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Grammaire, psychologie et enseignement

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De temps en temps, le balancier didactique' se recentre et on proc de une synth se des m thodes antagonistes pr c dentes (cf. m thode active/ clectique) ... – PowerPoint PPT presentation

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Title: Grammaire, psychologie et enseignement


1
Grammaire, psychologie et enseignement
AGLg le 29 novembre 2003
  • De lintérêt du retour à une démarche réflexive
  • dans lapprentissage communicatif
  • des langues étrangères

G. Simons chargé de cours
2
Au menu de lexposé
  • Préambule
  • De limportance de la grammaire dans lhistoire
    des méthodes denseignement des langues
    étrangères.
  • De limportance de la grammaire dans les grands
    courants de recherche en didactique des langues
    étrangères.
  • Derniers développements dans le domaine de la
    recherche en didactique un nouvel éclectisme
    postcommunicatif ?
  • De lintérêt du modèle théorique de
    lapprentissage expérientiel dans cette
    problématique de léclectisme postcommunicatif
    présentation du modèle et exemples.
  • Conclusions
  • Epilogue

3
Précaution dusage
  • Lexposé qui suit nest évidemment pas LA
    vérité.
  • Il est simplement le reflet de MA pensée actuelle
  • et il est probable que cette pensée évolue.

Mes sources
  • Lectures scientifiques pour ma thèse, mes cours.
  • Brève expérience denseignement.
  • Tutelle des stages dAESS.
  • Co-direction de 3 programmes de recherche-action.


4
Préambule où on pose le problème
  • Idée exprimée par bon nombre denseignants,
    chaque année
  •  Entre nous, Monsieur Simons, moi je pratique
    lapproche communicative, mais je larrange à ma
    sauce je continue à faire de la grammaire et
    même un peu de littérature. 
  • Idée exprimée par certains enseignants, chaque
    année
  •   Quand cessera-t-on de devoir faire commander à
    nos élèves une boisson fictive dans une brasserie
    imaginaire soit-disant située à Aachen, London ou
    Maastricht ? Ne serait-il pas temps den revenir
    à un peu plus de substance ?
  • COLLECTIF, Commission européenne, 1997, p. 134
  •  Actuellement, les limites de lapproche
    communicative apparaissent clairement et la
    didactique des langues vivantes entre dans lère
    postcommunicative on recherche des
    aménagements susceptibles de pallier les défauts
    des méthodes communicatives orthodoxes, tout en
    conservant leurs apports. 

5
Questions posées
  • Lapproche communicative est-elle à bout de
    souffle ?
  • Sommes-nous entrés dans lère
    postcommunicative ?
  • En quoi consiste ce nouvel éclectisme souhaité
    par certains théoriciens ?
  • Ce nouvel éclectisme postcommunicatif est-il
    différent de ce que beaucoup denseignants font
    déjà dans leurs classes sans mettre un nom sur
    leur pratique ?
  • Quels aménagements est-il nécessaire dapporter
    à lapproche communicative pour loptimiser ?
  • Quel est le rôle de la grammaire dans lapproche
    communicative ?

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I.De limportance de la grammaire dans
lhistoire des METHODES denseignement des
langues étrangères
Synthèse de quelques caractéristiques des
différentes méthodes précédant lapproche
communicative
Gram. Mécanismes cognitifs Recours à la langue maternelle
Méthode indirecte ou grammaire/traduction Réflexion, analyse, déduction OUI
Méthode directe ou inductive/naturelle - Intuition, imitation NON
Méthode active ou éclectique/ mixte /- Induction des règles, réflexion OUI et NON
Méthode audiovisuelle - Répétition, imitation de patterns drills NON
7
Contexte historique et caractéristiques de
lAPPROCHE COMMUNICATIVE
  • 1. Contexte historique
  • A partir des années 70
  • progrès et démocratisation progressive des
    transports en commun
  • développement des moyens de communication (NTIC)
  • volonté politique sur la plan européen de
    favoriser les échanges entre peuples
  • essor des arts et des sciences de la
    communication
  • la mode même du concept de communication
  • ? Tout ceci conduit à un état desprit lhomme
    est un être forcément communicant.
  • 2. Quelques caractéristiques
  • APPROCHE et non méthode.
  • Didactique orientée vers les BESOINS de
    lapprenant.
  • La connaissance de la langue est un OUTIL que
    lélève doit apprendre à maîtriser pour parvenir
    à un but communiquer efficacement dans une
    situation donnée.
  • Concept des 4 SKILLS, ou 4 macro-compétences.
  • Cinq composantes de la compétence communicative.
  • Pivot méthodologique lapproche
    fonctionnelle-notionnelle. Point de départ une
    réflexion sur les ACTES de parole réels,
    concrets, produits ou susceptibles dêtre
    produits par un groupe-cible dapprenants (CCC du
    Conseil de lEurope Niveau-Seuil).

