Title: Conf
1Conférence condensée soins palliatifs les
incontournables
Programme ECN 2013 Items 1-8-64-91-94 131.132.1
36.137, 138.140.141 204-205-206-248-265-266-292
Douleur soins palliatifs accompagnement
- Pr G. LAVAL GLaval_at_chu-grenoble.fr
- Octobre 2014
2LES ITEMS
- 1 - Relations médecin-malade Annonce
- 8 - Ethique médicale
- Loi Léonetti,
- Obstination déraisonnable / LATA / sédation.
- 64 Les états anxio-dépressifs.
- 91 Compression médullaire et syndrome de la
queue de cheval. - 94 Neuropathies et SLA.
3LES ITEMS (UE 1, 3, 4, 5, 7, 9)pour cas
cliniques transversaux
- 131 Mécanisme physiopathologique de la douleur
(nociceptive/ neuropathique). - 132 Thérapeutiques antalgiques médicamenteuses,
non médicamenteuses (y compris rédaction
ordonnance sécurisée, y compris sassurer de
lefficacité du traitement). - 133 Analgésie locale, locorégionale et
générale. - 134 Douleur chez lenfant.
- 135 Douleur et santé mentale (y compris
dimension psychologique de la plainte
douloureuse).
4LES ITEMS (suite)
- 136 Aspect organisationnel des soins palliatifs
(y compris en ambulatoire traitements
symptomatiques). - 137 Accompagnement / communication / questions
sur lannonce et le projet thérapeutique
(principe de proportionnalité). - 138 Sédation suicide assisté euthanasie.
- 139 Soins palliatifs et pédiatrie (symptômes /
organisation / ). - 140 Deuil normal et pathologique.
- 204 Insuffisance respiratoire chronique.
- 205 BPCO.
- 206 Insuffisance surrénale aiguë.
5LES ITEMS (suite)
- 248 Dénutrition chez lenfant et ladulte.
- 265 Troubles acido-basiques et
hydro-électrolytiques. - 266 Hypercalcémie.
- 280 Constipation chez ladulte et lenfant.
- 292 Tous les stades de la maladie cancéreuse
dont le stade soins palliatifs - y compris traitements symptomatiques,
- y compris aspects sociaux (congé
daccompagnement), - y compris discussion collégiale.
61.2 - Définition des soins palliatifs de la
Société Française d Accompagnement et de Soins
Palliatifs (SFAP) 1996 www.sfap.org
- "Les soins palliatifs sont des soins actifs dans
une approche globale et interdisciplinaire de la
personne atteinte d'une maladie grave, évolutive
ou terminale. Leur objectif est de soulager les
douleurs physiques ainsi que les autres symptômes
et de prendre en compte la souffrance
psychologique, sociale (dont celle de la famille)
et spirituelle. - Les soins palliatifs et d'accompagnement sont
interdisciplinaires. Ils s'adressent au malade en
tant que personne, à sa famille et à ses proches,
à domicile ou en institution. La formation et le
soutien des soignants et des bénévoles font
partie de cette démarche.
71.3 - Définition des soins palliatifs de la
Société Française d Accompagnement et de Soins
Palliatifs, 1996 www.sfap.org
- Les soins palliatifs et l'accompagnement
considèrent le malade comme un être vivant et la
mort comme un processus naturel. Ceux qui les
dispensent cherchent à éviter les investigations
et les traitements déraisonnables. Ils se
refusent à provoquer intentionnellement la mort. - Ils s'efforcent de préserver la meilleure qualité
de vie possible jusqu'au décès et proposent un
soutien aux proches en deuil. - Ils s'emploient, par leurs pratiques cliniques,
leur enseignement et leurs travaux de recherche,
à ce que ces principes puissent être appliqués".
