UNIVERSITE ALASSANE OUATTARA BOUAKE - PowerPoint PPT Presentation

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UNIVERSITE ALASSANE OUATTARA BOUAKE

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Title: UNIVERSITE ALASSANE OUATTARA BOUAKE


1
  • UNIVERSITE ALASSANE OUATTARA BOUAKE
  • UFR SED
  • GRADE MASTER
  • Cours magistral
  • Masse horaire 20 heures
  • Travaux personnels étudiants 30 h
  • COURS ETHIQUE ECONOMIQUE FONDAMENTALE
  • MASSE HORAIRE 20 Heures
  • ANIMATEUR
  • Dr KOUADIO NEE ODOUNFA ALICE, ENSEIGNANT
    CHERCHEUR, UFR SED
  • UNIVERSITE ALLASSANE OUATTARA BOUAKE (RCI)
  • Email kouadioaod_at_yahoo.fr
  • Contact 225 02022274
  • Version du mars 2015

2
  • Référence Site WEB Fonds pour la Recherche en
    Ethique Economique (FREE) (http//www.ethique-econ
    omique.fr/)

3
NOTE INTRODUCTIVE
  • Léthique économique est de plus en plus
    évoquée devant les défaillances de gouvernance,
    les vices des contrats, les corruptions, mais de
    plus en plus, face aux enjeux du développement
    durable, qui impose un changement de paradigme
    dans notre manière dassumer nos responsabilités,
    avec les transformations qui simposent, au plan
    technologique et comportemental.
  • En effet, lessor du capitalisme, le
    progrès technologique et la mondialisation,
    imposent une forte pression sur les ressources
    naturelles et les marchés. Ce qui engendre des
    effets dévastateurs au plan social et
    environnemental.

4
NOTE INTRODUCTIVE
  • La principale conséquence en est la crise
    alimentaire et écologique dont les
    manifestations sont le changement climatique, la
    raréfaction des ressources naturelles , la
    poussée des inégalités, la perte drastique de
    la biodiversité etc.
  • La sonnette dalarme fut donnée par Gro
    Harlem Brundtland, ministre norvégienne de
    lEnvironnement présidant la Commission mondiale
    sur lenvironnement et le développement, dans le
    rapport intitulé  notre avenir à tous  soumis
    à lAssemblée nationale des Nations unies en
    1987.  
  •   

5
  • Ce rapport définit le Développement Durable
    comme un développement qui répond aux besoins
    des générations du présent sans compromettre la
    capacité des générations futures à répondre aux
    leurs .
  • Il sensuit une prise de conscience générale au
    niveau mondial de nos responsabilités dans le
    monde présent, mais également dans le monde à
    venir.

6
NOTE INTRODUCTIVE
  • Cest une préoccupation qui va
    interpeller les organisations internationales à
    intégrer les considérations éthiques dans les
    programmes de développement.
  • Citons quelques faits marquant de cette
    prise de conscience au niveau mondial
  • - la publication en 1990 du premier
    rapport sur le développement humain par le
    Programme des NU pour le Développement (PNUD). Le
    contenu de ce rapport a été influencé par les
    théories dAmartya SEN, prix Nobel déconomie en
    1998 pour ses travaux sur la théorie de
    développement humain et son ouvrage sur léthique
    et léconomie.

7
NOTE INTRODUCTIVE
  • - le sommet de Rio de 1992, tenu sous
    légide des Nations Unies, va officialiser la
    notion de développement durable et celle des
    trois piliers (économie/écologie/social) un
    développement économiquement efficace,
    socialement équitable et écologiquement
    soutenable. 
  • - lengagement de lUNESCO dans la prise
    de conscience par les institutions de Bretton
    Woods, des impératifs éthiques et moraux dun
    développement "à visage humain". Frédérique
    Mayor, alors directeur de lUNESCO en 1998,
    invita les participants à une révolution sans
    complaisance de lorthodoxie économique dominante
    et du mode de gouvernance qui se fait à travers
    le G7, lOM, lors dune rencontre
    internationale.

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NOTE INTRODUCTIVE
  • - les manifestations des
    tiers-mondialistes et les tenants de léconomie
    solidaire qui affirment avec force que
    léconomie devrait être plus éthique et se
    préoccuper des effets sociaux, combattre la
    pauvreté, surveiller les inégalités.
  • - lapparition des considérations
    éthiques dans des termes de gouvernance des
    entreprises sous les appellations
    responsabilité sociale, économie solidaire,
    valeurs partagées

9
NOTE INTRODUCTIVE
  • En Côte dIvoire, la crise politique et
    ses graves conséquences sur la gouvernance
    économique, laccroissement des déséquilibres au
    niveau des différents secteurs économiques les
    scandales relayés chaque jour dans les journaux,
    interpellent les économistes, et les invitent à
    approfondir les réflexions sur la manière dont
    les libertés sont exercées pour que léconomie
    conduise à une vie bonne, qui puisse être
    améliorée selon les attentes des populations.

10
NOTE INTRODUCTIVE
  • Concernant le programme des
    enseignements, jusquici, les enseignements en
    économie sont dominés par la micro économie,
    léconométrie et la macro économie, car la
    neutralité morale est affirmée par les principaux
    théoriciens de la science économique, en
    particulier Alfred Marshall dans les principes
    déconomie politique (1890)).
  • Lenseignement de la science économique
    porte rarement sur les questions éthiques,
    quoique ces préoccupations ne soient pas tout à
    fait absentes dans lhistoire de la politique
    économique.

11
  • En effet, la crainte des pratiques
    monopolistiques était déjà présente chez Adam
    Smith Adam Smith (1723-1790) qui dun côté
    publia la théorie des sentiments moraux, et de
    lautre son ouvrage sur la nature et les causes
    de la richesse des nation..

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  • Deux ouvrages qui semblent se contredire,
    lun est une éthique altruiste , lautre célèbre
    légoïsme, notamment le mien et celui de mes
    partenaires. Mais à un moment de son évolution,
    la science économique délaissa ces considérations
    pour ne retenir que les mécanismes
    macroéconomiques la science économique sest
    trouvée considérablement appauvrie par son
    absence déthique.

13
NOTE INTRODUCTIVE
  •  
  • LUniversité Alassane Ouattara de Bouaké
    innove en introduisant depuis 2013, année de la
    mise en œuvre de la réforme LMD, un cours
    déthique économique fondamentale au programme
    des étudiants en science économique. Il sagit de
    susciter une prise de conscience des impératifs
    éthiques et moraux dans les politiques
    économiques en vue du développement durable.
    Ainsi seront-ils sensibles, en tant
    quéconomistes à ces préoccupations dans la vie
    professionnelle.

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OBJECTIFS
  • Ce cours vise à aider les étudiants en
    Master 1, Science économique à 
  • Acquérir les connaissances dans les méthodes et
    les principales théories de l'éthique ,
  • Analyser les visées éthiques dans léconomie de
    développement
  • Susciter lobservation des faits sur léthique
    en économie, par lobservation des faits au
    niveau de la communauté immédiate de Bouaké et
    de la gouvernance publique sociale, politique et
    environnementale.

