Title: Une enqu
1Une enquête en pays de Vaud
2Un modèle denquête dont on pourra sinspirer
pour une enquête sur linsécurité linguistique.
Cf. aussi bibliographie
Ouvrage préfacé par Labov qui souligne que la
linguistique naissante croyait trouver la réalité
linguistique chez le sujet parlant. Mais
présence de variations aléatoires que les
linguistes nexpliquaient pas.
Les sociolinguistes pensent que même
contradictoires les variations aléatoires des
faits linguistiques trouvent tout leur sens dès
lors quon sapplique à les mettre en relation
avec la structure et lhistoire de la communauté
concernée (p. 7).
3P. de Singy a interrogé plus de 600 sujets
vaudois (linsécurité linguistique a rarement été
lobjet dune enquête de paraille ampleur).
En tenant compte des paramètres classiques en
sociolinguistique (âge, milieu social, sexe),
Singy a utilisé un questionnaire.
Visée mettre en lumière les rapports
quentretiennent les locuteurs vaudois, définis
comme des francophones de périphérie, avec leur
régiolecte (p. 62).
4Questionnaire
5(No Transcript)
6(No Transcript)
7(No Transcript)
8(No Transcript)
9(No Transcript)
10(No Transcript)
11(No Transcript)
12(No Transcript)
13- Hypothèses de départ
- Les femmes sont plus enclines à linsécurité
linguistique - La France (centre) est lespace de référence
- Enquête menée à partir dune population adulte et
homogène selon trois critères - La langue maternelle
- La nationalité
- La durée de résidence
Choix et construction des variables Variables
indépendantes (sexe, âge, lieu de résidence,
statut socio-professionnel)
14Pour lâge
- Trois groupes
- 16 40 ans
- 40 64 ans
- Plus de 65
Pour la zone de résidence
- Région lausannoise
- Dans des villes de de 9 000 hab.
- Dans des districts de grande périphérie par
rapport à Lausanne - Dans des districts de proche et moyenne
périphérie par rapport à Lausanne
15Statut socio-professionnel
- Catégories nombreuses Singy refait une
classification réduite à 3 ou 4 catégories - Supérieure
- Moyenne
- Moyenne nouvelle
- Moyenne traditionnelle
- Inférieure
16- Le sentiment dinsécurité linguistique chez les
Vaudois a deux faces - Dépréciation régiolectale
- Valorisation régiolectale
Lire texte p. 75, reproduit ci-après
17- Le sentiment dinsécurité linguistique
- Tel que nous lentendons ici, le sentiment
dinsécurité linguistique auquel seraient en
proie nombre de Vaudois réside dans leur
propension mêlée à déprécier et à valoriser le
régiolecte quils pratiquent. On peut, dès lors,
concevoir ce sentiment dinsécurité linguistique
comme une variable qui sarticule selon deux
dimensions antagonistes dont lune peut être
définie par une tendance à la dépréciation
régiolectale et lautre par une tendance à la
valorisation régiolectale. Toutes deux peuvent
être objectivées par une série dindicateurs.
Cest ainsi que la tendance à la dépréciation
régiolectale, chez une partie des Vaudois, peut
se concrétiser, entre autres choses, par - une tendance à tenir pour régionalismes des
éléments du registre familier général, - un jugement dépréciatif porté sur la qualité du
français parlé par les Vaudois, - un refus à voir officialiser le lexique régional
tant par le biais de son enseignement que par son
introduction dans les dictionnaires courants, - un certain rejet de laccent régional pouvant
conduire à une tentative deffacement.
18- La tendance à la valorisation régiolectale peut,
pour sa part, être définie à partir des éléments
suivants - une reconnaissance de la légitimité, voire de la
supériorité, de certains pans du lexique régional
en regard du lexique général, - une revendication, en termes de fierté, du parler
régional, - un désir de signaler son identité régionale au
travers dune utilisation volontaire de certains
éléments du lexique régional. - (Singy, op. cit., p. 75)
19Pour la technique de léchantillonnage, voir pp.
76-80. Si 296 066 personnes en pays vaudois sont
concernées cela donne un échantillon de 606
personnes.
- Choix dun questionnaire écrit principales
raisons exposées pp. 80-81 - Absence de lenquêteur (sentiment dinfériorité)
- Temps laissé pour se reprendre temps de
réflexion nécessaire - Volonté datténuer le rapport tensionnel entre
enquêteur et enquêté (toujours en situation
dentretien
Questions principalement fermées. Aussi
questionnement détourné qui autorise la
projection de ses opinions ou sentiments.
20Source de Singy, Pascal L'image du français
en Suisse romande. Une enquête sociolinguistique
en Pays de Vaud, France, Paris, L'Harmattan,
1996, 288 p.