Title: Autisme, Troubles Envahissants du d
1Autisme, Troubles Envahissants du développement
et Evaluations
- Stéphan RENOU
- Service de Psychopathologie de lEnfant et de
lAdolescent - Hôpital Robert Debré - Paris
2Historique
- 1911 Terme dautisme (autos soi-même)
introduit par E. Bleuler pour décrire la
symptomatologie schizophrénique adulte (retrait
social avec repli sur soi) - 1943 L. Kanner trouble et incapacité innée à
constituer une relation affective et à répondre
aux stimuli de lenvironnement - 1) retrait autistique (repli sur soi et absence
de contact avec lenvironnement extérieur) - 2) besoin dimmuabilité (nécessité impérieuse
dun environnement stable et inchangé avec
conduites ritualisées de vérifications
fréquentes) - 3) stéréotypies comportementales (mouvements
répétés de façon rythmique) et idéïques
(ruminations)
3Historique
- 4) troubles du langage avec en particulier des
stéréotypies verbales, les écholalies
(répétitions en écho), linversion pronominale et
absence dutilisation du je - 5) autres troubles cognitifs entraînant une
déficience intellectuelle très fréquente - - Au cours des années 50, le syndrome autistique
devient dans les pays anglo-saxons une maladie
spécifique faisant partie du groupe des
schizophrénies infantiles. - - En France, au concept de schizophrénie
infantile succède celui de psychose infantile.
4Historique
- Le terme de Psychoses lié au départ à lautisme
a été abandonné pour la notion de Troubles
Envahissant du Développement utilisée dans les
classifications internationales. - Psychose signifie que le trouble survient au
milieu de lenfance et généralement plus près de
ladolescence, ce qui sapparente plus à la
schizophrénie. - TED la perturbation des fonctions survient
précocement au cours de développement se
caractérisant par 1) une altération globale des
capacités de communication, 2) des perturbations
dans les relations avec les autres, 3) des
activités et des intérêt restreints et/ou
répétitifs. - Ces affections sont décrites comme des
déviations du développement de nombreuses
fonctions psychologiques fondamentales impliquées
dans lacquisition des aptitudes sociales et du
langage
5Critères diagnostiques (DSM-IV)
- A. Total de 6 (ou plus) parmi les éléments
décrits en (1), (2) et (3) dont au moins deux de
(1), un de (2) et un de (3) - Altération qualitative des interactions sociales
- Altération marquée dans lutilisation, pour
réguler les interactions sociales, de
comportements non verbaux comme le contact
oculaire, mimique faciale, postures corporelles,
gestes. - Incapacité à établir des relations sociales avec
les pairs correspondant au niveau de
développement.
6Critères diagnostiques
- (c) Le sujet ne cherche pas spontanément à
partager ses plaisirs, intérêts ou réussites avec
dautres (ne cherche pas à montrer, à désigner du
doigt, à apporter des objets qui lintéressent). - (d) Manque de réciprocité sociale ou
émotionnelle. - (2) Altération qualitative de la communication
- Retard ou absence de développement du langage
parlé (sans tentative de compensation par
dautres modes de communication, comme le geste
ou la mimique). - Chez les sujets maîtrisant suffisamment le
langage, incapacité marquée à engager ou à
soutenir une conversation avec autrui.
7Critères diagnostiques
- (c) Usage stéréotypé et répétitif du langage, ou
langage - idiosyncrasique.
- (d) Absence de jeu de faire semblant varié et
spontané, ou dun jeu dimitation sociale
correspondant au niveau de développement. - (3) Caractère restreint, répétitif et stéréotypé
des comportements, des intérêts et des activités - Préoccupation circonscrite à un ou plusieurs
centres dintérêt stéréotypés et restreints,
anormale par lintensité ou le thème. - Adhésion apparemment inflexible à des habitudes
ou à des rituels spécifiques et non fonctionnels.
8Critères diagnostiques
(c) Maniérismes moteurs stéréotypés et
répétitifs (secouer ou tordre les mains, les
doigts ou mouvements complexes de tout le
corps). (d) Préoccupations persistantes pour
certaines parties des objets. B. Retard ou
caractère anormal du fonctionnement, débutant
avant lâge de 3 ans, dans au moins un des
domaines suivants (1) interactions sociales, (2)
langage nécessaire à la communication sociale,
(3) jeu symbolique ou dimagination.
9Critères diagnostiques
C. La perturbation nest pas mieux expliquée par
le diagnostic de Syndrome de Rett ou de Trouble
désintégratif de lenfance
10Caractéristiques et signes associés
- Anomalies du développement cognitif
hétérogénéité. - Perturbations sensorielles vision, audition,
tactile, goût, odorat (enfants qui voient
beaucoup de détails mais difficulté de synthèse
attention focalisée). - Anomalies motrices (acquisition tardive de la
marche, maladresse motrice). - Troubles du sommeil (hyper ou hypo).
- Troubles alimentaires (hyperphagie, anorexie,
alimentation sélective). - Troubles du comportement (crises de colère,
stéréotypies, balancements).
11Caractéristiques et signes associés
- Atteintes neurologiques comme épilepsie.
- Trouble de lattention et de la concentration.
- Difficulté à généraliser les apprentissages
(changement de lieu ou de personne). - Difficulté à répondre sur ordre.
- Réponse en différée.
- La plupart des signes manquent de spécificité et
ne sont pas toujours présents
12Autres TED
- Syndrome de Rett
- Trouble désintégratif de lenfance
- Syndrome dAsperger (6 à 36/10 000)
- TED nos (Dysharmonies psychotiques dans la
- CFTMEA)
-
13Epidémiologie
- 8 à 10 personnes / 10 000
- Sex-ratio 3 à 4 garçons pour 1 fille
- 80 à 95 des autistes ont un retard Mental (QI
entre 15 et 70) - Association avec troubles épileptiques dans ¼ de
la population atteinte (associé à un RM
important)
14Etiologie à facteurs multiples
- Pas de cause unique à cette pathologie !
- Aucun modèle étiopathogénique na réellement pu
être retenu, aucun marqueur biologique identifié,
aucun processus psychopathologique spécifique mis
en évidence. - Le terme de syndrome est probablement le
plus approprié pour caractériser lautisme.
15Etiologie à facteurs multiples
- De multiples hypothèses étiopathogéniques ont été
proposées psychodynamiques, psychobiologiques et
psychophysiologiques. Elles varient selon les
époques, les concepts et les progrès
technologiques. - Lhétérogénéité des résultats biologiques et leur
difficulté de réplication semblent indiquer
lexistence dans lautisme de sous-type aussi
bien cliniques que biologiques.
