Title: Repr
1Représentations sociales et PSS Aspects
théorico-méthodologiques, questions pour
lapplication
Master Psychologie Sociale de la Santé, Module
PSYS7
Thémis Apostolidis LPS, Université de Provence,
France INSERM U-379 2007-2008
2La Psychologie de la santé
- Une définition (Taylor, 2003, p. 17)
- La psychologie de la santé est le champ de la
psychologie qui vise à comprendre comment des
phénomènes psychologiques influencent la manière
dont les gens restent en bonne santé, pourquoi
ils deviennent malades et comment ils réagissent
quand ils tombent malades. Elle est focalisée sur
la promotion de la santé et son entretien la
prévention et le traitement des maladies
létiologie et les corrélats de la santé , de la
maladie et des dysfonctions ainsi que
lamélioration du système de santé et la
formulation dune politique de santé . - Une place singulière au sein des sciences
sociales de la santé en termes dobjectifs et de
missions (accompagnement des patients promotion
de la santé).
3Psychologie de la santé et Psychologie sociale
- Létude des facteurs psychosociaux un objet
premier et central en psychologie de la
santé. - La psychologie de la santé est traversée par les
débats épistémologiques et méthodologiques qui
subdivisent traditionnellement le champ de la
psychologie (Morin, 2002) en général, et de la
psychologie sociale en particulier. - Par exemple les polémiques entre orientations
quantitatives et qualitatives et les paradigmes
épistémologiques qui les sous-tendent (e.g.
théories cognitives positivistes issues du modèle
dominant anglo-saxon versus approches
socioconstructivistes émanant de la psychologie
critique Zani, 2002).
4La Psychologie sociale de la santé
La Psychologie Sociale de la Santé propose un
ensemble de savoirs dans le domaine de la santé
et de la maladie sappuyant à la fois sur les
outils théoriques et méthodologiques de la
Psychologie (Psychologie Sociale, Psychologie de
la Santé, Psychologie Clinique) et sur les
approches des Sciences Sociales (Épidémiologie,
Sociologie, Économie, Anthropologie, ...). Elle
est centrée sur létude et la résolution des
problèmes de santé dans les différents contextes
sociaux et culturels dans lesquels ils se
manifestent. Morin Apostolidis (2002) In
Fischer G-N. (ed.). Traité de Psychologie de la
Santé, Paris Dunod.
5SANTE, MALADIE
Santé et maladie des lieux dinteractions
complexes entre lindividu et la société
Facteurs biologiques, cognitifs, psychologiques
et comportementaux
Facteurs culturels, Normes, Insertions
sociales Conditions dexistence
SUJET Agent Acteur
AUTRUI Famille Pairs Groupe Autorité
Communications Relations interpersonnelles et
sociales
6Les deux sens du social
- Le social en tant que lieu dinteraction.
- Le social en tant que lieu dinscription.
7Le diagnostic en santé publique deux impératifs.
- Une lecture multidimensionnelle (croisement des
différentes données, acteurs, méthodes, ).
- Un référentiel conceptuel précis pour la mise en
place du processus (conception, réalisation,
évaluation).
8LA MESURE EN SANTÉ PUBLIQUEDOIT SAPPUYER SUR
DEUX TYPES DE DONNÉES
- Données objectivées (Mesures directes)
- Prévalences épidémiologiques (mortalité,
comportements à risque) - Données cliniques (symptomatologie et étiologie
médicales) - Données socio-économiques (distribution sociale
des inégalités de santé).
- Données subjectivées (Autoévaluation)
- Vécu singulier de la personne (santé perçue,
qualité de vie, aspects psychologiques). - Significations associées et théories personnelles
( la maladie du malade , JL Pedinielli, 1999). - La pensée sociale concernant la santé et la
maladie (représentations sociales, modèles
culturels).
9La représentation sociale une définition
(Jodelet, 1991)
- Forme de connaissance courante, dite de sens
commun, caractérisée par les propriétés suivantes
- elle est socialement élaborée et partagée.
- elle a une visée pratique d'organisation, de
maîtrise de l'environnement (matériel, social,
idéel) et d'orientation des conduites et
communications.
