Title: Socle commun
1 Le socle commun des connaissances et des
compétences
Éléments partagés pour le pilotage pédagogique
académique de lanimation de la mise en uvre du
socle commun à lécole et au collège.
Séminaire des corps dinspection Toulouse - 18
décembre 2007
2Les points abordés
- Partage des références historiques, des éléments
de contexte et des enjeux. - Partage des références conceptuelles en ce qui
concerne la notion de compétences et dévaluation
associée. - Priorités pédagogiques pour le suivi et
laccompagnement - Supports proposés au niveau académique et
stratégies danimations associées.
3Socle commun
- Les éléments de références historiques, les
enjeux et le contexte international
4Points de repères historiques
- Des références anciennes qui font écho à la
notion de socle - 1792 décret sur l'organisation générale de
l'instruction publique Condorcet. - Lois Ferry de 1881 et 1882Â "Il ne s'agit pas
d'embrasser tout ce qu'il est possible de savoir,
mais de bien apprendre ce qu'il n'est pas permis
d'ignorer". Jules Ferry - Une démarche hésitante qui aboutit à la
définition du socle - 1959 instauration de la scolarité obligatoire
jusquà 16 ans en 1959 - 1975 La réforme Haby, création du collège
unique avec annonce de la nécessité de définir un
savoir commun ou savoir minimal - De 1975 à 2005 30 années de débat avec
publication de nombreux rapports rapport
Lesourne en 87  éducation et société de
demain , Bourdieu/Gros en 89  principes pour
une réfelxion sur els contenus denseignement ,
livre blanc collège Bouchez en 93, rapport
Fauroux  pour lécole en 96, rapport du
conseil Education du conseil européen en 2001
 objectifs concrets futurs des systèmes
déducation et de formation , rapport de la
commission Thélot en 2004. - Voir développement dans le texte associé.
5Cadres de référence actuels du socle
- Cadre français la loi dorientation et de
programme pour lavenir de lÉcole du 23 avril
2005. Elle fait suite aux recommandations du Haut
Conseil pour lÉducation et elle institue un
socle commun pour la scolarité obligatoire. - Cadre européen le cadre européen de référence
de 2004 qui définit  des compétences clés pour
lapprentissage tout au long de la vie qui
devraient être transférables et donc applicables
à diverses situations et contextes, et multi
fonctionnelles en ce sens quelles puissent
être utilisées pour atteindre plusieurs
objectifs, résoudre des problèmes de genre divers
et pour accomplir des tâches différentes .
6Enjeux liés au socle commun
- Des objectifs de formation et déducation visant
à former des citoyens plus éclairés quérudits
(une tête bien faite, plutôt que bien pleine)
dans une culture dobligation de résultats. - Une réponse à linflation des savoirs et de
linformation en définissant lindispensable pour
tous (scolarité obligatoire). -  La scolarité obligatoire doit au moins
garantir à chaque élève les moyens nécessaires Ã
lacquisition dun socle commun constitué dun
ensemble de connaissances et de compétences quil
est indispensable de maîtriser pour accomplir
avec succès sa scolarité, poursuivre sa
formation, conduire son avenir personnel et
professionnel et réussir sa vie en société. Loi
dorientation et de programme pour lavenir de
lécole.
7Expériences dans le monde
- Approches intégratives en Belgique décret
 mission avec mise en place des  socles de
compétences , mise en cohérence des programmes
et construction doutils dévaluation (cf.
travaux de Bernard REY). - Articulation compétences/domaines disciplinaires
au Québec avec la réforme du  renouveau
pédagogique  évaluer pour mieux enseigner, être
évalué pour mieux apprendre qui place
lévaluation des compétences comme élément
central du nouveau dispositif dapprentissage.
(voir site Internet ) - Dossier dévaluation au centre des réformes en
Suisse romande évolution de structures de
lécole et de la politique dévaluation du
travail des élèves avec réflexion sur les
curricula (plan cadre romand PECARO).
Lévaluation est axée sur les objectifs
dapprentissage fixés, elle est transparente et
globale avec un axe fort autour sa dimension
régulatrice.
8Les 5 intentions liées à la mise en place de
référentiels de compétences.
