Title: CI 380 Sociologie du cin
1Des cours dhistoire du cinéma sur
internet http//www.bifi.fr/docs/bruxelles/sommai
re.html Des liens sur la sociologie de la
télévision http//ibelgique.ifrance.com/sociomedi
a/Liste20des20textes.htm Une émission critique
de la télévision http//www.france5.fr/asi
2Sociologie de la télévision
3La télévision
- Introduction où en est la sociologie de la
télévision? - Sociologie des producteurs
- La programmation de la réception
- La réception
4Quelques dates
- 1935 premières émissions, reçues jusquà 50 kms
- 1949 La RTF est créée par Décret
- 1950 3 800 récepteurs en France
- 1958 988 000
- 19677500 000
5- 1968 JO de Grenoble de 600 millions de
téléspectateurs - 1964 Loi créant lORTF placée sous la tutelle du
Ministère de linformation. - 1970 Publicité de marques sur les deux chaînes
- 1972 La publicité ne peut dépasser 25 des
ressources de lORTF
6- 1974 Loi déléguant le monopole dEtat à TDF
(Télédiffusion de France), divisant lORTF en 6
organismes autonomes - 1981
- les aventures dune famille Texane
- Loi consacrant le principe de la liberté de
communication, le monopole de la programmation
est aboli. - 1986 Remplacement de la haute Hautorité par la
CNCL (Commission nationale de la communication et
des libertés)
7- 1989 Remplacement de la CNCL par le CSA.
- 1993 la Sept devient la Sept-ARTE
8Introduction où en est la sociologie de la
télévision?
- Années 50 DEUX TENDANCES
- 1. une sous-partie de la sociologie des loisirs
(Joffre Dumazedier, Georges Friedmann) - Favorables à une télévision culturelle
- La TV ne fait pas peur
- Contexte prééminence dune culture patrimoniale
9- Â On peut penser quil nest pas mauvais que des
millions de gens qui passaient hier leur soirée
au cabaret ou dans la rue, puissent maintenant,
dans leur milieu familial ou ailleurs, voir Les
enfants du paradis ou lAnnonce faite à Marie. - Jean FOURASTIÉ
10CES SOCIOLOGUES NONT PAS VU(!) LA MONTÉE DU
DIVERTISSEMENT DANS LES MÉDIAS DE MASSE.Ils ont
pris la télévision pour ce quelle nétait pas.
112. Edgard MORIN
- Etudie les nouvelles valeurs sociales promues par
la culture de masse. - MAIS
- Etudie le cinéma, la radio et très peu la
télévision
12Pourquoi?
- La TV est très contrôlée politiquement
- Doit servir la culture patrimoniale
13Années 1970 et 1980
- Domination de la théorie de la domination de
Pierre BOURDIEU. - La théorie de la légitimité culturelle souligne
lillégitimité de la TV. - Elle est reléguée au rang de pratique de
 privation .
14Résultats
- Stérilisation des recherches sur la TV en France
- Sujets nobles linformation et le journalisme
- Sujets dégradants la télé-réalité
- Exemple le pamphlet  sur la télévisionÂ
15(No Transcript)
16Années 1990 et depuis
- Influence des  Cultural studiesÂ
- Études sur les conditions différenciées de
réception
171. LES PRODUCTEURS
- des hommes viennent exercer un métier qui
nexiste pas - la défense de cette identité acquise se manifeste
au travers du syndicat des réalisateurs - La défense de lidentité professionnelle entraîne
trois types de stratégieÂ
18A. lidentification
Des ingénieurs. Un modèle le
cinéma. choisissent le terme de  réalisateursÂ
pour imposer une vision artistique de leur
profession. Ils sont intermédiaires entre - la
direction des programmes. - et les techniciens
et ingénieurs, quils sont seuls capables
dutiliser.
19- En 1953, ils imposent leur identité
professionnelle en créant le syndicat national de
la radio-télévision (CGT).
20B. Légitimation
- 1963Â
- signent avec la direction de la télévision un
accord qui les reconnaît comme maîtres dœuvres
et comme auteurs de leurs émissions. - Ce statut créé 5 catégories selon lancienneté et
la notoriété. - Il créé une hiérarchie au sommet, les
réalisateurs dramatiques. Le début de carrière se
fait en catégorie 1. Les femmes (9 des
effectifs) et les moins de 40 ans sont tous
classés dans les 3 premières catégories
21C. Défense
- Deuxième moitié des années 60 naissance
discrète des premières sociétés privées de
production TV. - Le pouvoir administratif va profiter de la
deuxième chaîne pour - - produire avec des réalisateurs non homologués
- - avec des maisons privées, hors des normes de
lORTF. - Les intérimaires se multiplient à lORTF.