- elle concourt à l'établissement d'une vision de
la réalité commune à un ensemble social (groupe,
classe, etc.) ou culturel donné.
10Les représentations sociales
- Les représentations sociales sont des programmes
de perception et daction.
- Des systèmes de significations permettant
dinterpréter le cours des événements et des
relations sociales, dorienter et de légitimer
les comportements.
- Elles expriment le rapport que les individus et
les groupes entretiennent avec le monde et les
autres et sont inscrites dans le champ du social
et de la culture.
- Elles sont forgées dans et par les interactions
sociales et les communications.
11En psychologie sociale de la santé
- Une approche pour mettre en place un travail de
contextualisation et danalyse compréhensive de
la pensée sociale dans le domaine de la santé et
de la maladie.
- Une lecture multi-niveaux qui fonde son
regard sur le questionnement "quelles régulations
sociales actualisent quels fonctionnements
cognitifs dans quels contextes spécifiques ?"
(Doise, 1990, p. 115) en articulant les
différents niveaux d'explication psychosociale
individuel, inter-individuel, positionnel,
idéologique et culturel (Doise 1982).
12Trois remarques pour préciser lintérêt de ce
paradigme en psychologie sociale de la santé
131. Il sagit dun cadre théorique intégrateur
(Morin, 1996) permettant de penser et détudier
larticulation entre dynamiques cognitives et
psychologiques et situations relationnelles et
sociales (correspondance entre les formes
intellectuelles et les divisions sociales ,
Moscovici, 1961).
142. Ce paradigme propose un modèle danalyse de la
pensée sociale qui dégage les mécanismes
psychologiques et sociaux de sa production, ses
opérations et ses fonctions (Jodelet, 1984) selon
une conception qui pose lindividu comme
sujet-acteur, socialement et culturellement
situé, ayant une logique de maîtrise des
situations.
153. Ce cadre théorique pose le principe
d'articulation entre systèmes de pensée et
systèmes de comportement, des relations
(orientation, légitimation) entre pratiques et
représentations sociales (Abric, 1994), dans et
par la considération de la correspondance entre
situations sociales et modalités de
connaissance et d'action .
16Représentations sociales, santé et maladie un
regard spécifique (Herzlich, 2001)
- Elles constituent une mise en relation de lordre
biologique et de lordre social et participent de
visions du monde plus larges ainsi que de
logiques plurielles.
- Nos représentations ne nous renseignent pas
seulement sur la relation que nous entretenons
avec les phénomènes corporels et notre propre
état de santé, mais sur les relations quà
travers eux, nous entretenons avec les autres,
avec le monde et lordre social .
17Quelle conception de la pensée sociale ?
- Sujet optimal vs. Sujet social
(Rouquette, 1994 Guimelli, 1999).
- Une conception informationnelle de la
représentation (Jodelet, 1985) la logique du
paradigme du traitement de l'information ,
réduit les opérations mentales aux données
objectives de l'informatique (Bruner, 1990,
p. 23), et ne conceptualise pas ce qu'il y a
d'affectif et de subjectif (Jodelet, 1985
Bruner, 1990).
- Exemple Biais cognitifs (une conception
déficitaire de lactivité cognitive Joffe,
2003) .
18Comment analyser la pensée sociale dans le
domaine de la santé et de la maladie ?
Représentations sociales versus Cognition
sociale Considérer les deux processus de
construction dune représentation dans le sens
commun, lobjectivation et lancrage versus
Evaluer le sens commun sur la base des
standards du raisonnement rationnel et à partir
dune conception déficitaire de lactivité
cognitive (Joffe, 2003)
19Représentations du sida une illustration sur la
co-existence entre différents types de savoir
(Apostolidis, 2006)
20Sur le plan théorico-méthodologique, il sagit de
recueillir dans un cadre raisonné des matériaux
discursifs pour analyser
- Les processus délaboration des significations
par des jeux dancrage et dobjectivation qui
construisent les objets santé, risque et maladie.
