Title: ALERTE SANITAIRE EN FRANCE Principe et organisation
1ALERTE SANITAIRE EN FRANCEPrincipe et
organisation
- U.E.2.5S3Processus inflammatoires et infectieux
- S.FIEVET
2SOMMAIRE
- Introduction
- Historique
- Alerte sanitaire cadre conceptuel
- Organisation de lalerte sanitaire en France
3INTRODUCTION
- Sanitaire relatif à la conservation de la santé
publique - Alerte sanitaire menace pour la santé publique
4HISTORIQUE
- Jusquen 84 alerte sanitaire déclaration
obligatoire - 85 réseaux de médecins et de laboratoires de
référence - 88 CLIN dans les hôpitaux
- 99 Clin dans les cliniques
- 92 CTNIN CCLIN
- 92 RNSP (réseau National de Santé Publique)
5- 94 CIRE cellule interrégionale dépidémiologie
- 94/95 révision des stratégies de surveillance
- 98 InVs
- 99 missions InVs veille et vigilance sanitaire
alerte sanitaire - 2004 loi de santé publique , loi contribution à
la gestion des crises
6- Parallèlement création des réseaux internationaux
(RSI)et Européens - 98 création du réseau Européen de surveillance
épidémiologie et de contrôle des maladies
transmissibles ( traité dAmsterdam) - 2004 mise en place dun centre Européen de
prévention et de contrôle des maladies ECDC basé
à STOCKHOLM
7Pourquoi?
- Changements de mode de vie
- Augmentation de la circulation des personnes et
des biens à travers le monde - Vieillissement de la population
- Évolution des agents pathogènes
- Développement des techniques médicales
- Apparition de nouvelles résistances aux
antibiotiques donc émergence de nouveaux agents
pathogènes et diffusion dans les populations - Ex pandémie dinfection VIH, épidémie SRAS,
grippe aviaire
8- Risques environnementaux
- Canicule 2003, legionelle.
- Risque bio terroriste 11/09/01
9Alerte sanitaire cadre conceptuel
- Le terme système dalerte définit la composante
dun système de surveillance épidémiologique qui
vise à détecter le plus précocement possible tout
évènement sanitaire anormal représentant un
risque potentiel pour la santé publique, quelle
quen soit la nature. - Lobjectif dun système dalerte est de permettre
une réponse rapide sous forme de mesures de
protection de la santé de la population
10En routine
- Recueil de signaux de toute nature
- Vérification dinformations
- Analyse de données sanitaires
- Mise en place de mesures de contrôle immédiates
au niveau local - Mise en œuvre des moyens de diagnostic
étiologique - Confirmation et investigation des épidémies
- Transmission de lalerte au niveau national et
parfois international
11Autres intérêts
- Permet de promouvoir la santé publique dun pays
- Source de matériel pour la recherche et la
formation
12Sources de lalerte sanitaire
- Surveillance dindicateurs reflétant létat de
santé dun individu dune population ou une
exposition environnementale à un agent dangereux
ex maladie de la liste de déclaration
obligatoire. - Surveillance des événements de toute nature et
origine associé à une menace présentation
clinique anormale dun patient admis dans un
hôpital, plainte dun riverain dun site pollué,
excès de pathologies dans une collectivité
13Fonctionnement
- Vérifications des signaux cela consiste à
confirmer lexistence de lévénement à lorigine
du signalement et en recouper les informations - Évaluer la menace et caractériser sa portée
- Alerte nationale, locale nécessitant un appui ou
une information nationale, alerte non confirmée
14Organisation de lalerte sanitaire
- Loi de santé publique du 9 aout 2004 précise
- -missions de linstitut de veille sanitaire
(InVS) - -les sources et les modalités de transmission des
informations nécessaires à lexercice de ses
missions - -les sources et modalités de signalement des
menaces sanitaires - -laccès aux données
15(No Transcript)
16InVS
- Missions surveillance et observation permanentes
de létat de santé de la population, veille et
vigilance sanitaire, alerte sanitaire,
contribution à la gestion des situations de crise
sanitaire - Sources et modalités de transmission des
informations services de létat, les
collectivités territoriales et leurs
établissements publics, les services de
protection civile, les services durgence, le
service de santé des armées, les observatoires
régionaux de santé (ORS), les organismes de
sécurité social, les services de promotion de la
santé en faveur des élèves, les services
universitaires de médecine préventive et de
promotion de la santé
17- Sources et modalités de signalement
- -maladies à déclaration obligatoire DO
- -le signalement général
18(No Transcript)
19Établissement public, placé sous la tutelle du
ministère chargé de la Santé, lInstitut de
veille sanitaire (InVS) réunit les missions de
surveillance, de vigilance et dalerte dans tous
les domaines de la santé publique. Créé par la
loi du 1er juillet 1998 relative au renforcement
de la veille sanitaire et au contrôle de la
sécurité sanitaire des produits destinés à
lhomme, lInVS a vu ses missions complétées et
renforcées par la loi du 9 août 2004 relative à
la politique de santé publique, afin de répondre
aux nouveaux défis révélés par les crises
sanitaires récentes et les risques émergents
20- Missions
- Les missions confiées à lInVS recouvrent
- -la surveillance et lobservation permanentes de
létat de santé de la populationLInVS participe
au recueil et au traitement des données sur
létat de santé de la population à des fins
épidémiologiques, en sappuyant notamment sur des
correspondants publics et privés constituant le
réseau national de santé publique - -la veille et la vigilance sanitairesLlnVS est
chargé de rassembler, analyser et actualiser les
connaissances sur les risques sanitaires, leurs
causes et leur évolution de détecter de manière
prospective les facteurs de risque susceptibles
de modifier ou daltérer la santé de la
population ou de certaines de ses composantes, de
manière soudaine ou diffuse détudier et de
répertorier, pour chaque type de risque, les
populations les plus fragiles ou menacées
21- -l'alerte sanitaireLInVS doit informer sans
délai le Ministre chargé de la santé en cas de
menace pour la santé de la population ou de
certaines de ses composantes, quelle quen soit
lorigine, et lui recommander toute mesure ou
action appropriée pour prévenir la réalisation ou
atténuer limpact de cette menace - -une contribution à la gestion des situations de
crise sanitaireLInVS propose aux pouvoirs
publics toute mesure ou action nécessaire. - LInVS participe, dans le cadre de ses missions,
à laction européenne et internationale de la
France, notamment à des réseaux internationaux de
santé publique dédiés à la surveillance et à
lalerte sanitaires.
