Title: MALADIE THROMBOEMBOLIQUE
1MALADIE THROMBOEMBOLIQUE
- THROMBOSES VEINEUSES PROFONDES
- EMBOLIE PULMONAIRE
- SPECIFICITE CHEZ LA FEMME ENCEINTE
- Dr R. Tanazacq
2THROMBOSE VEINEUSE PROFONDE
- Les veines assurent le retour du sang jusquaux
poumons( réoxygéné). - Les veines sont munies de valvules, sorte de
clapets antireflux qui empêchent le sang de
circuler en sens contraire et donc de descendre
vers les pieds.
3(No Transcript)
4(No Transcript)
5THROMBOSE VEINEUSE PROFONDE
- INTRODUCTION
- Affection fréquente souvent latente
- Surtout mb inf
- Rarement mb sup (sd défilé thoraco-brachial)
- Polymorphisme clinique
- Diagnostic grâce l'échographie-Doppler.
- Grave puisqu'elle se complique
- - 20 des cas d'embolie pulmonaire
- - 30 à 40 des cas de séquelles post
phlébitiques au niveau des membres inférieurs.
6ETIOLOGIES THROMBOSE VEINEUSE PROFONDE
- stase veineuse
- La stase veineuse a un rôle predominant. Elle est
favorisee par l'insuffisance veineuse chronique
et lobesite. - Ex thrombose contexte chirurgical
- au cours de l'insuffisance
cardiaque - obstétricale
- Rare pendant la grossesse, survient
essentiellement au moment de l'accouchement
7ETIOLOGIES THROMBOSE VEINEUSE PROFONDE
- hypercoagulabilité, altération de la paroi
veineuse - Cause locale
- sur cathéter, blessure veineuse foyer
infectieux tumeur, compression - Cause générale
- cancers, Hémopathie, Maladie de système, ins
cardiaque - Déficit en inhibiteurs de la coagulation
d'origine congénitale - Tabac, alitement, obésité
- Contraception par strogènes (antécédents
familiaux identiques ou en cas de diabète ou de
dyslipidémie ) - goutte. maladie de Buerger.thrombopénie à
l'héparine.maladie de Behçet.
8 DIAGNOSTIC THROMBOSE VEINEUSE PROFONDE
- A/ Diagnostic clinique
-
- 1/Phlébite sous-poplitée ou surale
- signes unilatéraux au niveau d'un mollet et
d'installation progressive, douleur à la marche - Douleur spontanée et provoquée (Homans)
- palpation des masses musculaires recherchant un
cordon veineux - Oedème discret, rétromalléolaire
- Défaut de ballottement du mollet avec
augmentation de la circonférence - Mollet chaud Téguments blancs
- Dilatation veineuse discrète,
- Fièvre modérée.
-
9 DIAGNOSTIC THROMBOSE VEINEUSE PROFONDE
- 2/Phlébite sus-poplitée ou ilio-fémorale
- État général altéré avec fièvre à 39-40 C
- Déformation de tout le membre inférieur par
l'dème blanc, dur, chaud et douloureux,
hydarthrose,adénopathie inguinale. - Rarement phlébite bleue avec ischémie artérielle
surajoutée - Membre inférieur est froid et cyanosé
- Pouls distaux non perçus
- Urgence médico-chirurgicale car il y a risque
de gangrène.
10(No Transcript)
11 DIAGNOSTIC THROMBOSE VEINEUSE PROFONDE
- 2/Bilan paraclinique
- Biologique
- Aucun test biologique spécifique
- échographie-Doppler
- Non invasif Au moindre doute
- Hauteur de la thrombose
- Intérêt diagnostique (polymorphisme clinique) et
pronostique (recherche d'une extension
fémoro-iliaque). - Phlébographie
- Scanner/IRM
- Recherche EP
12 13phlébographie
- Invasif
- Exceptionnelle
- Doppler
14EVOLUTION ET PRONOSTIC THROMBOSE VEINEUSE
PROFONDE
- Immédiat
- Risque de migration pulmonaire.
