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Introduction la sociologie : mthodes, valeurs, organisations

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On les a n anmoins regroup es afin de souligner une orientation fondamentale en ... Elle consiste expliquer l' tat des institutions et leur changement ... – PowerPoint PPT presentation

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Title: Introduction la sociologie : mthodes, valeurs, organisations


1
Introduction à la sociologie méthodes, valeurs,
organisations
  • MAJ 06/01/2010

2
Avertissement
  • Ce cours a été conçu pour servir le programme du
    DUT  Carrières Sociales  module  M129 Analyse
    de la société . Mais il peut aussi servir à
    tout enseignement de Sociologie
  • Il comprend trois parties qui peuvent être
    traitées chacune de manière indépendante
  • On les a néanmoins regroupées afin de souligner
    une orientation fondamentale en sociologie,
    ouverte par Tocqueville et Weber, développée de
    nos jours par Raymond Boudon. Elle consiste à
    expliquer létat des institutions et leur
    changement au moyen des conceptions et
    représentations que les hommes sen font.

3
Plan du cours
  • Méthode
  • Définition
  • Modèles qualitatifs, quantitatifs
  • Typologie des sociologies
  • La question de la preuve, exemple du Khi deux
  • Lexamen des variables concurrentes
  • Conclusion
  • Valeurs
  • Définitions
  • Cristallisation / évolution des valeurs
  • M. Weber, Réciprocité (M.Mauss, JMD), Inglehart,
    Durkheim, Boudon)
  • Valeurs et normes en France (Crozier)
  • Valeurs émergentes
  • Conclusion
  • Organisations
  • Un peu dhistoire
  • Les fondateurs 1860

4
Définition et utilité de la sociologie 1/2
  • Enoncer, créer les modèles de fonctionnement et
    de développement des sociétés humaines et de
    leurs parties constitutives, dans un but de
    connaissance et éventuellement dapplications
    concrètes. Ex
  • SOCIETES
  • Comment se sont développées les sociétés humaines
    depuis lorigine de lhomme ?
  • Les sociétés rurales
  • Les sociétés industrielles
  • Mobilité et stratification sociale
  • /

5
Définition et utilité de la sociologie 2/2
  • PARTIES CONSTITUTIVES
  • Bureaucratie et les organisations, le travail
  • La famille à travers les temps et le monde
  • La protection sociale
  • La délinquance et la criminalité
  • Education
  • Changement social
  • Action collective
  • Normes et valeurs
  • Mobilisation, innovation, diffusion
  • Croyances collectives
  • Opinion publique
  • Institutions
  • Etc.
  • Mises bout à bout, ces recherches présentent un
    caractère cumulatif et ont dans bien des cas
    modifié en profondeur la perception que nous
    avons de ces phénomènes. (Boudon 2002)

6
Un modèle
  • Ensemble de variables dont les relations entre
    elles sont définies qualitativement et si
    possible quantitativement.
  • N.B. Un modèle nest pas une forme que lon se
    contente de copier !...

7
Une variable
  • Cest un élément de composition dun phénomène.
  • Exemples le sexe, lâge, le revenu, le niveau
    culturel, une composante pédagogique, leffectif
    dune firme, etc.
  • les ingrédients, la durée de la cuisson, sont des
    variables dun plat cuisiné,
  • Les médicaments et leur doses administrées sont
    des variables dun traitement médical
  • etc..

8
UN MODELE QUALITATIF Pourquoi un rythme
différent du progrès agricole en France et en
Angleterre au XVIII siècle (Tocqueville LAncien
Régime et la Révolution, 1830)
FRANCE Société centralisée (Variable 1)
ANGLETERRE Société décentralisée
Propriétaire foncier réside sur son domaine
Propriétaire foncier réside à Paris (Variable 2)
Progrès technique agricole rapide
Progrès technique agricole lent (Variable 3)
9
UN MODELE QUANTITATIF SIMPLEAdult Literacy and
Life Skills (ALL) Survey International Findings
Canada and six other countries Ottawa and Paris
(Statistics Canada and OECD, 2005) N.B. France,
niveau 12 20 (Guérin-Pace al. INED 2005)
10
Les niveaux utilisés dans lenquête
  • Niveau 1 trouver une info donnée, dans un texte.
    Les 4 opérations, , classement de dates
  • Niveau 2 trouver une info donnée, parmi dautres
    infos ressemblantes mais dissemblables.
    Raisonnement en 2 temps, Fractions, graphes,
    mesures
  • Niveau 3 Associer une info et un texte complexe.
    Comprendre les équations et stat dans un texte.
  • Niveau 4 Résumer linformation dun texte
    complexe. Raisonnement complexe, proportions
    équations
  • Niveau 5 Inférence, Connaissances spécialisées.
    Connaissances math et stat. Justifier sa réponse
    par démo mathématique.

11
Remarque essentielle de méthode
  • Le modèle précédent est une quantification du
    qualitatif
  • Cest une pratique scientifique universelle
    fondée sur son utilité
  • En Physique par ex. la mesure de la température
    est une convention. Eau glacée 0, eau
    bouillante 100
  • Ici on a énoncé 5 niveaux de lecture.

12
UN MODELE COMPLEXE Structural Equation Model
Showing the Relationship Between Family
Processes, Child Characteristics, and Achievement
for Children Aged 6 to 11 Years (Ryan Adams
1998)
13
Commentaire du graphique
  • La seule variable vraiment corrélée à la réussite
    est la motivation scolaire de lélève
  • La question est donc de la nourrir
  • On verra que la compétence sociale le permet.
    Cf. le cours portant ce titre.

14
Pour comprendre le sens des coefficients de ce
modèle
  • Cf. Wonnacott Wonnacott Statistique,
    Economica, 4e ed. 1998 chap  La régression .
  • En bref chaque coefficient est une mesure de
    linfluence dune variable sur une autre.

