Title: Plan du cours d
1Plan du cours détaillé
1/2
- La préhistoire du cinéma
- La photographie, le praxinoscope
- 1895-1918 / De lartisanat à lindustrie
- Louis Lumière, Linvention du cinématographe
- Georges Méliès Le créateur du spectacle
cinématographique - Les studios français Lâge dor de Pathé et
Gaumont - Lécole de Brighton des artisans inspirés
- Linvention dun langage le cinéma et sa
grammaire - Porter premier western Le Vol du rapide
- La naissance dHollywood de la machine à sous à
lindustrie cinématographique - Griffith Naissance dune nation, Intolérance
- Emergence de huit géants de lentertainment
- 1919-1929 LApothéose du cinéma muet
- Le burlesque muet Linder, Lloyd, Keaton,
Chaplin - Lavant-garde française De Gance à Lherbier.
- Allemagne
- Expressionnisme et Kammerspiel
2- 2/2
- 1930 Avènement du parlant une révolution
artistique et économique - le règne des producteurs
- Redistribution des cartes pour les stars du
cinéma et naissance de genres nouveau aux dépens
de ceux qui disparaissent - 1930-1945 De la révolution du son à la bombe H
- US
- Le burlesque parlant Marx Brothers, Laurel et
Hardy, Chaplin - Lapogée du genre fantastique
- Lapogée du fantastique de Frankenstein à King
Kong - Orson Welles Citizen Kane, La splendeur des
Amberson - - Fritz Lang entre Allemagne et Hollywood
- M le maudit (1931)
- En France
- Le cinéma social à la française
- Le réalisme poétique
3- 1946-1956 Laprès-guerre / Le temps de la guerre
froide - Le néoréalisme en Italie
- LAmérique du Maccarthysme
- 1947 LActors Studio Brando, Dean, Newman
- 1950 débuts remarqués de Marilyn Monroe
4HISTOIRE DU CINÉMADes origines à 1950
- Au début du XXème siècle, un nouvel art est né
ce qui est véritablement exceptionnel dans
lhistoire. - Il simpose rapidement comme un instrument majeur
de révélation, mais aussi de configuration du
monde qui nous entoure.
5La préhistoire du cinéma
- 1826Première photographie obtenue par Nicéphore
Niepce à laide dune chambre noire. - 1829 Joseph Plateau énonce la première théorie de
la persistance rétinienne, puis, en 1833
construit le phénaskistiscope, disque de carton
percé de fentes reconstituant le mouvement. - 1837Jacques Daguerre invente le daguerréotype qui
fixe les images sur une plaque de cuivre
argentée. - 1869 John W. Hyatt fabrique le celluloïd.
- 1873 Eadweard James Muybridge établit un
dispositif photographique permettant de
décomposer les mouvements du cheval. - 1877Emile Reynaud invente le praxinoscope et en
1880 le praxinoscope à projection.
6- Le 28 octobre 1892, Emile Reynaud projette les
premières pantomimes lumineuses (dessins animés)
devant un public ébahi au musée Grévin. Gaston
Paulin les accompagne au piano avec des morceaux
qu'il a écrit spécialement pour chaque
pantomime.
7Emile Reynaud le praxinoscope
- 1877, sa première invention le praxinoscope (se
vend bien dans les grands magasins parisiens). - 1879 perfectionne sa découverte et crée le
praxinoscope-théâtre. Les personnages sont sur un
fond noir et évoluent sur un décor fixe. - En 1880 le praxinoscope à projection. Une
lanterne magique est ajoutée au praxinoscope ce
qui lui permet de projeter ses saynètes sur un
écran. Les personnages sont dessinés sur des
plaques de verre, reliées entre elles par des
morceaux de tissus mais le nombre de poses est
toujours de 12. - 1889 Le théâtre optique basé sur le
praxinoscope à projection, permet de projeter des
bandes de longueur illimitée.
8La rétention rétinienne
- La juxtaposition de deux images légèrement
différentes lune de lautre donne lillusion
dune image en mouvement. - En transmettant ce quil voit au cerveau, lœil
retient limage dun vingtième à un dixième de
seconde effet de persistance rétinienne.
9- Les premiers inventeurs dessinaient eux-mêmes les
images entraînées par la roue. - Au milieu du XIXeme s., lAméricain Sellers
utilise une série de photographies. - Auparavant, en 1839, le photographe Louis
Daguerre avait mis au point un appareil pouvant
prendre une succession de clichés reliés entre
eux.
10Eadweard J. Muybridge 1830-1904 En 1881, il
anime des photographies au moyen dun praxinoscope
11 Eadweard J. Muybridge (1830-1904)
- En 1877, avec laide dun ingénieur, il dispose
24 appareils photographiques le long dun
hippodrome qui sont sont déclenchés par le
passage du cheval. - Dépôt dun brevet pour une méthode et un
système permettant de photographier les objets en
mouvement . - En 1881, il met au point le zoopraxiscope,
projecteur lui permettant de recomposer le
mouvement à travers la vision rapide et
successive de ces phases décomposées.
12 Eadweard Muybridge Electronic timing device
Projet à lUniversity de Pennsylvanie
18831887 pour Animal Locomotion (vues de devant
et de dos)
13Eadweard Muybridge Galloping Horse 1878
14(No Transcript)
15Eadweard Muybridge Ascending Stairs 1884-85
16Eadweard Muybridge Striking a blow with right
hand 1884-85
17Eadweard Muybridge Wrestling Graeco-Roman 1884-85
18Eadweard Muybridge Descending stairs and turning
around 1884-85
19Etienne-Jules Marey 1830-1904
20Etienne-Jules Marey
-
- 1870 Marey prend connaissance des travaux de
Muybridge, et décide de concentrer ses recherches
sur la décomposition du mouvement. Il invente
alors une série d'appareils pour atteindre cet
objectif . - 1882, il utilise la photographie et crée le fusil
photographique. Cet appareil permet de réaliser
une image unique et synthétique du mouvement en
prenant 12 images / sec sur une même plaque. - 1890 le chronophotographe sur pellicule mobile .
- 1893 Marey parvient enfin à projeter ces images
décomposées.
21Grâce à sa méthode, Marey obtient des images qui
respectent l'égalité des intervalles de temps
entre les positions. Tous ces procédés permettent
au chercheur français de disséquer au ralenti les
différentes phases de la locomotion humaine et
animale.