- L'évolution est favorable avec lyse du caillot
dans la grande majorité des cas si un traitement
efficace et rapide - Extension vers la veine cave inférieure
- dème bilatéral et lombosacré, dilatation
veineuse sous-cutanée abdominale avec parfois
atteinte des veines rénales.
15EVOLUTION ET PRONOSTIC THROMBOSE VEINEUSE
PROFONDE
- A distance
- maladie post-phlébitique
- dème dur, chronique, permanent, douloureux
- Varice de suppléance
- Troubles trophiques essentiellement cutanés avec
dermite ocre, hypodermite et ulcère. Troubles
ostéo-articulaires peuvent coexister. - Récidive possible
- traitement trop bref, avec hypocoagulabilité
insuffisante, ou dans certaines causes (cancers,
hémopathies).
16(No Transcript)
17Le score de Wells modifié
- Néoplasie (traitement lt 6 mois ou palliatif 1
- Plâtre ou paralysie membre inférieur 1
- Alitement de plus de 3 jours ou chirurgie majeure
(sous AG ou ALR) récente de moins de 12 semaines
1 - Induration sur le trajet dune veine profonde
1 - Oedème de toute une jambe 1
- Tuméfaction de plus de 3 cm du côté atteint
(mesurée 10 cm sous la tubérosité tibiale)
1 - Oedème penant le godet du côté atteint 1
- Circulation veineuse collatérale (non variqueuse)
1 - ATCD de TVP documentée 1
- Présence dune alternative diagnostique -2
- Un score lt 2 donne une faible probabilité de TVP
- Un score gt ou 2 est en faveur dune probable TVP
18TRAITEMENT CURATIF THROMBOSE VEINEUSE
PROFONDE
- Urgent souvent en milieu hospitalier
- ANTICOAGULATON
- ALITEMENT PENDANT 48 H
- LEVER AUTORISE APRES 48 H DE TTT EFFICACE AVEC
BANDE DE CONTENTION
19(No Transcript)
20TRAITEMENT CURATIF THROMBOSE VEINEUSE
PROFONDE
- HBPM (héparine de bas poids moléculaire)
- en 1 (Innohep, Fraxodi)
- 2 injections(Lovenox, Fragmine, Fraxiparine)
posologie fixe 100 Ul anti-Xa/kg deux fois par
jour - un seul contrôle à la 36e heure où l'activité
anti-Xa (héparinémie) doit se situer entre 0,6 et
0,9 Ul/ml - risques hémorragiques et thrombopéniques diminués
- HEPARINE NON FARCTIONNEE
- pousse seringue électrique ou injection 3/j
(calciparine) - contrôle activité TCA (2à3 foie le temps témoin)
- risque thrombopénie plus élevé
21Le traitement anticoagulant
- a pour but de limiter l'extension du caillot de
sang et le risque d'embolie pulmonaire. - Ce traitement a pour but non pas de dissoudre le
caillot de sang (thrombus) mais de faire en sorte
que ce caillot ne s'étende pas, ou ne migre pas
vers les poumons. - A partir du moment où le traitement
anticoagulant est mis en route, le risque
d'embolie pulmonaire est minime, voisin de 0,5 .
On débute toujours le traitement anticoagulant
(en l'absence de contre-indication) par
l'injection sous-cutanée d'une héparine de bas
poids moléculaire (HBPM), dont la posologie est
calculée à partir du poids du patient. Les
injections sont pratiquées par une infirmière à
domicile, voire dans certains cas par le patient
lui-même comme le fait le diabétique
insulino-dépendant. - En même temps que les HBPM, on commence
rapidement (à J1 ou J2) un traitement
anticoagulant oral dont la classe médicamenteuse
est référencée sous le nom d'AVK (antivitaminique
K). HBPM et AVK peuvent être utilisés ensemble
sans danger, leur action ne se potentialise pas.
Ce chevauchement des deux traitements HBPM et AVK
est un stade très important les HBPM seront
stoppées brutalement dès que les AVK seront
efficaces.
22Tout a changé en ce qui concerne la marche.