15
Evaluation
  • Lévaluation se fait en deux temps
  • - Un QCM à la fin du cours
  • - le choix laissé à létudiant de développer un
    thème concret sur lenvironnement
    socio-économique de Bouaké et qui pose des
    questions déthique.

16
Contenu du cours
  • Ce cours comprend deux parties complémentaires
  • la première a trait aux Généralités sur les
    concepts et principes en Ethique Economique
    fondamentale
  • La deuxième sintéresse à la prise en compte de
    léthique dans les politiques publiques de
    développement et chez les acteurs de léconomie.

17
Contenu du cours
  • Première Partie Généralités sur les concepts
    et principes en Ethique Economique Fondamentale
  • Objectifs
  • Toute initiation se doit de commencer par
    quelques précisions, sagissant déthique
    économique fondamentale (Quoi?), il convient
    avant tout den définir lobjet puis les
    modalités (Comment).
  • Cette première partie répond à la question
    Quoi. Lobjectif de cette partie est damener les
    étudiants a maîtriser lapproche théorique des
    visées éthiques en économie par une connaissance
    des grands courants philosophiques en éthique,
    pré-requis indispensable pour une tentative
    dévaluation de la prise en compte de léthique
    dans les programmes de développements et au
    niveau des acteurs économiques.

18
Contenu du cours
  • Deuxième Partie Problématiques contemporains
    éthiques économique
  • Objectifs
  • Cette deuxième partie répond à la
    question comment.
  • Lobjectif de cette partie est damener
    les étudiants à analyser le point des
    avancement des engagements au niveau des
    instances internationales et des gouvernements
    pour intégrer léthique en économie , dans les
    politiques de développement et dans le monde des
    affaires

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PLAN
  • Première Partie Généralités sur les concepts
    et principes en Ethique Economique Fondamentale
  • Définitions et généralités
  • CHAPITRE 1- Courants de pensées philosophiques
    en Ethique
  • CHAPITRE 2 Niveaux dévaluation des questions
    et domaines de recherches en éthique économique

20
Première partie Généralité sur les concepts et
principes en Ethique Economique fondamentale
  • Définitions et généralités
  • 1.1-La science économique
  • 1.2- léthique, la morale, valeurs
  • 1.3- léthique économique
  • 1-4 Quelques citations

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Définitions et généralités
  • Il sagit de fournir aux étudiants des bases
    théoriques pour analyser léthique en économie.
    On peut partir dune définition dordre général
    léthique économique fondamentale cest
    lanalyse de la science économique et des
    politiques économiques sous langle Ethique, et
    définir ensuite les différents thèmes clés
    Science Economique Ethique- Morale-Valeurs
    fondamentales Ethique Economique

22
Définitions et généralités
  • 1.1-La science économique
  • Cest la science qui a pour objet
    détudier la lutte des hommes contre la rareté,
    et les choix quils font pour aménager dans le
    temps et dans lespace les ressources rares dont
    ils disposent en vue dobtenir le meilleur
    résultat. Elle sintéresse à la production, la
    distribution, le commerce, la consommation, la
    gestion des déchets, à la création de la richesse
    et sa répartition.

23
Définitions et généralités
  • I.1 suite
  • Quelques questions clés par rapport à la
    production, la vente, lachat, la consommation,
    la gestion des déchets Qui, pour qui, combien,
    où, quand, pour quel prix, comment produire,
    vendre, consommer, recycler les biens et
    services, ? etc.
  • 1.2 Léthique
  • Dans le domaine de la morale, on emploie
    deux termes dont la différence est infime, celui
    déthique et celui de morale.

24
Définitions et généralités
  • 1.2 Léthique
  • lEthique vient de éthos en grec qui
    signifie les moeurs et morale vient du latin
    mores qui veut également dire les moeurs.
  • la Morale signifie valeurs, traditions et
    coutumes existantes dans une société (ce qui
    est)

25
Définitions et généralités
  • la réflexion critique de la morale sur la
    base de valeurs envisagées (ce quon envisage).
    Ethique répond à la question Comment se décider
    et agir en faveur du bien et pour éviter le mal?
    Cest sur la base des valeurs envisagées
  • Valeurs repères fondamentaux et points
    dorientation pour orienter la décision, par
    exemple léquité
  • Normes valeurs appliquées à une situation, par
    exemple l équité hommes-femmes dans les salaires
  • Vertu attitude individuelle, par exemple l
    honnêteté, la prudence, laltruisme, justice,
    tempérance, courage

26
Définitions et généralités
  • 1.3 Ethique Economique
  • Léthique économique a trait aux mœurs en
    économie, observées (éthique positive) ou
    supposées (éthique normative) dans ce dernier
    cas, elle pose des hypothèses éthiques et en tire
    les conséquences sur les outils de la théorie
    économique (préférences, marché, vote, plan).
  • On peut aussi dire que léthique
    économique, cest le volet de la science
    économique consacrée à la dimension sociale du
    développement.

27
Définitions et généralités
  • 1.3 (suite)
  • Dans une longue tradition, la science
    économique semblait présenter son analyse hors
    de toute considération morale. Cette neutralité
    morale est affirmée par ses principaux théoricien
    notamment Alfred Marshall dans ses Principes
    déconomie politique (1890). La morale a été
    d'autant plus absente que l'altruisme, le seul
    fait de s'intéresser à l'utilité de l'autre est
    une dimension récente en économie.

28
Définitions et généralités
  • 1.3 (suite)
  • Lincertitude actuelle sur le devenir du
    monde, et sur son mode de développement, amène un
    retour du questionnement éthique. Il naît de la
    prise de conscience de limites à la croissance,
    de contraintes sur les ressources naturelles, de
    lhétérogénéité des cultures, de la montée des
    inégalités, et de la nécessité de revoir notre
    savoir-vivre ensemble.

29
Définitions et généralités
  • 1.3 (suite)
  • On assiste, au même moment, à une prise de
    conscience plus forte des limites de lunivers,
    de la nécessité de partager les ressources
    naturelle, tout en veillant à transmettre aux
    générations à venir les moyens de poursuivre la
    progression. Cette dernière est cependant
    récente, mais les défis auxquels est confronté
    lhumanité ne sont pas nouveaux

30
Définitions et généralités
  • 1.3 (suite)
  • On peut citer, par exemple, la première
    révolution agricole au Moyen-âge, puis la
    révolution culturelle du vivre ensemble sous la
    Renaissance. De même, il a fallu inventer, au
    siècle des Lumières, une autre éthique reliant
    liberté, égalité (et équité), fraternité (et
    solidarité).

