Title: Etude sur la fili
1Etude sur la filière maïs au Nord et au Sud-Kivu
- Etude initiée par la communauté dInnovation
Recherche Action Vulgarisation/AGRI-HUB RD Congo - Bukavu, le 15 janvier 2014
2Problématique
- Place du maïs avant le blé et le riz dans la
consommation des ménages - RDC 7ème importateur 45 000 tonnes en 2005,
demande potentielle et même réelle - 80.000.000 hectares arables disponibles en RDC
- Fertilité de lEst, terre volcanique propice à la
culture - Maladies attaquants le manioc, la banane,
produits de base offrent une chance pour la
croissance de la demande de maïs - Qualité et produits diversifiés de plus en plus
demandés et exigés par les consommateurs - ? Contraintes de croissance à tous les niveaux
dintervention
3Hypothèses
- Quelles sont les difficultés le long de la
filière maïs qui entravent son développement et
sa croissance ? - Ces difficultés seraient
- Linsécurité dans les zones de production
- Les voies de desserte agricole en dégradation
- La dégénérescence des semences
- Laccès aux marchés pour lécoulement des
produits - La concurrence du maïs provenant des pays
limitrophes face aux produits locaux (prix bas et
bonne qualité)
4Méthodologie
- Les descentes sur terrain ont été effectuées à
dans les territoires de Kabare, dUvira, de Fizi,
de Walungu et de Masisi les villes de Bukavu et
de Goma ainsi que leurs marchés offrant plus des
informations dordre statistique et divers
renseignements - Enquête 82 ménages , 67 enquêtés ont pu être
atteints soit 81 - Entretiens
- Les responsables des unités de transformation
Ferme Malago, Maïserie de Murhesa, Minoterie
RHEMA, Groupe LULENGE, UPDI - Les commerçants et transporteurs des marchés
Birere, Virunga, Muhanzi - ONG développement et agence de lONU ZOA, GIZ
Ascu, FAO-Goma et FAO-Bukavu, DFP, CDC Kiringye,
COPABU, APADEF, COOCENKI - Les services étatiques OCC, le Senasem, les
IPAPEL Nord et Sud-Kivu dans les chefs-lieux de
provinces et dans les territoires
5Revue documentaire
- Filière Une filière est conçue comme une
combinaison dactivités opérationnelle ajoutant
de la valeur à un produit dans une industrie des
activités qui ajoutent de la valeur aux
consommateurs (Porter, 1885) - Maïs Le maïs est une plante céréalière
monocotylédone diploïde. Il appartient à la
famille des Graminacées, sous-famille des
poaceae, portant le nom scientifique Zea mays
(Ristanovic, 2001). Cycle allant de 4 à 9 mois
selon les variétés, on en dénombre plus de 400 - Textes légaux
- Code Agricole du 24 décembre 2011
- labsence depuis plusieurs décennies dune
politique agricole appuyée par une législation
susceptible dimpulser le développement . - Pendant la période coloniale des décrets royaux
réglementaient plus les cultures dexportation
dans le cadre du colonat.
6Zones favorables
- Zones favorables
- Uvira dans toute la plaine de la Ruzizi
- Fizi vers Kitete, Malinde
- Lubero vers Kipese, Kitumbiro et Lukanga
- Béni vers Kasindi et Kabasha
- Masisi vers Bweremana
- Rutshuru dans la plaine Karunga, Kifeguru,
Kinyanyonyi, Nyamilima, Tongo - Critères
- Physiques climat tropical sec et humide, sol
volcanique et argilo-sablonneux - Stratégiques communication par les lacs,
frontalier entre plusieurs pays, facilités de
disponibilité dintrants et terres facilement
emblaver - Humaines producteurs population à plus de 70
agricole et consommateurs densité de la
population dans les Grands Lacs - Difficultés
- La connaissance des problèmes dordre
sécuritaire - Les voies de communication terrestre ne relient
pas les centres de productions avec ceux de
transformation - La concurrence étrangère qui fixe les prix plus
bas par rapport aux produits locaux
7Les acteurs
MICRO
MESO
MACRO
8Semences et intrants
Variétés Provenance Date dintroduction Productivité par hectare
Kasai Bas-Congo 1995 2,5 tonnes
Bambou INERA 1990 5 tonnes
Ecavel1 ISABU/Burundi 2010 8 à 10 tonnes
Maïs bio fortifié INERA (en expérimentation) 10 à 12 tonnes
Kigega (ZM 607) RADA 2011 5 tonnes
Ndaruhutse (Pool 32) RADA 2011 5 tonnes
9Production
- Selon notre enquête, la moyenne de production est
à ce jour de 1200 Kg par hectare - Le nombre de ménages concernés par la culture du
maïs est de 765 303 pour le seul Sud-Kivu et
étant donné que les structures démographiques de
deux provinces sont semblables et que le
Nord-Kivu est plus habité que le Sud 1 500 000
ménages seraient concernés par la culture du maïs
dans les deux provinces - Selon toujours lenquête que nous avons menée, la
moyenne de superficie emblavée est de 0,25
hectare par ménage agricole - Nous pouvons estimer la production du maïs dans
les deux provinces en effectuant le calcul
suivant - 0,25 hectare multiplié par 1 500 000 ménages
375 000 hectares - 375 000 hectares 1,2 tonnes de rendement
450 000 tonnes pour chaque saison.