- Leur caractère de forme de connaissance
historiquement, culturellement et socialement
située.
- Leur instrumentalisation dans linterprétation et
la maîtrise de la réalité sociale (étiologies,
perceptions des risques), et notamment leur rôle
médiateur et régulateur des interactions avec les
autres (sains/malades, soignants/soignés).
21Deux notions clefs opérationnelles
- La notion de sens elle renvoie à la
signification attribuée à un objet donné, à la
fois au niveau individuel et au niveau social.
- La notion de filtre elle renvoie au cadre
interprétatif constitué par les réseaux d'ancrage
des informations et des significations concernant
l'objet.
22Représentations de la santé et niveau de
précarité (Population usagers du CES DORIA
Corpus Association des mots Analyse ALCESTE
Olivetto Apostolidis, 2003)
Deux univers cognitifs distincts
Satisfaction et réseau social - Bonne qualité
de vie (vivre pleinement, bonheur, détente,
plaisir, joie) - Entourage social (famille, amis)
- Condition physique
- et dynamisme
- Corps à entretenir
- (besoins primaires, hygiène de vie, forme
physique, endurance) - - Vitalité et pouvoir daction
- (énergie, dynamisme, action, bouger)
LES NON-PRECAIRES
LES PRECAIRES
23La santé des adolescents et des jeunes enjeux
de santé publique, enjeux idéologiques
- Depuis quelques années en France, létat
sanitaire, perçu et diagnostiqué, des jeunes dans
leur ensemble est satisfaisant, mais on observe
une aggravation des problèmes de santé (physique,
mentale) dans certains groupes dadolescents et
de jeunes.
24Problématique sanitaire et construction
idéo-logique Un exemple adolescence et
cannabis
- Des explications de type dispositionnel (une
causalité qui révèle une construction
idéo-logique de la jeunesse en tant que catégorie
sociale).
- Ladolescence et les quelques années qui la
suivent constituent une étape très sensible,
critique, de la vie de tout Homme. () cest
lheure où se structure, saffirme la
personnalité, où seffectuent des choix
déterminants, où le besoin de transgression des
interdits ou simplement de désobéissance est
fort, où lesprit grégaire se développe, où
ladhésion aux modes sopère, où la sexualité se
découvre et sassouvit souvent, dans le contexte
des MST. () Ces données jointes à dautres non
examinées ici, loin de relativiser la
psychotoxicité du cannabis le parent de tous les
attributs de la drogue () en prônant la libre
circulation du cannabis (on prend le risque) de
mettre davantage cette jeunesse en danger
Données neurobiologiques récentes sur le
cannabis, COSTENTIN J. In Bulletin de
lAcadémie Nationale de Médecine, 186, N2, 2002)
25Limage de ladolescence dans la presse écrite
(Canada Claes, 1992)
- 62 de lensemble des articles présentent une
connotation négative (25 positive/13 neutre).
- Deux images émergent
- Les adolescents dangereux (criminalité,
violence, désordre)
- Les adolescents en danger
- (victimes daccidents, )
26Représentations des relations intimes sexuelles
et perceptions des risques liés au sida
(Apostolidis, 1994, 2003)
- Le sida en tant quobjet biologique (e.g. une
maladie sexuellement transmissible).
- Le sida en tant quobjet social (e.g. une
maladie transmisse par certaines formes de
sexualités dévalorisées socialement).
27Scénarii expérimentaux
- Rapport sans délai
- Stéphane et Isabelle sont tous deux étudiants. Un
matin, devant la machine à café de la fac, ils se
rencontrent et bavardent un peu ensemble en
attendant leurs cours respectifs. Le hasard fait
qu'ils se croisent à nouveau en fin de matinée
dans les couloirs de la fac. Après avoir échangé
quelques mots, ils décident d'aller déjeuner
ensemble. Au cours du déjeuner, ils font plus
ample connaissance. Ils passent leur après-midi à
discuter et ils se rendent compte qu'ils se
plaisent bien. Ils décident alors de se retrouver
le soir pour le dîner. Là, ils continuent à se
parler et à se raconter ce que fait chacun d'eux
dans la vie. Après avoir fini de manger, ils
continuent leur soirée dans un café en ville, où
ils passent le reste de la soirée à rigoler, à
discuter et à se séduire. La soirée se faisant,
ils se retrouvent dans le bras l'un de l'autre.
