Title: Sous emploi et demande
1Sous emploi et demande
- John Maynard Keynes
- 5 juin 1883
- 21 avril 1946
2Lauteur
- Né dans un milieu bourgeois, JMK fit des études
mathématiques avant de se tourner vers la science
Économique quil étudia à Cambridge (Ecole
néoclassique de Pigou et Marshall) - Il devient professeur déconomie à Cambridge à 26
ans.
3Lauteur
- Esprit anticonformiste, il démissionna de ses
responsabilités à la conférence de la Paix de
1919 - En 1934 il conseilla le Président Roosevelt.
- En 1941 il fut nommé président de la Banque
dAngleterre. - En 1944 il fut un acteur des accords de Bretton
Woods
4Son oeuvre
- 1913 - La Monnaie et les finances de lInde
- 1919 - Les Conséquences économiques de la paix
- 1921 - Traité des probabilités
- 1923 - Essai sur la réforme monétaire
- Jusquà cette date JMK est un économiste
néoclassique. - 1925 - Les Conséquences économiques de M.
Churchill - 1930 - Traité sur la monnaie (idée importante
le chômage est lié à un excès dépargne) - La révolution keynésienne
- 1936 - Théorie générale de lemploi, de lintérêt
et de la monnaie
5La rupture épistémologique
- La révolution keynésienne
- dès 1932, JMK expose deux grands principes qui
vont marquer une rupture essentielle avec le
monde Klassique - linvestissement entraîne toujours lépargne
après lui, au même rythme que lui - le principe de la demande effective la demande
globale détermine loffre globale
6La rupture épistémologique
- La révolution keynésienne
- Avec la Théorie Générale (TG), JMK va poser une
question essentielle quil cherchera à résoudre
pourquoi y-a-t-il du chômage ? - sa réponse consistera à démontrer lexistence
dun chômage durable dans une économie monétaire
(autre rupture avec les Klassiques).
7La critique du retour à léquilibre
Il nous semble que jusqu'à une date récente les
doctrines associées au nom de J.B. Say ont dominé
partout la science économique beaucoup plus qu'on
ne l'a cru. Il est vrai que la plupart des
économistes ont abandonné depuis longtemps sa
loi des débouchés , mais ils n'ont pas rejeté
ses hypothèses fondamentales et particulièrement
le sophisme d'après lequel la demande serait
créée par l'offre. Say suppose implicitement que
le, système économique travaille constamment à
pleine capacité, de telle sorte qu'une activité
nouvelle se substituerait toujours et ne
s'ajouterait jamais a une autre activité. Presque
toute la théorie économique postérieure découle
de la même hypothèse en ce sens que cette
hypothèse lui est nécessaire. Or il est évident
qu'une théorie fondée sur une telle base ne
saurait convenir à l'étude des problèmes se
rapportant au chômage et au cycle économique. J.
M. Keynes(1936), Théorie générale de lemploi, de
lintérêt et de la monnaie (livres I à III)
Éditions Payot, 1942
8Limportance de la demande effective
- le niveau de lemploi est déterminé par le
niveau de la demande effective - léquilibre de sous emploi
9Le niveau de lemploi est déterminé par le niveau
de la demande effective
Soit Z le prix de l'offre globale du volume de
production qui correspond à l'emploi de N
personnes la relation entre Z et N, que nous
appellerons la Fonction ou Courbe de l'Offre
Globale , étant représentée par Z g (N). De
même, soit D le produit que les entrepreneurs
espèrent tirer de l'emploi de N personnes la
relation entre D et N, que nous appellerons la
Fonction ou Courbe de la Demande Globale, étant
représentée par D ƒ(N).
10Le niveau de lemploi est déterminé par le niveau
de la demande effective
Nous appellerons demande effective le montant du
produit attendu D au point de la courbe de la
demande globale où elle est coupée par celle de
l'offre globale. Ceci constitue l'essentiel de la
Théorie Générale de l'Emploi que nous nous
proposons d'exposer. J. M. Keynes (1936),
Théorie générale de lemploi, de lintérêt et de
la monnaie (livres I à III) Éditions Payot, 1942.