- Jadis, phlébite était synonyme d'alitement,
d'immobilisation. C'est d'ailleurs une croyance
qui reste très présente de nos jours. Or,
l'immobilisation favorise l'extension de la
thrombose veineuse profonde. - Un patient porteur d'une TVP surale peut marcher
immédiatement, à la seule condition qu'il porte
une contention élastique. Il en est de même pour
une TVP proximale qui s'étend jusqu'au fémorale. - Au-dessus, pour la TVP iliaque, voire ilio-cave,
un repos relatif de 48 à 72 h est recommandé,
puis la marche est à nouveau possible, mais avec
une contention élastique.
23La contention élastique
- La contention élastique est incontournable, la
marche recommandée avec la contention. Il s'agit
d'une contention-compression qui est la base
incontournable du traitement de la thrombose
veineuse profonde (TVP). - rend possible la marche.
- aide à la résorption de loedème,
- limite l'extension du thrombus
- surtout elle favorise sa résorption.
- Elle est obtenue par une bande élastique si
loedème du membre atteint est trop important,
puis par un mi-bas pied-genou (chaussette), ou un
bas pied-cuisse autofixant, ou enfin un collant.
Il existe 3 degrés de force de contention 1, 2
et 3. - C'est la contention de classe 2 qui est la plus
adaptée à la TVP. - TVP surale chaussette de classe 2
- TVP proximale bas auto fixant de classe 2 ou
collant de classe 2. La contention doit se porter
du matin au soir, jamais la nuit.
24TRAITEMENT CURATIF THROMBOSE VEINEUSE
PROFONDE
- Allitement strict
- Selon les cas
- contention élastique
- mise en place dès que la douleur a disparu. le
lever se faisant sous contention - Contrôle par l'écho-Doppler veineux (j7 et M1)
- montre l'absence de toute extension.
- La régression totale du thrombus n'est pas
constante
25TRAITEMENT CURATIF THROMBOSE VEINEUSE
PROFONDE
- Relais par AVK
- sur 6 jours en moyenne
- Chevauchement 48 hrs
- avec contrôle du TQ entre 25 et 35 , l'INR entre
2 et 3 - À distance,
- l'arrêt des antivitamines K sera fonction de la
cause de la maladie thrombogène. - Au minimum 3 mois de traitement
- avec contention.
- Education du patient (surveillance du traitement,
RHD, interactions)
26TRAITEMENT CURATIF THROMBOSE VEINEUSE
PROFONDE
- Très rarement
- Thrombolyse en cas de signes de gravité
- Thrombectomie chirurgicale
- interruption de la veine cave inférieure en cas
de contre-indication aux anticoagulants ou en cas
d'embolie pulmonaire récidivante malgré un
traitement bien conduit (parapluie)
27TRAITEMENT PRÉVENTIF
- Traitement préventif par l'héparine systématique
avant toute intervention chirurgicale ou
pathologie médicale grave - En 1 injection Lovenox (20 à 40mg), Fragmine
(2500 à 5000UI), Fraxiparine (0.2à 0.4ml). - Lutte contre la stase
- Lever précoce et un bas de contention en cas
d'insuffisance veineuse chronique. - facteurs favorisant
- Obésité, COP, Tabac
- Bilan de coagulation (prot C, S, RPCA, AT III)
28EMBOLIE PULMONAIRE
- INTRODUCTION
- Obstruction de l'artère pulmonaire ou de ses
branches, le plus souvent par un caillot
cruorique venant des veines profondes des membres
inférieurs. - Fréquente environ 100 000 cas par an, en France
- Grave environ 20 000 cas mortels par an en
France - Bon pronostic si diagnostiquée
- Diagnostic fondamental souvent méconnu doit être
affirmé avec certitude.
29PHYSIOPATHOLOGIE EMBOLIE PULMONAIRE
- Point de départ habituellement une thrombose
veineuse des membres inférieurs,favorisée par - la stase veineuse (rôle de l'alitement)
- un état d'hypercoagulabilité (hyperplaquettose,
hyperfibrinémie, déficit en antithrombine III,
déficit en protéine C, déficit en protéine S...). - Migration du caillot par
- la veine cave inférieure,
- l'oreillette droite,
- le ventricule droit
- une branche de l'artère pulmonaire.