8Annonce dune mauvaise nouvelleHAS 2008 et plan
cancer
- Par médecin sénior,
- Consulter au calme,
- Discours clair, loyal et adapté,
- Informer le patient sur lévolution de la maladie
et sur les orientations thérapeutiques possibles, - Favoriser la présence dun proche de la patiente
ou de la personne de confiance, - Obtenir des informations concernant
lenvironnement familial et social du patient, - Assurer le suivi de lannonce,
- Assurer la traçabilité de lannonce.
9 Les indicateurs pronostiques facilitent
laide décisionnelle (mise en jeu des
principes éthiques )
- Principe de bienfaisance (et de non malfaisance)
- Principe de proportionnalité,
- Principe de futilité.
- Principe dautonomie (le droit dêtre informé, de
choisir, daccepter ou de refuser un
traitement...). - Principe de Justice,
- Principe dhumanité.
- Attention, le droit dêtre soulagé (et le
possible double effet), le droit aux soins
palliatifs sont des droits mais pas directement
des principes éthiques.
10Indicateurs pronostiques péjoratifs
indépendamment du stade TNM de la maladie
- OMS 3 ou 4, Karnofsky 40
- Dénutrition (SFNEP)
- Perte de poids 15 en 6 mois ou 10 en 1 mois
ou IMC 18 quand 70 ans et 16 quand lt 70
ans. - Albumine lt 30 g/l quand 70 ans et lt 20
quand lt 70 ans. - LDH à plus de 600 UI/l
11Alimentation artificielle (SFNEP)
- Besoins énergétiques entre35 à 45 kcal/kg/jour
dans les pathologies chroniques avec dénutrition
sévère avec 1 à 1,8 g/kg/jour dapport protéique
(soit 0,16 à 0,35 g dazote/kg/j) selon le
niveau dagression et dhypercatabolisme. - Décision darrêt en phase avancée sur
- Facteurs pronostiques,
- Principes de futilité et de proportionnalité,
- Risques gastrostomie de décharge inhalation,
nausées, diarrhée, douleur, infection sur stomie,
obstruction - Risque parentéral infection locale et générale,
thrombose
12Loi Léonetti du 22 avril 2005Relative au droits
des malades et à la fin de vie
- Renforce le droit des malades par
- Le droit au refus de lobstination thérapeutique
déraisonnable (article 1), - le droit dêtre soulagé au risque dabréger la
vie (phase terminale) (article 2), - le droit à larrêt de traitement ( nutrition
artificielle compris), (article 3). - Le désir du patient est entendu et il ny a pas
de poursuite du médecin pour non assistance à
personne en danger. - Au contraire, le médecin pourrait être poursuivi
si obstination thérapeutique déraisonnable. - En même temps cest
- le maintien du refus de dépénaliser leuthanasie
qui remettrait en cause linterdit de tuer, - Lobligation des établissements de santé aux
soins palliatifs (art.11 à 15).
13Loi Léonetti (suite)
- Procédure darrêt de traitement lorsque la
personne est apte à exprimer son avis et nest
pas en fin de vie (article 4) - Le médecin informe des conséquences du choix,
- Sassure que le patient a compris les
conséquences de sa décision, - Tente de le convaincre du maintien du traitement
jugé pertinent, - 2ème avis médical possible,
- Réitérer la demande dans un délai raisonnable,
- Décision motivée dans le dossier médical,
- Décision mise en œuvre en assurant une démarche
palliative. - Procédure darrêt de ttt lorsque la personne est
hors détat dexprimer sa volonté en fin de vie
ou maintien artificiel de vie (article 5) - Mettre en place une Procédure Collégiale,
14Loi Léonetti (suite)
- Directives anticipées (article 7)
- Toute personne majeure au cas où elle serait un
jour hors détat dexprimer sa volonté, - Sur condition de limitation ou darrêt de
traitements en fin de vie, - Priment sur lavis de la personne de confiance et
de la famille, - Révocables à tous moments,
- Etablies moins de 3 ans avant létat
dinconscience. - Décret dapplication du 6 février 2006
- Document écrit, date et signé par son auteur et
dument identifié (nom, prénom, date de
naissance). Si impossibilité décrire, personne
de confiance un témoin. - Dans le dossier médical, en possession du
patient, de la famille ou de la personne de
confiance. - Obligation du médecin de rechercher lexistence
éventuelle de directives anticipées quand il doit
prendre une décision de limitation ou darrêt de
traitement.
