Title: DETRESSE RESPIRATOIRE DE L
1DETRESSE RESPIRATOIRE DE LADULTE
- IDENTIFIER LES SIGNES DE GRAVITÉ IMPOSANT DES
DÉCISIONS THÉRAPEUTIQUES IMMÉDIATES - SAVOIR PROPOSER UNE STRATÉGIE D'INVESTIGATIONS À
VISÉE ÉTIOLOGIQUE EN FONCTION DU TABLEAU CLINIQUE - DÉCRIRE LES MESURES À METTRE EN ŒUVRE EN URGENCE
GESTES ET MANŒUVRES, MESURES DE SURVEILLANCE
IMMÉDIATE, ORIENTATION DU PATIENT - 4. CONNAÎTRE LA DÉFINITION DU SDRA
2SIGNES DE DETRESSE RESPIRATOIRE AIGUE
- 1) signes de lutte
- 1.1_Polypnée superficielle
- 1.2_Recrutement des groupes musculaires
inspiratoires et expiratoires ( clinique
tirage) -
- 2) signes de faillite
- 2.1_ Respiration abdominale paradoxale (faillite
de la pompe ventilatoire) - 2.2 _Cyanose (faillite de l'oxygénation)
- 2.3_Retentissement neurologique
- 3) Signes circulatoires
- 3.1_ Cœur pulmonaire aigu (CPA),
- 3.2_ Pouls paradoxal,
- 3.3_ Signes dhypercapnie
- 3.4_ Insuffisance circulatoire.
-
31) SIGNES DE LUTTE
- 1.1_Polypnée superficielle
- Accélération de la fréquence respiratoire
associée à une diminution du volume courant. - la quantification du volume courant nétant pas
réalisée en pratique - le caractère superficiel de la
polypnée repose généralement sur une
impression - subjective, liée à la faiblesse de
l'amplitude des mouvements ventilatoires
thoraco- - abdominaux.
- signes en faveur de la réduction du volume
courant - la difficulté à parler
- l'inefficacité de la toux.
- Une normo, voire une bradypnée sont des
signes dextrême gravité annonçant un arrêt - respiratoire imminent
4- 1.2_Recrutement des groupes musculaires
inspiratoires et expiratoires et tirage - Leur mise en jeu entraîne une augmentation du
travail respiratoire ce qui accélère la
défaillance - Muscles inspiratoires accessoires
- - la mise en jeu des muscles scalènes,
intercostaux et sterno-cléido-mastoïdiens - - annonce -gtdéfaillance ventilatoire,
léquipement enzymatique de ces muscles ne leur
permet pas de se contacter de façon soutenue sur
une période prolongée. - Muscles expiratoires
- - leur recrutement se traduit par lactivation
des muscles abdominaux lors de lexpiration ?
expiration abdominale active. - Muscles dilatateurs des voies aériennes
supérieures - - le signe clinique le plus facilement
décelable témoignant de ce recrutement est
le "battement des ailes du nez", contraction des
muscles Alae nasi dont l'action est de dilater
les orifices narinaires externes - (ce signe est facile à identifier chez le très
petit enfant).
52) SIGNES DE FAILLITE
- 2.1_ Respiration abdominale paradoxale (faillite
de la pompe ventilatoire) - Se définit comme le recul de la paroi antérieure
de l'abdomen lors de l'inspiration en lieu et
place de l'expansion abdominale attendue. - Se recherche en ventilation spontanée
- Participation des muscles inspiratoires
extra-diaphragmatiques à la ventilation. - Parce que ces muscles ne disposent pas des
particularités physiologiques et biologiques
particulières du diaphragme, ils ne peuvent pas,
contrairement à ce dernier, assurer la
ventilation de façon pérenne. - Fait craindre la survenue d'une défaillance à
court terme. - ? discuter la mise en route d'une assistance
ventilatoire
6- 2.2 _Cyanose (faillite de l'oxygénation)
- Coloration bleutée des téguments et des
muqueuses. - Apparaît lorsque la concentration dhémoglobine
réduite excède 5 g/dl de sang capillaire - Traduit une hypoxémie profonde.