15
Réponses à la question  Sur une échelle allant
du revenu zéro au revenu maximum, situez les
gains que vous estimez mériter en fonction de
vous apportez à la société (Cherkaoui, sondage
sur 1000 personnes en France, Rev. Fr. Soc.1987)
Effectifs de population
Revenu maximum
Aucun revenu
16
Analyse du graphe (Cherkaoui)
  • Les gens trouvent équitable de sattribuer des
    revenus INEGAUX, en fonction de leur mérite
  • Cela veut dire que pour la population dans son
    ensemble, légalité nest pas une norme déquité

17
On peut situer les sociologues dans un modèle à
deux variables 1/ Méthodes Qualitatives-Quantit
atives2/ Orientation Marxiste-libérale
Quantitatif
Lazarsfeld
Boudon
Bourdieu
Durkheim
Libéraux
Marxistes
Tocqueville
Crozier
Weber
Marx
Qualitatif
18
Mais une autre classification est dun point de
vue scientifique encore plus importante (R.
Boudon,  A quoi sert la sociologie ? , 2002,
cf. ce titre sur le Web)
  • 4 types idéaux permanents.
  • Type cognitif (ou scientifique) Tocqueville,
    Weber, Durkheim, Inglehart, Boudon, Crozier,
  • Type esthétique (ou expressif) Goffman, Riesman,
    Le Bon etc Type le plus visible et le moins
    scientifique.
  • Type caméraliste (ou descriptif) reportages
    journalistiques, enquêtes produites par
    instituts statistiques administratifs ou
    instituts de sondage. Répond à une demande
    pressante des sociétés modernes Dubet (La Galère)
  • Type critique (ou engagé ou militant) lorsquune
    ambition missionnaire est dominante (Marx,
    Bourdieu). Cette dimension critique est plus ou
    moins visible selon les sujets, les situations
    politiques et le projet de lauteur.
  • Seul le type cognitif est scientifique car il
    soumet ses hypothèses au processus de la preuve

19
La question de la preuve
  • Les preuves sont fournies par les théories et les
    méthodes disponibles à chaque époque. (Ex . Le
    feu prend parce que jai fait la bonne magie mon
    fils est malade parce que quelquun la
    ensorcelé les enfants en échec parce que leur
    origine est défavorisée etc. )
  • Depuis lapparition des méthodes statistiques
    (1920), la sociologie est devenue plus rigoureuse
    mais de nombreux auteurs prétendent encore
    échapper à leur usage.
  • Mais, même parmi ceux qui en usent, une courte
    majorité statistique ou une corrélation est trop
    souvent présentée, à tort, comme une relation
    explicative et même un déterminisme, càd une
    causalité.

20
Causalité
  • Il peut exister une causalité si et seulement si
    la distribution stat. du phénom. est différente
    de ce que donnerait le hasard (pile ou face), ou
    encore différente à la suite de circonstances
    bien distinctes (test du Khi deux)
  • Mais cette condition nest pas suffisante il
    faut examiner le poids de toutes les variables
    concurrentes

21
Résultats semblables ou différents du hasard
après 1 an dAEPS en Centre Social ?
22
Calcul du Chi deux et conclusion
  • Le Chi deux est la somme du résultat de la
    formule ci après pour toutes les cellules de
    données du tableau.
  • (Effectif observé Effectif hasard)²
  • Effectif hasard
  • Appliqué au tableau précédent, le calcul donne
  • (20 - 13,5)² (7 -13,5)² (80 - 86,5)² (93 -
    86,5)² 7, 23 13,5                 13,5 
                 86,5                 86,5
  •       On compare cette valeur à la valeur d'une
    table de chi-deux au risque 5 et au degré de
    liberté 1 (le degré de liberté est donné par
    (ligne -1) x (colonne - 1) soit ici (2 - 1) x (2
    - 1) 1).La valeur trouvée est supérieure à la
    valeur de la table (3,84). Le test est donc
    significatif, l'hypothèse nulle est rejetée.
    l'hypothèse dun effet dû à autre chose que le
    hasard est acceptée. Nous venons de démontrer
    que lAEPS telle quelle a été pratiquée sur le
    site examiné donne statistiquement plus de
    progrès scolaire que son absence. On dira quil
    existe une bonne corrélation entre AEPS et
    progrès scolaire

23
Examen du poids de variables concurrentes.
  • Pour mesurer le poids de la seule variable AEPS,
    on a annulé le poids de variables concurrentes en
    les maintenant constantes. Ainsi, chaque enfant
    du groupe expérimental avait son équivalent dans
    le groupe témoin
  • Age identique
  • CSP parents identique
  • Professeur des Ecoles et camarades identiques
    (même groupe classe)

24
Examen du poids de variables concurrentes.
Structural Equation Model Showing the
Relationship Between Family Processes, Child
Characteristics, and Achievement for Children
Aged 6 to 11 Years (Ryan Adams 1998)
25
Commentaire du modèle Ryan Adams
  • Plus les coefficients sont élevés et positif,
    plus la liaison est importante entre les
    variables reliées par un trait ou une flèche.
  • On voit ici que la plus forte liaison avec la
    réussite (Achievement) est  lattention
    académique  de lélève, autrement dit sa
    motivation scolaire.
  • Cest loccasion de souligner combien les raisons
    personnelles, les motivations des acteurs sont
    explicatives de leurs actes pour lensemble des
    phénomènes sociaux
  • N.B. r²0,54 signifie que ce modèle ne rend
    compte que de 54 des variations observées de la
    réussite des élèves. Il y a donc dautres
    variables, absentes de ce modèle, qui expliquent
    une autre moitié de la réussite des élèves. (Le
    QI en fait partie)

26
Examen du poids de variables concurrentes.
Exemple France Enquête FQP 1993
  • 86 des agriculteurs ont des parents
    agriculteurs. gt La variable héritage culturel
    semble jouer très fortement dans un sens de
    reproduction.
  • MAIS
  • Parmi TOUS les enfants dagriculteurs, seuls 24
    dentre eux deviennent agriculteurs gt Dautres
    variables (à trouver) réduisent drastiquement le
    poids de la variable héritage culturel.

27
Santé revenu fertilité dans le monde 1965-2003
  • Talks Hans Rosling Debunking third-world myths
    with the best stats you've ever seen
  • http//www.ted.com/index.php/talks/hans_rosling_sh
    ows_the_best_stats_you_ve_ever_seen.html)

28
La prédiction
  • Talks Bruce Bueno de Mesquita Three predictions
    on the future of Iran, and the math to back it up
    (http//www.ted.com/index.php/talks/bruce_bueno_de
    _mesquita_predicts_iran_s_future.html)

29
Conclusion sur les méthodes
  • La rigueur scientifique en sociologie comme
    ailleurs se traduit par
  • La preuve statistique
  • Lexamen du poids des différentes variables sur
    un phénomène examiné
  • Trop de travaux sociologiques omettent ou
    ignorent ces deux règles fondamentales. Dès lors
    ils ne sont ni scientifiques ni fiables. Cela
    est totalement indépendant de la position
    politique ou sociale de leurs auteurs.