16Etiologie à facteurs multiples
- Les causes peuvent être
- biologiques anomalies anatomiques cérébrales,
biologiques influant sur le fonctionnement du
SNC - Psychologiques spécificité du traitement de
linformation et donc relations particulières
avec lenvironnement - Génétiques facteurs déclenchant mais qui ne
définit pas une fois pour toute la forme prise
plus tard par la maladie
17Très important à retenir
- Il nexiste pas une forme unique dAutisme
- Hétérogénéité Intra et Interindividuelle
- On parle plutôt de spectre large car les formes
développées sont multiples et évoluent
différemment - enfants sans langage avec un retard mental
important - enfants avec un langage et un fonctionnement
voisin de la normale - Entre les deux exemples formes différentes du
syndrome, à des degrés divers mais qui présentent
des fonctionnements atypiques dans les 3 domaines
propres aux TED.
18Les modèles dans lautisme
- 1) Psychanalytique
- - B. Bettelheim pense que lenfant autiste
serait confronté à une angoisse semblable à celle
engendrée par limminence de la mort en raison du
fait quil serait confronté très tôt à une
situation vécue par lui comme menaçante, et ce,
à une période où il manquerait dexpérience
positive pour contrebalancer ce vécu. - Ce monde devenu effrayant et menaçant ne serait
pas le résultat dune projection de sa propre
agressivité mais le résultat dune interprétation
correcte daffects négatifs venus des personnages
les plus significatifs pour lui et ce à un âge si
précoce quil manquerait de toute expérience pour
atténuer le caractère angoissant de ce vécu.
19Les modèles dans lautisme
- - Le retrait autistique serait lié à la perte du
sentiment dune possibilité daction sur
lenvironnement. - - Secondairement à ce retrait, seffectuerait un
désinvestissement du monde intérieur aboutissant
à leffacement de tous les affects, à
lappauvrissement du monde intérieur et de la vie
fantasmatique. - - Le but de la thérapie institutionnelle mise en
œuvre à lécole orthogénique était ainsi de
procurer à lenfant un environnement extrêmement
favorable respectant les comportements et les
symptômes de lenfant pour amener celui-ci à
effectuer une expérience émotionnelle
correctrice susceptible de lui permettre
dabandonner ses symptômes et détablir un mode
de relation privilégiée avec un membre de
léquipe soignante.
20Les modèles dans lautisme
- - M. Malher distingue 2 formes de psychoses
précoces - 1) lune à forme autistique marquée par la non
perception de la mère comme représentante du
monde extérieur, la prédominance du repli sur soi
et le défaut dans lorganisation de limage du
corps et du moi corporel liée au manque
dinvestissement du corps. - 2) lautre à forme symbiotique
- Apparition plus tardive (2ème année précédée
dune phase normale de développement) se
manifestant à une époque clé du développement qui
impliquent labandon détat de fusion symbiotique
avec la mère et lépanouissement chez lenfant du
sentiment dindividuation. -
21Les modèles dans lautismeApproche
neurobiologique
- Les études cérébrales neuroanatomiques et
fonctionnelles - 1) Les anomalies cérébelleuses
- Le cervelet est constitué dun vermis médian, de
2 hémisphères latéraux et de noyaux centraux. Il
représente une zone dintégration des
informations visuelles, vestibulaires et
proprioceptives permettant le repérage dans
lespace et léquilibre.
22Les modèles dans lautismeApproche
neurobiologique Etudes neuroanatomiques et
fonctionnelles
- - Des anomalies vestibulaires ont été postulées
très précocement du fait des troubles de
léquilibre, stéréotypies giratoires, trouble du
repérage spatiale, mauvaises estimations des
distances et de la profondeur, trouble de
linitialisation et de lexécution du mouvement,
troubles du tonus à type dhypotonie). - - Les études post-mortem montrent une réduction
des cellules de Purkinje (neurones cérébelleux)
et ceci particulièrement au niveau des parties
postérieures du vermis cérébelleux et des
hémisphères.
23Les modèles dans lautismeApproche
neurobiologique Etudes neuroanatomiques et
fonctionnelles
- - Dautres auteurs rapportent une perte de ces
mêmes cellules dans les hémisphères cérébelleux
associée à une augmentation neuronale au niveau
du système limbique, des amygdales et de
lhippocampe et postulent que ces anomalies
cérébrales pourrait expliquer les comportements
autistiques. - - Enfin une étude récente faite en IRM montre
que cette absence de neurones de Purkinje serait
présente dès la première année de vie.
24Les modèles dans lautismeApproche
neurobiologique Etudes neuroanatomiques et
fonctionnelles
- 2) Asymétrie fonctionnelle des hémisphères
cérébraux - Les techniques dexploration neurophysiologique
(les potentiels évoqués auditifs enregistrés au
niveau du tronc cérébrale (PEATC) et au niveau
corticale (PEAC) ont montrées - - Les stimulations auditives chez lenfant de
plus de 5 ans entraînent des réponses corticales
anormales qui activent le cortex associatif
postérieur droit (chez témoins postérieur gauche)
? insuffisance du traitement hémisphérique gauche
de linformation auditive notamment au niveau des
régions temporales.
25Les modèles dans lautismeApproche
neurobiologique Etudes neuroanatomiques et
fonctionnelles
- Lamplitude des réponses temporales est encore
plus faible chez des enfants présentant des
troubles sévères de communication verbale et
non-verbale. Ces résultats apportent un nouvel
éclairage à la compréhension des troubles de
lacquisition du langage chez lenfant autiste. - - Une étude récente sur les PE chez autistes de
haut niveaux (QI gt 100) comparés aux témoins
montre une anomalie dans le traitement précoce de
linformation visuelle (liée à une modification
de la balance interhémisphérique pour le
traitement des stimuli visuels). -
26Les modèles dans lautismeApproche
neurobiologique Etudes neuroanatomiques et
fonctionnelles
- Le caractère précoce de ces anomalies pourrait
expliquer les différentes atteintes cognitives
impliquant les modalités visuelles dans
lautisme. - Ces aspects neuroanatomiques et fonctionnels
peuvent se modifier au cours du développement. - Zilbovicius et al. montrent un retard de
maturation du lobe frontal, retard rattrapé à
lâge de 6 ans (normal entre 2 et 4 ans) mais qui
se situerait dans une période critique du
développement cognitif.
