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Politique familiale et redistribution sociale

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Pour assurer la parit , la politique familiale devrait transf rer environ 13% du revenu des m nages. ... La Commission a adopt en mars 2005, un livre vert ' Face au changement ... – PowerPoint PPT presentation

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Title: Politique familiale et redistribution sociale


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Politique familiale et redistribution sociale
  • Henri Sterdyniak
  • Economiste à lOFCE
  • 18 mai 2009
  • EN3S
  • Saint-Etienne

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Politique familiale et redistribution sociale
  • Le quart des français a moins de 20 ans.
  • Pour assurer la parité, la politique familiale
    devrait transférer environ 13 du revenu des
    ménages.
  • Le traitement des familles par le système
    socialo-fiscal est donc crucial pour la
    redistribution et pour la justice sociale.
  • Deux niveaux  une distribution satisfaisante des
    revenus et la lutte contre la pauvreté.
  • Sy ajoute la conciliation enfants/emploi
  • Le sujet est essentiellement politique. Comment
    la société organise la prise en compte des
    enfants ?

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Deux textes récents
  • Le rapport Attali (janvier 2008)
  • Décision 268 Conditionner les prestations
    familiales aux revenus des ménages. Cette mesure
    rendra la politique familiale plus redistributive
    et permettra de réduire le coût des politiques
    familiales de 2 milliards deuros.
  • La Révision générale des politiques publiques
    (avril 2008)
  • La politique familiale fait lobjet dun
    effort financier de la nation de plus de 80
    milliards deuros. Il est donc impératif, avant
    de créer de nouvelles dépenses pour la branche
    famille, de prendre en compte les besoins de
    financement récurrents dautres branches de la
    protection sociale (dépendance, retraites,
    santé,).
  • Il faut renforcer la lutte contre la
    pauvreté dans lévolution de la politique
    familiale. Lobjectif fixé par le président de la
    République dune réduction dun tiers du taux de
    pauvreté en cinq ans conduit à privilégier
    lobjectif de redistribution verticale par
    rapport à celui de redistribution horizontale.
    Ceci suppose de questionner systématiquement
    lintérêt et léquité de prestations ou de
    dispositifs fiscaux.

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Un point de vue écologique ?
  • Le député des Verts, Yves Cochet, propose une
    solution à lactuelle crise économique et
    écologique.
  • Un enfant européen ayant un coût écologique
    comparable à 620 trajets Paris-New York, il
    faudrait faire voter une directive
    baptisée grève du troisième ventre qui
    inverserait léchelle des prestations familiales.
  • En dautres termes, dissuader financièrement les
    familles qui envisageraient de concevoir un
    trop-plein denfants.Aujourdhui, plus on a
    denfants, plus on touche. Je propose quune
    famille continue de percevoir des aides pour les
    deux premiers enfants, mais que ces aides
    diminuent sensiblement à partir du troisième.

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Plan
  • Les principes de la politique familiale.
  • Les transferts en faveur des familles.
  • Le traitement des familles par la fiscalité.
  • Un bilan de la redistribution.
  • La pauvreté des enfants.

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Les Principes de la politique familiale
  • Lentretien et léducation des enfants
    représentent une charge dont le partage entre les
    parents et la collectivité dépend de la
    conception que se fait la société du rôle de la
    famille et de la place de lenfant.
  • Modèle individualiste  les enfants sont une
    affaire privée des parents, qui nouvre droit à
    aucune prestation ou réduction dimpôts. Elever
    des enfants est un choix privé comme
    collectionner des timbres.
  • Modèle collectif  les enfants sont lavenir de
    la société  leur prise en charge doit être en
    grande partie collective.
  • La politique familiale française partage la
    charge des enfants entre parents et société. Ce
    partage est sujet à discussion.

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Deux logiques peuvent être mise en oeuvre
  • La logique de léquité horizontale familiale 
    les familles avec enfants doivent avoir le même
    niveau de vie que les personnes sans enfant, de
    même revenus primaires. La politique familiale
    doit être indépendante de la politique sociale
    (de redistribution des riches vers les pauvres).
  • Selon le modèle paritariste, les prestations
    sociales et la fiscalité doivent assurer que les
    couples de même niveau de salaire aient le même
    niveau de vie quel que soit leur nombre
    denfants, cest-à-dire le même revenu disponible
    par UC. La politique familiale couvre alors
    totalement le coût de lenfant. Mais laide
    augmente avec le revenu des parents.
  • Par exemple, tout salarié paie 20  de
    cotisations familiales  chaque enfant donne
    droit à 40  de salaire supplémentaire (soit 20 
    pour le père et 20  pour la mère). Un couple
    sans enfant a 160 avec un enfant 200 avec 2
    enfants, 240.

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  • Selon le modèle familialiste, les parents
    devraient même être rémunérés pour les soins
    quils apportent aux enfants. La politique
    familiale doit encourager la natalité. Les
    prestations doivent aller au-delà de la
    compensation du coût de lenfant.
  • Dans le modèle égalitariste, la société doit
    fournir la même aide à chaque enfant, quel que
    soit le niveau de revenu de ces parents. Mais
    quel niveau daide ?
  • Laide est alors relativement plus importante
    pour les pauvres que pour les riches. Les
    familles pauvres sont plus riches que les couples
    ou célibataires pauvres. Cest linverse chez les
    riches.
  • Le système est familialiste pour les pauvres et
    tend au modèle individualiste pour les riches.

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La logique de solidarité
  • Chaque enfant doit avoir un niveau de vie
    minimal.
  • Aux plus bas niveaux de revenu, les familles avec
    enfants doivent un plus haut niveau de vie que
    les personnes sans enfants
  • 1) Les enfants (et donc obligatoirement
    leurs familles) ont droit à un niveau de vie
    minimal supérieur à celui assuré aux personnes
    sans enfant puisque les enfants ne sont pas
    responsables de la faiblesse des revenus de leurs
    parents
  • 2) Leurs parents, même sans emploi, exercent
    au moins la fonction sociale de parents.

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La logique de solidarité
  • Dans un modèle de solidarité pure, laide aux
    familles est concentrée sur les plus pauvres, les
    enfants des classes moyennes et aisées étant à la
    charge exclusive de leurs parents.
  • Ce modèle est-il le plus redistributif ?
  • Le modèle pur a le défaut dencourager
    spécifiquement les plus pauvres à avoir des
    enfants, de décourager les plus riches et
    dinduire une triple trappe à pauvreté pour les
    mères célibataires elles sont incitées à avoir
    des enfants, à ne pas travailler et à ne pas se
    remettre en couple. Finalement, les enfants
    vivent dans des familles pauvres. Les inégalités
    de revenus sont accrus.

11
Le système français effectueun équilibre entre
ces modèles
  • Modèle de solidarité  allocations sous
    conditions de ressources (Complément Familial,
    Allocation Logement, Allocation de Rentrée
    Scolaire, RMI, API)  prestations à prix réduits
    (cantines, colonies, activités périscolaires).
  • Modèle égalitariste  les allocations familiales
    universelles, la gratuité de lenseignement et de
    la couverture médicale.
  • Modèle paritariste  le quotient familial.
  • La politique familiale française est donc en
    principe une politique équitable, différenciée
    selon les besoins des différentes familles.