22- Le discours des réalisateurs devient
missionnaire les missions de service public, ce
sont eux qui les mettent en Å“uvre, qui les
défendront, qui en seront les garants.
231974-1979Â la fin dune corporation
- La stratégie de reconnaissance a échoué
- Elle se réduit à une lutte pour lemploi
24POURQUOI CET ÉCHEC?
- pas dinstance capable de légitimer le travail
des réalisateurs. - Ils nont jamais pu se dégager du mépris des gens
de cinéma à leur égard. - LE PUBLIC ne leur a pas reconnu le statut
dauteurs
25CONSÉQUENCES
- un chômage structurel.
- Maintenant certains acceptent de travailler au
contrat, participent aux fonctions de
producteur-programmateur ou diversifient leurs
activités en mettant en scène des opéras, ou
professent au conservatoire.
26La télévision
- Sociologie des producteurs
271. LES PRODUCTEURS
- des hommes viennent exercer un métier qui
nexiste pas - la défense de cette identité acquise se manifeste
au travers du syndicat des réalisateurs - La défense de lidentité professionnelle entraîne
trois types de stratégieÂ
28A. lidentification
- Des ingénieurs
- Un modèle le cinéma
- Choisissent le terme de  réalisateurs pour
imposer une vision artistique de leur profession - Ils sont intermédiaires entre
- La direction des programmes
- Les techniciens et ingénieurs, quils sont seuls
capables dutiliser
29- En 1953, ils imposent leur identité
professionnelle en créant le syndicat national de
la radio-télévision (CGT).
30B. Légitimation
- 1963Â
- signent avec la direction de la télévision un
accord qui les reconnaît comme maîtres dœuvres
et comme auteurs de leurs émissions. - Ce statut créé 5 catégories selon lancienneté et
la notoriété. - Il créé une hiérarchie au sommet, les
réalisateurs dramatiques. Le début de carrière se
fait en catégorie 1. Les femmes (9 des
effectifs) et les moins de 40 ans sont tous
classés dans les 3 premières catégories
31C. Défense
- Deuxième moitié des années 60 naissance
discrète des premières sociétés privées de
production TV. - Le pouvoir administratif va profiter de la
deuxième chaîne pour - - produire avec des réalisateurs non homologués
- - avec des maisons privées, hors des normes de
lORTF. - Les intérimaires se multiplient à lORTF.
32- Le discours des réalisateurs devient
missionnaire les missions de service public, ce
sont eux qui les mettent en Å“uvre, qui les
défendront, qui en seront les garants.
331974-1979Â la fin dune corporation
- La stratégie de reconnaissance a échoué
- Elle se réduit à une lutte pour lemploi
34POURQUOI CET ÉCHEC?
- pas dinstance capable de légitimer le travail
des réalisateurs. - Ils nont jamais pu se dégager du mépris des gens
de cinéma à leur égard. - LE PUBLIC ne leur a pas reconnu le statut
dauteurs
35CONSÉQUENCES
- un chômage structurel.
- Maintenant certains acceptent de travailler au
contrat, participent aux fonctions de
producteur-programmateur ou diversifient leurs
activités en mettant en scène des opéras, ou
professent au conservatoire.
362ème partie. La programmation de la réception
371. La télévision selon TF1
- Extraits de laudition de TF1 devant le CNCL en
1987 - Des extraits peuvent être vus et écoutés sur le
site de Télérama - http//television.telerama.fr/edito.asp?art_airsW
EB1001346
38Six citations
- 1. Notre grand projet repose sur des idées
simples informer, divertir, cultiver, en bref,
servir le téléspectateur - Francis Bouygues
39- 2. Tout dabord, respecter le téléspectateur
- Patrick Le Lay
40(No Transcript)
41- 3. Quand on est la grande chaîne de télévision
quest la Une, il faut, de temps en temps, savoir
oublier lAudimat ..., se permettre le luxe, de
temps en temps, de faire passer un match de
pelote basque - Bernard Tapie
42- 4. Faire absorber des séries américaines, ce
nest pas une fatalité. - La culture française doit résister parce que la
culture exprime le besoin et le plaisir de vivre
ensemble, parce que la culture exprime une vraie
communauté de mémoire, une vraie communauté de
projet - Patrick Le Lay
43- 5. Nous pensons créer, au niveau de la chaîne,
un Conseil des jeunes ... qui seront là pour un
an, pour vivre la vie de la chaîne ... nous
aider par leurs réflexions... Cela pourra
peut-être être un moyen de faire son service
militaire ! - Patrick Le Lay
44- 6. En ce qui concerne la musique, nous avons
prévu au moins huit concerts et huit spectacles
lyriques et chorégraphiques ... type festival
dAix, de Bayreuth, Chorégies dOrange... - Patrick Le Lay.