27Les modèles dans lautismeApproche
neurobiologique Etudes neuroanatomiques et
fonctionnelles
- Le cortex préfrontal des autistes garderait
jusquà lâge de 3 à 4 ans le même niveau de
maturation métabolique que celui dun enfant
normale de 1 an ½. Lexistence dun délai de la
maturation du lobe frontal pourrait fournir une
base neurobiologique aux troubles cognitifs.
28Les modèles dans lautismeApproche
neurobiologique Etudes neuroanatomiques et
fonctionnelles
- Toutes ces anomalie neuroanatomiques et
neurophysiologiques peuvent très bien résulter
dun effet de cascade de facteurs aussi bien
environnementaux que biologiques et ne pas être
la cause directe des troubles autistiques. - Expérience déprivation visuelle unilatérale
chez le chat qui entraîne des anomalies
neuroanatomiques définitives au niveau des
structures cérébrales pourtant parfaitement
fonctionnelles initialement. -
29Les modèles dans lautismeApproche
neurobiologique Etudes neuroanatomiques et
fonctionnelles
- - Donc extrêmement difficile, voire impossible
de déterminer si les anomalies cérébrales
retrouvées sont des causes du syndrome autistique
ou seulement des conséquences apparentes à
considérer au même niveau que les comportements
autistiques. - - Par conséquent, à létat actuel des
connaissances, il est impossible de conclure à
une implication étiologique des anomalies
cérébrales neuronanatomiques et
neurophysiologiques dans lautisme. - - Il est plus prudent et cohérent, même en
matière dimagerie cérébrale de raisonner en
terme de modèle interactif bio-psycho-environnemen
tal et non de causalité linéaire.
30Les modèles dans lautismeApproche
neurobiologique Etudes biochimiques
- - Dosages des neuromédiateurs et plus
précisément sur les monoamines (sérotonine,
noradrénaline) et les opioïdes. - - Les recherches (hormis pour lhypersérotoninémi
e) font très souvent état de résultats
contradictoires du fait, dune part de
lhétérogénéité clinique des sujets autistes
(problème des sous-groupes), et dautre part de
la diversité des méthodes biochimiques de dosage
utilisées.
31Les modèles dans lautismeApproche
neurobiologique Etudes biochimiques
- 1) La sérotonine
- Lhypersérotoninémie est retrouvée chez plus
dun tiers des autistes. Il a été mis en évidence
une corrélation positive entre
lhypersérotoninémie et lintensité des
principaux troubles autistiques - ? Très probable dysfonctionnement du système
sérotoninergique central dans lautisme. - 2) la noradrénaline
- La stimulation par la NA des récepteurs
post-synaptiques est impliquée dans la réponse au
stress qui semble anormalement élevée dans
lautisme et a donc justifié le dosage des ce
neuromédiateur.
32Les modèles dans lautismeApproche
neurobiologique Etudes biochimiques
- les études récentes qui ont dosé la Na dans le
LCR, au niveau plasmatique et urinaire ont donné
des résultats normaux. - Néanmoins, des études antérieures rapportaient
une augmentation de NA plasmatique ou urinaire
ainsi quune élévation du rythme cardiaque et de
la tension artérielles dans les situations de
stress. Ces derniers résultats suggèrent une
possible hyperactivité dans lautisme du système
nerveux sympathique.
33Les modèles dans lautismeApproche
neurobiologique Etudes biochimiques
- 3) les opioïdes
- Plusieurs études suggèrent une augmentation
dactivités opioïdes. Les béta-endorphine
appartiennent au groupe des endomorphines qui
interviennent dans le contrôle de la douleur et
une action centrale analgésique. - Arguments
- - Injections intracérébrales de BE ou de
morphomimétiques à lanimal entraîne une
analgésie, des dysfonctionnements cognitifs et
une réduction des expressions émotionnelles
(troubles retrouvés chez les autistes)
34Les modèles dans lautismeApproche
neurobiologique Etudes biochimiques
- - similitude entre symptômes de dépendance aux
opiacés et les symptômes caractéristiques de
lautisme diminution de sensibilité à la
douleur que lon peut rapprocher de lanalgésie
morphinique, une inaffectivité et des
stéréotypies qui pourraient être maintenues par
des taux anormalement élevés de BE. - - la naloxone (antagoniste des BE) injectée en
IV annule les effets produits par les BE chez
lanimal. -
35Les modèles dans lautismeApproche
neurobiologique Etudes biochimiques
- - Chez lhomme, la naloxone (narcan) restitue
une sensibilité à la douleur normale chez des
patients présentant un syndrome danalgésie
congénitale. Le rôle de la naloxone sur
lanalgésie vient renforcer lhypothèses dune
augmentation de lactivité des BE dans lautisme.
- - Des études préliminaires suggéraient un effet
thérapeutique des antagonistes des BE (naloxone,
natrexone) sur les principaux troubles
autistiques (A confirmer !). - - Les études biochimiques des BE (dosage au
niveau du LCR et plasmatique) donnent des
résultats inconsistants et contradictoires selon
la méthode de dosage et le pays.
36Les modèles dans lautismeApproche génétique
- Quels sont les arguments en faveur dune
contribution du patrimoine génétique ? - ? proviennent des études familiales et des étude
sur les jumeaux. - - En moyenne, le taux de concordance chez les
jumeaux monozygotes est de 64 alors quil est de
9 chez les dizygotes. Ces taux sont dune part
fonction du diagnostic et du sous-type dautisme
considéré, et dautre part insuffisants pour
seuls rendre compte de lautisme. - - Lautisme pourrait donc répondre aux critères
de maladie à hérédité multifactorielle, cest à
dire sous la dépendance de nombreux gènes
(hérédité polygénique) et des facteurs
denvironnement.
37Les modèles dans lautismeApproche génétique
- 1) Les études familiales
- Les études portant sur le risque dautisme, dans
les familles denfant autiste, mettent en
évidence un risque beaucoup plus élevé dans la
population générale - - Les risques pour les frères et sœurs
dautistes serait de 2,5 (Kanner) 2,8
(Folstein et Rutter) et 1,6 (Kolvin). - Au total, le risque dautisme chez les frères et
sœurs denfant autiste est en moyenne 50 à 100
fois supérieur au risque trouvé dans la
population générale. -
38Les modèles dans lautismeApproche génétique
- 2) Les études de jumeaux
- - Le taux de concordance des MZ est supérieur à
celui des DZ. - - Jamais le taux de concordance de MZ natteint
les 100 qui seraient attendus si la maladie
était uniquement déterminée par les gènes. - - Dans létude de Folstein et Rutter, les taux
de concordance sont fonction du diagnostic. Ces
résultats semblent indiquer une hétérogénéité
étiologique de lautisme. Létiologie serait
différente selon le sous-type dautisme
considéré, sous-type qui pourrait aussi bien être
clinique que biologique. - Il reste à localiser les gènes impliqués dans
les différents sous-types.
