Title: PATHOLOGIE VASCULAIRE et MALFORMATIONS VASCULAIRES INTRACRANIENNES
1PATHOLOGIE VASCULAIRE etMALFORMATIONS
VASCULAIRES INTRACRANIENNES
2009 / 2010 Dr Gimbert, Neurochirurgie A, Pr
Liguoro CHU BORDEAUX
2Anévrismes artériels inracrâniens Malformations
artério-veineuses Cavernomes intracrâniens Throm
bose veineuse cérébrale AVC
3- 125 000 nouveaux cas dAVC par an en France
(incidence en augmentation) - 3ème cause de mortalité et 1ère cause de handicap
acquis dans les pays industrialisés - AVC ischémiques (80), hémorragiques (15),
hémorragie méningées (5), thrombophlébite
cérébrale (rares-0,5 à 1)
4Anévrismes artériels inracrâniens
- Lhémorragie méningée correspond à lirruption de
sang dans les espaces sous-arachnoïdiens, le plus
souvent par rupture dun anévrysme, parfois par
contamination dune hémorragie parenchymateuse
(hémorragie cérébro-méningée). - Il sagit dune urgence vitale, nécessitant une
prise en charge neurochirurgicale immédiate.
5- Symptômes syndrome méningé aigu
- Céphalée brutale, explosives, demblée maximale
- Vomissement en jet
- Photophobie et phonophobie
- Troubles de la vigilance fréquents obnubilation
allant jusquau coma
6- La survenue à loccasion dun effort est
évocatrice mais inconstante - Il existe de nombreuses variantes
- Selon lintensité des symptômes
- -céphalées modérées
- -coma demblée ou mort subite
- Selon le type de symptômes
- -perte de connaissance brutale
- -syndrome confusionnel dinstallation
aigue, crise épileptique généralisée, voire état
de mal
7- Signes cliniques souvent réduits à la raideur
méningée - Sont aussi possible
- Des signes végétatifs bradycardie ou
tachycardie, hyperthermie retardée, polypnée,
modifications vasomotrices. - Des signes neuro sans valeur localisatrice
signes pyramidaux, paralysie du VI - Des anomalies du fond dœil hémorragies
rétiniennes ou vitréennes, œdème papillaire. - La paralysie du III (compression du nerf par un
anévrysme de la terminaison de lartère carotide
interne) - Les autres signes de localisation témoignent
dune complication de lhémorragie méningée
8- Le scanner cérébral sans injection examen clé,
à réaliser en urgence - Montre une hyperdensité spontanée dans les
espaces sous-arachnoïdiens - Oriente la localisation de la rupture vasculaire
- Cherche des complications précoces
- La ponction lombaire réalisée que si le scanner
est normal - LCR uniformément rouge (rosé), incoagulable dans
les différents tubes, érythrocytes en nombre
abondant - La normalité dune ponction lombaire 12 heures
après le début de la céphalée permet déliminer
le diagnostic dhémorragie méningée.
9- Causes
- Lanévrisme artériel (60)
- Il sagit dune dilatation sacciforme
(rarement fusiforme) de lartère avec zone
dimplantation plus ou moins étroite appelée
collet. Histologiquement, lanévrisme correspond
à une zone de fragilité pariétale malformative,
avec disparition de la média et fragmentation de
la lame élastique interne responsable dune
expansion vers lextérieur du vaisseau des
couches internes de la paroi. La malformation
artérielle peut augmenter progressivement de
taille, sous linfluence notamment dune
hypertension artérielle mal contrôlée.
10- Les localisations préférentielles danévrisme
artériel sont - la terminaison de lartère carotide et lartère
communicante antérieure, suivies de lartère
cérébrale moyenne. - dautres localisations (terminaison du tronc
basilaire, artère cérébrale antérieure, ) sont
possibles.
11(No Transcript)
12- Les facteurs qui majorent le risque de rupture
sont mal connus - le principal facteur semble être la taille de
lanévrisme. Le risque est extrêmement faible
au-dessous de 7 mm, mais il existe des
hémorragies méningées sur anévrisme de petite
taille, ce qui explique les incertitudes
thérapeutiques face à un petit anévrisme de
découverte fortuite (sur IRM pour céphalée
bénigne, par exemple). - la rupture semble plus fréquente chez la jeune
femme - les à -coups tensionels jouent probablement un
rôle mais la preuve en est délicate.
