Title: Physiologie du travail
1Physiologie du travail
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3Quelques références
- J. Lansac, G. Body, F. Perrotin, H. Marret
- Pratique de laccouchement
- Masson éditions
- JP. Schaal, D. Riethmuller, R. Maillet
- Mécanique Techniques Obstétricales
- Sauramps médical
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5Signes cliniques Travail Fx travail
Douleurs des CU Régulières Irrégulières
Intervalle entre les CU Diminue graduellement
Durée et intensité des CU Augmente progressivement
Siège de la douleur Dos et abdomen Abdominal
Effet de la marche douleur
Saignement vaginal Fréquent 0
Descente de la présentation Oui Non
Position de la tête fœtale Fixée entre les CU Mobile
Effet de l'analgésie Non arrêté par sédation Souvent aboli
Modification du col Effacement et dilatation 0
6Proposition de conduite
7Contractions utérines
- Cest le moteur
- Elles ont 3 effets
- augmentation de la pression intra-utérine
- appui sur le col par lintermédiaire de la poche
des eaux ou de la présentation - traction directe sur le col par lintermédiaire
du segment inférieur et du raccourcissement des
fibres utérines - Il faut un rythme et une intensité suffisants
pour obtenir une dilatation
gt 30 mmHg gt 11-12 / heure
8Paramètres Dilatation (4-6cm) Dilatation (6-10cm) Alarme
Tonus de Base (mmHg) 6 /- 4 8 /- 5 gt 20
Intensité de CU (mmHg) 40/-10 50 /-10 gt 70
Fréquence (/10mn) 3-5 3-6 gt 7
Durée (sec) 90 /-22 90 /-20 gt 120
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10- la répétition de contractions de 45 sec toutes
les 3mn naffectent pas un foetus normal - des contractions trop fréquentes ou trop longues
peuvent laffecter - un placenta mal vascularisé ou insuffisant ne
permettra pas de supporter des contractions
normales - un foetus fragile (RCIU) ne supporte pas de
fortes contractions
11Col
- Obstacle
- Il est élastique mais le retour à la forme
initiale est très longue permettant une
dilatation progressive. Cette élasticité varie
selon sa maturation et sa résistance - Quand la pression intra-utérine augmente, les
contractions agissent après distension du segment
inférieur, sur la zone de faiblesse de lutérus
lorifice interne du col, qui se dilate et
sefface en sincorporant au segment inférieur.
La transmission se fait directement à lorifice
externe qui se dilate également
12Score de Bishop
0 1 2 3
Dilatation fermé 1-2 cm 3-4 cm 5 cm
Effacement 0-30 40-60 60-70 80
Consistance ferme moyenne molle -
Position postérieure centrale antérieure -
Présentation mobile amorcée fixée engagée
13Mobile fœtal
- Il appuie directement sur lorifice interne du
col - En cas de présentation dystocique cet appui est
perturbé et peut modifier la dilatation - Après rupture des membranes, le mobile fœtal est
en appui direct sur le col et la diminution de la
distension utérine favorise la rétraction des
fibres utérines avec des contractions plus
efficaces
14Le travail
- Phase de latence
- Le col se raccourcit, sefface puis se dilate
jusquà 2-3cm - Phase active
- Le col se dilate jusquà dilatation complète
- gt Dilatation normale 1cm / heure
15 Première étape Depuis le début du vrai travail jusqu'à la fin de la dilatation du col de l'utérus (dilatation cervicale)
Première étape Durée 6 à 18 heures chez la primipare et 2 à 10 heures chez la multipare
Deuxième étape Depuis la fin de la dilatation du col de l'utérus à la naissance de l'enfant (engagement, descente et expulsion de la présentation)
Deuxième étape Durée 1 à 2 heures Avec péridurale ??
Troisième étape De la naissance de l'enfant jusqu'à l'expulsion du placenta (délivrance)
Troisième étape Durée 5 à 30 minutes
Quatrième étape De la délivrance jusqu'à la stabilisation des constantes maternelles
Quatrième étape Durée environ 2 heures
16Effacement
- Plus facile à apprécier chez la primipare
- Le col se raccourcit sans ouverture puis il
sefface. Cela correspond à la période de
maturation par incorporation du col dans le
segment inférieur - Quand leffacement est terminé la dilatation
débute - Chez la multipare, les 2 phénomènes se font
parallèlement
17Dilatation
- La première phase est assez longue.