39Les modèles dans lautismeApproche génétique
- 3) Voies de recherche
- - Fréquence plus élevée que dans la population
générale de syndrome anxieux dans les familles de
sujets autistes. - - Facteurs environnementaux (stress prénatal)
influant sur le développement des comportements
et du système nerveux (notamment pour les aspects
neurochimiques et fonctionnels du cerveau). - - Fréquente association entre autisme et
syndrome dX fragile (entre 8 et 46 selon les
études). - - Etudes sur les gènes du développement du SNC
et plus particulièrement les gènes intervenant au
niveau du cervelet
40Les modèles dans lautismeApproche génétique
- - Résultats intéressant qui nécessite dêtre
dupliqués et celui rapporté par le Consortium
International concernant lexistence dune
possible lésion située sur le chromosome 7q. - Au total, aucun facteur génétique impliqué dans
les troubles autistiques na réellement pu être
identifié. Les recherches génétique son limitées
par le problème dune part de lhétérogénéité
clinique des populations recrutées, problème
aggravé par lutilisation de classifications
diagnostiques différentes, et dautres part de
lexistence dans lautisme de sous-type aussi
bien cliniques que biologiques.
41Les modèles dans lautismeThéorie
neuropsychologiques et physiologiques
- L. Wing relie les désordres affectifs de
lautisme à des troubles de base organique de
nature corticale et sous-corticale dont les plus
importants affectent lintégration des
expériences sensorielles (nécessaires à
létablissement des premiers échanges ) et la
compréhension et lutilisation des symboles
(notamment préverbaux et linguistiques). - Hermelin et OConnor ont montré que les enfants
autistes préfèrent traiter lenvironnement sur le
mode visuo-spatial, par exemple, ils identifient
et retiennent préférentiellement la structure
globale dun ensemble déléments et quils
appréhendent difficilement la succession
temporelle ordonnée de ces éléments.
42Les modèles dans lautismeThéorie
neuropsychologiques et physiologiques
- Thèse de Luria décrit le fonctionnement
psychologique en 3 systèmes fondamentaux - la vigilance
- - le codage de linformation (traitement
simultané et séquentiel des stimuli, des
événements et lexécution des actions ) - lexécution des actions .
- Sappuyant sur cette thèse, Tanguay a montré que
les enfants autistes ont de grandes difficultés à
traiter et à comprendre lenvironnement dans ces
caractéristiques temporelles, cest-à-dire de
succession de lenvironnement dans des
caractéristiques temporelles (succession ordonnée
dévénement aspect séquentiel)
43Les modèles dans lautismeThéorie
neuropsychologiques et physiologiques
- Ils sont dominés par la tendance à lier tous les
stimuli dun ensemble entre eux, dans la
simultanéité de linstant, incapables de les
appréhender successivement daprès leur ordre,
cest-à-dire lun précédant lautre. - ? Ce traitement séquentiel pourrait être dû à un
dysfonctionnement des aires corticales
fronto-temporales.
44Les modèles dans lautisme
- En Neuropsychologie (dysfonctionnements
cérébraux) - Certains déficits spécifiques sont considérés
comme pathognomoniques - attention conjointe
- théorie de lesprit
- de la vie émotionnelle, pour exprimer ses
émotions (sourit rarement, ne semble pas
éprouvé la tristesse, peu dembarras).
45Les modèles dans lautismeThèses des déficits
spécifiques
- Lautisme serait dû à un trouble de base
touchant électivement les capacités cognitives
qui interviennent dans le développement des
relations sociales (attention conjointe,
représentation, imitation vocale et gestuelle) - Au contraire, la déficience de la compréhension
des expressions faciales véhiculant les signaux
émotionnels explique les déficits cognitifs
dimitation, de langage et de jeu symbolique.
46Les modèles dans lautismeThèses des déficits
spécifiques
- Déficit dattention conjointe
- Lattention conjointe concerne la capacité à
partager avec autrui un événement, à attirer et à
maintenir son attention vers un objet, une
personne dans le but dobtenir une observation
commune et conjointe. Elle suppose donc une
co-orientation de deux ou plusieurs personnes
vers un objet. - Les comportements qui témoignent de cette
capacité sont par exemple utiliser et comprendre
le contact visuel et la direction du regard,
utiliser ou comprendre le pointage du doigt ou
alterner le regard entre un objet intéressant et
un adulte qui se trouve à proximité.
47Les modèles dans lautismeThèses des déficits
spécifiques
- Déficit de la théorie de lesprit
- Baron-Cohen, Leslie et Frith déficit de capacité
de métareprésentation, les enfants autistes
nauraient pas de Théorie de lesprit . - - Définition lindividu attribue des états
mentaux à lui-même et aux autres. Un système
dinférence de cette sorte est considéré comme
une théorie, dabord parce que de tels états ne
sont pas directement observables et ensuite parce
que le système peut être utilisé pour fabriquer
des prédictions à propos de comportements des
autres personnes. (Premack et Woodruff) - - Vers 4 ans, les enfants normaux sont
capables dattribuer des états mentaux différents
des leurs aux autres personnes.
48Les modèles dans lautismeThèses des déficits
spécifiques
- Baron-Cohen et al. ont testé cette capacité chez
les enfants autistes. - - Les résultats de leurs recherches font
apparaître que les enfants autistes dont les
niveaux cognitifs sont denviron 5-6 ans ne
réussissent pas le test qui témoigne de laccès à
la théorie de lesprit. - - Tager-Flusberg note que les autistes
nexpriment spontanément aucun terme détat
mental alors quils peuvent se référer à des
émotions élémentaires (joie, tristesse, désir) en
utilisant des termes correspondant comme
vouloir, aimer ou des termes perceptifs comme
vouloir, entendre mais jamais de termes reliés
aux cognitions ou aux croyances affectant des
émotions.
49Les modèles dans lautismeThèses des déficits
spécifiques
- Dans son étude, Tager-Flusberg constate que
- 100 des autistes sont capables dattribuer une
perception. - 80 dattribuer un désir.
- 60 dattribuer une imagination.
- 40 un simulacre.
- 20 une croyance.
