Title: UE 1.2
1UE 1.2 S3 Santé publique et économie de la
santé
Régulation du système de santé
- ISPED
- Institut de Santé Publique dépidémiologie et de
développement - Université Bordeaux 2
2Régulation du système de santé
- Plan du chapitre
- Organisation du système français un
enchevêtrement de responsabilités - La gouvernance du système de santé présentation
des différentes réformes
32. La gouvernance du système de santé.
Présentation des différentes réformes.
- Depuis le début des années 1970, les dépenses de
santé en France ont augmenté rapidement.
Différentes formes de régulation ont été mises en
place. - Bruno Palier (2008) propose de décomposer les
politiques de régulation du système de santé
français en 3 grandes étapes. - La première marquée par la fixation des prix à
des niveaux bas mais sans effet sur les volumes. - Dans un second temps, lEtat et les caisses
dAssurance Maladie tentent de négocier des
enveloppes de dépenses avec les professions
médicales. Les mesures issues du plan Juppé se
révèleront elles aussi peu efficaces. - La troisième étape, ébauchée dans le plan Juppé
et amplifiée par la réforme Douste-Blazy a visé à
restructurer profondément le système.
42.1. Contrôler les prix et la demande
- Au cours des années 70 blocage des prix.
- Les hôpitaux sont financés au prix de journée
- Les honoraires des professionnels évoluent moins
vite que les salaires - Les prix des médicaments français sont plus
faibles que celui des médicaments dans les pays
étrangers. - Stratégie peu efficace les acteurs compensent
ce quasi-gel des tarifs par une augmentation des
volumes.
52.1. Contrôler les prix et la demande
- Le prix de journée
- Lhôpital reçoit un prix fixe par journée.
- Largent suit le patient.
- Conséquences de ce mode de financement
- Allongement des séjours
- Multiplication des lits
- Remarque
- Le prix à la journée varie en général avec la
spécialité du service hospitalier. Il est ajusté
au coût moyen. -
- ? Les dépenses de santé ne cessent daugmenter.
62.1. Contrôler les prix et la demande
- 1 Plans Veil en 1977-1978
- 2 Barrot en 1979,
- 3 Bérégovoy en 1982-1983 et 4 en 1984,
- 5 Séguin en 1986-1987, 6 Bianco en 1990, 7
en 1991 et 8 en 1992, - 9 Veil en 1993,
- Juppé en 1995-1996 10, Aubry en 1998 11.
Plan daugmentation des cotisations
72.1. Contrôler les prix et la demande
- Chacun de ces plans a la même structure
- Augmentation des taxes sur le tabac et lalcool
- Hausse des cotisations sociales
- Responsabilisation des assurés en augmentant les
tickets modérateurs ? Transfert de charge de la
Sécurité Sociale vers les assurances
complémentaires. - Création en 1982 du forfait hospitalier.
- 20F en 1982
- 50F en 1991
- 70F en 1995
- 16 euros en 2007
- ?Augmentation des cotisations sociales et donc
des prélèvements obligatoires.
82.1. Contrôler les prix et la demande
- Ces plans ont modéré les dépenses de santé.
Toutefois, le déficit réapparaît à chaque période
de récession. Ils nont pas deffet durable. - Effets pervers de ces mesures.
- La diminution de la prise en charge publique na
pas incité à un usage plus raisonné du système de
soins du fait des complémentaires. - La moindre socialisation des dépenses a entravé
laccès aux soins des personnes dépourvues de
complémentaires. Le ticket modérateur sest
révélé inéquitable. - La politique de faibles tarifs a introduit
dimportantes distorsions. - Inefficacité de ces plans en termes déquité et
defficience. -
92.2. La maîtrise négociée
- Nouveau contexte économique
- ouverture des marchés en 1992
- récession en 1993
- volonté de respecter les critères de Maastricht
dici 1997 - Il nest donc plus possible de financer la
croissance des dépenses sociales par une
augmentation des prélèvements obligatoires. - De nouvelles stratégies de régulation sont mises
en place la régulation négociée de loffre de
soins.
