Title: La politique de pr
1La politique de prévention des risques
professionnels en Francecontexte et enjeux
- H Lanouzière
- Direction générale du travail
- Sous-direction des conditions de travail
2Statistiques 2010
- Plus de 50 000 nouveaux cas de MP (augmentation
de 2,7 par rapport à 2 009, pour 8 entre 2008
et 2009). Ces augmentations semblent liées à une
meilleure prise en compte des TMS. Les MP graves
(avec séquelles et IPP également en hausse, de
1. - Plus de 98 000 accidents de trajet, soit une
augmentation de 5 par rapport à 2009. - Les accidents du travail restent stables.
3Repères statistiques (sinistralité 2009/ branche
AT-MP du régime général)
- 800 000 sinistres avec arrêt (AT, trajet et MP)
pour18,5 M de salariés. - situation très contrastée baisse des AT de 7,5
(TF historiquement bas) mais hausse des
accidents de trajet de 6,8 (conditions
météorologiques du 1er trimestre 2009?). - Les MP poursuivent leur hausse (augmentation du
nombre de victimes indemnisées de 5,1, soit 45
472 personnes). - Les TMS représentent près de 80 des MP reconnues
(augmentation de 7,2 du nombre de victimes
indemnisées en 2009, soit 37 482 personnes) - Le nombre des maladies bénignes dues à lamiante
décroît sensiblement mais le nombre de décès à la
suite de pathologies malignes a augmenté.
4Repères statistiques (exposition aux MP en
2007enquête DARES)
- 44 OOO MP constituées à 93 par deux pathologies.
- 4 MP sur 5 sont dues aux TMS
- secteurs très touchés viande (abattoirs,
industrie agro-ali.), habillement (fabrication
cuir et textile), équipements du
foyer(électroménager), blanchisserie - Populations ouvriers et femmes,
particulièrement ouvrières. Majoritairement entre
40 et 59 ans - Environ 40 des TMS laissent des séquelles
permanentes - 4 des MP sont des cancers
- Amiante 15 des MP reconnues mais grande
majorité des cancers reconnus (9 sur 10) presque
exclusivement des hommes. - Le reste Poussières de bois/rayonnements
ionisants/ benzène - Surdité en grande majorité dans lindustrie
- Dermatoses jeunes coiffeuses
5Contextes et enjeux
- La santé et sécurité au travail parent pauvre de
la politique travail ou montée en puissance
inéluctable? - Influence des facteurs sociétaux et conséquences
juridiques - Tchernobyl, le sang contaminé, la vache folle,
lamiante (condamnation par le Conseil dEtat en
2004), AZF, etc. perte de confiance à légard
des décideurs, y compris ceux des pouvoirs
publics et recherche systématique de
responsabilités mise en échec du système
sanitaire français ? - Recours croissant au principe de précaution
- Incursions de la santé publique et des
problématiques environnementales Plan cancer,
Plan santé mentale, Plan suicide, PNSE (syndrome
des bâtiments malsains, sols pollués,
constructions énergétiquement économiques, etc.)