31
Définitions et généralités
  • 1.3 (suite)
  • puis au 19ème siècle résoudre la question
    sociale liée au développement industriel et à ses
    conséquences technologiques en instaurant lEtat
    providence.
  • Enfin, au 20ème siècle sont apparues les
    questions relatives à la gouvernance mondiale.
  •  Face à la situation actuelle, un certain nombre
    de choix politiques sont nécessaires pour
    orienter lavenir. Ce qui demande de rechercher
    des références morales et dinstaurer des règles
    permettant détayer ces choix.

32
Définitions et généralités
  • 1.3 (suite)
  • On revient ainsi vers les grandes questions
    philosophiques que sont le  comment peut-on
    vivre ?  dAristote (350 av. J.-C.), qui permet
    de donner un sens daccomplissement à la vie, et
    le  que doit-on faire ?  de Kant (1780), qui
    permet de définir des règles pour guider
    laction. A partir de ces deux questions
    fondamentales, on peut rechercher les conditions
    qui permettraient dassurer une durabilité
    sociale au développement dans le

33
Définitions et généralités
  • contexte socioéconomique du monde actuel.
    Un contexte marqué par la multi-culturalité mais
    au sein duquel le système de production vise à
    favoriser, entre offre et demande, un
    lajustement instantané des flux de biens et de
    services (autrement dit  le juste à temps ). La
    croissance économique, qui reste la condition
    nécessaire à la réduction de la pauvreté et au
    développement de la plupart des régions du monde,
    devra sappuyer sur ces référents moraux.

34
Définitions et généralités
  • I.3 suite
  • Il en résulte lémergence de nouveaux
    débats éthiques relatifs aux thèmes de léquité
    et la justice sociale (Rawls, 1971  Walzer,
    1983  Sen, 1987  Van Parijs, 1991  Roemer,
    1998  Clément et al. 2008), de la responsabilité
    (Jonas, 1979  Lévinas, 1982  Ballet et Mahieu,
    2003  Mahieu, 2008), de la dignité et de la
    reconnaissance (Honneth, 1992).

35
Définitions et généralités
  • 1.4 Quelques citations
  • La problématique fondamentale de
    léthique et de léconomie, cest la
    dialectique de lêtre et de lavoir . Entre
    lêtre et lavoir, il y a une sorte de triomphe
    de lavoir sur lêtre et cest cela qui fait la
    misère de lhumanité. En essayant de préserver
    lhomo oeconomicus, on engendre une dialectique
    de lhomo ethicus pour préserver lhumanité et
    aboutir à une meilleure répartition des richesses
    qui satisfasse lêtre humain Professeur POAME,
    23 mars 2010, CERAP Journée de réflexion sur
    léthique économique

36
Définitions et généralités
  • 1.4 Quelques citations
  • Dans notre monde, la science et la
    technique semblent prendre de lavance au
    détriment de léthique humaine. Les nouvelles
    sciences de linformatique sont certes porteuses
    de nombreuses promesses de développement humain,
    mais tout autant de très nombreux risques de
    déshumanisation. Il faut le redire avec force 
    ladministration des choses ne saurait jamais
    remplacer le gouvernement des hommes, il
    faudra surtout des acteurs sociaux décidés à
    proposer de faire de léthique une exigence
    morale de chacun et de tous, tout au long de la
    vie.
  • Extrait de lintervention de Denis MAUGENEST,
    ex-directeur général du CERAP, au premier
    colloque partenariat CERAP Université de
    Bouaké, 23 mars 2010.

37
Définitions et généralités
  • 1.4 Quelques citations
  •  Ma thèse est que léconomie moderne sest
    trouvée considérablement appauvrie par la
    distance qui a éloigné léconomie de léthique  
    Amartya SEN (1987) prix Nobel dEconomie en
    1998 
  •  il nous faut retrouver le sens de lindignation
    qui seul amène à refuser les actes
    inacceptables  a interpelé le journaliste
    Turbuce Koffi de Fraternité Matin du 3 juin
    2011  

38
Définitions et généralités
  • 1.4 Quelques citations
  • Contrairement à une idée très répandue,
    la science économique est loin dêtre a-éthique.
    Elle développe des concepts et des analyses
    éthiques à au moins trois niveaux.
  • A un premier niveau, la science économique
    développe des concepts en référence à la notion
    de Bien ou de visée éthique comme visée du Bien,
    et pose donc le problème de la priorité du Bien
    sur le Juste.
  • A un second niveau, la science économique pose
    des comportements éthiques concernant les
    individus. Elle initie alors une éthique positive
    en analysant les répercussions de ces
    comportements sur les décisions et actes
    économiques. A un troisième niveau, la science
    économique établit des propositions normatives.
  • extrait de  ETHIQUE ECONOMIQUE Jérôme Ballet et
    François Régis Mahieu , -Université de
    Versailles- St Quentin en Yvelines/C3ED- (juillet
    2002)

39
Définitions et généralités
  • 1.4 Quelques citations
  • Cf. travaux de Jérôme Ballet, Jean-Luc
    Dubois, François-Régis Mahieu (2005)
  • Les politiques de lutte contre la pauvreté qui
    ne cernent pas suffisamment les dimensions
    humaines peuvent engendrer des conséquences
    graves en termes de vulnérabilité, en raison de
    la modification de la structure des capacités des
    populations concernées (bénéficiaires).

40
  • PARTIE 1 CHAPITRE 1- Courants de pensées
    philosophiques en Ethique

41
Chapitre 1- Courants de pensées philosophiques
en éthique
  • Un grand nombre de philosophes sinterrogent sur
    la nature de laction bonne, quel en est le
    fondement Il sagit au travers de cette nuée de
    philosophes didentifier ceux dont les pensées
    semblent influencer lanalyse et les politiques
    économiques
  • ..\COURS2014\exemples valeurs\Ethique les grandes
    pensees philosophes.doc
  • NB TRAVAIL DES ETUDIANTS EXPOSE SUR
    LES PENSEES DES PHILOSOPHES EN ETHIQUE

42
Chapitre 1- Courants de pensées philosophiques en
éthique
  • Section 1 Les philosophes de lantiquité
    Socrate (5e s avant J.C) mis en scène par Platon,
    Aristote
  • Section 2 la morale kantienne
  • Section 3 La morale utilitariste
  • Section 4 Autres courants
  • Hans Jonas Le principe
    responsabilité,
  • Emmanuel Levinas
  • Jean-Paul Sartre
  • Le Cœur

43
Chapitre 1- Courants de pensées philosophiques en
éthique
  • Section 1 Les philosophes de lantiquité
    Socrate (5e s avant J.C) mis en scène par Platon,
    Aristote
  • 1- Socrate (5e s avant J.C) mis en scène par
    Platon dans ses Dialogues Le concept de bien
    suprême
  • Le bien est hors de la réalité sensible, il
    est inaccessible pour les êtres réels, il se
    trouve dans le monde des idées, dans le
    suprasensible. supérieur à tout ce qui se trouve
    dans le monde réel constitue une première base
    importante dans léthique.
  • Dans le Ménon de Platon, le personnage de Socrate
    affirme que la vertu, qualité éthique par
    excellence, ne peut pas senseigner.