13- Etiopathogénie
- /- rôle de facteurs congénitaux et acquis
- Formes familiales possibles
- Association à dautres maladies
- Polykystose rénale
- Marfan
- Ehler-Danlos
- Dysplasie fibro-musculaire
- Coarctation de laorte
14- Autres causes dhémorragie méningée
- - malformation artérioveineuse responsable dune
hémorragie cérébro-méningée - - traumatisme, responsable dune contusion
hémorragique corticale avec hémorragie méningée
de contamination - - anévrismes mycotiques, secondaires à une
embolie septique dans le cadre dune endocardite
infectieuse. - - angiopathies dorigine diverse (angéites
inflammatoires, abus damphétamines, dissection
dune artère intracrânienne, etc)
15- Facteurs de risque de lhemorragie méningée
- HTA chronique
- Tabac (multiplication du risque par un facteur 5
environ) - Alcool
16Investigations complémentaires à visée étiologique
- IRM et angio-scanner
- La normalité de ces examens nélimine pas un
anévrisme artériel.
Anevrysme de la communicante anterieure
17(No Transcript)
18(No Transcript)
19(No Transcript)
20(No Transcript)
21Prise en charge thérapeutique dune hémorragie
méningée
- Toute hémorragie méningée impose, un transfert
médicalisé immédiat en milieu neurochirurgical. - Les objectifs du traitement sont
- lutter contre la douleur du syndrome méningé aigu
- supprimer la cause du saignement
- prévenir et de traiter les complications
éventuelles (hydrocéphalie, vasospasme,
ressaignement, crise comitiale).
22- Prise en charge interventionnelle
- Ttt par neuroradiologie interventionnelle
- Montée par voie endovasculaire dun cathéter
jusque dans le sac anevrysmal, et dépot in situ
dun materiel permettant lexclusion de
lanevrysme (ballonnet, spires, microspores,
colle) - Ttt chirurgical
- Dissection de la malformation, isolement du
collet et exclusion de lanevrysme par pose dun
clip sur le collet.
23(No Transcript)
24Neuroradiologie interventionnellecoils
25Complications evolutives et pronostic
- Complications precoces
- -HTIC, liée à lirruption de sang dans lespace
sous-archnoidien avec oedème cérébral - -Hydrocéphalie aiguë précoce, liée Ã
lobstruction des voies ventriculaires ou des
citernes de la base par caillotage sanguin (DVE
en urgence) - -Spasme artériel (vasoconstriction sévère et
prolongée)
26- Complications à distance
- -Hydrocéphalie à pression constante qui se révèle
quelques semaines à quelques mois après
lhemorragie méningée. - Triade symptomatique dHackim
- trouble de la marche
(astasie-abasie) - troubles sphinctériens
- troubles cognitifs
- -Récidive hémorragique tardive
27- Pronostic en cas de rupture danévrisme
- Taux de mortalité 60 environ avec 10 de décès
dans les 3 premiers jours - Deficit invalidant 25 de survivants
- Facteurs de mauvais pronostic
- Âge avancé (gt70ans)
- Saignement abondant
- Troubles de la conscience initiaux sévères
- Présence dun spasme artériel
- Anévrysme non accessible à la chirurgie ou à la
neuroradiologie
28Malformation arterio-veineuse
Les malformations artério-veineuses ou angiomes
sont des lésions congénitales formées de pelotons
vasculaires réalisant un court-circuit entre
artères et veines sans réseau intermédiaire
capillaire et sobservent dans 90 des cas au
niveau des hémisphères cérébraux. Leur situation
intra-parenchymateuse explique la fréquence des
hématomes intra-cérébraux en cas de ruptureÂ
mais 50 des angiomes se révèlent par dautres
symptômesÂ
29(No Transcript)
30- CLINIQUE
- 50 des MAV sexpriment lorsquelles ont une
taille entre 2,5 et 5 cm. Les petites MAV
saignent plus facilement (86 ) que les plus
volumineux (46 ). - 1 - Accident hémorragique (50 )Â
- hémorragie cérébro-méningée le plus souvent,
chez un jeune de moins de 30 ans sans antécédents
dHTA. - hémorragie intracérébrale, hémorragie
méningée ou ventriculaire. - 2 - Épilepsie (environ 30 à 50 des cas)Â
crises focales, crises généralisées, dans la même
proportion. - 3 - Algies faciales ou céphalées sans caractère
spécifique. - 4 - Déficit neurologique progressif sans accident
hémorragique (hémiplégie, aphasie...). - 5 - Troubles psychiatriques (démence).
- 6 - Souffle intracrânien, exophtalmie.
