Title: Chapitre 6. Croissance, survie et sortie
1Chapitre 6. Croissance, survie et sortie
- Section 1. Croissance et survie
- Section 2. Le changement organisationnel une
vision évolutionniste - Section 3. Les effets contradictoires du
ageing
2Hypothèses de base
- Cest le croissance du capital matériel et
immatériel de lentreprise qui détermine la
vigueur de la croissance de la firme. - Aujourdhui importance du capital immatériel dans
le processus de croissance les compétences de la
firme qui découlent de son capital de savoir et
organisationnel deviennent cruciales. - Pas possible détudier le processus de croissance
de la firme sans aborder son possible déclin ou
sa possible sortie de lindustrie.
3 Section 1. Croissance et survie Introduction.
- Schéma de base de la sélection
- Firmes RD (innove/imite) gt croissance par
rapport aux concurrents gt profitabilité
satisfaisante gt viabilité/survie - Firmes sans RD (et sans learning by doing ) gt
régresse gt profitabilité faible gt
régresse/sortie - Aghion et Howitt (2006) les sorties ont un effet
positif sur la croissance des secteurs car les
producteurs moins efficaces sont remplacés par de
plus efficients
4Section 1. Croissance et survie
- Introduction
- Les performances des firmes peuvent saméliorer
au cours du temps à la suite des apprentissages
quelles font a) de type learning by doing
(elles apprennent de leur propre activité, b) de
type exploration pour améliorer leur performance
à travers leur activité de RD ( passive
learning ). - Boucle vertueuse de la croissance
- Croissance/Survie gt apprentissage/adaptation gt
persistance à linnovation gt croissance - Boucle vertueuse de lexpérience la firme
apprend - Expérience gt croissance gt taille augmente gt
survie gt expérience et/mais à terme ageing - Les deux boucles vont bien entendu ensemble.
5Profitabilité des organisations ce que dit lOI
- OI comparaison de la profitabilité moyenne des
industries dispersion intra industrielle faible
et non corrélée aux structure de marchés. Dernier
aspect contesté empiriquement - Porter (1979) Différences de profit entre les 2
groupes de GF et PME. - Parts de marché important déterminant de la
profitabilité (aussi important que la
concentration) - Il y a une dispersion significative et
persistante intra industrielle (Mueller, 1977) - Travail de Cubbin et Geroski (1987) la
persistance systématique des écarts de
profitabilité pas liée à une composante moyenne
mais aux spécificités des firmes - Forte hétérogénéité intra industrielle
6Loi de Gibrat
- Les débats autour de la loi de Gibrat (1931) ou
loi des effets proportionnels la distribution
des firmes selon leur taille dans une industrie
est très étalée à droite. On considère quelle
suit une loi lognormale.
7(No Transcript)
8Loi de Gibrat (2)
- Dans la problématique de la loi de Gibrat la
croissance de la firme obéit à une marche
aléatoire. Il ny a aucun facteur autres que
purement aléatoires - qui pourrait déterminer le
taux de croissance. La croissance de la firme
serait gouvernée par une série de chocs
aléatoires. Il ny a donc pas de convergence de
la taille de la firme vers une quelconque taille
optimale. Doù Impossible dexplique pourquoi
une firme croît plus rapidement quune autre (pas
de stables et prédictible différences entre les
taux de croissance des firmes) - La loi de Gibrat a été questionnée et contestée
- On a montré que la variance de la taille de la
firme et que le niveau de concentration
saccroissent au cours du temps - Elle ne cadre pas avec beaucoup danalyses de la
croissance de la firme, notamment avec les
données faisant état dune persistante
hétérogénéité entre les firmes en termes de
performance (profits) - On retient comme un vrai fait stylisé que la loi
reste valable pour les grandes/vieilles firmes
(Geroski, 1999 Cefis et al., 2007), alors que
les petites firmes ont des taux de croissance
plus élevés.
9Loi de Gibrat (3)
- La théorie évolutionniste de la firme (fondée sur
les compétences) est en phase avec lobservation
quil ny a pas de relation entre la taille de la
firme et sa croissance. - La croissance est le produit de laccumulation de
nouvelles compétences. Il ne suffit pas toutefois
daccumuler des compétences, le marché joue comme
espace de sélection, pénalisant des firmes les
moins efficientes. Cest cela qui compte et non
la taille en soi. Une petite firme entrante
possédant des technologies efficaces peut croître
plus rapidement quune grande.