- Volonté de faire un lien entre ce qui sapprend Ã
lécole et lextérieur, dans un objectif affiché
de motivation des élèves (cf. Québec) ce qui
implique une identification des compétences
 utiles - Volonté de résister à linflation des savoirs
avec une centration sur les instruments
intellectuels à donner aux élèves pour
lutilisation des savoirs appris à lécole
identification de ce qui doit rester Ã
lélève . - Volonté de donner un fonds commun à tous dans une
logique de processus démocratique ce qui implique
une obligation de moyens et de résultats
(Belgique, Suisse et France de façon plus
implicite) - Volonté dafficher la valeur proclamative et
unificatrice des grandes orientations de la
nation pour léducation des jeunes (dimension
philosophique voire idéologique) avec une
fonction régulatrice donnée à lécole (voir cadre
européen de référence) - Volonté dordre pédagogique et didactique où la
compétence est liée à la notion dactivité ou de
tâche ce qui introduit limportance de lactivité
de lélève et de sa mise en situation dans le
cadre dune pédagogie active liée à une
didactique constructiviste.
- Daprès intervention de Bernard REY du 1 octobre
2007
9Socle commun et compétences
- Les références utiles pour délimiter la notion de
compétences -
- Rapport IGEN sur  les livrets de compétencesÂ
2007 et en préalable celui sur  les acquis des
élèves 2004 - Travaux dEdgar MORIN, en particulier article
paru dans le monde de léducation de juillet/août
2007/ Repenser le savoir pour réformer lécole
 Une pédagogie de la complexité se substituerait
au savoir en miettes - Travaux recensés par le SAFCO suite Ã
intervention de Bernard REY le 1 octobre 2007 au
collège Pierre de Fermat à Toulouse (voir dossier
SAFCO préparé par le groupe actions transversales)
10Les constats sur les acquis de élèves
-  Souvent, les élèves disposent de connaissances
quils sont incapables dutiliser pour résoudre
un problème quotidien(W. James, 1912) -  Beaucoup délèves donnent la preuve quils
maîtrisent des connaissances pour réussir les
épreuves scolaires, mais ne les mobilisent pas
pour résoudre un problème de la vie quotidienne. - Plus grave, il semble que la plupart des enfants
et des adolescents développent leurs réflexions
personnelles en rupture avec la formation quils
reçoivent à lécole. ( M. Crahay, 2006) - Ceci a progressivement conduit à une
réflexion/action autour de lenseignement au
service de lacquisition de compétences
11Les compétences points forts partagés
- Mobilisation dun ensemble de ressources
diversifiées internes (connaissances,
capacités, habiletés) mais aussi externes
(documents, outils, personnes) ce qui renvoie Ã
la complexité de la tâche et au caractère global
et transversal de la compétence - Dans des situations contextualisées mais
diversifiées ce qui définit un processus
dadaptation et non pas de reproduction de
mécanismes ainsi que de possibilité de
transférabilité dune situation à lautre. - Intimement liées aux situations dévaluation
retenues. - Opérationnelles dans cadre curriculaire précis
(structure, horaire, programme, pratiques
pédagogiques et didactiques, matériels) ce qui
donne toute son importance à la situation
dapprentissage dans chacune des disciplines
impliquées.
12Conception dynamique de la compétence
- Recentrage pour tous sur les processus
dapprentissage de lélève plutôt que sur les
contenus denseignement - Synergie entre acquisition de connaissances,
développement de capacités (aptitudes ou
habiletés) et adoption dattitudes. - Objectif global de formation de tout futur
citoyen pour une intelligence des situations. - Les compétences sont des  savoir-faire de
haut niveau. La compétence, elle, est une
capacité stratégique , indispensable dans des
situations complexes. Elle se met en uvre dans
laction et fait appel à une stratégie de
résolution de problèmes.
