Title: Plasticit
1La rétine de poisson un site de plasticité
neuronale privilégié.
Jean-Pierre Raynauld 6 Octobre
2006 Institut des Neurosciences de Bordeaux
2Le héro de cette histoire Le poisson rouge
3Le cahier de charges pour le site de plasticité
idéal 1-situation physiologique. 2-observation
des plusieurs synapses ayant la même fonction. 3-
une plasticité facilement observable dans ses
aspects électrophysiologiques, anatomiques et
biochimiques. 4-existence de contrôles.
4La rétine selon Cajal
Un important point à noter est la stratification
des connexions synaptiques dans deux couches
plexiformes. Le plexiforme externe étant plus
mince que le plexiforme interne.
5La rétine de poisson rouge gracieuseté de
Valentin Parthe IVIC, Caracas, Venezuela (mouveme
nts mécaniques des segments externes lors de
ladaptation)
6Une donnée spectaculaire dans lélectrophysiologie
de la rétine de poisson. Gunnar Svaetichin,
IVIC, Caracas, Venezuela (1958) Enrégistrements
dans des cellules horizontales.
Lexistence de cellules antagonistes-couleurs
7Cellule ganglionnaire EF McNichol et al, (1960)
Cellule ganglionaire également antagoniste
couleurs
8Dans une rétine duplex, il ny a pas de cellules
ganglionnaires uniquement connectées aux
bâtonnets. Toutes ont des inputs des cônes et des
bâtonnets.
9Si une telle cellule doublement opposée aux
couleurs possédait un input des bâtonnets, une
série de questions se posaient 1- linput des
bâtonnets avait-il le même effet que celui des
cônes rouges? 2- linput des bâtonnets avait-il
le même effet que celui des cônes
verts? 3-leffet des bâtonnets était-il similaire
dune cellule ganglionnaire à lautre? NB- Ces
questions attendaient une réponse depuis 10 ans!
10La réponse est que les bâtonnets ont toujours un
effet du même signe que les cônes rouges JP
Raynauld, Science 1972.
11 Inputs spectraux dune cellule ON à
lobscurité qui devient On au rouge et
Off au vert après une période dadaptation
12(No Transcript)
13En absence de ce circuit entre le signal des
cônes et celui des bâtonnets, le modèle de Hubel
et Wiesel ne tiendrait pas.
Double opponent cell
14Surprise lors de lenregistrement dans létat
dadaptation à lobscurité !
La réponse de cônes est absente !
15(No Transcript)
16En 1973 H.J. Wagner publiait dans la revue
Nature une lettre faisant part de la disparition
des rubans synaptiques la nuit dans les pédicules
de cônes chez Nannacara Anomala. Nature (London)
New Biology 246,53 (1973). Lors dune
collaboration initiale, il a semblé que le même
phénomène était observable chez le poisson rouge.
17Rétine adaptée à la lumière (Goldfish)
Les rubans synaptiques sont pleine longueur
18Rétine adaptée à lobscurité
Les rubans synaptiques paraissent raccourcis
19Il fut alors décider dobserver le comportement
des cellules ganglionnaires lors de ladaptation
à lobscurité et de tenter disoler les rétines
dans létat dadaptation à la lumière. A cause
des mouvements mécaniques des cônes et des
bâtonnets lors de ladaptation, si les segments
externes des bâtonnets étaient coupés et seuls
les cônes seraient fonctionnels. Les résultats
furent surprenant.
20(No Transcript)
21Cellule ganglionnaire Off au rouge et On
au vert perdant son antagonisme couleur suite à
une période dune heure dadaptation à
lobscurité. Cependant le signal provient
toujours des cônes.
22La longue latence de la réponse Off indique
la présence dun input des bâtonnets chez cette
cellule. Notez que la polarité Off est la
même que celle produite par les cônes rouges.
23Suite à la présence dune lumière ambiante, les
réponses antagonistes couleurs réapparaissent. A
1018 pm, notez la réponse Off à courte
latence à toutes les intensités pour des stimuli
à 710 nm. .
