Introduction aux relations internationales

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Introduction aux relations internationales

• Mme Sophie Daviaud
• IEP Aix-en-Provence
• Séance n7

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Plan de la séance

• Section 1  Un déclin des guerres
  traditionnelles 
• Section 2  Les nouveaux conflits contemporains
• Section 3  Les défis de la résolution des
  conflits

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Chapitre 1  Nouvelles approches de la guerre et
de la paix

• Constat général  Depuis 1945, le nombre de
  conflits interétatiques ne cesse de diminuer.
• En revanche, les conflits dont un au moins des
  belligérants nest pas un Etat se multiplient.

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Section 1  Remise en cause de la puissance
militaire et déclin des guerres traditionnelles

• A) Remise en cause de la puissance militaire
• Outre le militaire, la puissance sexprime
• classiquement par la maitrise dun territoire,
  les ressources naturelles ou la démographie.
  Dautres éléments peuvent aussi être retenus 
  dynamisme économique, cohésion sociale,
  rayonnement culturel, savoir-faire et innovations
  industrielles, scientifiques et techniques, champ
  politique.
• La puissance dun acteur étatique dépend de la
  capacité à réunir plusieurs facteurs.

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• Combinant éléments matériels et immatériels, la
  puissance dun acteur correspond également à sa
  capacité à fixer lagenda international et à
  influencer le contenu des normes adoptées.
  Contrairement à la puissance militaire (hard
  power), cette  puissance douce  (soft power
  Joseph Nye) sexerce sans coercition mais par la
  persuasion.

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B) Déclin des guerres traditionnelles ?

• a) Le concept de guerre classique 
• Guerres entre Etats puissants cherchant à
  augmenter
• leur puissance.
• Lobsolescence de la grande guerre J.Mueller,
  Retreat
• from doomsday. The obsolescence of major war,
  basic
• books,1988.
• - Estimations/nombre de guerres et nombre de
• victimes
• Le XXème siècle est le siècle le plus meurtrier
  avec
• 90 des morts (13 millions pendant la 1ère GM et
  60
• pendant la 2ème), pendant la Guerre Froide Plus
  de
• 25 millions de morts.

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• Depuis 1945, le nombre de conflits interétatiques
  diminue.

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b) Diminution du nombre de conflits interétatiques
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• Les tensions interétatiques  Corée du N/ Corée
  du Sud, Chine/Taiwan, Inde/Pakistan,
  Ethiopie/Erythrée, RDC, Rwanda, Ouganda,
  Arménie/Azerbaïdjan, Tchétchénie/Russie,
  Israel/autorité palestinienne/Liban, Maroc/Sahara
  occidental.
• Principaux conflits  Afghanistan, Somalie, RDC,
  Darfour, Irak
• Présence de groupes armés contestant lautorité
  du pouvoir en place Inde, Yémen, Ouganda,
  Republique centrafricaine, Tchad, Algérie,
  Colombie

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C) Causes de la fin de la guerre classique

• La guerre a perdu son attrait romantique
• La guerre nest plus un moyen efficace pour
  contraindre ladversaire à exécuter notre volonté
  politique
• La guerre est trop coûteuse économiquement
• Le refus de la guerre dans les opinions publiques
  est devenu quasi général
• La doctrine du  zéro mort  constitue le
  principal obstacle au déclenchement de guerres
  par les Etats démocratiques contre des régimes
  autoritaires ou dictatoriaux.
• cas particulier des guerres  humanitaires  qui
  rencontrent plus de soutien

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Section 2  Les nouveaux conflits internationaux

• Débat/La fin de la GF donne-t-elle lieu à de
• nouveaux conflits ? La rupture se fait-elle avec
  la
• fin de la GF ?
• Analyse de 3 types de discours
• - Le discours sur la fin des conflits fin de GF
  donnera
• lieu à une mort de la guerre, à une fin des
  conflits et
• de lHistoire (Francis Fukuyama, The end of
  History and
• the last man, New York, Free Press, 1992.
• - Le discours sur le désordre et le chaos. A
  partir de
• 1992, multiplication des éditoriaux sur le
  nouveau
• désordre mondial. On évoque les conflits de la
   fin de
• la civilisation , la régression vers la barbarie
  

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• 3ème type de discours  une minorité dauteurs
  montre que si les conflits se transforment cest
  parce quémerge un nouveau rapport des individus
  à lespace et aux solidarités sociales
• Didier Bigo,  Nouveaux regards sur les
  conflits ? , Les nouvelles relations
  internationales, pratiques et théories, Paris,
  Presses de sciences po, 1998.
• - Les métamorphoses de la conflictualité
  tiennent plus à des modifications
  microsociologiques liées à la transformation des
  Etats, à la clôture de lère westphalienne ou au
  phénomène de privatisation de la violence.
  Difficulté de lEtat contemporain à remplir ses
  fonctions, en particulier le monopole de la
  violence. Selon ces auteurs, les transformations
  des conflits datent plutôt des années 70. 

