Title: La maladie de Parkinson
1La maladie de Parkinson
- Dr Olivier SIMON
- Service de Médecine Physique et de Réadaptation
- Hôpital Bichat
2GENERALITES
- affection dégénérative
- rare avant 45 ans
- 1,5 de la population de plus de 65 ans
- hommes femmes
- Cause dégénérescence des neurones
dopaminergiques du SNC. - Origine inconnue
- Très rares cas héréditaires sujets très jeunes.
- Aucun facteur de risque connu
3début de la maladie
- insidieux réduction de lactivité, fatigabilité
anormale, douleurs mal localisées, difficultés
décriture, tremblement dune main, raideur
fluctuante, etc. - Progressivement, les autres signes de la maladie
vont apparaître
4Lakinésie ("lenteur" des mouvements)
- perte des mouvements automatiques, inconscients
le patient doit commander consciemment la plupart
de ses mouvements, même ceux qui seffectuent
sans que lon y pense en temps normal. - rareté, difficulté dinitiation, lenteur du
mouvement.
5Lakinésie ("lenteur" des mouvements)
- marche
- démarrage difficile, parfois en piétinant sur
place, puis avec de petits pas, les pieds
"collés" au sol, les bras immobiles ne se
balançant plus, le dos courbé en avant, le cou
raide. - Le démarrage est parfois paradoxalement facilité
par la présence dun obstacle devant le patient. - Parfois, le blocage survient après le démarrage,
le patient étant alors brutalement arrêté,
tout-à-coup incapable davancer, les pieds collés
au sol cest le phénomène denrayage cinétique.
6(No Transcript)
7Lakinésie ("lenteur" des mouvements)
- Écriture difficile et de taille réduite (on
parle de micrographie). - Visage traits figés, peu expressifs, regard
fixe. - parole rare, mal articulée, monotone.
- Tous les gestes sont rares et lents.
8(No Transcript)
9Lakinésie
- Lakinésie est donc responsable dune perte des
mouvements automatiques, inconscients le
patient doit commander consciemment la plupart de
ses mouvements, même ceux qui seffectuent sans
que lon y pense en temps normal.
10hypertonie extrapyramidale(rigidité)
- raideur des membres et de laxe
- résistance involontaire à la mobilisation (ex
flexion-extension du poignet), qui disparaît et
réapparaît par à-coups successifs au cours du
mouvement phénomène de la roue dentée. - Cette rigidité tend à fixer les membres dans la
position quon leur impose.
11tremblement
- Fréquent
- tremblement régulier, qui apparaît typiquement au
repos, et disparaît lors des mouvements - parfois présent lors du maintien dune attitude
- disparaît pendant le sommeil et augmente lors des
émotions ou defforts de concentration comme le
calcul mental. - Au niveau des mains, il évoque un mouvement
démiettement de pain entre les doigts. - Il peut toucher le visage, avec un tremblement
des lèvres ou du menton.
12diminution des réflexes de posture
- apparaît plus tardivement que les autres signes.
- responsable de troubles déquilibre.
- napparaît le plus souvent quaprès plusieurs
années dévolution. - responsable de chutes typiquement en arrière, le
patient perdant le réflexe de se "rattraper" sil
est déséquilibré.
13Autres troubles
- Douleurs, souvent à type de crampes ou de
fourmillements désagréables - Troubles digestifs (constipation) ou urinaires
(urgences mictionnelles) - Hypotension orthostatique
- Troubles du sommeil (insomnie, somnolence)
- Sueurs, bouffées de chaleur, salivation excessive
14Autres troubles
- Troubles psychiques
- assez fréquents
- souvent dépression, anxiété
- parfois irritabilité ou idées de persécution.
- affaiblissement intellectuel rare et tardif
- Parfois hallucinations visuelles après de
nombreuses années dévolution ou sous certains
traitements
15Examens complémentaires
- normaux dans la maladie de Parkinson et aucun
nest indispensable. - Parfois, en cas datypie, on pratique un scanner
cérébral ou une IRM, pour rechercher dautres
maladies proches - Un électrocardiogramme permet de rechercher des
contre-indications à certains traitements
anti-parkinsoniens - Un bilan uro-dynamique est pratiqué sil existe
des troubles urinaires nets, afin de préciser le
type de ces troubles et dadapter au mieux leur
traitement.
16Evolution
- Maladie chronique, que les traitements permettent
de largement améliorer mais pas de guérir. - Initialement
- les troubles sont généralement discrets, ne
nécessitant pas toujours de traitement. - lune de miel
- Le début du traitement saccompagne quasiment
toujours dune grande amélioration voire dune
disparition des signes de la maladie, qui dure le
plus souvent plusieurs années.
17Evolution
- Ensuite
- Diminution efficacité du traitement
- Nécessité daugmenter les posologies des
médicaments exposant à des effets indésirables - Apparition des fluctuations (les troubles
saccentuent puis diminuent voire disparaissent
plusieurs fois dans la journée), - Apparition des mouvements anormaux à type de
dyskinésies (mouvements rapides incontrôlés de
certaines parties du corps), de dystonies
(raideurs de certaines parties du corps) - Apparition des périodes de blocage
- stade des complications motrices.
- Laugmentation des doses, laugmentation de la
fréquence des prises médicamenteuses,
lassociation de plusieurs médicaments voire
dautres traitements sont alors nécessaires.
