Title: Perception de la parole
1Perception de la parole
2Bibliographie
- Segui, J. Ferrand, L. (2000). Leçons de parole.
Paris Odile Jacob - Spinelli, E. Ferrand, L. (2005). Psychologie du
Langage, Paris Armand Colin - Ferrand, L. (2001). Cognition et Lecture.
Bruxelles DeBoeck
3(No Transcript)
4 Corpus linguistique
stimuli
Base de données linguistiques
échantillons
Modèle computationnel
Sujet humain
falsification
prédiction
Résultats des simulations
Résultats des expériences
confrontation
5X
taille des unités de traitement
lettres/phonèmes - mots - phrases -
texte/discours
6Perception des unités élémentaires du langage
récepteur
émetteur
7récepteur cerveau
émetteur
8Le Phonème
- classification des sons du langage développée
par les linguistes sur la base des informations
articulatoires
- la plus petite unité de son dont le changement
modifie le sens
/bal/ /b/ /a/ /l/
/bar/ /b/ /a/ /r/
- la principale fonction des sons dune langue
est détablir des distinctions entre les unités
de signification (ou mots) de cette langue.
9Distinction entre phone et phonème qui
est spécifique à une langue donnée - et le
concept dallophone
- un phonème peut avoir plusieurs réalisations
acoustiques différentes sans que lon perçoive un
changement de sens (les allophones) - variations contextuelles ( cou vs. qui )
et non-contextuelles (accents régionaux) - variations inter-langues exemple du /r/ et /l/
en langue japonaise
10(No Transcript)
11Les caractéristiques articulatoires qui
déterminent la prononciation des consonnes en
langue française
- lieu darticulation endroit où la voie vocale
est fermée (ex bilabial fermeture au niveau
des lèvres) - le mode darticulation occlusif, nasal,
fricatif, glissant, liquide - voisement lentrée en vibration des cordes
vocales (ex /b/voisé /p/ non-voisé)
12(No Transcript)
13Lanalyse acoustique des sons du langage
14/p/
/b/
15Le Spectrogramme
Pour plus dinformations voir
http//cslu.cse.ogi.edu/tutordemos/SpectrogramRead
ing/spectrogram_reading.html
16(No Transcript)
17Est-ce que le phonème est une unité perceptive de
base dans la reconnaissance de mots parlés?
Données pour La perception catégorielle
18Perception Catégorielle
1. Création dun continuum entre deux catégories
/ba/ - /da/
19Perception Catégorielle 1
1. Création dun continuum entre deux catégories
20Perception Catégorielle 2
1. Expérience de classification
21Les problèmes avec le phonème
Le phonème est défini en termes articulatoires,
alors que les sons de parole arrivent sous forme
acoustique - comment établir une relation entre
les deux?
- Deux problèmes principaux
- Linvariance - ex la coarticulation
- La segmentation - les frontières entre les
phonèmes ne sont pas toujours très évidentes dans
le signal acoustique
22(No Transcript)
23Spectrogramme de lénoncé mille neuf cent
quatre-vingt-sept
24Distribution des indices acoustiques
correspondant aux différents segments dune
syllabe
25Proposition de structure non-linéaire de la
syllabe
26Une approche expérimentale en psycholinguistique
La tâche de détection de sons linguistiques
Cible /b/ maison, fleur, vélo, bateau,
Cible /ba/ maison, fleur, vélo, bateau,
(Savin Bever, 1970, JVLVB, The non-perceptual
reality of the phoneme)
27Détection de syllabes et compatibilité syllabique
(Mehler et al., 1981, JVLVB)
Type de Cible CV / CVC (ex BA vs. BAL)
28(Cutler et al., 1986, JML)
29Le rôle de la sonorité
Léchelle de sonorité (Selkirk, 1984)
obstruantes lt nasales lt liquides lt semi-voyelles
lt voyelles
-
sonorité
30Le rôle de la sonorité
Syllabe optimale et frontière syllabique optimale
degré de sonorité
p1
p2/p3
p1
p2/p3
S1
S2
31La reconnaissance de mots parlés
Lexique phonologique représentations
phonologiques des mots
(mise en correspondance segmentation lexicale)
représentations infralexicales
(segmentation infralexicale)
signal acoustique
32Le problème de la segmentation lexicale
Dans le flux continu de la parole, comment
détecter les frontières entre les mots?
Les frontières syllabiques ne correspondent pas
toujours à des frontières lexicales - problème de
lenchaînement (ex sac anglais) et de la
liaison enchaînée (ex petit ami) en langue
française.
Erreurs de segmentation chez le jeune enfant le
néléphant - mais ladulte corrige ces erreurs
et lenfant reçoit un signal qui accentue les
frontières lexicales ( child directed speech )
gt stratégie de segmentation basée sur
lidentification lexicale chez ladulte (mais
comment fait lenfant?).
33Quelles sont les autres stratégies possibles?
Utilisation des indices dans le signal
1) Indices phonétiques - variations allophoniques
(ex nitrate vs. night rate)
2) Indices prosodiques - ex MSS, stratégie de
segmentation métricale (en langue anglaise, la
plupart des syllabes accentuées se trouvent au
début dun mot).
3) Régularités phonotactiques - certaines
séquences de phonèmes ne peuvent pas apparaître à
lintérieur dun mot (ex /j/ /f/) mais peuvent
apparaître entre deux mots (ex sage femme).
Certaines séquences ne peuvent apparaître quà la
frontière entre deux syllabes (ex /t/ /l/ dans
atlas ).