30
Laccumulation de preuves statistiques
rigoureuses a permis de développer une sociologie
plus scientifique
  • On sest rendu compte que les causes des
    phénomènes sociaux se trouvent dans les
    anticipations des acteurs, leurs espoirs, etc. 
    Ex le taux de personnes 55-65 ans au travail en
    Suède(80) et en France (50 ) Cela implique de
    comprendre et mesurer objectivement la
    subjectivité des hommes.
  • La manière sociologique qui consistait à chercher
    la cause des phénomènes dans une mesure de
    lobjectivité sociale hors de la subjectivité des
    acteurs savère très insuffisante. Ex. les
    notions de conscience collective, de culture,
    dinconscient collectif, de structure sociale, de
    conditions objectives, etc..

31
Les valeurs et les normes
  • Pr. Jean-Marc Dutrénit oct 2007

32
Sommaire
  • Définitions
  • Cristallisation / évolution des valeurs
  • M. Weber
  • M.Mauss
  • R. Inglehart
  • E. Durkheim
  • R. Boudon
  • Valeurs et normes en France (Crozier)

33
Valeur - définition (JM Dutrénit 1997)
  • place attribuée à un phénomène ou idée sur une
    échelle allant
  • du moins recommandé vers
  • le plus recommandé
  • par le locuteur
  • Ex. Esthétique, éducation, la terre

34
Norme - définition
  • Une norme est la fixation (provisoire) de valeurs
    en
  • Coutumes
  • Murs
  • Règlement
  • Standard de qualité
  • Lois
  • Les normes évoluent en fonction des changement
    des valeurs des groupes majoritaires à un moment
    donné. (relier cela au cours sur les groupes
    sociaux)

35
Les valeurs se cristallisent en rationalités
concurrentes dégale légitimité (M. Weber 1910)
36
La réciprocité régule les relations humaines (M.
Mauss 1925, J-M. Dutrénit, 2002 chap 2)
  • La réciprocité est létalon implicite
    dévaluation des interactions dans le champ des
    valeurs locales
  • Chaque individu lutilise implicitement, comme
    chaque responsable de groupe ou de nation
  • Quand un individu ou un groupe sécarte trop de
    la réciprocité positive (nazisme, dictatures,
    terrorisme, criminalité, délinquance, parentalité
    abusive, etc.) , il est combattu jusquà
    rétablissement de relations équilibrées.
  • Le schéma suivant décrit le processus

37
Réciprocité (Mauss, Lévi-Strauss, Shalins,
Temple)
38
Réciprocité restreinte et généralisée sont en
concurrence permanente (Lévi-Strauss 1965)
  • La réciprocité restreinte est limitée par les
    hommes à un groupe défini (tribu, corporation,
    classe sociale, nation, entreprise, etc..)
  • La réciprocité généralisée sapplique à tous les
    interlocuteurs

39
Réciprocité restreinte est liée aux valeurs
traditionnelles et de survie (-2,-2). Réciprocité
généralisée est liée à la rationalité et à
lexpression de soi (1.5, 1.5) (Inglehart 2005)
r²0.7
40
Définitions Enquêtes par questionnaires à
échantillons représentatifs de population de
chaque pays. Les scores moyens obtenus
permettent de les situer sur ce graphe à deux axes
  • Traditional values Lautorité des anciens
    domine, il est obligatoire de vivre comme les
    générations précédentes.
  • Secular-rational values Laïcité, science et
    techniques innovantes sont les références
    dominantes de la vie politique et sociale
  • Survival values Survivre le lendemain est le
    souci dominant la vie individuelle et collective
  • Self expression values Les formes les plus
    originales de la liberté individuelle sont
    dominantes dans léconomie, les lettres,
    sciences, arts, vie quotidienne, etc

41
Le circuit des actes qui renouvellent normes et
les valeurs (Cf. Durkheim Les formes
élémentaires de la vie religieuse) Schéma de JM
Dutrénit 1999
42
Implication des acteurs, impartialité
évolution des normes
  • Présentation personnelle de
  • R. Boudon Lexplication des normes sociales, 2001
  • Paradigme individualisme méthodologique

43
(No Transcript)
44
Deux métaphores dAdam Smith 1760
  • Dans La Richesse des Nations
  • La  main invisible  réconcilie lintérêt
    particulier et lintérêt général
  • lintérêt du fabricant est de vendre plus donc
    des produits de qualité - et moins cher que la
    concurrence.
  • Cest aussi lintérêt du consommateur
  • Dans Théorie des sentiments moraux
  • Le  spectateur impartial  serait une seconde
     main invisible  agrégeant des opinions
    intéressées pour produire sous certaines
    conditions une opinion conforme à lintérêt commun

45
Lenjeu
  • SI oui, la démocratie (vote etc..) est fondée
  • Si non, lanalyse de tradition marxiste dune
    opinion manipulée, donc factice, est exacte

46
Equivalents conceptuels du spectateur impartial
de Smith
  • Raison pratique de Kant
  • Rationalité axiologique de Max Weber
  • Sens du sacré de Durkheim
  • Voile dignorance de Rawls
  • Aire cérébrale de léthique, pré-câblée pour la
    coopération des Neurosciences de Damasio

47
Hypothèses
  • Toutes sortes de  biais  affectent les
    jugements et opinions individuels (ancrage
    social, utilité espérée)
  • Le sujet est aussi capable de fonder son jugement
    sur une argumentation valide, impartiale
  • Le  spectateur impartial  a une influence
    grandissante avec le temps (courte vie des
    régimes totalitaires)

48
Biais n1 - La position sociale influence
partiellement les opinions (Hyman, in Boudon et
Lazarsfeld 1965)Lecture 68 des 512 personnes
de classes sup. préconisent une formation
universitaire comme facteur essentiel de
promotion,
49
Biais n2 - Ancrage communautaire rivalise avec
impartialité
  • Le manque de crédibilité dun tribunal
    dexception motive son rejet. Tab. 2
  • SAUF pour les socialistes qui défendent les
    ministres en causes (les leurs à cette époque)
    Tab. 2
  • MAIS un consensus existe sur le fait de déférer
    des ministres à la justice en cas de faute dans
    leur fonction. Leffet communautaire sefface
    devant lévidence de la responsabilité le
    spectateur devient impartial (Tab. 3)