15Loi Léonetti (suite)
- Personne de confiance (article 8)
- Droit et non obligation.
- Révocables à tout moment.
- Toute personne majeure au cas où elle serait un
jour hors détat dexprimer sa volonté et de
recevoir linformation nécessaire à cette fin,
peut choisir une personne de confiance (/-
quand sous tutelle). - Parent, proche, médecin traitant.
- Désignation faite par écrit à conserver dans le
dossier du patient. - Sauf urgence ou impossibilité, prévaut sur tout
autre avis non médical à lexclusion des
directives anticipées, dans les décisions
dinvestigations, dinterventions ou de
traitements prises par le médecin. - Si le malade le souhaite, la personne de
confiance laccompagne dans ses démarches et
assiste aux entretiens médicaux.
16Loi Léonetti (suite)
- Procédure collégiale
- Concerne les LATA chez un patient qui ne peut
plus exprimer son avis - Décret N2006/120 du 6 février relatif à la
procédure collégiale prévue par la loi Léonetti, - Décret N2010/107 du 29 janvier 2010 relatif aux
conditions de mise en œuvre des décisions de
limitation ou darrêt de traitement, - Circulaire NORJUSD11 288 36C du 20 octobre 2011
concernant la mise en œuvre de la loi du 22 avril
2005 et de traitement judiciaire des affaires
dites de fin de vie .
17Procédure collégiale
- Respecter la procédure collégiale la décision
est prise par le médecin en charge du patient - Après concertation avec léquipe de soins si
elle existe , - Et sur lavis motivé dau moins un médecin,
appelé en qualité de consultant (aucun lien de
nature hiérarchique entre le médecin référent et
le consultant) , - Lavis motivé dun 2ème consultant peut être
demandé par ces médecins si lun deux lestime
utile. - Rechercher et prendre en compte les directives
anticipées éventuelles.
17
18Procédure collégiale (suite)
- Recueillir lavis de la personne de confiance (si
elle a été identifiée) ainsi que celui de la
famille ou à défaut, celui dun de ses proches (
famille, même si personne de confiance) - Directives anticipées gt personne de confiancegt
famille - proches, - Pour mineur ou majeur protégé, en outre, selon
les cas, prendre lavis des titulaires de
lautorité parentale ou du tuteur, hormis les
situations où lurgence rend impossible cette
consultation, - La décision motivée est inscrite dans le dossier
du patient. - Réalisation de soins palliatifs.
- Une évolution 2011
- La procédure est initié par le médecin sur son
propre avis ou au vu du contenu des directives
anticipées présentées par lun des détenteurs, ou
à la demande de la personne de confiance de la
famille ou à défaut de lun des proches .
18
19Loi Léonetti (suite)
- Obligation par les établissements de santé dune
activité palliative des services (lits identifiés
, personnes référentes en soins palliatifs...)
pour le soulagement des symptômes (double effet
accepté) et accompagnement etc - (Articles 11à 15)
20Définition de la douleur (1)IASP 1987
- La douleur est une expérience sensorielle et
émotionnelle désagréable, associée à une lésion
tissulaire réelle ou potentielle, ou décrite
comme si ces lésions existaient. La douleur est
toujours subjective Cest indiscutablement une
sensation ressentie, dans une ou des parties du
corps, toujours désagréable, et qui de ce fait,
est une expérience émotionnelle , -
- Association Internationale pour lEtude de la
Douleur (IASP), 1987
21Définition de la douleur (2)Douleur aigue
Douleur chronique (daprès F.Boureau)
22Caractéristiques cliniques d'une douleur
nociceptive et d'une douleur neuropathique
23Questionnaire douleur neuropathique en 4
questions (DN4)
- Q1 Caractéristique douleur
- Q2 Symptômes associés
- Q3 Examen territoire nerveux
- Hypoesthésie au tact,
- Hypoesthésie à la piqûre.