4) Probabilités transitionnelles - la probabilité
que le phonème /y/ suive le phonème /x/
p(intra) vs.
p(inter) détermine la probabilité quil sagit
dune frontière lexicale ou non
34Stratégie de segmentation basée sur
lidentification lexicale
1) Alignement par phonème (ex TRACE, Shortlist)
chaque nouveau phonème constitue le début
potentiel dun mot
2) Alignement par syllabe - SOSH (Content et al.,
2001, JML) syllable onset segmentation
heuristic chaque nouvelle syllabe constitue le
début potentiel dun mot
35Lapproche scientifique en psychologie cognitive
explication théorique modélisation
prédictions expérimentales
observations
expérimentation
36Lapproche scientifique en psychologie cognitive
modèle de la reconnaissance de mots parlés
TR / erreurs dans une tâche expérimentale
influence dune variable donnée sur les temps
didentification des mots
mesure des temps didentification des mots
37Comment mesurer le temps didentification dun
mot parlé?
Les techniques comportementales en psychologie
expérimentale
1) Gating /e/? - /ele/? - /elef/?
2) Décision lexicale /bal/ est un mot? /nal/
est un mot?
3) Shadowing répétition à voix haute du mot que
lon vient dentendre
38Les modèles de la reconnaissance de mots parlés
1) Le modèle de la cohorte (Marslen-Wilson
Welsh, 1978, Cognitive Psychology)
et le principe dactivation multiple
39(No Transcript)
40Pour le modèle de la cohorte
1) Bon appariement entre le PU (théorique) et le
PI (gating task)
2) Corrélation entre le PU (théorique) et la N400
(composante ERP)
410ms début du mot
420ms point dunicité
43Contre le modèle de la cohorte
1) leffet de fréquence les mots qui
apparaissent fréquemment dans le langage (ex
TABLE) sont identifiés plus facilement que les
mots qui apparaissent plus rarement (ex CABLE)
2) leffet de voisinage phonologique les mots
avec beaucoup de voisins phonologiques (ex
BALLE - salle, calle, dalle, bol, bar ) sont
plus difficilement identifiés que les mots avec
peu de voisins phonologiques (ex BOMBE)
3) et le problème de la segmentation lexicale
44Les modèles qui appliquent la stratégie de
segmentation par identification lexicale (avec
alignement par phonème)
TRACE (McClelland Elman, Cognitive Psychology,
1986) Shortlist (Norris, Cognition, 1994)
- Le principe de compétition (inhibition)
lexicale on ne reconnaît quun seul mot à la
fois
45Stratégie de segmentation par identification
lexicale et principe de compétition lexicale -
comment combiner les deux?
Le problème des mots enchâssés Ex chaud
dans chômage Par rapport à chaud dans le
temps chaud
46 /chômage/
chaud et chômage sont alignés - donc en
compétition
47 /temps chaud/
temps et chaud ne sont pas alignés - donc
ils ne sont pas en compétition
48(No Transcript)
49Shortlist
50(No Transcript)
51(No Transcript)
52(No Transcript)
53Résultats expérimentaux en faveur des modèles
TRACE et Shortlist (favorables aux deux
principes centraux de ces modèles lactivation
multiple et la compétition lexicale)
1) Effet de fréquence et effet de voisinage
phonologique
2) Effet damorçage phonologique
3) Word spotting - tâche de détection de mot
54Lamorçage phonologique
(Slowiaczek et al., 2000, JML)
1) Initial overlap inhibition - ex TRACE-TRAME
leffet inhibiteur est plus fort avec les
amorces mots quavec les amorces nonmots (ex
TRALE-TRAME). Effet dinhibition lexicale.
2) Final-overlap facilitation - ex TRACE-GRACE
leffet facilitateur est identique pour les
amorces mots et les amorces nonmots (ex
PRACE-GRACE). Effet de facilitation prélexicale.
55Word spotting
(McQueen et al., 1994, JEPLMC)
Détection dun mot enchâssé dans un nonmot - ex
mess dans demess est plus lent que
mess dans nemess ( demess est le début
dun mot possible en anglais (domestic)
Rôle des frontières syllabiques en langue
française (Dumay et al., 2002, Brain and Language)
lac dans zun.lac est plus rapide
que lac dans zu.glac (SOSH)
56The eye-tracking paradigm
57 - Les participants doivent cliquer avec la souris
sur lobjet mentionné click on the net
58target frequency
(Dahan et al., 2001, Cognitive Psychology)
59competitor frequency
60(No Transcript)
61(No Transcript)
62(No Transcript)
63Différences entre TRACE et Shortlist
Interactivité vs. autonomie
Shortlist
TRACE
64Différences entre TRACE et Shortlist
Interactivité vs. autonomie
- Pour linteractivité linfluence lexicale sur
lidentification des phonèmes - - la restauration phonémique on présente
PATTEUR, vous entendez BATTEUR (Samuel, 1984,
JEPGEN) - - effet de lexicalité dans la détection de
phonèmes /t/ est plus rapide dans BATEAU que
dans MATEAU
65Point dunicité et détection de phonèmes
(Frauenfelder et al., 1990, JEPHPP )
66(No Transcript)
67(No Transcript)
68semantics
O-words
P-words
O-P-C
P-units
spoken word
69Abréviations
JEPGEN - Journal of Experimental Psychology
General JEPHPP - Journal of Experimental
Psychology Human Perception and
Performance JEPLMC - Journal of Experimental
Psychology Learning, Memory and Cognition JML -
Journal of Memory and Language JVLVB - Journal of
Verbal Learning and Verbal Behavior