réglementation
    publique).
  • Le Palais de léconomie sociale

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La pluralité des sources dinspira-tion de
léconomie sociale
  • Le socialisme pragmatique
  • Coopératives de production, de consommation,
    Proudhon
  • Le christianisme social
  • Crédit mutuel, association de production, Buchez,
    Raffeisen
  • Le solidarisme républicain
  • Mutualité et protection sociale, Bourgeois, Gide
  • Le libéralisme
  • Banques populaires, caisses dépargne
  • Daprès André Gueslin, Linvention de léconomie
    sociale.

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La pluralité des raisons dagir en économie
sociale
  • Le modèle  passionné 
  • Acteur intéressé, mobilisé pour pratiquer une
    activité, pour le plaisir, pour une idée.
  • Le modèle des  uvres 
  • Acteur agissant pour les autres dans des projets
    orientés vers la bienfaisance.
  • Le modèle  militant 
  • Acteur concerné, organisé en mouvement sur la
    base de principes réciprocitaires.
  • Le modèle  professionnel 
  • Acteur professionnel prolongeant, consolidant ou
    créant même son activité.

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La diversité des champs dintervention
  • Association sportive, envie 44, entreprise
    dinsertion
  • Coopérative agricole, commerce équitable
  • Mutuelle (MNEF, MAIF, des motards)
  • Association de malades, ou de visite aux malades
  • Services à domicile ou en établissement aux
    personnes âgées ou handicapées
  • Coopérative dachat (artisan, pêcheur)
  • Associations culturelles, etc

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Le poids de léconomie sociale en 1999
  • Associations 900 000 1,8 million de salariés
  • Coopératives agricoles 3 600, 13 300 CUMA
  • 110 000 salariés
  • Société coopérative ouvrière de production 1700
    35 000 salariés
  • Banques coopératives (BP, CE, CM, CC, CA)
  • gt 200 000 salariés
  • Mutuelles de santé 58 000 salariés
  • Mutuelles dassurance 25 000 salariés
  • Entre 10 et 12 de lemploi total
  • et du PIB national

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Pourquoi parle-t-on déconomie solidaire ?
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La remise en cause de lEtat providence keynésien
Economie lucrative (marché)
Assurance Humanitaire
Solidarité nationale
Entraide communautaire
Sphère privée (famille)
Sphère publique (loi)
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Léconomie mixte des solidarités (Jean Afchain,
Les associations daction sociale, outils
danalyse et dintervention, Dunod, 2001)
Economie lucrative (marché)
Liberté
Egalité
fraternité
Sphère privée (famille)
Sphère publique (loi)
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Des logiques multiples le "welfa-re pluralism"
dEsping Andersen
Economie marchande (lucrative)
Source Adalbert EVERS
Economie Non monétaire
Economie Non marchande
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Pourquoi parle-t-on déconomie solidaire ?
  • Développement de nouvelles initiatives sociales
  • depuis un quart de siècle en Europe.
  • Nouveaux services de proximité ou adaptation des
    services sociaux existants (programme SUM au DK
    et rôle des agences locales de développement
    coopératif en Suède)
  • Organisation de linsertion par lactivité
    économique (associa-tions de création demplois
    All., groupes dentreprises SP)
  • Création dactivités sur des territoires
    défavorisés (coopératives agro-touristiques Gr.,
    community Businesses Ecosse)
  • Facteur de liens sociaux et de cohésion sociale
  • Economie solidaire J-L. Laville

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Pourquoi parle-t-on déconomie solidaire ?
  • Ces initiatives ont des points communs
  • Elles renouent avec les origines de léconomie
    sociale en montrant que les entreprises à but
    lucratif nont pas le monopole de linitiative et
    les pouvoirs publics pas davantage celui de la
    solidarité
  • Elles naissent dun projet partagé dont le sens
    est donné par ses promoteurs qui créent ainsi un
    nouvel espace de réciprocité et démancipation
  • Elles y parviennent en combinant différemment et
    durablement les logiques économiques marchande ou
    non, monétaire ou non.