50Les modèles dans lautismeThèses des déficits
spécifiques
- U. Frith Notion de cohérence centrale
- Définition force qui pousse à rassembler
différent éléments dune tâche, dune scène pour
les synthétiser et avoir une forme, vision
globale . - - Etape clé du développement aller du détail au
global - Pour se dégager de cette cohérence centrale, cela
nécessiterait un effort. - - Les enfants autistes naurait pas cette
cohérence centrale doù les bonnes performances
aux épreuves des cubes, aux figures de Raven
(dessin abstrait à compléter) et aux tests des
images cachées. -
51Les modèles dans lautismeThèses des déficits
spécifiques
- Déficit dexpression et de régulation
émotionnelle - - Lémotion, absente, pauvre ou paradoxalement
excessive chez lenfant autiste ne remplirait pas
ses rôles de régulateur, comme rechercher,
produire, maintenir, inhiber et interrompre des
comportements orientés vers les autres ou vers
les objets. Lenfant ne cherche pas à maintenir
un échange agréable, à lenrichir en innovant,
à produire ou a solliciter un comportement source
de joie pour lui. - - Trevarthen considère que ce dérèglement
émotionnel de base priverait lenfant de certains
modes dapprentissages cognitifs (apprentissage
vicariant, par répétions de ce comportement et
enrichissement ) et altérait le développement de
certains fonctions cognitives, notamment celles
qui sappuient fortement sur le partage
émotionnel (imitation, attention conjointe).
52Les modèles dans lautismeThèses des déficits
spécifiques
- Labsence et /ou la distorsion de lexpression
émotionnelles nuisent à la production dactions
et dinteractions en réponse à autrui, ou à
linitiative de lenfant. - Sans accompagnement émotionnel, son action est
vide et rare (faible motivation à laction), non
créative, inchangée (persévération de laction)
et nest pas modulable en fonction des
circonstances. - ? Lié au dysfonctionnement des systèmes
régulateurs centraux pouvant provoquer léchec du
développent du néocortex et des systèmes
sensoriels et moteurs sous-corticaux impliqués
directement dans le recueil et le traitement de
linformation, leur prise de conscience et la
réalisation dun comportement coordonné.
53Les modèles dans lautismeThèses des déficits
spécifiques
- De façon plus nuancée, Sigman souligne néanmoins
que les enfants peuvent manifester des émotions
(ex contentement après la réussite à un jeu). - Cependant, ils ne cherchent pas à faire partager
cette joie et ce plaisir avec les personnes
présentes. - Le défaut dexpression émotionnelle napparaît
que dans les situation sociales il serait ainsi
plus relié aux difficultés des enfants autistes à
établir des contacts avec autrui et de partager
leur intérêt quà une absence de réactivité
émotionnelle.
54Les modèles dans lautismeThèses des déficits
spécifiques
- Déficit dimitation, ce qui contribue à la
défaillance de certain apprentissage et à
lapparition de son trouble du contact. - Lorganisation de conditions particulièrement
appropriées de son environnement physique et
social peut faciliter lémergence des fonctions
communicatives et cognitives de limitation. -
55Le développement un processus dynamique
- Entre létat initial du bébé et létat
relativement stable de ladulte, il existe une
système complexe détats stables et instables
intermédiaires qui ne sont pas sans importance à
court et à long terme, quil sagisse de la
cognition, de laffectivité ou de la
socialisation. - Le développement renvoie donc aux mécanismes et
processus qui assurent et permettent le passage
dune étape à une autre le développement est
aussi bien un moyen quun objet de connaissance
en lui-même.
56Le développement un processus dynamique
- Lautisme une perturbation dun système en
cours de maturation - Altération probable dès la naissance du SNC et
troubles du développement ? Déficits primaires
communs - Malléabilité du SNC interactions réciproques
entre sujet et environnement ? Déficits
secondaires spécifiques - Réorganisations et compensations des systèmes
pour sadapter ( notion de remédiation)
57Facteurs de vulnérabilité
- Somatique (ex syndrome de West, facteur
somatique de lépilepsie puis régression et
traits autistiques) - Environnemental maladie de la mère somatique ou
psychique - Troubles sévères des interactions mère enfant
- - forme dindifférence avec échange minimum,
relation désinvestie - - forme ambivalente avec contacts intenses puis
froids avec indifférence - - formes fusionnelles, peu despaces proposée à
lenfant pour quil se construise - 4) Fonctionnement et développement particuliers
constitution particulière chez lenfant doù
développement particulier (tempérament) - ? Ces facteurs ne sont tous pas forcément
associés chez un même enfant - (combinés par 2 ou 3)
58Diagnostic Précoce de lAutisme Infantile
- Important car permet dorganiser le plus tôt
possible la prise en charge éducative et
thérapeutique de lenfant comme laccompagnement - Signes susceptibles dêtre observés dans les 18
premiers mois - Tous ces signes ne prennent sens et
signification que dans la relation interactive
du jeune enfant avec son entourage. Aucun nest à
lui seul suffisant et le diagnostic précoce ne
peut naître que du regroupement de plusieurs
signes, ainsi que la constatation de la
persistance de ces signes au cours de
lévolution.
59Diagnostic Précoce de lAutisme Infantile
- Durant le 1er semestre
- Absence déchange avec les parents et dintérêt
pour les personnes indifférence à la voix et au
visage des parents, absence déchange de regard
avec eux. - Troubles du comportement sagesse excessive
(enfant qui reste sans bouger) ou agitation
désordonnée. - Troubles psychomoteurs sont fréquents et
précoces, soit un défaut dajustement postural et
dagrippement, soit une absence dattitude
anticipatoire de lenfant lorsquon veut le
prendre dans les bras. - Troubles perceptifs (visuels, auditifs ).
- Strabisme persistant mais variable.
- Troubles graves et précoces du sommeil
insomnies calmes, les yeux grands ouverts ou , au
contraire, insomnies avec agitation.
60Diagnostic Précoce de lAutisme Infantile
- Durant le 1er semestre
- Troubles oro-alimentaires avec défaut de succion.
- Absence ou pauvreté des vocalisations.
- Absence de sourire au visage humains qui apparaît
vers le 2-3ème mois et qui constitue un bon signe
des capacités relationnelles de lenfant (1er
organisateur de Spitz).
61Diagnostic Précoce de lAutisme Infantile
- Durant le 2ème semestre
- Durant cette période, les signes précédents se
confirment (inintérêt pour les personnes, défaut
dajustement postural, indifférence aux ondes
sonores et visuelles). Dautres signes
apparaissent - Quête active de stimuli sensoriels entraînant des
sortes détats extatiques fixations du regard
sur les lumières, des objets qui tournent, jeux
de doigts devant les yeux. - Intérêt compulsif pour des objets insolites,
souvent durs, contrastant avec un désintérêt
général pour le monde environnant et
lutilisation des objets dans le jeu.