30ANATOMIE DU CUR
31(No Transcript)
32(No Transcript)
33(No Transcript)
34PHYSIOPATHOLOGIE EMBOLIE PULMONAIRE
- Conséquences pulmonaires
- infarctus pulmonaire (20 des cas)
- surinfection
- une réaction pleurale douleur .
- Conséquences hémodynamiques
- l'élévation de la pression de l'artère pulmonaire
- insuffisance ventriculaire droite
- HTAP
- désaturation en oxygène du sang artériel.
35ETIOLOGIE EMBOLIE PULMONAIRE
- Les circonstances favorisantes
- sont un élément clé pour l'orientation
diagnostique, survenant souvent chez un patient
alité. - 3 formes étiologiques.
- 1/Les formes chirurgicales
- toutes les interventions entraînant une
immobilisation sont thrombogènes. - justifiant la prophylaxie systématique et le
lever précoce. - Les interventions orthopédiques, sur la hanche et
le petit bassin notamment, le plus souvent en
postopératoire précoce.
36ETIOLOGIE EMBOLIE PULMONAIRE
- 2/ Les formes obstétricales
- la thrombose est favorisée par des phénomènes
mécaniques - compression des veines du petit bassin,
- phénomènes biologiques tels qu'une
hypercoagulabilité en fin de grossesse. - 3/ Les formes médicales
- les cancers
- les cardiopathies surtout décompensées
- tous les états entraînant un alitement
- Les hémopathies, maladies de système,maladies
infectieuses - les formes iatrogènes (cathéters veineux,
stroprogestatifs)
37 DIAGNOSTIC EMBOLIE PULMONAIRE
- Signes cliniques
- Signes d'appel
- douleur thoracique brutale
- augmentée par l'inspiration
- à type de point de côté
- dyspnée à type de polypnée angoissante
- hémoptysie
- toux
- lipothymie
- fièvre
38 DIAGNOSTIC EMBOLIE PULMONAIRE
- Examen clinique
- Tachycardie
- Dyspnée.(essoufflement)
- Cas graves
- cyanose
- Détresse respiratoire
- Etat de choc.
- Rechercher des signes de thrombose veineuse
39 DIAGNOSTIC EMBOLIE PULMONAIRE
- Examens complémentaires
- Radiographie du thorax
- radio normale n'élimine pas l'embolie pulmonaire,
- complications
- Électrocardiogramme
- L'ECG peut être normal.
- tachycardie sinusale
- Troubles du rythme supra ventriculaire (ACFA)
- Biologie
- Gaz du sang artériels, hypoxie-hypocapnie
- hyperleucocytose, élévation des LDH et des
transaminases (foie cardiaque) - D-dimères (technique ELISA) très bonne
sensibilité (98)
40(No Transcript)
41 DIAGNOSTIC EMBOLIE PULMONAIRE
- Échocardiographie
- Pour les formes graves d'embolie pulmonaire.
- Doppler veineux des membres inférieurs
- La découverte d'une thrombose veineuse chez un
patient suspect d'embolie pulmonaire a une très
grande valeur diagnostique. L'absence de
thrombose ne l'élimine pas. - Scintigraphie pulmonaire
- Ventilation perfusion
- Normale, la scintigraphie de perfusion élimine
l'embolie pulmonaire si les règles dexamen sont
respectée (Absence de pathologie pulmonaire) - un ou deux défects nets segmentaires de perfusion
dans un ou deux territoires ventilés (mismatch),
elle est positive et peut suffire au diagnostic.
42 DIAGNOSTIC EMBOLIE PULMONAIRE
- Scanner thoracique spiralé
- De plus en plus performant
- Diagnostic différentiel
- Angiographie pulmonaire sélective
- Indications devenues exceptionnelles
- historique
43(No Transcript)
44(No Transcript)
45(No Transcript)
46(No Transcript)
47(No Transcript)
48(No Transcript)
49 EVOLUTION EMBOLIE PULMONAIRE
- Non traitée
- mortelle par son caractère récidivant.