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LEconomie sociale et solidaire un objet de
vives controverses
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Une double controverse
  • Portant sur lexistence de léconomie sociale et
    solidaire
  • Portant sur le rôle et la place de léconomie
    sociale et solidaire.

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Léconomie sociale en débat à las-semblée une
économie assistée !
  • A propos des emplois du secteur coopératif et
    associatif  ce sont des emplois financés par
    limpôt! 
  • A propos des coopératives, des mutuelles et des
    associations  Elles ne paient pas dimpôts! 
  • A propos de léconomie sociale  Cest de la
    ratatouille ! De la cuisine indienne ! 

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La position du MédefCONCURRENCE MARCHE UNIQUE,
ACTEURS PLURIELS POUR DE NOUVELLES REGLES DU JEU,
MAI 2002
  •  La diversité des acteurs est un élément fort
    dune économie dynamique, créatrice didées et de
    richesse. La concurrence, () est à la fois
    larbitre et laiguillon, qui permet de donner à
    chacun sa chance. Elle est génératrice de
    créativité et de rigueur, cest ce qui lui donne
    tout son sens. Mais elle est aussi la garantie
    de la meilleure qualité au meilleur prix. 

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La position du MédefDes différences illusoires
qui ont disparu
 Par ces principes, les mots coopérative,
mutuelle et association sont perçus par une
grande partie de l'opinion comme ren-voyant à
l'absence de recherche de profit et sont donc, en
France, a priori sympathi-ques. Dans la pratique,
c'est la répartition du profit qui est différente
tandis que la techno-structure impose son
expertise aux bénévoles au détriment du
fonctionnement démocratique.
  •  Le principe d'unicité du marché plaide pour
    la suppression de la distinction entre une
    économie marchande et une économie dite sociale
    dont les comportements se sont fortement éloignés
    des principes fondateurs pour intégrer ceux de
    l'économie concurrentielle.
  • Les rapprochements récents () montrent bien que
    les limites du système sont atteintes.

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La position du Médef (suite)Utiles dans
lhistoire, superflues désormais
  •  A lépoque de la création du secteur social,
  • il n'existait ni système de protection sociale,
  • ni droit à la retraite, ni protection de la
    famille
  • et des salariés. Les valeurs affichées aujour-
  • d'hui sont désormais partagées par une multi-
  • tude d'autres acteurs, nationalement et univer-
  • sellement. Elles ne relèvent plus d'un statut. 
  •  La vraie dimension des problèmes sociétaux
  • est celle du développement durable dans
  • tous ses aspects. Elle ne peut être limitée à
  • une fraction des acteurs économiques et sociaux. 
  •  La captation de valeurs individuelles
    universelles transformées en valeurs collectives
    conduit tout naturellement au rejet des autres
    formes d'économie ainsi vidées de sens. () Le
    secteur social en France n'a donc pas vocation à
    être une économie alternative parce qu'il dépend
    de l'autre économie. Il ne peut prendre une part
    significative de l'économie parce qu'il tuerait
    ainsi la redistri-bution dont il bénéficie et qui
    lui permet d'avoir des structures de coûts et de
    prix avantageuses . 

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La position du Médef (suite)Un domaine daction
limité les pauvres
  •  Donner au secteur caritatif les moyens de son
    développement. Ceci suppose préalablement de
    redéfinir les frontières entre le caritatif et la
    défense dintérêts spécifiques. 
  •  Les activités du secteur associatif ne
    devraient par conséquent pouvoir être accessibles
    quaux catégories de popula-tion qui en
    relèvent.
  • Rapport du Medef sur le tourisme, p. 8.

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Une position critique
  •  Oubliant les enseignements de Fernand Braudel
    ou les travestis-sant, ceux qui prônent la
    société AVEC marché et disent refuser la société
    DE marché confondent marché et capitalisme. Le
    capita-lisme a besoin du marché, mais linverse
    nest pas vrai. 