31- TRAITEMENT
- 1 - Chirurgie But exérèse totale sans créer de
déficit lorsque lexérèse est partielle, la
malformation réapparaît. Lindication opératoire
est difficile à poser. En effet la malformation
peut siéger en zone vitale ou fonctionnelle et
lon sait que laccident hémorragique nest pas
inéluctable. Il faut aussi tenir compte de lâge
du patient et du volume de la malformation. - indicationsÂ
- intervention chirurgicale en présence de
malformations - -symptomatiques hémorragie, épilepsie non
contrôlée par le traitement médical, - -asymptomatiques, lorsquelles sont petites ou
moyennes en zone non fonctionnelle - abstention chirurgicale si elles siègent en zone
fonctionnelle ou vitale, dune taille supérieure
à 3 cm avec de multiples pédicules. - 2 - Embolisation elle se pratique après un
cathétérisme sélectif des pédicules vasculaires. - 3 - Radiothérapie. En condition stéréotaxique.
Les petites malformations primitives ou
résiduelles (post chirurgie ou embolisation) en
constituent lindication préférentielle. Leffet
de la radiothérapie sur la malformation
vasculaire nécessite un délai de 1 à 2 ans.
32face
Profil
33Hémorragie intra parenchymateuse
- 15 des AVC
- On parle dhématome lorsque le diamètre est
supérieur à 3cm (20ml) - Généralement fatale lorsque le volume dépasse 85ml
34(No Transcript)
35Hémorragie intra parenchymateusecauses
- HTA chronique (50) par lipohyalinose et
formation de micro anévrismes sur les artères
perforantes des a. sylvienne, du tronc basilaire
et des a. cérébelleuses.chez le de 50 ans - Hématomes profonds des noyaux gris centraux, de
la capsule interne , du thalamus, de la
protubérance et du cervelet - Rupture de malformation vasculaire (MAV ou
cavernome) 5 Ã 10 des HIP ms au moins 1/3 chez
le jeune. - Ttts anti thrombotiques au moins 10 des HIP
liés à la prise dAVK. Risques plus faibles avec
AAP - Tumeurs cérébrales (malignes) 5 à 10 des
HIP
36Hémorragie intra parenchymateusecauses
- Autres causes
- Angiopathie amyloïde (HIP lobaire récidivants et
déficit cognitif chez un sujet âgé) - Troubles de lhémostase
- Thrombophlébite cérébrale
- Endocardite infectieuse (rupture danévrisme
mycotique) - Angéite cérébrale
- Angiopathie toxique (héroïne, amphét., cocaïne)
- Cause inconnue 20 des cas
-
37Hémorragie intra parenchymateusePEC
- Hospitalisation en urgence en réa neurologique
- Monitoring cardio-tensionnel
- Correction prudente et progressive de lHTA
- Arrêt de tout anticoagulant ou AAP
- Contrôle de la glycémie- prévention des
complications de decubitus - Ttt anti-oedémateux (position semi assise,
mannitol 20) - Ttt ant-convulsivant si crise
38Hémorragie intra parenchymateusePEC
- Ttt chirurgical
- Décidé en fonction de lâge du patient (rare
après 75 ans), la topographie et le volume de
lhématome, et surtout laggravation des troubles
de la vigilance. - Évacuation en urgence de lhématome /- DVE
- Ttt étiologique
- Rééducation
39Hémorragie intra parenchymateuseComplications
- Immédiates
- Engagement cérébral
- Inondation ventriculaire
- Hydrocéphalie aigüe, œdème de résorption
- Tardives
- Complications de décubitus
- Récidives (surtout si anévrisme)
- Épilepsie séquellaire
40Hémorragie intra parenchymateusepronostic
- Mortalité immédiate 30 (liée à leffet de
masse) Ã 6mois 50 Ã 5 ans 2/3 - Meilleur pronostic fonctionnel que pour les AIC
- Facteurs de mauvais pronostic
- HTA maligne,
- début brutal avec crises convulsives précoces
- Hématome volumineux
41Cavernomes intracrâniens
42CAVERNOMES INTRACRANIENS angiome caverneux. Sa
vascularisation artérielle est microscopique et
son évolutivité est imprévisible. Les cavernomes
sont responsables de crises épileptiques et/ou de
déficits neurologiques dus à des hémorragies
répétées. L'âge de découverte est entre 20 et 30
ans. Sporadique, ou familiale avec une
transmission sur le mode autosomique dominant.