22Champ daction
- Les missions de lInVS sappliquent à lensemble
des domaines de la santé publique - -les maladies infectieuses infection par le
VIH, virus des hépatites B et C, infections
sexuellement transmissibles, tuberculose, risques
infectieux dorigine alimentaire, zoonoses,
maladies évitables par la vaccination, infections
nosocomiales et résistance aux antibiotiques,
infections respiratoires, grippe saisonnière et
grippe pandémique, arboviroses, maladies
tropicales et risques dimportation - -les effets de lenvironnement sur la santé
risques liés à la pollution de lair, aux
expositions aux polluants chimiques, aux
rayonnements ionisants, risques hydriques,
nuisances physiques, risques liés aux variations
climatiques...
23-les risques dorigine professionnelle cancers
dorigine professionnelle, effets de lamiante et
des fibres de substitution, troubles
musculo-squelettiques, morbidité liée aux
expositions professionnelles... -les maladies
chroniques et les traumatismes cancers,
maladies cardio-vasculaires, diabète, nutrition,
accidents et traumatismes, maladies
respiratoires, santé mentale, maladies rares...
-les risques internationaux et tropicaux
maladies infectieuses touchant dautres pays mais
susceptibles datteindre des ressortissants
français ou dêtre importées (grippe pandémique,
Ebola, fièvre jaune, arboviroses), maladies et
menaces touchant les départements doutre mer et
les départements français d'Amérique dengue,
maladie de chagas, pollution par les pesticides
ou le mercure...
24- L'InVS est dirigé par une directrice générale, le
Dr Françoise Weber, assistée d'une directrice
générale adjointe, d'un délégué général et dun
directeur scientifique. - Il est composé de plusieurs départements et
services - -la direction scientifique est chargée d'animer
la stratégie scientifique de l'établissement,
tant au plan national, qu'européen et
international - - le département de la coordination des alertes et
des régions est chargé de la continuité de
l'action de l'InVS, notamment dans la réponse aux
alertes, ainsi que du pilotage des systèmes de
surveillance non spécifique et de la cohérence de
l'action de l'InVS en région
25- -cinq départements scientifiques exercent les
missions de lInVS dans leurs champs respectifs
le département des maladies infectieuses, le
département santé environnement, le département
santé travail, le département des maladies
chroniques et des traumatismes, et le département
international et tropical - -cinq services transversaux le service
communication, le service documentation, le
service des systèmes d'information, le service
financier, logistique et économique et le service
des ressources humaines appuient lensemble des
activités.
26- LInVS dispose également d'un réseau
régional, les Cellules de l'InVS en région
(Cire), qui relaient son action et exercent une
partie de ses missions au niveau régional. Elles
sont placées sous la responsabilité scientifique
de la directrice générale de lInVS et sont
localisées au sein des Agences régionales de
santé (ARS), au plus près de lautorité
sanitaire. Les Cire fournissent aux ARS un appui
méthodologique et une expertise indépendante des
signaux dalerte sanitaire. Elles animent la
veille en région. Le dispositif compte 17 Cire,
15 métropolitaines et 2 ultramarines. Neuf Cire
sont interrégionales, huit sont monorégionales
27- Partenaires
- Tous les professionnels de santé participent à la
mission de veille sanitaire. Elle ne peut en
effet sexercer autour dun seul et unique acteur
mais autour dun ensemble de partenaires
organisés dans une même démarche visant, selon
les thématiques, à recueillir, valider, analyser
les données de morbidité et de mortalité, mais
aussi assurer, si besoin, une évaluation
quantitative des risques. LInVS doit mobiliser,
coordonner et appuyer les différentes équipes de
santé publique qui oeuvrent à létablissement
dun réseau national de santé publique.
28- Les réseaux nationaux partenaires de lInVS
- LInVS sappuie sur des réseaux nationaux
participant à la surveillance de létat de santé
de la population, dont il anime la fonction de
veille sanitaire les Centres nationaux de
référence (CNR) les registres de morbidité
les réseaux de lutte contre les infections
nosocomiales et les professionnels de santé
hospitaliers et libéraux (déclaration obligatoire
de certaines maladies). - Il fait appel aux différents systèmes de
surveillance ou réseaux de services de soins
les services hospitaliers (services durgence,
services de médecine spécialisée) les
laboratoires hospitaliers ou privés (réseau de
surveillance des gonococcies, des infections
invasives bactériennes et méningées) les
médecins généralistes, les médecins du travail
pour le thème spécifique de la santé en milieu
professionnel
29- Il coordonne son action avec des organismes dont
une partie de lactivité est de fournir des
données de santé publique et de surveillance la
Caisse nationale dassurance maladie des
travailleurs salariés et les caisses dassurance
maladie, lInstitut national de la santé et de la
recherche médicale, la Direction de la recherche,
des études, de lévaluation et des
statistiquesEnfin, il coordonne également son
action avec les agences du dispositif français de
veille et de sécurité sanitaires et notamment
avec lAgence française de sécurité sanitaire des
aliments, lAgence française de sécurité
sanitaire des produits de santé, lAgence
française de sécurité sanitaire de
lenvironnement et du travail, la Haute autorité
de santé, lInstitut de radioprotection et de
sûreté nucléaire, létablissement français du
sang, lAgence de la biomédecine et l'Institut
national de prévention et d'éducation pour la
santé.
30- Les réseaux européens et internationaux
- Au niveau européen, lInVS représente la France
au Conseil dadministration du Centre européen de
prévention et de contrôle des maladies (European
Centre for Disease Control and Prevention, ECDC)
et ses experts participent à différentes
instances. Il contribue activement au
développement des réseaux de surveillance et de
contrôle des maladies transmissibles et
environnementales en Europe. Il collabore
également à des programmes coordonnés par
dautres États membres et au réseau européen de
surveillance, dalerte et de contrôle des
maladies infectieuses qui met en relation les
ministères chargés de la Santé et les instituts
de surveillance des États membres. Ce système
dalerte, basé sur un réseau de télétransmission
sécurisé entre les États, permet léchange rapide
dinformations épidémiologiques sur les risques
infectieux pouvant toucher plusieurs États et
lidentification précoce des menaces infectieuses
émergentes en Europe.
31- Au plan international, lInVS participe au bureau
de lOrganisation mondiale de la santé (OMS) à
Lyon et collabore avec le bureau régional de
lOMS pour lEurope. Il contribue également à des
réseaux de surveillance régionaux, par exemple le
réseau Episouth, qui oeuvre pour le contrôle des
maladies transmissibles dans les pays dEurope du
Sud et du bassin méditerranéen. LInVS participe
également, dans le cadre de ses missions, à
laction européenne et internationale de la
France. Enfin, dans le cadre du nouveau règlement
sanitaire international (RSI), lInVS participe
au partage des alertes et au renforcement des
réseaux internationaux de veille et d'alerte.