102.2. La maîtrise négociée
- Dans le domaine hospitalier, cette étape a déjà
été franchie en 1984. - Le Budget Global.
- Objectifs
- Inciter les établissements à une consommation de
ressources plus modérée notamment en réduisant
les durées de séjours. - Octroyer plus dautonomie et de responsabilités
aux établissements dans le respect de cette
limite budgétaire. -
- A cette politique sajoute une restructuration
hospitalière qui vise à réduire le nombre de
lits.
112.2. La maîtrise négociée
- Le budget global ou cash limits
- Principe
- Il sagit dun budget fermé
- Lhôpital reçoit à lannée t un budget prospectif
fondé sur le budget de lannée précèdent t-1 et
augmenté dun pourcentage t. - Largent ne suit plus le patient.
- Formule B (t)B (t-1)(1t)
- On parle de financement a priori.
- Le budget global transfère le risque financier
sur les établissements.
122.2. La maîtrise négociée
- Le budget global ses limites.
- Il génère des comportements conservateurs
- Il suffit dexister pour avoir un budget.
- Possibilité daccroissement des inégalités à long
terme. - Par exemple, si deux hôpitaux ayant la même
activité ont respectivement un budget de 100 et
de 200 au départ. - Quand on leur applique à chacun un taux de
croissance de t5 - Le premier voit son budget augmenter de 5
- Le second de 10.
132.2. la maîtrise négociée
- Le budget global sest révélé inéquitable
- dès le départ, les dotations initiales ont
consolidé les situations acquises. - dans sa mise en œuvre au fur et à mesure des
années car aucune mesure correctrice na été mise
en place avant 1994-1996. - A partir de cette date, une modulation
budgétaire se basant sur le PMSI a été instaurée.
Mise en place des points ISA. - Mais cette procédure a été insuffisante car
- cette modulation ne pouvait jouer que sur
quelques pourcentages dévolution annuelle du
budget - il y avait un décalage de 2 ans entre lannée
dobservation de lactivité et lannée
dapplication de la campagne budgétaire
142.2. La maîtrise négociée
- Le budget global a été mis en place uniquement
dans les hôpitaux publics et dans les
établissements privés associés au service public
ou agréés par les administrations sociales. - Dans le domaine de lhospitalisation privée à but
lucratif. - Les établissements facturaient directement à
lassurance maladie des forfaits de prestations
et des actes - Les forfaits de prestations étaient encadrés par
un Objectif Quantifié National (OQN) assurant une
régulation de type prix-volumes . - Chaque année étaient fixés de manière distincte,
les taux dévolution de la Dotation Globale de
financement (budget global) et de lOQN.
152.2. la maîtrise négociée
- Evolution de lactivité des hôpitaux et des
cliniques des 1970 à 1996.
Le budget global est toutefois parvenu à contenir
la hausse des dépenses hospitalières en
transférant le risque financier sur les
établissements.
162.2. La maîtrise négociée
- Dès 1991, instauration de conventions pour une
maîtrise médicalisée des dépenses. - 1995-1998 réforme pilotée par Alain Juppé pour
restructurer le système de santé. - Objectif principal renforcer la légitimité des
objectifs de dépenses fixés a priori. - Février 1996 le Parlement détermine lONDAM.
- A partir de ce vote les caisses négocient des
conventions avec les professions médicales afin
de réaliser lobjectif fixé par le Parlement.
172.2. La maîtrise négociée
- Lordonnance du 25 avril 1996 met en place le
principe denveloppes de dépenses. - Des reversements de la part des médecins sont
prévus en cas de dépassement - ? responsabilité collective.
- Mais, la complexité du mécanisme de reversement,
- son instabilité sous leffet des censures du
conseil constitutionnel et du conseil détat, - et limpossibilité de ce fait pour un médecin
danticiper les conséquences financières de son
propre comportement - ont alimenté lopposition de la profession à un
tel dispositif - Aucun reversement na finalement été effectué et
le principe même a été abandonné par les pouvoirs
publics.
182.2. La maîtrise négociée
- Depuis lors, il sest révélé impossible pour tout
gouvernement de sanctionner les professions
médicales qui ne respectaient pas leurs
engagements conventionnels. - Le gouvernement est alors revenu à une gestion
par les tarifs.