Ils finissent la nuit en faisant l'amour.
- Rapport avec délai
- Stéphane et Isabelle sont tous deux étudiants. Un
matin, devant la machine à café de la fac, ils se
rencontrent et bavardent un peu ensemble en
attendant leurs cours respectifs. Le hasard fait
qu'ils se croisent à nouveau en fin de matinée
dans les couloirs de la fac. Après avoir échangé
quelques mots, ils décident d'aller déjeuner
ensemble. Au cours du déjeuner, ils font plus
ample connaissance. Ils passent leur après-midi à
discuter et ils se rendent compte qu'ils se
plaisent bien. Ils décident alors de se retrouver
le soir pour le dîner. Là, ils continuent à se
parler et à se raconter ce que fait chacun d'eux
dans la vie. Après avoir fini de manger, ils
continuent leur soirée dans un café en ville, où
ils passent le reste de la soirée à rigoler, à
discuter et à se séduire. Le lendemain, ils se
retrouvent à nouveau. Les jours suivants, ils ne
se quittent plus. Ils vont ensemble à la
bibliothèque, au cinéma, ils font des sorties.
Une semaine plus tard, la soirée se faisant, ils
se retrouvent dans le bras l'un de l'autre. Ils
finissent la nuit en faisant l'amour.
28VAL. SENTIMENTALE
Valence sentimentale et perception des
risques (N870 France, Grande-Bretagne,
Portugal, Suisse) (Apostolidis, Chryssochoou,
Deschamps, en cours)
bêta -.300 (p. lt .001)
bêta .314 (p. lt .001)
DELAI (VI)
RISQUE SIDA (VD)
bêta -.129 (p. lt .001)
bêta -.035 (ns)
29Deux remarques
- Logique du sens et construction des risques (le
risque perçu varie en fonction de la valence
sentimentale attribuée).
- Les activités cognitives puisent dans la boite
à outils (Bruner, 1989) quoffre la culture
(e.g. la distinction entre une sexualité
valorisée et une sexualité dévalorisée).
30Représentations du cannabis et perception de la
dépendance du fumeur en fonction du contexte
dusage (N320 France Apostolidis Roche, 2002)
- Questionnaire pré-expérimental Deux
dimensions organisent la représentation du
cannabis (ACP, Solution Varimax 1F et 2F, 35,81
de la variance).
- Le cannabis est une drogue (10 items
dépendance, escalade, le consommateur est un
drogué, problèmes de santé, 24,71)
- Le cannabis a des effets positifs (5 items
plaisir, détente, créativité, communication
11,1)
- Effets expérimentaux La dépendance perçue
varie en fonction des modalités dusage induites
(ANOVA).
- SEUL gt GROUPE (plt.003 R2.203)
31Mais, des effets différents en fonction des
principes qui organisent la représentation du
cannabis (e.g. cest une drogue versus ce nest
pas une drogue)
F(1,281) 16,073 p.000 (R2.574)
32Deux remarques
- Linformation sociale est traitée à partir des
représentations préexistantes des sujets
(linduction expérimentale na pas les mêmes
effets en fonction du positionnement des sujets
sur le principe qui organise la représentation du
cannabis cest une drogue versus ce nest pas
une drogue).
- Les perceptions conditionnelles de la
dépendance montrent que le cannabis commence à
occuper chez les jeunes cette même place
ambiguë quoccupe depuis longtemps lalcool
dans la société française (e.g. le bien-boire
et le boire-alcoolique ). - Lévolution des représentations une facette du
phénomène de banalisation du cannabis chez les
jeunes ?
33Représentations du sida dans des situations de
précarité (Apostolidis Eisenlohr, soumis).
- Les inégalités sociales de santé un enjeu de
santé publique en France.
- Un programme de recherches sur la construction du
rapport à la santé chez des jeunes vivant dans
des conditions de précarité économique et sociale
à Marseille.
