Title: COMPLICATIONS ET SURVEILLANCE D
1COMPLICATIONS ET SURVEILLANCE DUNE PERIDURALE
ANALGESIQUE OU D'UNE ANALGESIE PAR BLOC
PERINEURAL
- Dr Catherine DELORME
- 18 avril 2006
2INTRODUCTION
- Lanalgésie péridurale et par bloc périneural
peut être utilisée si plusieurs critères sont
réunis - Selection appropriée des patients
- Evaluation bénefices/risques en fonction du type
de chirurgie - Protocole de surveillance et de conduite à tenir
en cas deffets indésirables - Formation du personnel medical et paramedical
- Evaluation régulière par lanesthesiste qui est
joignable pour gérer les complications et/ou
lechec danalgésie - Lanalgésie péridurale et par bloc périneural
sintègre dans une prise en charge globale de
lopéré afin daméliorer sa qualité de vie et
diminuer la durée dhospitalisation
3PARTIE I
- COMPLICATIONS LIEES AUX PRODUITS ET AUX TECHNIQUES
4COMPLICATIONS LIEES AUX PRODUITS UTILISES
- En ce qui concerne la péridurale la synergie des
anésthesiques locaux et des morphiniques est bien
pouvée actuellement il faut donc connaître les
risques liés à ces 2 types de produits - AL utilisés Bupivacaine ou Marcaine
- Ropivacaine ou Naropeine
- Ces 2 produits entrainent un bloc sensitif plus
important que le bloc moteur - Morphinique utilisé le Sufentanyl
5 A / COMPLICATIONS LIEES AUX ANESTHESIQUES
LOCAUX.1
- Apparition dun bloc moteur
- inférieures à 0,2
- Surveillance possible avec le score de Bromage
Apparition possible si surdosage en AL - Pas de différence nette entre les 2 produits
- Pour leviter utiliser de faibles concentrations
- Apparition dune hypotension arterielle et/ou
dune bradycardie - par blocage du sympathique
- Létendue du bloc sympathique dépend du niveau de
ponction et de la concentration utilisée. la
péridurale thoracique entraine moins de bloc
sympathique lombaire et sacré et donc moins de
chute tensionnelle - Cependant lhypotension au départ modérée peut
être majorée par une hypovolémie
6 A / COMPLICATIONS LIEES AUX ANESTHESIQUES
LOCAUX.2
- Linjection intravasculaire dAL peut entrainer
des troubles du rythme puis un collapsus si
linjection est importante en concentration de
produit et en vitesse dinjection - Linjection intrathecale peut entrainer une
rachianésthésie avec bloc moteur intense,chute de
PA et détresse respiratoire - Lutilisation de pompes permettant une injection
lente et fractionniée permet de prévenir ces
complications sans toutefois les éliminer
totalement! - Autres complications à rechercher
systématiquement - -La rétention urinaire mais le plus souvent le
patient est sondé - -les points de compression
7B/ COMPLICATIONS LIEES AUX MORPHINIQUES
- La depression respiratoire
- Parfois retardée
- Mais le risque est faible,dépendant de la dose,
de lâge du patient et de son état hémodynamique - Elle est toujours précédée dune somnolence
daggravation progressive et reconnaissable par
une surveillance clinique régulière - Donc surveillance de la fréquence
respiratoireattention si FR inférieure à 10
mvtsmn - Et surveillance de la sédation Echelle de
Sédation - Autres effets secondaires des morphiniques
- Les nausées et les vomissements
- Le prurit
- La retention urinaire
- Les troubles du comportement avec survenue de
confusion, agitation,hallucinations
8COMPLICATIONS LIEES A LA TECHNIQUE ET AU CATHETER
- Elles sont beaucoup plus rares ,voir
exceptionnelles - Elles sont surtout importantes à connaître pour
la technique péridurale - A/ LA MIGRATION DU KT DANS LESPACE SOUS DURAL OU
INTRATHECAL - Elle peut donner un tableau de rachianesthésie
avec un bloc moteur intense et dapparition
rapide, une gêne respiratoire et une hypotension - Exceptionnelle
9B/ LHEMATOME PERIDURAL AVEC UN RISQUE DE
PARAPLEGIE
- Exceptionnel aussi
- Les cas rapportés surviennent chez des patients
sous anticoagulants ou présentant des troubles de
coagulation - Attention aux HBPM chez linsuffisant rénal et/ou
le sujet à gé - Les recommandations sont les suivantes
- Pas dHBPM 10 Ã 12 heures avant la ponction
péridurale - Délai de 10 à 12 heures apres la ponction pour la
1re injection - Pas dHBPM 10 Ã 12 heures avant le retrait du
cathéter - Delai de 2 heures au moins apres le retrait du
cathéter pour linjection suivante dHBPM
10C/ LES ABCES PERIDURAUX PAR SURINFECTION A
PARTIR DU POINT DE PONCTION ET DU CATHETER
- Encore plus exceptionnels que lhématome
péridural - Mais attention une asepsie rigoureuse est
indispensable - Pansements occlusifs protecteurs permettant de
voir le point de ponction - Intérêt dun ou deux filtres antibactériens
- Suveillance du point de ponction
- Ne jamais reconnecter un cathéter en amont du
filtre et sans avis medical - Durée limitée dune péridurale analgesique