192.2. La maîtrise négociée
- Les Références Médicales Opposables.
- Ces listes de référence médicales visent à
recommander des conduites évaluées comme
efficientes et à déconseiller les pratiques
inutiles voire nuisibles.
202.2. La maîtrise négociée
- Résultat de lenquête CREDES de 1994 à 1997
212.2. La maîtrise négociée
- Parallèlement, une régionalisation sanitaire se
met en place en 1996. - Le système instaure les agences régionales
dhospitalisation (ARH) chargées notamment de la
préparation des schémas régionaux dorganisation
sanitaire SROS. - Des unions régionales des caisses dassurance
maladie (URCAM) sont aussi mises en place. - Ainsi, chaque région compte cinq organismes
différents - une ARH chargée de négocier les contrats à long
terme avec les hôpitaux, - une URCAM chargée des relations avec les
médecins, - une DRASS représentant le ministère de la santé,
- une CRAM,
- et un ORS (observatoire régional de santé)
222.2. La maîtrise négociée
- En 2001, retour de la croissance et perspective
des élections présidentielles. - Aucune mesure nest prise pour maîtriser
laugmentation des dépenses de santé. - A lautomne 2002, le nouveau ministre de la
santé, Jean François Mattéi annonce léchec de
toute politique de maîtrise comptable et relâche
la contrainte sur lONDAM - Afin de se réconcilier avec les professions
médicales, les honoraires des médecins
généralistes passent à 20 euros par consultation.
- La politique du médicament sassouplit elle
aussi, puisquelle prévoit la libération
progressive du prix de certains médicaments. - Dès lors, les dépenses de santé augmentent
considérablement à partir de 2000. Alors que la
croissance des dépenses dAssurance Maladie était
de 3,5 par an entre 1994 et 1999, elle est en
moyenne de 6,3 par an depuis 2000.
232.3. De la réforme Douste-Blazy aux franchises
- En 2004, la LFSS prévoit simplement une série de
hausses des recettes - hausse des taxes sur le tabac,
- hausse du forfait hospitalier de 10,6 euros à 13
euros - et des baisses de prise en charge
- réduction de taux de prise en charge de certains
médicaments dont le Service Médical Rendu
apparaît comme insuffisant, - redéfinition de la prise en charge à 100 des
soins pris en charge au titre des affections de
longue durée (ALD), - et par lexclusion de la prise en charge à 100
des soins pré-post-opératoires. - Ces mesures ont été mises en place afin
dattendre la grande réforme annoncée pour le
milieu de lannée 2004.
242.3. De la réforme Douste-Blazy aux franchises
- Pour mener à bien la réforme de lassurance
maladie le gouvernement de Jean Pierre Raffarin a
calqué sa démarche sur celle adoptée pour la
réforme de 2003 sur les retraites - élaboration dun diagnostic partagé par
lensemble des acteurs concernés (cest le rôle
dévolu au Haut Conseil pour lAvenir de
lAssurance Maladie) - et consultation des partenaires sociaux.
- Le HCAAM souligne la nécessité de résoudre les
problèmes structurels de financement de
lassurance maladie. - Mais il rejette lidée que les seules solutions
envisageables soient une baisse des
remboursements et/ou une hausse des prélèvements.
- Il met en évidence les dysfonctionnements du
système de soins français - le brouillage des responsabilités avec la
multiplication des compétences partagées entre
différentes institutions - et labsence dun chef de file clairement
identifié.
252.3. De la réforme Douste Blazy aux franchises
- En matière de financement.
- Différents prélèvements obligatoires destinés
aux dépenses de santé augmentent - hausse de la CSG pour les retraités, mais aussi
pour lensemble des salariés, - hausse de la contribution sociale des
entreprises. - De plus, lEtat sengage à rétrocéder 1 md
deuros à lAssurance Maladie sur les taxes sur
le tabac.