- Traitée
- décès rares
- récidives initiales fréquentes
- Pronostic
- gravité du tableau intitial
- terrain
50 TRAITEMENT EMBOLIE PULMONAIRE
- Traitement préventif
- prophylaxie et le traitement des thromboses
veineuses. - HBPM
- Lovenox,Fragmine,Fraxiparine
- Lutte contre les facteurs de risque
51 TRAITEMENT EMBOLIE PULMONAIRE
- Traitement curatif
- Urgence !!!! hospitalisation
- Alitement (pour éviter une nouvelle migration)
- O2
- Héparine IVSE
- TCA deux fois le témoin.
- avec relais plus ou moins précoce par AVK
- ou
- HBPM nouvelles AMM fraxodi,innohep
- Chevauchement efficace de l'héparine et des AVK
pendant 48hrs - Rapide sans fausser le bilan étiologique
52TRAITEMENT EMBOLIE PULMONAIRE
- Traitement curatif
- AVK (INR compris entre 2 et 3)
- 3 à 6 mois généralement.
- Poursuivi si l'embolie pulmonaire persiste
(déficit en antithrombine III...). - En cas de thrombose veineuse
- contention élastique afin de prévenir la survenue
d'un syndrome post-phlébitique. - Traitement plus agressif
- Thrombolytique (rapport bénef/risque discuté)
- Filtres caves
- Chirurgie
- embolectomie sous CEC très rarement en dernier
recours dans les formes gravissimes - Lors dHTAP post embolique persistante.
53 CONCLUSION
- L'embolie pulmonaire
- affection fréquente et grave suspectée sur les
circonstances diagnostiques. - Sa suspicion
- débuter un traitement par héparine intraveineuse
avant la confirmation du diagnostic. - examens les plus performants
- scintigraphie pulmonaire
- angioscanner pulmonaire.
- Le traitement
- anticoagulation adaptée dans la plupart des cas.
54 55(No Transcript)
56(No Transcript)
573/Particularite chez la femme enceinte
- grossesse état prédisposant à la maladie
veineuse thromboembolique. La grossesse affecte,
en effet, les trois éléments de la triade de
Virchow que sont - - la stase veineuse,
- - les lésions vasculaires
- - lhypercoagulabilité.
583/Particularite chez la femme enceinte
- A/ La stase veineuse est dorigine
multi-factorielle -
- apparait dès le début de la grossesse et est
favorisée par laugmentation de la volémie, par
laugmentation du calibre des veines du pelvis et
des membres inférieurs et par la diminution du
tonus veineux liée à leffet de la progestérone
qui est à lorigine dune vasodilatation par
effet relaxant sur la fibre musculaire lisse. - sajoute la gêne au retour veineux créée par
lutérus gravide et ceci dautant plus quil
existe une grossesse multiple ou un hydramnios. - Cette gêne saccompagne au cours du 3ème
trimestre en raison de lhyperlordose et de la
dextrorotation de lutérus qui vient comprimer la
VCI sur le rachis. Cette compression est plus
importante en décubitus dorsal. La réduction de
lactivité physique, qui sobserve
essentiellement au cours du dernier trimestre,
participe à la stase vasculaire
593/Particularite chez la femme enceinte
- B/Les lésions vasculaires
- Laccouchement peut favoriser la constitution de
lésions vasculaires pelviennes et ce risque est
plus important lors dune grossesse
603/Particularite chez la femme enceinte
- C/LES MODIFICATIONS DE LHÉMOSTASE.