post-opératoire à 5 jours pour de nombreuses
équipes
11D/ LINJECTION ERRONNEE DE PRODUITS DANS LE
CATHETER OU INVERSEMENT BRANCHEMENT
DANESTHESIQUES LOCAUX SUR UNE VOIE VEINEUSE
- Complication la plus redoutée actuellement
- Les drogues IV sont le plus souvent
neurotoxiques, provoquant des épidurites graves
et des atteintes axonales - Inversement, les AL ont une toxicité
systémique,cardiologique et neurologique - Cependant les concentrations et les débits
utilisés évitent davoir des taux sanguins trop
élevés - Intèrêt des pompes sécurisées
- Des lignes de perfusion péridurale de couleur
spécifique jaune - de la formation de toute léquipe soignante
12PARTIE II
- LA SURVEILLANCE D'UNE PERIDURALE ET D'UNE
ANALGESIE LOCOREGIONALE PAR CATHETER PERINEURAL
DANS UN SERVICE
13SURVEILLANCE DANS LES SERVICES
- La surveillance d'une analgésie péridurale et
locorégionale en unité d'hospitalisation
conventionnelle est possible à condition
d'instaurer une infrastructure adaptée
(Formations spécifiques du personnel, protocoles,
encadrement médical ) - Le plus souvent le patient est surveillé en
salle de soin post-interventionnelle (SSPI)
pendant au moins 2 Ã 3 heures
14LES RYTHMES DE SURVEILLANCE .1
- La fréquence de la surveillance des différents
paramètres dans les services de chirurgie
conventionnels peut varier selon les équipes - En règle générale les rythmes de surveillance
communément admis sont les suivants - TOUTES LES 4 HEURES
- Surveillance pouls, PA, diurèse
- Fréquence respiratoire
- Sédation (Score de Sédation noté sur la feuille
de surveillance ) - Bloc moteur ( Score de bloc moteur noté aussi sur
la feuille ) - EVA ou EN pour l'analgésie
15LES RYTHMES DE SURVEILLANCE.2
- TOUTES LES 8 HEURES
- Surveillance du point de ponction
- Surveillance des points de compression
- Attention à l'installation du patient dans le lit
ou le fauteuil - Vigilance quant au nursing
- Evaluation du niveau sensitif (Technique du chaud
froid ) - Ces paramètres doivent régulièrement notés
sur la feuille de surveillance spécifique des
Anesthésies locorégionales, feuille établie par
le service d'anesthésie - SINON RISQUE DE PROBLEME MEDICO LEGAL en cas
d'incident ou d'accident
16CE QU'IL FAUT SURVEILLER , CE QU'IL FAUT
DEPISTER
- I .UNE HYPOTENSION
- Attention si la pression artérielle chute de 30
- Il peut s'agir d'une hypovolémie mal évaluée en
post opératoire - Il est indispensable du surveiller la PA lors des
premiers levés et la tolérance aux premières
mobilisations - La mesure de la pression veineuse centrale peut
s'avérer nécessaire (Protocole de surveillance de
la PVC à mettre en place ) pour évaluer la
volémie - Il peut s'agir d'une extension trop importante de
la péridurale avec extension du bloc sympathique
à des métamères inférieurs ou supérieurs - Il peut s'agir d'une migration du cathéter dans
l'espace sous dural avec survenue d'une
rachianesthésie en fait situation exceptionnelle
17CE QU'IL FAUT SURVEILLER , CE QU'IL FAUT
DEPISTER
- II.UN BLOC MOTEUR
- Il peut être d'intensité variable
- Toujours vérifier le verrouillage du ou des
membres inférieurs lors des levés après mise en
place d'un cathéter périneural ou péridural - Utiliser l'assistance de béquilles ou d'écharpe
pour le membre concerné - Si le bloc moteur devient plus important
,attention à un surdosage relatif - S'il devient majeur attention complication
18CE QU'IL FAUT SURVEILLER , CE QU'IL FAUT
DEPISTER
- III.UNE SEDATION OU UNE DEPRESSION RESPIRATOIRE
- Le plus souvent liée aux effets secondaires des
morphiniques - Attention chez le sujet très âgé ou le grand
insuffisant rénal
19CE QU'IL FAUT SURVEILLER , CE QU'IL FAUT
DEPISTER
- IV.UNE REAPPARITION DES DOULEURS
- Déplacement du cathéter
- Débit insuffisant des produits en fonction de
leur concentration, de l'intensité des douleurs,
de la localisation du KT - Survenue d'une complication chirurgicale post
opératoire
20CE QU'IL FAUT SURVEILLER SYSTEMATIQUEMENT AUSSI
- C'est la rétention urinaire sous péridurale mais
en règle général le patient est sondé - Ce sont les points de compression dans le lit ou
le fauteuil car le bloc sensitif empêche tout
signal d'alarme - Ce sont les risques inhérents au plâtre
coloration , oedème, température des extrémités - C'est l'intégrité des pansements et des lignes de
perfusion en vérifiant systématiquement
l'absence d'erreur de branchement des
produitsrisque redoutable sur lequel il convient
d'insister
21EN CONCLUSION
- UNE SURVEILLANCE REGULIERE ET ADAPTEE PERMET
D'EVITER LES COMPLICATIONS DE L'ANALGESIE
LOCOREGIONALE - ELLE DOIT ETRE CONSIGNEE SUR FICHE DE
SURVEILLANCE SPECIFIQUE - ELLE PERMET AU PATIENT DE BENEFICIER EN SECURITE
DES TECHNIQUES DE REHABILITATION POST OPERATOIRE
RECENTES