262.3. De la réforme Douste-Blazy aux franchises
- Parallèlement, le niveau des remboursements
diminue, - le forfait hospitalier augmente d1 euro
- et un ticket modérateur dordre public dun
montant de 1 euro est institué sur toutes les
consultations. - Cet euro a pour objectif de responsabiliser les
assurés. -
- Au total, lensemble de ces mesures sont évaluées
comme devant rapporter 5,2 mds deuros.
272.3. De la réforme Douste-Blazy aux franchises
- la réforme doit permettre une meilleure
organisation des soins - Le dossier médical personnel
- Ce dossier consultable par les médecins a pour
vocation de suivre le cheminement du patient au
sein du système. - Ce projet a été ralenti par des problèmes
- techniques,
- éthiques
- et politiques
- Le médecin traitant gate keeper
282.3. De la réforme Douste-Blazy aux franchises
- Au niveau des établissements de santé, le plan
hôpital 2007 adopté en 2003 a conduit à la
modernisation du financement des hôpitaux. - La T2A vient compléter lenveloppe globale.
- Ce mode de financement sapplique aux
établissements publics comme privés et à
lensemble des activités de MCO. - Les principes fondamentaux de cette réforme
sont - Une prise en charge financière adaptée à la
nature des soins prodigués avec des tarifs de
séjours basés sur la classification de GHM. - Les recettes issues des activités externes
couvrent les consultations externes, les actes de
radiologie et de biologie effectués pour des
consultants. - Un paiement qui préserve linnovation.
- Des forfaits annuels destinés à couvrir les
charges fixes de certaines activités. - Mise en place de missions dintérêt général et
daide à la contractualisation (MIGAC) destinées
à couvrir toutes les missions et activités quil
nest pas possible de financer au séjour ou à
lacte.
292.3. De la réforme Douste-Blazy aux franchises
302.3. De la réforme Douste-Blazy aux franchises
- Rappel Le Budget basé sur lactivité
- Le Budget basé sur lactivité (case-mix based
budget) est fondé sur le nombre prospectif de
séjours N(GHMj) pour chaque catégorie de
diagnostics j et sur le coût moyen par séjour et
par GHM, C(GHMj). - Cette formule permet de combiner leffet
modérateur du budget global sur la dépense et
leffet incitatif du forfait par GHM. Le budget
prospectif de lhôpital sera calculé selon la
formule - BN(GHMj)C(GHMj).
- Le payeur ne supporte pas de risque financier et
lhôpital en supporte le minimum sous réserve que
lactivité soit correctement estimée et les
forfaits bien adaptés aux coûts engendrés par des
soins optimaux.
312.3. De la réforme Douste Blazy aux franchises
- Cest une modification considérable du mode de
financement par rapport au budget global.
322.3. De la réforme Douste-Blazy aux franchises
- Ce nouveau mode de financement fonde la maîtrise
des budgets hospitaliers sur les recettes. - Dun point de vue théorique, ce mécanisme devrait
conduire à une plus grande efficience économique,
létablissement devant affiner ses analyses de
manière à adapter la consommation des ressources
aux recettes obtenues par lactivité. - Et une plus grande équité
- Une équité de traitement en prévoyant une
meilleure adéquation entre ressources et
activités. - Une harmonisation des modalités de financement
entre secteur public et secteur privé. - Les deux secteurs étaient soumis auparavant à
des règles de rémunération totalement
différentes, faussant notablement le jeu de la
concurrence et orientant fortement la
spécialisation des établissements.
332.3. De la réforme Douste-Blazy aux franchises
342.3. De la réforme Douste-Blazy aux franchises
- Les risques deffets pervers de la T2A
- Déformation du case-mix par amélioration du
codage ou par surcodage (missclassifications). - Risque de segmentation des séjours
- Un GHS est facturé à chaque séjour. Chaque fois
que lon peut transformer un séjour en deux
séjours de plus courte durée, létablissement
peut facturer 2 GHS au lieu dun. - Sortie trop précoce des patients.
- Sélection des patients pour éviter les cas les
plus lourds - Risque sur la qualité des soins.
- Transformations artificielles de certains actes
externes en hospitalisations.
352.3. De la réforme Douste-Blazy aux franchises
- Redéfinition des responsabilités.