11Le niveau de lemploi est déterminé par le niveau
de la demande effective
Lorsque l'emploi croît, le revenu réel global
augmente. Or l'état d'esprit de la communauté est
tel que, lorsque le revenu réel global croit, la
consommation globale augmente, mais non du même
montant que le revenu. Par suite les employeurs
réaliseraient une perte, si l'emploi
supplémentaire était consacré en totalité à
produire des biens de consommation. Pour qu'un
certain volume d'emploi soit justifié, il faut
donc qu'il existe un montant d'investissement
courant suffisant pour, absorber l'excès de la
production totale sur la fraction de la
production que la communauté désire consommer
lorsque l'emploi se trouve à ce niveau. Car,
faute d'un tel montant d'investissement, les
recettes des entrepreneurs seraient inférieures
au chiffre nécessaire pour les décider à offrir
ce volume d'emploi. Il s'ensuit que, pour une
valeur donnée de ce que nous appellerons la
propension de la communauté à consommer, c'est le
montant de l'investissement courant qui détermine
le niveau d'équilibre de l'emploi, i. e. le
niveau où rien n'incite plus les entrepreneurs
pris dans leur ensemble à développer ni à
contracter l'emploi. J. M. Keynes (1936),
Théorie générale de lemploi, de lintérêt et de
la monnaie (livres I à III) Éditions Payot, 1942.
12Le niveau de lemploi est déterminé par le niveau
de la demande effective
Le montant de l'investissement courant dépend
lui-même de ce que nous appellerons l'incitation
à investir et nous verrons que l'incitation à
investir dépend de la relation entre la courbe de
l'efficacité marginale du capital et la gamme des
taux d'intérêt afférents aux prêts d'échéances et
de garanties diverses. Ainsi, la propension à
consommer et le montant de l'investissement
nouveau étant donnés, il n'y aura qu'un seul
volume de l'emploi compatible avec l'équilibre
tout autre volume conduirait à une inégalité
entre le prix de l'offre globale et le prix de la
demande globale de la production considérée dans
son ensemble. J. M. Keynes (1936), Théorie
générale de lemploi, de lintérêt et de la
monnaie (livres I à III) Éditions Payot, 1942.
13Le niveau de lemploi est déterminé par le niveau
de la demande effective
14Le niveau de lemploi est déterminé par le niveau
de la demande effective
- la détermination du niveau demploi
15léquilibre de sous emploi
- le chômage est involontaire
- le chômage keynésien
16léquilibre de sous emploi
- le chômage est involontaire
Outre le chômage de frottement le Postulat
admet encore le chômage volontaire , dû au
refus d'une unité de main-dœuvre d'accepter une
rémunération équivalente au produit attribuable à
sa productivité marginale, refus qui peut être
libre ou forcé et qui peut résulter soit de la
législation, soit des usages sociaux, soit d'une
coalition au cours d'une négociation collective
de salaires, soit de la lenteur des adaptations
aux changements, soit enfin de la simple
obstination de la nature humaine. Mais en dehors
du chômage de frottement et du chômage
volontaire il n'y a place pour aucune autre
sorte de chômage. Les postulats classiques
n'admettent pas la possibilité d'une troisième
catégorie que nous définirons par la suite le
chômage involontaire .(doc2 p.60) J. M.
Keynes(1936), Théorie générale de lemploi, de
lintérêt et de la monnaie (livres I à III)
Éditions Payot, 1942.
17léquilibre de sous emploi
- le chômage est involontaire
Cette définition sera donc la suivante Il existe
des chômeurs involontaires si, en cas d'une
légère hausse du prix des biens de consommation
ouvrière par rapport aux salaires nominaux,
l'offre globale de main-d'œuvre disposée à
travailler aux conditions courantes de salaire
et la demande globale de main-d'œuvre aux mêmes
conditions s'établissent toutes deux au-dessus du
niveau antérieur de l'emploi (doc5p.61) J. M.
Keynes(1936), Théorie générale de lemploi, de
lintérêt et de la monnaie (livres I) Éditions
Payot, 1942.