10Transformation
DESIGNATION TYPE LOCALISATION CAPACITE t/jr
Groupe LULENGE SPRL Fizi/Baraka 10
Ferme MALAGO Etablissement Uvira/Lubarika 20
Minoterie RHEMA/DFP Asbl Masisi/Bweremana 20
Maïserie de MURHESA SPRL Kabare 20
Minoterie de lUPEDI Asbl Kamanyola 10
Maïserie de BUTEMBO Etablissement Lubero 20
Graineterie de Mulo Asbl Beni/Butembo 20
Maiserie AKIPHAR Ets Goma 100
KANYINYI Ets Goma 20
MAIZEKING SPRL Goma 50
Minoterie du peuple Asbl Goma 50
Bon Marché Ets Goma 80
11Processus de transformation
12Commercialisation
Dans les deux provinces, plus de 4000 commerçants
diversifiant leurs activités seraient concernés
par le commerce des produits du maïs.
13Commerce transfrontalier
- le Corridor nord via le Rwanda, lOuganda et
le Kenya - le Corridor central qui passe par le Rwanda,
le Burundi et la Tanzanie
14Principales contraintes
15Rentabilité des producteurs
PRODUCTION PRODUCTION PRODUCTION PRODUCTION PRODUCTION
DEPENSES Qté PU en USD PT en USD Prix par Kg
Achat semences en Kg 30 1,50 45,00 0,01
Fumier en tonnes 40 5,00 200,00 0,05
NPK en Kg 200 1,40 280,00 0,07
Labour par hectare 1 120,00 120,00 0,03
Hersage par hectare 1 75,00 75,00 0,02
Semis par hectare 1 80,00 80,00 0,02
Epandages d'engrais par hectare 1 80,00 80,00 0,02
Sarclages par hectare 2 90,00 180,00 0,05
Récolte par hectare 1 60,00 60,00 0,02
TOTAL 1120,00 0,28
RECETTES
Vente de la production de maïs sec non égrainé 4000 0,35 1400,00 0,35
PROFIT 280,00 0,07
16Rentabilité des unités de transformation
TRANSFORMATION TRANSFORMATION TRANSFORMATION TRANSFORMATION TRANSFORMATION
DEPENSES Qté PU en USD PT en USD Prix par Kg
Achat matières premières par Kg 4000 0,35 1400,00 0,35
Carburant par litre 75 1,70 127,50 0,03
Main-dœuvre (personnes) 2 3,00 6,00 0,00
Emballage 160 0,13 20,00 0,01
Amortissement pour 4000 Kg 0,2 9,00 1,80 0,00
TVA (16 sur ventes) 353,92 0,09
TOTAL 1909,22 0,48
RECETTES
Vente Semoule par Kg 3400 0,64 2176,00 0,54
Vente aliment bétail par Kg 600 0,06 36,00 0,48
TOTAL 2212,00 0,55
PROFIT 302,78 0,08
17Rentabilité commerce
VENTE EN GROS VENTE EN GROS VENTE EN GROS VENTE EN GROS VENTE EN GROS
DEPENSES Qté PU en USD PT en USD Prix par Kg
Achat semoule 3400 0,64 2176,00 0,64
Frais divers 600 0,04 24,00 0,04
TOTAL 2200,00 3,67
RECETTES
Vente semoule 3400 0,68 2312,00 0,68
PROFIT 112,00 0,03
VENTE AU DETAIL VENTE AU DETAIL VENTE AU DETAIL VENTE AU DETAIL VENTE AU DETAIL
DEPENSES Achat semoule 3400 0,68 2312,00 0,68
Frais divers 3400 0,12 408,00 0,12
TOTAL 2720,00 0,80
VRECETTES ente semoule 3400 1,11 3777,78 1,11
PROFIT 1057,78 0,43
18Comparaison rentabilité
19Services de soutien
- Financement par les IMFs
- Taux dintérêt élevé (3 à 5 par mois) comme les
commerçants - Échéance courte
- Exigence des garanties immobilières
- Peu des fonds placés à plus dun an pour financer
les activités agricole - Sortes de crédits en agriculture et leur gestion
mal connues - Encadrement (non financier) par les ONGD
- Formations sur les techniques agricoles et
actions durgence (projet à moins de 6 mois)
distribution des semences, intrants et outils - Démission de lEtat dans plusieurs zones pour un
encadrement continu
20Recommandations
- Eradiquer les semences dégénérées et vulgariser