22 Etienne-Jules Marrey Saut à la perche 1890-91
23 Etienne-Jules Marrey Saut au-dessus d'un
obstacle
24Etienne-Jules MARREY Cheval au galop 1896
25Etienne-Jules Marrey Mouvements de l'air à la
rencontre d'une boule 1900
26Thomas Alva Edison
27(No Transcript)
28- Entre temps, un certain Edison ène aussi ses
expériences sur le son et la lumière - 1879 présente sa dernière invention en public
une ampoule électrique constituée d'un filament
sous une cloche vide d'air. Le premier janvier,
il illumine ainsi la rue, la bibliothèque et le
laboratoire de Menlo Park avec une dynamo et 40
ampoules à basse tension. - En octobre 1879, il fonde sa propre compagnie,
l'Edison Electric Light Company, ayant pour
principal but de fabriquer des ampoules.
291888, après avoir reçu Eadweard James Muybridge,
Edison met au point le kinétographe et le
kinétoscope, machines permettant respectivement
d'enregistrer et de visionner individuellement
des films très courts appelés "vues". La même
année, il améliore également le phonographe grâce
à un système à disque et à diamant.
30- En 1893, après que George W. Eastman et
qu'Hannibal Goodwin aient apporté des
améliorations aux kinétoscopes, Edison ouvre les
Kinetoscope Parlors, salles où l'on pouvait
visionner (pour 25cents) une série d'images,
grâce à ces derniers appareils.
31- 1903 Avec Dickson, son principal technicien, il
ouvre les premiers studios de cinéma afin
d'alimenter les salles de projection en films. - Il commercialise une caméra nommée "l'Universal
Projecting Kinetoscope", permettant d'enregistrer
12 images sur film de 35mm. - En 1914, il produit le premier film sonore en
synchronisant son phonographe et son kinétoscope.
32Louis Lumière 1864 - 1948 Auguste Lumière 1862 -
1954
1895 brevet d'une caméra qui fait également
office d'appareil de projection et de tireuse.
33La première du cinéma en France
- 28 décembre 1895 première projection
cinématographique publique et payante. Elle eut
lieu dans le salon indien, au sous-sol du Grand
Café, à Paris. Le billet d'entrée coûtait un
franc et donnait le droit de voir une dizaine de
bandes d'environ une minute chacune dont La
Sortie des usines Lumière, réalisées par les
frères Lumière.
34Vers linvention de la caméra et les premières
projections dimages animées
- 1887 Hannibal Williston Goodwin depose un brevet
pour un film en celluloid. - 1888, Edison met au point le kinétographe et le
kinétoscope (enregistrement et de visionnement de
"vues ). - 1889 William Kennedy Dickson, assistant dEdison,
invente la façon de dérouler la pellicule à
lintérieur de lappareil photographique . - 1890, simultanément, le français Jules Etienne
Marey et lAnglais, William Freise-Greene
inventent la première caméra le
chronophotographe sur pellicule mobile. - 1892, La pantomime lumineuse dEmile Reynaud au
Musée Grévin, à Paris. - E. Muybridge montre son zooscope à la Foire
mondiale de Chicago.
351895 les premières projections publiques
dimages animées
- 1895 Woodville Latham remédie aux inconvénients
du kinétoscope (Ne peut projeter sur grand écran.
Ne peut faire de longs métrages), avec sa fameuse
loupe Latham ralentissement du mouvement
intermittent permettant à lœil denregistrer
limage. - Septembre 1895 Thomas Armat fait une projection
cinématographique à Atlanta (Georgie). - Novembre 1895, Max Skladanowski projette des
films au Wintergarten de Berlin. - 28 décembre 1895 Les frères Lumière projette
leur film dans le sous-sol du Grand Café, à
Paris. - Février 1895 Robert W. Paul fait la
démonstration de son projecteur à Londres.
36 Notre invention nest pas à vendre. Elle peut
être exploitée quelque temps comme une curiosité
scientifique mais elle na aucun avenir
commercial. Pour vous ce serait la ruine.
Les frères Lumière à George Méliès
37Les vues Lumière
- - Les caractéristiques générales
- Durée 50 secondes au maximum ce qui équivaut
environ à 17-20 mètres de pellicule. - Tournées en extérieur (on parle d'héliographies)
sur une pellicule héliographique (entre 5 et 20
ASA). - Chaque vue est tournée en plan séquence, fixe et
souvent d'ensemble ou de demi-ensemble. - Premières vues Documents sur la vie quotidienne
elles mettent souvent en scène la famille
Lumière (milieu bourgeois). - Par la suite Evènements historiques. Ex
Couronnement de Nicolas II .
- Arrivée du train en gare de La Ciotat
- Sortie des usines Lumière.
38Charles (1863-1957) Émile (1860 - 1937)
39Les Nouveautés Pathé Frères Le film d'Arte
Italiana Imprimerie des Etablissements Pathé
Frères, vers 1910 coll. privée.
40George Méliès 1861 - 1938. Premier grand
créateur du cinéma .
41- Dabord peintre, prestidigitateur, puis
dessinateur humoristique, Georges Méliès est, en
1895, date à laquelle il voit la première
projection des Lumières, directeur et
propriétaire dun music-hall, le ThéâtreHoudin,
à Paris.
42- En 1896, Méliès achète un projecteur à Londres et
fonde sa propre société de production qu'il
appelle Star Film. - Il se sert de la caméra comme dun instrument de
magie et présente dans son théâtre des films
quil réalise - Séance de prestidigitation,
- LEscamotage dune dame,
- La Lanterne magique
- LEscamotage dune dame, 1896
43Le premier trucage
- En projetant la bande, ressoudée au point où
sétait produite la rupture, je vis subitement un
omnibus Madeleine-Bastille changé en corbillard
et des hommes changés en femmes !
441897 Méliès fait construire un studio aux
parois de verre dans son jardin de Montreuil
1er studio du monde (17 mètres de long, 7 de
large et 5 de haut).
- Méliès filme ses acteurs (et souvent lui-même)
devant des décors peints, directement inspirés
par les spectacles de magie de son théâtre.
45Imagination et système D
- méliès filme faute de pouvoir être sur place, des
actualités reconstituées en studio. - Il développe aussi un atelier de coloriage manuel
de ses films, procédé largement inspiré de ce qui
se fait pour la colorisation de photos en noir et
blanc. -
- Il se fait ainsi tour à tour producteur,
réalisateur, scénariste, décorateur, machiniste
et acteur.
46Voyage dans la Lune1902
- Chef-d'œuvre truffé dillusions photographiques
et d'innovations techniques. - G. Méliès ne parvient cependant pas à rivaliser
avec les sociétés à production élevée, comme
Pathé. - Avec Le voyage à travers limpossible (1904),
Méliès atteint les limites de ses possibilités.
Film plus long, mais style moins assuré déclin.
47 L'Homme à la Tête en Caoutchouc
(1902) Le grossissement de la tête est obtenu
en surimpressionnant sur fond noir une tête
(celle de Méliès) qui s'approche -
progressivement et continûment de la caméra.