18léquilibre de sous emploi
- le chômage est involontaire
Une baisse des salaires réels, due à une hausse
des prix non accompagnée d'une hausse des
salaires nominaux, ne fait pas baisser, en règle
générale, l'offre de main-dœuvre dont on dispose
au salaire courant au-dessous de la quantité
effectivement employée avant la hausse des prix.
Supposer qu'une hausse des prix puisse avoir ce
résultat, c'est supposer que toutes les personnes
actuellement dépourvues d'emploi, quoique
désireuses de travailler au salaire courant,
cesseraient d'offrir leurs services en cas d'une
hausse même limitée du coût de la vie. C'est sur
cette étrange supposition que la Théorie du
Chômage du Professeur Pigou paraît reposer et
c'est elle qu'admettent implicitement tous les
membres de l'école orthodoxe. J. M.
Keynes(1936), Théorie générale de lemploi, de
lintérêt et de la monnaie (livres I) Éditions
Payot, 1942.
19Léquilibre de sous emploi
- le chômage est involontaire
Ce sont la propension à consommer et le montant
de l'investissement nouveau qui déterminent
conjointement le volume de l'emploi et c'est le
volume de l'emploi qui détermine de façon unique
le niveau des salaires réels - non l'inverse J.
M. Keynes (1936), Théorie générale de lemploi,
de lintérêt et de la monnaie (livres I à III)
Éditions Payot, 1942.
20léquilibre de sous emploi
Ainsi, la propension à consommer et le montant de
l'investissement nouveau étant donnés, il n'y
aura qu'un seul volume de l'emploi compatible
avec l'équilibre tout autre volume conduirait à
une inégalité entre le prix de l'offre globale et
le prix de la demande globale de la production
considérée dans son ensemble. Ce volume ne peut
être plus grand que le plein emploi en d'autres
termes le salaire réel ne peut être moindre que
la désutilité marginale du travail. Mais en
général il n'y a pas de raison de penser qu'il
doive être égal au plein emploi. C'est seulement
dans un cas spécial que la demande effective se
trouve associée au plein emploi et pour que ce
cas se réalise il faut qu'il y ait entre la
propension à consommer et l'incitation à
investir une relation particulière. Cette
relation particulière, qui correspond aux
hypothèses de la théorie classique, est, en un
certain sens, une relation optimum. Mais elle ne
peut exister que si, pour des raisons fortuites
ou voulues, l'investissement courant assure un
montant de demande exactement égal à l'excès du
prix de l'offre globale de la production
résultant du plein emploi sur le montant que la
communauté désire dépenser pour la consommation
lorsqu'elle est employée à plein. (doc4p.61) J.
M. Keynes (1936), Théorie générale de lemploi,
de lintérêt et de la monnaie (livres I à III)
Éditions Payot, 1942.
21léquilibre de sous emploi
Si la propension à consommer et le montant de
l'investissement nouveau engendrent une demande
effective insuffisante, le volume effectif de
l'emploi sera inférieur à l'offre de travail qui
existe en puissance au salaire réel en vigueur et
le salaire réel d'équilibre sera supérieur à la
désutilité marginale du volume d'équilibre de
l'emploi. Cette analyse nous explique le paradoxe
de la pauvreté au sein de l'abondance. Le seul
fait qu'il existe une insuffisance de la demande
effective peut arrêter et arrête souvent
l'augmentation de l'emploi avant qu'il ait
atteint son maximum. L'insuffisance de là demande
effective met un frein au progrès de la
production alors que la productivité marginale du
travail est encore supérieure à sa désutilité. J.
M. Keynes (1936), Théorie générale de lemploi,
de lintérêt et de la monnaie (livres I à III)
Éditions Payot, 1942.
22Comment agir contre le chômage ?
- La baisse des salaires un effet contre
productif - La politique de relance de la Demande Effective
23Comment agir contre le chômage ?
- La baisse des salaires un effet contre productif
Si la main-d'œuvre, en cas d'une baisse
progressive de l'emploi, devait offrir ses
services à un salaire nominal de plus en plus
bas, il n'en résulterait en règle générale aucune
diminution des salaires réels peut-être même
ces salaires réels augmenteraient-ils, puisque le
volume de la production tendrait à décroître.