- Cette réforme complète la précédente en
envisageant la création dAgence Régionale de
Santé. - Au niveau national, création de la Haute Autorité
de la Santé - Elargissement des pouvoirs du directeur de la
CNAMTS qui devient en même temps directeur de la
nouvelle Union Nationale des Caisses dAssurance
Maladie (UNCAM) rassemblant les trois principaux
régimes dassurance maladie. - Cest à lui que revient dorénavant
- les décisions concernant les niveaux de
remboursement garantis par lAssurance Maladie - ainsi que la capacité de négocier avec les
professions médicales les conventions - Ce pouvoir réduit celui des partenaires sociaux,
les caisses ne sont plus dotées de conseils
dadministration mais de conseils chargés de
fixer des principes ou de définir des
orientations mais pas de gérer les caisses.
362.3. De la réforme Douste-Blazy aux franchises
- En mai 2007, après une baisse du déficit de la
Sécurité Sociale, le comité dalerte annonce que
lONDAM ne sera pas respecté et un nouveau plan
de sauvetage est mis en place. - Il vise à faire contribuer de façon plus
importante les patients aux dépenses de ville qui
augmentent rapidement - Les visites médicales effectuées hors parcours de
soins ne sont plus remboursées quà 50 - Instauration de franchises (non remboursables par
les mutuelles complémentaires) - sur les médicaments,
- les transports sanitaires,
- et les actes médicaux.
372.3. De la réforme Douste-Blazy aux franchises
- La mise en place de franchises repose sur lidée
que les patients sont les premiers responsables
de laugmentation des dépenses de santé et quil
est nécessaire de les responsabiliser. - Toutefois, une telle théorie repose sur le
concept daléa moral mais ne prend pas en compte - les asymétries dinformation présentes dans la
relation patient-médecin, - et le phénomène de demande induite.
- Ces franchises servent notamment à financer le
plan Alzheimer et la lutte contre le cancer. -
- Cette mesure sannonce comme une rupture avec la
philosophie initiale du système de santé français
qui visait à faire financer les dépenses de santé
des personnes malades par les personnes actives
et en bonne santé. -
38Et aujourdhui
- Un projet de loi intitulé hôpital, patients,
santé, territoires a pour ambition de
moderniser le système de santé actuel est en
cours de négociation. -
- Il porte plus particulièrement sur
- laccès aux soins et la coordination du système
de santé. Pour cela plusieurs propositions sont
établies en vue de créer des maisons médicales
pluri-professionnelles et daméliorer la
permanence des soins de ville. - Au niveau de lhôpital des communautés
hospitalières de territoire seront instaurées
afin de permettre aux établissements de
coordonner leurs interventions, dans une logique
de gradation des soins. - En outre limplantation des ARS, déjà envisagée
dans les réformes précédentes sera effective. Ces
agences regrouperont les institutions étatiques
ainsi que les organismes de lAssurance Maladie
au niveau régional. Elles auront pour mission
dassurer à léchelon régional, le pilotage
densemble du système de santé. -
39La loi Hôpital, Patients, Santé, Territoires
- Enjeux de la loi du 21 juillet 2009
- mieux coordonner les actions des établissements
de santé pour répondre aux besoins de la
population - répartir de façon plus égalitaire loffre de
soins sur le territoire - développer une politique de prévention et de
Santé Publique - et définir les missions et moyens des Agences
Régionales de Santé (ARS). - Les ARS constituent linnovation principale de
ce texte. Ces nouvelles instances déclineront à
léchelon régional les objectifs de la politique
nationale de santé, les principes de laction
sociale et médico-sociale et ceux de le
protection sociale à savoir le caractère
universel, obligatoire et solidaire de
lassurance maladie.
40Modernisation des établissements de santé
- Consacré à la réforme de lhôpital, le premier
titre reprend les propositions formulées par la
commission présidée par Gérard Larcher doctobre
2007 à avril 2008. - Lobjectif est de clarifier les rôles des
différents acteurs et de rénover le
fonctionnement des établissements de santé. - Redéfinition des missions de services publics des
établissements de santé - Les établissements de santé privés se voient
confier ces missions en cas dinsuffisance de
loffre de soins publics - Création dun label des établissements de santé
privés dintérêt collectif - Et modernisation du statut des établissements
publics de santé.