- Une démarche de type grounded theory (Strauss
Corbin, 1990) trois opérations de recherche
articulées par entretien et/ou questionnaire sur
la base dune procédure déchantillonnage sur
place entre 1999-2003.
34MÉFIANCE, SENTIMENT DE NON-MAÎTRISE,HÔPITAL ET
RISQUE DE CONTAMINATION
Parce quy pas de médicaments, y a rien que la
mort. Ça me fait trop peur, le sida et le cancer,
ça me fait trop peur. Surtout le sida, je me
méfie de ça. À prendre mes précautions. Et cest
pas seulement pour coucher avec quelquun, paraît
quon peut attraper le sida là où il y a des
microbes, que je peux attraper sans faire quelque
chose. Cest pas seulement parce que tu as couché
avec quelquun, que tas pris tes précautions. Ça
peut arriver comme ça le sida, tu peux aller à
lhôpital et y a quelquun qui sest trompé, il
va prendre une aiguille que quelquun il a
oubliée, il ma piqué et puis ça y est ! Il avait
le sida. Je suis contaminée directement ! Et ça
fait tellement peur si jattrape le sida, je
préfère mourir dun coup. Les gens vont parler du
mal de moi. Ils vont pas chercher pourquoi jai
le sida, mais vont dire directement que jai
couché avec nimporte qui. Je préfère mourir
directement quêtre là, que les gens regardent
là, je sais déjà quun jour, je vais mourir, ça
va me faire souffrir, je préfère mourir
directement. (F, 25 ans)
35Quelle interprétation ?
- Le sida une thématique naturelle à
coloration narrative (Bruner, 2000) le sujet,
les autres, le monde et laction sont les
éléments inséparables dans la construction de la
réalité.
Des scènes narratives qui objectivent le rapport
entre les sujets et les risques de contamination
dans des perspectives multiples dévénements
possibles, selon des modes de raisonnement qui
nobéissent pas aux lois des probabilités
( logique du si ).
--gtRisque probabilité / Risque possibilité
Les représentations des risques (le système de
soins en tant que situation à risque) en tant que
constructions dune forme de rapports sociaux et
symboliques (expression dune méfiance à légard
du système de prise en charge et de ses acteurs).
--gtUne facette révélatrice de la
désaffiliation (Castel, 1991)
36Pensée sociale et risques sanitaires
- Le regard des représentations sociales
larticulation système cognitif / métasystème
social (Doise, 1990).
- La double nature de la cognition produits et
processus (Jodelet, 1984) (e.g. le filtrage de
linformation à partir des représentations
préexistantes des sujets).
- Deux modes de pensée pensée paradigmatique et
pensée narrative (administration de la preuve /
présupposition Bruner, 2000).
37Les connaissances issues de la recherche SHS
Quelles implications pour les politiques
sanitaires ?
Un outil de diagnostic (réflexion, préconisation)
pour le déplacement des problématiques daction
dans le cadre de la prévention primaire et
secondaire (Comment analyser les phénomènes ? Sur
quels déterminants faudrait-il agir ?).
38Deux questions pour la prévention et la prise en
charge
- Qui définit le risque ?
- Les Institutions ?
- Les Professionnels ?
- Les Populations ?
- Sur quels déterminants agir ?
- Sanitaires ?
- Non-sanitaires ?
39Quels enjeux pour le praticien-chercheur ?
- La confrontation entre connaissances
scientifiques et impératifs de laction constitue
un enjeu majeur pour la production et la
valorisation de la recherche. - Il sagit non seulement dune opportunité pour
montrer lutilité des connaissances mais aussi
dun moteur pour renouveler les problématiques de
recherche à partir des questions de terrain.
40Lapproche RS et lapplication psychosociale
- Un outil pour le diagnostic (par exemple,
choisir des indicateurs pertinents).
- Un outil pour la formation (par exemple,
lanalyse des pratiques professionnelles).