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Une position critique
  •  Je vous demande la permission
  • de minterroger à haute voix sur le
  • point de savoir si léconomie solidaire ne serait
    pas, au mieux, un appendice, au pire, un
    faux-fuyant .
  • J-M. Harribey, 14 avril 2000.
  •  La "refondation sociale" vise, à travers la
    substitution du contrat à la loi, à transformer
    des citoyens en sujets. Cest la reféodalisation
    que dénonce Alain Supiot et non pas lémer-gence
    dune entreprise citoyenne. Dans ces conditions,
    léconomie solidaire ne pourrait alors être que
    le masque attendri dune économie capitaliste
    ayant achevé sa contre-révolution libérale,
    ramenant les conditions sociales un siècle ou
    deux en arrière.

Pr. H. NOGUES
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La position pluraliste
  •  La représentation de léconomie de marché,
    seule source de prospérité pour lensemble de la
    société qui vit à ses dépens, ne peut être
    sérieusement défendue. 
  • Une perspective plus réaliste et moins
    idéologique une économie plurielle dont le
    marché constitue lune des composantes qui, tout
    en étant majeure, nest en rien lunique
    productrice de richesse. 
  • J-L. Laville Alteréco n159, 1998.

Pr. H. NOGUES
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La position pluraliste
  •  Léconomie de marché a partie liée avec le
    mouvement démancipation individuelle et le
    progrès du niveau de vie elle représente une
    force dattraction par la simplicité des modes de
    régulation qui la caractérisent, ce qui lui a
    permis de conquérir une place de plus en plus
    prépondérante. 
  •  Aucun pôle ne doit être négligé ou mythifié, et
    les avantages et inconvénients de tous doivent
    être examinés avec attention sans exclusive. 
  • J-L. Laville Alteréco n159, 1998.

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La pluralité des fonctions assumées par
léconomie sociale et solidaire
  • Les fonctions " macro " de lESS
  • Défendre les groupes sociaux menacés par
    lévolution économique
  • Gérer les effets des crises du capita-lisme et
    ses carences
  • Transformer la société.

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La pluralité des fonctions assumées par
léconomie sociale et solidaire
  • Les fonctions " micro " de lESS
  • Soutenir léconomie domestique
  • Assurer les travailleurs contre les risques
  • Recréer des corps intermédiaires et développer
    les liens sociaux.

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Economie sociale et solidaire et capitalisme
  • Ni un modèle alternatif global et radical au
    capitalisme.
  • Ni un simple auxiliaire voué à ne soccuper que
    des problèmes résiduels de léconomie et des
    retombées négatives de la croissance ou de la
    crise.
  • POURQUOI CETTE AMBIVALENCE ?

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La double nature des entreprises déconomie
sociale et solidaire
  • Une organisation instrumentale au plan
    socioéconomique
  • Une institution porteuse dun projet
    sociopolitique.

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La crise favorable à la réacti-vation de
léconomie sociale ?
  • Des besoins essentiels ne sont plus satisfaits
  • La précarisation frappe plus durement et touche
    de nouvelles catégories
  • La mobilité sociale se grippe et lexclusion se
    développe
  • Les conflits pour la répartition de la richesse
    saccentuent.

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33
Trois modèles de relations avec les pouvoirs
publics D.R. Young 2000
  • LESS comme supplément de laction publique.
  • LESS comme complément à laction publique.
  • LESS en conflit avec laction publique.

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Le risque dune économie sociale et solidaire,
instrument subsidiaire
ECONOMIE SOCIALE
Pr. H. NOGUES
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Les limites de la régulation par la compétition
(lexemple des services dintérêt général)
  • Polarisation économique (des oligopoles)
  • Polarisation sociale (oubli des personnes non
    solvables
  • Polarisation territoriale (abandon des zones
    pauvres, à faible densité)
  • Polarisation temporelle (priorité donnée au court
    terme).