18Les autres syndromes parkinsoniens
- cause et évolution différentes
- prise de neuroleptiques ou de certains autres
médicaments - accidents vasculaires cérébraux répétés, dits
"états lacunaires - autres maladies neurologiques dégénératives plus
rares atrophies multi-systématisées, maladie des
corps de Lewy diffus) - hydrocéphalie (excès de liquide céphalo-rachidien
dans le cerveau) - troubles du métabolisme du cuivre, du fer
certaines intoxications au manganèse, au cobalt,
au mercure, à loxyde de carbone - traumatismes crâniens répétés (syndrome des
boxeurs) - certaines tumeurs cérébrales (très rare).
19Traitements médicamenteux
- Plusieurs classes de médicaments permettent de
réduire les symptômes causés par la maladie de
Parkinson. - Six classes de médicaments sont actuellement
disponibles - cinq types de médicaments remplacent le
neurotransmetteur manquant, la dopamine - Les précurseurs de la dopamine (DA) la lévodopa
- Les inhibiteurs de la dégradation de la dopamine
les inhibiteurs de la MAO-B (sélégiline) et
inhibiteurs de la COMT (entacapone, tolcapone) - Les agonistes dopaminergiques médicaments
jouant le même rôle que la dopamine en se
fixant sur les récepteurs de la DA - Le libérateur de dopamine (hydrochlorure
d'amantadine) - Lautre type rééquilibre entre les niveaux
d'acétylcholine et de dopamine - Les anticholinergiques (trihexyphénidyl,
procyclidine, éthopropazine, diphenhydramine)
20La lévodopa Modopar, Sinemet
- Améliore la rigidité et à lakinésie.
- Effet variable sur le tremblement
- peu efficace pour traiter l'instabilité
posturale. - Effets secondaires
- nausées, vomissements, manque d'appétit et
constipation. - Lorsque ce traitement est pris avec des aliments,
les nausées et les vomissement peuvent être
atténués. - hypotension orthostatique étourdissements au
lever ou une sensation de fatigue. - cauchemars et agitation nocturne avec sommeil
fragmenté peuvent précéder la survenue
dhallucinations visuelles et de délires. - confusion
21Agonistes dopaminergiques
- bromocriptine (Parlodel), pergolide (Célance),
lisuride (Dopergine), ropinirole (Requip),
piribédil (Trivastal). - Effets secondaires
- Idem levodopa
- Occasionnellement effet désinhibiteur
- désinhibition sexuelle, avec augmentation de la
libido (hypersexualité), adoption de compulsions
alimentaires ou d'un comportement de joueur
pathologique. - peuvent être liés à une prédisposition
personnelle.
22Inhibiteurs de la monoamine oxydase B (MAO-B)
- sélégiline (Déprényl, Otrasel, Sélégiline)
- Au niveau du cerveau, la MAO-B est partiellement
responsable de la dégradation de la dopamine. - Ainsi, la sélégiline potentialise l'effet
symptomatique de la lévodopa. - Elle peut aussi exacerber les effets secondaires
tels les dyskinésies, les hallucinations, la
nausée, etc. - utilisée en monothérapie chez de jeunes personnes
dont la maladie est au stade précoce, car ils ont
alors des symptômes peu handicapants, ou en
association avec la lévodopa chez les personnes
ayant des fluctuations motrices.
23Inhibiteurs COMT Entacapone (comtan)
- La catechol-O-méthyl transférase (COMT) est une
des molécules responsables de la dégradation de
la lévodopa et de la dopamine. -
- Les inhibiteurs COMT bloquent l'action de cet
enzyme tant au niveau de l'intestin que du
cerveau. En ralentissant sa dégradation, la
lévodopa est donc plus disponible au niveau du
cerveau. - En association avec la lévodopa chez les patients
ayant des fluctuations motrices, il permet de
réduire le temps off, d'augmenter le temps on et
de réduire le nombre de doses journalières de
lévodopa. - le tolcapone augmente souvent les dyskinésies, ce
qui nécessite alors une réduction de la dose de
lévodopa, d'environ 25-50 . - ES
- nausées, vomissements, douleurs abdominales,
constipation et diarrhée. - Les urines peuvent prendre une coloration
brun-rouge sous l'effet de l'entacapone.
24Amantadine Mantadix
- agent antiviral
- stimulerait la libération de dopamine dans le
cerveau. - peut être utilisé en monothérapie au stade très
précoce, ou en association avec d'autres
médicaments lorsqu'il y a constat de l'évolution
de la maladie. - pouvait réduire la sévérité des dyskinésies.
25Anticholinergiques trihexyphénidyl (Artane,
Parkinane),
- premiers médicaments utilisés
- encore utiles, principalement dans le traitement
du tremblement. - effets secondaires
- sécheresse de la bouche, difficulté à uriner,
rétention urinaire, constipation, vision trouble,
effets négatifs sur l'attention et la mémoire,
hallucinations, confusion et délire. - CI aux stades plus avancés de la maladie, surtout
chez les sujets plus âgés ou souffrant d'une
atteinte cognitive.
26Autres
- Rééducation Posture, marche, équilibre,
rigidité, endurance - Traitements de la douleur
- Maintien de l'autonomie ergothérapie.
- Travail communication et parole orthophonie.
- Consultation en nutrition utile pour restaurer
l'efficacité des médicaments ou en contrer les
effets secondaires. - Traitement de lanxiété et de la dépressionUne
approche globale optimise donc grandement le
traitement et peut ainsi contribuer à une
meilleure qualité de vie des personnes atteintes
de la maladie de Parkinson.
27La chirurgie
- stimulation sous-thalamique
- Indication résistance aux ttt classiques