- Porosité des frontières grippe H1N1, risque
routier, RPS, addictions
6Contextes et enjeux
- Influence des facteurs sociétaux et conséquences
juridiques - Tendance au management global des risques par les
entreprises la SST comme élément de la gestion
des risques de H et S à HSE, puis QHSE, puis
Risk management (risques financier,
marketing, médiatique, pénal), puis RSE (iso
26000) - Évolution de la jurisprudence faute inexcusable
de lemployeur obligation de sécurité de
résultat (rapprocher les régimes de protection
juridique) - Montée en puissance du rôle des CHSCT prise
de conscience avec les RPS quil ny a plus de
sujet dans lentreprise qui ne soit susceptible
davoir une incidence sur la santé au travail
(système de rémunération, dévaluation,
restructuration, changement)/moyens et
articulation des IRP (rôles respectifs,
périmètres, structures complexes, PME/TPE etc.) - Le poids du secteur public convergences et
difficultés pratiques
7Contextes et enjeux
- Les attentes de la société civile
- Auparavant la santé était au service du travail
(elle conditionnait laptitude au poste de
travail et cest le fait de travailler qui
ouvrait droit au bénéfice des prestations de
sécurité sociale, pour maintenir la capacité à
travailler), elle devait permettre de produire du
travail. - Désormais, on attend du travail quil produise de
la santé (on naccepte plus quil puisse porter
atteinte à la santé, au contraire il doit y
participer reprise croissante de la définition
OMS de la santé/ RPS et bien être au travail/ le
travail comme élément de construction de la santé
ou de souffrance/ obligation de résultat)
8Influence communautaire
- La très grande majorité des dispositions
réglementaires françaises en matière de SST est
issue de directives, voire maintenant de
règlements (Reach/CLP). - Certaines directives ont une visée économique et
poursuivent la réalisation du marché unique (pas
de modifications possible règles de
conception), dautres fixent des prescriptions
minimales en SST (possibilité de prévoir plus). - Passage dune approche verticale et technique
(fixation détaillée des règles machine par
machine, produit par produit directive du 22
décembre 1986 sur les chariots automoteurs) à une
nouvelle approche consistant à - procéder par grandes familles (machines fixes,
mobiles, de levage) - définir des exigences essentielles
- renvoyer à des normes européennes harmonisées,
dont le respect confère une présomption de
conformité, la définition des caractéristiques
techniques des exigences essentielles
9Influence du contexte communautaire
- Une surveillance très forte de la Commission et
de la CJCE - Arrêt de la CJCE du 5 juin 2008 Condamnation de
la France en manquement à certaines des
obligations lui incombant en vertu de la
directive du 12 juin 1989 (champ
dapplication/information des travailleurs/obligat
ion des travailleurs/conservation des DAT) - Les mises en demeure
- Transposition des directives le cas de la
directive services
10Repères historiques
- De la réparation à la prévention
- De lapplication des textes à la culture
danticipation - Lirrésistible ascension des principes de
généraux prévention
11Repères historiques (France)de la réparation à
lanticipation
- 1ère étape fin XIXe siècle / début XXe
- Premières mesures de protection des travailleurs
les plus fragiles (1841- 1892 femmes, enfants)
par soustraction au risque, puis extension à tous
les salariés et à lensemble des industries (loi
de 1893) - Réparation loi du 9 avril 1898 sur réparation
des risques - responsabilité civile de
lemployeur) - Approche technique prescriptions précises et
obligations de moyens (décrets du 19 juillet1913,
du 23 août 1947, du 08 janvier 1965, du 14
novembre 1962) - 2ème étape à partir de 1945
- La prévention sappuie sur de nouveaux concepts,
création dinstitutions nouvelles, développement
de la logique participative - 1946 loi sur les services médicaux du travail
- 1941 et 1947 CHS
- 1973 ANACT (information, conseil aux
entreprises) - 1976 Loi du 6 décembre 1976 (approche intégrée
de la prévention des risques professionnels),
création du CSPRP - 1982 création du CHSCT, droit de retrait
12Repères historiques
- A partir des années 1980, impulsion forte venant
de la construction communautaire en matière de
santé / sécurité au travail - Directive 89/391 du 12 juin 1989 principes
généraux de prévention des risques professionnels
directives fixant des règles minimales communes
à tous les États membres de lUE. - Chaque État membre dispose de la faculté
dadopter des règles plus protectrices - Champ dapplication secteur public et
secteur privé -
- A partir de 1993, directives en matière de mise
sur le marché (conception des équipements de
travail, produits chimiques) Impact en termes
damélioration de la santé / sécurité au travail
13Évolution des concepts
- Le passage dune culture de la réparation à une
culture de lanticipation - Les principes généraux de prévention changement
de paradigme fixation dobjectifs plutôt que de
moyens/ changement de nature des textes, y
compris de vocabulaire juridique mesures et
moyens adéquats , adaptés , suffisants ,
appropriés - Lemployeur aurait du avoir conscience , doit
tenir compte de lévolution des techniques ,
des changements de circonstances , tendre à
lamélioration des situations sans attendre de
nouveaux textes - démarche globale de prévention et dévaluation
des risques culture de lanticipation et de la
décision
14Illustration de lévolution des textes
- Passage dune obligation de moyens à une
obligation de résultats
15Travaux en fouilles (Décret du 8 janvier 1965)
- Article R. 4534-24 du code du travail - Les
fouilles en tranchée de plus de 1,30 mètre de
profondeur et d'une largeur égale ou inférieure
aux deux tiers de la profondeur sont, lorsque
leurs parois sont verticales ou sensiblement
verticales, blindées, étrésillonnées ou étayées.