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Les trois aspects complémentaires du
développement durable
PRODUCTION ÉCONOMIQUE
COHÉSIONSOCIALE
ÉQUILIBREÉCOLOGIQUE
37
Léconomie sociale au cur dune économie
plurielle ?
Economie publique
Economie Sociale (solidaire)
Economie artisanale
Economie industrielle et financière
Economie domestique
Daprès D. Demoustier, 2003
Pr. H. NOGUES
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Une spécificité française ou une réalité
internationale ?
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Lengagement bénévole une réalité internationale
Le volontariat dans 24 pays
6,2
40
Un cocktail don dargent et de temps variable
selon le pays
Dons en temps et en argent en du budget des OSBL
41
Le volontariat plus complément que substitut
des dépenses sociales
Volontariat et dépenses sociales publiques
42
Pas de relation claire entre les subventions et
le bénévolat
Volontariat et subventions publiques
43
Le volontariat un levier pour lemploi salarié
associatif
Volontariat et emploi salarié non lucratif
44
Léconomie mixte même au Royaume-Uni !
A Amnesty International B- British Council C-
Street UK D- Grenwich Leisure E- The Big Issue F-
Universities
Daprès, UCL et NEF Private Action,
Public Benefit, sept. 2002.
D
Social Enterprise
B
F
E
C
A
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45
Au-delà des noms différents, des expé-riences
internationales en résonance
Daprès Luis Ignacio GAIGER, Brésil,2004
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46
Vers lentreprise sociale européenne ?
  • Des évolutions législatives significatives dans
    plusieurs pays d Europe
  • Coopératives sociales (Italie, 1991)
  • Société à finalité sociale (Belgique, 1995)
  • Coopérative de solidarité sociale (Portugal,
    1998)
  • Coopérative dinitiative sociale (Espagne, 1999)
  • Société coopérative dintérêt collectif (SCIC),
    (France, 2001)
  • Community Interest Company CIC (Royaume-Uni, en
    projet depuis 2002)
  • Statut de société coopérative européenne (SCE)
    adopté en juillet 2003 opérationnel en 2006.

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Un enjeu corporatiste ou un enjeu de société ?
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Les logiques de lentreprise capitaliste
i
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Lentreprise lucrative disciplinée par la  main
invisible  (A. SMITH)
  • Une organisation instrumentale soumise à la
    logique des intérêts économiques du capital
  • Mais dont les effets pourraient être convertis
    vers lintérêt général par un marché
    concur-rentiel vraiment efficient.

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50
Les logiques spécifiques de lentreprise dESS
Daprès M. ADAM
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Ouvrent à dautres principes daction potentiels
  • Adhésion volontaire et ouverte
  • Partage du pouvoir  une personne, une voix 
  • Défense et mise en uvre des principes de
    solidarité et de responsabilité
  • Primauté de la personne et de lobjet social sur
    le capital
  • Autonomie de gestion et indépendance par rapport
    aux pouvoirs publics
  • Lucrativité limitée orientée vers dautres
    finalités.

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52
Les menaces sur léconomie sociale et solidaire
  •  Lenfer, cest les autres !  Sartre
  • La méfiance du pouvoir politique
  • La normalisation du marché.

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Linstrumentalisation par le politique
  • Une coproduction tronquée, avec un partenariat
    seulement dexécution
  • La mutation des subventions en appels doffres
    étroits réduisant laction à une simple
    prestation de services
  • Le risque dune altération des projets
    associatifs par les programmes publics.
  • Risque dun affadissement de lESS

54
Le risque dune banalisation économique
  • Pénétration de la culture marchande
  • Les associations au contact des entre-prises gt
    mise en concurrence
  • Processus renforcé par la construction du marché
    unique lEurope ne connaît que des produits gt
    réglementation inadaptée
  • Tentation de lisomorphisme institutionnel

55
Les menaces sur léconomie sociale et solidaire
  •  Lenfer, cest les autres !  Sartre
  • La méfiance du pouvoir politique
  • La normalisation du marché.
  •  Qui ne sait pas vers quel port il doit tendre
    na pas de vent qui lui soit favorable  Sénèque
  • Le mimétisme institutionnel
  • La menace technocratique.