8
De la place de la grammaire dans lapproche
communicative
  • La connaissance de la grammaire est UN DES
    OUTILS que lélève doit apprendre à maîtriser
    pour parvenir à un but communiquer.
  • Selon les versions de lapproche communicative,
    le foyer grammatical est /- important
  • version orthodoxe, de la première heure,
    inspirée par les travaux de S. KRASHEN la
    grammaire na pas de réelle utilité
  • version plus modérée la grammaire est
    nécessaire privilégier la qualité à la quantité
    et toujours en relation avec un besoin manifesté
    dans une situation de communication précise.
  • Les conceptions erronées au sujet dune
    approche fonctionnelle/notionnelle sont déjà
    nombreuses, et lune des tâches principales de la
    prochaine décennie sera de dissiper les
    malentendus. Il est déjà apparent quil ne sagit
    pas dune approche utilitaire de lacquisition
    des langues, comme ce serait le cas si on
    interprétait le mot fonctionnelle dans un sens
    courant comme signifiant, par exemple, comment
    changer de largent à la banque. Ce nest pas
    une méthode (utilisable par exemple pour
    remplacer la méthode audio-visuelle). Elle ne
    dévalorise pas la grammaire, ni dailleurs aucun
    des facteurs que nous associons avec une
    conception saine dun cours et la méthodologie
    traditionnelle.
  • (ALEXANDER, 1981, p. 54 ) 

9
Points forts de lapproche communicative
Points forts
Lapproche communicative a eu et a encore le mérite de mettre laccent sur lauthenticité des situations de communication proposées aux élèves la richesse de linput sur le plan linguistique le développement des 4 compétences avec une attention particulière pour lexpression orale et la compréhension à laudition les concepts de comprehensible input et de négociation du sens lattention portée aux caractéristiques individuelles des élèves le potentiel créatif des élèves (gtlt méthode audio-visuelle) lautonomie des élèves, notamment par le biais dune sensibilisation aux stratégies de compréhension et de communication
10
Problèmes et difficultés de lapproche
communicative
  1. Les contextes dapprentissage qui ont
    profondément influencé les bases théoriques de
    lapproche communicative (lacquisition de la LM
    et les programmes dimmersion) ne sont pas
    comparables au contexte scolaire dapprentissage
    des langues étrangères que nous connaissons.
  2. Lapproche communicative a peut-être sous-estimé
    les caractéristiques du public-cible des
    adolescents et non des enfants.
  3. Les besoins des élèves ne sont pas toujours
    faciles à identifier, surtout dans lenseignement
    général.
  4. On na pas dégagé les moyens budgétaires
    indispensables à la mise en pratique de cette
    réforme (cf. classes de 25 à 30 élèves).
  5. Il règne un certain flou sur le plan
    méthodologique, ce qui est parfois perturbant
    pour les (jeunes) enseignants et a souvent
    conduit à des représentations erronées de ce
    quest ou devrait être lapproche comm.
  6. Trop peu de place accordée à la systématisation
    des savoirs acquis.
  7. Les jeunes enseignants germanistes ne se sentent
    pas toujours préparés à cette approche
    pragmatique de la langue étrangère et sont, de
    plus en plus souvent, mis en concurrence avec
    des personnes moins qualifiées mais qui ont une
    connaissance jugée plus naturelle de la langue
    étrangère.
  8. Difficulté de lévaluation des compétences,
    surtout lexpression orale.