32Ddass
- Missions et attribution Sous lautorité du
préfet de département, la direction des affaires
sanitaires et sociales est responsable de la mise
en œuvre, dans le département , des politiques
sanitaires, médico-sociales définies par les
pouvoirs publics. Elle assure la veille
sanitaire - Actions de promotion et de prévention en matière
de santé publique, ainsi que la lutte contre les
épidémies et endémies - Protection sanitaire de lenvironnement et le
contrôle des règles dhygiène
33- Rôle les Ddass assurent un rôle de veille et
dalerte sanitaires dans le domaine infectieux
(maladies, expositions), des effets de
lenvironnement sur la santé humaine (eaux, air,
sols) et des risques toxiques (nucléaires,
bactériologiques, chimiques).elles reçoivent et
traitent les certificats de décés
34- Surveillance recueil de données, le signalement
et la notification à partir des systèmes de
surveillance de la Ddass ( DO, qualité de leau
de distribution, de baignade, plan national de
canicule..) - Alerte développement dun dispositif de
signalement vers la Ddass par des acteurs
départementaux - Gestion de la réponse aux alertes en fonction de
la nature de lalerte et de son importance
35CIRE
- Au sein de lInVS création de cellules
interrégionales dépidémiologie en lien avec le
préfet de région - Appui technique et méthodologique aux services
déconcentrés pour investigation dépidémies ou de
pollutions environnementales - Participation à la mise en œuvre territoriale des
actions de surveillance organisées au niveau
national par lInVS - Élaboration et mise en œuvre dactions de
surveillance particulière au niveau local
36- LInVS dispose également d'un réseau régional,
les Cellules de l'InVS en région (Cire), qui
relaient son action et exercent une partie de ses
missions au niveau régional. Elles sont placées
sous la responsabilité scientifique de la
directrice générale de lInVS et sont localisées
au sein des Agences régionales de santé (ARS), au
plus près de lautorité sanitaire. Les Cire
fournissent aux ARS un appui méthodologique et
une expertise indépendante des signaux dalerte
sanitaire. Elles animent la veille en région.
37- Le dispositif compte 17 Cire, quinze
métropolitaines et deux ultra-marines. Neuf Cire
sont interrégionales, huit sont monorégionales.
Aujourdhui, environ 130 personnes travaillent
dans les Cire dont 90 épidémiologistes en CDI sur
des missions générales de veille et dalerte. Ces
postes sont pour moitié de statut Etat et pour
lautre de statut InVS.
38- Les Cire assurent deux fonctions essentielles
- une fonction dépidémiologie dintervention et
dévaluation quantifiée des risques sanitaires,
orientée principalement vers laide à la décision
et le déclenchement de lalerte (analyse du
signal, évaluation de la situation, proposition
doptions de gestion, suivi permettant
ladaptation de la réponse) - une fonction danimation, de structuration et de
coordination du réseau régional de veille
sanitaire, dans le prolongement de laction de
lInVS et dans le cadre des plans régionaux
relatifs à lalerte et à la gestion des
situations durgence sanitaire (loi n 2004-806
du 9 août 2004).
39- Elles interviennent dans la plupart des
situations durgence sanitaire et occupent une
place centrale en région. Limplantation
déquipes de lInVS en région a permis - la professionnalisation de lanalyse des signaux
et des situations - les Cire constituent des pôles de compétence en
matière dépidémiologie, qui ont eu pour effet de
professionnaliser localement la prise en charge
et le traitement des signaux - la Cire organise des formations pour les
partenaires du réseau régional de veille
sanitaire, promeut une culture de signalement et
développe des outils - dans le cadre des Plans régionaux relatifs à
lalerte et à la gestion des situations durgence
sanitaire, les Cire relayent les préconisations
de lInVS en matière dorganisation et
contribuent à clarifier les rôles et les
responsabilités respectives des acteurs de la
veille.
40- une plus grande réactivité dans les situations
durgence sanitaire - le travail quotidien avec les acteurs locaux, et
en premier lieu les Agences régionales de santé
(ARS) permet détablir des relations de confiance
et de définir des procédures de travail
essentiels en matière dinvestigation - la Cire développe une expertise propre sur des
risques locaux particuliers non pris en compte au
niveau national (exemple de la surveillance de la
dengue aux Antilles) - la Cire a la capacité de coordonner des moyens
importants dinvestigation, avec lappui de
lInVS (exemple de lépidémie de chikungunya à La
Réunion).
41- la mise en place, lanimation, la consolidation
des réseaux de surveillance - la Cire met en œuvre les actions de surveillance
sanitaire organisées par lInVS. Elle démarche
localement les partenaires, tisse des
partenariats et anime les acteurs - la Cire analyse les données des systèmes
nationaux au niveau régional et/ou départemental
et les valorise pour le compte des décideurs
locaux. - L'activité des Cire est centrée principalement
sur - linvestigation et lévaluation quantifiée des
risques sanitaires
42- Linvestigation des signaux dalerte et
lévaluation de la menace représentent environ 50
de lactivité globale de chaque Cire. Chaque
année, les Cire sont impliquées dans le
traitement denviron 800 signaux dalerte. La
réponse varie dun simple avis rendu par
téléphone à linvestigation complète de la
situation sur le terrain (investissement de
plusieurs jours, voire de plusieurs semaines).
Environ un quart des signaux nécessitent un
travail approfondi danalyse, en lien avec les
ARS, les Directions départementales de la
cohésion sociale et de la protection des
populations (DDCFTP), les Directions régionales
de lenvironnement, de laménagement et du
logement (Dreal), lInVS et dautres partenaires.
Les signaux sont principalement dorigine
infectieuse (épidémie de méningite, de
légionellose) ou environnementale (sites
pollués, friches industrielles, anciennes usines,
affleurements miniers, pollutions
accidentelles).
43- La structuration de la veille régionale
- Les Cire structurent la veille régionale, de
façon permanente et dans toutes les régions, pour
le compte de lInVS. Tout au long de lannée et
dans le cadre des plans régionaux relatifs à
lalerte, elles animent les travaux portant
principalement sur le renforcement des
articulations et des procédures entre acteurs du
premier cercle de la veille sanitaire (ARS/Cire),
sur lamélioration des capacités de détection des
menaces et sur lamélioration des systèmes de
surveillance (1). Elles forment les partenaires
de la veille.