16Travaux en hauteur (Décret du 8 janvier 1965)
- Article R. 4534-4 - Les ouvertures dune
construction donnant sur le vide, telles que les
baies, sont munies, une fois le gros œuvre d'un
étage terminé, de garde-corps placés à 90 cm des
planchers et de plinthes d'une hauteur de 15 cm
au moins, sauf si ces ouvertures comportent des
dispositifs de protection d'une efficacité au
moins équivalente ou si leur accès a été
interdit(). - Mais! comment expliquer quun salarié soit quand
même tombé malgré lexistence de telles
protections? Négligence personnelle? accident
légal ?... Ou défaut dévaluation des risques
17Marches descalier
- Article R. 4216-12 - Les marches obéissent aux
caractéristiques suivantes - () 2 S'il n'y a pas de contremarche, les
marches successives se recouvrent de 5
centimètres () - 5 Les volées ne comptent pas plus de 25
marches - 6 Les paliers ont une largeur égale à celle des
escaliers et, en cas de volées non contrariées,
leur longueur est supérieure à 1 mètre () - 8 Les dimensions des marches sur la ligne de
foulée à 0,60 mètre du noyau ou du vide central
sont conformes aux règles de l'art - 9 Le giron extérieur des marches est inférieur à
0,42 mètre. - Mais ! (Cour de cassation 22 janv.2009)
- une surveillante scolaire chute d'un escalier de
4 marches. Elle saisit le TASS pour faute
inexcusable de l'employeur. Ce dernier fait
valoir le fait que la montée de quatre marches,
même étroites, dépourvues de rampe, élevant la
personne à 73cm de hauteur ne rentre pas dans le
champ d'un obstacle pouvant générer de façon
prévisible une chute. La Cour a considéré que
l'absence de rampe constituait un danger pour les
salariés. L'employeur aurait dû avoir conscience
du danger or, il n'a pas pris les mesures
nécessaires pour les préserver de tous dangers
18Chutes de hauteur (2003)
- Article R. 4323-58 - Les travaux temporaires en
hauteur sont réalisés à partir d'un plan de
travail conçu, installé ou équipé de manière à
préserver la santé et la sécurité des
travailleurs. - Le poste de travail est tel quil permet
l'exécution des travaux dans des conditions
ergonomiques
19Décret risques chimiques (2004)
- Article R. 4412-11 - L'employeur définit et
applique les mesures de prévention visant à
supprimer ou à réduire au minimum le risque
d'exposition à des agents chimiques dangereux - 1º En concevant et en organisant des méthodes de
travail adaptées - 2º En prévoyant un matériel adéquat ainsi que des
procédures d'entretien régulières qui protègent
la santé et la sécurité des travailleurs - 3º En réduisant au minimum le nombre de
travailleurs exposés ou susceptibles de l'être,
tout en tenant compte des risques encourus par un
travailleur isolé - 4º En réduisant au minimum la durée et
l'intensité de l'exposition - 5º En imposant des mesures d'hygiène appropriées
- 6º En réduisant au minimum nécessaire la quantité
d'agents chimiques présents sur le lieu de
travail pour le type de travail concerné - 7º En concevant des procédures de travail
adéquates, notamment des dispositions assurant la
sécurité lors de la manutention, du stockage et
du transport sur le lieu de travail des agents
chimiques dangereux et des déchets contenant de
tels agents.