50
Luniversalité a lentement supplanté le
communautarisme
  • Sur le long terme, la dignité de lêtre humain a
    été construite (Esclavage Tocqueville)
  • Le monde global supplante peu à peu les anciennes
    communautés

51
Biais n3 - La connaissance erronée La culture
économique moyenne varie dun pays à lautre.
Elle explique bien les variations de de
réponses. On peut laméliorer par lenseignement.
52
Idem La culture économique moyenne varie dun
pays à lautre. Elle explique bien les
variations de de réponses
53
Biais n3bis Laxiologie (morale ambiante)
  • Ex. 1- La domination des élites étrangères ou
    nationales serait la cause malheurs des pays du
    tiers monde.
  • Il sagit en réalité des modes de vie locaux
    sur lesquels on reste aveugle (niveau culturel,
    statut des femmes, petits chefs esclavagistes,
    tribalisme, etc) Bakunda Rwanda Lenfer des
    règles implicites, Harmattan, 2007
  • Ex. 2 - On concilie égalitarisme et différence
    des opinions
  • on élimine tout critère scientifique en
    décrétant que toute opinion en vaut une autre
  • Ex. 3 - On décrète que la science est une
    idéologie de domination.
  • Alors lécole a privilégié   léveil  au lieu
    de la transmission de connaissances et de
    lesprit critique. Résultat catastrophique pour
    les plus démunis.

54
Biais n4 Limplication (Max Scheler, 1900)
L'Homme du ressentiment, Gallimard, 1970.
  • Le défroqué lutte dautant plus contre ses
    anciennes idées quil ne peut les gommer de son
    passé
  • Lintellectuel naime pas le libéralisme qui lui
    fait peu de place au regard de ses longues
    études. Il préfèrera souvent le socialisme

55
Les 4 biais combinés position, connaissance,
ancrage, implication
  • Ex. 1 - Les grands bellicistes ne font pas la
    guerre eux-mêmes
  • Ex. 2 - Les Français (50 ne paient pas limpôt
    direct) sont majoritairement favorables à une
    réduction du déficit de lEtat par augmentation
    des impôts

56
Biais n5 le conformisme de façade pour se
protéger
  •  Tous athées  en France de 1793
  •  Tous communistes  en Russie de 1920
  •  Tous pétainistes  au début de Vichy, 1940
  •  Tous résistants  en 1945
  •  Tous relativistes  en 2007
  •  Tous confiants dans les institutions  en Chine
    1995 (tab. 6)

57
Quand sommes nous impartiaux ?
  • Lorsque cest loin de nous Antigone a raison de
    vouloir enterrer son frère. ( Les Thébains
    pensaient différemment selon leur position)
  • Lorsqu on est hors du champ dapplication de la
    mesure à prendre on peut envoyer les ministres
    au tribunal en cas de faute avérée

58
La progressive rationalisation des valeurs (Max
Weber, 1900)
  • Avec la distance historique la guerre apparaît
    comme un phénomène anormal  la terreur atomique
    qui concerne tout un chacun a contribué à cette
    évolution
  • Les droits de lhomme face à loppression
    remplacent lentement la souveraineté des Etats
    (Kosovo, extradition de Pinochet, etc..)
  • Le  polythéisme des valeurs  de nos jours
    répond au contexte conflictuel dans lequel
    sinstallent de nouvelles hiérarchies de valeurs
  • Lacceptation décroissante du public pour les
    grèves  prise dotage  (transport, musées) est
    rationnelle

59
Conclusion 1/2
  • Valeurs et normes se construisent dans un
    maelstrom de position, connaissance, ancrage,
    implication, conformisme et distances
  • Le  spectateur impartial  veille au fond de
    chaque homme. Le regard des autres le stimule
    fortement
  • Ce spectateur impartial saffirme au cours du
    temps. Ex
  • Démission commission européenne mars 1999
  • Discrédit du dopage
  • Faiblesse croissante de lexception française du
    cumul des mandats
  • Croissance de lidée du service minimum pendant
    les grèves
  • Egalité des sexes
  • Condamnation générale de lesclavage

60
Conclusion 2/2
  • Théorie sociologique Le concept de  spectateur
    impartial  est indispensable à une théorie
    complète sur normes et valeurs
  • Pratique sociologique La nature des questions
    posées dans les sondages place les répondants
    dans deux positions principales
  • Acteur partial ( les impôts)
  • Spectateur impartial (tribunal pour les
    ministres, Attitude dAntigone)

61
Valeurs en France
  • Présentation personnelle de
  • M. Crozier Nouveau regard sur la société
    française, 2007
  • Paradigme ethnométhodologie

62
Michel Crozier Fondateur du Centre de Sociologie
des organisations (CNRS), Pr Paris X-Nanterre,
Prix Tocqueville 1998, Membre de lInstitut
  • Après 40 ans denquêtes et de travaux
    sociologiques
  • M. Crozier offre ici son regard instruit sur les
    valeurs concurrentes qui en France se disputent
    la première place
  • Il a organisé cette analyse autour de quelques
    phénomènes sociaux fondamentaux
  • Ecole, Liberté, Responsabilité, Connaissance,
    Démocratie, Travail, Institutions, Confusion des
    valeurs, Ecoute

63
Présentation choisie
  • Pour chaque phénomène,
  • nous avons regroupé les résultats des analyses de
    Crozier en quelques points essentiels pour la
    société Française
  • Forces
  • Faiblesses
  • Paradoxes malaises
  • Remèdes

64
Ecole
  • Forces
  • Obéir
  • Etre bon élève
  • Etre chahuteur
  • Etre les deux
  • Etre capable de juger le monde
  • Faiblesses
  • Coopérer,
  • créer,
  • Innover
  • Paradoxes malaises
  • Esprit de contradiction (copie négative de
    lobéissance)
  • Non préparation à vivre dans un monde de liberté
  • Remède
  • Apprendre à coopérer, créer, innover (progr. 4H,
    Cf Jean-Marc Dutrénit La compétence sociale)