44- Lanalyse et la valorisation au niveau régional
des données des systèmes nationaux - Les Cire ont vocation à analyser lensemble des
données des différents systèmes, à une échelle
infranationale, pour le compte des décideurs
locaux. - Les Cire animent et exploitent en particulier le
système SurSaUD (surveillance sanitaire des
urgences et des décès), système national mis en
place et piloté par le Département de la
coordination des alertes et des régions de
lInVS. Le système repose sur les services
durgence hospitaliers, les médecins libéraux des
associations SOS-Médecins, les états civils
informatisés et la certification électronique des
décès. Les Cire sont principalement chargées des
analyses régionales (détection de phénomènes
anormaux, mesure de limpact dévénements
identifiés) et des retours dinformation aux
producteurs des données. Les Cire produisent des
bulletins régionaux de veille utiles pour la
décision.
45- La surveillance des risques propres à la région,
la mesure dimpact sanitaire et la préparation
aux catastrophes naturelles ou technologiques - Les Cire interviennent dans la surveillance de
problématiques locales, dans le domaine de
maladies infectieuses (exemple de la surveillance
du virus West-Nile dans le Sud de la France) ou
dans le domaine de lenvironnement (radioactivité
naturelle dans les régions granitiques, épandage
aérien des phytosanitaires dans les vignobles,
intoxications au monoxyde de carbone dans le Nord
et lEst de la France). Elles interviennent
également dans la surveillance des risques liés
au climat (hautes et basses températures) ou à la
pollution atmosphérique. Par ailleurs, la plupart
des Cire ont commencé à poser les éléments dune
surveillance permettant de se préparer aux
situations de catastrophes, afin de pouvoir
détecter au cours de la phase post-critique des
phénomènes épidémiques, de nature infectieuse,
environnementale ou sociogénique .
46DGS
- La direction générale de la santé est chargée de
lélaboration de la politique de santé et
contribue à sa mise en œuvre - Elle veille à la qualité et à la sécurité des
soins, des pratiques professionnelles et des
produits de santé - La DGS définit pour le compte du ministère les
actions de prévention, de surveillance et de
gestion des risques sanitaires liés aux milieux
47- Au sein des DGS département des situations
durgence sanitaire (desus)travaille avec Dhos,
DGAS, InVS , Afssaps
48(No Transcript)
49(No Transcript)
50(No Transcript)
51(No Transcript)
52Surveillance des événements
53Surveillance des zoonoses chez lanimal
54(No Transcript)
55(No Transcript)
56Partenaires départementaux des responsables de
lalerte sanitaire (Ddass, cire, InVS)
57(No Transcript)
58(No Transcript)
59Partenaires régionaux ou zonaux des responsables
de la veille sanitaire
60(No Transcript)
61(No Transcript)
62LES MALADIES A DECLARATION OBLIGATOIRE (DO)
63- Définition et objectifs
- La déclaration obligatoire est basée sur la
transmission de données individuelles à
l'autorité sanitaire. Elle consiste en un recueil
exhaustif de données, permettant une analyse
aussi exacte que possible de la situation et de
l'évolution des 30 maladies à déclaration
obligatoire en France, afin de mettre en place
des actions préventives et de conduire des
programmes adaptés aux besoins de santé publique.
Elle met en jeu deux procédures dans la
transmission des données le signalement et la
notification.
64- La déclaration obligatoire n'est qu'une des
modalités retenues pour la surveillance de ces 30
maladies. Elle ne dispense pas des autres
procédures de déclaration ou de signalement à
mettre en œuvre lorsque ces maladies résultent
d'une transmission à l'hôpital ou d'une manière
plus générale, d'une prise en charge
thérapeutique conformément à la réglementation en
vigueur (L.1413-14 du code de la santé publique).
Ainsi, les légionelloses acquises à l'hôpital
font l'objet à la fois d'une déclaration
obligatoire et d'un signalement dans le cadre de
la lutte contre les infections nosocomiales. De
même, les infections comme l'hépatite B aiguë ou
les infections à VIH qui résulteraient de l'usage
de produits de santé (produits biologiques
d'origine humaine, dispositifs médicaux) sont à
déclarer également aux systèmes de vigilance
concernés (matériovigilance, biovigilance,
hémovigilance).
65Les acteurs de la déclaration obligatoire
- Le dispositif de surveillance des maladies à
déclaration obligatoire repose sur une
implication forte de trois acteurs qui
interviennent en chaîne. - Les déclarants biologistes et
médecinsL'obligation de déclaration concerne
aussi bien les biologistes, responsables de
services hospitaliers et de laboratoires
d'analyses de biologie médicale publics et
privés, que les médecins libéraux et hospitaliers
qui suspectent et diagnostiquent lesmaladies à
déclaration obligatoire. L'implication plus
récente des biologistes dans le dispositif de
déclaration obligatoire vise une meilleure
exhaustivité des déclarations, paramètre
essentiel pour la surveillance de ces maladies.
En effet, le nombre limité de cas et
l'hétérogénéité de la diffusion de ces maladies
sont tels que l'analyse d'un échantillon ne
permet pas de les décrire.En les déclarant aux
médecins inspecteurs de santé publique (Misp) de
la Direction départementale des affaires
sanitaires et sociales (Ddass) de leur lieu
d'exercice, biologistes et médecins concourent à
la prévention, à la surveillance épidémiologique
et, ainsi, à la définition de politiques de santé
adaptées aux besoins de la collectivité.
66- Les médecins inspecteurs de santé publique des
Directions départementales des affaires
sanitaires et sociales (Ddass)Les médecins
inspecteurs de santé publique et leurs
collaborateurs sont chargés de réaliser la
surveillance de ces maladies au niveau
départemental. Ils agissent sur le terrain pour
prévenir et réduire localement les risques de
diffusion des maladies.Ils ont un rôle
primordial dans la validation et la transmission
de données de qualité, conditions indispensables
pour la validité des analyses faites par
l'Institut de veille sanitaire. Maillon central
du dispositif, les MISP ont aussi un rôle majeur
pour relayer l'information et sensibiliser les
déclarants aux enjeux de la surveillance à
l'échelon départemental.