62Diagnostic Précoce de lAutisme Infantile
- Durant le 2ème semestre
- Absence dangoisse de létranger qui traduirait
linstallation dune image intériorisée de la
mère (représentation psychique) dont la
confrontation avec la perception de létranger
vient signifier pour lui labsence maternelle
source dangoisse. - Absence dangoisse lors de la séparation davec
les personnes qui soccupent habituellement de
lui.
63Diagnostic Précoce de lAutisme Infantile
- Durant le 2ème année
- Les comportements dattention conjointe
normalement présents dès lâge de 9-14 mois sont
constitués par le fait de pointer un objet et de
tenter par le regard de diriger lattention
dune autre personne vers ce même objet.
Labsence de pointage est assez caractéristique
de lautisme. - Idem pour les jeux de faire semblant
(habituellement vers 12-15 mois). Les enfants
manipulent les objets sans intérêt pour leurs
fonctions mais explorent seulement leurs
propriétés physiques. - Les troubles du langage sont constants mais ne
peuvent guère être repérés avant lâge de 18
mois. Premier mots, phrases et utilisations du
je prononcés tardivement
64Diagnostic Précoce de lAutisme Infantile
- Anomalies de la marche avec évitement de lappui
plantaire en position debout - Développement de phobies (bruits)
65Diagnostic Précoce de lAutisme Infantile
- Recherche de C. Lord
- Indifférence à la voix, absence de pointage et
stéréotypies des mains et des doigts. - Recherche de Baron-Cohen
- Absence de jeux de faire semblant, absence de
pointage et absence dattention conjointe. - Recherche dAdrien pauvreté du contact et des
échanges avec autrui, absence ou rareté du
sourire, absence de mimiques expressives,
hypotonie, attention difficile à fixer.
663 formes dévolution dans lautisme
- Forme I début dès la naissance, apparition
progressive et régulière de la symptomatologie ?
autisme sévère, RM profond, Troubles
neurologiques associés. - Forme II début fin de la 1ère année,
apparition progressive et régulière de la
symptomatologie ? Autisme sévère à modéré, RM
léger, Troubles neurologiques associés ou pas.
673 formes dévolution dans lautisme
- Forme III Début plus tardif vers 18 mois,
apparition brutale de la symptomatologie. - ? Dégradation des acquisitions langage,
appauvrissement des interactions sociales,
régression dans les acquisitions dautonomie avec
apparition dangoisse et de colères. - Meilleur pronostic (tendance à récupérer plus
facilement les acquis antérieurs). - Il existe une symptomatologie précoce dautisme
MAIS pas de diagnostic dautisme avant 2 ½ ans.
68Evaluations
69Instruments dévaluation
- - Le Psycho-Educationel-Profile Revised (PEP-R)
- Léchelle de VINELAND
- La CARS Childhood Autism Rating scale (Schopler
et al., 1980) - LECA échelle de comportements autistiques
(Lelord Barthelemy, 1988) - Epreuves de Théorie de lesprit (Frith,
Baron-Cohen). - La BECS Batterie dEvaluation du Développement
Cognitif et Social (Adrien et al.)
70Echelle dévaluation de lautisme infantile
(Childhood Autism Rating Scale - CARS) schopler
et al. 1980
- - Réalisé à partir dune séance de jeu que
lexaminateur organise avec lenfant. - La cotation est réalisée par un observateur au
travers dun miroir sans tain. - Léchelle comporte 15 sous-échelles ou domaines
dévaluations (relation avec les autres,
imitation, relation aux objets, adaptation aux
changements) - Chaque sous-échelle est définie par des niveaux
danormalité du comportement cotés de 1 à 4 en
fonction de la sévérité des troubles présentés.
71Echelle dévaluation de lautisme infantile
(Childhood Autism Rating Scale - CARS) schopler
et al. 1980
- Cette échelle a fait lobjet de solides études de
validation. - La note est attribuée en tenant compte de la
spécificité, de la fréquence et de lintensité
des comportements observés.
72Echelle de comportement autistique ECA ou échelle
de Bretonneau (Lelord Barthelemy, 1988)
- Comporte 20 items, cotés de 0 à 4 selon la
fréquence dapparition de symptômes (0 le
trouble nest jamais observé 1 quelquefois 2
souvent 3 très souvent 4 toujours). - Elle est destinée à lobservation de lenfant
dans le service et au sein dun petit groupe. - La cotation est réalisée une fois par semaine sur
lavis dau moins 2 personnes qui connaissent
bien le sujet , on dispose ainsi dune
photographie comportementale hebdomadaire de
lenfant.
73Echelle de comportement autistique ECA ou échelle
de Bretonneau
- Les items de lECA permettent dexplorer 7
domaines du comportement - I retrait autistique (1 à 4)
- II troubles de la communication verbale et non
verbale (5 à 7) - III réactions bizarres à lenvironnement (8 à
10) - IV motricité perturbée (11 à 13)
- V réactions affectives inadéquates (14 à 17)
- VI troubles des grandes fonctions instinctives
(18)
74Echelle de comportement autistique ECA ou échelle
de Bretonneau
- VII troubles de lattention, des perceptions et
des fonctions intellectuelles (19 et 20) - Dans la rubrique remarques , lévaluateur
peut signaler des symptômes ne figurant pas dans
léchelle ou des événements précis pouvant
expliquer des modifications brutales des notes
dune semaine à lautre.
75PEP-R(Psycho-Educationel-Profile
Revised)(Schopler Reichler, 1981)
- Résulte dun travail depuis 1966 dans leurs
programmes éducatifs spécialisés TEACCH
(Treatment and Education of Autistic and related
Communication Handicaped Children). - Sadresse à des enfants présentant des troubles
sévères de la communication. - Fondamental pour mener un travail éducatif
efficace avec des enfants autistes.
76PEP-R
- - mis au point pour faciliter lidentification
des difficultés cognitives et dapprentissages
spécifiques à lautisme. - Rend caduque la notion dintestable .
77PEP-R
- Donne une mesure cliniquement valide des
capacités dun enfant présentant des troubles du
développement pour les raisons suivantes - La plupart des items ne dépendent pas des
compétences linguistiques de lenfant. - La souplesse des procédures dadministration
permet un ajustement aux troubles du comportement
de lenfant. - Il ny a pas de limite de temps pour la passation
des items. - Le matériel de test est concret et intéressant,
même pour lenfant le plus sévèrement handicapé. - Tous les enfants testés peuvent avoir des
réussites car les niveaux de développement
concernés sont très divers. - Le langage est évalué indépendamment des autres
fonctions.