20Évolution des concepts
- Une philosophie qui peine à prendre racine mais
qui change fondamentalement la donne cadre
apparemment plus souple mais qui conduit à des
exigences plus sévères se traduisant par un
vocabulaire juridique nouveau, pas facile à
appréhender pour les employeurs mais aussi les
agents de contrôleplaçant les PGP et lEvRP au
cas par cas au cœur de la prévention
21Evolution des concepts
- Quelle posture de contrôle adopter (relever les
compteurs? constater linefficacité,
linadéquation, linsuffisance ? Contrôler
lEvrp? Les processus? Les règles techniques?
(contrôles dexistence, de conformité,
defficience/ la part visible des choses, la part
cachée/ les limites du contrôle/ la durabilité de
la prévention, le relai par lemployeur et les
IRP, lautonomisation de lentreprise,
lacculturation) - Quelles place et reconnaissance pour les SMSST,
la certification? - Quelle rôle de la formation initiale et continue
des cadres (managers et ingénieurs)?
22Conséquences pour les pouvoirs publics
- Quels rôle et stratégie de lAdministration du
travail dans un tel contexte? - Quel arsenal juridique?
- Quelle organisation?
- Quel pilotage?
- Quelles conséquences pour linspection du travail?
23Organisation de la prévention
- Dans un système de prévention existant complexe
24(No Transcript)
25Organisation institutionnelleDeux piliers
- - Le ministère chargé du travail édiction des
textes et contrôle - - Les organismes de sécurité sociale gestion de
la branche AT/MP
26Organisation institutionnelle (Agences,
autorités administratives, organismes)
- Agence nationale de sécurité sanitaire (ANSES
depuis 2010 gt ex AFSSET) évaluation des
risques professionnels, expertises indépendantes,
aide à la décision des pouvoirs publics - Institut de veille sanitaire (InVS)
épidémiologie en milieu de travail/ surveillance
de la santé des populations dont santé au travail
- Agence nationale pour lamélioration des
conditions de travail (ANACT) ARACT études et
expérimentations, diagnostic dentreprise,
information, transfert (gestion paritaire) - Institut national de recherche et de sécurité
(INRS) association loi de 1901 constituée sous
légide de la CNAMTS sensibilisation et
accompagnement des entreprises en prévention des
risques, études et recherches (appliquée)
(gestion paritaire) - Organisme professionnel de prévention du bâtiment
et des travaux publics (OPPBTP) organisme chargé
de la promotion de la prévention des AT-MP dans
ce secteur (gestion paritaire) - Autorité de sûreté nucléaire (ASN) créée par la
loi du 13 juin 2006 (transparence et sécurité en
matière nucléaire) compétences en matière de
contrôle de la radioprotection des travailleurs
(sajoutant à celles des IT)
27Organisation institutionnelle(Instances de
concertation sociale)
- Conseil dorientation sur les conditions de
travail (COCT) - organisations représentatives des employeurs et
des salariés, représentants de lEtat et de
divers organismes de prévention, personnalités
qualifiées - Avis sur les projets de textes législatifs et
réglementaires en matière de santé / sécurité au
travail, débats sur ces sujets - Recommandations sur les orientations
stratégiques de la politique publique/
observatoire de la pénibilité - Comités régionaux de prévention des risques
professionnels
28Stratégie des pouvoirs publics
- Les plans santé au travail
29 Le premier plan santé au travail 2005-2009Etat
des lieux
- Réduction insuffisante des risques dAT
- 704 000 en 2008 dont 571 mortels
- (stagnation, ces dernières années).