11
Synthèse du point 1
  • Lhistoire des méthodes de lenseignement des
    langues étrangères semble être animée par un
    mouvement de balancier. Une réforme chasse
    lautre en se positionnant par rapport à lautre
    ou même contre lautre.
  • Lhistoire des méthodes est donc caractérisée
    par différentes tensions ou conflits parmi
    lesquels
  • - La grammaire comme OBJET détude en soi ou
    comme (simple) OUTIL pour mieux communiquer.
  • - Lapprentissage efficace dune langue étrangère
    qui se fait par (simple) exposition à linput
    et/ou par imitation non-réfléchie ou par un
    mécanisme dobservation et de réflexion sur la la
    langue étrangère en tant que système.
  • De temps en temps, le balancier didactique se
    recentre et on procède à une synthèse des
    méthodes antagonistes précédentes (cf. méthode
    active/éclectique).
  • Pas étonnant que certains professeurs chevronnés
    soient perplexes et souvent extrêmement prudents
    vis-à-vis des nouvelles méthodes/approches.
  • On peut dailleurs penser que la majorité dentre
    eux a rarement mis en pratique à la lettre les
    principes didactiques de chaque méthode, mais a
    plutôt recherché un compromis, un certain
    éclectisme didactique, et ce, bien avant que les
    théoriciens en parlent. Idem pour les auteurs des
    manuels mais pas toujours pour les mêmes raisons.

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Autres hypothèses pour expliquer la position
prudente voire méfiante des enseignants à légard
des nouvelles méthodes/approches
  • - résistance au changement qui serait
    particulièrement développée chez les enseignants
    ?
  • bon sens, pragmatisme, sens du compromis qui
    seraient ancrés dans notre belgitude ?
  • lhistoire du germaniste, et plus
    particulièrement la tension quil vit entre sa
    formation philologique initiale et les exigences
    didactiques de lapproche communicative.
  • Remarque cette position consensuelle et
    éclectique des enseignants vis-à-vis des
    nouvelles méthodes et approches ne facilite pas
    lévaluation de lefficacité de ces dernières.

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II. De la place de la grammaire dans les grands
courants de RECHERCHE en didactique des langues
étrangères
  • Dé léternel dilemme entre lapprentissage
    explicite et implicite
  • 1. Position de non-interface (St. KRASHEN et al.
    )
  • Deux systèmes qui fonctionnent dans lacquisition
    dune LE le système acquis (acquisition) et
    le système appris (learning). Pas dinterface
    entre les deux systèmes.
  • Le système acquis est un système inconscient
    animé par un language organizer. Pour quil y
    ait acquisition, il suffit dexposer les élèves
    à un comprehensible input. La connaissance
    explicite des règles de grammaire ne fonctionne
    que lorsque certaines conditions sont remplies
  • lapprenant doit avoir le TEMPS de mettre en
    route son moniteur
  • lapprenant doit se FOCALISER SUR LA FORME
  • lapprenant doit CONNAÎTRE LA REGLE.
  • Selon KRASHEN, seul le système acquis peut
    savérer performant dans une situation de
    communication authentique, c.-à.-d. quand le
    foyer dintérêt principal est le message, le sens
    et non le médium, la forme.
  • Remarque position théorique qui a profondément
    influencé lapproche communicative à ses débuts.

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  • 2. Positions dinterface
  • Idée de base
  • Linstruction formelle facilite lacquisition en
    fournissant à lapprenant (1) des règles
    grammaticales et (2) des opportunités de mettre
    ces règles en pratique pour les convertir en
    connaissance inconsciente et automatique.
  • 1. Selon J. ANDERSON, le germe de la connaissance
    dans la langue étrangère est un processus
    conscient et explicite cest seulement lorsque
    cette connaissance déclarative a été
    procéduralisée, que la conscience disparaît.
  • 2. E. BIALYSTOK distingue deux grandes dimensions
    dans la compétence linguistique une dimension
    analysé gtlt non-analysé et une dimension
    automatique gtlt non-automatique.
  • la dimension analysé vs non-analysé fait
    référence au degré de conscience que lapprenant
    a atteint de sa connaissance linguistique. La
    conscience métalinguistique augmente à mesure que
    lapprentissage se produit.
  • la dimension automatique vs non-automatique fait
    référence à laccès que lapprenant a à sa
    connaissance linguistique. Lautomaticité, selon
    BIALYSTOK, est atteinte par la pratique.