48 Divers procédés inventés par Méliès Arrêt sur
image (apparitions, disparitions, substitutions
instantanées). Ce trucage est toujours associé à
un collage (ou collure...). Surimpressions
(surimpression simple, multiple, sur fond noir,
avec cache) Fondu simple, fondu enchaîné, fondu
au noir. Ce trucage nécessite un rembobinage de
la pellicule pour une seconde impression.
Variation du rythme de la projection Ralenti
(impression de rêve), accéléré
49LÉcole de Brighton et linvention du gros
plan1900-1905
- Georges Albert Smith (1854-1959), et James
Williamson (1855-1933), tous deux issus de la
célèbre station balnéaire, rapprochés sous le nom
d Ecole de Brighton . - Smith, ancien photographe portraitiste, place la
caméra très près du visage de lacteur, afin de
saisir son expression dans les moindres détails. - Découvre la surimpression et dédouble ses
personnages dans Les frères corses (1898). - Met au point avec laméricain Charles Urban le
Kinemacolor, premier procédé des reproductions
des couleurs. - Williamson explore les voies de la narration et
du montage Attaque dune mission en Chine (1900)
ouvre la voie au film daventure et au western. - Gros plan appelé grosse tête par les
réalisateurs des premiers films français
utilisant ce procédé.
50Les mésaventures de Mary Jane, réalisé par G. A.
Smith 1901-1902
- Résumé de lintrigue
- M.J. essaie dallumer le fourneau de la cuisine
(gros plan du visage). - Renverse de lessence sur le feu (plan général).
- Explosion.
- Projection à travers le conduit de la cheminée
(truquage à la Méliès). - Cimetière avec vieille dame tirant la leçon de ce
qui vient de se passer devant assemblée de
domestiques. - Apparition du fantôme de la jeune fille.
- Résumé de tout ce que lon connaissait en matière
de procédés narratifs à lécran. - A létat débauche, ce qui deviendra le film noir
moderne - Douleur physique tournée en dérision.
- Mélange de fantaisie et de réalisme.
- Fin morale tournant en dérision la société
bourgeoise.
51 Père des story film Inventeur du
montage Début du style western .
Edwin S. Porter 1870-1941
52Edwin S. Porter LAttaque du grand rapide 1903
53Conclusion provisoire Linvention dune
grammaire cinématographique
- Méliès le fondu enchaîné permettant de passer
dun plan vers un autre. - Smith, Williamson
- coupe simple entre deux plans sans interruption
dimage - Gros plan, très gros plan.
- Edwin S. Porter le montage alterné (LAttaque
du grand rapide, (1903), on voit successivement
les bandits et les policiers qui les traquent). - Alfred Collins langage sur le déplacement et la
vitesse, lellipse narrative (Mariage en auto,
1903). - Ferdinand Zecca le flash back dans Histoire
dun crime (1901).
54De la machine à sous à lindustrie
cinématographique
- A partir de 1896, plusieurs procédés concurrents
de projection des images sont exploités, dont
celui des Frères Lumière. - Les projections commerciales sorganisent, dans
les quartiers pauvres des villes les Nickel
Odeon . - A la même époque, sous linfluence de David Wark
Griffith, un jeune réalisateur inventif et
prolifique, la Biograph Compagny devient la
société de production la plus prestigieuse. - 1907 près de 3000 salles, fréquentées chaque jour
par deux millions de pers.
55La naissance dHollywood
- Industrie naissante enjeu dune lutte sans
merci. ( Marcus Loew, fondateur du futur MGM,
Adoph Zukor, futur dirigeant de Paramount les
frères Warner, Edison qui fait barrage à coup de
brevets et crée un trust en sassociant ses
anciens adversaires la Motion Picture Patents
Company). - Véritable climat de guerre de gang. Souvent usage
de la violence et dissuasion physique, procès. - Fuite vers la Californie des producteurs
indépendants main dœuvre meilleur marché.
Décor vierge, rêvé. Se regroupent autour dune
bourgade / Hollywood. - Burlesque et westerns genres les plus en vogue
Intrigue rudimentaire tenant sur une ou deux
bobines. - Cecil B. de Mille tourne le premier long métrage
Le mari de lindienne (1913). - 1915 Griffith révolutionne le langage ciné avec
Naissance dune nation
56David Wark Griffith 18801948 Cofondateur, avec
Charlie Chaplin, Douglas Fairbanks et Mary
Pickford, de la United Artists (Artistes
Associés), 1919.
57Lascension de David W. Griffith
- 1908, devient metteur en scène premier souci
augmenter le nombre de scènes. - A partir de 1912, société Biograph pour laquelle
Griffith travaille lui permet de réaliser des
films en plus d'une bobine plus coûteux. - La Genèse de l'homme, "étude psychologique basée
sur la Théorie de l'Evolution de Darwin" (lutte
de l'intelligence contre la force brute). - Annonce Intolérance et est lié au film de Méliès
La Civilisation à travers les âges réalisé 6 ans
auparavant.
58Naissance dune nation un film litigieux
- Dès 1912, Griffith travaille à La naissance d'une
nation Influence du caractère spectaculaire de
Quo vadis premiers westerns emprunts aux
photographies de Mathew Brady sur la Guerre
civile. - 1915 sortie sur les écrans Malgré ses partis
pris racistes, le film reçoit globalement un
accueil triomphal. - Toutefois, subit aussi un peu partout de
violentes protestations. A Boston, la foule
manifesta pendant 24 h devant la salle de
spectacle où le film était joué. - Intégrité artistique mise en doute Griffith
accusé d'avoir donné une interprétation
mensongère de la vérité historique.
591915
60- Naissance dune nation un film exceptionnel
- Enrichissement du langage cinématographique
- fade-in (plans enchaînés), fade-out (effacement)
- close-up (plan rapproché)
- moving-camera shot (prises de vues mobiles)
- flashback (retour en arrière)
- Perfectionnement du montage (montage alterné)
- Qualité d'interprétation dramatique grâce à un
travail - de répétitions avant les tournages et du jeu
improvisé. - Précision historique
- Grande réussite des reconstitutions de scènes de
bataille
61Intolérance1916
- Intolérance Chef-d'œuvre de Griffith, marquant
à la fois le début et la fin de sa grandeur.
(Budget 2 millions de dollars). - Intrigue quatre moments de l'histoire
entremêlés - la destruction de Babylone, la crucifixion du
Christ, le massacre de la Saint-Barthélémy (1672)
et la lutte des classes contemporaine. - Comme dans Naissance d'une nation, manifestation
du pessimisme de l'artiste, de la conviction que
la civilisation moderne broie l'esprit humain en
engendrant guerres et luttes des classes. - Suggère les liens secrets qui rattachent chaque
individu au mouvement de l'histoire. - Lénine impressionné par le réalisme historique du
film qui fut étudié de près quelques années plus
tard par les cinéastes soviétiques dans le but de
réaliser des films révolutionnaires.