13La définition adoptée pour le socle commun
- Proposition adoptée au parlement européen, le 26
septembre 2006  Une compétence est une
combinaison de connaissances, daptitudes
(capacités) et dattitudes appropriées à une
situation donnée. Les compétences clés sont
celles qui fondent lépanouissement personnel,
linclusion sociale, la citoyenneté active et
lemploi. - Définition retenue dans le texte français du
socle  chaque grande compétence du socle est
conçue comme une combinaison de connaissances
fondamentales pour notre temps, de capacités Ã
les mettre en uvre dans des situations variées
mais aussi dattitudes indispensables tout au
long de la vie, comme louverture aux autres, le
goût pour la recherche de la vérité, le respect
de soi et dautrui, la curiosité et la
créativité. -
14Les grandes compétences retenues
- Cadre européen, 8 compétences clés
- Communication dans la langue maternelle
- Communication dans une langue étrangère
- Culture mathématique et compétences de base en
sciences et technologie - Culture numérique
- Apprendre à apprendre
- Compétences interpersonnelles, interculturelles
et compétences sociales et civiques - Esprit dentreprise
- Sensibilité culturelle
- Socle commun français, 7 grandes compétences ou 7
piliers - La maîtrise de la langue française
- La pratique dune langue vivante étrangère
- Les principaux éléments de mathématiques et la
culture scientifique et technologique - La maîtrise des techniques usuelles de
linformation et de la communication - La culture humaniste
- Les compétences sociales et civiques
- Lautonomie et linitiative
15Lacquisition de compétences
- Comment se traduisent les enjeux
- dans les pratiques denseignement et
- dans lévaluation associée ?
16Les enjeux pédagogiques
- Lobjectif de lenseignement (de lenseignant) ne
se réduit plus à faire acquérir des connaissances
il vise à rendre lélève capable de les
mobiliser dans un contexte donné relevant dune
situation inédite et complexe. - Par la réalisation concrète dune tâche (résoudre
un problème par exemple) dans un situation
donnée, les élèves vont se mobiliser davantage et
un réel moment dapprentissage pour lacquisition
de compétences pourra être construit. - La mobilisation des connaissances /capacités /
attitudes et le choix dune stratégie adaptée
dans le contexte donné permettront alors de
construire des compétences avec laccompagnement
du professeur qui donne à voir les savoirs
exploités, la démarche utilisée pour réaliser la
tâche et qui veille à lélaboration dune trace
écrite constituée comme un outil fonctionnel pour
le travail personnel des élèves.
17Les approches pédagogiques à privilégier
- Lapproche pédagogique va organiser les
acquisitions de connaissances (appropriation des
savoirs), de capacités et dattitudes des plus
élémentaires aux plus complexes ce qui implique - Au delà dune simple programmation, une
organisation de la progression pédagogique avec
une définition des tâches (activités de lélève)
et de la trace écrite associée le tout au service
de lacquisition de compétences. - Une organisation des activités et une posture des
enseignants permettant la prise de conscience par
lélève de son mode dapprentissage, des
ressources internes et externes dont il dispose
et des interactions nécessaires entre elles avec
une stratégie élaborée pour la variété des mises
en situation complexes et inédites. - Une articulation entre le suivi de lélève dans
ses apprentissages, lévaluation en cours de
formation et les bilans de compétences acquises Ã
certains paliers. - Une communication explicite vers les élèves et
leurs parents.
18Lévaluation au cur de la pratique pour
favoriser la réussite des élèves
- Lévaluation, dans sa dimension diagnostique,
permet détablir un état des acquis des élèves,
point de départ indispensable à la définition
concertée avec lui de ce quil sait ou pas, de ce
quil sait faire ou pas. Une dynamique
dapprentissage autour des compétences peut alors
se construire en associant lélève et sa famille. - Lévaluation en cours dapprentissage va, elle,
permettre de mesurer le degré de maîtrise des
compétences, didentifier les lacunes, les
erreurs, et de réguler laction pédagogique pour
accompagner la réussite des élèves. - Les objectifs sont affichés et explicités par
lenseignant qui mesure leur degré datteinte et
informe les élèves et leur famille. - Des outils sont nécessaires, certains sont
transversaux et disponibles banqoutils, livrets
de compétences dautres plus spécifiques doivent
être élaborés à la demande par les équipes. -  Évaluer pour enseigner, évaluer pour favoriser
la réussite des élèves - ( Rapport IGEN 2007-048)
19Enseigner pour faire acquérir des compétences
- Un travail danalyse, délucidation et
dexplication est nécessaire pour convaincre de
la nécessité dune évolutionIl est déterminant
de faire comprendre à tous lintérêt des ruptures
proposées tout en montrant dans quelle logique et
continuité ces évolutions sinscrivent. - Rapport IGEN
20Les priorités pour laccompagnement
- Expliquer lutilité et lintérêt du changement
dans tous les cadres dintervention (formations,
animations, inspections), en utilisant les
entrées complémentaires disciplinaire et
transversale avec une cohérence dans les discours
et leurs fondements (intérêt des outils élaborés
en commun). - Assurer un pilotage partagé entre chefs
détablissement et corps dinspection en
utilisant les espaces et moyens à disposition
conseil décole, conseil pédagogique, conseils
denseignement, inspections et visites,
animations de bassin et APIE, stages de liaison,
expérimentations. - Lutter contre la fragmentation des connaissances
et des apprentissages et faire émerger des
convergences entre disciplines. Expliquer au
collège en particulier, la logique dune pratique
au service de lacquisition de compétences et
argumenter sa faisabilité au vu des programmes
des disciplines et des structures. - Accompagner les démarches dévaluation en cours
de formation en particulier. Pour toute
situation, il sagit de sêtre assuré que lon a
permis aux élèves de percevoir les compétences
visées et de les travailler.