- Q4 Le frottement provoque ou augmente la douleur
- calcul de score
24Questionnaire DN4 (suite)
- Caractéristiques (1)
- brûlure,
- Sensation de froid douloureux,
- Décharges électriques.
- Symptômes associés (2)
- Fourmillement,
- Tiraillement,
- Engourdissement,
- Démangeaison.
25Evaluation de la douleur
- Type de sensation (lancements, décharges
électriques) - Intensité intensité de la douleur par des
échelles validées - si conscience conservée, par auto-évaluation
Ex échelles EVA, EVS, EN (nommer au moins 1
échelle) - si conscience conservée, par hétéro-évaluation
Ex Algoplus, Doloplus, ECPA (nommer au moins 1
échelle) - Facteurs daggravation et de soulagement de la
douleur - Localisation à préciser
- Evolution dans le temps ancienneté de la
douleur, mode de début, profil évolutif
(permanente, récurrente, intermittente) - Retentissements humeur, activités, sommeil,
appétit - Mécanismes physiopathologiques nociceptif,
neuropathique (mixte) et possible composante
psychologique. - Traitements antérieurs (efficacité effets
indésirables).
26Début dun ttt opioïde chez ladulte
- 1 mg/kg/jour per os pour la morphine (0,5 si 75
ans ou insuffisance rénale). - Exemple Sulfate de morphine LP Skenan 30 mg
matin et soir. - Sulfate de morphine LI Actiskenan 10 mg à la
demande. - Période dinterdiction entre 2 bolus de 4h (1h si
très douloureux). - Information du patient et de lépouse sur les
effets indésirables possibles et sur les signes
cliniques de surdosage. - Co-prescription systématique de laxatifs en
prévention de la constipation induite.
27Adaptation du traitement opioïde
-
- Augmentation de la posologie de fond de 1/3 à ½
ou cumul des interdoses à la dose de fond /24h. - Préciser que les doses de fond sont à prendre
systématiquement. - Réadapter la posologie des interdoses de 1/6 à
1/10 de la dose de fond. - Préciser que les interdoses ne sont à prendre
quen cas de pic douloureux. - Délai de 4h entre 2 interdoses avec un minimum
d1h si persistance de la douleur. - Plus de 3 à 4 interdoses doivent faire réévaluer
le traitement de fond. - Nécessaire réévaluation régulière de lintensité
douloureuse (EVA) particulièrement en cas de
changement de traitement afin de vérifier si
suffisant ou non. - Nécessaire surveillance et prévention des effets
indésirables et du risque de surdosage( cf Q
surveillance)
28Règles de prescription dun opioïde
-
- Ordonnance sécurisée.
- Ecrite en toutes lettres.
- Nom, coordonnées et N Adeli du médecin
prescripteur. - Nom, prénom et âge du patient.
- Date de la prescription.
- Durée du traitement (maximum de 28 jours sauf
pour le chlorhydrate de morphine, soluté
injectable, hors PCA ou PSE). - Indiquer en bas et à droite le nombre de
médicaments prescrits. - Signature.
- Prescription associée dun laxatif.
29Surveillance
- Surveillance efficacité Evaluation régulière
avec échelles validées et adaptées. - Surveillance des effets indésirables
- Principalement la constipation réadapter le
traitement laxatif si besoin, - Possible nausées, vomissements, somnolence,
confusion, hallucinations, rétention urinaire,
prurit - Surveillance des signes de surdosage
- Somnolence trouble de la vigilance échelle de
sédation, - Diminution de la fréquence respiratoire lt 10/mn,
- Signes non spécifiques présent en cas
dimprégnation qui se majorent lors du
surdosage myosis serré aréactif, myoclonies,
hypotension artérielle. - Si fréquence respiratoire inférieure à 8/mn
discussion de lantidote de la morphine, la
naloxone Narcan. -
30Traitement du surdosage
- Réduction ou arrêt opiacés.