62D. W. Griffith INTOLERANCE (1916) Le siège de
Babylone par les Perses (Babylone)
63D. W. Griffith INTOLERANCE (1916) La Massacre de
la St-Barthélémy (France - 1572)
64Lillian Gish
Dans Intolerance
65Emergence de 8 géants de lentertainment
- Excès de Intolérance reflètent les excès de la
nouvelle industrie un film a quadruplé en
moyenne son budget en dix ans. - Nombreuses compagnies de production font
faillite, ne peuvent plus faire face aux
nouvelles exigences du marché. Nouveaux mvts de
concentrations nelles fusions. - 1920 les Big Five Loew-MGM (Metro et
Goldwyn acquis par Loew en 1924 500 salles les
plus prestigieuses) Paramount (créée par Zukor
est la plus puissante réseau de 1500 ciné à
travers le pays), Fox, Warner, RKO. - Les Little Three Universal, Columbia,
United Artists. - A la veille de 1929 / 75 de la prod et 90 des
recettes aux US. - Suprématie du cinéma américain.
661919-1929 LApothéose du cinéma muet
- Buster Keaton
- 1895 - 1966
67Charles Spencer ,dit Charlie Chaplin 1889 -1977
, Ici, dans The Kid (1921)
68- Quelques dates sur Chaplin
- Né à Londres le 16 avril 1889.
- En 1910 part aux Etats-Unis avec cette troupe.
Est remarqué par Mack Sennett en 1912 débute
son contrat avec la Sennett's Keystone Film
Company. (35 films). - 1914 Popularité immédiate de Charlot.
- Au début, le personnage est antipathique, escroc,
brutal, fourbe. Charlot accessoiriste, Pour
gagner sa vie, La Romance de Tillie, Un roman
d'amour dégonflé. - 1915 Nouveau contrat avec la Compagnie Essanay).
- 1915 Charlot vagabond, 1916 One night Out .
Troque le masque de fripon contre celui de naïf. - Les films qu'il tourne pour la Mutual entre 1916
et 1917 marquent l'éclosion de son génie. 12
comédies réalisées en l'espace de 18 mois.
69- Retenons par la suite, parmi ses films les plus
marquant (il en a réalisé plus de 70) - LES CHARLOTS MUETS 1921. Le
Kid 1923. L'opinion publique 192
5. La ruée vers l'or 1928. Le cirque
LES CHARLOTS SONORES 1931. Les
lumières de la ville - 1936. Les temps modernes
- LES FILMS PARLANTS (personnage de CHARLOT a
disparu). 1940. Le dictateur - 1947. M. Verdoux 1952. Les feux de la
rampe 1957. Un roi à New York 1967. La
comtesse de Hong Kong
70- Raisons du triomphe du vagabond le plus célèbre
de lhistoire du cinéma. - Contemporain à l'écran des principaux films de
Griffith tous deux répondent, par leur énergie
créatrice au climat social de l'époque, le choc
de la première guerre Mondiale. - Tandis que Griffith rêvait d'un art de masse aux
dimensions épiques, Chaplin élaborait avec une
admirable simplicité un art pour les masses - Simplicité et évidence de la pantomime
- Incarnation des sentiments universels
(frustration, indignation, rébellion, recherche
damour, de sécurité, fantaisie, espoir)
71Lavant-garde en France
- Lavant-garde française Abel Gance, Jean
Epstein, Marcel Lherbier - Entraînée par le critique et réalisateur Louis
Delluc, une cohorte de jeunes cinéastes bouscule
le cinéma purement commercial et affiche des
ambitions artistiques en rupture avec lair du
temps. - Cri de guerre de Delluc Que le cinéma français
soit du cinéma ! Que le cinéma français soit
français ! - Souffle nouveau Germaine Dullac, Abel Gance,
Jean Epstein, Jacques Feyder, Marcel Lherbier.
Remise en question des aînés, dénonciation du
goût pour la facilité et lacadémisme.
72Jean Epstein 1897 - 1953
La Chute de la maison Uscher 1928 Nouvelle
dEdgar Allan Poe Co-directeur Luis Bunuel
actrice la femme dAbel Gance dans le rôle de
Madeleine film dhorreur gothique
73- Marcel Lherbier Linhumaine (1923), sentoure des
meilleurs artistes de lépoque (décors dAlberto
Cavalcantti, peinture de Fernand Léger,
Architecture de Robert Mallet-Stevens, Musique
de Darius Milhaud) échec commercial mais
manifestation dune génération soucieuse de faire
du ciné le Septième Art . - En 1923, René Clair, jeune réalisateur signe son
deuxième film, Entracte, sur un scénario de
Francis Picabia et une musique dEric Satie.
Mélange subtil de dadaïsme et dhommage à Méliès
triomphe. - 1923, Jean Epstein, ami de Blaise Cendrars et
dAbel Gance, assistant habituellement de Delluc
signe un chef dœuvre impressionniste, Cœur
fidèle caméra mobile, utilisation systématique
du gros plan, surimpression.. Bref, recherche
esthétique et parti-pris très clairement
revendiqués.
74NapoléonAbel Gance1927
- Abel Gance tente dexplorer toutes les techniques
projection de son Napoléon (1927, après avoir
vu Naissance dune nation geste napoléonienne)
sur trois écrans, ancêtre du Cinérama. -
- Film réalisé en 18 mois de tournage pour cette
coproduction internationale, 450000 m de
pellicule, 18 caméras mobiles en permanence sur
le plateau, un an de montage et un film qui dure
plus de cinq heures et nécessite trois écrans de
projection.
75Abel Gance 1889-1981
76 1919
771927
78Le montage rapide, les surimpressions, la
polyvision (Triple écran) le premier à avoir
employer la stéréophonie pour une nouvelle
version de Napoléon.
79Lexpressionnisme allemand
- Dès la fin de la première Guerre Mondiale, une
génération de réalisateurs talentueux émerge. - Lexpressionnisme renoue avec le vieux fond
légendaire du romantisme allemand et scelle la
tendance dite démoniaque - Le Cabinet du docteur Caligari de Robert Wiene
(1920 film manifeste de lexpressionnisme
allemand. - LEtudiant de Prague (Henrik Galeen, 1926)
- Golem deux versions , de Wegener et Galeen (1914)
et Wegener et Boese (1920) - Le cabinet des figures de cire de Paul Leni,
(1924) typique du fantastique onirique et
baroque - Les mains dOrlac de Robert Wiene, 1924
- Les trois lumières de Fritz Lang, 1921
- Nosferatu de Friedrich Wilhelm Murnau, 1922.
Dépasse par ailleurs lexpressionnisme caméra
très mobile exprime lyrisme et réalisme,
notamment dans son chef-dœuvre Le dernier des
hommes (1924).