67- Les épidémiologistes de l'Institut de veille
sanitaire (InVS)Etablissement public sous
tutelle du ministre chargé de la Santé,
l'Institut de veille sanitaire a pour mission
générale de surveiller en permanence l'état de
santé de la population.Dans le cadre du
signalement, l'InVS peut apporter, en liaison
avec les Cellules interrégionales d'épidémiologie
(Cire), un soutien méthodologique aux acteurs
locaux de la surveillance, notamment en cas
d'épidémies touchant plusieurs départements.Dans
le cadre de la surveillance des maladies à
déclaration obligatoire, les épidémiologistes de
l'InVS centralisent l'ensemble des données, les
analysent et les transmettent aux pouvoirs
publics avec des recommandations sur les mesures
ou actions à mettre en place. Ils assurent
également la communication de ces informations
aux acteurs du dispositif, à la communauté
médicale et scientifique, et au public.Au-delà
de la surveillance exercée par les trois acteurs,
le ministère chargé de la Santé et plus
particulièrement la Direction générale de la
santé (DGS) sont informés des alertes sanitaires
et interviennent, en tant que de besoin, dans les
décisions en matière de gestion des risques à
l'échelon départemental ou national. Sur la base
des données de surveillance fournies par l'InVS,
le ministère chargé de la Santé définit les
politiques épublique.
68Les maladies à déclaration obligatoire
- L'inscription d'une maladie sur la liste des
maladies à déclaration obligatoire fait l'objet
d'une décision du ministre de la Santé rendue
publique par décret, après avis du Conseil
supérieur d'hygiène publique de France (CSHPF).
Elle traduit la volonté de l'Etat de disposer de
données sur une maladie afin de préserver la
santé de la population. - Pour figurer sur cette liste, les maladies
doivent répondre à deux types de critères définis
par le CSHPF
69- Des critères principaux, par ordre d'importance
- les maladies qui justifient de mesures
exceptionnelles à l'échelon international telles
que la peste, le choléra et la fièvre jaune que
le ministère de la Santé doit déclarer à
l'Organisation mondiale de la santé (OMS). La
réapparition de cas de variole susciterait
également une intervention immédiate à l'échelon
international dans le contexte actuel
d'éradication de la maladie - les maladies qui
nécessitent une intervention urgente à l'échelon
local, régional ou national leur signalement
déclenche des enquêtes, des mesures préventives
(méningite à méningocoque, poliomyélite,
diphtérie, tuberculose) et des
mesurescorrectives pour agir sur la source de
contamination (toxi-infection alimentaire
collective, légionellose)
70- les maladies pour lesquelles une évaluation des
programmes de prévention et de lutte menés par
les pouvoirs publics est nécessaire pour en
mesurer l'efficacité et au besoin les adapter
(sida, tuberculose, tétanos ) - les maladies
graves dont il est nécessaire d'évaluer et de
suivre la létalité, la morbidité et le risque de
séquelles (sida, légionellose ) - les maladies
pour lesquelles il existe un besoin de
connaissances comme les maladies émergentes ou
mal connues (maladie de Creutzfeldt-Jakob). - Des critères de faisabilité - la maladie ne
doit pas être trop fréquente pour garantir un bon
niveau de notification et permettre une réponse
rapide des services déconcentrés - la
disponibilité d'une définition ou d'une
classification des cas simple et spécifique pour
que la déclaration soit facile - la déclaration
doit être acceptée par le milieu médical et par
la société - le coût de mise en œuvre de la
surveillance pour les acteurs doit rester
proportionné aux enjeux de santé publique que
présente la surveillance de la maladie. - On compte aujourd'hui 30 maladies sur la liste
des maladies à déclaration obligatoire.
71La procédure de signalement
- Le signalement des maladies à déclaration
obligatoire par les médecins et les biologistes
qui les suspectent ou les diagnostiquent au
médecin inspecteur de santé publique de la Ddass
de leur lieu d'exercice, est une procédure
d'urgence et d'alerte qui s'effectue sans délai
et par tout moyen approprié (téléphone,
télécopie). Il n'existe pas de support dédié au
signalement. - Les maladies qui justifient une intervention
urgente à savoir toutes les maladies à
déclaration obligatoire à l'exception de
l'infection à VIH, du sida, de l'hépatite B aiguë
et du tétanos sont à signaler. La procédure de
signalement permet au médecin inspecteur de santé
publique de réagir rapidement et de mettre en
place les mesures de prévention individuelle et
collective autour des cas, et le cas échéant, de
déclencher des investigations pour identifier
l'origine de la contamination et agir pour la
réduire. Ces investigations menées peuvent
impliquer, en tant que de besoin, les Cellules
interrégionales d'épidémiologie (Cire),
l'Institut de veille sanitaire, les Centres
nationaux de référence (CNR) et les autres
services déconcentrés de l'Etat (Direction des
services vétérinaires, Direction départementale
de la consommation, de la concurrence et de la
répression des fraudes).
72- Dans ce cadre, les données transmises par les
déclarants peuvent être nominatives. Ces données
nominatives ne doivent pas être conservées
au-delà du temps nécessaire à l'investigation et
à l'intervention. - La survenue d'infections invasives à
méningocoque, de toxi-infections alimentaires
collectives (Tiac) ou de cas groupés de
légionellose sont des exemples de situation où le
signalement déclenche des mesures préventives ou
correctives de différente nature
antibioprophylaxie et vaccination des sujets en
contact avec les cas de méningites, investigation
sur la consommation alimentaire des personnes
atteintes de TIAC pour identifier l'aliment en
cause, contrôles et désinfections des tours
aéroréfrigérantes à l'origine des cas groupés de
légionelloses. -
73Liste des maladies à déclaration obligatoire
- BotulismeBrucelloseCharbonChikungunya Choléra
Dengue DiphtérieFièvres hémorragiques
africainesFièvre jauneFièvre typhoïde et
paratyphoïdeInfection invasive à
méningocoqueHépatite aiguë ALégionelloseListéri
oseOrthopoxviroses dont la variolePaludisme
autochtonePaludisme d'importation dans les
départements d'outre-mer PestePoliomyélite Rage
RougeoleSuspicion de maladie de
Creutzfeldt-Jakob Toxi-infection alimentaire
collective Tuberculose Tularémie TétanosTyphus
exanthématique - VIH
- Saturnisme
- Hépatite B aigue
74Fiches de notification des maladies à déclaration
obligatoire
- Deux types de fiches de notification selon les
maladies à déclaration obligatoire existent des
fiches simples à un feuillet pour toutes les
maladies à déclaration obligatoire à l'exception
de l'infection VIH-sida, de l'hépatite B aiguë et
du saturnisme infantile. Elles peuvent être
photocopiées et sont disponibles auprès de la
Direction départementale des affaires sanitaires
et sociales du lieu d'exercice et téléchargeables
sur ce site Internet des fiches à plusieurs
feuillets autocopiants pour l'infection VIH-sida
et l'hépatite B aiguëElles ne peuvent être ni
photocopiées, ni téléchargées. Les médecins et
les biologistes peuvent se les procurer auprès de
la Direction départementale des affaires
sanitaires et sociales de leur lieu d'exercice.