41Modernisation des établissements de santé
- Les instances de direction et dadministration
des établissements publics sont redéfinis. - Le directeur
- Il conduit la politique générale de
létablissement. - Le conseil de surveillance
- Ses missions sont centrées sur les orientations
stratégiques de létablissement et le contrôle - Le directoire (présidé par le directeur)
- Conseil au directeur dans le gestion et la
conduite de létablissement. - Communautés hospitalières de territoire.
- Groupement de coopération sanitaire et de moyens
42Laccès à tous à des soins de qualité
- Ce titre est porté par la direction de
lhospitalisation et de lorganisation des soins
(DHOS) et par la direction de la sécurité sociale
(DSS). - La permanence des soins est organisée au niveau
de chaque région. - Le nombre de médecins formés dépendra davantage
des besoins locaux. - Réintroduction du contrat de solidarité
- La pratique du testing pour les refus de soins
discriminatoires a été enterrée.
43Prévention et Santé Publique
- Ce titre est porté par la direction générale de
la santé (Dgs), - Il vise
- les maladies chroniques
- les cancers
- et lobésité
- la prévention de leurs principaux facteurs de
risque (alcool, tabac) ainsi que celle de leurs
complications et de leurs rechutes, par
léducation thérapeutique du patient. - Et les pharmaciens pourront renouveler les
ordonnances médicales de pilule contraceptive
pour trois mois.
44Organisation territoriale du système de santé
-
- Création des Agences régionales de santé
- Missions
- définir et de mettre en œuvre un ensemble
coordonné de programmes et dactions concourant à
la réalisation, à léchelon régional et
interrégional, des objectifs de la politique
nationale de santé. - Elles sont tenues
- dorganiser, en sappuyant sur les observatoires
régionaux de la santé, la veille sanitaire,
lobservation de la santé dans la région, le
recueil et le signalement dévènements
sanitaires - de contribuer à lorganisation de la réponse aux
urgences sanitaires et à la gestion des
situations de crise sanitaire - de définir, financer et évaluer les actions
visant à promouvoir la santé, à éduquer la
population à la santé et à prévenir les maladies,
les handicaps et la perte dautonomie et de
veiller à leur évaluation.
45Conclusion
- Laccès à la santé Le système français
dassurance maladie était destiné au départ aux
salariés et à leurs ayants droits, la définition
des droits à la santé a fortement évolué avec la
création de la CMU. - Les prestations Le taux de couverture des soins
lourds et coûteux reste élevé en revanche celui
des soins ambulatoires est comparativement limité
et ne cesse de se réduire, ce qui confirme le
rôle majeur des complémentaires santé mais aussi
des patients eux-mêmes. - Le financement Dans la mesure où le système de
santé est passé dune logique professionnelle à
une logique universelle le CSG vient
logiquement financer des prestations qui ne
relèvent plus de lassurance sociale mais de la
solidarité nationale. - Le financement des prestataires de soins Le
financement des soins de ville na pas beaucoup
évolué le paiement à lacte prévaut. Pour les
établissements de santé, le financement est en
cours dharmonisation au travers de la
tarification à lactivité. Pour les médicaments,
les prix sont très progressivement libéralisés.
Ces différentes transformations témoignent de la
volonté de faire reposer la régulation du système
sur des mécanismes de marché. - Lorganisation et la régulation Le Plan Juppé
et la réforme Douste-Blazy ont considérablement
accru le poids des acteurs étatiques au sein des
instances décisionnelles.
46Conclusion
- Un nouveau système se dessine plus étatisé pour
la couverture des soins les plus lourds et
coûteux mais dont la couverture se réduit pour
les soins courants progressivement pris en charge
par les assurances complémentaires privées. - Il répond aux orientations générales des
réformes des systèmes de santé observées à
létranger - développement de structures de type système
national de santé, - financement par limpôt,
- développement des mécanismes de régularisation
par la performance et la concurrence (par les
modes de financement des prestataires), - privatisation partielle de la prise en charge des
soins de santé.