65
Liberté
  • Forces
  • Nous avons une grande liberté s/ contrainte
    génétique
  • Héritage chrétien droit devoir de sextraire
    des contraintes du groupe pour répondre de soi
    devant Dieu
  • On peut renverser les valeurs de son milieu
    dorigine
  • Faiblesse
  • Manque de discipline, manque de conscience morale
  • Incapacité à construire progressivement un
    consensus durable
  • Paradoxes malaises
  • Syndrome de légalité (apothéose avec le goulag
    soviétique)
  • Deux types idéaux les soumis les rebelles
  • Peur panique de la liberté gt Installation de
    contraintes a priori à la clé de toute nouveauté
    gt stagnation (OGM, précaution, etc)
  • Remède
  • Faire dabord en liberté, puis évaluer et réguler

66
Responsabilité
  • Forces
  • La responsabilité penche vers le collectif et
    atténue le pouvoir de la liberté.
  • Elle remplace peu à peu et partout lobéissance
  • Elle est plus efficace et répond mieux au désir
    dindividuation des personnes
  • Les multiples  liens faibles  (organisation,
    contrats, Etat de droit) étayent fortement
    liberté et responsabilité (Cf. J. Rawls Une
    Théorie de la justice)
  • Faiblesses
  • Croyance erronée et répandue  le pouvoir
    appartient à quelques uns . NON, il circule et
    se conquiert. Je nai de pouvoir que dans la
    mesure où dautres ont intérêt à men
    reconnaître.
  • Paradoxes malaises
  • On adopte une responsabilité morale globale,
    divine ou de raison, mais on magouille dans les
    affaires quotidienne ( les grands principes /
    les grands sentiments  Guy Béart)
  • On proclame le peuple souverain (1789) mais
    misère, escrocs politiques et guerres sanglantes
  • Remèdes
  • Faire ce que lon dit, dire ce que lon fait est
    le début de la morale (qualité ISO, Churchill, de
    Gaulle, etc)
  • Développer la responsabilité juridique des
    chargés de pouvoir (accountability, Eva Joly Dans
    quel monde voulons nous vivre ?))
  • WARNING
  • On nest pas totalement maître du jeu

67
Connaissance
  • Forces
  • Un désir de connaissance vieux comme le monde
    anime la France. Nous avons dexcellents
    scientifiques (médecine, Airbus, Ariane, TGV,
    Dassault, etc). La scolarisation des 18-24 ans
    a progressé de 58 entre 1990 et 1999, etc
  • Faiblesses
  • En Sciences humaines et en politique, tout le
    monde discute de tout sans se soumettre à la
    rigueur de la preuve - en Sociologie notamment
  • Paradoxes malaises
  • Le principe de précaution, linterdit sur le
    clonage (unique au monde ! ) nous retardent dans
    la connaissance
  • Remèdes
  • Seule la connaissance peut nous éviter les
    écueils quelle crée (OGM, Clonage)
  • Un devoir connaissance doit accompagner liberté
    et responsabilité (Neurosciences et
    apprentissages lecture, mémoire, intelligence,
    coopération, etc)
  • Une presse plus informative, plus exacte (par ex
    sur les régimes spéciaux de retraite) permettrait
    de discuter avant de prendre parti pour telle ou
    telle solution)
  • WARNING
  • Je suis moralement coupable de ne pas essayer de
    savoir

68
Démocratie( exercice du pouvoir par le peuple)
  • Forces
  • Liberté dentreprendre. Les entreprises du CAC
    40, avec ingénieurs français de premier plan ont
    pu construire un secteur privé produisant une
    richesse exceptionnelle partout dans le monde
  • Faiblesses
  • Le parlement et lEtat presque régalien font lois
    et décrets dapplication  top down  (coupés de
    la base)
  • Lois normatives détaillées universalistes MAIS
    inapplicables à tous les cas
  • PME bloquées par la bureaucratie tatillonne
  • Paradoxes malaises
  • Comme la décision nest pas construite  bottom
    up  chacun se bat contre des mesures dont il se
    sent exclu
  • Donc on  sarrange  en contournant la loi,
    selon le vieil adage français la théorie et
    la pratique sont des univers différents 
    (confusion entre théorie scientifique et
    doctrine)
  • Contradictions dune société  entrouverte 
  • Remèdes
  • Faire des lois cadre peu nombreuses, et laisser
    les juges interpréter
  • Aller vers une démocratie tempérée comme celle de
    nos voisins européens
  • Parvenir à libérer les énergies individuelles

69
Travail Energie physique ou intellectuelle de
la personnalité vivante dépensée à loccasion de
la fabrication de choses utiles  (Marx 1860)
  • Forces
  • Les Français sont attachés aux uvres depuis homo
    faber
  • Ils aiment le travail bien organisé
  • Générosité enthousiaste
  • Les jeunes diplômés trouvent du travail aisément
  • Faiblesses
  • La bureaucratie gâche lorganisation (disent les
    salariés dans les enquêtes)
  • 150.000 jeunes sortent du système scolaire sans
    diplôme chaque année
  • La formation permanente est insuffisante
  • Préjugés sur la relation âge de la retraite,
    temps de travail et chômage
  • Paradoxes malaises
  • Les 35 heures nont pas servi à la formation
  • Linactivité des 55-64 ans (63) entraîne fortes
    charges sociales et par conséquent des freins à
    lembauche, notamment des jeunes
  • Remèdes
  • Flexsécurité un immense chantier de formation
    pour tous (Ex. Norvège loi 2003 tout adulte peut
    reprendre ses études gratis jusquau
    Baccalauréat)

70
Institutions Mais dabord, quest-ce quune
institution ?
  • Ex. Assemblées, conseils, journaux,
  • Définition tous lieux où lon fabrique, ajoute,
    transforme de la règle
  • Deux théorèmes fondamentaux
  •  Plus il y a dinstitutions plus le peuple est
    libre  (St Just uvres 1790)
  • La liberté ne vient pas de moins dorganisation
    mais de plus dorganisation Crozier et Friedbergh
    Lacteur et le système