les nouvelles - Regroupement des producteurs en Coopératives
identification, structuration, pour les travaux
de champs mécanisés et pour le marché - Promouvoir les liens de cofinancement entre les
acteurs en appuyant les unités de transformation - Promouvoir lépargne pour avoir des fonds placés
à long terme et le Financement indirecte des
acteurs (payer le fournisseur pour offrir le bien
ou le service au bénéficiaire) - Echanger les expériences avec les autres qui ont
réussi - Promouvoir l élevage intégré à la culture du
maïs poules, porcs, vaches (aliment contre
fumier)
21Place des unités de transformation
22Partenariat PMEs/ONGs
23Recommandations
Niveau dintervention Programmes dactivités à mettre en œuvre
Fournisseurs des semences et autres intrants agricoles Encourager la participation du secteur privé dans la recherche agronomique Vulgariser les normes de multiplication et de certification de semences et autres intrants agricoles Proscrire la multiplication des semences dégénérées.
Producteurs Regrouper les agriculteurs en coopératives spécialisées autour des unités de transformation et des dépôts de collecte Renforcer les capacités managériales de gestionnaires des coopératives agricoles en leur offrant des outils de gestion administrative et financière et des formations adéquates Vulgariser les techniques dintensification agricole et les techniques de gestion intégrée de fertilisation des sols Promouvoir lémergence dune dynamique daffaire au sein des coopératives agricoles à travers la conception des plans daffaires annuels et la notion des parts sociales dans la production Connecter les coopératives productrices aux unités de transformation.
Niveau dintervention Programmes dactivités à mettre en œuvre
Transformateurs Identifier les opportunités daffaires et lapporter à la connaissance dacteurs potentiels qui sont les entrepreneurs Dresser une cartographie des fournisseurs de produits agricoles, comme matières premières pour la transformation Promouvoir le cofinancement entre acteurs par les crédits marchandises à travers de contrats de collaboration de préfinancement et dachat au comptant Promouvoir les échanges dexpérience entre les acteurs locaux et des pays voisins par des rencontres visant à accroitre la valeur ajoutée des produits.
Services financiers Former les agents de crédits dans la gestion des crédits agricoles spécialement dans lapproche filière Mobiliser un fonds de garantie qui jouera le rôle de dépôt à moyen ou long terme et géré par le réseau des IMF pour financer les activités agricoles Mettre en place un mécanisme de crédit et financement indirect qui permettra aux agents de crédits de garantir le succès des activités agricoles payer directement le fournisseur pour quil offre des services et des produits au client bénéficiaire du projet.
24Bénéfices sociaux ciblant les pauvres
25Production mondiale
26Remerciements
- Coordination Agri Pro Focus et ICCO
- CIRVA, DIOBASS BKV et Goma
- Producteurs, unités de transformation et
commerçants entretenus - ONG et Asbl ZOA, GIZ, GAMF, et FAO
- Services étatiques IPAPELs, SENASEM, OCC
Elie BIBEYI Consultant bibeyielie_at_gmail.com