78PEP-R
- Description
- - Cest un inventaire de comportements et de
compétences conçu pour identifier les profils
dapprentissage inégaux et singuliers des
enfants. - Ce test est plus spécialement adapté à des
enfants de niveau pré-scolaire ou au-dessous,
dun âge chronologique compris entre 6 mois et 7
ans. - - Si un enfant a plus de 7 ans mais moins de 12
ans, le PEP-R peut donner des informations utiles
lorsque certaines compétences au moins sont à un
niveau pré-scolaire. Après 12 ans, une
évaluation pré-professionnelle à laide de
lAAPEP (Mesibov et al., 1988) est conseillée.
79PEP-R
- Permet dapprécier par des tâches très simples
les activités pratiques réalisées seul ou avec
notre aide, et de vérifier le niveau de
fonctionnement dans 7 secteurs essentiels au
développement de tout enfant (âge développemental
entre 1 et 7 ans) - Permet aussi didentifier limportance des
troubles du comportement dans les domaines
suivants 1) relations et affects coopération
et intérêt pour les personnes, 2) jeu et intérêt
pour le matériel, 3) Réponses sensorielles, et 4)
Langage. - Passation possible pour tous les enfants
autistes quels que soient son âge et son handicap
80PEP-R
- Matériel
- Constitué dun ensemble de jouets et de matériel
pédagogique qui sont présentés à lenfant au
cours dune période de jeu structurée. - Lexaminateur observe, évalue et enregistre les
réactions de lenfant pendant le test. - Durée entre 45 minutes et 1 heure 30
81PEP-RCotation
- - les points se reportent sur des graphismes
préétablis permettant de situer le niveau de
lenfant par rapport à ses pairs. Les profils qui
en résultent font apparaître les forces et les
faiblesses relatives dans les différents domaines
évalués. - - Elle met également en évidence des résultats
dits en émergence, cela correspond à des items où
lenfant a échoué mais a montré une compréhension
partielle de la tâche, quil a une idée de ce
quimplique lactivité (ébauche de réalisation). - - Ces émergences guideront la mise en place du
programme éducatif individuel et spécifique à
lenfant.
82PEP-RCotation de léchelle de développement
- Tous les items de léchelle de comportement
doivent être cotés pendant le test - Réussite si lenfant peut faire une activité
complètement sans avoir besoin dune
démonstration, on cote R pour Réussite - Emergence Si lenfant montre quil a une idée
de ce quimplique lactivité mais quil est
incapable de la faire complètement, on cote Em
. Si lexaminateur doit faire des démonstrations
répétées ou sil doit apprendre à lenfant
comment faire lactivité. - Echec si lenfant est incapable de faire une
partie quelconque de lactivité ou nessaie pas
de faire lactivité même après plusieurs
démonstrations, on cote E pour Echec .
83PEP-RCotation
- - Les items de léchelle de comportement sont
basés sur léchelle dévaluation de lautisme
infantile (CARS, Schopler et al., 1988) qui a été
conçue pour identifier et diagnostiquer
lautisme. - - Tous les comportements inhabituels sont
quantifiés et qualifiés ils indiquent la
sévérité des difficultés de comportement. - Ceux-ci reçoivent la cotation A pour
Approprié (A), L pour léger ou S
pour sévère . Ces items ne sont pas étalonnés
sur la normale.
84PEP-RCotation
- - La cotation L est utilisée quand un
comportement est légèrement ou modérément
inhabituel. - - La cotation S quand la qualité,
lintensité et les manifestations du comportement
sont clairement exagérées et gênantes ces
comportements doivent sans équivoque être
bizarres ou mal adaptés.
85PEP-R
- Stratégies éducatives pour les parents et les
professionnels - Le programme éducatif est axé sur des activités
qui intègrent les compétences spécifiques mises
en évidence chez cet enfant. - La probabilité de réussite est augmentée parce
quon commence lapprentissage à un niveau
approprié. Les activités choisies ne sont ni trop
faciles, ni trop difficiles. - La probabilité détablir des interactions
positives dans léducation est accrue parce que
les frustrations de lenfant, des parents et de
léducateur sont minimisées.
86PEP-RDescription et passation du test
- Léchelle de développement
- Au total, 131 items répartis dans 7 domaines
- - Les items du tests sont organisés en fonction
du matériel pour faciliter ladministration. Ils
sont présentés par ordre de difficulté
croissante. - - Dans tout le manuel est utilisé le verbe
indiquer pour définir une hiérarchie spécifique
dans le procédures dadministration ?
87PEP-RDescription et passation du test
- Consigne verbale utiliser un langage simple
pour guider lenfant. - Gestes ou indices non-verbaux pour communiquer ce
que lon demande. - Démonstration de la façon dont on doit faire
lactivité. - Guidance physique de lenfant pendant lactivité
guider les mains de lenfant et laider avec le
matériel.
88PEP-RSecteurs explorés et interactions entre eux
- IMITATION (16 items)
- Évaluent les capacités de lenfant à imiter tant
sur le plan verbal que sur le plan moteur - Elément essentiel à lacquisition du langage et
des mots nouveaux - Requiert un minimum dacquis dans le domaine de
la perception et de la motricité - Intérêt peut être développée verbalement ou non
- Occasion dun plaisir partagé entre parents et
enfants (source de motivation) - Limitation améliore les facultés de perception
et dobservation fine
89PEP-RSecteurs explorés et interactions entre eux
- (2) PERCEPTION (13 items)
- Testent le fonctionnement des modalités
sensorielles et auditives - Fondamentale aux apprentissages
- Nous transmettons nos intentions par leur
intermédiaire et permet de connaître
lenvironnement, ainsi que les différents usages
des objets - Indispensable au développement de la motricité
fine et à la coordination car elle permet à
lenfant de tester ses résultats
90PEP-RSecteurs explorés et interactions entre eux
- (3) MOTRICITE FINE (16 items)
- Stimule la perception et limitation
- Nécessaire au développement de lautonomie, de
lécriture - Primordiale en cas de communication gestuelle
- (4) MOTRICITE GENERALE (18 items)
- Domaine le moins touché chez lenfant autiste
- Permet de développer autant les échanges que
lautonomie - Les activités motrices aident lenfant à fixer
son attention et à la contrôler
91PEP-RSecteurs explorés et interactions entre eux
- Les activités motrices sont souvent une source
de plaisir et constituent souvent un point de
départ naturel pour lenseignement. On utilise
peu de langage pour enseigner les activités
motrices, ce qui réduit le stress chez les
enfants qui ont des difficultés à comprendre le
langage verbal, et donc facilite les interactions
positives.
