Title: LE R
1LE RÔLE DU GOUVERNEMENT DANS LA CROISSANCE
- Marcel Boyer
- Président-directeur général, CIRANO
- Professeur déconomique, Université de Montréal
- ASDEQ, mai 2002
2 Le QUAND, pourquoi ? Le OÙ, pourquoi
? Le COMMENT, pourquoi ? Le PAR QUI,
pourquoi ? Le POUR QUI, pourquoi ?
Questions sur la croissance
3Les 4 facteurs de croissance
- Inventions et innovations
la recherche systématique de
nouvelles idées ou patrons - Le capital humain lacquisition et
le maintient de compétences - Les incitations
- La bonne gouvernance des affaires privées et
publiques
4Les politiques de croissance
- Une fois les facteurs de croissance identifiés,
comment mettre en pratique des politiques
adéquates ? - Comment caractériser les rôles interdépendants et
complémentaires - des entreprises et organisations, privées
et publiques, - des individus,
- de lÉtat ?
51. Inventions et innovations leffort
systématique de recherche(1)
- Le rôle capital de la connaissance
- Idées, inventions et innovations
- Learning by doing (hasard)
- Labos et Centres de recherche
- Inventions versus innovations
- Différence exemples multiples
- Le 5 Novembre 1993 BST
- Technologiques et organisationnelles
61. Inventions et innovations leffort
systématique de recherche(2)
- Rôle de lÉtat
- Favoriser les investissements dans la recherche
fondamentale axée sur linvention ou linnovation - Favoriser la dissémination de linformation sur
les innovations
72. Le capital humain (1)
- Innovations et compétences une
complémentarité fondamentale - Compétences acquisition, maintient
- Choix, risques et rentabilité
- Déficit de compétences pourquoi ?
- 50 de la population mondiale na jamais utilisé
un téléphone ! - Rentabilité des compétences
82. Le capital humain (2)
- Rôle de lÉtat
- Assurer un financement contractuel adéquat pour
lacquisition et le maintient ou la
transformation des compétences - Responsabiliser les institutions de formation
supérieure face aux déficits réels ou appréhendés
de compétences
93. Les incitations information, congruence et
compatibilité (1)
- Crédibilité des politiques
- Contrer les effets néfastes
- du resquillage
- du risque moral
- de la sélection adverse
103. Les incitations information, congruence et
compatibilité (2)
- 3. Incitations face aux innovations
- implémentation des innovations,
- adoption des technologies
- adaptation aux changements
- 4. Incitations à lefficacité/croissance versus
équité/inégalité un conflit ? - 5. Rôle de lÉtat
114. La bonne gouvernance des affaires privées et
publiques (1)
- La définition des rôles sur la base dune
conception moderne de létat - Limputabilité et la transparence
124. La bonne gouvernance des affaires privées et
publiques (2)
- Lenvironnement légal, social, économique et
politique - Sous-développement est dû à labsence dun cadre
légal favorisant la valorisation du capital
physique et intellectuel ( droits de propriété) - Sur/Sous-exploitation des ressources sont dues à
labsence de marchés libres - 4. Rôle de lÉtat
13Les incitations (3) et la bonne gouvernance des
affaires (4)
- Plus fondamentaux (au sens causal) que les
connaissances (1) et que les compétences
(2) - Un seul et même facteur la qualité des
institutions et organisations
14La modélisation de la croissance
- Modélisation des processus
Inventions et innovations
- Modélisation des processus acquisition
et maintient des compétences - Les incitations ?? (mesures systèmes)
- La bonne gouvernance des affaires privées et
publiques ?? (idem)
15La croissance économique dépend de la qualité des
institutions/organisations (1)
- La prospérité et la croissance dune société, sa
compétitivité et sa capacité dadaptation aux
changements dépend de la qualité - de son capital humain (éducation, compétences),
- de son capital de connaissances (recherche),
- et de son capital physique (technologies et
ressources) -
- Le développement de ces trois types de capital
dépend lui-même de la qualité des institutions et
organisations (incitations et gouvernance)
16La croissance économique dépend de la qualité des
institutions/organisations (2)
- Les rôles principaux des institutions et
organisations sont de promouvoir - Coopération coordination des décisions
- motivation des agents économiques
- à contribuer au mieux-être
- à utiliser leurs ressources et leur information
privée de la façon
la plus (socialement) efficace possible.
17La croissance économique dépend de la qualité des
institutions/organisations (3)
- Les rôles principaux des institutions et
organisations sont de contrôler les effets
défavorables (H.Simon) - du resquillage
- du risque moral
- de la sélection adverse
- par les incitations et la bonne gouvernance
18Freins à la croissance (1)
- Manque généralisé dincitations à la performance
et à la productivité - Inefficacité des institutions/mécanismes de
coordination et daffectation des ressources
19Freins à la croissance (2)
- 3. Sous-performance des organisations et des
entreprises à - assurer une utilisation maximale des ressources
- motiver les individus à intensifier leurs
contributions au mieux-être de la société - 4. Sous-performance des politiques de
croissance
20Freins à la croissance (3)
- 5. Corruption sous toutes ses formes
- facteur prépondérant du sous-développement p/r à
la qualité des ressources naturelles, aux erreurs
de spécialisation, aux failles de marché, etc. - Freins à la libre circulation des idées, du
capital et du travail - facteur majeur du sous-développement et de
la pauvreté
21Impacts de ces freins
- Dégradation relative des services (santé)
- Baisse de la qualité relative de léducation
- Dépérissement relatif des infrastructures
- Dégradation relative de lenvironnement
- Dépérissement relatif des industries culturelles
et récréatives - Émergence et maintient de la pauvreté et
du sous-développement relatifs
22Design de politiques de croissanceLe rôle de
lÉtat
- Conception moderne de lÉtat
- Environnement social, politique et économique
- Importance de solutionner le conflit (?)