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Les trois piliers de la protection sociale
  • De façon générale, il existe trois types de
    prestations
  • Les prestations de solidarité (dassistance) 
    elles sont destinés aux plus pauvres pour leur
    permettre datteindre un niveau de vie minimal et
    de satisfaire leurs besoins de base.
  • Les prestations universelles elles profitent à
    tous. La société considère quelle doit couvrir
    certains besoins (éducation, santé).
  • Les prestations dassurances. Chacun y a droit
    pour autant quil a cotisé.
  • Les prestations familiales participent de ces
    trois types de prestations.

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Une question fondamentale
  • Quelle est lunité de base de la politique
    familiale, sociale ou fiscale ?
  • Est-ce lindividu (mais quid du mariage et de la
    famille) ?
  • Est-ce lindividu adulte (mais quid des enfants,
    du mariage et de la famille) ?
  • EEst-ce le couple dadultes (mais quid des
    enfants) ?
  • Est-ce la famille (mais quid des mauvais pères,
    est-ce vrai à tous les niveaux de revenu) ?

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La tentation du ciblage
  • Les prestations dassistance sont mieux ciblées
    (donc moins coûteuses).
  • La tentation du ciblage
  • Elle amène à remettre en cause les AF
    universelles et le QF.
  • En 97/98, Jospin avait mis les AF sous
    condition de ressources. On retrouve cet objectif
    dans le rapport Attali ou la RGPP.
  • Cela peut être considéré comme une politique
    de gauche,.. La politique familiale devient une
    annexe de la politique sociale.
  • But faire des économies ou mieux aider les
    plus pauvres ?
  • Risque les prestations ciblées sont
    socialement fragiles et font courir le risque
    dune société à deux vitesses ceux qui paient
    et ceux qui reçoivent.
  • Effet de seuil effet de stigmatisation
  • Compléter plutôt que remplacer.

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Politique familiale et natalité
  • La politique familiale se justifie avant tout par
    lexigence de justice sociale qui fonde la
    société française tant du point de vue
    redistributif que du point de vue de solidarité.
  • Le traitement fiscal et social des familles doit
    être équitable, indépendamment de toute
    considération nataliste.
  • Par ailleurs, la France a besoin denfants.

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Politique familiale et natalité
  • LEurope se caractérise par de très bas taux de
    fécondité  en 2007, 1,25 enfant par femme en
    Slovaquie 1,3 en Hongrie, Pologne, Roumanie
    1,35 en Portugal, Italie, Allemagne 1,4 en
    Espagne, Autriche, Grèce 1,45 en Tchéquie 1,6
    en Belgique, 1,7 aux Pays-Bas 1,85 au
    Royaume-Uni, Suède, Finlande et Danemark 2 en
    Irlande.
  • Le maintien de ces bas niveaux, outre quil
    aggraverait le problème du financement des
    retraites, outre quil nuirait au dynamisme
    économique, signifierait une lente disparition de
    la civilisation et de la culture européenne.
  • La France se situe à 2,0 enfants par femme, soit
    au-dessus de la moyenne européenne  il faut
    protéger cet avantage comparatif.
  • Le natalisme ne doit pas influencer la politique
    familiale, mais il faut éviter toute réforme qui
    marquerait que la société na pas la
    préoccupation de la famille.
  • Les préoccupations familiales devraient être pris
    en compte dans les politiques européennes. Ce
    nest guère le cas jusquà présent. La fécondité
    ne figue pas parmi les indicateurs structurels
    (contrairement à la population des oiseaux des
    champs).

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  • Les enfants ont besoin dune famille. La
    structure idéale pour la vie dun enfant est une
    famille stable constituée par ses parents et
    plusieurs enfants.
  • Lélevage des enfants représente une lourde
    charge pour les parents, en terme financier
    certes, mais aussi en terme de temps et de perte
    de liberté. La parenté est un esclavage
    volontaire. Pour les jeunes adultes, la
    constitution dune famille est concurrencée par
    les soucis de carrière, les exigences de la vie
    intellectuelle, les charmes des loisirs, les
    plaisirs du libertinage.
  • Une société ne peut être fondée sur la
    coexistence de célibataires de couples
    bi-actifs sans enfants (les dinks  double
    income, no kids ) et de femmes seules avec
    enfants.
  • La société doit à la fois respecter la liberté
    individuelle, garantir la natalité et promouvoir
    le modèle de famille bi-nucléaire stable.

18
  • Faut-il dune façon ou dune autre favoriser les
    familles stables, les couples mariés ? Peut-on
    pénaliser fiscalement un couple qui choisit de
    divorcer ou une famille où les parents ne sont
    pas mariés ? La réponse est non. La politique
    familiale doit rester neutre.
  • Si initialement, la reconnaissance du couple et
    de la famille était basée sur les nécessités de
    léducation des enfants, il est conforme au
    respect de la liberté individuelle de reconnaître
    aussi les couples, basés sur laffection et le
    soutien mutuel, qui nont pas cet objectif. Cest
    ce que permet le PACS, dont les engagements et
    les avantages doivent cependant être précisément
    calibrés.

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  • La société a mis en place le mariage, dans lequel
    les époux se promettent assistance mutuelle, ce
    qui, dans certains cas, décharge la société de
    dépenses de solidarité (RMI, minimum vieillesse).
  • La gestion publique du divorce garantit cette
    promesse  si la situation des anciens époux est
    trop disparate, la justice condamne le plus
    fortuné à remplir son engagement. De même, elle
    garantit le traitement le plus satisfaisant
    possible des enfants.
  • Certains couples ne souhaitent pas sinscrire
    dans ce contrat  la société leur propose le
    Pacs  enfin, un statut de concubinage notoire
    est offert aux plus réfractaires.
  • Il y a une contradiction entre la liberté que
    peuvent réclamer certains couples dorganiser
    leurs relations à leur guise et la nécessité
    sociale de prévoir des contrats-types, sources de
    droits sociaux. 

20
  • Une cote mal taillée a été mise en place.
  • Pour limposition des revenus et les droits de
    succession, la société reconnaît la communauté
    formée par le mariage ou par le PACS.
  • Les pensions de réversion ne sont ouvertes quaux
    personnes mariées.
  • Du point de vue des avantages sociaux ainsi que
    pour limposition du patrimoine, la société met
    en solidarité obligée les mariés, les pacsés et
    les concubins.
  • Il faudrait sans doute transformer le PACS en
    Contrat dUnion Civique, ouverts aux couples
    non-sexuels, avec promesse dassistance et
    rupture judiciaire.
  • Il reste toujours des réfractaires faut-il
    imposer la déclaration de concubinage ?

21
Politique familiale et travail des femmes
  • Le système français reconnaît la solidarité au
    sein des couples.
  • Il traite équitablement les couples où lun des
    conjoints travaille et où lautre ne travaille
    pas, en considérant quils partagent le revenu du
    conjoint actif (quotient conjugal) en offrant
    au conjoint inactif une assurance-maladie et une
    pension de réversion.
  • Cette organisation ne crée-t-elle pas des
    situations de dépendance, qui peuvent se révéler
    dramatique pour le conjoint dépendant en cas de
    rupture du lien qui lunit à son partenaire ? Ne
    faudrait-il pas empêcher que de telles situations
    se créent en les décourageant fiscalement et
    socialement ?
  • Là aussi, notre réponse ne peut être que
    négative. La société doit respecter les choix
    individuels.