41Travailler avec lapproche RS pour analyser les
pratiques professionnelles dans le champ de la
prévention
- Quelles sont les représentations des
professionnels concernant les jeunes et leurs
conduites à risque ? - Quelles sont les représentations des
professionnels concernant leur rôle et leurs
missions auprès de ces publics ? - Quelles sont les représentations des jeunes
concernant les risques, les situations de prise
en charge et les professionnels ?
42Trois étapes
- 1999 - 2002 Production de connaissances à
partir des recherches réalisées en réponse à des
problèmes socio-sanitaires.
- 2000 - 2002 Valorisation de ces connaissances
(rédaction des rapports et articles, séminaires
de restitution auprès des décideurs et/ou des
professionnels du champ, ).
- 2002 - 2004 Réinjection instrumentale pour
définir un projet de politique municipale sur la
prévention de la souffrance psychosociale des
adolescents et des jeunes (Ville de Marseille).
43La souffrance psychosociale des enfants et des
jeunes
Direction Générale de la Prévention et de la
Protection Mission Sida, Toxicomanies et
Prévention des conduites à risques
Laboratoire de Psychologie Sociale Équipe
Psychologie Sociale de la Santé T. Apostolidis
- - Quels enjeux et quel projet daction pour la
prévention ?
- Quelle implication et quelles missions pour la
Ville ?
44Demande
- Expertise scientifique et accompagnement.
- Cadrage de la problématique et des objectifs.
- État des lieux de lexistant et identification
des besoins.
- Préconisations pour la définition dun projet
daction municipale.
45Méthode
- Réalisation dune étude bibliographique risque,
souffrance psychosociale, prévention.
Mars-Novembre 2002.
- Organisation et suivi des auditions avec des
experts (professionnels de terrain,
institutionnels et scientifiques). Décembre
2002-Mars 2003.
- Mise en place dun séminaire mensuel avec
léquipe et lÉlue chargée du dossier
(appropriation des questionnements, définition et
mise en place de différentes phases du projet).
- Réalisation de rapports (rapports
bibliographiques thématiques, rapport danalyse
des auditions, rapport de synthèse de différentes
phases, rapport final de préconisations).
461ère phase Étude bibliographique Les acquis
conceptuels
- Les conduites à risques des comportements à
l interface du psychologique et du social
besoin danalyser leur signification pour le
sujet preneur de risque.
- La souffrance psychosociale des réalités
complexes et hétérogènes liées à un manque des
ressources et des compétences psychosociales
repérage, diagnostic et prise en charge
populations à cibler de façon prioritaire.
- La prévention identifier les facteurs de
vulnérabilité et de protection déplacement des
problématiques -agir conjointement sur des
déterminants sanitaires et non-sanitaires-
action globalisante -famille, environnement- en
termes de santé publique.
472e phase Les auditions
Deux questions mises en exergue
- Comment aborder les publics jeunes ? ( aller
vers , action de proximité, urgence et
expression de la demande, lieux daccueil adapté).
- Comment travailler ensemble entre professionnels
de différents secteurs ? (orientation et suivi,
partenariat et regard pluri-disciplinaire,
échanges dexpériences, réseau).
48(No Transcript)
49(No Transcript)
50Quelles préconisations pour laction ?
- Agir sur des déterminants cognitifs (ie.
diffusion dinformations) ?
- Agir sur des déterminants sanitaires (ie.
offre de soins, modes daccès, prise en charge,
relation médicale) ?
- Agir sur des déterminants psychosociaux (ie.
identité, aspirations, compétences) ?
- Agir sur des déterminants socio-économiques
(ie. conditions de vie, insertion sociale) ?
Une action conjointe sur différents types de
déterminants (voir Farmer, 2001)
51Trois questions pour la discussion
- Comment penser la relation entre la demande
sociale et la production et la valorisation des
connaissances psychosociales ? (Le fait sanitaire
est aussi un fait moral et idéo-logique, )
- Comment penser la place du praticien-chercheur ?
(Choix, valeurs, implication, négociation,
rôle, missions)
- Comment penser la formalisation dun outillage
théorico-méthodologique pertinent et fonctionnel
? (regard meta-, procédures ad hoc, )