- Signe peu sensible, mais spécifique
- La mesure de la saturation du sang capillaire en
oxygène par voie transcutanée (SpO2 ), peut
donner une alerte plus précoce sur la
fonction d'oxygénation de l'appareil
respiratoire.
7- 2.3_Retentissement neurologique
- Astérixis, ou "flapping tremor"
- - défini comme une abolition transitoire du
tonus de posture - - très évocateur d'une hypercapnie constituée
assez rapidement - Altérations du comportement et de la vigilance
- Signes majeurs de gravité des affections
respiratoires, ? temoin d'une hypoxie cérébrale
et/ou d'une hypercapnie. - Expression variée agitation, confusion,
désorientation spatio-temporelle, ralentissement
idéo-moteur , obnubilation, au final de troubles
de conscience proprement dits. - ? indication à l'assistance ventilatoire
immédiate intubation trachéale ( protection
des VAS d'une inhalation d'origine digestive)
8- QUATRE TYPES DE SIGNES "CIRCULATOIRES" A
RECHERCHER SYSTÉMATIQUEMENT DEVANT UNE DÉTRESSE
RESPIRATOIRE - cœur pulmonaire aigu (CPA),
- pouls paradoxal,
- signes dhypercapnie
- insuffisance circulatoire.
9- Cœur pulmonaire aigu (CPA)
- Témoigne de la survenue brutale dune
hypertension artérielle pulmonaire. - 4 signes
- TVJ,
- reflux hépato-jugulaire,
- hépatomégalie douloureuse
- signe "de Harzer" (perception anormale des
battements du ventricule droit dans le creux
épigastrique). - Evoque
- EP massive,
- Pneumothorax compressif,
- AAG
- Tamponnade cardiaque
10- Pouls paradoxal
- Il se définit par la diminution de la pression
artérielle systolique lors de linspiration. - Il nest pas facile de rechercher un pouls
paradoxal idéalement celui-ci sobserve avec - une mesure invasive ( sanglante ) de la
pression artérielle (cathéter artériel).
11- Signes en rapport avec une hypercapnie
- de signes en rapport avec l'effet
vasodilatateur du dioxyde de carbone - céphalées
- hypervascularisation des conjonctives
- de signes en rapport avec la
réaction adrénergique face à lhypercapnie - Tremblements
- sueurs, tachycardie
- hypertension artérielle.
12- Insuffisance circulatoire ou état de choc
- Cest un signe de gravité majeur
- Les signes dinsuffisance circulatoire associent
des signes dhypoperfusion tissulaire
périphériques et des signes témoignant de
lanoxie de ces tissus - peau froide, marbrures
- hypotension artérielle tension artérielle
systolique inférieure à 90 mm Hg ou ayant chutée
de plus de 50 mm Hg par rapport à la tension
artérielle normale - FC gt 120/min
- oligurie
- confusion, altération de la vigilance.
13 PRISE EN CHARGE DE LA DETRESSE RESPIRATOIRE
AIGUË EN URGENCE
- Urgence thérapeutique
- Mise en place immédiate dune surveillance
- fréquence cardiaque et saturation pulsée en
oxygène en continu - PA, FR/ 15 minutes.
- Oxygénothérapie au MHC à fort débit tel que la
SpO2 gt 90 . - Pose dune voie veineuse de gros calibre.
- Radio thorax de face au lit (orientation
diagnostique). - Prélèvements
- Gaz du sang (orientation diagnostique)
- NFS-plaquettes (hémoglobine, leucocytes)
- Ionogramme sanguin, urée, créatinine, acide
lactique - BNP ou NT-proBNP
- uniquement en cas de doute quant au
diagnostic dun œdème pulmonaire aigu
cardiogénique). - la sensibilité du dosage du BNP au seuil de 100
pg/ml est de 89 avec une spécificité de 73
pour une dyspnée aiguë dorigine cardiaque. - Procalcitonine PCT
- Uniquement en cas de doute quant au diagnostic
dune pneumonie infectieuse - Au seuil de 0,5 ng/ml (Se de 61 et une Sp de 92
pour pneumopathie bactérienne)
14 ALGORITHME DIAGNOSTIQUE FACE À UNE DUNE
DÉTRESSE RESPIRATOIRE AIGUE
15ELIMINER UNE OBSTRUCTION DES VAS
- Il s'agit en fait de la 1 ère étape en pratique,
à la fois du fait de l'urgence extrême, et parce
que sa - prise en charge diffère radicalement de celle des
autres étiologies de détresse respiratoire aiguë. - Diagnostic clinique
- A linspection
- Patient paniqué, portant souvent les mains à son
cou, et gesticulant - bradypnée inspiratoire avec allongement du temps
inspiratoire - En cas d'obstruction totale (urgence
vitale extrême), arret respiratoire - dysphonie (aphonie en cas d'obstruction
totale). - A lauscultation (seulement en cas d'obstruction
partielle) - bruit inspiratoire dit de cornage , stridor.