44
Chapitre 1- Courants de pensées philosophiques en
éthique
  • 2. Aristote
  • Aristote a été lun des disciples de Platon,
    celui qui a eu le plus dinfluence dans
    lhistoire des idées. Par son influence sur la
    pensée occidentale, il est en effet, avec Socrate
    et Platon, le
  • troisième grand philosophe de lépoque grecque.
    Aristote prend à bras le corps le problème de
    léthique, la question de savoir ce quest le
    bien, ce quest laction bonne et ce quest la
    vertu.
  • A linverse de Platon, il ne cherche pas le bien
    hors du monde mais au cœur de la réalité
    quotidienne.

45
Chapitre 1- Courants de pensées philosophiques en
éthique
  • Aristote
  • Dans lEthique à Nicomaque ,il développe
    ses théories éthiques. Une action est bonne
    lorsquelle est la conclusion de la délibération
    de lhomme vertueux. Son point de vue, ancré dans
    le réel, lamène à décrire différents types
    dindividus et les différentes vertus que sont la
    prudence, le courage, la justice, la tempérance
    ou encore lamitié, fondement selon lui de la vie
    harmonieuse de la cité.

46
Chapitre 1- Courants de pensées philosophiques en
éthique
  • Lexemple ne suffit pas, les conseils non
    plus, devenir vertueux est en conclusion un
    travail personnel, une recherche individuelle. Et
    La Raison est, en réalité, à trouver par chacun
    en lui-même. Il prend dans ce texte lexemple de
    Périclès, le grand homme politique athénien,
    lhomme de vertu reconnu
  • comme tel par tous. Son fils, Alcibiade,
    malgré tous les conseils et lexemple de son père
    na pas réussi à devenir lui-même vertueux. La
    morale chez Aristote est avant tout laffaire de
    lhomme prudent. On devient un homme vertueux
    avec le temps et la part de chance nest pas à
    exclure

47
Chapitre 1- Courants de pensées philosophiques en
éthique
  • la finalité de léthique cest le bonheur
    qui nest possible que dans une cité, dans une
    organisation politique démocratique , qui
    recherche effectivement léthique
  • Dans la morale dAristote, l'éthique est
    caractérisée par sa perspective téléologique (de
    telos, signifiant fin en grec signifie le
    but, la finalité), cette finalité étant le
    bonheur.
  • 3. Stoïcisme, Epicurisme et Cynisme Trois
    écoles de pensées de lAntiquité inspirées de la
    morale dAristote ont traversé les siècles pour
    nous parvenir. Le but ultime de toutes ces
    doctrines est leudémonia, c'est-à-dire le
    bonheur que lhomme trouve en accomplissant sa
    nature.

48
Chapitre 1- Courants de pensées philosophiques en
éthique
  • a) Stoïciens le stoïcien se considère
    ainsi comme citoyen du monde en faisant fi des
    lois conventionnelles, cest au sein de
    lhumanité raisonnable que lhomme sépanouit.
    Peu importe la classe sociale pour les stoïciens,
    derrière les fonctions des uns et des autres, il
    y a toujours des hommes qui peuvent ainsi
    atteindre le bonheur. Lhomme, dans cette
    philosophie prônant lascèse, doit vivre en
    acceptant lordre des choses, la fatalité, il
    doit même se mettre en accord avec la nature et
    apprendre à suspendre son jugement

49
Chapitre 1- Courants de pensées philosophiques en
éthique
  • Les épicuriens Lhomme, dans cette
    philosophie prônant lascèse, doit vivre en
    acceptant lordre des choses, la fatalité.
  • Rien ne sert en effet, nous dit Epicure, de
    souffrir pour des choses sur lesquels nous ne
    pouvons avoir demprise ce serait une entrave à
    notre liberté et à notre possibilité de vivre de
    manière sage. Cette éthique est certes une
    éthique du
  • bonheur par le plaisir mais si cest par le
    plaisir que lhomme peut être heureux

50
Chapitre 1- Courants de pensées philosophiques en
éthique
  • Les épicuriens (suite)
  • Cest surtout labsence de souffrances
    quil doit rechercher. Epicure souligne que ce
    nest pas en se laissant entraîner dans une
    course frénétique à la satisfaction de tous ses
    désirs que lhomme accède au bonheur. Lidéal est
    ascétique le sage épicurien doit se satisfaire
    de plaisirs naturels et nécessaires comme la
    satisfaction de la faim ou de la soif
  • Les cyniques
  • Ceux-ci offrent une vision radicale de léthique

51
Chapitre 1- Courants de pensées philosophiques en
éthique
  • Les cyniques (suite)
  • Ils ne respectent rien de lordre social et
    refuse même les faveurs de lempereur, qui
    rejette ainsi tout ce qui nest pas naturel. Le
    philosophe cynique par excellence est Diogène de
    Cinoppe, connu pour dormir dans son tonneau à
    Athènes.

52
Chapitre 1- Courants de pensées philosophiques en
éthique
  • -SECION 2 La morale Kantienne
  • Cest surtout à partir des Lumières et
    principalement de Kant que les questions
    déthique ont été traitées dune manière
    décisive, influençant jusquà aujourdhui les
    problèmes que lon se pose en morale
  • Emmanuel Kant est une référence inévitable
    dès que lon aborde aujourdhui les questions
    éthiques. Il a cherché à fonder la morale de
    manière absolue et définitive.

53
Chapitre 1- Courants de pensées philosophiques en
éthique
  • Dans son ouvrage sur  La critique de la
    raison pratique et Les fondements de la
    métaphysique des mœurs , Kant met en lumière les
    trois impératifs catégoriques quil faut en
    éthique suivre de façon inconditionnelle
    puisquils sont dictés par ce que nous avons de
    plus élevé en nous, la raison
  • 1- Agis toujours de telle sorte que la maxime
    de ton action puisse être érigée en loi
    universelle
  • 2- Agis toujours de sorte que tu sois à la fois
    le législateur et le sujet de la loi morale
  • 3- Agis toujours de sorte que tu considères
    lhumanité en toi comme chez les autres jamais
    uniquement comme un moyen mais toujours en même
    temps comme une fin .