24Lors de ma formation en biophysique à
lUniversité Johns Hopkins, javais fait un court
projet en microscopie électronique. Jai donc
tenté de reproduire les résultats de Wagner, i.e.
la disparition des rubans synaptiques de cônes
la nuit. Résultats négatifs. Lors dune
collaboration avec Wagner et Laviollette, nous
avons produit les résultats suivant Raynauld et
al. Science 1979
25Pédicule de cône dans une rétine adaptée à la
lumière
Notez la présence de densités d dans le
voisinage des rubans synaptiques sr
26Pédicule dans une rétine adaptée à lobscurité
Les densités d ont disparues! Les rubans
synaptiques sr sont toujours là.
27Étant donné que les modifications anatomiques se
produisaient dans les cellules horizontales, il
fallait faire des enregistrements de longue durée
dans ce type de cellules. Lors dune année
sabbatique, je suis donc allé chez Gordon Fain au
Jules Stein Eye Institute à UCLA pour faire ces
enregistrements. Dans cette préparation, la
stabilité nest pas très bonne et il est
difficile denregistrer sur une période
supérieure à 20 minutes. Nous avons cependant
obtenu un enregistrement exceptionnel
28Réponse dune cellule horizontale opposée aux
couleurs.
Le tracé supérieur indique un stimulus rouge au
milieu dun stimulus vert indiqué par le tracé
inférieur.
29Lobscurité fut faite et le tracé arrêté.
Trente-cinq minutes plus tard la cellule sétait
hyperpolarisée de 15 mV.
30La même configuration de stimuli produisait
maintenant une réponse différente lantagonisme
couleurs avait disparu!
31La répétition des stimuli et la présence dune
lumière ambiante produisent un effet dramatique
Lantagonisme couleurs revient!
32A droite, les réponses se superposent bien alors
quune période denviron une heure sépare les
paires de stimuli.
33Cet enregistrement montre un potentiel de
membrane critique dans les cellules horizontales,
potentiel au dessus du quel la réponse devient
antagoniste couleurs Des canaux différents
opèrent-ils au dessus et au dessus de ce voltage
critique? Que représente la croissance des
spinules? Si nous avons ici le substratum de la
trace mémonique, est-ce le passage de la mémoire
à court terme à la mémoire à long terme?
34Premier enregistrements des cellules horizontales
Gunnar Svaetichin, IVIC, Caracas, Venezuela
35Il y a cependant un problème de synchronisation
entre le phénomène électrique et les observations
anatomiques. Les spinules prennent environ 30
minutes pour croitre à leur dimension maximum
dans une rétine à 20 C.
36Quel est le futur de la rétine de poisson comme
modèle de plasticité neuronale? Très bon 1- la
situation est entièrement physiologique en
opposition avec les tranches de cerveau, 2-
linput est la lumière facilement variable en
intensité, en couleur et en géométrie, 3- le
synapse impliqué secrète du glutamate, 4-cest le
premier synapse dans la rétine, 5-lors de section
tangentielle, on peut observer des centaines de
synapses ayant la même fonction, 6-lœil opposé
peut servir de contrôle lors de manipulation
biochimique, 7-un contrôle existe dans une même
rétine car les sphérules de bâtonnets ne montrent
le phénomène.
37Quelles sont les avenues prometteuses pour ce
modèle de plasticité ? 1- lidentification
moléculaire des spinules, 2-la mesure du Q10 de
cette plasticité, le poisson tolère très bien des
températures allant de 5C à 30C. 3-la mesure de
la courbe dapprentissage de la discrimination
des couleurs en fonction de la température, 4-lut
ilisation du Zebrafish.
38Localisation de la molécule caldendrin dans
les spinules. Schultz et al., J. Comp.
Neurol.,479,84-93,2004
39Localisation de la kinase II, également dans les
spinules. Schultz et al., J. Comp. Neurol., 479,
84-93, 2004
40Données intéressantes sur Zebrafish 1-
Zebrafish a des spinules dans les pédicules de
cones., 2-les spinules apparaissent à 5 dph (days
post hatching), 3-Des molécules impliquées dans
la structure des synapses telles que CaMKII et
caldendrin marquées au GFP peuvent être exprimées
chez ce poisson. 4-La possibilité de voir avec un
microscope à deux photons la croissance des
spinules. 5-Un Zebrafish microarray est
disponible permettant dautres expériences.
41Pour plus de détails, visitez ma page Web où vous
pouvez télécharger cette présentation. http//www
.mapageweb.umontreal.ca/raynauld