- Lhémostase de la femme enceinte sest adaptée
pour faire face au traumatisme de laccouchement
et mieux prévenir les hémorragies de la
délivrance, première cause de mortalité
maternelle. Les modifications de lhémostase
observées au cours de la grossesse intéressent
les trois temps de la coagulation. - Lhémostase primaire. diminution modérée du
nombre des plaquettes,. Cette chute, qui
sobserve principalement au cours du 3ème
trimestre, ainsi que la diminution progressive de
lhématocrite par hémodilution devraient être à
lorigine dune altération de lhémostase
primaire. En fait, de façon concomitante, il
existe une élévation importante du Facteur
Willebrand et de lactivation des plaquettes qui
conduit à une augmentation de lefficacité du
premier temps de lhémostase. - La coagulation plasmatique. Les concentrations du
fibrinogène, des facteurs VII, X, II, V et VIII
doublent, voire triplent, alors que les
concentrations plasmatiques de la protéine S
seffondrent dès la fin du premier trimestre. Le
taux danti-thrombine III est peu modifié et
celui de la protéine C sélève légèrement. Il en
résulte donc un déséquilibre conduisant à un état
acquis de résistance à la protéine C. - La fibrinolyse. Lactivité fibrinolytique globale
diminue au cours de la grossesse en raison dune
augmentation de linhibiteur PAI 1 et de la
sécrétion placentaire de PAI 2. - ?à lorigine dun état dhypercoagulabilité comme
en témoigne une élévation progressive des
marqueurs biologiques dactivation de la
coagulation mesurés dans le plasma,( D-Dimères).
Il faut deux à trois mois après laccouchement
pour observer la normalisation de ces paramètres
613/Particularite chez la femme enceinte
- Traitement
- En cas de TVP survenue en cours de grossesse,
nous utilisons les héparines de bas poids
moléculaire durant la grossesse puis les HPBM ou
de la Warfarine pendant 6 à 12 semaines après
laccouchement. Il faut bien entendu être
particulièrement vigilant lors de la délivrance
en réduisant les doses dHBPM pour éviter tout
phénomène hémorragique.
623/Particularite chez la femme enceinte
- Grossesse L'apparition d'une TVP lors de la
grossesse n'est pas rare. Le diagnostic est
ultrasonique (échographie). Le traitement par
anticoagulation est possible mais par injection
d'héparine de bas poids moléculaire (HBPM) et non
par anticoagulant oral (AVK). L'utilisation d'un
anticoagulant lors de la grossesse n'a pas de
conséquence pour le fStus. La contention est de
rigueur. - Allaitement L'injection des HBPM (héparine de
bas poids moléculaire) n'est pas contre-indiquée
lors de l'allaitement. Les anticoagulants oraux
(AVK) comme le Préviscan ou le Sintron sont
contre-indiqués, la Coumadine non.
63Contraception Toute candidate à la prescription
d'un traitement hormonal doit préciser à son
médecin s'il existe une hérédité familiale de
phlébite ou d'embolie pulmonaire
- ou si elle a elle-même présenté déjà un épisode
veineux en particulier, TVP ou thrombose veineuse
superficielle. - Dans le cas d'un antécédent de TVP documentée, la
contraception oestro-progestative est
contre-indiquée. Une contraception orale par
progestatif est le plus souvent possible mais à
discuter au cas par cas. La survenue d'une TVP
lors de la prise de la pilule impose l'arrêt
immédiat de celle-ci. - On doit demander un bilan complet dhémostase
avant de prescrire la pilule uniquement si la
patiente a des antécédents personnels documentés
de TVP ou familiaux directs (père, mère, frère ,
sSur).
64Voyage et phlebite
- L'apparition d'une phlébite (TVP) après un
voyage long, notamment en avion (plus de 6 h),
est possible, c'est ce que l'on appelle le
"syndrome de la classe économique". La position
assise est un facteur de risque veineux, aggravé
par la pressurisation et la climatisation des
avions.
65Comment vivre avec une phlébite ?
- Ces précautions sont à conseiller pour tout
patient qui vient de faire une phlébite -
surélévation des pieds du lit de 10 cm (cales au
pied du lit, plutôt que coussin sous le matelas)
- douches froides sur les jambes en fin de
journée, en effectuant des mouvement de bas en
haut - hydratation suffisante en dehors des
repas 1,5 l/jour - chaussures jamais de
semelles plates, talons de 3 à 4 cm - éviter
toute source de chaleur sur les jambes bains
brûlants (plus de 37 C), douches chaudes, coup
de soleil, sauna, locaux chauffés par le sol,
couverture chauffante " vêtements pas de
vêtement qui serre - réduction de toute
surcharge pondérale -lutter contre la
constipation.