Title: Atelier Funding Planning
1COONFERENCE REGIONALE SUR LEDUCATION EN AFRIQUE
DE LOUEST
LAMELIORATION DE LEFFICACITE DES SYSTEMES
EDUCATIFS EN AFRIQUE FRANCOPHONE expériences
de terrain
Ni expert, ni décideur mais ACTEUR DE TERRAIN
2- Aide et Action intervient dans 16 pays
- en Afrique, en Asie du Sud Est,
- aux Caraïbes et en Inde
Aide et Action est une association qui milite
pour le droit à léducation, levier durable du
développement
3Situation de léducation en Afrique
? Des progrès importants 5 ans après Dakar
- Augmentation des taux dadmission 45
deffectifs entre 1987 et 2001 - ? Priorité à léducation dans les allocations
budgétaires - (21 en Afrique de lOuest en moyenne 40 pour
le Sénégal en 2005). - ? Préférence nette accordée à lenseignement de
base - (Niger 62, Burkina Faso 64, Tchad 65 en 2001
contre 37 Ghana).
? Malgré tout, sur les 35 pays loin datteindre
lindice de développement EPT, 22 sont en Afrique
subsaharienne
? la quasi-totalité des budgets destinée au
fonctionnement et salaires des enseignants
4 ? Des niveaux daccès et dacquisition des
élèves (cf. PASEC) encore faibles
TBAP Parité filles Redoublements Accès en 6ème année
CEDEAO 87(1) 79 15(2) 49
CEMAC 80 84 29 47,9
AFRIQUE 91 87 16 58
Les projections à lhorizon 2015 accélérer le
rythme
? 70 068 000 enfants à scolariser entre 2001 et
2015 augmentation de 66 contre 45,9 entre
1987 et 2001. 82 en AO ? 3Â 809Â 563
enseignants, accroissement 2 fois plus rapide
quentre 1987 et 2001 82 contre 42.
5Les analyses macro économiques
? A ressources relativement égales, les pays
anglophones et lusophones réalisent de meilleures
performances que les pays francophones (Sahel
notamment). PASEC
PIB consacré à léducation en moyenne Taux achèvement école primaire
Autres PMA 1,4 60,1
Afrique 1,4 45
Lexplication? une faible efficacité dans
lutilisation des moyens
? Des coûts unitaires/salaires enseignants plus
élevés (MINGAT/SUCHAUT)
? Le rôle modéré des niveau académique /
formation professionnelle initiale et statut de
lenseignant dans les niveaux dacquisition des
élèves (3). PASEC 2004
6 La solution? ? une politique de recrutement
denseignants moins qualifiés avec des niveaux de
salaire plus bas (Bamako 2000 BM et Chefs
dÉtat)
Conséquences ? Amélioration sensible des taux
daccès - ? Des problèmes persistants de qualité
menace sur les objectifs EPT.
? Les enseignants ne veulent pas être les
 sacrifiés du système leur situation sest
considérablement dégradée pour un travail de plus
en plus complexe
- La difficile gestion de la formation continue
-
- difficultés à gérer la grande diversité des
profils denseignants - problèmes deffectifs, de logistique, de
finances et parfois de compétences au niveau de
lencadrement pédagogique.
7? Importance de la motivation de lenseignant sur
les acquisitions des élèves (PASEC 2004)
Acquisitions
Motivation de lenseignant
Absentéisme
Le besoin déconomiser les ressources pour
dautres apports doit être concilié avec la
nécessité de rémunérer suffisamment les
enseignants pour attirer et retenir des individus
qualifiés (Rapport mondial EPT 200526)
? La nécessité dune approche globale pour
lefficacité des systèmes éducatifs africains
8? Décentralisation et déconcentration la bonne
gouvernance et la diversification de loffre,
facteurs clés de lefficacité des systèmes
éducatifs.
Latteinte des objectifs déducation nécessite
" une redéfinition des priorités, une
réallocation des ressources et un partage des
responsabilités de l'éducation entre l'État, les
communautés et les collectivités dans le cadre
d'une gestion décentralisée renforçant
l'autonomie des écoles. Engagement des Chefs
dÉtat Bamako 2000
? Trois obstacles majeurs à surmonter 1.
labsence dune gestion par les résultats
(culture de lévaluation) 2. la réelle
implication des acteurs locaux dans les processus
de décision 3. ladaptation de loffre à la
demande
9- Expériences pour une gestion transparente et
efficace des systèmes éducatifs
La planification locale de léducation Ã
Vélingara (Sénégal) Expérience de Aide et
Action
? Un faible accès à léducation
- 1 des départements les moins scolarisés TBS
31 (17,93 filles) - 40 de réussite au CFEE et 21 au concours
dentrée en 6ème - influence dun courant religieux opposé Ã
lécole dite française - mariages précoces faisant obstacle à la
scolarisation des filles -
- rareté des ressources affectées à léducation
- 80 denseignants débutants après seulement 3
mois de formation
10- ? Un contexte national favorable
- mise en place de la décentralisation (1996)
- volonté politique en favorable (promotion
participation communautaire, alternatives
éducatives, augmentation du nombre denseignants
(politique des VE)
- 1ère étape Mobiliser les acteurs autour des
objectifs déducation - Mise en place de structures le partage du
pouvoir et des responsabilités - Équipe Pédagogique Départementale (EPD),
Collectif des Directeurs dÉcole, Amicales des
Enseignants, Fédération Départementale des APE.
- ? Activités
- campagnes dinformation (réunions de villages /
émissions radio) - formation des élus locaux (rôles et place dans
léducation) - rationalisation de la carte scolaire
- formation continue des enseignants.