- La courbe de Friedman donne la progression
normale de la dilatation. - Très lent au départ chez la primipare avec 6- 8
heures jusquà 2-3 cm phase de latence, puis
plus rapide en phase active , maximum 3 cm / h - Phase de décélération éventuelle après 8 cm qui
précède lexpulsion - En phase active, le minimum doit être de 1 cm / h
chez la primipare et 1,5 cm / h chez la multipare
18La courbe de Friedman
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20Courbe de dilatation
- A partir de leffacement du col
- la dilatation se déroule en 2 phases
- ? 1ère phase ou phase de latence de 0 à 3 cm,
marquée par sa longueur (en moyenne, 6-7 h chez
les nullipares, 4-5 h chez les multipares) - ? 2ème phase ou phase active comprenant 1 phase
daccélération entre 4-5 cm, puis une pente
maximale de dilatation (au moins 1 cm/heure)
jusqu'à la dilatation complète (durée moyenne de
la phase active 4-5 h chez les nullipares, 2-3
h chez les multipares
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22Amniotomie
- Elle libère des prostaglandines qui vont majorer
les contractions et applique la présentation sur
le segment inférieur - Lévacuation du liquide amniotique permet à la
présentation de sappliquer contre le col - Classiquement, on réalise lamniotomie dès que la
présentation est fixée, vers 4-5 cm de dilatation
23- Un délai dau moins 6 heures après lamniotomie
(qui reste le 1er traitement de la progression
anormale) et un délai dau moins 2 heures à débit
maximal de la perfusion docytociques pendant la
phase active du travail semblent raisonnables
avant denvisager une césarienne pour stagnation
du travail
24Deuxième étape du travail
- Correspond au trajet du foetus dans la filière
pelvienne - Cette étape est subdivisée en
- - phase d'engagement
- - phase de descente
- - phase d'expulsion
- Pour les anglo-saxons D. complète - expulsion
25Diagnostic dengagement
26Le partogramme
- Méthode pour documenter graphiquement les examens
vaginaux - Recommandé pour le dépistage et le diagnostic des
dystocies - Diminue le risque de travail prolongé,
lutilisation docytocine et le risque de
césarienne -
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30La direction du travail
- Ensemble des mesures mises en œuvres pour
modifier le déroulement de laccouchement - Ne doit nuire ni au foetus ni à la mère
- Engage la responsabilité de léquipe médicale
(labstention aussi)
31Direction du travaildeux philosophies
- Attentisme ou activisme
- Que lon soit partisan de lune ou lautre, la
médecine doit rester de bon sens, bâtie sur
lexpérience personnelle puisque nous navons
aucun argument pour dire avec certitude - il faut faire ceci ou cela
32Les moyens de la direction
- 1- Rupture artificielle des membranes
- 2- Ocytocine
- 3- Analgésie péridurale
- 4- Positions maternelles
- 5- Accompagnement des patientes
- 6- Attitude de léquipe médicale
- 7- Autres médecine alternative, rotation
manuelle des présentations postérieures
33Direction active préventive par rupture
précoce des membranes
- 9 études randomisées
- Amniotomie précoce versus conservation des
membranes - diminution de la durée du travail (60-120
min) - tendance à laugmentation des césariennes
(principalement pour altération du RCF)
(OR1,260,96-1,66) - réduction des scores dApgar lt 7 à 5 min
-
Fraser.Cochrane 2000
34Direction active préventive par amniotomie
précoce et perfusion docytocine
- diminution de la durée du travail
- diminution de la proportion de travails longs
- aucune différence sur létat néonatal
- diminution des fièvres maternelles du post-partum
- pas de diminution des césariennes (0,9
0,7-1,1) - Fraser
Br J Obstet Gynaecol 1998
35Direction thérapeutique
- Meta-analyse 3 études randomisées
- Direction thérapeutique ou attitude conservatrice
- Tendance à la réduction des césariennes
- (OR 0,6 0,2-1,4)
- Fraser, Br J Obstet Gynaecol 1998
36Conclusion
- La direction active préventive du travail ne
semble apporter aucun bénéfice significatif pour
la mère ou lenfant (NP1) - Une direction thérapeutique ciblée du travail
pourrait réduire le risque de césarienne
37Oxytocine (Syntocinon)
- analogue de lhormone hypophysaire, des
récepteurs spécifiques - action clinique