22
  • Les familles mono-actives ont déjà le plus bas
    niveau de vie (tableau 1). Peut-on sanctionner le
    non-travail des femmes pour les inciter à
    travailler ?
  • Pierre et Martine décident davoir quatre
    enfants  Martine sarrêtera de travailler pour
    les élever. Nous pouvons trouver ce choix stupide
    et dangereux pour Martine  mais, avons-nous le
    droit dimposer notre point de vue ? La société
    peut-elle pour décourager ce choix augmenter les
    impôts portant sur ce couple, en refusant de
    tenir compte de lexistence de Martine pour taxer
    Pierre, en refusant douvrir à Martine des droits
    à lassurance-maladie ?
  • Une personne peut ne pas travailler pour de
    nombreuses raisons  choix personnel de la vie de
    conjoint entretenu, éducation denfants très
    jeunes ou nombreux, chômage, maladie ou handicap.
    Il est impossible pour la société de discriminer
    entre ces motifs. Peut-elle aider les uns et
    pénaliser les autres ?

23
Niveaux de vie relatifs en 2006
100 ménages de moins de 65 ans. Source , INSEE
(2009)
24
  • Le modèle de la famille à deux actifs à
    plein-temps, (11), avec un nombre restreint
    denfants, devient de plus en plus le modèle
    dominant en France (tableau 2). Il permet de
    respecter le désir dautonomie et de carrière
    professionnelle des deux parents. Il permet
    déchapper à la pauvreté et à la précarité.
  • Ce modèle pourrait être infléchi  dans un pays
    qui a généralisé les 35 heures, est-il scandaleux
    de penser que prendre soin des bébés cest avant
    tout la tâche des parents et quon devrait la
    faciliter, par exemple, en offrant aux deux
    parents, la possibilité de travailler à temps
    partiel, 30 heures par exemple, les deux
    premières années ? Le modèle (0,80,8) est
    préférable au modèle (1 0,5). Et le modèle (1
    0,8) ?

25
Taux dactivité en 2006 (30-45 ans en couple)
26
  • A côté de ce modèle dominant, il demeure des cas
    où la mère réduit ou arrête son activité
    professionnelle pendant la période où la famille
    comporte un ou plusieurs enfants en bas âge.
    Elle peut ensuite avoir de grande difficulté à
    retrouver un emploi.
  • Faut-il faire une réforme fiscale et sociale, qui
    rendrait beaucoup plus coûteux ce choix, ce qui
    certes pourrait réduire le nombre de femmes qui
    le font, mais qui dégraderait fortement la
    situation des familles mono-actives, qui ont déjà
    un niveau de vie relativement bas ?
  • Tout emploi marchand est-il socialement plus
    utile que léducation des enfants ?
  • Est-ce scandaleux de permettre le congé parental,
    en prenant des mesures pour garantir le retour à
    lemploi ?

27
Europe et politique familiale
  • Jusquà présent, lEurope na guère eu de
    politique familiale. La question est laissée aux
    Etats. Certains sont réticents à lidée de
    politique familiale (Allemagne, Autriche) les
    pays du Sud compte sur la solidarité familiale
    les pays scandinaves sont individualistes les
    pays anglo-saxons sont libéraux.
  • Au début du 21ème siècle, la situation évolue
    certains pays sinquiètent de leur faible
    fécondité, dautres de la pauvreté des enfants.
  • En matière de protection sociale, la Commission a
    trois objectifs essentiels lutter contre
    lexclusion et la pauvreté, veiller à la
    soutenabilité des retraites, assurer des soins de
    santé de haute qualité accessibles à tous. La
    politique familiale nest pas prise en compte.
  • Il y a 3 MOC pauvreté, retraites, santé et
    dépendance. Mais pas de MOC famille. Toutefois,
    la MOC pauvreté traite la pauvreté des enfants.

28
Europe et politique familiale
  • Toutefois, le rapport du Groupe de haut niveau
    (mai 2004) propose daugmenter la fécondité en
    améliorant les possibilités de conciliation
    emploi/enfants en Italie, Espagne, Allemagne,
    Autriche.
  • La Commission a adopté en mars 2005, un livre
    vert  Face au changement démographiques, une
    nouvelle solidarité entre les générations  qui
    pose la question de la natalité en Europe et
    insiste sur les contraintes économiques, qui
    empêchent les couples davoir le nombre denfants
    désirés. Mais aucune décision concrète na été
    prise.

29
Moderniser les systèmes de protection sociale
  • Les orientations de la Commission en matière de
    protection sociale peuvent remettre en cause la
    politique familiale à la française
  • Inciter à lemploi en rendant celui-ci plus
    rentable.
  • Favoriser légalité entre les hommes et les
    femmes. 
  • Tenir compte de lévolution des structures
    familiales.

30
La protection sociale et la redistribution
risquent dêtre subordonnées à des exigences
demploi
  • Certes, le travail est le meilleur moyen pour
    échapper à la pauvreté  les familles ont un
    niveau de vie plus élevé et courent moins le
    risque de pauvreté quand elles ont deux salaires
    quun seul.
  • Mais, la France reste en situation de chômage de
    masse. Faut-il sanctionner ceux qui ne trouvent
    pas demploi ?
  • Le souci délargir lécart de revenus entre ceux
    qui ont un emploi et les autres (rendre la
    travail rentable) risquent de creuser les
    inégalités et de seffectuer en baissant
    relativement les revenus dassistance plutôt
    quen augmentant le revenu des familles de
    travailleurs pauvres.

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Individualisation versus familialisation
  • Pour garantir lautonomie des femmes
  • Pour les inciter à lemploi
  • Pour ne pas interférer avec les choix privés des
    individus
  • Mais
  • Pèse sur les familles à un actif et les femmes
    inactives (réversion)
  • Nuit à la redistribution (comment traiter les
    familles ? les couples à un actif ?)
  • Rend difficilement cohérent le traitement des
    enfants.
  • Refuse de prendre en compte la solidarité
    familiale.
  • Lindividualisation des droits sociaux peut
    signifier universalisation ou obligation de
    contribuer (exemple santé).

32
Quatre modèles sociaux en Europe
  • Après Esping-Andersen, on distingue
  • Le modèle libéral  les prestations publiques
    sont faibles et réservées aux plus pauvres. Les
    autres doivent recourir à lassistance privée. Le
    taux demploi est élevé.
  • Le modèle scandinave (ou citoyen) les
    prestations publiques sont importantes,
    universelles et individualisées.
  • Le modèle dassurances sociales (ou corporatiste
    ou conservateur). Les prestations publiques sont
    importantes, liées à lactivité et familialisées.
    Le taux demploi est moyen.
  • Le modèle méditerranéen. Les prestations
    retraites sont importantes. Les prestations
    publiques, famille et assistance, sont faibles.
    La solidarité reste familiale. Le taux demploi
    est bas, en particulier des femmes.
  • La distinction est grossière. Les systèmes
    évoluent.
  • .

33
Vers un nouvel Etat-Providence ?
  • Esping-Andersen propose un nouvel Etat providence
    pour tenir compte des évolutions sociales et des
    exigences de la Nouvelle économie. La protection
    sociale doit être centré sur les enfants, les
    femmes, lemploi, léducation et pas sur les
    malades, les retraités,...
  • Des investissement sociaux centrés sur les
    enfants et favorisant lemploi des femmes. Des
    systèmes de crèches et décoles maternelles,
    gratuites et universels, doivent permettre de
    réduire les différences dhéritage culturel et
    permettre aux femmes de concilier famille et
    carrière.
  • Linvestissement en éducation et en formation est
    indispensable en raison des exigences de la
    Nouvelle économie, de la mondialisation, On ne
    peut plus se permettre de laisser sortir des
    jeunes non-formés de lécole. Ceci doit permettre
    à terme une baisse des dépenses de chômage et de
    pré-retraites.
  • Passer de dépenses passives à des dépenses
    actives. Il faut mieux former ou subventionner
    lemploi quindemniser linactivité (chômeurs,
    femmes avec enfants, seniors, handicapés).
  • Il faut moins de transferts et plus de services
    sociaux. Plus de crèches, déducation et
    dactivités peri-scolaire pour les enfants plutôt
    que des prestations monétaires.
  • Cest un programme ambigu.