- Oxygénothérapie.
- Stimulation.
- Antidote Naloxone en IV ou sous-cutané à
discuter en fonction du contexte et du stade de
la pathologie sous-jacente, du pronostic et de la
balance bénéfice/risque,
31Accès douloureux paroxystiques (ADP)
- Un ADP est une exacerbation spontanée,
dinstallation très rapide (paroxysme atteint en
moins de 3 mn), transitoire, de courte durée de
la douleur, dintensité modérée à sévère. Il
survient sur une douleur de fond contrôlée par un
traitement opioïde fort, efficace (pas ou peu de
douleur de fond, sommeil respecté). - ADP spontanés, imprévisibles et sans facteurs
déclenchants ou provoqués (mouvements, toilette,
actes médicaux) et de courte durée (dans la
moitié des cas la douleur dure moins de 30 mn). - A bien différencier dune douleur de fond mal
soulagée et donc à ne pas utiliser sur la période
de titration... - plus de 4 ADP/24h imposent une adaptation du
traitement de fond. - Succès du fentanyl transmuqueux avec lAMM quand
patient déjà sous 60 mg/j de morphine orale ou
équivalent et ce pendant au moins une semaine. - Effet indésirable des opioïdes forts.
32La PCA en soins palliatifs (1)Analgésie
contrôlée par le patient (recommandations
SFAP 2006 www.sfap.org)
- Voie SC ou IV (ou péridurale ou intrathécale
PCEA). - Pharmaciens ou sociétés prestataires.
- Voie orale impossible ou mal supportée
(polymédication). - Douleurs intenses avec traitement per os
difficile à équilibrer. - Douleurs incidentes (métastases osseuses).
- Douleurs avec paroxysmes fréquents.
- Titration initiale de lopioïde fort..
33La PCA en soins palliatifs (2)Exemple de
protocole
Patient adulte non traité précédemment par un opioïde per os
IV 2 à 3 mg toutes les 10 mn jusquà douleur faible. SC 5 mg toutes les 20 min jusquà douleur faible. Débit de base mg/h dose totale nécessaire à titration sur 4h x 6/24h.
Patient adulte déjà traité précédemment par un opioïde per os ou IV ou SC
Débit de base mg/h dose équianalgésique. (coeff. conversion opioïde et coeff. conversion voie dadministration)
3 paramètres
Dose de fond en mg/h Dose de bolus 1/10 à 1/24 dose journalière en mg. Période réfractaire intervalle de sécurité entre 2 bolus. Selon clinique 30 mn, 1h, 4h selon mode dadministration
Adaptation en fonction de lâge et de linsuffisance rénale.
34La PCA en soins palliatifs (3)Exemple de
protocole
- J1 ou J2 réajustement de la posologie
- Posologie du débit de base
- Si plus de 4 bolus répartis dans la journée
augmenter le débit. - Si patient somnolent diminuer le débit.
- Posologie du bolus
- Si bolus partiellement efficace augmenter la
posologie. - Si somnolence après chaque bolus diminuer la
posologie. - Durée de la période réfractaire
- Selon la clinique.
- Remarque débuter la PCA en fonction de
lopioïde et de la forme galénique utilisée
précédemment. - Ex pour forme orale LP, 8 à 12h après la
dernière prise - pour le patch, 12h après le retrait du
patch de fentanyl.
35La possible part psychogène dans la plainte
- Jai mal parce que je suis mal (peur,
angoisse, tristesse) avec insuffisance
délaboration psychique du vécu appel à laide,
présence rassurante. La douleur pour le patient
est comme un rempart à une souffrance encore
plus grande celle de prendre conscience quil
peut mourir. - Evaluation par entretien et travail conjoint
médecin, équipe, psychologue et/ou psychiatre. - Possible questionnaires dorientation
- QDSA1 (douleur obsédante, douleur suicidaire)
- HADS1 (score dangoisse et score de dépression).