- action immédiate mais demi-vie courte (2 minutes)
- augmente la fréquence et lintensité des
contractions ainsi que le tonus de base. La
sensibilité utérine augmente avec le terme à
partir de 20 SA et surtout à partir de 30 SA - précautions demploi
- pas de contre-indication, sauf des précautions
demploi selon les conditions obstétricales
(utérus cicatriciel, siège, bassin rétréci,...) - ne pas dépasser 150 UI ou 30 à 40 mUI/min en
raison dun effet antidiurétique pouvant
entraîner une intoxication à leau
38Protocoles dutilisation
- Début avec faibles doses (1mU/min) versus fortes
doses (6mU/min) - La dose de départ varie habituellement entre 1 et
2,5 mUI/min (6 et 15 ml/h) - Paliers de 20 min versus paliers de 40 min
- Laugmentation du débit par palier est
généralement pragmatique jusqu'à lobtention
dune dynamique satisfaisante par exemple,
début à 2,5 mUI/min (15 ml/h) et augmentation par
paliers de 30 min de 15 en 15ml/h, jusqu'à 20
mUI/min (120 ml/h)
39Résultats de létude sur les doses Hautes doses
- Diminution significative de la durée du travail
- Diminution significative des césariennes pour
dystocies et des extractions instrumentales - Augmentation significative des hyperstimulations
utérines - Augmentation des césariennes pour altération du
rythme cardiaque foetal (ns) et pas SFA - Pas de différence significative sur létat
néonatal
40Résultats de létude sur les paliers
- Pas de différence significative
- en terme dhyperstimulation utérine
- du temps de travail
- du bien être fœtal
- Augmentation significative
- des césariennes pour dystocie si palier de 40 min
41Conclusions
- Une prolongation du travail ne grève pas le
pronostic de laccouchement par voie basse et
peut permettre déviter des césariennes - Lattitude classique dintervenir après 2 heures
de stagnation mérite dêtre reconsidérée, surtout
dans les établissements ayant facilement recours
à la péridurale - Une prolongation de la deuxième phase si une
anesthésie péridurale existe, peut permettre de
réduire les extractions instrumentales
42Les dystocies
- Anomalie dans la progression du travail se
traduisant par une stagnation de la dilatation
et/ou un arrêt de la progression - Mécanique disproportion foeto-pelvienne
- Dynamique anomalie de lactivité utérine
- Cervicale (fonctionnelle ou mécanique)
- Des parties molles et obstacles praevia
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44Hypotonie ou atonie utérine
- Survient chez la grande multipare avec une
diminution du tonus de base sous 5 mmHg - Le plus souvent lors de la délivrance ou après
- Due à un épuisement musculaire
- lors dun travail prolongé
- une surdistension utérine
- un accouchement très rapide
- une anomalie de la structure utérine empêchant
sa rétraction (fibrome, malformation) - iatrogène si arrêt des ocytociques après
lexpulsion ou utilisation de bétamimétiques
45Hypocinésie
- Dystocies dynamiques les plus fréquentes, surtout
chez les multipares et en cas de distension
utérine - CU régulières mais insuffisantes en
- intensité (lt 30 mmHg)
- fréquence (espacement de plus de 3 mn)
- durée (lt 70 sec)
- Facilement corrigé par des ocytociques
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47Hypercinésie
- Parfois primitive, parfois secondaire à
- lutilisation en excès docytocine
- une disproportion foeto-pelvienne
- un hématome rétroplacentaire
- une infection amniochoriale
- Deux types dhypercinésie
- dintensité (gt 70 mmHg) hypertonie avec un
tonus de base trop élevé (gt15mmHg) - de fréquence gt 6 / 10 mn
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49Dystocies fonctionnelles
- De démarrage
- en début de phase active, absence de
dilatation cervicale - traitement péridurale, ocytociques, rupture
- Cervicale
- arrêt de la dilatation entre 4 et 6 cm de
dilatation - col oedématié malgré une bonne dynamique
- traitement péridurale
50Le rythme cardiaque foetal
51Un tracé normal présente un rythme de base entre
120 et 160 bpm avec des oscillations damplitude
normale (5-25 bpm), réactif (avec au moins 2
accélérations dau moins 15 bpm pendant au moins
15 sec) et sans ralentissement. Létat fœtal est
alors satisfaisant dans 99 des cas.