34
Redistribution et incitation
  • Le système fiscalo-social doit arbitrer entre
    redistribution et incitation. Cest un choix
    politique et économique. A tort ou à raison, les
    préoccupations incitatives prennent de plus en
    plus dimportance.
  • Le Taux marginal de gain TMG
    (PWW(1-t)-PI)/W(1c)
  • Le taux marginal de prélèvement TMP
    1-TMG
  • Un chômeur qui recevait 30 de prestation chômage
    retrouve un emploi payé 100, avec 20 de CSS et 40
    de CSE. Son TMG50/14036 son TMP 64
  • Un femme en congé maternité a son salaire
    maintenu. Quand elle reprend son travail, son TMG
    0 Son TMP100.
  • Le modèle dassurance sociale vise à réduire les
    TMG (pour réduire les pertes de revenus en cas de
    chômage, maladie, retraite) le modèle libéral à
    les augmenter (pour augmenter lincitation à
    lemploi).

35
  • Qui gère la politique familiale ?
  • CNAF Etat LFSS gestion des partenaires
    sociaux (CFTC)
  • Secrétariat à la Famille au sein du Ministère du
    Travail, des Relations sociales, de la Famille,
    de la Solidarité et de la Ville.
  • Délégation Interministérielle à la Famille.
  • La DSS dépend de 3 ministères Travail, Santé et
    Budget /Comptes publics.
  • Ministère Budget/comptes Publics fiscalité
  • UNAF
  • Conférence de la famille en juin chaque année .
    Elle a remplacée en octobre 2008 par un Haut
    Conseil de la Famille présidé par le Premier
    Ministre. LEtat a proposé 52 membres dont 14
    UNAF, 7 syndicats, 7 patronats. Les partenaires
    sociaux veulent plus de place.

36
  • Qui finance la CNAF ?
  • en 2007.
  • Cotisations employeurs, 5,4 points 32,7
    milliards
  • CSG, 1,1 point 12,2 milliards.
  • Autres ITAF (compensation des exo. de CSE) 4,2
    milliards
  • Remboursement de prestations (AAH, API) 6,6
    milliards.
  • La CNAF avait un solde de -1,3 milliard en
    2005  - 0,9 milliard en 2006  0,2 milliard en
    2007  0,3 milliard en 2008. Elle devrait avoir
    un déficit de 1,1 milliard en 2009.
  • 1 de PIB en moins coûte 0,35 milliards à la
    CNAF. En 2009, il en manquera 4 points de PIB
  • La CNAF va devoir financer la totalité des
    suppléments familiaux de retraite en 2008,
    elle paie déjà 60 des 4,2 milliards de la
    majoration de 10  reste 2 milliards, soit 0,4
    milliards de plus par an.

37
  • Le financement par les cotisations sociales
    employeurs est une survivance qui na plus de
    justification sociale ou économique. Un mission a
    été confié en 2009 au député Yves Bur.
  • La logique sociale voudrait un financement par la
    CSG ou lIR. Mais, la transition est délicate.
  • Faut-il un transfert vers les entreprises, en
    remplaçant les CSE par la CSG ? Non, sans doute..
  • Faut-il remplacer les CSE par des CSS, puis les
    CSS par les CSG, ce qui ferait payer moins les
    actifs et plus les retraités et les revenus du
    capital ?
  • Certains ont proposé la TVA sociale (mais ce
    serait inflationniste) ou la Contribution à la
    Valeur Ajoutée (asseoir les CSE sur la valeur
    ajoutée, mais cela ferait payer les profits).

38
Comparer des ménages de tailles différentes
  • Pour comparer des ménages de taille différente,
    il faut définir une échelle déquivalence,
    cest-à-dire dattribuer à chaque type de famille
    un certain nombre dUnités de consommation. (Voir
    Hourriez et Olier, Economie et Statistique,
    n308, 1997).
  • Cette méthode na aucun fondement théorique. Il
    ny a pas comparabilité entre une personne et une
    famille. Une personne qui se marie et a des
    enfants change de fonction dutilité.
  • Empiriquement il existe trois méthodes les
    budgets-types, la comparaison de la part de
    certains dépenses dans le budget (alimentation,
    habillement,..), les méthodes subjectives.

39
Comparer des ménages de tailles différentes
  • Léchelle devrait dépendre de lâge.
  • Elle devrait dépendre des dépenses collectives
    faites en faveur des enfants. En particulier pour
    la garde des enfants, léducation,...
  • Ces échelles sont constantes avec le revenu, ce
    qui suppose que le coût des enfants augmente
    comme le revenu de la famille. Cette hypothèse
    est sans doute fausse aux deux extrémités de
    léchelle des revenus.

40
UC et frais de garde
  • On suppose quune femme seule a un revenu de 100.
  • Si elle a un enfant, pour conserver le même
    niveau de vie, elle doit dépenser 100 pour elle,
    25 pour lenfant. Supposons que les PS couvrent
    25.
  • Si la garde des enfants est gratuite, elle a
    besoin de 125 (femme 1). Le nombre dUC est donc
    de 1,25.
  • Si la garde de lenfant lui coûte 40, elle a
    besoin de 165. Le nombre de UC est donc de 1,65.
  • LEtat peut verser pour les frais de garde 0
    (femme 2) ou 30 (femme 3).
  • le nombre dUC dépend de lorganisation sociale.
  • Si le statisticien estime que le nombre dUC est
    de 1,5, il va estimer que les femmes 1 et 2 ont
    des revenus par UC de 83,3 (au lieu de 100 et 68)
    la femme 3 a un revenu de 103,3 (au lieu de
    92). Ce qui est absurde.
  • Il faut soit compter un revenu hors frais de
    garde et fixer le nombre de UC à 1,25, soit
    intégrer les consommations collectives et fixer
    le nombre dUC à 1,65.

41
Comparer des ménages de tailles différentes
  • Léchelle dOxford compte 1 pour le premier
    adulte, 0,7 pour le deuxième et par enfant de
    plus de 14 ans, 0,5 par enfant de moins de 14
    ans.
  • Lancienne échelle de lOCDE comptait 1 pour le
    premier adulte, 0,5 pour la deuxième personne et
    les enfants de plus de 14 ans, 0,3 pour les
    enfants de moins de 14 ans.
  • La nouvelle échelle de lOCDE (ou de lINSEE)
    compte 0,5 pour le deuxième adulte et les enfants
    de plus de 14 ans, 0,3 pour ceux de moins de 14
    ans.
  • Le seuil de 14 ans est arbitraire
  • Léchelle du RMI est proche de lancienne échelle
    dOxford..
  • Le quotient familial pénalise les vrais
    célibataires et favorise les familles nombreuses.