54
Chapitre 1- Courants de pensées philosophiques en
éthique
  • la morale kantienne peut toutefois se révéler
    dune puissante pertinence en vue dagir de façon
    acceptable moralement
  • puisquelle offre un argumentaire solide et
    convaincant qui inspira la pensée occidentale et
    que lon retrouve notamment au coeur même de la
    philosophie des droits de lhomme.
  • On retient surtout que dans la morale de
    Kant, léthique est définie par le caractère
    d'obligation de la norme, donc par un point de
    vue déontologique (déontologique signifiant
    précisément  devoir )

55
Chapitre 1- Courants de pensées philosophiques en
éthique
  • Section 3 La morale utilitariste
  • Avec la morale dAristote et la morale
    kantienne, lutilitarisme est la troisième
    doctrine essentielle dans léthique contemporaine
    .Théorisé par Jeremy Bentham et John Stuart Mill
    au 19ème siècle, lutilitarisme est issu de la
    tradition anglo-saxonne. La morale utilitariste
    est fondée sur lidée de maximisation du bien. Si
    dans la société une action nuit à
  • moins de personnes quelle ne profite à
    dautres, si ces derniers sont donc plus
    nombreux, alors laction est considérée comme
    éthiquement bonne au sein dune société
    démocratique donnée

56
Chapitre 1- Courants de pensées philosophiques en
éthique
  • Elle a constitué une grande avancée en éthique en
    évoquant lidée du bonheur du plus grand nombre à
    une époque où lidéal démocratique nétait pas
    encore répandu.
  • Sur la base de ces fondements philosophiques, les
    économistes marginalistes (Pareto, Walras,
    Jevons) ont fondé, à la suite de Stuart Mill
    (1859 et 1861), léconomie dite néo-classique qui
    définit les conditions de léquilibre des
    marchés, de loptimum social, de léconomie du
    bien-être. Il en est résulté un système formalisé
    et cohérent qui sappuie sur un certain nombre
    dhypothèses particulièrement contraignantes comme

57
Chapitre 1- Courants de pensées philosophiques en
éthique
  • lautonomie et lindépendance des décideurs
    (consommateurs et producteurs), la rationalité
    des acteurs, la maximisation des utilités et des
    profits, la monétarisation, etc.
  • (Hypothèses de la concurrence pure et parfaite) à
    développer par les étudiants.

58
Chapitre 1- Courants de pensées philosophiques en
éthique
  • Section .4 Autres philosophes
  • Hans Jonas Dans Le principe responsabilité, (fin
    20e s)
  • Hans Jonas, un philosophe allemand, théorise
    un argument qui a été beaucoup repris après lui,
    il sagit de largument dit des générations
    futures .
  • Selon lui, tous nos choix présents en
    éthique et en bioéthique doivent trouver une
    justification morale vis-à-vis du futur. Non
    seulement nous avons une responsabilité présente
    mais aussi une responsabilité pour les
    générations à venir. Les notions de principe de
    précaution et de développement durable sont des
    échos, des conséquences des idées de Jonas.

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Chapitre 1- Courants de pensées philosophiques en
éthique
  • Emmanuel Levinas est un philosophe français du
    20ème Siècle qui explicite, dans un petit ouvrage
    dentretiens Ethique et Infini, sa théorie
    fondamentale de lautre et du visage. Cette
    théorie met lautre au centre des préoccupations
    de lindividu.
  •  ce que je vois dans le visage de lautre, cest
    lhumanité et ce hors de toute circonstance .
    Dés lors je sais que léthique commence là, dans
    le visage de lautre, agir de la meilleure
    manière possible, cest agir en fonction de
    lautre, de sa faiblesse qui transparaît dans son
    visage.

60
Chapitre 1- Courants de pensées philosophiques en
éthique
  • Jean-Paul Sartre
  • La question du choix, question éthique
    aujourdhui essentielle, a été conceptualisée par
    Jean-Paul Sartre Prendre une décision et agir,
    cest se jeter dans laction. Pour Sartre dans
    Lexistentialisme est un humanisme, le choix est
    lacte par lequel lhomme est libre et choisir
    est un acte que lon ne peut éviter. Selon Sartre
    il nexiste pas de choix totalement bon. Lhomme,
    pour devenir libre, doit agir et donc faire des
    choix qui ne se font jamais sans douleur

61
Chapitre 1- Courants de pensées philosophiques en
éthique
  • Ricoeur (1990, éthique de la morale)  pour
    lui, léthique se réfère à  la vie bonne, pour
    soi et pour autrui dans des institutions justes 
  • Lazare Poamé parlant de Ethique de la
    reconstruction dira
  • Cela consiste à reconstruire le Travail
    producteur il ne faut pas chercher à mourir
    pour la patrie, mais plutôt chercher à nourrir la
    patrie .

62
Chapitre 1- Courants de pensées philosophiques en
éthique
  • Extrait de Dr Lazare Poamé, Guerre et
    paix en Côte divoire (2004) 17p Kant a lu
    Hobbes et connaît la thèse de la méchanceté de la
    nature humaine, mais il ne croit pas que lhomme
    soit foncièrement mauvais. Car, il est persuadé
    quen tout homme, sommeille une disposition
    morale lui permettant de se rendre maître un jour
    du mauvais principe en lui (Kant, 1795, p. 47).
    Kant a en effet une haute idée de lhomme quil
    définit dailleurs comme un Vernunftwesen, un
    être dont lêtre est la raison. Cet être appelé à
    maîtriser ses bas instincts porte nécessairement
    en lui les germes de la sociabilité. Mais lidée
    de sociabilité chez Kant transcende
    lunilatéralité des conceptions de lhomme comme
    être sociable. Ni être sociable ni loup (Homo
    homini lupus), lhomme est à la fois
    linsociable-sociable et cest le jeu dialectique
    de ces deux versants qui détermine la marche de
    la civilisation et létat des Lumières.  

63
Première partie Introduction sur les concepts
  • PARTIE 1 CHAPITRE 2 Niveaux dévaluation des
    questions et domaines de recherches en éthique
    économique

64
Chapitre 2- Domaines de recherche et Niveaux
dévaluation des questions éthiques
  • Section 1 DOMAINES DE RECHERCHES
  • 1Citons dabord quelques cas de préoccupations
    en éthiques
  • Expropriation de biens pour cause dutilité
    publique sans compensation
  • Discrimination sur le marché du travail
  • Stigmatisation des enfants infecté par le VIH
    SIDA 
  • Travail des enfants
  • Achat du droit/Impunité
  • Opportunités de rémunérations parallèles/corruptio
    n/pots de vins
  • Pauvreté Défaut de droit à l'alimentation
  • Surpêche et dégradation de l'écosystème.
  • Inégalités et répartition injuste des revenus
  • Trafic dinfluence
  • Litiges divers dont fonciers
  • Non scolarisation des enfants
  • Concurrences déloyales etc.
  • Manquement aux droits de lhomme

65
Chapitre 2- Domaines de recherche et Niveaux
dévaluation des questions éthiques
  • Section 1 DOMAINES DE RECHERCHE
  • 2. Quelques Orientations de lUNESCO de
    lUNESCO pour la Recherche sur léthique en
    économie
  • -Premier domaine les politiques économiques au
    regard des droits de lhomme ( lutte contre la
    pauvreté, lexclusion, la marginalisation et la
    portée des choix politiques vis-à-vis des
    générations futures)
  • -Deuxième domaine Les conséquences
    écologiques concernent la pression sur les
    équilibres naturels, par la pollution,
    lépuisement des ressources non renouvelables
    (énergétiques ou minérales), la réduction de la
    biodiversité.
  • -Troisième domaine celui de la
    gouvernance publique et privée et des bases
    informationnelles, transparence, accès à
    linformation et aux statistiques
  • -Quatrième Les questions éthiques des accords
    de développement internationaux