- Principales causes dobstruction des voies
aériennes supérieures - Inhalation de corps étranger. Elle survient le
plus souvent aux âges extrêmes de la vie - chez le petit enfant (80 ont moins de 3 ans)
- chez le sujet âgé porteur danomalies de la
déglutition ou de la dentition. - Laryngite (chez lenfant), épiglottite (rare).
- Œdème de Quincke
- Sténoses trachéales (bénignes ou non)
- Tumeur laryngée.
16EN PRESENCE DOPACITES PULMONAIRES
- Deux principaux diagnostics sont à considérer en
priorité - pneumonie infectieuse
- œdème pulmonaire aigu (OAP) cardiogénique.
- Dans un 2ème temps on considère
- Les exacerbations des Pneumopathies Infiltratives
Diffuses (PID) - La maladie infiltrative est en général connue
- Chercher un facteur de décompensation dans
lordre - 1. pathologie infectieuse favorisée par le
traitement corticoïde et immunosuppresseur - 2. toxicité pulmonaire médicamenteuse
- manifestation respiratoire de la maladie (aigue)
- pathologie totalement indépendante
17(No Transcript)
18SDRA
- SYNDROME DE DÉTRESSE RESPIRATOIRE AIGU DE
LADULTE - Le SDRA est un syndrome qui résulte dun œdème
lésionnel du poumon dont les causes sont - multiples mais physiopathologie commune.
- Définition du SDRA comporte 4 critères
- Evolution aiguë (ce qui exclut les aggravations
aiguës des pneumopathies interstitielles
diffuses) - Opacités alvéolaires bilatérales diffuses sur la
radiographie de thorax. - Hypoxémie majeure définie par un rapport
PaO2 /FiO2 lt200 (lorsque le rapport PaO2 /FiO2
est compris entre 200 et 300, on parle d
agression pulmonaire aiguë ) - Absence dargument en faveur dune insuffisance
ventriculaire gauche (dans le cas contraire, il
ne sagit plus dun SDRA, mais dun œdème
pulmonaire aigu cardiogénique)
19PRICIPALES CAUSES DE SDRA
Agression exogène ( épithéliale ) Infectieuse Toxique Pneumonie bactérienne Pneumonie virale (grippe maligne, varicelle) Pneumonie parasitaire ou fungique (pneumocystose) Inhalation de fumées toxiques Inhalation de liquide gastrique (syndrome de Mendelson) Noyade
Agression endogène ( endothéliale ) Toute pathologie saccompagnant dun syndrome de réponse inflammatoire systémique, quelle quen soit la cause, est susceptible dentraîner un SDRA Tout sepsis sévère Pancréatite aiguë Embolie amniotique Circulation extracorporelle Transfusions massives Polytraumatisme Brûlures étendues
20 ELÉMENTS CLINIQUES ET PARACLINIQUES EN FAVEUR
DUNE PNEUMONIE INFECTIEUSE OU DUN OAP
CARDIOGÉNIQUE ()
21DEFINITIONS
Opacités alvéolaires systématisées (lobe
supérieur droit) chez un patient présentant une
pneumonie.
Opacités alvéolaires péri-hilaires, bilatérales
et symétriques chez un patient présentant un
œdème pulmonaire aigu cardiogénique..