43Localisations Le plus souvent unique et
sus-tentoriel cérébral (75), tronc cérébral
(20). Les signes de découverte - les
cavernomes épileptogènes (30) - les cavernomes
hémorragiques (15 des cas) - les cavernomes
pseudo-tumoraux (15) - les cavernomes
asymptomatiques (20) - les cavernomes multiples
(20)
44Traitement Seule la chirurgie est
efficace Neuronavigation pour assurer le
centrage parfait de la voie d'abord.
45Thrombophlébite cérébrale
46Thrombophlébite cérébralegénéralités
- Rares
- Pronostic fonctionnel excellent si traitement
médical précoce, doù lintérêt de bien savoir
les reconnaître
47Drainage veineux de lencéphale rappels
48 Les sinus veineux de lencéphale
49Drainage veineux de lencéphale rappels
Sinus longitudinal sup.
V. Basale de Rosenthal
V. Cérébrale interne
Ampoule de Galien
Sinus droit
Sinus latéral
50Drainage veineux de lencéphale rappels
- V.cérébrales? sinus veineux duraux? V. jugulaires
- Pas de valvules inversion du sens de
circulation en fonction des gradients de pression - Nombreuses anastomoses (dvpt de circulation
collatérales)
51Thrombophlébite cérébrales conséquences dune
occlusion
- Occlusion dun sinus
- Stase veineuse
- Gène à la résorption du LCR
- Tableau dHTIC
- Occlusion dune veine
- Souffrance tissulaire
- Œdème cérébral
- Infarctus cérébral
- Voire hémorragie
52Thrombophlébite cérébraleclinique
- Mode de début aigu lt48h, ou chronique sur
plusieurs semaines - HTIC céphalées précoces quasi constantes,
dintensité progressivement croissante nausées
vomissements, troubles de la conscience, œdème
papillaire, diplopie (VI) - Crises comitiales partielles ou généralisées
hémicorporelles à bascule rares ms très
évocatrices - Déficits neurologiques focaux inconstants
- Sinus longitudinal sup. hémiplégie initiale
puis déficit moteur bilat. /- limité aux mb inf - Sinus lat.G aphasie
- Sinus caverneux chémosis, exophtalmie,
ophtalmoplégie douloureuse avec atteinte des
nerfs oculomoteurs
53Thrombophlébite cérébraleExamens complémentaires
- TDM sans et avec injection
- hyperdensité spontanée de la veine,
- signe du delta
- Hypodensité dun territoire sans topographie
artérielle - /- hyperdensités si infarctus hémorragique
- Effet de masse (petits ventricules)
54Thrombophlébite cérébraleExamens complémentaires
- IRM cérébrale avec ARM veineuse
- Examen de référence, très sensible
- Veine thrombosée en hypersignal en T1, T2
- Avec absence de flux veineux en ARM
- Angiographie
- supplantée par lIRM/ARM
- Très spécifique (clichés au tps veineux),
opacification incomplète ou absente des sinus ou
v. corticales thrombosées
55(No Transcript)
56Thrombophlébite cérébraleExamens complémentaires
- Biologie
- Recherche de trouble de lhémostase
- PL (en labsence de lésion intra-crânienne
focale) - Hyper pression douverture
- Pléïocytose de formule variable
- Quelques hématies
57Thrombophlébite cérébraleEtiologies
- Facteurs généraux
- Période post-op
- Grossesse et post-partum
- Contraception orale oestro-progestative
- Hémopathie
- Tb de lhémostase congénitaux ou acquis
- Infections septicémies, endocardites
- Cancers et chimiothérapie
- Maladies inflammatoires
58Thrombophlébite cérébraleEtiologies
- Facteurs locaux infectieux
- Infection de voisinage (otite, mastoïdite,
sinusite, infection buccodentaire) - Infection intracrânienne (abcès, empyème
sous-dural, méningite) - Facteurs locaux non infectieux
- Trauma crânien (ouvert/fermé- avec/sans
embarrure) - Intervention neurochirurgicale
- Malformation vasculaire (fistule dure-mérienne)
- Cathétérisme jugulaire
59Thrombophlébite cérébraletraitement
- Étiologique
- Symptomatique
- antalgique,
- anti-oedémateux,
- anti épileptiques si crise
- Spécifique héparinothérapie en urgence, à dose
hypo coagulante (même en cas dinfarctus
hémorragique) relais AVK précoce, poursuivi 6
mois
60Thrombophlébite cérébralepronostic
- Favorable dans la plupart des cas
- Moins de 10 de décès
- Bonne récupération fonctionnelle
61PRINCIPES DE LA CHIRURGIE
62(No Transcript)
63(No Transcript)
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77LES AVC
78LES POINTS FORTS ?Les AVC 3ème cause de