71
Institutions en France
  • Forces
  • Les institutions françaises ont produit de
    grandes chose (X, Sc Po, Les Mines, Normale Sup,
    etc
  • Les grandes institutions se sont étendues et
    complexifiées (Ex lArmée, lEnseignement, la
    Protection sociale, etc..)
  • Des institutions mineures mais essentielles au
    développement se sont émancipées et multipliées
    en France (Protection Sociale, Loisirs, Radio
    libres, etc..)
  • Faiblesses
  • La fascination du pouvoir central  qui peut
    tout  est une infirmité et une paresse de la
    pensée politique française
  • De ce fait la France est le pays des doctrines
    radicales  top down , du prétendu déterminisme
    social (Ex. lHabitus culturel) et des
    révolutions.
  • On construit à côté au lieu de transformer ce
    qui existe

72
Institutions en France suite
  • Paradoxes malaises
  • Le radicalisme des critiques invite au
    centralisme sous dautres apparences (1789)
  • La décentralisation départementale (petites
    forces divisées) a renforcé le pouvoir central en
    refusant de le confier aux Régions (force de
    taille significative) à lopposé de lEspagne
  • Remèdes
  • Développer lesprit de Réforme progressif et
     Bottom up 
  • Rechercher les points sensibles à réformer pour
    modifier un ensemble (Ex. la réforme de Sciences
    Po réussie par des quota détudiants de banlieue)
  • Espoir les réformes en cours (La transparence
    des comptes des syndicats, du MEDEF et de lEtat)
  • Cogestion dans lentreprise comme au Pays Bas,
    Prêts étudiants à remboursement de 5 du futur
    salaire, pédagogie de la compétence sociale à
    lEcole

73
Exemple dinstitution intelligente le Centre
des Jeunes Dirigeants (CJD )
  • Limite dâge pour être membre 45 ans
  • Toute responsabilité est non cumulable, non
    renouvelable et dure 2 ans
  • Durée maximum possible en mandats
  • Président de Section 2 ans
  • Président de Région 2 ans
  • Président National 2 ans
  • Total 6 ans
  • De ce fait la démagogie pour durer au pouvoir est
    impossible.
  • Au contraire, chaque dirigeant est tenté de
    proposer des réformes intelligentes pour
     laisser sa marque 
  • Appliquer ce genre de règles à la plupart des
    institutions serait sage
  • Cf. Le Magazine du CJD

74
La confusion des valeurs
  • Forces
  • La liberté du débat sur tout
  • La volonté de liberté
  • La lente ascension du spectateur impartial Cf.
    Boudon
  • Faiblesses
  • Un grand tabou on croit que les valeurs
    républicaines liberté, égalité, fraternité,
    monarque républicain, parlement loin des acteurs,
    étatisme universaliste - sont supérieures aux
    valeurs démocratiques de TOUT AUTRE REGIME ou
    PAYS
  • Ecart entre valeurs professées et pratique
    responsables de gauche mettant leurs enfants en
    école privée, Patrons prêchant la modération
    salariale / Stock options
  • La jonglerie avec les valeurs les dévalorise, les
    multiplie, les rend confuses
  • Démocratie se mêlant de science (OGM)
  • Lexpression des communautarismes (alors que
    lexpérience de Lagan College en Irlande, ouvre
    les esprits)

75
La confusion des valeurs suite
  • Paradoxes malaises
  • Les pays émergents, Chine, Inde, Islam,
    superposent valeurs capitalistes à autoritarisme
    ancien allant jusquau sacrifice personnel pour
    la communauté (Cf. Les croisades du Moyen Age,
    Inglehart, Enquête sur les valeurs du monde ).
  • Guerre civile algérienne montée du
    communautarisme en France résultent du conflit
    entre ces valeurs
  • Remèdes
  • Mieux répondre au besoin dintégration des
    immigrés
  • Remplacer le simplisme de luniversalisme
    républicain par une démocratie participative
    (Pays Scandinaves) mieux adaptée à la complexité
    moderne. Les 35 h nont pas satisfait ceux qui
    voulaient travailler plus
  • Revenir au principe de réalité, càd celui de la
    connaissance scientifique des phénomènes pour
    proposer des modalités de gestion cohérentes

76
Lécoute
  • Forces
  • Lécoute empathique ou active (contribution
    essentielle de la sociologie et psychologie
    sociale) gt Tous les partenaires sont gagnants..
    Mais trop rare encore. Ex le CR détude de leur
    organisation aux personnels par Crozier (vraie
    écoute) les incite à énoncer des remèdes
    pertinents (Lacteur et le système 1977.)
  • Faiblesses
  • Le débat (duel télévisé) gt 1 gagnant 1 perdant
  • Bouddha asiatique montre grandes oreilles et
    petite bouche. La France montre le contraire
  • Paradoxes malaises
  • Ex. Affaire dOutreau
  • le juge dinstruction na pas assez écouté
  • La commission parlementaire a TB écouté
  • La profession, corporatiste, sest insurgée. La
    réforme a avorté (refus de linstruction par
    avocats à charge et à décharge sous prétexte
    dégalité des prévenus)
  • Remèdes
  • Lidée de progrès est chevillée au corps de
    lhomme Le spectateur impartial cohabite avec
    lacteur engagé
  •  Apprenez à vous écouter réellement les uns les
    autres 

77
Conclusion générale sur les valeurs
  • Les valeurs balbutient longtemps avant de
    sexprimer sous forme universelle
  • On peut décrire leurs métamorphoses avant quelle
    ne deviennent impartiales
  • Celles-ci semblent obéir à une loi de
    développement de la réciprocité dabord
    restreinte puis peu à peu généralisée.