- MP reconnues environ 45 000 en 2008 (75 TMS)
- Groupes et secteurs surexposés
- intérimaires, jeunes, BTP, agriculture
30Etat des lieux
- Déficit de connaissances des dangers et risques
- 5000 substances chimiques évaluées pour 100 000
sur le marché - Absence de visibilité de la santé au travail dans
le dispositif français de sécurité sanitaire - Médicaments, alimentation, veille
sanitaire - Insuffisance du contrôle
- Moyens et technicité
31Répartition des rôles respectifs dans le système
de prévention
- Réaffirmation des rôles distincts et
complémentaires de lÉtat et des partenaires
sociaux dans le système de prévention des risques
professionnels - L État édiction de la règle et contrôle
- Les partenaires sociaux gestion de la
prévention, contribution à sa mise en œuvre,
assurance du risque, branche risque AT/MP (INRS,
CRAM), gestion des organismes - Acteurs de la négociation / CSPRP
- Dans lentreprise CHSCT, services de santé au
travail
324 objectifs
- Développer les connaissances des dangers, des
risques et des expositions en milieu
professionnel - Renforcer leffectivité du contrôle
- Décloisonner les approches et réformer le
pilotage du système de prévention - Encourager les entreprises à être acteur de la
santé au travail
33- Bilan du PST 1Objectif 1 Développer la
connaissances des risques . - LAgence française de sécurité sanitaire de
lenvironnement - et du travail (AFSSET) a été créée en septembre
2005 - Son département Santé Travail est opérationnel
- 2005 10 postes créés 10 postes créés en 2006
10 postes créés en 2007 50 experts en 2009 - Des études en cours, des résultats rendus
- Formaldéhyde, fibres minérales artificielles,
- nanomatériaux, éthers de glycol ,fibres fines et
fibres courtes amiante, résistance des
combinaisons aux produits chimiques
34- Bilan du PST 1Objectif 2 Réformer les
instances de pilotage - Le CSPRP est devenu le COCT
- Doté dun comité permanent
- Les Comités régionaux (CRPRP) ont été créés
- décret du 10 mai 2007
- Des plans régionaux sont élaborés
- 24 régions élaborent des PRST qui constituent le
volet Santé-travail des PRSP
35- Bilan du PST1Objectif 3 Assurer leffectivité
de lapplication du droit - Les équipes pluridisciplinaires sont
opérationnelles sur le territoire - En 3 ans, les postes dingénieurs ont triplé (65
contre 23 en 2005) et 69 postes de MIRTMO ont été
créées - Action conduite dans le cadre du Plan ministériel
de modernisation de linspection du travail
36PST2 -2010/2014
- Des progrès indéniables au cours des 10 dernières
années - Cependant certains chiffres ne sont pas
acceptables - le nombre des accidents du travail stagne à un
niveau trop élevé denviron 700 000 par an (dont
plus de 44 000 accidents graves) - les maladies professionnelles ne cessent
daugmenter (plus de 43 000 en 2007 et plus de 45
000 en 2008) - plus dune personne par jour meurt dun accident
du travail (569 décès en 2008) ou suite à une
maladie professionnelle (425 décès en 2008) - plus de 13 de la population active est
aujourdhui exposée à au moins un agent
cancérogène
37Les enjeux du PST2
- La promotion de la qualité des emplois comme axe
prioritaire de la politique sociale - Le maintien en activité des salariés les plus
âgés avec la valorisation de leur expérience - La prévention des risques professionnels comme
facteur clé defficacité économique et de
compétitivité des entreprises - La stratégie européenne de santé au travail
communautaire 2007-2012 - La mise en œuvre dans les plus brefs délais
possibles des règlements protecteurs (à commencer
par les dispositifs Reach et CLP) - La prise en compte des risques émergents et des
risques psycho-sociaux
38Les objectifs du PST2
- Une stabilisation du nombre des maladies
professionnelles et une baisse de 25 des
accidents du travail - Une politique de prévention active