croissance/efficacité versus équité/inégalité
23Une conception moderne de lÉtat
- Gouvernement bienveillant informé
- Gouvernement bienveillant face à une information
décentralisée - Gouvernement bienveillant avec contraintes
contractuelles - Gouvernement avec agendas privés
24Lenvironnement grandes transformations
- Développement accéléré des technologies de
communication et dinformation - Globalisation des marchés
- Internationalisation des cultures
25 UNE CONCEPTION MODERNE DE LÉTAT
LAVÈNEMENT DES GRANDES
TRANSFORMATIONS LES INCITATIONS ET LA BONNE
GOUVERNANCE COMME FACTEUR CLÉ DE LA
CROISSANCE LA SOLUTION AU CONFLIT
CROISSANCE - INÉGALITÉS LE
MOTEUR CLÉ DE LA CROISSANCE SOCIAL-DÉMOCRATIE
CONCURRENTIELLE
26La social-démocratie concurrentielle (1)
- Une finalité bien-être des individus-citoyens
- Trois grands principes
- 1. Individus sont capables de choix rationnels
- 2. Partenariat social façonne lindividu
- 3. Mécanismes efficaces de coordination
- et dincitation (gouvernance) pour
- un usage optimal des ressources
- une croissance optimale
27La social-démocratie concurrentielle (2)
- Trois enjeux majeurs
- Développer la capacité dexpérimenter et
la créativité dans la bonification
du bien-être - Éviter le double piège
- Mauvais équilibre sous-performance des uns face
à la sous-performance des autres - croissance insuffisamment destructrice des
technologies et organisations dépassées - Protéger les individus contre les pertes trop
fortes de leur capital de compétences
28- La social-démocratie traditionnelle sappuie
sur un modèle socio-économique dépassé. - Cest une social-démocratie qui freine la
croissance car elle est orientée vers - les moyens,
- la préservation des droits acquis,
- la protection des rentes et intérêts
corporatistes, - la sauvegarde des vaches sacrées.
29- La social-démocratie concurrentielle
sappuie sur un modèle socio-économique prônant
flexibilité, efficacité et imputabilité - Cest une social-démocratie génératrice de
- croissance car elle est orientée vers
- les fins et objectifs
- la flexibilité sociale face au changement
(technologique et organisationnel) - lémergence dun pouvoir de compétence dans tous
les milieux et dans toutes les sphères dactivité
30- LA SOCIAL-DÉMOCRATIECONCURRENTIELLE
- (incitations et gouvernance)
- UNE CROISSANCE MAXIMALE
- Comment y arriver ?
315 GRANDES RÉFORMES
- 1. Favoriser des compétences-clés bien définies
dans les secteurs public et privé - 2. Favoriser les mécanismes concurrentiels
- 3. Favoriser le développement du capital humain
- 4. Cesser les manipulations paternalistes des
prix et le maintien de la dépendance - 5. Évaluer les programmes et politiques publics
32RÉFORME 1 Favoriser des compétences-clés bien
définies dans les secteurs public et privé (1)
-
- Rôle du secteur public
- identifier les besoins en biens et services
sociaux, à la fois en qualité et en quantité - faire les arbitrages nécessaires
- gérer les contrats et partenariats de production
et de distribution des biens et services sociaux
33RÉFORME 1 Favoriser des compétences-clés bien
définies dans les secteurs public et privé (2)
-
- Rôle du secteur privé
- produire et distribuer efficacement les biens et
services privés, sociaux et publics - utiliser les meilleures ressources humaines,
matérielles et technologiques possibles grâce à
la poursuite du profit
34RÉFORME 1 Favoriser des compétences-clés bien
définies dans les secteurs public et privé (3)
-
- Démantèlement relatif du secteur public par son
retrait de la production
et de la distribution des biens et services - Redéfinition du rôle du secteur public autour du
design et de la gestion de programmes et de
partenariats
35RÉFORME 2 Favoriser les mécanismes
concurrentiels
-
- Favoriser la formation, la libéralisation,
la dissémination et la compréhension
des lois et rouages de léconomie - Favoriser lémergence et lomniprésence de
prix concurrentiels - afin de favoriser lémergence de solutions
innovantes aux problèmes et défis - afin déviter les gaspillages
36RÉFORME 3 Favoriser le développement du
capital humain
-
- Inciter lindividu à prendre en charge sa base de
compétences - Impliquer (de manière crédible) les entreprises
privées et publiques dans la formation des
compétences aux niveaux collégial et
universitaire - Rendre le financement de lenseignement supérieur
plus incitatif à la performance
37RÉFORME 4 Cesser les manipulations
paternalistes et le maintien de la
dépendance
-
- Cesser la manipulation paternaliste des prix
(santé, éducation, et autres) - Diminuer les taux de taxation implicites
des chômeurs et assistés sociaux - Introduire des mécanismes intégrés de
redistribution incitative des revenus sous une
responsabilité gouvernementale unique
38RÉFORME 5 Évaluer les politiques et programmes
publics
-
- Favoriser une évaluation rigoureuse,
transparente, indépendante et crédible. - 3 exemples
- Création demplois
- Soutien à la RD
- Programmes de formation pour les bénéficiaires de
lassurance-chômage/emploi et de laide sociale
39- UNE SOCIAL-DÉMOCRATIECONCURRENTIELLE
- (incitations et gouvernance)
- UNE CROISSANCE MAXIMALE
- DÉFIS modélisation,
mesure, design de politiques
économiques de croissance