Title: La disjonction : R ou S
1CHAPITRE 2
Nombres entiers, initiation à larithmétique-
Nombres rationnels
2Nombres entiers, initiation à larithmétique,
nombres rationnels.
- Lensemble N des entiers positifs
- Lanneau Z des entiers relatifs
- Nombres rationnels
3Lensemble N des entiers positifs
4Les axiomes de N (G. Peano)
- 1. N contient au moins un élément (noté  0 )
- 2. Tout élément n de N admet un successeur S(n)
- 3. Deux éléments ayant mêmes successeurs sont
égaux - 4.  0 nest successeur daucun élément
- 5. Le seul sous-ensemble de N contenant à la fois
0 et les successeurs de tous ses éléments est N
tout entier (principe de récurrence)
G. PEANO (1858-1932)
5 Deux opérations sur N
- somme a
- répéter b fois
- somme S (somme)
- produit 0
- répéter a fois
- produit produit b
a b
a x b
6 Un ordre total sur N
a  est plus petit que bÂ
Il existe un élément x de N tel que b a x
Cet ordre est compatible avec addition et
multiplication
a b b
7Trois propriétés  clef de N (équivalentes aux
axiomes de Peano)
- 1. Toute partie A non vide possède un plus petit
élément (borne inférieure) - 2. Toute partie A non vide et majorée admet un
plus grand élément (borne supérieure) - 3. Lensemble N tout entier na pas de majorant
(1) Cet ordre est total (on peut
toujours comparer deux éléments)
8Les deux principes de récurrence
Données une assertion R n où figure le
caractère  n et un nombre entier n0 fixé
PRINCIPE 1
Lassertion
( R n0 et pour tout n plus grand que n0 , R
n R n1 )
(pour tout n plus grand que n0 , R n)
est une évidence dans laxiomatique de Peano
PRINCIPE 2
Lassertion
R n0 et pour tout n plus grand que n0 , R k
OK pour kn0,,n Rn1
(pour tout n plus grand que n0 , R n)
est une évidence dans laxiomatique de Peano
9Les nombres premiers illustration de deux
modèles de raisonnement
- Tout nombre entier supérieur ou égal à 2 admet un
diviseur premier (preuve par récurrence) - Il y a une infinité de nombres premiers (preuve
par labsurde)
10 Le théorème dEuclide
Soient a et b deux entiers positifs avec b non
nul. Il existe un UNIQUE couple dentiers (q,r)
tels que
a b q r
et
r est entre 0 (inclus) et b-1 (inclus)
Définition le nombre r est dit RESTE dans la
division EUCLIDIENNE de a par b. Le nombre q est
dit QUOTIENT dans la division EUCLIDIENNE de a
par b.
11 Quelques applications du théorème
dEuclide
- La recherche du PGCD
- Le développement en base b
Deux  programmes basés sur lalgorithme
dEuclide
fonction PGCD PGCD (a,b)
fonction X newbase (a,b)
12fonction PGCDPGCD (a,b) Lalgorithme dEuclide
Al-Khwarizmi (780 Bagdad 850)
- xa
- yb
- tant que ygt0
- q,r div(x,y)
- si r0
- PGCD y
- y 0
- sinon
- q1,r1 div(y,r)
- x r
- PGCD x
- yr1
- fin
- fin
a b q0 r0 PGCD (a,b) PGCD (b,r0)
b r0 q1 r1 PGCD (b,r0) PGCD
(r0,r1) r0 r1 q2 r2 PGCD (r0,r1)
PGCD (r1,r2) .. . . .
.. rN-2 qN rN-1 rN PGCD
(rN-2,rN-1) PGCD(rN-1,rN) rN-1 qN1 rN 0
PGCD (rN-1,rN) rN
13fonction Xnewbase (a,b) Comment écrire a en
base b ?
- X
- xa
- tant que x gt 0
- q,r div (x,b)
- xq
- Xr , X
- fin
-
a b q d0 b (b q1 d1) d0 b (b
(b q2 d2) d1) d0 d0 d1 b
dN-1 bN-1
a dN-1 dN-2 d2 d1 d0
14 Lanneau Z des entiers relatifs
- Construction de lanneau ordonné (Z,,x)
- Un exemple de calcul algébrique lidentité de
Bézout
François Viète 1540 1603
Etienne Bézout 1730 1783
15La construction de Z Ã partir de lensemble N x N
des couples dentiers positifs ou nuls
GAIN
PERTE
(a,b) (p,q) a q b p
Si b gt a, la classe (a,b) est notée
b-a
Si a gt b, la classe (a,b) est notée
- (a-b)
Si a b, la classe (a,a) est notée
0
16 N sous-ensemble de Z
Z
(a,b), bgta ou ab N
(a,b), blta Z\N
Deux opérations
(a1 , b1) (a2 , b2) (a1 a2 , b1
b2) (a1 , b1) x (a2 , b2) (a1b2 a2b1
, a1a2 b1b2)
17 et un ordre total prolongeant lordre sur N en
incorporant les deux règles additionnelles
suivantes
- Si a et b sont des éléments de N, -a est
inférieur ou égal à b - Si a et b sont des éléments de N, -a est
inférieur ou égal à b si et seulement si b est
inférieur ou égal à a.