80Nosferatu , de Friedrich W. Murnau,
1922 Influence du théâtre malgré plusieurs scènes
tournées à l'extérieur du studio, contrairement à
la doctrine de l'époque qui préférait les décors
artificiels.
81Friedrich Wilhelm Murnau 1888-1931
82Le Kammerspiel
- Théâtre de chambre, intimiste, minimaliste
(Escalier de service, 1921, coréalisé par Paul
Leni et Leopold Jessner). -
- On a quelquefois parlé de Kammerspiel
expressionniste , notamment pour Le dernier des
hommes de Murnau. - Le Kammerspiel incarne une manière de retour au
naturalisme, du moins dans les décors et la
psychologie, sans toujours être à labri du
mélodrame. - Stylisation dun monde réduit à un microcosme,
goût pour le huis clos. - W. Pabst, lun des plus grands réalisateurs de
cette époque est très inspiré par le Kammerspiel,
mais bascule toutefois plus vers la critique
sociale, notamment dans La rue sans joie, 1925
(avec Greta Garbo) et surtout Loulou (1929), chef
dœuvre porté par la beauté et le talent de
Louise Brooks.
83(No Transcript)
84Robert Wiene 1873 - 1938
85LE CABINET DU DOCTEUR CALIGARI Réalisé par Robert
Wiene 1919
86Esthétique cauchemardesque du Cabinet du Docteur
Caligari- Maquillages et gestuelle violemment
stylisésl- Architecture délirante réalisée par
les peintres du groupe Der Sturm - Décors en
trompe-l'oeil, striés par des lignes obliques
"tourmentées" et dépourvus d'angles droits ou
lisses
87 Robert Wiene The Cabinet of Dr. Caligari 1919
88Fritz Lang 1890-1976
- PÉRIODE ALLEMANDE
- 1922 Le Docteur Mabuse 1925 Metropolis
- 1931 M le maudit
- 1932 Le Testament du docteur Mabuse
89Metropolis (1927) Décors de larchitecte
futuriste Antonio San'Elia
90- Intrigue et photo de Métropolis
91Fritz Lang
- Le nom de FRITZ LANG est lié au flamboiement du
cinéma allemand d'après la première guerre
mondiale. - Fritz Lang mit au jour certains des caractères
morbides et socialement ambigus de l'Allemagne de
l'époque. - L'atmosphère de ses films fait apparaître la
manipulation des masses, les contradictions
historiques travaillant au désastre final et à la
défaite inéluctable de l'individu. Les nazis ne
s'y trompèrent pas et lui proposèrent de devenir
le responsable du cinéma allemand, Fritz Lang
refusa, se sépara de sa femme avec qui il avait
co-signé plusieurs scénarios et immigra aux
Etats-Unis .
92Le cinéma russe de 1896 à 1913
- La première représentation cinématographique
publique en Russie eut lieu le 4 mai 1896 à
Saint-Pétersbourg au théâtre d'été "L'Aquarium ".
Elle fut réalisée par des envoyés des frères
Lumière qui ouvrirent, deux jours plus tard, la
première salle de cinéma russe au 46 de la
perspective Nevski à Saint-Pétersbourg. - Le premier grand reportage cinématographique sur
le sol russe fut celui du couronnement du tsar
Nicolas II à Moscou le 14 mai 1896 par les deux
envoyés des Frères Lumière, Emile Doublier et
Charles Moisson. - Pendant les premières années d'existence du
cinéma hostilité du milieu intellectuel.
93- Gorki, très rapidement prévoit l'intérêt du
cinématographe pour l'éducation des masses, mais
aussi les dangers, s'il est mal utilisé - "Sans craindre d'exagérer, on peut prédire la
plus vaste utilisation à cette invention, à cause
de son excitante nouveauté..... Cette soif des
sensations étranges et fantastiques qu'il nous
donne grandira de plus en plus et nous serons de
moins en moins capables et de moins en moins
désireux de saisir les impressions quotidiennes
de la vie ordinaire "
94URSS naissance dun art révolutionnaire
- En février 1917, la révolution bolchévique éclate
et le système artistique sécroule. Lénine
comprend rapidement la portée du cinéma et décide
de linstrumentaliser pour en faire un outil de
propagande. - De leur côté, dès les premiers jours de la
révolution, les jeunes artistes sont convaincus
qu'une étape nouvelle de l'histoire appelle de
nouvelles formes d'expression. Ils estiment
urgent de fournir un document photographique sur
la lutte. - Dès 1919 est ouverte la première école de cinéma
du monde et lEtat nationalise les structures de
production et de diffusion. - Multiplication des courts films de propagande.
- Multiplication des expérimentations
cinématographiques.
95- Evoquant cette période, Eisenstein dira plus tard
- "Nous nous consacrions au cinéma soviétique,
c'est-à-dire à quelque chose qui n'existait pas
encore () Tout, anciennes activités privées,
professions exercées autrefois par hasard, dons
insoupçonnés, érudition inattendue, tout fut mis
au service de tous, tout contribua à construire
quelque chose qui n'existait pas encore, qui
n'avait encore ni tradition écrite, ni règles de
style précises ()"
961919 naissance officielle du cinéma russe
- La signature par Lénine du décret du 27 août
1919 qui nationalisait la production et la
distribution cinématographiques marque la
naissance "officielle" du cinéma soviétique. En
même temps Lénine déclarait "Le cinéma est de
tous les arts le plus important". Cette décision
allait pendant plus de 70 ans placer le cinéma
soviétique dans une situation sans doute unique
au monde unique par le rôle officiellement
attribué au cinéma et les moyens donnés aux
réalisateurs, mais aussi par le contrôle presque
constamment exercé par le pouvoir politique sur
la création cinématographique. -
- L'effet le plus spectaculaire, dans l'immédiat
fut l'émigration d'un grand nombre de
réalisateurs, de producteurs et d'acteurs - En 1922 est créé le Goskino qui achève de faire
de la production et la distribution du cinéma un
monopole d'état.
97Lev Kouléchov1899-1970
- 1920, Kouléchov enseigne dans cette première
école de cinéma dEtat en Union Soviétique - Il travaille sur le langage cinématographique
dans le cadre de son Laboratoire expérimental
(1922). - Dans son essai La Bannière du cinématographe
(inachevé), il déduit que lessence du cinéma,
c.à.d son moyen spécifique pour produire une
impression artistique, cest le montage.
98Lev Kouléchov1899-1970 Le collage de fragment
composant le film sappelle le montage.
- 1920 Le moyen dont dispose le cinéma pour
produire une impression artistique réside dans la
composition, lenchaînement des fragments filmés.
Autrement dit, pour produire une impression,
limportant nest pas tant le contenu de chaque
fragment que la façon dont ils senchaînent, dont
ils sont combinés .