- alphabétisation et écoles communautaires (zones
dinfluence des marabouts)
11? accès augmentation du taux brut de
scolarisation 31 en 1995 Ã 93 (dont 67 pour
les filles) en 2001
-? qualité baisse des résultats Excepté une
pointe en 98 (51), le taux de réussite au CFEE
passe de 47 Ã 37 entre 1997 et 2001 celui de
lentrée en 6ème stagne entre 29 et 25.
? En 2001 Projet de dispositif de suivi et
damélioration des rendements scolaires (EPD et
Aide et Action)
- Diagnostic des rendements scolaires (tests de
niveau) - Identification des difficultés des élèves par
discipline et analyse des causes (pédagogiques,
liées à lenvironnement scolaire ou familial) - Progressions harmonisées et évaluations
standardisées par niveau - Exploitation / analyse des résultats et mesures
à prendre.
12- ? Depuis la mise en place du dispositif
- Augmentation des taux de réussite au CFEE (de
37,8 à 42,8) - Relèvement de la réussite à l'entrée en 6ème (de
25 à 40) - Conséquence probable d1 relèvement global des
niveaux entre 01 et 03.
- Ces résultats sont dus, entre autres, à Â
- Une gestion plus transparente du système au
niveau local - renforcement du rôle des Collectivités Locales,
Parents et Enseignants - mise en place doutils de gouvernance (PLDE,
PDE, CC et CO) - recours aux radios communautaires moyen
dinformation et déchanges
- Ladoption dun mode de gestion par les
résultats (évaluation) - dispositif de suivi des rendements scolaires
- dispositif de formation continuée initié avec
les directeurs décoles. - renforcement des élèves hors temps scolaire
(tutorat, cours du soir.)
13Lamélioration de la mobilisation et de
lutilisation des ressources financières par le
Budget Tracking (Ouganda)
- Contexte Gestion des budgets déducation par
les local governments - En 1996, selon une étude État / Banque Mondiale
- - gt 30 des ressources affectées par lÉtat
arrive aux écoles.
? Face aux réactions suscitées par les
conclusions, lÉtat prend des mesures pour
renforcer la transparence - publication des
fonds transférés (journaux et radios) -
obligation pour les conseils locaux de rendre
compte de laffectation / utilisation des
budgets - délégation du pouvoir dengagement
des fonds aux écoles. - implication de la
société civile dans les affaires publiques et
mise en place dun dispositif public de
redevabilité (accountability)
14- ? Le budget tracking outil de bonne gouvernance
financière appliqué à léducation. Expériences
des réseaux PAMOJA et ANCEFA - Objectif accompagner les conseils locaux dans
lexercice de leur rôle (planification,
mobilisation des ressources, exécution et suivi
évaluation des plans locaux de léducation)
- Principes de base Transparence
responsabilisation effective des acteurs locaux
droit de participer à la prise de décision et au
contrôle des politiques
- Démarche
- Renforcement des capacités des acteurs pour un
rôle actif (choix de priorités, élaboration -
exécution - suivi des plans et budgets). -
- acquisition de nouvelles compétences, accès à de
nouvelles informations et de nouvelles
alliances.
15- ? Activités
- formation des acteurs
- mise à disposition dinformations
- mise en réseau et campagnes de plaidoyer pour
léducation
- ? Résultats
- 1999 presque 100 des ressources budgétaires
parvenaient aux écoles. - Renforcement de la transparence et des
mécanismes de redevabilité
utilisation plus efficace des ressources - (lOuganda est cité en exemple de bonne gestion
des fonds de léducation). - Progrès spectaculaires en termes de couverture
(chiffres) - Autres expériences menées par Aide et Action
pour lamélioration lefficacité des systèmes
éducatifs Bénin, Guinée, Burkina Faso,
Madagascar.
16? Principales leçons tirées
- Décentralisation / déconcentration
- initiative aux acteurs locaux / gestion
de proximité - innovations dans la gestion financière et
pédagogique du système - meilleure identification des priorités
- réponses plus adaptées aux besoins
- utilisation plus rationnelle des ressources
transparence des modes de gestion et
partenariat
partage des responsabilités et des coûts
suivi et contrôle des résultats par les
citoyens / médias
contribution à lamélioration de lefficacité de
lécole.
17? Atteindre les objectifs dEQPT en 2015 un
pari impossible avec la configuration actuelle
des systèmes éducatifs dASS malgré les gains
defficacité possibles
- Obstacles
- Priorité à un modèle unique / standardisation
des systèmes éducatifs - Marginalisation de la contribution potentielle
du non formel (pour le mode de gestion et la
pertinence des apprentissages) - Persistance de difficultés à passer de
lexpérimentation à la généralisation malgré les
avancées (Burkina, Guinée, Sénégal, Mali)
Les pays où laccès à lenseignement primaire
est encore limité à une fraction de la population
ont besoin de politiques holistiques pour
reconstruire leurs systèmes éducatifs, tandis que
les autres pays peuvent sattacher à des aspects
spécifiques des politiques déducation. Rapport
mondial EPT 2005
18- Pour être plus efficace, lécole devra répondre
aux aspirations du plus grand nombre. - ? Exigence dune remise en cause du modèle
unique. - ? prise en compte de la nécessaire diversité des
systèmes éducatifs - ? reconsidération de la question enseignante.
- ? redéfinition des modes de gestion et
dévaluation
Un programme scolaire seul ne peut pas
contribuer à créer des qualités humaines. Ceci
est possible uniquement à travers une
cohabitation prolongée avec des êtres humains de
qualité. Prof. Dr. G.D. AGARWAL