45- Ces perles sont extraites dun DVD que la
Société civile des auteurs-réalisateurs-producteur
s (lARP) a eu lexcellente idée déditer et de
distribuer à tous les parlementaires ainsi quaux
membres du gouvernement.
46Ailleurs aussi.
- un dirigeant du réseau américain CBS
- "Je ne m'intéresse pas à la culture, je ne
m'intéresse pas aux valeurs pro-sociales. - Il n'y a qu'une chose qui m'intéresse c'est de
savoir si les gens regardent ou non les
programmes. - C'est ma seule définition du bien et du mal"
472. La configuration médiatique de la réalité
- La contribution de Eric Macé in Réseaux n105
48- La production de l'audience renvoie à "l'art de
la rencontre" qu'est la programmation de la
télévision
49A. deux dimensions relatives à la disponibilité
des individus.
50a. la disponibilité temporelle
- A chaque heure de la journée chaque chaîne
propose des émissions qui conviennent à ces
moments - qui soient concurrentes ou complémentaires aux
autres chaînes - qui établissent une continuité dans la relation
entre la chaîne et les individus.
51Exemple
- la mère au foyer termine son feuilleton
- les enfants arrivent de l'école et suivent alors
leurs séries - toute la famille dîne devant les jeux (access
prime time - elle reste rassemblée devant le journal puis le
film ou l'émission de première partie de soirée
(prime time).
52b. la dimension culturelle
- la télévision n'est pas regardée par tous
uniformément et indistinctement - le public populaire est toujours majoritaire même
pour les émissions les plus "confidentielles"
(dites "culturelles")
53B. Deux modèles de télévision
- Problème
- Comment savoir "ce qui intéresse les gens ?
54a. le modèle "institutionnel" du monopole de la
télévision publique
- (typique des télévisions européennes jusque dans
les années 1980)
55- l'arbitraire des gouvernements et des
professionnels de la télévision décide ce qui est
"bon" pour un public défini comme un "peuple"
populaire et national qu'il s'agirait de
"divertir, d'informer et d'éduquer"
56b. Le modèle commercial
- à l'inverse les "goûts" des téléspectateurs
commanderaient la programmation au moyen des
plébiscites audimétriques permanents - la programmation nest alors que la satisfaction
d'une "demande" déjà constituée
57Un outil laudimat
- En France, 2750 foyers (soit 6700 personnes)
correspondant aux variables socio-démographiques,
géographiques et d'équipement télévisuel
standards, constituent bénévolement un "panel"
représentatif de la population globale. - Le ou les postes de télévision de chaque foyer
sont reliés d'un côté à une télécommande dotée de
"boutons-poussoirs" personnalisés (un pour chaque
membre du foyer), avec lequel chacun doit
signaler son arrivée et son départ, et d'un autre
côté à l'ordinateur central de Médiamétrie.
58- Chaque nuit, le poste de chaque foyer envoie par
modem à l'ordinateur de Médiamétrie le relevé,
minute par minute, d'allumage, d'extinction, et
de changement de chaîne du poste. - Chaque matin, les chaînes et les annonceurs
disposent ainsi des volumes et des structures de
l'audience des émissions de la veille.
59Les limites de laudimat
- ne rend pas compte d'une "demande" d'émissions de
télévision, mais de préférences (sans qu'on sache
si elles sont positives ou par défaut) au sein
d'une offre nécessairement limitée - les taux d'audience ne sont pas des plébiscites.
60 - un "taux d'audience" de 10 en France ne
représente jamais la population "réelle" d'une
salle de cinéma de 6 millions de personnes, mais
la moyenne du flux des badauds plus ou moins
statiques d'un numéro de bateleur dans une rue
piétonne
61CONCLUSION
- la loi du genre étant l'offre de programmes
fédérateurs - la programmation de la télévision ne peut être
ni tout à fait progressiste, ni tout à fait
conservatrice - elle est fondamentalement conformiste
- mais d'un conformisme provisoire et réversible en
fonction - des modes
- des compromis issus des conflits symboliques et
politiques entre acteurs sociaux.