21Action prioritaire dans le cadre de la formation
initiale des maîtresnouveau cahier des charges
pour la formation BO n1 du 4 janvier 2007
- Mise en relation avec les 1O compétences
professionnelles des maîtres - organisées pour
chacune dentre elles en connaissances, capacités
à les mettre en uvre et attitudes
professionnelles fondamentales - Compétence 3  le professeur a une connaissance
approfondie et élargie de sa ou de ses
disciplines et une maîtrise de questions
inscrites au programme. Il connaît les
composantes du socle commun de connaissances et
de compétences, les repères annuels de sa mise en
uvre, ses paliers et ses modalités dévaluation.
Il aide les élèves à acquérir les compétences
exigées en veillant à la cohérence de son projet
avec celui que portent les autres
enseignements. - Compétence 4  le professeur est capable de
raisonner en terme de compétences cest à dire,
de déterminer les étapes nécessaires Ã
lacquisition progressive des connaissances, des
capacités et des attitudes prescrites à partir
des acquis et des besoins identifiés en mettant
en uvre une progression et une programmation sur
lannée et sur le cycle et une progression
différenciée selon les niveaux des élèves. Il
prend en compte les résultats des évaluations
dans la construction dune progression
pédagogique. Il développe les approches
pluridisciplinaires et transversales fondées sur
les convergences et les complémentarités des
disciplines
22Deux entrées complémentaires à privilégier
- Laccompagnement de lévolution des pratiques
pédagogiques dans la classe au sein de
lenseignement de chaque discipline en incitant
au travail en équipe pédagogique pour élaborer
des progressions dans la mise en uvre des
compétences et des stratégies dévaluation en
cours de formation tout particulièrement. - Lencouragement à louverture et à léchange
entre disciplines en engageant des mises en
oeuvre réalisables autour dobjets précis
évaluation en langues vivantes (pilier 2) et
évaluation du B2i (pilier 4) obligatoires pour
2008, contribution partagée à la maîtrise de la
langue (pilier 1), implication partagée pour
autonomie et initiative (pilier 7), dans le
cadre nouveau offert par le conseil pédagogique. - Voir feuilles de route élaborées dans le
document daide à la mise en uvre de septembre
2007
23Laide à la mise en oeuvre dans les pratiques en
classe les points dobservation et danalyse
- La mise en situation dactivité des élèves
organisation (travail individuel, groupe,
atelier), temps accordé, identification du
contexte - Les ressources proposées nombre, variété,
qualité, complémentarité - La ou les questions posées, le ou les supports
associés - Les productions attendues et le mode de
présentation choisi - Les stratégies utilisées par les enseignants pour
une prise de conscience par lélève des objectifs
visés, de son propre processus dapprentissage et
la cohérence de lévaluation envisagée - La perspective organisée de placer lélève dans
une situation nouvelle avec la disposition Ã
choisir et à combiner, au sein dun certain
nombre de procédures construites, celles qui
conviennent à cette situation inédite et
complexe. - Un travail pédagogique de fond en continuité et
cohérence avec les pratiques antérieures mais
dans une perspective rénovée et adaptée.
24Lapprentissage par compétences
- Quelques outils méthodologiques
- La règle des 3
- 3 étapes de lapprentissage,
- 3 degrés de compétences,
- 3 stades de complexité,
- 3 niveaux dévaluation
25Les 3 étapes dans un apprentissage
- Articulation de 3 moments didactiques
- - Une phase de construction des apprentissages
en contexte - - Une phase de généralisation ou de transfert
- - Une phase de retour réflexif sur ces
apprentissages - cf. travaux de M. Crahay
26Les 3 degrés dans les compétences (Belgique)
- 1erdegré, procédures de base exécuter une
opération (ou une suite dopérations) en réponse
à un signal (question, consigne, situation
connue). Entraînement et automatisation
possibles. - 2ème degré choisir dans une situation inédite
la procédure de base qui convient avec ainsi une
nécessaire interprétation de la situation. - 3ème degré choisir et combiner plusieurs
procédures de base pour traiter une situation
nouvelle et complexe. - Degrés à mettre en relation avec les situations
dapprentissage et les évaluations associées pour
mieux comprendre la construction complexe dune
compétence mais - à ne pas confondre avec les niveaux ou paliers
de compétences définis pour le socle.