L'effet principal d'une telle politique serait de
causer une grande instabilité des prix,
instabilité qui pourrait être assez violente,
dans une société économique fonctionnant comme
celle où nous vivons, pour enlever toute portée
aux calculs des hommes d'affaires. C'est une
contre-vérité qu'une politique souple de salaires
soit un attribut normal et propre d'un système
fondé dans son ensemble sur le principe Au
laissez-faire. Une telle politique ne pourrait
réussir que dans une société soumise à une forte
autorité, capable d'imposer des réductions de
salaires soudaines, profondes et générales
(doc6p62) J. M. Keynes (1936), Théorie générale
de lemploi, de lintérêt et de la monnaie
(livres IV à VI) Éditions Payot, 1942
24Comment agir contre le chômage ?
- La politique de relance de la Demande Effective
- La nécessité dune politique de relance doc 7 p.
62
25Comment agir contre le chômage ?
- La politique de relance de la Demande Effective
- Quelle politique de relance ?
Il est d'une importance vitale d'attribuer à des
organes centraux certains pouvoirs de direction
aujourd'hui confiés pour la plupart à
l'initiative privée, elle n'en respecte pas moins
un large domaine de l'activité économique. En ce
qui concerne la propension à consommer, l'État
sera conduit à exercer sur elle une action
directrice par sa politique fiscale, par la
détermination du taux de l'intérêt, et peut-être
aussi par d'autres moyens. Quant au flux
d'investissement, il est peu probable que
l'influence de la politique bancaire sur le taux
de l'intérêt suffise à l'amener à sa valeur
optimum. Aussi pensons-nous qu'une assez large
socialisation de l'investissement s'avèrera le
seul moyen d'assurer approximativement le plein
emploi, ce qui ne veut pas dire qu'il faille
exclure les compromis et les formules de toutes
sortes qui permettent à l'État de coopérer avec
l'initiative privée J. M. Keynes (1936), Théorie
générale de lemploi, de lintérêt et de la
monnaie (livres IV à VI) Éditions Payot, 1942
26Comment agir contre le chômage ?
- La politique de relance de la Demande Effective
- Quelle politique de relance ?
Pour notre part, nous sommes aujourd'hui assez
sceptique sur les chances de succès d'une
politique purement monétaire consistant à agir
sur le taux de l'intérêt. L'État étant en mesure
de calculer l'efficacité marginale des capitaux
avec des vues lointaines et sur la base des
intérêts sociaux de la communauté, nous nous
attendons à le voir prendre une responsabilité
sans cesse croissante dans l'organisation directe
de l'investissement. Car l'estimation de
l'efficacité marginale des divers types de
capitaux, telle qu'elle est faite sur le marché
d'après les principes précédemment indiqués,
semble appelée à subir des fluctuations d'une
ampleur trop considérable pour qu'on puisse la
compenser par les variations pratiquement
possibles du taux de l'intérêt J. M. Keynes
(1936), Théorie générale de lemploi, de
lintérêt et de la monnaie (livres IV à VI)
Éditions Payot, 1942
27Comment agir contre le chômage ?
- La politique de relance de la Demande Effective
- Leffet multiplicateur de la relance doc 8 p. 62
28Comment agir contre le chômage ?