66
Chapitre 2- Domaines de recherche et Niveaux
dévaluation des questions éthiques
  • DOMAINES DE RECHERCHES (suite)
  • Ethique culturelle / religieuse (média, sport,
    culture, religions, tourisme)
  • Santé et Bioéthique

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Chapitre 2- Domaines de recherche et Niveaux
dévaluation des questions éthiques
  • -Section 2 Niveaux dévaluation
  • Lévaluation des questions éthiques portent
    généralement
  • Au niveau social sur  lenvironnement, les
    Institutions/ gouvernance, le Capital social,
    les rapports envers lEtat, institutions, la
    justice, les autorités, le bien-être social,
  • les dilemmes par rapport à lapplication des
    droits et normes établis.
  • Au niveau individuel et communautaire sur les
    relations interpersonnelles, transferts,
    altruisme, les droits, les responsabilités et les
    obligations, les comportements vis-à-vis des
    normes établies, le bien-être individuel, les
    conflits et les dilemmes liées aux regards des
    normes modernes, traditionnelles etc..

68
Chapitre 2- Domaines de recherche et Niveaux
dévaluation des questions éthiques
  • 2 types de questions
  • a) questions de compréhension de la situation
    éthique (normes, valeurs, comportements,
    tensions, repères )
  • b) questions didentification de points de vue,
    de normes, de raisons, de valeurs c) questions
    dévaluation, de justification ou de
    recommandation

69
Chapitre 2- Domaines de recherche et Niveaux
dévaluation des questions éthiques
  • 3. importance des systèmes de valeur Les réponses
    obtenues aux questions éthiques dépendent de
    notre système de valeurs et aussi de la culture
    et la sensibilité du milieu aux questions
    éthiques.
  • ..\COURS2014\exemples valeurs\note sur l origine
    des valeurs ethiques.doc
  • Le système des valeurs puise ses références dans
    la famille immédiate pour ensuite s'inspirer de
    la famille élargie, des amis, de l'école et de la
    société en générale. Il ne faut pas sous-estimer
    le rôle des médias, que ce soit la presse écrite
    ou électronique, car ils ont une influence
    considérable dans le mode de vie préconisé par
    les gens.

70
Chapitre 2- Domaines de recherche et Niveaux
dévaluation des questions éthiques
  • Au fil des années, l'homme reçoit du monde
    extérieur des stimulations qui viennent ébranler
    son système de valeurs.
  • Il doit donc y apporter les changements qui lui
    semblent opportuns pour vivre en harmonie avec
    lui-même et par le fait même avec les gens qui
    l'entourent. Les valeurs ont donc deux fonctions
    principales. Elles permettent la socialisation et
    elles donnent un sens à la vie.

71
Chapitre 2- Domaines de recherche et Niveaux
dévaluation des questions éthiques
  • L'homme est enclin par sa nature à porter des
    jugements de valeurs, et il est important d'en
    reconnaître la provenance.
  • Nous en dénombrons cinq sources, dont la première
    est la religion. La deuxième est associée à
    l'opinion publique. Elle permet aux gens de
    justifier leurs valeurs en s'appuyant sur ce que
    la majorité des gens en disent

72
Chapitre 2- Domaines de recherche et Niveaux
dévaluation des questions éthiques
  • La troisième se rapporte aux sentiments et aux
    goûts elle est intangible et relative car ce qui
    est beau pour une personne ne l'est pas
    nécessairement pour une autre.
  • La quatrième fait référence à la conscience, et
    comme les trois précédentes, elle est subjective.
    Elle implique que certaines personnes basent
    leurs jugements de valeurs en référant à leur
    conscience (connaissance sur le moment de sa
    propre activité psychique). Par exemple, dans le
    cas d'Hitler, sa conscience lui dictait
    d'exterminer les juifs, car il les considérait
    comme une race inférieure.
  • La cinquième source est la raison. C'est la seule
    source à être objective, elle se base sur des
    faits observables et vérifiables et s'appuie sur
    des connaissances acquises par la recherche.

73
Deuxième partie Problématiques contemporains
éthiques économique Ethique dans les politiques
de développement et le monde des affaires
  • CHAPITRE 1- Orientations de politiques
    économiques dans le monde et leurs limites

74
CHAPITRE 1- Orientations de politiques
économiques dans le monde et leurs limites
  • En science économique la visée éthique
    initiale est lOptimum ou efficacité,
    lefficience, les actions coûts efficaces
  • - Depuis les années 90, prise en compte des
    valeurs telles que la Justice, léquité,, la
    paix, les droits humains, la solidarité, la
    responsabilité, légalité des chances, léquité,
    laltruisme etc.

75
CHAPITRE 1- Orientations de politiques
économiques dans le monde et leurs limites
  • Section 1 Visée éthique et courant de
    politique économique
  • Définition de quelques notions Altruisme,
    Equité, Justice
  • Notion daltruisme
  • Lengagement envers une tierce personne est
    dénué de recherche dintérêts personnels. Il
    consiste en une action considérée comme morale en
    elle-même et recherchée pour elle-même. Ces deux
    formes de sentiments à légard dautrui donneront
    lieu à deux voies dexploration de laltruisme
    dans le cadre de lanalyse économique.
    Laltruisme est alors associé à lanalyse des
    transferts ou dons entre individus. Cette
    modalité de représentation de léthique
    sapplique aussi bien entre individus dune même
    génération, quentre générations. La fonction
    dutilité intergénérationnelle de Barro (1974)
    est construite sur le même principe, représentée
    sous la forme d'une utilité " enchaînée " de la
    part de la génération ancienne pour la nouvelle
    génération. . Cette modalité de représentation
    dautrui a dailleurs donné nombre décrits.

76
CHAPITRE 1- Orientations de politiques
économiques dans le monde et leurs limites
  • -Formes déquité
  • Léquité écologique veut dire utilisation
    durable et répartition équitable des ressources,
    tout comme réduction et répartition équitable des
    charges écologiques. La répartition équitable des
    ressources et des charges comprend trois
    dimensions répartition entre les générations
    actuelles, répartition entre les générations
    actuelles et futures, et entre les êtres humains
    et lenvironnement non humain.
  • - Léquité dallocation signifie du point de vue
    de léthique
  • économique lieu équitable et pondération des
    facteurs de production, compte tenu aussi des
    neuf autres aspects de léquité.