- Place de laccompagnement / de la psychothérapie
/ de la médiation corporelle / des psychotropes - 1 Questionnaire douleur St Antoine / Hospital
Anxiety Depression
36Adaptation à la maladie grave
- Etapes de K, Ross
- Choc et déni,
- Colère,
- Marchandage,
- Tristesse ou dépression,
- acceptation
37Le deuil
- Définition ce nest pas une maladie, cest un
processus psychique naturel après la perte dun
être cher. Ce processus est marqué par 3 phases
qui, progressivement permettent au patient
daccepter la réalité, dintérioriser la relation
passée et de réinvestir la vie. - 3 phases
- Initiale choc.
- Centrale dépression.
- Finale résolution, Cest-à-dire la période
dacceptation.
38Un deuil compliqué
- Quand blocage sur un des 3 grands processus
nécessaires à laccomplissement du travail de
deuil - Lacceptation de la réalité,
- Lintériorisation de la relation et la reprise
des identifications, - Lélaboration des sentiments de culpabilité.
- Deuil absent, comme sil ne sétait rien passé
il reste bloqué, le travail du deuil na pas
commencé. - Deuil prolongé le chagrin et les symptômes
dépressifs persistent plus dun an (approximatif)
et sur des années. - Deuil inachevé. Il peut se révéler des années
après la perte à loccasion dun événement
intercurrent. - Deuil intensifié, quand les manifestations sont
trop rudes. - Deuil masqué, quand divers symptômes (surtout de
type somatique) se développent en lieu et place
du vécu de deuil (on peut parler de deuil
pathologique somatique sur des individus
prédisposés à la fois sur le plan physique et
psychique asthme, ulcère gastrique ou duodénal,
RCH, cancer...)
39Deuil (suite)
- laccompagnement de son proche permet à laidant
naturel, le travail de prédeuil - Se préparer au décès de son proche tout en
investissant avec lui le présent dans
laccompagnement et des projets à la mesure de
ses possibilités. - Attention, quand laidant se comporte comme si le
proche était déjà mort, on parle alors de deuil
anticipé , porte ouverte au deuil compliqué,
voire au deuil pathologique (ou deuil
psychiatrique). - Un deuil psychiatrique est marqué par des
manifestations morbides du deuil de tous types
avec toutes les affections mentales possibles
cest en fait un facteur de décompensation chez
des personnalités dont léquilibre était fragile
auparavant (accès mélancolique, deuil maniaque,
deuil délirant et deuils névrotiques (
hystériques ou obsessionnels) les plus fréquents
40Limites Impossibilité des soins palliatifs à
domicile
- Inaptitude de lentourage à soccuper de la
personne malade - Labsence daccord et de consentement patient et
ou famille.. - Isolement social (familial et géographique).
- Présence de symptômes réfractaires.
- Inadaptation du logement.
- Limites financières.
- Absence de soignants libéraux et de possible
collaboration des différents professionnels entre
eux
41Ressources organisationnelles pour les soins
palliatifs à domicile
- Intervenants libéraux et Collaboration informelle
entre les soignants libéraux (IDE, Kiné,
médecin). - HAD, SSIAD.
- EMSP extra-hospitalière.
- Réseau de SP et intervenants libéraux ou
Plateforme de proximité. - Bénévoles daccompagnement.
- Associations cultuelles .
42Prescriptions ambulatoires
- Traitements symptomatiques médicaux.
-
- Matériel médicalisé.
- Soins infirmiers par IDE (médicaments et soins).
- Soins de nursing Aide-soignant (alimentation et
toilette).
- Aide ménagère.