- Leffet multiplicateur de la relance de la demande
29Actualité de la pensée de Keynes
- La théorie du déséquilibre à lépreuve des faits
- Chômage volontaire, chômage involontaire
30La théorie du déséquilibre à lépreuve des faits
- Typologie des chômages
- Années 90 coexistence de 3 types de chômage
31La théorie du déséquilibre à lépreuve des faits
- Typologie des chômages (doc10 p. 63)
32La théorie du déséquilibre à lépreuve des faits
- Typologie des chômages (doc10 p. 63)
Source JP Simonnet
33La théorie du déséquilibre à lépreuve des faits
- Typologie des chômages (doc10 p. 63)
Source JP Simonnet
34La théorie du déséquilibre à lépreuve des faits
- Années 90 coexistence de 3 types de chômage
- Un chômage classique
- Un chômage frictionnel
- Un chômage keynésien
35La théorie du déséquilibre à lépreuve des faits
- Années 90 coexistence de 3 types de chômage
- Le chômage classique
- Le chômage classique correspond aux personnes qui
souhaiteraient disposer d'un emploi au salaire
minimum en vigueur mais n'y parviennent pas, du
fait d'une productivité potentielle jugée
insuffisante par les employeurs éventuels. - Source http//www.senat.fr/rap/r00-345/r00-345_m
ono.html
36La théorie du déséquilibre à lépreuve des faits
Guy Caire un travailleur qui a connu une
longue période de chômage voit son capital humain
se déprécier et les employeurs suspectés son
employabilité in lemploi édition Liris
- Années 90 coexistence de 3 types de chômage
- Le chômage classique
- 1 cas les chômeurs dans la recherche demplois
Lenjeu du PARE
37La théorie du déséquilibre à lépreuve des faits
- Années 90 coexistence de 3 types de chômage
- Le chômage classique
- 2 cas les emplois peu qualifiés
Lecture 5 ans après être sortis du système
scolaire sans diplômes (ou niveau CEP) 41,8 des
hommes sont au chômage.
38La théorie du déséquilibre à lépreuve des faits
- Années 90 coexistence de 3 types de chômage
- Le chômage classique
- 3 cas les délocalisations en Europe
39La théorie du déséquilibre à lépreuve des faits
- Années 90 coexistence de 3 types de chômage
- Un chômage frictionnel
- Définition chômage des personnes trouvant
rapidement un emploi en quelques mois - Source http//www.senat.fr/rap/r00-345/r00-345_m
ono.html - Il existe toujours un délai d'ajustement quand
on quitte un emploi, avant d'en retrouver un
autre. Dans son "Rapport sur les perspectives de
la France", (La Documentation française, juillet
2000), le Commissariat général du Plan estime que
ce volant se situerait "dans une fourchette
allant de 1 à 3,5 de la population active".
Le Monde 5/9/2000
40La théorie du déséquilibre à lépreuve des faits
- Années 90 coexistence de 3 types de chômage
chômage classique
chômage frictionnel
chômage structurel Doc12p.65
41La théorie du déséquilibre à lépreuve des faits
- Années 90 coexistence de 3 types de chômage
- Un chômage keynésien
- Chômage keynésien ensemble des personnes au
chômage du fait d'une activité économique
insuffisante - Source http//www.senat.fr/rap/r00-345/r00-345_m
ono.html -
42Comprendre le chômage keynésien
43Comprendre le chômage keynésien
44La théorie du déséquilibre à lépreuve des faits
- Années 90 coexistence de 3 types de chômage
- La difficulté du lutter contre le chômage
45Chômage volontaire, chômage involontaire
Chômage volontaire
Chômage keynésien
Chômage involontaire
Chômage structurel
Chômage classique
Rigidités du salaire à la baisse
Chômage frictionnel
46Chômage volontaire, chômage involontaire
Les nouvelles théories du marché du travail
vont proposer des fondements microéconomiques à
la permanence de rigidités salariales. Par
exemple, selon la théorie des contrats
implicites, la rigidité salariale est un moyen de
garantir au salarié, qui est averse au risque, le
bénéfice dune rémunération stable indépendamment
de létat de la conjoncture. Selon les théories
du salaire defficience, la rigidité des salaires
est la conséquence dune politique de gestion du
personnel qui veut à la fois inciter et fidéliser
les salariés. Selon lapproche insiders/outsiders
sur le marché du travail, les salariés qui ont un
emploi sapproprient une partie des coûts de
turnover ce qui leur permet de maintenir les
salaires au-dessus du niveau permettant de
réduire durablement le chômage. Selon les
théories des négociations salariales, les
salaires sont issus dun rapport de force et la
persistance du chômage est le moyen
macroéconomique de modérer les revendications des
salariés. Source Chômage structurel de la
théorie aux données Yannick LHorty, numéro
87,juillet 2001 OFCE