- contre des risques clairement identifiés
- au profit de secteurs professionnels
- au profit de publics les plus sensibles
- Lamélioration des conditions de travail
- pour les entreprises de moins de 200 salariés
- pour les travailleurs fragilisés en raison de
leur situation de travail (intérim,
sous-traitance) - face à des risques émergents
- face à des mutations technologiques
39Le PST 2 (2010/2014)
- 4 axes
- Renforcer la connaissance en santé au travail
- Poursuivre une politique active de prévention des
risques - Encourager les démarches de prévention dans les
entreprises (anticiper, repérer, traiter,
réparer) - Pilotage du plan et développement doutils
assurant leffectivité du droit
40Le PST 2
- Axe 1 Connaissance en santé au travail
- Développement et structuration de la recherche en
SST nano, reprotoxiques , risques
organisationnels, méthodes de mesurage,
multi-expositions) - Développer les outils de connaissance et de suivi
(indicateurs par branches, sexe, âge/réseaux
sentinelle/diagnostics territoriaux) - Agir sur la formation initiale et continue tout
au long de la vie (RFNST/filière denseignement
SST) - Formation des agents de contrôle
(décloisonnements IT, Drire, CNAM TS)
41Le PST 2
- AXE 2 Poursuivre une politique active de
prévention des risques - Risques prioritaires (CMR, neurotoxiques,
biologiques, TMS, psychosociaux, routiers, nano) - Public prioritaires (nouveaux embauchés,
travailleurs vieillissants, travailleurs
indépendants, exploitants agricoles, fonction
publique dEtat) - Secteurs ou activités à risques BTP, Bois,
sous-traitants, interim)
42Le PST 2
- Axe 3 Encourager les démarches de prévention
dans les entreprises (anticiper, repérer,
traiter, réparer) - Outils et guides par branches
- Passer de lévaluation (DUER) au programme
dactions - Fonctionnement des CHSCT et représentation dans
les PME/TPE - Prévention de la désinsertion professionnelle
- Réforme de la médecine du travail
43Le PST 2
- Axe 4 Pilotage du plan et développement doutils
assurant leffectivité du droit - Pilotage régional/animation territoriale
- Partenariats nationaux et régionaux
44Exemples dactions induites par le
plan(développement des indicateurs)
- Le risque routier professionnel facteur majeur
daccidents du travail tous secteurs confondus
(55 des accidents mortels du travail des
salariés du régime général sont des accidents de
la route) - La formation des conducteurs de véhicules
utilitaires légers - Un suivi de lévolution du nombre de personnes
formées - Les TMS (73 des maladies professionnelles
constatées, déclarées et reconnues en 2006
(CNAMTS), soit une perte de 7,5 millions de
journées de travail tous les ans) - Le nombre de plans pluriannuels de prévention de
ce risque mis en place dans les entreprises - Le DUER
- se rapprocher le plus possible de 100 de mise en
place
45conclusions
- Enjeux de la pluridisciplinarité
- faire face à la complexité
- fédérer les forces (lisibilité,
visibilité,cohérence) - être conscient des limites du contrôle (nous ne
sommes que les grosses mailles du filet) - Enjeux du pilotage
- Rendre les entreprises autonomes pérennité de la
prévention (prise en charge durable dans
lentreprise par les acteurs employeurs,
salariés, représentants du personnel) - Trouver les nouvelles marges de progrès
- la formation (rapport William Dab, convention
école darchitecte) - La sensibilisation, linformation, le transfert
(travailler mieux)
46Point dactualité
- la réforme de la médecine du travail
(pluridisciplinarité, amélioration du suivi de
certaines catégories/ gouvernance /financement) - la prévention de la pénibilité (traçabilité/
accords et plans daction de prévention de la
pénibilité) - Les risques psychosociaux (campagne de contrôle
2012/ lévaluation des risques/ laccompagnement
des restructurations)