75- Les fiches simples à un feuillet (au format pdf)
- BotulismeBrucelloseCharbonChikungunya Choléra
Dengue DiphtérieFièvres hémorragiques
africainesFièvre jauneFièvre typhoïde et
paratyphoïdeInfection invasive à
méningocoqueHépatite aiguë ALégionelloseListéri
oseOrthopoxviroses dont la variolePaludisme
autochtonePaludisme d'importation dans les
départements d'outre-mer PestePoliomyélite Rage
RougeoleSuspicion de maladie de
Creutzfeldt-Jakob Toxi-infection alimentaire
collective Tuberculose Tularémie TétanosTyphus
exanthématique
76- Le saturnisme de l'enfant mineur
- Fiche (format pdf - 191 Ko)Guide de remplissage
de la fiche (format pdf- 165 Ko) - Les fiches à plusieurs feuillets autocopiants
- Hépatite B aiguëInfection à VIH Infection VIH
et sida chez l'enfant de moins de 13
ansInfection VIH chez l'adulte et l'adolescent
de 13 ans et plusSida chez l'adulte et
l'adolescent de 13 ans et plus
77LES VIGILANCES
78Coordination des vigilances
- Le législateur a confié à l'Afssaps la mise en
œuvre des vigilances des produits à finalité
sanitaire destinés à l'homme et des produits à
finalité cosmétique (article L. 5311-2 du code de
la santé publique) ainsi que les produits de
tatouage. Il s'agit de la pharmacovigilance, de
la pharmacodépendance, de l'hémovigilance, de la
biovigilance, de la réactovigilance, de la
matériovigilance, de la cosmétovigilance et de la
vigilance des produits de tatouages. Au total,
lAfssaps a donc la charge de 8 vigilances
différentes.
79- Les vigilances sanitaires des produits de
santé contribuent largement au dispositif de
sécurité sanitaire. Elles ont pour mission
dassurer la surveillance et lévaluation des
incidents et effets indésirables ou des risques
dincidents ou d'effets indésirables mettant en
cause un produit de santé et de prendre toute
mesure afin déviter quils ne se reproduisent.
Bien que leurs structures et leurs modes de
fonctionnement soient différents, ces vigilances
ont convergé dans leurs approches. Toutes
concourent au même objectif assurer la sécurité
d'emploi du produit dans le cadre de son
utilisation et in fine renforcer la sécurité du
patient ou de l'utilisateur.
80- Aussi, en raison de cette finalité commune, le
directeur général de l'Afssaps a souhaité mettre
en place une coordination des vigilances en août
1999 avec la création du comité de coordination
des vigilances sanitaires des produits de santé.
Ce comité tend à améliorer la cohérence des
différents systèmes y compris ceux qui concernent
des produits hors du champ de compétence de
lAfssaps et à obtenir une vision transversale
sur les dossiers de vigilance complexes
concernant plusieurs produits de santé.
81Les vigilances sanitaires
- Qu'est ce qu'une vigilance sanitaire?
- Les vigilances sanitaires permettent de
surveiller et dévaluer les incidents, les effets
indésirables et les risques dincidents ou
deffets indésirables liés aux produits de santé
après leur mise sur le marché, cest-à-dire une
fois autorisés et/ou mis à disposition des
patients ou utilisateurs dans le but déviter
quils ne se reproduisent. En effet, tous les
risques liés à lutilisation dun produit ne
peuvent pas être mis en évidence avant la mise
sur le marché notamment par des études cliniques.
82- Par un processus continu de recueil,
denregistrement, didentification, de
traitement, dévaluation et dinvestigation
dincidents ou deffets indésirables liés à
lutilisation des produits de santé, les
vigilances permettent dexercer une surveillance
sur la sécurité demploi de ces produits et
prévenir tout risque lié à leur utilisation par
la mise en place dactions correctives et/ou
préventives.Cela nécessite des interfaces
réguliers avec les services dévaluation, de
contrôle et dinspection. Dans le cas des
produits sans autorisation, des échanges avec les
services chargés de la surveillance de marché
sont indispensables.
83Une notion qui évolue
- La notion de vigilance a évolué ces dernières
années, en particulier avec la parution de
nouveaux textes législatifs comme la loi du 4
mars 2002 relative aux droits des malades, la loi
du 9 août 2004 relative à la politique de santé
publique et la loi du 13 août 2004 relative à
lassurance maladie. La sécurité des patients et
la prise en compte des évènements indésirables
liés aux soins sont devenues des préoccupations
croissantes. - Au-delà des vigilances relevant de lAfssaps, de
nouveaux systèmes de surveillance liés aux
pratiques de soins sont apparus. Ces systèmes
font intervenir des acteurs comme lInstitut de
veille sanitaire (InVS) et la Haute Autorité de
Santé (HAS).
84- En effet, la loi du 9 août 2004 fait apparaître
la notion de déclaration des événements
indésirables graves liés à des soins réalisés
lors dinvestigations, de traitement ou daction
de prévention, et lInVS est chargé de mettre en
place une expérimentation sur ce thème. Par
ailleurs, la HAS coordonne le dispositif
daccréditation des médecins et des équipes
médicales qui comprend la déclaration et
lanalyse dévénements porteurs de risques
médicaux. Ces différents dispositifs doivent
pouvoir sarticuler. - Mais, au-delà dune simple articulation, cette
nouvelle organisation du dispositif sanitaire
implique des échanges et une coordination de
lévaluation. LAfssaps mène actuellement avec
lInVS et la HAS une réflexion dans ce sens.
85Quelles sont les vigilances relevant du champ de
compétence de l'Afssaps?
- Depuis la loi n98-535 du 1er juillet 1998,
lAfssaps assure la mise en œuvre des systèmes de
vigilances relatifs aux produits à finalité
sanitaire destinés à lhomme et produits à
finalité cosmétique ou dhygiène corporelle
(article L. 5311-2 du code de la santé publique). - Elle évalue et exploite les signalements de
vigilance dans un but de prévention et prend le
cas échéant des mesures correctives (retrait de
produit, de lots,..) ou préventives (informations
aux professionnels de santé...).