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B) Les principales caractéristiques des conflits
contemporains

• Constats généraux 
• la trentaine de conflits majeurs à lheure
  actuelle
• relèvent clairement de guerres civiles ou de
  guerres
• intraétatiques, et elles peuvent être
  particulièrement
• meurtrières.
• - La géographie des conflits armés sest modifiée
  
• Principales zones de conflit atteignent les Etats
  les
• moins développés et, en particulier, les
  continents
• africains et asiatiques. Se sont déplacés du
  centre vers
• la périphérie du système international, du N vers
  le S.

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• les nouveaux conflits internationaux sont en
  apparence internes aux Etats mais aux
  ramifications régionales voire internationales.
  Ces conflits génèrent en outre de flux massifs de
  réfugiés qui contribuent à déstabiliser des
  régions entières.
• Ils atteignent durement les populations civiles.
• Les nouveaux conflits internationaux sont le
  règne des armes légères, armes blanches,
  couteaux, machettes, qui mutilent les populations
  civiles, premières victimes.

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• Conséquences immédiates des conflits armés
• - Un nombre inacceptablement élevé de morts,
  particulièrement parmi les non-combattants.
• - Des personnes préoccupantes pour le Haut
  Commissaire des Nations Unies pour les Réfugiés
  des réfugiés dont le nombre sélève à 11,5
  millions des personnes à la recherche dasile
  ayant demandé une reconnaissance à titre de
  réfugiés (1,3 million) des personnes qui
  retournent dans leur pays sous le contrôle du
  HCNUR (1,9 million) des personnes déplacées à
  lintérieur de leur propre pays et incapables de
  fuir celui-ci (7,5 millions).

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C) Thèse de Mary Kaldor sur les nouveaux
conflits 

• REF  New and old wars. Organized violence in a
  global
• era, Stanford University Press, 1999.
• - Mary Kaldor sinspire surtout des cas du
  Nagorny-
• Karabakh (région du Caucase) et de la Bosnie
  (région
• des Balkans) et situe le tournant entre anciennes
  et
• nouvelles guerres avec la globalisation.

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• 3 grandes différences 
• - Idéologie versus identité ou vide politique.
  Les
• nouvelles guerres reposent fondamentalement sur
  des
• mobilisations identitaires, en contraste avec les
  buts
• idéologiques ou géopolitiques des anciennes.
• - Guerres avec et pour la population versus
  violences
• contre la population. Elles donnent lieu à des
  crimes de
• masse, des déplacements forcés. 90 des victimes
• de guerre des années 90 ont été des civils.
• - Léconomie des guerres mobilisation de la
  production
• versus illégalité et pillage. Economie mondiale,
• dispersée, transnationale mobilise à la fois le
  marché
• noir, le pillage, laide extérieure, la diaspora
  et laide
• humanitaire.

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Section 3  Les nouveaux défis de la résolution
des conflits

• A) Lextension des missions de paix

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• Les opérations de maintien de la paix de première
  génération opération militaire sous mandat
  onusien avec consentement des parties pour
  maintenir et faire respecter un cessez-le-feu
• La fin de la GF et lessor de conflits
  infra-étatiques dans les pays du Sud entrainent
  de nombreuses opérations de deuxième génération
  (1989-1993). Elles se déroulent en cours de
  conflit et ont des mandats plus ambitieux
  combinant fonctions traditionnelles de maintien
  de la paix et supervision délections,
  désarmement de combattants, sécurisation
  dopérations humanitaires. Ex El Salvador,
  Angola,Mozambique, Rwanda, Haiti.

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• A la suite des désastres des interventions en
  Somalie (92), Bosnie (92), Rwanda (94), des
  opérations multidimensionnelles de troisième
  génération se développent combinant imposition et
  consolidation de la paix pour stabiliser, voire
  reconstruire des Etats effondrés. Il ne sagit
  plus de simposer entre deux Etats mais daider à
  construire les bases dune restauration de la loi
  et de lordre.
• LONU se voit contrainte de simpliquer dans des
  actions civiles  administration, affaires
  politiques, droits de lhomme, affaires
  juridiques et judiciaires. Les missions de paix
  deviennent plus compliquées, dangereuses,
  couteuses et controversées.

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B) Les principaux acteurs de la résolution des
conflits

• Organisations régionales  OTAN (en Afghanistan),
  
• Union africaine, UE, CEI, OSCE, ONGI
  (International
• Crisis Group).

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C) La nécessité dune meilleure compréhension des
acteurs locaux

• Ref Béatrice Pouligny, Ils nous avaient promis
  la paix,
• Paris, Presses de Sciences-Po, 2004.
• - Des peacekeepers perdus dans des environnements
  
• complexes
• - Comment lONU prétend gagner la paix
• Risques de démocraties de façade
• Ineptie de certains programmes de reconstruction
• économique
• Les ambiguités de la fonction de maintien de
  lordre
• des peacekeepers
• Ce quoublient les programmes de justice et
• réconciliation

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• Conclusion  Dépassant les contraintes,
• en particulier matérielles, imposées par
• les Etats, lONU doit sengager plus
• nettement dans la bataille pour une
• meilleure intelligence des contextes
• locaux par les membres des missions .