99 contrairement aux autres arts, le
Cinématographe utilise directement la vie
immédiate, mais nen est aucunement la
reproduction il la brise, la transforme par le
processus cinématographique de la création .
Lev Kouléchov
100 Pour Kouléchov, le montage fonctionne en termes
de liens et dunification ou dharmonisation Et
non en termes de heurts et de conflits comme pour
Eisenstein
Lev Kouléchov The Extraordinary Adventures of Mr
West in The Land of the Bolsheviks 1924
101- Pendant ce temps, un autre réalisateur, Dziga
Vertov déclare que la fonction du cinéma, en tant
qu'art prolétaire, est de dépeindre la vie du
peuple dans ses détails les plus intimes. Refuse
toute expérience antérieure. Il croit à la
concomitance de la transformation rapide de la
culture et de l'expérience réelle du peuple.
102Dziga Vertov, de son vrai nom Denis Arkadievitch
Kaufman (1896- 1954)
- Son pseudonyme "Dziga " (toupie en ukrainien) "
Vertov " (nom dérivé du verbe vertet
tourner ). symbolise le mouvement de la caméra
et le bouillonnement d'images et d'idées qu'elle
favorise . - Pendant la guerre civile il tourne des films au
front et met au point sa théorie sur le cinéma
documentaire - le ciné-œil plus pénétrant que le regard
humain . - le déchiffrement cinématographique est un montage
ininterrompu qui commence avant même le tournage.
- En 1922, avec son frère Mikhaïl Kaufman et
dautres jeunes cinéastes, il lance le manifeste
du "Ciné-oeil" (Kino-glaz), qui affirme les
pouvoirs absolus de la caméra. - Ces Kinokis , au cours des années 1922-1926,
publient un journal en forme de films, le
Kino-pravda (le cinéma vérité).
103Dziga Vertov 1896 - 1954
Une vision surhumaine permet un close up de
nimporte quoi
Ciné-œil
104Lhomme à la caméra1929
- Des heures de tournage monté en une
- multitude de coupures (cuts)
- Expériences de collages de son dès 1896
- Rupture avec le langage du théâtre et de
- la littérature
- 2 types de montage
- Montage temporel des réalités séparées
associées à des moments consécutifs dans le
temps - montage sur une prise de vue superposition
dimages, écrans multiples,
105- Vertov et le Cinéma vérité
- La vie telle quelle est
- Fragments de lactualité qui
- donnent accès à une vérité plus
- profonde lorsquils sont assemblés
- Dans la série Kino-Pravda
- Vertov a enregistré des scènes
- de la vie quotidienne.
- 23 épisodes de 20 minutes en 3 ans
106Manifeste de Dziga Vertov, Ciné-œil (1923)
-
- Je suis un œil.
- Un œil mécanique.
- Moi, c'est-à-dire la machine, je suis la machine
qui vous montre le monde comme elle seule peut le
voir. - Désormais je serai libéré de l'immobilité
humaine. Je suis en perpétuel en mouvement. - Je m'approche des choses, je m'en éloigne. Je me
glisse sous elles, j'entre en elles. - Je me déplace vers le mufle du cheval de course.
- Je traverse les foules à toute vitesse, je
précède les soldats à l'assaut, je décolle avec
les aéroplanes, je me renverse sur le dos, je
tombe et me relève en même temps que les corps
tombent et se relèvent - Voilà ce que je suis, une machine tournant avec
des manœuvres chaotiques, enregistrant les
mouvements les uns derrière les autres les
assemblant en fatras. - Libérée des frontières du temps et de l'espace,
j'organise comme je le souhaite chaque point de
l'univers. - Ma voie, est celle d'une nouvelle conception du
monde. Je vous fais découvrir le monde que vous
ne connaissez pas. - - Le cinéma dramatique est l'opium du peuple.
- - A bas les rois et les reines immortels du
rideau. Vive l'enregistrement des avant-gardes
dans leur vie de tous les jours et dans leur
travail ! - - A bas les scénarios-histoires de la
bourgeoisie. - Vive la vie en elle-même !
-
- - Chacun de nous poursuit son travail sans avoir
à perturber celui des autres. Le but des Kinoks
est de vous filmer sans vous déranger. - - Vive le ciné-oeil de la Révolution !
107- A la même époque, le théâtre soviétique se trouve
lui aussi en pleine effervescence et expérimente
de nouvelles formes d'expression. Les recherches
de Meyerhold pour apporter sur la scène un
réalisme dynamique et rénové n'était pas sans
rappeler la démarche de Vertov dans le domaine du
cinéma. Meyerhold rejetait le drame bourgeois
sentimental en faveur de pièces plus
constructivistes, faisant appel à une
participation directe du public et accordant une
large part, dans leur jeu, aux gestes et aux
mimiques. Trois jeunes gens qui devaient jouer un
rôle essentiel dans le développement du cinéma
soviétique Kosintzev, Trauberg et Youtkevitch
s'associèrent au groupe d'avant-garde connu sous
le nom d'école "excentrique (FEKS Fabrique de
lacteur excentrique), qui s'inspirait du cirque
et du music-hall ainsi que des bandes comiques et
de la pantomime de Chaplin. - Youtkevitch qui fut un grand ami dEisenstein
avec lequel il commenca à travailler au théâtre,
au côté de Meyerhold dabord, puis pour Potteger,
souligne l'influence de Meyerhold dans la
formation de toute une génération de cinéastes,
d'acteurs et de metteurs en sc de théâtre.
108Sergei Eisenstein 1898 - 1948
109Sergei Eisenstein
- Etudes d'ingénieur civil à Pétrograd, puis
d'architecture. - Sert dans les rangs de l'Armé Rouge.
- Se consacre un temps à la propagande.
- Deux ans de formation sous Meyerhold puis
rejoint 4 ans le Proletkult Theatre de Moscou. - Veut briser le mur qui sépare le théâtre de la
réalité invente un théâtre en rond afin
d'établir un contact plus direct entre acteur et
public - "Du réalisme à la réalité, du décor et de la mise
en scène de studio aux lieux et aux personnages
authentiques". - Constate un gouffre encore entre acteurs et
environnement réel. Décide de tourner un film
avec ses camarades. Scénario collectif de La
Grève (1924). Montage Esther Chouls.
110Sergueï Eisenstein Le montage des attractions
- En 1923 Sergueï Eisenstein publie dans la revue
LEF, Le montage des attractions. Ce texte
explique que le montage, étape essentielle de la
réalisation d'un film doit conditionner
psychologiquement et émotionnellement le
spectateur.
111Serguei Eisenstein
- Parmi ses films les plus célèbres
-
- 1924 - La Grève
- 1925 - Le Cuirassé Potemkine
- 1927 - Octobre
- 1929 - La Ligne générale
- 1931 - Que viva Mexico !