86- Elle définit les orientations des différentes
vigilances, elle anime et coordonne les actions
des différents intervenants et veille au respect
des procédures de surveillance. Il sagit de - - la pharmacovigilance (médicaments et produits à
usage humain)- l'hémovigilance (produits
sanguins labiles)- la matériovigilance (dispositi
fs médicaux)- la réactovigilance (dispositifs
médicaux de diagnostic in vitro)- la
pharmcodépendance(stupéfiants et
psychotropes)- la biovigilance (organes, tissus,
cellules et les produits thérapeutiques
annexes)- la cosmétovigilance (produits à
finalité cosmétique ou d'hygiène corporelle)- la
vigilance des produits de tatouage
87- Toutes ont un encadrement réglementaire
spécifique, à l'exception de la cosmétovigilance
dont le décret dapplication est en cours de
finalisation. - A noter quun système spécifique de recueil des
signalements derreur ou de risque derreur
médicamenteuseliés à la présentation ou la
dénomination des médicaments a été mis en place
en juin 2005 afin de coordonner la gestion de ces
signalements et de prendre les mesures de
minimisation qui peuvent simposer. Ce système de
recueil a des liens étroits avec le système
national de pharmacovigilance.Dans la mesure où
le champ de lerreur médicamenteuse va au-delà du
médicament et concerne le circuit ou les
pratiques, ce système de recueil doit aboutir à
un partenariat local et national afin de partager
lensemble des informations.
88Organisation des vigilances sanitaires
- Toutes les vigilances sanitaires reposent sur
- Des acteurs directement concernés par
l'administration ou l'utilisation du produit de
santé tel que les professionnels de santé - Ils sont directement en charge de la prescription
(médecin, chirurgien-dentiste, sage-femme), de
lutilisation (laboratoire de biologie,
infirmières, kinésithérapeutes par exemple), de
la délivrance (pharmacien, responsable de dépôt
ou de site transfusionnel), de la maintenance
(ingénieur biomédical). L'identification et le
recueil des risques dincidents ou deffets
indésirables par ces acteurs constituent une
étape essentielle.
89- Des réseaux de vigilances
- Ceux-ci s'appuient
- D'une part au niveau local sur des correspondants
locaux de vigilances (hémovigilance,
matériovigilance, biovigilance, réactovigilance,
pharmacovigilance pour les médicaments dérivés du
sang) - Et/ou d'autre part sur un échelon
régional (Centres régionaux de pharmacovigilance,
coordonnateurs régionaux d'hémovigilance, centres
d'évaluation et dinformation sur la
pharmacodépendance).
90- Ces réseaux déclarent ces incidents ou effets
indésirables à l'Afssaps. La plupart de ces
réseaux procède à une première évaluation en
parallèle à la déclaration à lAfssaps. Les
correspondants ou coordonnateurs participent en
outre à l'animation des réseaux de vigilance. - De leur côté, les industriels déclarent
directement les incidents ou effets indésirables
à l'Afssaps, exception faite pour la
cosmétovigilance et la vigilance des produits de
tatouage puisque les industriels, dans le cadre
de ces dernières, doivent déclarer à la DGCCRF
tout signalement contraire à lobligation de
sécurité de leurs produits. Il est à noter
également, que pour la cosmétovigilance et la
vigilance des produits de tatouages, il ny a pas
de réseau officiel prévu par la réglementation.
91Un échelon national
- l'Afssaps, autorité sanitaire compétente unique
constitue à la fois un niveau administratif et un
niveau scientifique d'évaluation. Elle assure la
mise en œuvre des systèmes de vigilances
sanitaires, veille au respect des procédures de
surveillance, évalue les signalements de
vigilance, prend des mesures correctives ou
préventives et assure la mise en place et le
suivi des ces mesures pour éviter que des
incidents ou effets indésirables se produisent ou
reproduisent. Pour cela, lAgence sappuie sur
les avis de Commissions nationales et Comités
techniques constitués dexperts et placés au sein
des directions en charge dune ou plusieurs
vigilances. Il s'agit de
92- La Commission nationale de pharmacovigilance et
son Comité technique - La Commission nationale des dispositifs médicaux
- La Commission nationale des dispositifs médicaux
de diagnostic in vitro - LaCommission nationale des stupéfiants et des
psychotropes et son Comité technique - La Commission nationale de cosmétologie
- La Commission nationale dhémovigilance
- La Commission nationale de biovigilance.
93Un échelon européen
- Selon les vigilances, les échanges sont plus ou
moins systématisés avec les autres états membres.
Des obligations règlementaires déchanges
dinformations existent pour la
pharmacovigilance, lhémovigilance, la
réactovigilance, la pharmacodépendance et la
matériovigilance.
94(No Transcript)
95Mise en oeuvre des vigilances et leurs
caractéristiques
- Chaque vigilance est organisée et prise en charge
par la structure correspondante chargée de
lévaluation du produit. La proximité entre la
vigilance dun produit de santé et les structures
chargées de son évaluation est fondamentale.
96(No Transcript)
97- Les produits de santé relevant du champ de
compétence de l'Agence étant très différents, des
systèmes de vigilances adaptés au produit ainsi
quà leur réglementation ont été mis en
place. Les vigilances sont distinctes les unes
des autres et se caractérisent par leur
indépendance. Elles ont notamment
98Des stades de développement inégaux
- Les vigilances nayant pas été mises en place au
même moment, elles sont à des stades de
développement inégaux tant au niveau national
qu'au niveau européen. La pharmacovigilance,
l'hémovigilance, la pharmacodépendance, la
matériovigilance et la réactovigilance sont les
vigilances les plus anciennes et disposent dune
organisation bien structurée alors que la
biovigilance et la cosmétovigilance qui sont des
vigilances récentes doivent encore développer
leurs réseaux. Quant à la vigilance des produits
de tatouages, elle vient dêtre officialisée en
mars 2008 et son organisation est en cours de
mise en place.
99Des définitions différentes
- Les définitions des vigilances sont différentes
car elles sont adaptées aux produits de santé qui
regroupent des catégories très hétérogènes tels
que les médicaments, produits sanguins labiles,
dispositifs médicaux, dispositifs de diagnostic
in vitro, stupéfiants et psychotropes,
cosmétiques, produits thérapeutiques annexes,
produits de tatouage, aussi ces produits
exigent-ils une approche spécifique.