Lordre est compatible aux deux opérations
18Propriétés des opérations
(Z,) groupe abélien
Addition
- Commutativité
- xyyx
- Associativité
- x(yz) (xy)z
- Elément neutre 0
- x0 0x x
- Tout élément x admet un  opposé -x
- x(-x) (-x)x 0
-
(Z,,x) anneau commutatif unitaire
Multiplication
x
- Commutativité
- x x yy x x
- Associativité
- x x (y x z) (x x y) x z
- Elément unité 1(0,1)
- x x 1 1 x x x
-
Distributivité mult/addition x x (yz) (x x
y) (x x z)
19Propriétés de Z liées à lordre
Toute partie non vide et minorée admet en son
sein un plus petit élément (borne inférieure)
Toute partie non vide et majorée admet en son
sein un plus grand élément (borne supérieure)
20Un exemple de calcul algébrique dans Z
lidentité de Bézout
1730 - 1783
21 La division dans Z
Soient A et B deux entiers relatifs On dit
que B divise A sil existe un entier relatif q
tel que ABq.
PGCD (A,B) PGCD (A,B) (si A,B non
tous les deux nuls)
22 Le théorème de Bézout 1. Clause dexistence
Soient a et b deux entiers relatifs non tous les
deux nuls et d leur PGCD
Il existe au moins un couple dentiers (u0,v0)
dans Z2 tel que
a u0 b v0 d ()
23Une démarche algorithmique récursivefonction
PGCD,u,v bezout (a,b)
x a y abs(b) q,r div (x,y) si r
0 PGCD y u0 v1 sinon
d , u1 ,v1 bezout (y,r) PGCD d
u v1 v signe (b) (u1- qv1) fin
a b q0 r0 b r0 q1 r1
r0 r1 q2 r2 .. . . rN-3
qN-1 rN-2 rN-1 rN-2 qN rN-1 d
rN-1 qN1 d 0 PGCD (rN-1,rN) d
d rN-2 qN rN-1 rN-2 qN ( rN-3 qN-1
rN-2) u a v b
24Le théorème de Bézout 2. Clause dunicité
On suppose a et b non nuls, de PGCD égal à d,
avec a d a, b d b et
PGCD(a,b)1
Les solutions (u,v) dans Z2 de léquation
a u b v d ()
sont exactement les couples de la forme
(u0 b k, v0 a k) où k désigne un
entier arbitraire et (u0,v0) une solution
particulière de ()
25 Le lemme de Gauss
Soient a et b deux entiers relatifs non nuls
On suppose PGCD (a,b) 1
Alors, si c est un nombre entier relatif tel que
b divise ac, nécessairement b divise c.
Carl F. Gauss (1777-1855)
26 Le théorème dEuclide (élargi
à Z)
Soient a un entier relatif et b un entier
positif non nul. Il existe un UNIQUE couple
dentiers (q,r) tels que
a b q r
et
r est entre 0 (inclus) et b-1 (inclus)
Définition le nombre r est dit RESTE dans la
division EUCLIDIENNE de a par b. Le nombre q est
dit QUOTIENT dans la division EUCLIDIENNE de a
par b.
27Nombres rationnels
- Fractions et développements décimaux périodiques
deux approches des rationnels
28Fractions la construction de Q Ã partir de
lensemble Z x N
le point de vue  abstraitÂ
(a,b) (p,q) dans Z x N a q p b
La classe (a,b) est notée
a/b
Dénominateur
Numérateur
29 Z sous-ensemble de Q
Q\ Z (a,b) a non multiple de b
Z(a,b) a multiple de b
Deux opérations
(a1,b1) (a2,b2) (a1 b2a2 b1 , b1
b2) (a1,b1) x (a2,b2) (a1a2 ,
b1b2)
30Propriétés des opérations
(Q ,) groupe abélien
Addition
(Q,, x) corps commutatif
- Commutativité
- xyyx
- Associativité
- x(yz) (xy) z
- Elément neutre 0
- x0 0 x x
- Tout élément x admet un  opposé -x
- x (-x) (-x) x 0
-
Multiplication
x
- Commutativité
- x x yy x x
- Associativité
- x x (y x z) (x x y) x z
- Elément unité 1 (1,1)
- x x 1 1 x x x
- Tout élément non nul admet un inverse pour la
multiplication - (a,b) x (b,a) 1
-
-
Distributivité mult/addition x x (yz) (x x
y) (x x z)
31Fractions développements décimaux
le point de vue  concret (hérité de
lenseignement primaire)
32Rationalité développement décimal
périodique
23456
33567
0
3315 8
0
0 , 6
9
Lun des 33567 restes possibles !
33Développement décimal périodique
rationalité
___ x 12, 431572
___ 1000 x
12431 0, 572
___ 1000 (1000 x 12431) 572, 572
1000 (1000 x -12431) 572 1000 x - 12431
x (999 x 12431 572)/999000
34Fractions écriture décimale et décimaux
x m 0, d1 d2 d3 d4 dp ..
Partie entière
décimales
_ m
O, d1 d2 d3 d4 dN 0
nombres décimaux
_ m O, d1 d2 d3 d4 (dN-1) 9
35Un  manque à Q un ensemble majoré na pas
nécessairement de plus petit majorant dans Q !
- Exemple lensemble des nombres rationnels
positifs dont le carré est inférieur ou égal à 2
!
Il faut en connaître une (ou plusieurs) preuves
!!
36Fin du chapitre 2