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Le modèle dE. BIALYSTOK
automatic
  • fluent speakers
  • native speakers in ordinary conversation
  • highly skilled and
  • literate users
  • specialized uses
  • of language (e.g. rhetorical)

analysed
non-analysed
- L2 formal learners
  • L2 learners at early stages
  • children learning L1

non-automatic
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  • 3. Position INTERMEDIAIRE entre linterface et la
    non-interface linstruction formelle comme
    élément FACILITATEUR de lacquisition de la
    langue étrangère (ELLIS, SHARWOOD-SMITH)
  • En résumé
  • Linstruction formelle joue un rôle de
    FACILITATION dans lacquisition de la langue
    étrangère dans le sens où elle permet dattirer
    lattention de lélève sur la distance, le fossé
    (notice the gap) qui peut exister entre les
    structures de son interlangue et celles de la
    langue-cible, laquelle prise de conscience lui
    permettrait de modifier les structures qui en ont
    besoin.
  •  The essential claim of the facilitative
    position is that although formal instruction is
    not necessary to acquire an L2, it helps
    learning, in particular by speeding up the
    process of natural acquition  (ELLIS, R.,
    1994, p. 654).
  •  In other words, instruction does not enable
    learners to fully acquire what is taught when it
    is taught, but prepares the way for its
    subsequent acquisition. As GASS puts it,
    instruction triggers the initial stages in what
    eventually results in grammar restructuring.
    Instruction works by helping learners to pay
    selective attention to form and form-meaning
    connections in the input. It provides learners
    with tools that help them to recognize those
    features in their interlanguages which are in
    need of modifications . (ELLIS, R., 1994, p.
    656)

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Synthèse du point 2
  • Beaucoup de propositions ou dhypothèses.
  • N. SPADA et P. M. LIGHTBOWN (1999) les résument
    comme suit
  • Get it right from the beginning
  • Just listen and read
  • Say what you mean and mean what you say
  • Teach what is teachable
  • Get it right in the end
  • En résumé résultats de recherches assez
    contradictoires.
  • Ce qui est certain la position de non-interface
    défendue par KRASHEN est aujourdhui battue en
    brèche, du moins en ce qui concerne son
    application au contexte scolaire. En effet, la
    grande majorité des chercheurs saccorde à dire
    que lenseignement de la grammaire peut savérer
    efficace, voire quil est indispensable, à
    condition
  • quil sinscrive dans le cadre dune approche
    communicative
  • que le professeur adopte une approche en
    spirale.
  • ? EN CONCLUSION la recherche, elle aussi,
    incite à être extrêmement PRUDENT, à adopter un
    certain ECLECTISME.

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III.Derniers développements dans le domaine de
la recherche en didactique léclectisme
postcommunicatif ?
  •  In throwing out contrastive analysis, feedback
    on error, and metalinguistic explanations and
    guidance, the communicative revolution may have
    gone too far.
  •  The research has shown that second language
    learners benefit from form-focused instruction
    which is provided within communicative contexts.
    The challenge is to find the BALANCE between
    meaning-based and form-focused activities. 
  • (LIGHTBOWN, P.M. SPADA, N., 1999, pp.
    150-151)
  •  Si lécléctisme nous paraît actuellement
    incontournable, il importe de sinterroger sur
    les différentes pratiques préconisées par les uns
    ou les autres, pour dégager leurs implications et
    leurs limites et éviter ce que PUREN dénonce
    comme un éclectisme mou, dans lequel tout
    serait considéré comme valable.
  • PUREN ne considère pas léclectisme comme la
    solution ultime, mais comme un moindre mal étant
    donné la complexité des problèmes posés et le
    manque de solution globale et générale.
  • (COLLECTIF, Commission européenne, 1997, p. 11)

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  • Cest bien beau tout ça, MAIS
  • Sur quelles bases repose ce nouvel électisme ?
  • Comment lorganise-t-on ?
  • Quels aménagements faut-il apporter à lapproche
    communicative pour loptimiser ?
  • Est-ce comme les fromages belges
  • un peu de tout,
  • et les alcools
  • à consommer avec modération,
  • en fonction de nos objectifs,
  • des goûts et besoins personnels des élèves ???