- 1935 - Le Pré de Bejine
- 1938 - Alexandre Nevski
- 1944 - Ivan le Terrible (1ère partie)
- 1945 - Ivan le Terrible (2ème partie)
112- Tourné à Moscou, Leningrad, Odessa et
Sébastopol-Première le 21 décembre 1925 au
Théâtre Bolchoï de Moscou. Eisenstein se voit
confier le tournage du Cuirassé Potemkine par le
comité pour la commémoration de la révolution de
1905.
113Son idée du montage un rapport de deux plans.
Lidée doit résulter du choc de deux éléments
indépendants lun de lautre. Et il précise
Le degré de discordance entre les différentes
images détermine la plus ou moins grande
intensité de limpression et de la tension.
Cest dabord en termes plastiques et musicaux
que sexprime cette tension. Dun plan à lautre,
Eisenstein joue avec les lignes, les valeurs, les
rythmes, les mouvements.
114Le Cuirassé Potemkine, 1925
- Film choc pour le cinéma mondial.
- Inspiré dun épisode mythique de la révolution de
1905, le film retrace la mutinerie des marins
dOdessa qui permit pour la première fois une
alliance entre larmée et le peuple. - Eisenstein a 27 ans lorsquil accepte cette
commande pour le 20ème anniversaire des
évènements. Improvisant à partir dun scénario de
quelques pages seulement, il sacrifie le
personnage traditionnel au profit dune masse
anonyme approchée dans une multiplication de
plans serrés. - Limage est brute et son montage, extrêmement
rapide, atteint un rythme effréné dans les scènes
de violence.
115Le cuirassé "Potemkine" le montage au cœur même
du processus créateur.
- Exemple le plus parfait où l'unité d'ensemble est
créée uniquement par le rythme et le choc des
images (signée Edouard Tissé). - Eisenstein insiste sur l'unité de la composition
du film parle d'unité organique observée malgré
le fractionnement des séquences. - Il avait la conviction que l'essence d'un grand
mouvement social, tel que la révolution de 1905
ne pouvait s'exprimer que dans une action unique. - Eisenstein avait déjà utilisé ce procédé dans La
Grève, où un seul épisode de la lutte de la
classe ouvrière suffit à dépeindre les forces
concourant à l'avènement de la Révolution dans la
Russie tsariste. Mais il n'avait pas encore
formulé clairement sa théorie du montage des
attractions - Le film devait s'intitulait initialement 1905.
Dans le scénario original, la mutinerie de
l'équipage ne constituait qu'un incident mineur.
116Passage du muet au parlant
- Aux EU, cest une petite entreprise au bord de la
faillite qui provoque l'immense révolution
technique La Warner Brothers, paralysée par
son exclusion des principaux circuits, se tourne
vers le cinéma parlant en un dernier effort
désespéré. Elle accepta les propositions de la
Western qui leur vend les procédés de
sonorisation Vitaphone. - Le 6 octobre 1927, elle donne la première
représentation du Chanteur de Jazz, réalisé par
un nommé Alan Crosland.
117Lannée 1929 aux US
- A marquer dune pierre noire.
- Crise économique sans précédent entraînant krachs
financiers, ruines, faillites, chômage
Nombreuses institutions paralysées. Et pourtant,
on se précipite aux portes des cinéma. 2 fois
plus de billets vendus quen 1927. Jusquà ce que
la misère finisse par vider les salle au début
des années 30. - Hollywood machine à illusions où désormais le
producteur est roi et le réalisateur un simple
exécutant. Standardisation des films
1181930 Avènement du parlant une révolution
artistique et économiqueRedistribution des
cartes pour les stars du cinéma et naissance de
genres nouveau aux dépens de ceux qui
disparaissent
- Conséquences
- les films muets perdent toute valeur commerciale.
Bien que les plus récents aient été sonorisés . - Pour le parlant, il faut développer de nelles
techniques bruitages, chansonnettes pour se
démarquer des films concurrents et des spectacles
de la scène. - Tournage en plusieurs langue (aux EU), séquence
par séquence, jouées par des acteurs différents)
versions multiples.
119Dabord, méfiance de certains producteurs,
distributeurs et artistes du muet
- Abel Gance parlait dabord de proscrire le film
parlé avant de raviser en prêchant pour la
grande symphonie visuelle et sonore . - Opposition de Murnau, dEisenstein
- Charlie Chaplin (1930) Le film parlant
détruit toute la technique que nous avons acquise
car lessence du cinéma est le silence . Sa
réponse est un an plus tard, Les Lumières de la
ville (City Lights), à NY.
120Mutations dans les structures cinématographiques
- Transition vers le parlant repose sur de nelles
donnes technologiques . Les exigences du son
impose le défilement de 24 images par seconde,
par accord entre les ingénieurs des différents
brevets. Vitesse standard du film (difficile
problème dadaptation pour les films muets
tournés à 16 images par sec. - Renouvellement du personnel artistique
certaines stars du muet recalées aux seconds rôle
à cause de leur voix. Recrutées suivant de
nouveaux critères (adresse au public, voix)
acteurs de théâtre, vedette de music-hall,
spécialistes de spectacles musicaux. - Intensification de la production de musicals et
dopérette filmées Maurice Chevalier ovationné
dès son premier film Paramount.
121Marlene Dietrich, 1901-1992
122Greta Garbo, la Divine 1905 - 1990
123Sa première réplique dans Anna Christie (1930)
est restée célèbre Gif me a visky, ginger ale
on the side, and dont be stingy, baby . Déjà
elle devait se forcer pour conserver un accent
suédois.
124Le burlesque parlantdétourne la censure et fait
revenir le public
- En 1930, le Code de la pudeur de William Hays,
tente dimposer des limites sévères à tout ce qui
est considéré comme atteinte à la pudeur et aux
bonnes mœurs. - Lun des genres le plus à même de contourner
lesprit borgne et sectaire qui la plupart du
temps dailleurs se trompe de cible, est le genre
burlesque. - A cela sajoute que les majors décident de miser
la carte comique pour faire revenir le public
dans les salles.
125- Les films de Chaplin par ex continue de véhiculer
une forte charge contre les inégalités sociales
et les autres absurdités et déviances du système
Les Lumières de la ville (1931), Les Temps
modernes (1936), Le Dictateur (1941). - Dans les deux premiers, exploite la bande-son
sans quaucun discours ne soit audible cest
justement de la que procède la charge satirique
contre les autorités dans le premier film et ce
qui vaudra à Chaplin les reproches de ses
censeurs. Dans le second film, lexploitation
sonore tend à renforcer la pantomime au service
dune dénonciation du machinisme et de la
déshumanisation engendré par le travail à la
chaîne.