42
Unités de consommation et parts fiscales/
ramenés à 2 pour le couple sans enfant  en
supposant que 25 des enfants ont plus de 14
ans.
43
  • Deux définitions.
  • Le système fiscal respecte le principe déquité
    horizontale familiale si deux familles de
    composition différente, mais de même revenu par
    UC, supportent le même taux dimposition. Cest
    lobjectif du QF.
  • Le système dimposition et de transfert respecte
    le principe de parité familiale si le revenu
    disponible par UC dun couple est le même, à
    revenu primaire donné, quel que soit son nombre
    denfants à sa charge. Cest le cas pour le RMI.

44
Les Prestations en faveur des familles
  • Les transferts de protection sociale en faveur
    des familles représentaient, en 2006, 48,2
    milliards deuros, soit 2,7 du PIB, soit 3 100
    euros par enfant de moins de 20 ans. Soit 260
    euros par mois. Une nourrice reçoit de la DDASS 1
    300 euros par enfant
  • Soit 21,8 milliards de prestations sans
    conditions de ressources et 26,4 milliards de
    prestations sous conditions de ressources
  • Ce chiffre résulte de nombreuses conventions  il
    inclut les suppléments de RMI et dallocations
    logement versés induit par la présence denfants.
    Le quotient familial, tant quil correspond aux
    UC, ne fait quappliquer le principe de léquité
    horizontale familiale. Ne sont donc incluses que
    la demi-part supplémentaire à partir du troisième
    enfant, ainsi que les réductions dimpôt pour
    frais de scolarisation et de garde. Une autre
    convention pourrait aller jusquà 98,6 milliards.

45
(No Transcript)
46
  • Les jeunes de moins de 20 ans représentent 25
    de la population. En utilisant léchelle de
    lOCDE, cest 13 du revenu des ménages qui
    devrait être fourni par des prestations
    familiales pour assurer aux familles avec enfants
    le même niveau de vie quaux personnes sans
    enfants. Or lensemble des prestations sous
    critères familiaux ne représente que 4  du
    revenu des ménages. La parité familiale nest pas
    assurée.
  • De 1984 à 1998, le pouvoir dachat des
    allocations familiales a diminué de 2,8  de
    1998 à 2008 de 1,9 en janvier 2008, la BMAF
    na été augmenté que de 1.
  • La BMAF valait 33,6 du revenu médian en 1984
    28,3 en 2000 25,3 en 2009. Soit, une baisse
    de 24,4 en valeur relative.
  • Sur le long terme, la dégradation est encore
    plus nette. Pour avoir le niveau relatif de 1954,
    les prestations pour 2 enfants devraient être de
    484 euros par mois (elles sont de 120) pour 3
    enfants de 815 (elles sont de 431 avec le CF, de
    274 sans).
  • Cette dégradation marque un recul du caractère
    redistributif et familial du système français.
    Les gouvernements préfèrent introduire de
    nouvelles mesures plutôt que de garantir le
    pouvoir dachat des anciennes.

47
Pouvoir dachat des Prestations.
48
Prestations relativement au revenu médian
49
De 1990 à 2007, la diminution relatives des
vieilles allocations (4,3 milliards de baisse des
allocations familiales, 0,7 milliard du
complément familial, 0,4 pour lAJE) a financé la
hausse de lARS (pour 0,8 milliard), du CLCA
(pour 0,7 milliard), de lAGED/AFEAMA (pour 4
milliards). La politique familiale a été
dépouillée au profit de la politique de lemploi,
que ce soit pour inciter les femmes à rester au
foyer, ou au contraire pour les inciter à
travailler.
  • La part des prestations familiales dans le PIB
    est restée stable

Part des prestations sociales dans le PIB
50
Dépenses de protection sociale pour les familles
2006selon Eurostat
51
Spécificité du système français de prestations
  • les allocations familiales sont universelles (12
    milliards deuros). Mais elles varient selon le
    rang de lenfant  0, 124 ou 159 euros par mois
    ce qui a une logique en terme de parité de niveau
    de vie. Sy ajoutent 35 euros pour enfants de
    plus de 11 ans, 62 euros pour enfants de plus de
    16 ans. Elles sont versées jusquà 20 ans. Elles
    ne sont pas imposables. Elles ne sont indexées
    que sur les prix.
  • Sy ajoutent un SFT pour le secteur public, de 72
    à 109 euros par mois pour 2 enfants (2,4
    milliards deuros).
  • Le complément familial (161 euros par mois) est
    versé aux familles de 3 enfants et plus, sous
    conditions de ressources (1,6 milliards). Le CF
    et le plafond ne sont indexés sur que les prix.
  • LARS (par an, 281 euros par enfant de 6 à 11
    ans, 296 euros de 11 à 14, 307 euros de 15 à 18
    ans) est versé sous condition de ressources (1,4
    milliard).

52
  • La PAJE de base (890 euros à la naissance plus
    178 euros par mois) est versée sous condition de
    ressources (3,6 milliards).
  • Les aides à la garde denfant (4,3 milliards pour
    la GD et lAM) sont importantes. Pour lAM,
    lallocation est dégressive selon le revenu de la
    famille de 114 à 75 euros sy ajoute
    lexonération des CS. Pour la GD, exonération de
    50 des CS, plafonnée à 570 euros.
  • Sy ajoute une aide fiscale (1150 euros par an
    pour lAM, 7500 euros pour la GD pour 2 enfants).
  • La Complément libre choix dactivité (374 euros
    par mois, soit 552 euros y.c. PAJE, pour un
    arrêt total) nest pas théoriquement sous
    condition de ressource, mais ne peut intéresser
    en fait que des personnes à faible salaire. Cest
    un peu moins vrai pour un travail à temps partiel
    (136/308 euros, de 50 à 80, ou 235/408 euros,
    moins de 50) (2,0 milliards deuros). Il peut
    durer 6 mois (1er enfant) ou 3 ans (à partir du
    2ème ).
  • Le complément optionnel de libre choix dactivité
    (COLCA) est mieux rémunéré ( 612 178 / 790
    euros), mais pour 1 an.

53
Taux deffort/ Reste à charge/Aide en 2008
54
  • LAllocation de Soutien Familial (87 euros par
    mois) aide les mères célibataires dont le père se
    soustrait à lobligation alimentaire ou ne peut
    lassurer (1,1 milliards deuros).
  • LAllocation de Parent Isolé garantit aux mères
    avec un enfant de moins de 3 ans un revenu un peu
    supérieur au RMI 585 euros au lieu de 455 pour
    0 enfant 776 euros au lieu de 682 pour 1 enfant
    973 au lieu de 818 pour deux. (coût 0,96
    milliards deuros).
  • LAllocation Logement aide fortement les
    familles à faibles revenus 365 euros par mois
    pour une famille, 1 actif au SMIC, 2 enfants au
    lieu de 182 euros, sans enfants.
  • Le RMI augmente avec le nombre denfants. Pour un
    couple, 682 euros sans enfant, 818 avec un
    enfant, 955 avec deux, puis 182 euros de plus par
    enfants.

55
Cinq problèmes
  • Le système encourage à la fois les mères à
    travailler et à se retirer du marché du travail.
    Est-ce un défaut ou une qualité?
  • Le système des prestations familiales na guère
    de cohérence. La prestation universelle est
    faible  les nouvelles allocations sont sous
    conditions de ressources les compléments
    semblent répartis au hasard. Il ny a pas de
    cohérence entre RMI et allocations familiales.
  • Les prestations ne sont pas indexées sur les
    salaires, mais sur les prix.
  • Pourra-t-on maintenir le système avec le
    développement de la garde alternée et des
    familles recomposées ?
  • Trois allocations ont vocation à être mensuelles
    et à cibler les familles pauvres  le
    RMI-API-RSA, les allocations logement et la PPE.