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Tentatives pour optimiser lapproche
communicative aménagements
Deux grands axes de réforme en cours
  • 1. Augmenter la quantité et la qualité de linput
    et les opportunités doutput (en classe et en
    dehors)
  • échanges virtuels et physiques entre élèves,
    programmes dimmersion
  • réorganisation du temps de travail en classe
    (cf. langue , accès libre).
  • 2. Intégrer à lapproche communicative une phase
    de réflexion sur le fonctionnement de la langue
    et une plus grande systématisation des acquis
    linguistiques.
  • Remarque ces deux axes ne sont pas
    antinomiques, mais bien complémentaires.

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IV. De lintérêt didactique du modèle théorique
de lapprentissage expérientiel dans cette
problématiquede léclectisme
Le modèle de lapprentissage expérientiel de D.
KOLB
  • Sources D. KOLB (1984), adapté par V. KOHONEN
    (1990), G. SIMONS (1996, 2001).
  • Le modèle de D. KOLB est une synthèse des travaux
    de différents chercheurs dont PIAGET, LEWIN,
    DEWEY il porte sur lapprentissage en général
    mais peut être adapté à lenseignement/
    apprentissage des langues étrangères.
  • Selon D. KOLB, lapprentissage est  le processus
    par lequel la connaissance est créée par un
    traitement de lexpérience .
  • Il existe deux axes dans lapprentissage la
    préhension et le traitement des informations
    contenues dans lexpérience.
  • Idée centrale un apprentissage ne peut être
    efficace que si le parcours du cycle expérientiel
    est COMPLET.

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Le modèle dapprentissage expérientiel de D. KOLB
1. Expérience concrète vécue
Approche communicative
P R E H N S I O N
4. Expérimentation active
2. Observation réflexive
TRAITEMENT
Méthode indirecte
3. Conceptualisation abstraite
23
Adaptation du modèle Kolbien à lapprentissage
des langues étrangères dans le cadre dune
approche communicative (V. KOHONEN, 1990)
1. Concrete experience
Internal processing of INPUT data
through learners personality
4. Active experimentation Applications to new
contexts
2. Reflective observation Awareness of rules
3. Abstract conceptualization Explicit rules
INTAKE Comprehended Input
OUTPUT Use of language in declarative/procedural
modes
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La position de KOHONEN présente des points
communs avec la position défendue par dautres
chercheurs
  •  Je ne remets donc pas en cause les bases de la
    méthode communicative, mais bien dune méthode
    communicative qui mettrait la grammaire entre
    parenthèses. On peut en effet concevoir un
    enseignement grammatical dans un cadre
    communicatif il ne sagit pas de revenir à un
    enseignement autoritaire des règles dont lélève
    ne peut vérifier le bien-fondé et quil doit
    directement appliquer dans des thèmes où on a
    concentré le plus de pièges possibles. Avant
    quun point de grammaire soit abordé, les élèves
    doivent avoir rencontré la nouvelle structure à
    plusieurs reprises et en éprouver le besoin pour
    sexprimer
  • Les règles de grammaire ont une réalité
    linguistique et psychologique. Leur acquisition
    est favorisée par un apprentissage explicite mais
    qui répond à un besoin communicatif, part de
    documents authentiques et aboutit à la
    communication. Une grammaire de lapprenant
    présente, après élimination dobstacles
    pédagogiques, des règles aussi simples et
    synthétiques que possible et des exercices peu
    répétitifs mais arrangés selon une progression en
    vue de lintégration dans la production
    spontanée. 