27Les 3 stades de complexité de la tâche
- Cohérence et complémentarité des 3 stades ou
niveaux de complexité - La tâche implique des procédures simples,
automatisées, nécessaires à la résolution dune
question posée ( compétence 1er degré) - la tâche consiste à répondre à un ensemble de
questions et sexerce alors la capacité à choisir
( compétence 2ème degré) - la tâche est complexe et peut être
interdisciplinaire elle consiste à exercer la
capacité à choisir et combiner plusieurs
procédures connues pour répondre à une situation
complexe ( compétence 3ème degré) - Ces trois stades impliquent trois niveaux
dévaluation des compétences.
28Les 3 types dévaluation
- Évaluation diagnostique moyen didentification
des acquis et danalyse des besoins des élèves.
Support daide à la construction des stratégies
pédagogiques. - Évaluation formative mise en uvre en situation
au cours dactivités aux objectifs identifiés et
en appui sur des critères de réussite appropriés
par les élèves. - Évaluation sommative en fin de processus de
formation et en cohérence avec lévaluation
formative. Elle permet la mesure des acquis et
aboutit le plus souvent à une notation.
29Points de débat
- Comment traiter les objections ?
- Quels éléments argumentaires mutualiser pour
faire bouger les représentations?
30Lopposition entre lapproche disciplinaire et
transversale
- Le travail de fond sur lacquisition des
compétences se fonde dans le cadre des
enseignements disciplinaires qui ont à développer
les mises en commun, les échanges et les
perspectives sur les objectifs poursuivis, les
formes et les modalités dévaluation, les mises
en cohérence (vocabulaire, mise en activité,
traces écrites). - La clarification des situations dapprentissage
et dévaluation doit permettre de savoir
clairement ce qui relève des connaissances et des
savoir-faire disciplinaires et ce qui relève des
compétences transversales comme  écrire, lire,
sexprimer à loral (citation rapport IGEN) - Réponse dEdgar MORIN à la question cela
reviendrait-il à supprimer les disciplines?
 Bien au contraire, il est certain que la
spécialisation close empêche la culture mais la
spécialisation ouverte nourrit le contexte et se
nourrit du contexteÂ
31La fausse opposition, programmes disciplinaires /
socle commun
- Les programmes disciplinaires sont ou seront mis
en cohérence avec le socle et il ne sagit en
aucun cas dune stratégie minimaliste (  baisse
des exigences largement citée). Le programme
définit les contours de lenseignement dune
discipline il est ainsi bien plus développé que
le texte du socle. - Le socle quant à lui donne des perspectives en
terme de compétences pour la mise en uvre du
programme mais il ne se substitue pas aux
programmes. Il fédère également les disciplines
sur des priorités maîtrise de la langue, TUIC,
autonomie et initiative. - La perspective essentielle introduite par le
socle est la mise en uvre dun enseignement au
service de lacquisition de compétences. Sa
corollaire est une obligation dévaluation pour
validation. - Ainsi, l approche par compétences ne rejette ni
les contenus ni les disciplines elle met
seulement laccent sur leur mise en uvre.
32Le  faux débat connaissances /compétences
 Pas de compétences sans savoir et pas de savoir
sans compétences .