52accélérations du RCF (15 bpm, 15 sec) Vitesse de
défilement du papier 1 cm/min
53Anomalies du rythme de base
- Tachycardie
- Bradycardie
- Anomalies des oscillations
- En amplitude
- En fréquence
- Rythme sinusoïdal
54- En pratique, on parle de tracé plat lorsque
lamplitude des oscillations est inférieure à 5
bpm et sil nexiste aucune accélération, il est
aréactif
55 classification des oscillations selon leur
amplitude
56classification des oscillations selon leur
fréquence (cycles/min)
57- Rythme sinusoïdal
- 25 bpm, 2- 10 bpm, 3- 5 bpm
58Anomalies périodiques du rythme cardiaque foetal
59Ralentissement précoce
- Ils commencent et se terminent avec la CU. Leur
maximum correspond à lacmé de la CU. Leur forme
est régulière et ils se répètent à chaque CU - 12 des accouchements présentent des
ralentissements précoces, souvent après rupture
des membranes (amniotomie) - Ils seraient dus à la compression céphalique
entraînant un réflexe vagal. Ils ne sont pas le
signe dune hypoxie
60Ralentissement précoce début, maximum et fin
correspondent à la CU
61Ralentissement tardif
- Le début du ralentissement du RCF survient après
le début de la CU. Les ralentissements tardifs se
répètent de façon régulière lors de chaque CU - La dépression maximale (nadir) est décalée dau
moins 20 secondes par rapport à la CU et il dure
après la fin de la CU. - Ils sont en rapport avec une insuffisance des
échanges foeto-placentaires
62 63Ralentissement variable (DIP variable)
- Les plus fréquents 90 des tracés anormaux
- Leur chronologie est variable par rapport à la CU
et leur forme ne reflète pas celle de la CU - Les ralentissements variables ne se répètent pas
forcément à chaque CU - en relation avec une compression cordonale lors
de la CU
64 Ralentissement variable typique modéré
65 66Anomalies associées du RCF
- La prise en compte de plusieurs perturbations
accroît la précision du diagnostic de souffrance
foetale - Ralentissements tardifs tracé plat perte
des accélérations 100 dacidose - Ralentissements variables tracé plat rythme
de base anormal - Tachycardie tracé plat
67 68(No Transcript)
69Et maintenant ?
- Reprenez vos esprits
- Et appréciez lObstétrique
- Quelle soit physiologique ou non !!
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71- Il nexiste pas de critères universellement
acceptés pour diagnostiquer la dystocie dynamique - Un travail prolongé a été défini comme une
progression de la dilatation au delà de 3 cm, de
moins dun demi cm par heure chez la primipare et
de moins d1 cm par heure chez la multipare,
pendant une période dobservation dau moins 4
heures
72- Suivant la concentration et la vitesse
dadministration de locytocine, 2 à 3 heures
peuvent être nécessaires pour atteindre les taux
sanguins thérapeutiques. Une fois que ce taux est
atteint, un délai supplémentaire est nécessaire
pour évaluer la réponse clinique. Lintervalle
entre le début du traitement et lobtention dune
réponse clinique (une augmentation de la
dilatation cervicale) peut être considérable,
surtout si locytocine a été administrée à une
dilatation inférieure à 5 cm. - En conclusion, on peut dire quen labsence de
critères péjoratifs (doute sur le vitalité du
foetus, utérus cicatriciel, macrosomie,
siège,...), on peut se permettre de prolonger la
durée du travail. On doit sautoriser un délai
suffisant entre le début de la correction de la
dystocie et la décision de césarienne pour
dystocie dynamique
73Conclusion
- Une direction du travail réalisée avec des
protocoles précis doit permettre un accouchement
naturel dans de bonnes conditions pour de
nombreuses patientes - MAIS
74Noubliez pas
- de vous assurer du bien être fœtal
- Et
- Souvenez vous
- Que lorsque lusage des ocytociques est
inefficace ou inapproprié la césarienne a
probablement diminué la morbidité et la mortalité
périnatale.
75Direction active préventive par rupture
précoce des membranes
- Fraser 93 diminution des dystocies dans le
groupe amniotomie précoce - Goffinet, Garite
- augmentation des décélérations variables sévères
- augmentation des césariennes pour altération du
rythme cardiaque fœtal OR 2,3 1,1 - 4,5 -
76- protocole plus récent avec des paliers plus longs
(40 à 60 min) la stabilisation des taux
plasmatiques demande près de 40 min après
linstauration dune nouvelle dose. - hyperstimulations peu de différences entre les
2 protocoles - Laugmentation du débit par palier est
généralement pragmatique jusqu'à lobtention
dune dynamique satisfaisante par exemple,
début à 2,5 mUI/min (15 ml/h) et augmentation par
palier de 30 min de 15 en 15ml/h, jusqu'à 20
mUI/min (120 ml/h).
77Conclusion sur locytocine
- Utilisation de fortes doses en paliers de 20 min
peut paraître bénéfique - Nécessité deffectuer de plus larges études
- NB pas détude randomisées sur ocytocine et
risque dhémorragie de la délivrance