78
Causes et solutions
  • Ne peut-on pas trouver les causes de tout cela et
    les éradiquer pour avoir une société heureuse ?
  • NON ! La cause dans les affaires humaines est
    toujours dans le futur, comme la solution dans
    les anticipations des acteurs
  • Les acteurs trouvent eux mêmes la solution
    lorsquils ont une vue claire des problèmes. La
    sociologie y contribue

79
Sociologie du travail et des Organisations
  • Pr. J.M. Dutrénit 2007

80
Sommaire
  • Un peu dhistoire
  • Les fondateurs 1860
  • L ingénieur F. W. Taylor 1898
  • Elton Mayo, Roethlisberger Dickson, 1935-55
  • Les 30 glorieuses organisation psychologie
  • 1977, M. Crozier démontre les stratégies de
    lacteur
  • Début de la crise marché/technique/produits,
    Lawrence Lorsh 1980
  • An 2000 irruption des démarches qualité
  • An 2006 arrivée des neuro-sciences
  • Conclusion

81
Un constat (T. Parsons 1980)
  • Un monde dorganisations à complexité croissante
    (entreprises, formation, justice, protection
    sociale, etc..) sest imposé lentement au cours
    des siècles
  • entre les familles issues de la tribu et de la
    lignée féodale
  • entre la personne et sa famille (idem)

82
Un peu dhistoire
  • Dans les sociétés tribales, famille et travail
    sont une même totalité
  • Début de la bureaucratie au 16ème siècle ( Weber
    1971) quand on commence à distinguer les comptes
    de lentreprise de ceux de la famille
  • Finances de lEtat finances de la famille
    royale jq. Louis XIV inclus
  • France 1925 1er impôt sur le revenu
  • France 1950 50 de salariés. 2003 90

83
Les étapes de la sociologie du travail
84
1- Les fondateurs
  • Marx 1860 forces productives créent le progrès.
    Mais il est capturé par lexploitation de
    lhomme par lhomme. Leur libération et leur
    organisation optimales viendront avec la
    révolution socialiste
  • Durkheim 1890 la division du travail génère de
    la solidarité
  • mécanique dabord petits villages juxtaposés
  • organique en soc modernes (interdépendance des 3
    secteurs de léconomie) mais anomie

85
2- Le pionnier F. W. Taylor, ingénieur, années
1900 cherche une organisation scientifique du
travail
  • Constat flânerie, corporatisme, alcoolisme,
    dénigrement des jeunes et faible productivité
    dominent les ateliers
  • Cause les patrons ne préparent pas le travail
  • Remède nombreuses expériences de
    réorganisations dateliers et évaluation des
    effets. Exemples
  • manipulation de gueuses de fonte
  • En rythme libre 1,2 T transp., salaire habituel
    1,15 /j
  • Avec pauses oblig. de 10/heure 4,8T (400) gt
    Taylor offre alors un salaire à 1,85/j (60) si
    les ouv acceptent sa nouvelle méthode de travail.

86
Taylor suite
  • Pelletées de charbon dans lentrepôt T. trouve
    la pelletée de rendement optimum 10kg
  • Construction des murs T fait passer le N de
    mvts de 18 à 5 pour poser une brique
  • Etc
  • Effets changement méthodes augmentation des
    salaires ont développé la soc industrielle (cycle
    production-consommation plus riche)
  • Pb. français malgré le changement de méthode,
    on naugmentait pas les salaires

87
3 - Elton Mayo, Roethlisberger Dickson,
1935-1950 explorent les rapports entre condition
de travail, psychologie rendement
  • Les plaintes sur les conditions physiques de
    travail traduisent une insatisfaction socio
    psychologique (General Electric, Hawthorne)
  • La satisfaction croît avec la coopération entre
    les agents (ouvriers, contremaîtres, ingénieurs,
    conseillers, etc.)
  • Le rendement croît avec la satisfaction

88
4 Les 30 glorieuses les rapports
organisation - psychologie a) Le modèle
bureaucratique (Gouldner 1954)
89
b) Les sources de la motivation March Simon 1964
90
c) Identification motivation March Simon 1964
91
d) Quitter lorganisation March Simon 1964
92
e) Sources de conflits entre groupes March
Simon 1964
93
5 1977, M. Crozier démontre les stratégies de
lacteur
94
Commentaire du schéma stratégies dacteur dans
les organisations
  • Tous les éléments mentionnés dans le schéma sont
    construits par les acteurs à travers leurs
    perceptions et leurs interactions.
  • Les stratégies sont développées sur cette base
    par chaque membre du personnel pour atteindre des
    satisfactions
  • Chaque groupe de niveau (direction, cadres
    supérieurs, cadres moyens, opérateurs de base)
    solidifie plus ou moins ces stratégies.
  • Avec le temps, ces stratégies inter-groupes
    sajustent mutuellement pour devenir de
    véritables règles implicites (les  règles
    maison , les  ici cest comme ça!) qui
    cohabitent avec la production, les règles
    officielles et les particularités individuelles

95
6 Début de la crise Marché/technique/produits
Lawrence Lorsh 1980
  • Incertitude
  • du marché Plats cuisinés
  • Plastique
  • Papier carton

  • Incertitude technique

96
Une clé de réussite la modalité dassociation
RD/marketing/fabrication en fonction du marché
et des techniques
  • Incertitude
  • du marché Forte coordination
    RD/M/F
  • Coordination Simple
  • RD/M/F
  • Indépendance
  • RD/marketing/fabrication

  • Incertitude technique

97
7 - An 2000 irruption des démarches qualité
  • La qualité est lensemble des propriétés dun
    objet qui le rendent apte à satisfaire les
    besoins explicites et implicites de lusager
  • (ISO, AFNOR, 2000)

98
La qualité synthétise toutes les étapes de la
sociologie du travail ( Besterfield, D.H.,
Besterfield 1999)
  • La démarche qualité applique ces résultats à sept
    secteurs principaux des orgnisations
  • 1.        Direction générale
  • 2.        Planification
  • 3.        Attention aux usagers
  • 4.        Information et analyse
  • 5.  Attention aux ressources humaines
  • 6.        Organisation du travail
  • 7.        Evaluation des résultats
  •  

99
Certifications qualité totale
100
Certifications environnement
101
8 An 2006 arrivée des neuro-sciences Locus
of control at work a meta-analysis (W. H. Ng,
K. L. Sorensen , L. T. Eby 2006)
  • Norme dinternalité
  • (Je suis moi-même la cause de mes actes,
  • japprends la réciprocité positive)
  • Motivation
  • Travail réussi
    Relations positives
  • Dopamine
  • N.B. Ladoption de la norme dexternalité (les
    autres sont la cause de mes actes) produit des
    résultats opposés dégoût, échec et hostiité.