100Un champ d'application variable
- En fonction des caractéristiques du produit de
santé, le champ d'application de la vigilance
sera plus ou moins large. Il peut couvrir la
vigilance du produit ou s'inscrire dans un champ
plus large (pratique médicale, démarche assurance
qualité). Ainsi, à titre dexemple, la
pharmacovigilance repose sur le recueil des
effets indésirables, inattendus ou graves mais
assure aussi le suivi post-AMM des médicaments,
lhémovigilance sintéresse à lanalyse
systémique des défaillances de la chaine
transfusionnelle, et la matériovigilance consiste
à évaluer les incidents ayant entraîné ou
susceptibles d'entraîner le décès ou la
dégradation grave de l'état de santé du patient,
dun utilisateur ou dun tiers et à prendre les
mesures nécessaires.
101Des contextes réglementaires distincts
- Les contextes réglementaires sont très différents
d'une vigilance à l'autre car les produits de
santé en cause sont soumis à des encadrements
réglementaires très différents. Par exemple, les
médicaments sont soumis à une autorisation
préalable de mise sur le marché délivrée par
lAfssaps à linverse des dispositifs médicaux et
des produits cosmétiques.
102Des signalants différents
- La qualité des acteurs à l'origine du signalement
est différente. Il est possible de distinguer
deux catégories - Les professionnels de santé il peut s'agir du
médecin auprès du malade, de la sage-femme, du
chirurgien-dentiste, du pharmacien mais également
d'un médecin chargé de la transfusion sanguine ou
d'un ingénieur biomédical - Les industriels
103Des niveaux d'intervention variables
- Si toutes les vigilances s'appuient sur un niveau
local (professionnels de santé ou correspondants
locaux exemple réactovigilance, hémovigilance
ou biovigilance ), elles nont pas toutes un
échelon régional. Seules lhémovigilance
(coordonnateur placé auprès des DRASS), la
pharmacovigilance (avec le centre régional de
pharmacovigilance placé au sein dun CHU) et la
pharmacodépendance (CEIP placé au sein dun CHU)
disposent de cette assise régionale.
104Des outils et des méthodologies différents
- Chaque vigilance en raison de ses particularités
a des outils différents critères d'évaluation
fiche de recueil méthodes dimputabilité
etc. Toutefois, au-delà de ces différences
apparaît une convergence des approches et une
finalité commune la réduction des
risques.Aussi, en raison de cet objectif commun
et du besoin darticuler les vigilances entre
elles pour un meilleur fonctionnement, le
directeur général a mis en place une coordination
des vigilances en août 1999, en créant le Comité
de coordination des vigilances, afin daméliorer
les échanges entre vigilances, mettre en place
des outils communs et obtenir une vision
transversale sur les dossiers de vigilance
complexes concernant plusieurs produits de santé.
105- Depuis octobre 2005, la cellule coordination des
vigilances en charge de ce comité est directement
rattachée à la Direction Générale au sein du
service de coordination de linformation, des
vigilances, des risques et des actions de santé
publique (CIVRASP). Ce positionnement a été
décidé pour permettre à la coordination des
vigilances dexercer au mieux ses fonctions
transverses en particulier dans le domaine des
produits de santé. Les orientations du comité
ont donc été revues en conséquence, afin de
développer des axes de travail transversaux tels
que
106- La mise en place doutils méthodologiques avec
notamment lharmonisation des procédures de
vigilance existantes - La mise en place dun système déchanges entre
les différentes vigilances et services concernés
sur des sujets techniques mais aussi sur des
sujets concernant la méthodologie comme la mise
en place de nouveaux outils de travail.
107Comité de coordination des vigilances
- Il a pour objectif de réunir au sein de lAfssaps
les responsables des vigilances y compris ceux du
Guichet Erreurs Médicamenteuses, ainsi que ceux
du département Toxicologie, du département des
alertes, de lunité des enquêtes spéciales et de
lunité Communication/Internet. D'autres membres
de l'Afssaps et/ou experts externes participent
également aux réunions du groupe selon les sujets
inscrits à l'ordre du jour. Le comité sest
progressivement ouvert à des partenaires
extérieurs afin déchanger sur des sujets de
veille sanitaire communs dépassant le cadre des
vigilances produits de santé
108- LInstitut national de veille sanitaire (InVS),
- LAgence française de sécurité sanitaire des
aliments (Afssa), - La Direction Générale de la Santé (DGS)
- La Haute Autorité de Santé (HAS) en novembre 2006
109- Les nombreux sujets transversaux qui lient les
différentes agences de sécurité sanitaire
nécessitent effectivement une approche plus
globale. - Le comité de la coordination des vigilances se
réunit une fois par mois avec un temps de réunion
denviron 2 heures. Les réunions sorganisent
autour dune première partie consacrée à un tour
de table des cas marquants suivie ensuite dune
seconde partie plus axée sur la mise en place
doutils méthodologiques.Les réunions du comité
de la coordination des vigilances sont animées
par le chef du service de coordination de
linformation, des vigilances, des risques et des
actions de santé publique (CIVRASP) en
collaboration avec le responsable de la cellule
coordination des vigilances.
110Ses missions
- Cette structure transversale et inter-agence
constitue - Un lieu d'échanges et d'information entre les
différents réseaux de vigilances - Cette structure constitue un forum d'échanges et
d'information entre les différents réseaux de
vigilance avec comme objectif d'améliorer le
recueil, le contenu et la transversalité de
l'information.Ces échanges de nature très
différente (à la fois technique, réglementaire,
méthodologique) ont permis de développer et de
renforcer l'information tant en interne quen
externe, avec notamment les agences, institutions
et autorités participant au comité (DGS, lInVS,
la HAS et Afssa).
111- En pratique, chaque réunion du comité de
coordination commence toujours par un tour de
table des cas marquants. Ce tour de table
consiste en une présentation des cas impliquant
plusieurs vigilances ou ayant fait lobjet dune
évaluation particulière et/ou ayant un impact
médiatique. Les sujets abordés en comité sont
souvent repris sous la forme de brèves publiées
dans le bulletin des vigilances
112- Un lieu de recherche et de réflexions
méthodologiques afin d'identifier et d'adopter
des outils de travail communs - La coordination des vigilances tente de
concilier, voir d'harmoniser autant que de
possible, les procédures visant à améliorer la
cohérence et la performance de chaque vigilance
et travaille à la mise en place doutils communs. - A titre dexemple, les principaux dossiers
méthodologiques abordés au comité de coordination
des vigilances pendant la période 2006-2007 ont
été
113- La mise en place dune procédure de gestion des
signaux dalerte sanitaire visant à harmoniser la
gestion de signaux dalertes transversaux et
susceptibles de conduire à une crise - La réorganisation de la rubrique alertes du
site Internet pour permettre une meilleure
distinction entre les messages dalerte et les
messages dinformation - La finalisation d'un glossaire des vigilance