92PEP-RSecteurs explorés et interactions entre eux
- (5) COORDINATION OCULO-MANUELLE (15 items)
- Fruit de linteraction et de lintégration entre
facultés de perception et fonctions motrices - Permet des acquisitions ultérieures dans les
domaines précédents en améliorant le degré de
précision des réponses - Sous-tend un bon développement cognitif
93PEP-RSecteurs explorés et interactions entre eux
- (6) PERFORMANCES COGNITIVES (26 items)
- Se réfèrent à la capacité dassembler, de
classer, dordonner - Son développement reflète lintégration de toutes
les fonctions précitées - Permettent une connaissance croissante du milieu,
servent à planifier et à établir des relations de
causalités, à symboliser et élaborer des
représentations mentales du monde - Stimulent les relations sociales et la
communication - Le monde devient plus prévisible, lanxiété
diminue et les possibilités dadaptation sont
meilleures
94PEP-RSecteurs explorés et interactions entre eux
- (7) COGNITIONS VERBALES LANGAGE expression et
compréhension (27 items) - Résultante de linteraction de facultés de base
et, à son tour interviennent dans celles-ci - Permet la communication mais aussi support aux
opérations mentales
95PEP-RSecteurs explorés et interactions entre eux
- Les domaines des performances cognitives et de
la cognition verbale sont tellement
interdépendant que les items se recouvrent
énormément. Les activités de performance
cognitive nécessitent une certaine compréhension
du langage pour être exécutées. La différence
principale entre les 2 domaines est que les items
de performance cognitive impliquent une action ne
nécessitant pas de verbalisation, tandis que les
items de cognition verbale demandent
impérativement une réponse verbale.
96PEP-Réchelle de comportement
- Comprend 43 items répartis en 4 domaines.
- La finalité de léchelle est diagnostique. Elle
fournit des information sur le degré de déviance
des comportements présents chez lenfant, mais
elle localise les domaines précis où ces
comportements se manifestent. - Exemple maintenir le contact visuel, explorer
de façon inappropriée le matériel, sentir ou
mettre à la bouche le matériel de façon
excessive. - - Peut être cotés après une période de jeu non
structuré.
97PEP-RQualification de lexaminateur
- Le PEP-R peut être administré, coté et interprété
par toute personne qui maîtrise le manuel et a
lhabitude de tester des jeunes enfants. - Il existe des vidéos de formations disponibles
auprès du Département dOrthopédagogie de
lUniversité de Mons-Hainaut, Place du Parc 18,
B-7000 MONS. - Le PEP introduction à la notation du PEP
- Le PEP exercice de notation
- Un programme déducation individualisé basé sur
le PEP
98PEP-RInterprétation et communication des
résultats
- Grâce aux niveaux de développement dans les
différents domaines, le profil donne des
indications réalistes pour établir un programme
individualisé. Lévolution peut être mesurée
chaque année en comparant les passages du score
Emergence au score réussite pour chaque
domaine de développement. - Si le profil est très irrégulier, le programme
éducatif initial tiendra compte à la fois des
points forts et des points faibles. On peut
souvent réduire ou compenser les difficultés de
lenfant en faisant intervenir ses points forts
dans le programme. Ceci offre de meilleures
chances de succès dans les échanges entre
lenfant et ladulte et contribue à établir des
bases éducatives plus solides à partir desquelles
on peut aborder les domaines les plus
déficitaires.
99PEP-RInterprétation et communication des
résultats
- Calcul dun quotient de développement
- Après avoir obtenu lâge de développement à
partir du score de développement, on peut
calculer un Quotient de Développement - (AD/AC x 100)
- Le profil de comportement
- Il peut aider à déterminer si le diagnostic
dautisme est bien approprié et à suivre les
changements de comportements au cours du temps.
Il est nécessaire dobserver le comportement
pour établir un PEI, afin de recommander le bon
niveau de structuration de la clase et pour
déterminer le meilleur ratio enfants/enseignants.
100PEP-RInterprétation et communication des
résultats
- Le rapport écrit
- Informations générales (identification de
lenfant, origine de la demande, buts de
lévaluation, anamnèse et évaluations
précédentes) - Description de lenfant
- - caractéristiques physiques
- - relations et affects manière dont lenfant
interagit avec les gens (séparation davec les
parents, coopération, désir de faire plaisir,
réaction au changement, stress) - - jeu et intérêt pour le matériel (préférences
de jeu pour lenfant, persévérations,
utilisations inadaptées du matériel, attention,
niveau dactivité motrice - décrire les
techniques pédagogiques qui ont été efficaces )
101PEP-RInterprétation et communication des
résultats
- - réponses sensorielles réactions de lenfant
aux stimuli auditifs, visuels et tactiles. Si
lenfant réagit trop ou trop peu aux informations
sensorielles. - - langage décrire le style de communication
(verbal et non verbal, ton, écholalie immédiate
ou différée, jargon, persévérations des sons ou
mots) - 3) Description et administration du test
- Pour chaque domaine donner les réussites,
émergences et échecs (illustrer avec des exemples
et techniques éducatives efficaces)
102PEP-RInterprétation et communication des
résultats
- 4) Conclusion et recommandations
- Comportements résumé des caractéristiques
comportementales qui indiquent une catégorie
diagnostique (autisme, handicaps de
communication, problèmes de comportement tels que
lhyperactivité, impulsivité, difficultés
dattention, immaturité, troubles des
apprentissages et retard mental) - Résumé développemental donnez lâge de
développement obtenu. Interprétez les
interactions entre les 7 domaines de
développement en insistant sur les réussites,
émergences ou échecs les plus significatifs.
103PEP-RInterprétation et communication des
résultats
- c) Recommandations
- - Doivent refléter et concerner les domaines où
lenfant réussit et ceux où il a des difficultés. - - Donner des indications générales et des
suggestions spécifiques pour le Programme
Educatif Individualisé, y compris des activités,
des méthodes pédagogiques, des stratégies de
gestion du comportement, et des recommandations
pour le degré de structure à lécole et à la
maison.
104Exemples dinterventions thérapeutiques
105Programme Educatif Individuel
- Objectifs
- Réalistes développer les potentialités
(émergences) - Pertinents en milieu scolaire (tolérer les autres
enfants, rester assis, se promener avec
dautres) - En fonction des p