77
CHAPITRE 1- Orientations de politiques
économiques dans le monde et leurs limites
  • - Léquité de partenariat consiste à voir dans le
    partenaire
  • commercial non seulement un homo oeconomicus
    considéré
  • comme objet économique susceptible dune utilité
    maximale,
  • mais un sujet économique humain avec qui se
    construit une relation.
  • - Léquité de procédure veut dire procédure
    prévisible, dÉtat de droit (public et privé),
    contrôlée, transparente, exempte de corruption et
    par conséquent équitable dans le domaine des
    relations commerciales.
  • - Léquité de punition implémente dune manière
    juste la
  • punition des malfaiteurs avec le but de la
    dissuasion et de la
  • réintégration des malfaiteurs

78
CHAPITRE 1- Orientations de politiques
économiques dans le monde et leurs limites
  • - Léquité de transition est une équité
    provisoire qui répond à des situations de
    transitions avec les incertitudes impliquées
  • - Léquité de transformation cherche à
    transformer une
  • situation dinjustice en une situation de
    justice.
  • - Léquité de relationnalité met les divers
    aspects de léquité en relation les uns avec les
    autres, les met en réseau, en veillant au rapport
    (relationnalité) et à léquilibre avec les autres
    valeurs fondamentales.

79
CHAPITRE 1- Orientations de politiques
économiques dans le monde et leurs limites
  • JUSTICE la justice est une vertu sur la voie de
    la vie bonne .
  • Le sens de la justice est solidaire de
    celui de l'injuste, qui bien souvent le précède.
    On entend souvent dire dans les conflits  Ce
    nest pas juste   C'est injuste !  - telle
    est la première exclamation. Il existe un traité
    de la justice dans les Ethiques d'Aristote,
    lequel suit en cela la trace de Platon.
  • Il sagit de formaliser l'idée d'une
    égalité proportionnelle qui maintienne les
    inévitables inégalités de la société dans le
    cadre de l'éthique   à chacun en proportion de
    sa contribution, de son mérite , telle est la
    formule de la justice distributive, définie comme
    égalité proportionnelle. (cf. Ricoeur 1990,
    éthique et morale)

80
CHAPITRE 1- Orientations de politiques
économiques dans le monde et leurs limites
  • La visée éthique qui domine les mœurs
    économiques est loptimum si lon intègre
    léthique sociale, les politiques de
    développement visent à la fois loptimum,
    léquité et la justice elles sont fondées sur
    deux grands courants de politiques économiques
    le libéralisme et le socialisme

81
CHAPITRE 1- Orientations de politiques
économiques dans le monde et leurs limites
  • Le libéralisme
  • cest le système économique basé sur la
    liberté déchange et de transaction. Il
    constitue en elle-même une de ces libertés
    élémentaires auxquelles les gens ont raison
    daspirer. Toute restriction des possibilités de
    transaction au travers des contrôles arbitraires
    constitue une première forme datteinte aux
    libertés. (Adam Smith (1789).Voir aussi Stuart
    Mill  De la liberté .

82
CHAPITRE 1- Orientations de politiques
économiques dans le monde et leurs limites
  • Le socialisme,
  • Ce système s'oppose donc au libéralisme
    économique classique en ce qu'il ne croit pas au
    laissez-faire et à l'autorégulation du système
    économique par la seule recherche de l'intérêt
    personnel et par la liberté individuelle,
    Joseph Schumpeter un système institutionnel
    dans lequel une autorité centrale contrôle les
    moyens de la production et la production
    elle-même , la planification est centralisée. Le
    socialisme met laccent sur la justice sociale et
    les valeurs de solidarités.

83
CHAPITRE 1- Orientations de politiques
économiques dans le monde et leurs limites
  • Dès le XIXe siècle, cependant, des écoles
    de pensée ont tenté de concilier libéralisme et
    socialisme, par les valeurs de la solidarité ,
    les principes de la liberté, dans le cadre d'une
    relation critique avec le libéralisme économique
  • Cest dans ce cadre quon peut inscrire les
    travaux dAmartya SEN

84
CHAPITRE 1- Orientations de politiques
économiques dans le monde et leurs limites
  • SECTION 2 II. Limites dune politique
    économique basée sur lutilitarisme les
    problèmes éthiques de lOptimum
  • On peut définir loptimum économique comme "
    un état réalisable auquel aucun autre état
    réalisable nest préféré. Cet état est préféré à
    tout autre parce quil nest plus possible
    daméliorer la satisfaction dun quelconque
    consommateur, membre de cette économie, sans
    réduire celle dau moins un autre " (Debreu,
    1966).

85
CHAPITRE 1- Orientations de politiques
économiques dans le monde et leurs limites
  • Les limites sont apparues lorsque lon
    cherche à réaliser à la foi loptimum, la justice
    et léquité .
  • Lutilitarisme est basé sur la concurrence pure
    et parfaite Les pratiques de la concurrence
    pure et parfaite constituent, des pratiques
    vertueuses permettant de réaliser la visée
    éthique de la vie Bonne mais laissent ouverte la
    question de lintégration de la justice et de
    lEquité.

86
CHAPITRE 1- Orientations de politiques
économiques dans le monde et leurs limites
  • La règle principale, l'atomisme, concerne le
    nombre d'intervenants d'un côté comme de l'autre
    du marché. De ce fait les intervenants sont price
    takers. Cette règle n'est pas suffisante et on
    lui adjoint les règles de transparence des
    informations, d'homogénéité des produits ou
    encore d'absence de barrière à l'entrée. Certes
    ces règles ne sont pas réalistes dans leur
    formulation de départ, mais elles permettent de
    construire cette situation de référence, qui de
    fait est une situation hypothétique.
  • Cela nous amène à examiner la relation
    déquivalence entre équilibre général de
    concurrence pure et parfaite et optimum de Pareto

87
CHAPITRE 1- Orientations de politiques
économiques dans le monde et leurs limites
  • Deux théorèmes expriment cette relations
  • Théorème 1. Si lorganisation politique dune
    société est telle quelle accorde une importance
    primordiale à ses membres individuels, le
    bien-être social sera maximisé si chaque
    consommateur, chaque entreprise, chaque branche
    et chaque marché de facteurs sont en situation de
    concurrence parfaite.Il sagit dun théorème
    selon lequel, léquilibre général implique
    loptimum.

88
CHAPITRE 1- Orientations de politiques
économiques dans le monde et leurs limites
  • Théorème 2. Pour atteindre un bien-être social
    maximum, dans une société socialiste
    décentralisée, lagence centrale de planification
    doit résoudre le problème de maximisation sous
    contrainte afin dobtenir des prix fictifs pour
    tous les facteurs et les produits elle doit
    publier cette liste de prix et la distribuer à
    tous les membres de la société elle doit
    inciter les consommateurs et les dirigeants
    dentreprise à se comporter comme des
    maximisateurs de profit ou de satisfaction dans
    un régime de concurrence parfaite.Selon ce
    théorème,loptimum implqiue léquilibre
    généralDoù la double implication ou équivalence
    entre équilibre général et optimum.