(KEFER, M., 1993, pp. 5-7 15)
25
De la place dune démarche réflexivedans notre
enseignement communicatif exemples
  • Exemples relativement traditionnels
  • Pour la phase de PRESENTATION des faits
    grammaticaux (cf. observation réflexive et
    conceptualisation abstraite)
  • recherche des règles par les élèves à partir
    dexemples concrets issus dun document
    (semi-)authentique suivie dune synthèse
    systématique par le professeur.
  • Pour la phase de REMEDIATION amener les élèves
    à identifier leurs erreurs (cf. observation
    réflexive) ou celles de condisciples et à
    rechercher la forme correcte.
  • Activités qui peuvent être organisées sous forme
    ludique.
  • Nest peut-être pas indiqué à un niveau
    élémentaire dapprentissage.

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  • Exemples du parcours complet du cycle
    expérientiel
  • 1. Séquence didactique expérimentale réalisée
    dans le cadre dun programme de recherche-action
    sur les stratégies de communication (1999-2001)
  • Objectifs
  • - identifier les stratégies de communication
  • optimiser lexpression orale en développant chez
    les élèves les stratégies de communication les
    plus porteuses.
  • Grandes étapes de la séquence didactique
    expérimentale

1. LA MISE EN SITUATION-PROBLEME ( expérience concrète vécue)
Jeu communicatif perdus en forêt tropicale (tous les dialogues sont filmés)
27
2. LA PRISE DE CONSCIENCE ( observation réflexive) 2. LA PRISE DE CONSCIENCE ( observation réflexive) 2. LA PRISE DE CONSCIENCE ( observation réflexive) 2. LA PRISE DE CONSCIENCE ( observation réflexive)
Présentation dun 1er montage-vidéo (élèves utilisant peu de strat. de comm. et peu de fonctions) Présentation dun 2e montage-vidéo (élèves utilisant beaucoup de strat. de comm. et ayant recours aux fonctions) Présentation dun 2e montage-vidéo (élèves utilisant beaucoup de strat. de comm. et ayant recours aux fonctions)
Observation par les élèves des échantillons linguistiques et réflexion sur les différences (cf. technique du notice the gap) Observation par les élèves des échantillons linguistiques et réflexion sur les différences (cf. technique du notice the gap) Observation par les élèves des échantillons linguistiques et réflexion sur les différences (cf. technique du notice the gap) Observation par les élèves des échantillons linguistiques et réflexion sur les différences (cf. technique du notice the gap)
Présentation dun 3e montage-vidéo illustrant les stratégies de communication Présentation dun 3e montage-vidéo illustrant les stratégies de communication Présentation dun 3e montage-vidéo illustrant les stratégies de communication Présentation dun 3e montage-vidéo illustrant les stratégies de communication
Présentation de stratégies peu/pas productives (passage à la LM, abandon) Présentation de stratégies peu/pas productives (passage à la LM, abandon) Présentation de stratégies productives (synonyme, paraphrase, mime)
3. LA DEMONSTRATION ( explicitation) Le prof. présente systématiquement plusieurs strat. de communication (paraphrase et demande dassistance en LE) fonctions langagières ayant fait défaut (exprimer son accord partiel/total, négocier, prendre une décision) 3. LA DEMONSTRATION ( explicitation) Le prof. présente systématiquement plusieurs strat. de communication (paraphrase et demande dassistance en LE) fonctions langagières ayant fait défaut (exprimer son accord partiel/total, négocier, prendre une décision) 3. LA DEMONSTRATION ( explicitation) Le prof. présente systématiquement plusieurs strat. de communication (paraphrase et demande dassistance en LE) fonctions langagières ayant fait défaut (exprimer son accord partiel/total, négocier, prendre une décision) 3. LA DEMONSTRATION ( explicitation) Le prof. présente systématiquement plusieurs strat. de communication (paraphrase et demande dassistance en LE) fonctions langagières ayant fait défaut (exprimer son accord partiel/total, négocier, prendre une décision)
4. LAPPLICATION ( expérimentation active) par le biais de différents exercices portant sur les strat. de comm. et les fonctions 4. LAPPLICATION ( expérimentation active) par le biais de différents exercices portant sur les strat. de comm. et les fonctions 4. LAPPLICATION ( expérimentation active) par le biais de différents exercices portant sur les strat. de comm. et les fonctions 4. LAPPLICATION ( expérimentation active) par le biais de différents exercices portant sur les strat. de comm. et les fonctions
5. LE RETOUR A UNE SITUATION-PROBLEME similaire à
celle du départ ( expérience concrète vécue)
Perdus en mer
28
  • 2. Adaptation du modèle de lapprentissage
    expérientiel à lenseignement du PASSIF en
    néerlandais/langue étrangère
  • Florence Van Hoof (mémoire du DES en didactique
    des langues germaniques, 2002).
  • Objectifs
  • - Accroître la motivation des élèves par rapport
    à lapprentissage de la grammaire.
  • - Optimiser lenseignement du passif.
  • Intégrer dans le cours de langue un logiciel
    dapprentissage de la grammaire en concordance
    avec les nouveaux programmes.
  • Grandes étapes de la séquence didactique
  • 1. Mise en situation-problème ( expérience
    concrète vécue)
  • 2. Identification des éléments du problème et
    recherche doutils linguistiques pour le résoudre
    réflexion sur les savoirs et savoir-faire
    mobilisés par la situation-problème de départ (
    observation réflexive)
  • 3. Phase de clarification des nouveaux savoirs et
    savoir-faire requis (explicitation des règles
    conceptualisation abstraite)
  • 4. Exercices de pratique ciblés sur le passif
    travail au CCM ( expérimentation active)
  • 4. Exercices dapplication ciblant plusieurs
    outils linguistiques ( expérimentation active)
  • 5. Exercice dintégration reprenant toutes les
    composantes du problème ( exp. active)
  • 6. Transfert des nouveaux savoirs et savoir-faire
    acquis dans la séquence à un autre contexte
  • ( expérimentation active et nouvelle expérience
    concrète vécue)