126Les Temps Modernes1936
- Bien que réalisé à lépoque du parlant, conçu
comme un film muet. - Bande sonore na rien de commun avec ce qui se
fait à lépoque bruitage, musique, voix en fond
sonore, mais aucun véritable dialogue. - Dernière apparition de Charlot à lécran.
- Réception mitigée à la sortie du film. On accusa
entre autre le film dafficher des intentions
politiques (sous-entendu, de gauche).
Aujourdhui, lun des film de Chaplin qui a le
moins vieilli. - Long métrage particulièrement coûteux / 10 mois
de tournage, un million et demi de dollars.
127 128(No Transcript)
129Le Dictateur1941
130Les Marx Brothers
- La Paramount engage les Marx Brothers (Groucho,
Harpo, Chico et Zeppo) qui jouent The coconuts
and the animals Crackers à Broadway à filmer leur
spectacle sous la direction dun réalisateur.
Succès. - Par la suite réalisent 13 films, dont le célèbre
Une nuit à lopéra (1935).
131Stan Laurel et Oliver Hardy
- Tous deux originellement en solo au temps du muet
et réunis à lécran par le réalisateur Léo
McCarey. Big business (1929), modèle du genre où
prolifèrent les slowburn, cad des gags à
réaction lente . - Univers comique particulier qui procède de
lalliance de gag grossier et de situations
scabreuses et grinçante. - Laurel est la tête pensante du duo il écrit les
gags, travaille parfois comme monteur, parvient
parfois à imposer ses choix aux producteurs. Dans
le film Vive la liberté (1929), deux prisonniers
séchappent de prison. Poursuivis par la police,
ils sèment le désordre derrière eux.
132Lapogée du genre fantastique
- Il est intéressant de constater que lessor du
fantastique est lié aux mêmes raisons que celui
du burlesque parlant, mais aussi de la comédie
sophistiquée donner un exutoire aux
conséquences de la crise économique débutée en
29. - Ainsi, sous linfluence durable de
lexpressionnisme allemand et sous le choc du
krach boursier, Hollywood engendre une incroyable
galerie de monstres.
133- Boris Karloff dans Frankenstein de James Whale
(1931), daprès le roman de Mary Shelley. - Bela Lugosi dans Dracula de Tod Browning (1931),
adaptation du célèbre roman de Bram Stocker.
134Frankensteinréalisé parJames Whale, en 1931
- Synopsis
- Henry Frankenstein, un jeune savant, veut créer
artificiellement la vie. Il façonne un corps
humain à partir de morceaux de cadavres. Mais au
lieu de lui procurer un cerveau sain, son
assistant, Fritz, lui fournit celui d'un
assassin.
- Boris Karloff dans le rôle du monstre de
Frankenstein
135King Kong1933
- RéalisationMerian C. CooperErnest B. Schoedsack
- Acteur(s)Fay Wray,Robert Armstrong,Bruce Cabot
- Sortie2 mars 1933 (USA)16 septembre 1933 (France)
136Fritz Langentre lAllemagne et Hollywood
137Fritz Lang
- Après trois ans de tâtonnement, il commence en
1936 une carrière à Hollywood. A l'image des
grands cinéastes américains, il passe fréquemment
d'un genre à l'autre à l'exception de la comédie.
Il tournera une quinzaine de films.Farouchement
allergique à la dictature des grands studios, il
poursuit une carrière de créateur exigeant, à
l'avant garde, dès les années trente.
-
- PÉRIODE AMÉRICAINE
- 1936 Furie (Fury)1942 Les Bourreaux meurent
aussi (Hangmen also die)1948 Le Secret
derriere la porte (The secret beyond the
Door)1950 Guérillas (An American Guerrilla in
the Philippines) 1952 L'Ange des maudits
(Rancho Notorious)
138M. Le Maudit1931
- - Interprété par Peter Lorre Frantz Beckett
(M) M le maudit, réalisé en 1931, décrit
l'état d'esprit de l'opinion publique populaire
berlinoise. Il met en scène l'appareil d'état
policier (le préfet de police et le ministre de
l'intérieur), d'une part et d'autre part,
l'organisation de la pègre et ses divers
syndicats du crime. - LE FILM
- TROIS MOUVEMENTS I. Le meurtre, la psychose
de meurtre dans la ville, l'impuissance de la
police et le désarroi de la pègre qui va prendre
en main les opérations.II. Les enquêtes de
police et les filatures des mendiants se
développent simultanément, c'est le centre
dramatique du film.III.La capture du meurtrier,
le procès et l'aboutissement de l'enquête
policière. C'est la réunification des 3 forces
disjointes police, pègre, meurtrier.
139(No Transcript)
140Un grand film historique soviétique Alexandre
NevskyRéalisation de Serge Mikhaïlovitch
Eisenstein, 1938
- Contexte de création
- Après de longues années dopprobre, Eisenstein se
voit confier la tâche de réaliser un grand film
historique d actualité . Alexandre Nevski,
film patriotique et de résistance au nazisme. - Premier film parlant dEisenstein.
- Début du tournage automne 37 Prise de vue /
Edouard Tissé Un an de tournage présentation
devant le public du Bolchoï triomphe - Mais août 39 pacte germano-soviétique film
gênant retiré des écrans alors quil avait valu à
son réalisateur et son interprète principal,
Tcherkassov la plus haute distinction nationale
lordre de Lénine. Revient sur les écran et à
lhonneur, après le 22 juin 1941, date de
linvasion de lURSS par les troupes allemandes.
141Le cinéma français de 1930 à 1945
- Le cinéma social à la française
- A nous la liberté (1931) de René Clair
- Le réalisme poétique
- Les Enfants du paradis, Carné, 1943-44
142René Clair
- A nous la liberté en 1931 brillante satire du
machinisme et de la robotisation, mais aussi
fantaisie charmante et débridée. Lorsque 4 ans
plus tard Chaplin tourne Les temps modernes, on
laccusa davoir copié Clair. Mais celui-ci
déclara Si Chaplin sétait inspiré de mon
film, ce serait un grand honneur pour moi . - Sinscrit dans la période dascension du
communisme en France et arrivée au pouvoir de la
gauche avec la victoire du Front populaire en
1936.
143 Lenthousiasme du Front populaire
- De nombreux artistes mettent leur talent au
service de la politique. - Jean Duvivier signe le prototype du type de film
du Front populaire , La Belle équipe (1936) 5
ouvriers montent une guinguette sur les bords de
la Marne - Jean Renoir réalise
- Toni (1934), filme sur limmigration,
- La Grande Illusion (1937) message de paix et de
fraternité pour prévenir la montée des extrêmes
droites et le péril imminent de la guerre. - La Règle du jeu (1939), accueilli par les huées,
boudé par la critique, interdit par la censure
miliaire en sep