56
Le cas des 20-25 ans
  • LES AF prennent fin à 20 ans.
  • Les 20/25 ans peuvent être
  • Étudiants. Ils peuvent alors être imposés avec
    leur famille jusquà 25 ans ou recevoir une
    Bourse. Ils peuvent recevoir une Allocation
    logement. Certains travaillent. La plupart sont
    financés par leur famille. Exonération fiscale
    des salaires étudiants (limite 3 SMIC).
  • Travailleurs. Aucun droit spécifique.
  • Chômeurs. Ils nont aucune allocation.. Ils ne
    sont rattachés fiscalement à leur famille que
    jusquà 21 ans. Pour le RMI, ils sont rattachés à
    leur famille jusquà 25 ans leurs salaires
    déduits du RMI familial.

57
Le cas des 20-25 ans
  • Une allocation dautonomie Désincitation à
    lemploi. Coût très important si donné à tous.
    Difficile daider les étudiants et pas les
    travailleurs à bas salaires. La suppression du QF
    ne permet pas de financer lallocation. Le QF
    maximum est de 191 euros par mois, ce qui ne rend
    pas autonome
  • EVA (entrée dans la vie active). Mesure réservée
    aux jeunes de familles à bas revenus, financée
    par la suppression du QF pour les familles des
    plus riches. Injuste, car de quoi sont censé
    vivre les jeunes de ces familles.
  • Le RSA à 20 ans. Désincitation à lemploi.
    Comment vérifier que le jeune est en difficulté,
    que ce nest pas un étudiant ?
  • Une allocation dinsertion. Comme le RSA.
    Réservée aux jeunes, chômeurs, de famille
    modeste. Il y a 580 000 chômeurs de cet âge (7
    des 15-24 ans). Le coût serait au maximum de 3,2
    milliards deuros pour 455 euros par mois.
  • Augmenter les bourses des étudiants de famille
    modeste. On ne peut dégager 20 milliards deuros
    par rendre autonome tous les jeunes de 20624 ans.
    Il faut accepter que les jeunes de familles
    aisées ou moyennes restent à la charge de leurs
    parents. Il faut concentrer laide sur les jeunes
    étudiants de famille pauvre.

58
Débats récents
  • Le rapport Attali propose de mettre les
    allocations familiales sous conditions de
    ressources. Mais le gouvernement sy est opposé.
  • Le RGPP proposait de concentrer laide sur les
    plus pauvres et remettait en cause le quotient
    familial. Il faut dégager de largent pour la
    retraite.
  • Il comportait aussi la suppression des tarifs
    familles nombreuses de la SNCF (gain 70 millions
    deuros). Mais le gouvernement y a renoncé.
  • La hausse de la BMAF na été que de 1 début 2008
    pour une inflation de 2,8 en glissement.
    Perte  sur 40 milliards, 700 millions (1,8). En
    2009, la hausse a été de 3 pour une inflation
    prévue de 0,4. Le gain est de 2,6.

59
Débats récents
  • 5. En 2008, le gouvernement a fusionné les
    majorations dâge. Avant 33,84 euros de 11 à
    16 ans, puis 60,16 euros de 16 à 20 ans.
    Maintenant 60,16 euros de 14 à 20 ans. Perte 587
    euros par enfant. Au total, 138 millions compensé
    (?) par 35 millions de baisse du reste à charge
    pour les familles pauvres recourant à une
    nourrice.
  • 6. Depuis 2008, lARS dépend de lâge de
    lenfant. Les 6-11 ans ont perdu 3 euros (car la
    prestation na pas été indexé), les 11-14 ans ont
    gagné 12 euros les 15-18 ans ont gagné 22
    euros. Beaucoup voulait un écart plus fort. Mais,
    pas dargent disponible
  • 7. La politique familiale est menacée car le
    gouvernement veut réduire le déficit public et
    les dépenses publiques. Lobjectif de stabilité
    des dépenses publiques étendu aux dépenses
    sociales menace la protection sociale. LUNAF
    veille, mais sa vigilance est souvent en défaut.

60
La LOLF
  • La loi organique relative aux lois de finances
    organise la Loi de finances autour de Programme,
    dObjectifs et dIndicateurs de Performance.
  • Il existe ainsi un programme de qualité et
    defficience  famille  .
  • Quatre objectifs compensation financière des
    charges de famille aide aux familles pauvres
    conciliation vie familiale/vie professionnelle
    viabilité financière.
  • De nombreux indicateurs de cadrage
  • Taux de fécondité, descendance finale.
  • Masse des prestations, Concentration des PF sur
    les plus pauvres.
  • Places daccueil des moins de 3 ans (44,8 en
    2006), national et régional.
  • Mode de garde coût pour les finances
    publiques et reste à charge.
  • Nombres de bénéficiaires de lAL (6,1 millions
    de ménages).

61
La LOLF
  • Des indicateurs dobjectif
  • Réduction des écarts de niveau de vie grâce aux
    PF, impact redistributif des PF.
  • Taux denfants pauvres, impact des PF sur la
    pauvreté.
  • Offre de garde, nationale et régionale, taux de
    reste à charge, taux demploi des femmes selon le
    nombre denfants, taux de CLCA, taux de retour à
    lemploi, taux de recours au congé de paternité.
  • Solde de la CNAF, dépenses daction sociale.

62
Famille et fiscalité
  • La France est le seul pays à pratiquer le système
    du quotient familial, qui pourtant est le seul
    conforme au principe de léquité familiale
    horizontale.
  • Chaque famille se voit attribuer un nombre de
    part, P et est taxée comme P célibataires de
    revenu R/P.
  • Avec le QF, le traitement fiscal des familles ne
    nécessite aucun arbitrage spécifique  le barème
    des familles se déduit de celui des
    célibataires. Une fois en place, il fonctionne
    automatiquement  il nest pas nécessaire de le
    rediscuter ou de lindexer chaque année   il est
    protégé des aléas de la politique budgétaire.
  • Le degré de redistribution assuré par le système
    fiscal, léquité verticale, est déterminé par le
    barème, qui définit la progressivité du système
    fiscal celle-ci est la même pour toutes les
    catégories de ménages.

63
  • Ainsi, le quotient familial est-il une composante
    logique et nécessaire de limpôt progressif. Le
    quotient familial ne fournit ni aide, ni avantage
    spécifique aux familles  il garantit seulement
    que le poids de limpôt est équitablement réparti
    entre des familles de taille différente, mais de
    niveau de vie équivalent.
  • Le QF nest pas une aide aux familles qui
    augmenterait avec le revenu.
  • La seule critique du système du quotient
    familial, socialement et intellectuellement
    recevable, doit-elle porter sur ses modalités et
    non sur son principe.
  • Les Parts fiscales correspondent-elles bien aux
    UC (compte tenu dune obligation de simplicité) ?