- Kinésithérapeute (mobilisation, lutte contre les
rétractions tendineuses, contre lencombrement
pulmonaire). - Soutien psychologique avec intervention
psychologue. - Prise en charge à 100 selon pathologie.
- Evaluation sociale.
- .
-
43Le congé de solidarité familiale
- Destiné à tout salarié ascendant, descendant ou
personne vivant au domicile du patient en soins
palliatifs. - Non rémunéré.
- Garantie de reprendre le travail dans les mêmes
conditions (ou conditions similaires). - Durée maximale 3 mois.
- Renouvelable une fois.
- Courrier recommandé à lemployeur et certificat
médical pronostic vital engagé .
44Lallocation journalière daccompagnement
- Versée par la CPAM.
- 21 jours maximum.
- Concerne uniquement les patients au domicile ou
en EPHAD. - Précision sur le montant de la somme (environ
50/jour).
45Autres prestations sociales
- PCH prestation de compensation du handicap
(Conseil général). - APA Allocation personnalisée à lautonomie (
60 ans), non cumulable avec PCH (Conseil
général). - Allocation soins palliatifs, devenue allocation
de prise en charge en soins de support
(garde-malade, fournitures spécifiques) (CPAM). - Aides autres (associations).
46Autres symptômes constipation (SFAP 2008)
- Boire suffisamment pendant et entre les repas.
- Un verre deau glacée le matin.
- Alimentation riche en fibres et comprenant
suffisamment de matières grasses. - Respecter lintimité et les habitudes et horaires
pour aller à la selle. - Fauteuil, quelques pas ou un peu de marche.
- Traitement laxatif
- Laxatifs osmotiques seuls ou bithérapie associant
laxatif osmotif et laxatif stimulant (éviter
laxatif lubrifiant (anorexie) et laxatif mucilage
(patients trop faibles)). - En cas dabsence de selles depuis 3 jours,
lavement osmotique ou à leau tiède. - Si échec chez patient sous opioïdes, injection de
méthylnatrexone (Relistor) antagoniste
morphinique, injection SC/2 jours et
réévaluation. - Si constipation opiniâtre, réaliser un TR afin
déliminer un fécalome.
47Occlusion intestinale non chirurgicale (et non
stent) (SFAP 2012)
- Laisser le patient à jeun soins de bouche.
- Hydratation parentérale.
- Anti-émétique phénothiazine ou butyrophénone
selon vomissements. - Antisécrétoire atropinique bromure de
scopolamine ou scopolamine selon vomissements. - Inhibiteur de la pompe à proton.
- Corticoïde pour tenter de lever lobstruction et
pour laction antalgique, anti-oedémateuse et
antiémétique. - Dans un 2ème temps, discussion sur lindication
dun analogue de la somatostatine selon
vomissements. - Réadaptation du traitement antalgique par
opioïdes selon les règles habituelles, - Une SNG au cas par cas et le moins longtemps
possible.
48Occlusion (suite)
- Soit résolution réduction progressive du
traitement symptomatique jusquà larrêt. - Soit persistance de locclusion mais symptômes
contrôlés maintien du traitement, relais LP
quand il y en a. - Soit persistance de locclusion avec vomissements
rebelles malgré lanalogue de la somatostatine en
relais à latropinique indication de
gastrostomie de décharge qd accpetée et qd
possible techniquement
49Dyspnée hors traitement étiologique (hors
encombrement)
- Position demi-assise / Vêtements confortables /
couverture légère. - Atmosphère calme et apaisante.
- Courant dair frais / humidification de lair.
- Présence attentive / écoute / relaxation /
physiothérapie douce. - Accompagnement de la famille.
- Introduction dune BZD (Atarax sur BPCO) à dose
adaptée à la recherche dune anxiolyse si
composante dangoisse. - Introduction ou majoration de lopioïde fort si
polypnée peu ou pas accompagnée dangoisse (Cf.
règle douleur). - Association des 2 selon angoisse et polypnée.