mortalité et la 1ère de handicap acquis dans les
pays industrialisés. 150.000 nouveaux cas
surviennent chaque année en France. 80 dentre
eux sont des accidents ischémiques constitués
(AIC). Leur symptomatologie varie selon le
territoire artériel concerné. La mortalité est de
20 à 1 mois, le risque de récidive de 30 à 5
ans ?Les AVC sont une urgence médicale, où les
prises en charge diagnostique et thérapeutique
doivent être menées conjointement. La zone de
pénombre, où la baisse du débit sanguin cérébral
entraîne une perturbation du fonctionnement
cellulaire réversible, est la cible des
traitements durgence. ?LAIT est une urgence
diagnostique compte-tenu du risque élevé
dinfarctus cérébral dans les semaines
suivantes. ?Diagnostique brutalité de
linstallation dun déficit neurologique focal,
sans prodrome, demblée maximal. Plus rarement,
le déficit peut connaître une aggravation rapide
sur quelques minutes, ou des paliers
daggravation successive (sténose artérielle
préocclusive, HIP) puis /- amélioration
progressive. - Trouble neurologique correspondant
à un territoire artériel, évoque lAIC. -
Arguments de contexte tels quune affection
cardiaque emboligène connue (valvulopathie,
trouble du rythme), des manifestations
antérieures de maladie athéroscléreuse
(coronaropathie, artériopathie des membres
inférieurs).
79LES POINTS FORTS ?LHTA est de loin le
principal facteur de risque des AVC ?Limagerie
cérébrale doit être réalisée immédiatement devant
toute suspicion dAVC. Elle seule permet de
distinguer une ischémie dune hémorragie. Le
scanner cérébral sans injection est encore
lexamen réalisé le plus souvent mais lIRM
apporte une aide considérable à la prise en
charge en aigu ?En cas dAIC, le bilan
étiologique comporte au moins examens
biologiques de base, ECG, écho-doppler cervical
et échocardiographie trans-thoracique. Les autres
investigations sont réalisées en fonction du
contexte. LARM permet létude non invasive
précise des artères cervicales et cérébrales
?Le traitement à la phase aiguë de lAIC repose
sur la mise en place efficace de mesures
générales (avec respect de lélévation
tensionnelle), laspirine, une anticoagulation
préventive en cas de déficit du membre inférieur,
et la prévention de complications précoces. La
thrombolyse IV est bénéfique si elle est
appliquée dans les 3 premières heures ?Le
bénéfice de structures spécialisées pour
laccueil durgence des AVC ( stroke units )
est démontré, mais leur nombre en France est
largement inférieur aux besoins
80LES POINTS FORTS ?Lathérosclérose, les
cardiopathies emboligènes et les petits infarctus
profonds par lipohyalinose sont les principales
causes dAIC. De nombreuses causes plus rares
sont possibles. Chez le sujet jeune, la
dissection artérielle est une cause fréquente.
Environ 30 de lensemble des AIC demeurent sans
cause identifiée. Lathérosclérose nécessite une
prise en charge globale (risque cardiaque)
?Après un AIC, le traitement de prévention
secondaire repose dans tous les cas sur la prise
en charge des facteurs de risque et les
antithrombotiques (AVK en labsence de
contre-indication si cardiopathie emboligène,
antiplaquettaires dans la plupart des autres
cas). Une intervention chirurgicale est proposée
en cas de sténose carotide serrée en amont de
laccident et de bonne récupération clinique
?LHTA est la principale cause dhémorragie
intraparenchymateuse, de siège profond ?Les
thromboses veineuses cérébrales sont des
affections rares. La symptomatologie associe des
signes dhypertension intracrânienne, des crises
épileptiques et des déficits neurologiques
focaux. Le diagnostic repose sur lIRM cérébrale
81Accidents ischémiques transitoires Définition et
signification Laccident ischémique
transitoire (AIT) est un déficit neurologique
focal dorigine ischémique d'installation brutale
et entièrement régressif en moins de 24 heures
(le plus souvent en moins de 30 minutes). Sa
durée doit dépasser quelques dizaines de
secondes. Son diagnostic est difficile, du fait
même de la brièveté du phénomène et dépend de la
qualité de linterrogatoire.