89
CHAPITRE 1- Orientations de politiques
économiques dans le monde et leurs limites
  • Le second théorème est aussi appelé règle de "
    Lange-Lerner ". Ce théorème indique de manière
    paradoxale que le meilleur marché est celui où
    les informations sont bien centralisées et
    coordonnées. Ainsi, le plan dans une économie
    socialiste est la forme de " marché " la plus
    efficiente.
  • En raison de la relation déquivalence entre
    optimum et marché, connaissant l'optimum, le
    commissaire du " marché " peut décréter
    l'allocation efficace des ressources.
  • L'éthique du marché aboutit, pour des raisons
    d'efficacité, à une éthique de la dictature de
    l'expert en planification du développement.

90
CHAPITRE 1- Orientations de politiques
économiques dans le monde et leurs limites
  • Lexistence dun optimum en coin, cest-à-dire la
    situation dans laquelle une personne ou un groupe
    de personnes possède toutes les richesses et une
    autre personne ou un autre groupe de personnes ne
    possède rien, nest pas exclu. Cest un optimum
    qui apparaît fondamentalement injuste.
  • Approches proposées face à ces limites
  • Rawls dans la Théorie de la justice comme
    équité a précisément proposé détablir des règles
    de priorité entre liberté, équité et efficacité.

91
CHAPITRE 1- Orientations de politiques
économiques dans le monde et leurs limites
  • Rawls (1974) dans la Théorie de la justice comme
    équité a précisément proposé détablir des règles
    de priorité entre liberté, équité et efficacité.
    la justice ne peut être atteinte en dehors du
    respect simultané de légalité et de la liberté
    cest légalitarisme libéral.
  • John Rawls énonce les 3 principes suivants dont
    le respect garantit la justice sociale a)
    légale liberté pour tous b) acceptation de la
    différence par rapport à lautre c) le principe
    dégalité équitable des chances
  • Rawls établit une première règle un ordre de
    priorité entre les trois agtbgtc. on ne peut pas
    parler dinjustice au sens strict que si les
    inégalités existantes ne sont pas au bénéfice de
    tous

92
CHAPITRE 1- Orientations de politiques
économiques dans le monde et leurs limites
  • Une seconde règle établit la priorité de la
    justice sur l'efficacité et le bien-être.
  • Une réduction de la liberté n'est concevable que
    si elle renforce le système des libertés, partagé
    par tous.
  • Sa théorie établit un ordre lexicographique, en
    donnant la priorité à la liberté sur léquité et
    la priorité de léquité sur lefficacité chaque
    principe étant entièrement satisfait avant la
    mise en œuvre du suivant, et ainsi de suite.

93
CHAPITRE 1- Orientations de politiques
économiques dans le monde et leurs limites
  • Une inégalité des chances doit améliorer les
    chances de ceux qui en ont le moins.
  • L'inégalité sociale doit être au service de la
    justice sociale. De ce point de vue, Rawls
    approfondit les incidences philosophiques de la
    "juste épargne" de Keynes l'inégalité dans la
    répartition de la richesse rend possible
    l'accumulation rapide du capital et
    l'amélioration plus ou moins durable du niveau de
    vie pour tous.

94
CHAPITRE 1- Orientations de politiques
économiques dans le monde et leurs limites
  • Critique formulée par Hart (1973). Elle concerne
    la question des priorités des libertés entre
    elles exige de pouvoir arbitrer entre les
    différentes libertés.
  • Prenons un exemple simple. Imaginons un
    agriculteur et un chasseur en conflit sur
    lutilisation du champ. Le chasseur désire passer
    sur le champ appartenant à lagriculteur pour
    exercer son activité de chasse, mais
    lagriculteur refuse. Dans ce cas, quel est le
    droit ?

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CHAPITRE 1- Orientations de politiques
économiques dans le monde et leurs limites
  • A partir de 1980, dans un article intitulé
    Kantian Constructivism in Moral Theory, Rawls
    sexprime sur sa conception de la personne
    morale. Rawls définit des " contraintes formelles
    " du droit, parfaitement et clairement
    explicitées dans les conditions du contrat
    attenant à la position originelle. Parmi ces
    contraintes on peut noter luniversalité
    dapplication de la loi, et son acceptabilité par
    tous

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CHAPITRE 1- Orientations de politiques
économiques dans le monde et leurs limites
  • NOUVELLES PERSPECTIVES LES TRAVAUX DAMARTYA
    SEN ET SES TENANTS
  • Amartya SEN et les politiques de développement
  • SEN , économiste du développement, né en
    1933 à Bengale et Inde, Prix Nobel déconomie en
    1998, avec son ouvrage Ethique en économie.
    Renommé pour son ouvrage sur la famine.

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CHAPITRE 1- Orientations de politiques
économiques dans le monde et leurs limites
  • En 1981, Sen publia Poverty and Famines An
    Essay on Entitlement and Deprivation, un livre
    dans lequel il démontre que les famines ne sont
    pas seulement dues au manque de nourriture mais
    aussi aux inégalités provoquées par les
    mécanismes de distribution de la nourriture.
    L'intérêt que porte Sen pour la famine lui vient
    de son expérience personnelle. À 9 ans, il fut
    témoin de la famine au Bengale de 1943 pendant
    laquelle moururent trois millions de personnes.

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CHAPITRE 1- Orientations de politiques
économiques dans le monde et leurs limites
  • la cause de la famine de 1943 est le fait
    que la distribution de nourriture a été gênée
    parce que certaines catégories de la société (ici
    les travailleurs ruraux) avaient perdu leur
    emploi et donc leur capacité à acheter de la
    nourriture. Sen souligne donc un certain nombre
    de facteurs économiques et sociaux comme la chute
    des salaires, le chômage, la hausse des prix de
    la nourriture et la pauvreté des systèmes de
    distribution de la nourriture. Ces facteurs
    mènent à la famine dans
  • certains groupes de la société. Son approche de
    la  capabilité  souligne la liberté positive,
    c'est-à-dire la capacité d'une personne à être ou
    à faire quelque chose, à pouvoir choisir des
    orientations pour son bien-être.

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CHAPITRE 1- Orientations de politiques
économiques dans le monde et leurs limites
  • Pour Sen, il ny a de développement que par
    et pour les libertés. Les différentes libertés
    dont il parle sont
  • Les libertés politiques, Les libertés politiques
    lensemble des libertés offertes aux individus
    de sexprimer, de voter, de sopposer ou de
    sorganiser en association
  • Les facilités économiques lensemble des
    opportunités offertes aux individus dutiliser
    les ressources économiques Les opportunités
    sociales lensemble des services publics
  • Les garanties de transparence la liberté de
    traiter dans les relations sociales de façon
    claire et licite
  • La sécurité protectrice lensemble des libertés
    sociales accordées aux plus vulnérables

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CHAPITRE 1- Orientations de politiques
économiques dans le monde et leurs limites
  • Plusieurs adeptes de lécole dAmartya SEN
    avec des points de vue critiques Travaux de
    Régis MAHIEU, Jean-Luc DUBOIS, Jérôme BALLET,
    etc.
  • 1- Site WEB FREE Fond pour la Recherche en
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