- Anticiper selon le contexte sur une possible
sédation.. - Loxygénothérapie aux lunettes nasales à adapter
selon le confort du patient.
50Dyspnée terminale avec encombrement
- Idem sauf positionnement (3/4).
- Limitation ou arrêt de lhydratation.
- Aspiration douce oropharyngée selon besoin et en
évitant dêtre invasif. - Traitement anticholinergique par Scopolamine,
patch ou par voie parentérale discontinue ou
continue au PSE. - Traitement symptomatique par BZD et/ou morphine.
51Hypercalcémie maligne
- Clinique
- Troubles digestifs Anorexie, nausées,
vomissements, - Troubles neuropsychiques Asthénie,
ralentissement psychique, confusion. - Dysfonction tubulaire rénale polyuro-polydipsie.
- Biologie
- Dosage de la calcémie,
- Dosage de lalbuminémie,
- Calcul de la calcémie corrigée qui tient compte
de lalbuminémie. - Traitement
- Hyperhydratation par sérum physiologique,
- Perfusion de Biphosphonate,
- Corticoïdes (à discuter),
- Diurèse forcée par furosémide (à discuter).
52Autres traitement étiologique / traitement
symptomatique
- Asthénie.
- Confusion avec ou sans agitation (penser BZD
et/ou neuroleptique et si besoin sédation /
penser grandes étiologies inconfort
physique/douleur, respiratoires, neurologiques,
métaboliques, infectieuses, médicamenteuses,
psychogènes...) - Odeurs (penser germes aérobies et anaérobies avec
usage du Flagyl). - Prurit (penser aux neuroleptiques).
- HTIC (penser corticoïdes et manitol).
- Hoquet (penser antiémétique et antispastique).
- Ascite (penser diurétiques et ponction).
- Revue du praticien 2009 monographie soins
palliatifs
53Recommandations avant lacte de sédation
- Définition SFAP/HAS 2010 La sédation est la
recherche par les moyens médicamenteux, dune
diminution de vigilance pouvant aller jusqu'à la
perte de conscience. Son but est de diminuer ou
de faire disparaître la perception dune
situation vécue comme insupportable par le
patient, alors que tous les moyens disponibles et
adaptés à cette situation ont pu lui être
proposés et/ou mis en œuvre sans permettre
dobtenir le soulagement escompté . - Information adaptée au patient et recueil de son
consentement éclairé si possible. - Information et explication aux proches et à la
personne de confiance (pas dobligation
daccord). - Discussion en équipe pluri-professionnelle.
- Prescription écrite anticipée dune sédation.
- Traçabilité de la décision motivée dans le
dossier médical. - Pas dobligation (mais recommandé) dune réunion
collégiale si le patient - ne peut donner son point de vue car ce nest pas
une LATA.
54Réalisation de la sédation
- Titration par midazolam puis si nécessaire
adaptation dune dose dentretien. - Evaluation du niveau de sédation1.
- Intensification des soins palliatifs.
- Soutien de lentourage (et de léquipe).
- 1 Echelle de Rudkin
- 1 patient complètement éveillé et orienté.
- 2 patient somnolent.
- 3 yeux fermés mais répond à lappel.
- 4 yeux fermés mais répond à une stimulation
tactile légère (traction lobe oreille). - 5 yeux fermés mais ne répond pas à une
stimulation tactile légère.
55Bibliographie
- 2 articles de référence douleur et autres
symptomes - Revue du Praticien 2009 monographie soins
palliatifs. - Médecine de la douleur et médecine palliative, le
livre de linterne 2009 Ed Flammarion. - Douleur, soins palliatifs et deuil A. de Broca,
modules transversaux, 6, - Ed Masson 2012/ nvl Ed en cours 2014/2015
- Douleur et soins palliatifs ECN, Ed Med line
2014 - Manuel de soins palliatifs - D Jacquemin et D de
Broucker Ed Dunod 2014
56(No Transcript)
57- Bon travail
- et bonne chance!!!