64
La famille Durand avec 2 enfants paie 3000 euros
dIR de moins que la famille Dupont. Est-ce un
avantage fiscal de 3000 euros  ? Non, car les
Dupont sont plus riches que les Durand  ils ont
3000 euros par UC au lieu de 2000. Par contre,
les Durand paient autant, par UC, que les Martin
qui ont le même niveau de vie.
65
  • Certains reprochent au quotient conjugal de
    défavoriser les personnes seules par rapport aux
    couples. Ceux-ci nont quune part fiscale alors
    quun couple en a deux. Or, la vie commune permet
    de réaliser des économies déchelle en matière de
    logement et de biens durables, que le QF ne prend
    pas en compte.
  • Individualiser la déclaration naméliorerait pas
    la situation des célibataires. Ce nest pas le
    choix de lunité fiscale qui joue ici mais la
    mesure de la capacité contributive.
  • Selon les UC retenues par lOCDE, il faudrait
    donner 1,33 part aux individus, si les couples en
    ont deux. Le mariage serait pénalisé par rapport
    à la cohabitation. Il faudrait réserver le
    bénéfice de 1,33 part aux vraies personnes
    seules. Les cohabitants, même ceux qui refusent
    le mariage et le Pacs, devraient se déclarer
    comme tels et se verraient interdire le bénéfice
    de 1,33 part des personnes seules. Ceci nest
    envisageable que si les pouvoirs publics se
    donnent des moyens de contrôle et que si la
    distinction entre vraies et fausses personnes
    seules est socialement acceptée. Pourquoi pas ?

66
  • La principale critique faite à la familialisation
    de limpôt est de nuire au travail des femmes.
    Limposition jointe égalise le taux dimposition
    des deux membres du couple. Dans un couple où les
    salaires sont fortement différentiés, le taux
    marginal de la femme (supposée la moins bien
    rémunérée) est supérieur à celui auquel elle
    aurait à faire face si elle était célibataire.
    Ceci la découragerait de travailler et la
    plongerait dans la dépendance. Passer à une
    imposition séparée permettrait de diminuer le
    taux dimposition marginale des femmes et donc
    augmenterait leur taux dactivité.
  • Limposition séparée a un avantage favoriser
    lautonomie des conjoints et trois inconvénients
    elle signifie que lEtat ne reconnaît pas la
    famille, elle nuit à léquité horizontale, elle
    ne permet pas une prise en compte satisfaisant
    des enfants.
  • Le taux dactivité des femmes de 25-55 ans est
    relativement satisfaisant en France. Que le
    système fiscal français décourage le travail des
    femmes nest guère apparent. Les facilités de
    garde (aides financières pour la garde des très
    jeunes enfants, école maternelle) permettent de
    concilier un fort taux dactivité et un niveau
    satisfaisant de fécondité.

67
Taux dactivité des personnes de 25-55 ans en 2006
En
68
  • Laugmentation de revenu disponible à la suite
    dun retour au travail est beaucoup plus fort
    pour les femmes mariées que pour les femmes
    seules beaucoup plus fort pour les couples
    imposables (qui ne souffrent que dun supplément
    dimpôt) que pour les couples non imposables (qui
    perdent les allocations logement et parfois le
    RMI). Limposition séparée naurait donc aucun
    impact dans les situations où les effets
    désincitatifs sont les plus forts.
  • Dans le cas le moins favorable, une femme mariée
    à un homme à salaire élevé, qui reprend un emploi
    au SMIC est soumis à un taux dimposition
    effectif de 36  (90  de 40 )  son travail lui
    rapporte donc 630 euros par mois, nettement plus
    que les 403 euros, qui restent à une femme seule
    ou aux 259 euros, qui restent à une femme dun
    couple de Rmistes.
  • Leffet quotient familial compense souvent
    leffet quotient conjugal. Exemple une femme
    gagnant 2000 euros par mois est mariée à un homme
    qui en gagne 4000. Sans enfant, son taux marginal
    correspond à celui dune célibataire gagnant 3000
    euros. Mais, si elle a deux enfants, son taux
    retombe à celui dune célibataire à 2000 euros.

69
  • Dans un système individualisé, une femme
    gagnerait plus en reprenant un emploi. Mais, cet
    effet serait obtenu en augmentant fortement la
    taxation des familles mono-actives. Considérons
    un couple dans lequel lhomme gagne deux fois le
    salaire moyen. Si son épouse ne travaille pas,
    limpôt mensuel payé par le couple est de 329
    euros par mois. Il passe à 486 euros si celle-ci
    travaille au SMIC. Avec une imposition séparée,
    limpôt mensuel payé par le couple serait de 586
    euros dans les deux cas. Limposition séparée
    augmente certes le gain au travail (de 157 euros)
    mais en augmentant légèrement limpôt du couple
    bi-actif (de 100 euros par mois) et fortement
    celui du couple mono-actif (de 257 euros par
    mois). Or ce dernier a obligatoirement un niveau
    de vie plus faible. Lindividualisation dégrade
    la redistributivité du système fiscal.
  • Sur les quinze pays de lUnion européenne, cinq
    pratiquent le quotient conjugal  trois
    pratiquent limposition séparée pure sept
    pratiquent limposition séparée, mais le conjoint
    dune personne sans revenu bénéficie dun
    abattement ou dun crédit dimpôt.

70
Comparaison des effets du système actuel versus
imposition séparée sur les gains à la reprise
dun emploi au SMIC
71
  • Le plafonnement des avantages du quotient
    familial à 2292 euros par demi-part (191 euros
    par mois) touche les familles avec 2 enfants à
    partir dun revenu de 6700 euros par mois.
  • Pour les femmes seules avec un enfant, le
    plafonnement est de 3964 euros (330 euros par
    mois) à partir dun revenu de 3 934 euros par
    mois.
  • Le plafonnement est en soi justifié, mais le
    montant du plafond est arbitraire  il peut
    encore être abaissé demain, comme il la été en
    1999  où le gouvernement Jospin avait réduit de
    33  le montant du plafond de lavantage
    résultant du quotient familial  en 2000 et 2001,
    ce plafond a été revalorisé de 14  au total.
    Depuis, il suit linflation, et non le salaire
    moyen.
  • Si le plafonnement correspondait à un abattement
    dun demi-SMIC, il devrait être de 0.5401040
    208 euros.

72
  • Certains avantages donnés aux ménages peuvent
    être considérés comme des dispositifs
    dérogatoires (dépenses ou niches fiscales). Ce
    nest pas le cas de la demi-part par enfant à
    charge, ni de la demi-part supplémentaire pour
    les célibataires avec enfants, ni de la
    déductibilité des pensions alimentaires. La
    question se pose pour la part supplémentaire à
    partir du 3ème enfant (qui coûte 650 millions
    deuros) et pour la non-imposition des
    prestations familiales (2 300 millions).
  • Ces dispositifs favorisent les plus riches parmi
    les personnes considérés. 
  • Mais, les personnes ainsi favorisées sont celles
    qui perdent le plus relativement en ayant des
    enfants.

73
  • Certains dispositifs ne sont pas familiarisés et
    désavantagent donc les familles. Cest en
    particulier le cas de la décote pour les bas
    revenus. Aussi, le seuil de revenu imposable est,
    en prenant comme base 2 pour un couple, de 1,30
    pour un célibataire (au lieu de 1 dans le logique
    du quotient familial)  de 2,67 pour un couple
    avec 2 enfants (au lieu de 3)  de 4,07 pour un
    couple avec 4 enfants (au lieu de 5).
  • La PPE est très peu familiarisée  un couple à 2
    SMIC a droit à 1921 euros  deux enfants à sa
    charge lui donne un supplément de 72 euros (3,7
    au lieu de 50). Cest le risque de mettre la
    rentabilité de lemploi au centre du dispositif.