29
V. Synthèse et conclusions
  • Lapproche communicative a représenté UN PROGRES
    indubitable par rapport à la méthode
    audiovisuelle ou la méthode indirecte mais
  • lAC na sans doute pas suffisamment tenu compte
    du contexte scolaire dapprentissage dune langue
    étrangère et de ses contraintes ainsi que de
    lâge des élèves
  • lAC na pas obtenu les moyens financiers de ses
    ambitions
  • lAC ne sollicite peut-être pas suffisamment une
    démarche réflexive des élèves sur le
    fonctionnement de la langue étrangère. Notons que
    la démarche dexplicitation grammaticale est
    particulièrement difficile pour les germanistes
    car (1) la terminologie grammaticale employée au
    cours de français nest pas nécessairement celle
    utilisée par les professeurs de langues
    germaniques et (2) les préacquis des élèves sur
    le plan des concepts grammaticaux laissent à
    désirer.
  • Sans parler dère postcommunicative, on peut
    dire quil est indispensable dapporter quelques
    AMENAGEMENTS essentiels par rapport au modèle
    initial orthodoxe de lapproche communicative.
    Pour ce faire, deux voies doivent être explorées
  • augmenter la quantité et qualité de lexposition
    à la langue étrangère ( input) et les
    opportunités de production dans la LE ( output)
  • travailler sur les parents pauvres de
    lapproche communicative lobservation
    réflexive et lexplicitation des nouvelles
    structures grammaticales.

30
Epilogue
  • Dans une approche communicative éclectique axée
    sur le modèle de lapprentissage expérientiel qui
    insiste tout autant sur lexpérience concrète
    vécue et lexpérimentation active que sur
    lobservation réflexive et la conceptualisation
    abstraite, qui cible, à la fois, laspect
    fonctionnel de la langue et létude de la
    grammaire, qui traite laspect pragmatique de la
    communication mais aussi linitiation à la
    culture étrangère, on peut espérer que le (jeune)
    enseignant, philologue mais aussi didacticien,
    (re)trouvera une légitimité aujourdhui
    malheureusement de plus en plus souvent
    contestée.
  • La formation initiale et continuée des
    enseignants du secondaire nest pas la propriété
    des seuls pédagogues, inspecteurs et
    didacticiens.
  • Tout notre département participe à la formation
    des futurs enseignants.
  • Il importe donc aujourdhui que nous COLLABORIONS
    davantage.
  • Puisse la présente communication à deux voix,
  • lune linguistique, lautre didactique, en être
    le germe.

31
  • Merci pour votre attention !
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