82Relations AIT/AIC elles sont très étroites -
les causes sont les mêmes - 30 des AIC sont
précédés d'AIT - 25 des patients ayant eu un
AIT vont avoir un AIC constitué dans les 5 ans
qui suivent, surtout au cours des premiers mois
lAIT est donc une véritable urgence, car il peut
annoncer limminence dun AIC constitué (
syndrome de menace cérébrale ).
83Symptômes Les plus fréquents sont - une
cécité monoculaire transitoire (occlusion de
lartère centrale de la rétine) - une hémiplégie
et/ou hémianesthésie - une HLH - un trouble du
langage - un trouble de léquilibre - un déficit
bilatéral des membres inférieurs (dérobement des
jambes) A noter quune perte de connaissance, une
confusion, une amnésie aiguë, une faiblesse
généralisée transitoire ne correspondent pas à un
AIT.
84Principes de prise en charge des AVC Ã la phase
aiguë LAVC est la principale urgence
neurologique. Le pronostic immédiat (vital) et
ultérieur (fonctionnel) dépendent en partie de la
rapidité dune prise en charge appropriée. Les
éléments clés de cette prise en charge sont
laccès à limagerie cérébrale et larrivée le
plus vite possible du patient dans une structure
spécialisée, la réalisation en parallèle des
prises en charge diagnostique et thérapeutique.
85- Prise en charge thérapeutique
- Mise en place de mesures générales, essentielles
- - maintien d'une fonction respiratoire efficace
- - respect de lélévation tensionnelle,
transitoire et indispensable à la conservation
d'un débit sanguin cérébral suffisant. - - maintien dun bon équilibre électrolytique et
glycémique - - kinésithérapie motrice précoce, pour améliorer
la perception dun membre paralysé, prévenir les
attitudes vicieuses et les limitations
articulaires. - - nursing prévention descarres, soins de
bouche, - - prévention de complications non neurologiques,
cest-Ã -dire thromboemboliques (HBPM en sous
cutané à dose isocoagulante) et lulcère gastrique
86Traitement antithrombotique - Thrombolyse si
dans les 3 heures - Aspirine toujours (si
hémorragie éliminée) - HBPM isocoagulante TVP .
87Etiologies des AVC A) Athérosclérose - 30 des
AIC environ B) Cardiopathies emboligènes - 20
des AIC environ - Fibrillation auriculaire (FA)
dans la moitié des cas. C) Infarctus dits
lacunaires - 20 des AIC environ - Petit
infarctus profond (lt 15 mm de diamètre) par
occlusion dune artériole profonde. D)
Dissections des artères cervico-encéphaliques -
Représentent 20 des AIC du sujet jeune environ -
Un facteur traumatique au cou (choc,
hyperextension, ) les jours précédents est
rapporté dans moins de la moitié des cas. -
Cervicalgie/céphalée signe essentiel de la
dissection, Ã rechercher devant tout AIC du sujet
jeune.
88Facteurs de risque des AVC Ils recouvrent
largement ceux des cardiopathies ischémiques mais
lordre dimportance est différent. - HTA
principal facteur de risque des AVC, ischémiques
ou hémorragiques (RR 4) - Tabac (RR 2).
Important facteur de risque dathérosclérose
carotidienne - Hypercholestérolémie (RR
1,5). - Diabète (RR 1,5) - Alcoolisme
chronique augmentation progressive du risque au
delà de 3 verres par jour. - Contraception orale
faible augmentation du RR, diminué encore par
lutilisation des pilules microdosées. Risque
essentiellement lié à leffet synergique avec le
tabac.
89Prévention des AIC - Traitement dune HTA ,
arrêt du tabac. - Laspirine est
lantiplaquettaire le plus utilisé. - Les AVK
sont réservés aux cardiopathies emboligènes. -
intervention sur les vaisseaux en cas de sténose
serrée en amont dun AIC/AIT
90Pronostic des AVC - La mortalité après un AVC
est de 20 Ã 1 mois et de 40 Ã 1 an. - A 5 ans,
30 des AVC ont récidivé. - Morbidité A
distance dun AVC - 1/3 des survivants sont
dépendants - 1/3 gardent des séquelles tout en
étant indépendants - 1/3 retrouvent leur état
antérieur - Le pronostic fonctionnel est très
difficile à établir à la phase aiguë. Lessentiel
de la récupération se fait dans les 3 premiers
mois mais elle se poursuit jusquà 6 mois. Au
delà , lamélioration fonctionnelle tient à une
meilleure adaptation au handicap résiduel.
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