74
Dautres systèmes fiscaux
  • Les quinze pays de lUE tiennent compte de façon
    différencié des couples et des enfants dans le
    calcul de limpôt sur le revenu. 6 pays ne
    tiennent pas compte de la présence des enfants.
  • Dans les pays qui utilisent les abattements,
    lenfant est considéré comme une charge dun coût
    donné, que le couple (ou lun des parents) a le
    droit de retirer de son revenu. Le montant de
    labattement est généralement très faible (8,8
    du salaire moyen aux Etats-Unis). Le système
    considère que tous les enfants vivent dans la
    pauvreté et sont donc non imposables. Dans le cas
    français, labattement devrait être de 50 du
    SMIC.
  • Le système du crédit dimpôt nobéit lui à
    aucune logique. Si le crédit dimpôt est
    remboursable, il fait double emploi avec les
    allocations familiales. Sil ne lest pas, il
    constitue un supplément dallocations familiales
    réservé aux plus riches.

75
Imposition des couples et des enfants dans les
pays de lOCDE
76
Imposition des couples et des enfants dans les
pays de lOCDE en 2006
77
  • Le système du quotient familial reconnaît que les
    enfants des familles aisées ont un niveau de vie
    satisfaisant et quils doivent donc être imposés.
  • La réforme la plus radicale consisterait à
    supprimer toute référence au nombre denfants
    dans le calcul de limpôt et à utiliser la somme
    ainsi  économisée  à augmenter uniformément les
    allocations familiales  60 euros de plus par
    enfants, par mois.
  • La réforme peut sembler progressive  on prend
    aux riches pour donner aux pauvres. Le point
    délicat est quelle aboutit à surtaxer les seuls
    riches avec enfants, et non tous les riches.
  • La société peut choisir de ne pas aider les
    familles aisées par contre, elle na pas le
    droit sur le plan moral comme sur le plan
    constitutionnel de surtaxer les familles avec
    enfants par rapport aux personnes sans enfants de
    même niveau de vie. Chaque famille doit être
    imposée selon sa capacité contributive.
  • Si la société décide de donner 60 euros de plus à
    tous les enfants, ceci doit être payé par tous
    les contribuables et pas seulement par les
    contribuables avec enfants.

78
  • Le système français nest pas totalement
    satisfaisant car le poids de lIR le seul impôt
    familialisé est trop faible  2,9 du PIB contre
    4,7 pour la CSG et 10 dans la moyenne de lUE.
  • En moyenne, les familles sont plus pauvres, en
    revenu par UC, que les couples ou les
    célibataires. Aussi, sont-elles gagnantes quand
    limpôt est progressif  perdantes quand il est
    proportionnel.
  • Augmenter le poids de lIR rendrait le système
    plus progressif et plus familial.

79
  • Le rapport de Michel Godet et Evelyne Sullerot 
     La famille  une affaire publique  propose de
    familialiser la CSG en donnant 0,5 part
    supplémentaire par enfant à charge.
  • Cette proposition est absurde puisquil ny a pas
    de part dans le calcul de la CSG.
  • La question de la prise en compte des enfants ne
    se pose pas pour un impôt proportionnel.
  • Par contre, les familles seraient désavantagées
    si on créait un abattement sur la CSG pour les
    actifs. 
  • Lamélioration souhaitable de la situation
    relative des familles avec enfants nécessite donc
    la hausse des prestations familiales et
    lextension de lIR (au détriment de la CSG).

80
  • La fusion IR/CSG peut être la meilleure comme la
    pire des réformes.
  • La Sécurité sociale perdrait une ressource
    autonome.
  • La fusion pourrait rendre la système plus
    progressif et plus familialisé si la CSG est
    considérée comme un acompte de lIR.
  • Le risque est que lon passe à un système de
    retenu à la source, moins précis, moins
    progressif, moins familialisé.

81
Un projet contestable
  • Delphine Chauffaut et Hélène Paris (RDSS, n4
    2008) ne sindignent pas de la baisse du pouvoir
    dachat relatif des prestations familiales.
  • Elles proposent
  • De faire supprimer les allocations familiales, le
    complément familial et le quotient familial.
  • Une partie des sommes ainsi dégagées servirait à
    financer un service public daide aux études des
    enfants des familles pauvres.
  • Le reste financerait une allocation forfaitaire
    fixe pour chaque enfant complétée le cas échéant
    par une prestation sous conditions de ressources
    pour les familles nombreuses.

82
Un projet contestable
  • Cette proposition nest pas acceptable
  • Les familles ont un niveau de vie plus bas que
    les personnes sans enfants. On ne peut diminuer
    les transferts en leur faveur. Sil faut
    augmenter les moyens de léducation nationale,
    ceci doit être payé par tous les contribuables.
  • Le quotient familial nest pas une aide
    arbitraire. On na pas le droit de le supprimer
    et de faire payer le même niveau dIR aux Dupont
    sans enfants et aux Durant avec 4 enfants, même
    sils ont le même niveau de salaire.
  • La réforme diminuerait fortement le niveau de vie
    des familles nombreuses (baisse des AF,
    augmentation de lIR). Ce sont les plus pauvres.
    Et on a besoin delles.

83
Famille et redistribution
  • Il y a deux manières danalyser la redistribution
    la méthode des cas types et la
    micro-simulation.
  • Selon la méthode des cas-types, le gain à la
    présence denfants fait une courbe en U exprimé
    en euros, mais, ce calcul est fallacieux car le
    QF nest pas un avantage.
  • En , le gain est une fonction décroissante du
    revenu.

84
Niveau de vie dun couple selon le nombre
denfantset la situation professionnelle en
euros par mois par UC en 2008
En rouge(vert) , les niveaux de vie inférieurs à
763 euros par UC (914 euros)   revenu par UC
relativement à celui du couple sans enfant.
85
  • Les familles avec enfants ont toujours un niveau
    de vie nettement plus bas que les couples.
  • Encore, ne tient-on pas compte du fait quavoir 2
    enfants ou plus oblige souvent la femme à réduire
    son activité ou même à la stopper.
  • Globalement, la redistribution est plus forte
    chez les familles que chez les couples sans
    enfant  le rapport des revenus disponibles entre
    un couple qui gagne 1 SMIC et un couple qui en
    gagne 10 est de 6,6 sils nont pas denfant  de
    5,5 sils ont 2 enfants  de 4,7 sils en ont 3.
    Lexistence du quotient familial ne réduit pas la
    progressivité du système fiscal pour les familles
    nombreuses.
  • Il est absurde de reprocher au quotient familial
    de ne pas bénéficier aux familles les plus
    pauvres  les plus pauvres bénéficient tous de
    leur non-imposition et des prestations
    spécifiques (allocation-logement, complément
    familial) aident ceux qui ne sont pas imposables.
  • Toutes les familles, soit touchent
    lallocation-logement, soit payent limpôt sur le
    revenu, donc sont soumises à un transfert
    progressif. Le gouvernement dispose des
    instruments nécessaires.

86
  • Les familles pauvres travailleuses, qui gagnent
    de 1 à 2 SMIC, avec un ou deux enfants restent
    les défavorisées de la distribution.
  • Les résultats dépendent de lhypothèse faite sur
    léchelle déquivalence, en particulier de celle
    selon laquelle le nombre dunité de consommation
    ne dépend pas du niveau de revenu. Toutefois, les
    écarts avec la parité familiale sont supérieurs à
    lincertitude.
  • Dune part, la parité familiale nest pas assurée
    pour la quasi-totalité des salariés  les
    familles avec enfants ont un niveau de vie
    inférieur aux personnes sans enfant. Dautre
    part, le système fournit des masses relativement
    importantes aux familles  il assure la parité
    familiale pour les bas revenus, une aide sensible
    pour les familles de salariés à bas
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