22EN LABSENCE DOPACITES PULMONAIRES
- Lorientation diagnostique repose alors sur les
gaz du sang. - Ces derniers permettent dorienter vers une
pathologie respiratoire aiguë de novo ou
dune décompensation aiguë dune pathologie
respiratoire chronique - une hypercapnie, définie par une PaCO2 45 mmHg
- une élévation des bicarbonates, qui elle-même
témoigne dune hypercapnie chronique.
23 PATHOLOGIES RESPIRATOIRES CHRONIQUES
SOUS-JACENTES
- 1) BRONCHOPNEUMOPATHIE CHRONIQUE OBSTRUCTIVE
- Cest la plus fréquente des pathologies
respiratoires chroniques susceptibles de se
compliquer sur le mode aigu. - En faveur dune BPCO, on recherchera
- - antécédents de tabagisme
- -critères cliniques de bronchite chronique (toux
productive pendant plus de trois mois - par an depuis au moins deux années consécutives)
- - signes de distension thoracique
- - muscles respiratoires accessoires hypertrophiés
- râles sibilants ou ronchi à lauscultation.
- 2) AFFECTIONS DE LA PAROI THORACIQUE
- 2ème groupe de pathologies respiratoires
chroniques susceptibles de décompenser sur un - mode hypercapnique .
- Les déformations thoraciques, cyphose et
scolioses, se raréfient du fait de leur prise en - charge précoce chez lenfant. Incidence en
baisse. Le diagnostic clinique est simple. - Obésité est en revanche en augmentation
constante (Syndrome Obésité-Hypoventilation). - Seules des obésités très importantes, IMC gt de
40 kg/m2 (morbides) peuvent décompenser sur ce
mode.
24- 3) Pathologies neuromusculaires
- 3ème groupe de pathologies respiratoires
chroniques susceptibles de décompenser sur un - mode hypercapnique
- Le contexte clinique est généralement évident.
Examen neurologique
25LA DÉMARCHE FACE À UNE PROBABLE PATHOLOGIE
RESPIRATOIRE CHRONIQUE
- Anamnèse et l'examen clinique ? souvent le
diagnostic évident - Commencer par rechercher des arguments en faveur
dune BPCO. En labsence - Rechercher une déformation thoracique on une
obésité morbide. En labsence - 3. Réaliser un examen neurologique à la
recherche dune pathologie neuromusculaire - affectant lappareil respiratoire.
- Il existe des situations intriquées (obésité
morbide et BPCO, fibrose pulmonaire et
atteinte - musculaire des polymyosites...) dont
lanalyse étiologique peut s'avérer difficile.
26LA RECHERCHE DU FACTEUR DE DÉCOMPENSATION
- Le nombre de facteurs susceptibles de décompenser
une pathologie respiratoire chronique est - assez limitée, ce qui en simplifie la recherche.
- Les trois principaux facteurs de décompensations
sont - 1) infectieux bronchite ou pneumonie
- 2) dysfonction cardiaque gauche
- 3) embolie pulmonaire.
- Autres
- 1) pneumothorax
- 2) prise de traitements à visée sédative
(benzodiazépines) ou dopiacés - 3) chirurgie abdominale sus-mésocolique
- 4) traumatisme thoracique ou chirurgie thoracique.
27PATHOLOGIE RESPIRATOIRE AIGUË DE NOVO
- En labsence dopacités pulmonaires et en
labsence de pathologie respiratoire chronique
sous- - jacente, trois étiologies doivent être évoquées
(Tableau 4) - 1) embolie pulmonaire (diagnostic affirmé sur
langioscanner) - 2) pneumothorax compressif
- 3) asthme aigu grave.
28ORIENTATION
29FIN
30VENTILATION INVASIVE OU PAS?
- VENTILATION NON INVASIVE
- BPCO en décompensation (si pH lt 7,35)
- OAP cardiogénique.
- Patients restrictifs
- en labsence de contre-indication
- altération profonde de la vigilance (Glasgow
gt 9), - vomissements,
- sepsis sévère,
- troubles du rythme ventriculaire,
- syndrome coronarien aigu,
- dysmorphie faciale empêchant dadapter une
interface, - pneumothorax.
- VENTILATION INVASIVE
- altération profonde de la vigilance (Glasgow
Coma Scale 9) - association à des signes de choc.