Title: SENO14
1MASTITE LYMPHOCYTAIRE A PROPOS DE TROIS
CAS Service dImagerie Médicale B, Centre de
Maternité et de Néonatologie, CHU Fattouma
Bourguiba Monastir
2INTRODUCTION
- Les mastites lymphocytaires (ancienne mastopathie
fibreuse) sont des lésions inflammatoires non
infectieuses du parenchyme mammaire. - Association d'un infiltrat lymphocytaire
lobulo-centrique d'intensité variable et d'une
sclérose collagénique avec atrophie lobulaire
progressive. - Leur pathogénie n'est pas encore élucidée mais
une origine autoimmune est actuellement évoquée. - Femme jeune, en période dactivité génitale,
porteuse dun diabète de type I
3OBJECTIFS
Lobjectif de notre travail est de discuter à
travers 3 observations et une revue de la
littérature, les difficultés du diagnostic de
cette pathologie bénigne et présenter son
aspect radiologique.
4RÉSULTATS
- Trois femmes dont lâge moyenne est de 40 ans
- ATCDS diabète de type I.
- Clinique masse palpable, dure et indolore, peu
évocatrice. - QSE gauche deux cas
- Une écho-mammographie, IRM mammaire et biopsie
ont été réalisées chez les trois patientes.
5Mammographie incidences de face et oblique.
Seins denses BIRADS 4 Absence de
calcifications Prolongement axillaires libres
635ans, masse palpable du sein gauche. Mammographie
seins denses Surcroit de densité supéroexterne
gauche?
7léchographie montrait une plage hypoéchogène,
mal limitée, avec une atténuation postérieure des
échos. Lésions suspectes de malignité ACR4
8masse du sein gauche, hypointense en T1, non
rehaussée après injection de gado.
Coupe axiale T1 gado
Coupe axiale SE T1
Coupe sagittale T1 Gado dynamique
9Coupe axiale SE T1
Coupe axiale STIR
10Coupe axiale soustraction
plage hyposignal T1 et T2 avec une prise de
contraste tardive sans cinétique de malignité
T1 fat sat gado Courbe de rehaussement
11La biopsie sous contrôle échographie -Trois
patientes - Mastite lymphocytaire.
12DISCUSSION
- La mastopathie diabétique est une pathologie rare
touchant environ 13 des femmes diabétiques
insulinodépendantes, survenant en moyenne à 15ans
du début du diabète de type I. - Moyenne dâge de 34 ans
- Létiopathogénie de cette mastopathie demeure
inconnue. - Les hypothèses dun mécanisme auto-immun ou de
toxicité propre de linsuline exogène sont
proposées. - Cliniquement, elle se traduit par des masses
mammaires palpables, dures, irrégulières et
indolores. - Peut être bilatérale
13- Laspect radiologique est peu spécifique
- la mammographie montre parfois un surcroît de
densité, une opacité peu dense sans
désorganisation architecturale ni foyer de
microcalcifications. Elle est souvent
dinterprétation difficile en raison de lâge
jeune et donc la densité du tissu mammaire. - Léchographie est plus trompeuse montrant des
lésions hypoéchogènes, de contours irréguliers,
atténuant fortement les US, évoquant souvent une
origine cancéreuse.
14- LIRM peut être utile pour différencier
mastopathie diabétique à partir de lésions
malignes fortement évoqués par léchographie
mammaire. - Le réhaussement à la phase précoce est de faible
intensité, augmente progressivement au cours de
linjection dynamique de Gadolinium avec une
homogénisation à la phase tardive cinétique de
réhaussement dune lésion bénigne
15- Le diagnostic est histologique par biopsie à
laiguille fine ou chirurgicale. - On indique dans la littérature pour les
microbiopsies guidées par imagerie des
sensibilités de 92 à 98 et des spécificités
pouvant atteindre 100. - Létude anatomo-pathologique révèle des lésions
non pathognomoniques mais représentant des
éléments indispensables au diagnostic.
16- Au microscope, il existe un stroma collagènique
entourant des canaux et des lobules atrophiques
avec une infiltration lymphocytaire proéminente
entourant les canaux et les vaisseaux. - Trois lésions élémentaires sont décrites
- Infiltration lymphocytaire péri-lobulaires,
péri-canalaires et péri-vasculaires. - Fibrose chéloide.
- Fibroblastes dystrophiques daspect épithéloide.
17- Étude phénotypique de la population population
lymphocytaire mixte B et T avec une légère
prédominance quantitative de lymphocytes B et une
répartition topographique différente en fonction
de la nature B ou T de l'infiltrat. - Le pathologiste doit connaître cette affection,
et en sa présence, il pourra suggérer une
exploration immunologique des patientes
18CONCLUSION
Méconnaitre cette affection pseudotumorale
bénigne risque de conduire à une chirurgie
mammaire mutilante et abusive sachant quune
simple biopsie permet de porter le diagnostic
définitif de bénignité. Il convient dêtre
prudent et dinsister sur la confirmation
histologique, ce dautant que lassociation dune
mastite lymphocytaire à un carcinome, en
particulier de type lobulaire, a été rapportée.