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 Travailler le bien penser, telle est la source
de la morale  Pascal
  •  Il savait très bien quil y a dans la morale
    quelque chose quon ne peut pas déduire dune
    connaissance, dun savoir. Mais ce quil voulait
    dire, cest quil ne suffit pas de la pureté des
    intentions morales, il ne suffit pas dobéir à un
    impératif, il sagit de savoir si en obéissant à
    cet impératif, nous ne nous illusionnons pas. 
    E. MORIN
  • Invitation à lexigence de lucidité

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Lenjeu identitaire entre organisation et
institution
  • Les entreprises dESS ont deux types de
    compor-tements possibles
  • comme une simple organisation instrumen-tale
    visant des objectifs opérationnels, comme un
    outil  re-déployable  (Selznick, 1957)
  • comme institution, porteuse de valeurs et capable
    délaborer des stratégies de change-ment,
    susceptibles de remodeler leur espace
    dintervention. (D. North, 1990)

58
Une logique de confronta-tion démocratique
  • Nous avons besoin dune démocratie plus
    délibérative parce que lintérêt général et
    la construction tâtonnante et difficile dun
    es-pace de solidarité, c.a.d. de redistribution
    acceptée napparaissent plus comme des données
    claires mais  comme un construit qui ne peut
    justement se déterminer que dans la
    confrontation, lincertitude et la discussion 
  • P. Rosanvallon, Pouvoirs locaux, n18, oct. 1993

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59
Les risques dune identité dénaturée de lESS
  • le cantonnement de lESS dans lassistance aux
    pauvres
  • la dissociation du mouvement et de lorganisation
    entreprenante
  • le glissement vers une société de marché
    exclusive dautres valeurs.

60
Les atouts de léconomie sociale et solidaire
  • Proposer un projet cohérent pour vivre de façon
    non contradictoire ses différents rôles
    (consommateur, producteur, citoyen, épargnant,
    etc.) gt La question du sens.
  • Développer des structures collectives com-me
    autant de leviers de la transformation sociale gt
    La question de laction.
  • Participer à la construction de la société en
    personne libre et responsable
  • gt La question de la démocratie.
  •  Ce nest pas la révolution du monde mais son
  • humanisation partout où cest possible  D. Clerc

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Légitimité dune action de la Région ?
  • Oui, parce que lon se situe clairement dans le
    champ économique
  • Oui, parce que cohésion territoriale et
    développement local seraient déséqui-librés sans
    lapport spécifique de lESS
  • Oui, parce que lESS est un espace de formation
    des hommes et des femmes et denrichissement de
    leur participation civique.

62
Quel positionnement de la Région ?
  • Une reconnaissance authentique et la possibilité
    de participer de manière consultative à la
    définition de lintérêt général
  • Un souci particulier de permettre aux initiatives
    émergentes davoir accès aux fonds favorisant
    linnovation
  • Une bienveillance exigeante pour le respect des
    règles et la cohérence.

63
Quels leviers daction pour la Région ?
  • Le rôle capital de la formation des bénévoles
  • Le soutien aux expériences de développement local
  • La volonté de construire des espaces publics
    déchanges non stratégiques.

64
Pour une politique efficiente de la Région
  • Le souci de la complémentarité des di-
  • verses formes déconomie et de leur recon-
  • naissance mutuelle comme acteurs locaux
  • Pas trop de distorsions fiscales
  • Pas davantage de discriminations négatives
  • Le respect de lautonomie des acteurs et donc de
    leur responsabilité.

65
CONCLUSION
  •  Les experts nont pas plus souvent
  • raison que les autres mais quand ils
  • ont tort cest toujours pour des rai-
  • Sons beaucoup plus sophistiquées 
  • métro de Londres en 1993
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