102
En conclusion on dira que la sociologie
  • poursuit les buts de toutes les disciplines
    pourquoi et comment A et non B ?
  • utilise les mêmes critères que les autres
    disciplines mettre des modèles à l épreuve de
    lobservation
  • produit des connaissances permettant daméliorer
    fortement le gouvernement des sociétés et
    daccélérer le développement humain

103
Contrôle des connaissances devoir à faire chez
vous
  • Présenter un modèle explicatif dun phénomène
    social de votre choix
  • à laide de vos connaissances acquises en cours,
    en TD et par vos lectures
  • sous forme dun développement de 3 ou 4 pages
    dactylographiées incluant au moins 3 référence
    bibliographique.
  • Obligations
  • Pour construire ce modèle il faut utiliser au
    moins trois types de variables ou de facteurs ou
    encore trois thèmes de cours de sociologie de
    cette année.
  • Toute copie (plagia) de textes pris sur le web ou
    ailleurs vaudra à son auteur la note zéro. On
    vous demande une synthèse de vos apprentissages
    et non un téléchargement.
  • A rendre le 08 janvier 2008 (déposer les devoirs
    au secrétariat)

104
Exemple de sujet  Fonctionnement implicite
dun Centre de Loisir Sans Hébergement  
  • On devra faire appel à des connaissances en 
  • Sociologie du travail et des organisations (1er
    facteur - ou variable éclairante)  Quelles sont
    les attitudes ou stratégies mobilisées par les
    acteurs de ce CLSH ? Réf au cours
  • Sociologie de la famille (2ème facteur - ou
    variable éclairante)  quel atouts et quels
    freins les familles présentent-elles pour leurs
    enfants  ? Réf au cours
  • Sociologie des groupes sociaux et des valeurs
    (3ème facteur - ou variable éclairante)  en
    quoi les interactions des acteurs au CLSH
    favorisent-elles lassimilation de normes et la
    création dautres normes ? Réf au cours

105
WARNING !
  • Défaut à éviter à tout prix une description
    ordinaire dune journée ordinaire, sans
    références sociologiques
  • Points en moins si orthographe et/ou syntaxe
    défectueuse
  • Tout devoir remis après le 08 janvier sera noté
    zéro.
  • Bon travail !

106
Bibliographie introduction à la sociologie
  • Académie des Sc. Morales et Pol, La France
    prépare mal lavenir de sa jeunesse, 2005
  • Ansart P. Les Sociologies contemporaines,
    Seuil, 1990
  • Blomberg Th. Integrating Research, Policy and
    Practice in Juvenile Justice Education.
    Evaluation Review 26(3) June 2002.
  • Boudon R. Lazarsfeld Le vocabulaire des
    sciences sociales, Mouton 1965
  • Boudon R. al. Traité de Sociologie, PUF 1992
  • R. Boudon,  A quoi sert la sociologie ? ,
    2002, cf. ce titre sur le Web
  • Boudon R. Essai sur la théorie générale de la
    rationalité, PUF 2007
  • Cherkaoui M. Mobilité sociale et équité, Rev.
    Fr. Soc.1987
  • Cordazzo Ph. Les cohortes du RMI. Analyse
    longitudinale. Recherches et Prévision, CNAF
    2002
  • Damasio A. Spinoza avait raison. Le cerveau des
    émotions, Paris Odile Jacob 2003 Dutrenit J-M.
    Gestion et évaluation des Services Sociaux, Ed.
    Economica, 1989
  • Dutrenit J-M. Evaluer un Centre Social, Ed de
    L'Harmattan, 1994
  • Dutrenit J-M. La compétence sociale, Paris,
    LHarmattan, 1997
  • Dutrénit J-M. Action sociale et qualité sociale,
    Paris LHarmattan, 2002
  • Ghiglione B. Matalon B. Les enquêtes
    sociologiques, A. Colin 1995
  • Inglehart R. al. Human values and beliefs ()
    in 43 societies, Univ. Mich. Press, 1998
  • Kavale,-Kenneth-A. Forness,-Steven-R. Social
    Skill Deficits and Learning Disabilities A
    Meta-Analysis, Journal-of-Learning-Disabilities
    1996, 29, 3, May, 226-237.
  • Reynolds A.J. Chicago longitudinal study, 2003
    www.waisman.wisc.edu/cls
  • Rogers C. R. Le développement de la personne,
    Dunod, 1966
  • Ryan B. A. Adams G. R. Relations familiales et
    succès scolaire des enfants données de
    l'enquête longitudinale nationale sur les enfants
    et les jeunes - Direction générale de la
    recherche appliquée, Governement of Canada,
    1998.

107
Références pour normes et valeurs
  • Bakunda Rwanda Lenfer des règles implicites,
    Harmattan, 2007
  • R. Boudon al. Lexplication des normes
    sociales, 2001
  • Crozier Lacteur et le système 1977.
  • M. Crozier Nouveau regard sur la société
    française, 2007
  • Durkheim Les formes élémentaires de la vie
    religieuse
  • Dutrénit J-M. La compétence sociale
  • Hyman, Classes sociales et systèmes de valeurs in
    Boudon et Lazarsfeld Le vocabulaire des Sciences
    Sociales, 1965
  • Inglehart R. al. Human values and beliefs ()
    in 43 societies, Univ. Mich. Press, 1998
  • Joly E. Dans quel monde voulons nous vivre ?
  • J. Rawls Une Théorie de la justice
  • Max Scheler, 1900) L'Homme du ressentiment,
    Gallimard, 1970.
  • Adam Smith La Richesse des Nations
  • Adam Smith Théorie des sentiments moraux
  • Max Weber Economie et Société

108
Références pour organisations
  • Besterfield, D.H., Besterfield, C., G.H, M.
    Total Quality Management, Prentice hall Ed.
    N.Jersey, 1999, 528 p.
  • Crozier M. E. Friedbergh, Lacteur et le
    système, Seuil, 1977
  • Durkheim 1890 La division du travail PUF, 1990
  • Gouldner Patterns of industrial bureacracy,
    Glencoe 1954
  • Marx K. uvres, Gallimard 1975
  • W. H. Ng , Kelly L. Sorensen, Lillian T. Eby
    Locus of control at work a meta-analysis
    Journal of Organisational behaviour, 27, 8, 1057
    1087, Sep 2006
  • Lawrence Lorsh 1980 Adapter les structures de
    lentreprise, Ed dorganisation Paris
  • Parsons T. 1980 Systèmes de sociétés Dunod, 2 t
  • Simon H. 1964 Les organisations Dunod
  • Peters et Waterman Le prix de lexcellence, Ed
    dOrganisation, 1988
  • Taylor, F.W. Lorganisation scientifique du
    travail, Dunod, 1960
  • Weber M. Economie et Société, Plon 1971
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