- Pour effectuer une tâche, il faut connaître un
certain nombre dénoncés et de définitions
(procédures de base) mais leur mémorisation
simple ne suffit pas. Il faut aussi savoir
mobiliser à bon escient ces connaissances pour
affronter des situations nouvelles et les
résoudre. - Pour exercer une compétence au sens fort, un
individu doit interpréter la situation, en
sélectionner les caractéristiques pertinentes, et
élaborer une stratégie, ce qui suppose la
mobilisation des connaissances. - Ainsi dans la définition actuellement retenue
pour les compétences, les connaissances sont une
des 3 composantes déclinées avec les capacités Ã
les mettre en uvre et les attitudes. Un travail
méthodologique sorti de tout contexte
dapprentissage et de toute visée constructive de
savoir serait inopérant. - Le débat ne porte pas sur une opposition
conceptuelle entre savoirs et compétences mais
sur le temps quil faut soustraire Ã
laccumulation des savoirs pour développer la
capacité de sen servir. Philippe Perrenoud
33Évaluation / notation Validation socle / Brevet
des collèges
- La place prise par lévaluation fait suite Ã
lensemble des avancées réalisées dans ce domaine
durant ces dernières années. Lapprentissage se
construit avec la mise en place intégrée de
stratégies dévaluation à 3 moments clés au
début /diagnostique, en cours /formative et à la
fin/finale ou sommative. Lévaluation est ainsi
un élément majeur du processus de formation et
ceci dans toutes les disciplines avec une
attention particulière pour lévaluation en cours
de formation. - Lévaluation doit porter sur des compétences
clairement explicitées au niveau considéré voir
évaluation en langues ou évaluation du B2I. Elle
se réalise en situation et in fine conduit à une
validation des acquis des élèves. - La notation elle se résume à traduire une
production élève par une note chiffrée. Elle
garde sa place pour des évaluations finales et
certificatives (brevet des collèges). La valeur
moyenne obtenue au final ne peut traduire une
acquisition de compétences. - Évaluation et notation sont ainsi deux notions Ã
bien différencier
34Livrets de compétence
- Les livrets proposés à lexpérimentation sont
des supports pour la validation de lacquisition
des compétences à chaque palier. Ils sont
organisés en éléments regroupés en sous-ensemble
thématiques de chaque grande compétence. Ils ne
constituent pas en tant que tel des outils
utilisables pour la formation des élèves. Ils ne
se substituent pas pour le moment avec le brevet.
- Des grilles de référence sont en ligne sur
Eduscol. Elles donnent des éclairages sur les 4
paliers retenus CE1, CM2, 6ème et fin de la
scolarité obligatoire, avec une explication de ce
qui signifie lacquisition de la compétence au
niveau donné. Elles sont des outils utiles pour
les pratiques de classe et pour le suivi de
lélève dans ses apprentissages. - Le travail sur le socle ne se réduit pas à la
gestion dun livret de compétences mais bien Ã
lorganisation de lapprentissage des élèves en
vue de lacquisition de ces compétences..
35Formalisation / Intuition des démarchesApplicatio
n de normes / Responsabilisation
- Un des dangers serait de réduire les perspectives
ouvertes par le socle à un travail organisé
autour de la formalisation doutils (grilles,
fiches) dont la lourdeur risque dêtre
contre-productive (voir expériences antérieures
sur les référentiels). La mise en place de
procédures très normées peut également nuire à la
démarche qui vise à une prise en compte effective
de chaque situation de classe et des individus
qui la constituent dans toute leur diversité. - A contrario, lautre niveau de risque se situe
dans le  on le fait déjà  intuitivement sans le
formaliser ni en rendre compte ce qui dédouane
dun engagement explicite. Il sagit de
responsabiliser chacun dans sa position et dans
les actions quil choisit de mettre en uvre. - Un juste équilibre est à trouver en développant
un accompagnement cohérent qui prend en compte
chaque situation et qui engage plus de
responsabilisation et dindividualisation dans
les pratiques.
36SOCLE COMMUN
- Les supports nationaux recensés sur Eduscol avec
en particulier les grilles de référence pour
lévaluation. - Les supports proposés dans lacadémie document
daide à la mise en uvre de septembre 2007 et
PAO associée - téléchargeable sur le site
académique (http//www.ac-toulouse.fr/soclecommun
) et qui propose des feuilles de route - pour les disciplines dans les collèges
- pour les écoles
- pour les dispositifs particuliers B2i, PPRE,
évaluation, liaisons école/collège
37Les étapes pour la mise en uvre du socle commun
- Lannée 2007-2008 est une année dexpérimentation
de lévaluation des compétences et des outils
nationaux (livret et grilles associées). - Cest également la première année de mise en
uvre dans les pratiques au quotidien dans les
classes avec une adaptation des progressions et
des choix pédagogiques de support et dactivités
proposés aux élèves. Laction des corps
dinspection sinscrit dans une logique de suivi
et daccompagnement à la mise en oeuvre. - La généralisation est prévue pour la rentrée 2008.