10Facteurs de sorties étude de Mansfield (1962)
- Étude ancienne mais référence
- Deux facteurs expliquent la sortie
- La variable ? les performances de lindustrie
par rapport à la moyenne industrielle (taux de
rendement moyen) qui joue sur les anticipations
de profits. Quand une industrie devient moins
profitable (par rapport aux autres), la
probabilité de sortir est forte. - Le rapport entre la taille de la firme qui sort
et la taille minimun efficiente en début de
période. Lorsquune firme devient plus petite
relativement à cette taille ses chances de survie
diminuent
11Facteurs de survie généralités
- Les facteurs expliquant la survie des firmes dans
une industrie taille et âge. - La survie est vue comme un processus de sélection
opérant sur les firmes hétérogènes (taille et âge
différent) - Beaucoup détudes empiriques admettent que les
firmes opèrent en dessous de la TMO - Le stock de savoir des firmes faisant de la RD
accroît la valeur de marche des F facteurs de
survie important que la taille (Hall, 1987) - Relation en U entre probabilité de survie et âge
(Evans, 1987)
12 a. Performances la profitabilité des firmes
- 1. Le modèle entrepreneurial de Jovanovic (1982)
- 2. Croissance, taille des firmes et probabilité
de survie trois types danalyse. - 3. La prise en compte de lenvironnement
(Audretsch, 1995) - 4. Leffet de linnovation (Cefis et Marsili,
2005)
13Le modèle entrepreneurial de Jovanovic (1982)
- Modèle avec incertitude les entrants ne
connaissent pas leurs fonctions de coûts (le
potentiel réel de leurs compétences). Les
performances des compétences ne se révèlent
vraiment quin situ. Si les capacités se révèlent
supérieures à leur attente (leurs anticipations)
gt accroissement de leur niveau de production,
autrement ils diminuent leur niveau de production
ou sortent. - Approche en accord avec les réalités empiriques
- En phase de démarrage les firmes
nouvelles/entrantes commencent par opérer à un
niveau sous optimal puis croissent (ou sortent)
ou phase de croissance initiale. - Lentrée obtenir une plate-forme pour apprendre
au sujet de la viabilité des idées et des
connaissances de la firme. Les véritables
compétences managériales vont se découvrir après
lentrée. - Ce que disent dautres études Les jeunes F ont
peu de ressources et pas de relations stables
14Test du modèle de Jovanovic (1982)
- Blazy (1996) sur des données françaises la
variable la plus importante qui explique la
défaillance dentreprises est lerreur
danticipations - Anderson et Tushman (2001)sur deux industries US
- Le taux de sorties très liés au degré
dincertitude lié aux modifications imprévues de
la demande et discontinuités technologiques
(validation de lapproche schumpeterienne de la
destruction créatrice)
15Croissance, taille des firmes et probabilité de
survie trois types danalyse
- Gibrats law la croissance de la firme est
indépendante de sa taille (loi lognormale de
distribution des entreprises selon leur taille). - Geroski (1995)
- La taille de la firme et son âge sont corrélés à
la probabilité de survie, les PME qui ont une
probabilité de survie plus faible croissance
corrélée négativement à la taille. - Porter (1970)
- Les petites firmes peuvent occuper des niches.
Elles nont pas besoin davoir une forte
croissance pour survivre. Elles nont pas
dinconvénients liés à la taille - Agarwal et Audrestch (2001) tentent de concilier
les deux visions la dynamique du PT et la
position sur le cycle de vie de lindustrie
joue - Dans les premières phases du cycle de vie de
lindustrie et dans les industries low tech les
entrants de grande taille auraient une croissance
plus importante. Lentrant est en compétition
pour la viabilité des produits. La croissance est
un pré requis pour la survie. - Dans la phase de maturité et pour les produits
high tech les petites firmes ne sont pas sous
pression pour croître. Elles ont la même
probabilité de survie que les grandes. Les PME
ont des niches
16La prise en compte de lenvironnement (Audretsch,
1995)
17Conclusions de Audretsch (1995)
- tous ces résultats ne sont pas tjrs
statistiquement significatifs - Les principales hypothèse de lOI taille de
départ importe pour la survie mais influence
négativement la croissance - La taille et les économies déchelle jouent un
rôle clé dans le processus de sélection
dynamique, ils déterminent lintensité des
besoins de croissance de la F. - Forte prégnance de lâge de la F.
- Croissance et prob. de survie dépendent du type
dindustries
18Section 2. Le changement organisationnel une
vision évolutionniste
- a. Préliminaires compétences et couts de
transaction dynamique - b. Le changement organisationnel deux grands
schémas - c. Théorie de la croissance de la firme de
Penrose (1959) - d. Imagination et leadership des dimensions
négligées. - Référence U. Witt (2005), The Evolutionary
Perspectives on Organizational Change and the
theory of the Firm. In K. Dopfer (ed). The
Evolutionary Foundations of Economics. CUP
19Préliminaires compétences et couts de
transaction dynamique
- La division du travail dans lorganisation est
basée sur des contrats demploi (la relation
demploi ) qui diffère de façon significative
des contrats sur le marché. - Dans la TE lorganisation est identifiée comme
un moyen efficace pour utiliser et accumuler des
savoirs productifs. Au sein de la firme il y a de
continuelles interactions (les interactions
marchandes sont elles discontinues) lui
permettant dêtre a repository of productive
knowledge . - Question pertinente non pas pourquoi la firme
existe mais comment une organisation est créée ?
un input entrepreneurial est en général requis
ici. Sans vision, conception et action
entrepreneuriales il est impossible de fondée une
organisation.
20Préliminaires compétences et couts de
transaction dynamique (2)
- Firmes et marché co-évoluent les coûts de
transaction dynamique (Langlois, 1992 Langlois
et Roberston, 1995). - Les compétences des firmes changent au cours du
temps. Ce changement est nécessaire pour tirer
parti du PT ou faire face aux modifications de la
demande. - Les effets sur la frontière de la firme vont
dépendre du comment il est plus facile de
réaliser des améliorations dans les connaissances
soit à lintérieur de la firme, soit en
contractant de nouvelles capacités sur les
marchés. Lorsque les innovations ont un
caractère systémique requérant ladaptation de
plusieurs activités complémentaires, elles
seraient très chères à réaliser via les
transactions marchandes (coûts de coordination
élevés). A lopposé lintégration verticale est
préférable.
21Le changement organisationnel deux grands
schémas
- Question Comment les firmes sont créées et
modifient leur organisation. - Les changements dans lorganisation sont la règle
et expliquent les performances - Firme institution planifiée pour coordonner la
division du travail. Cest différent du marché
qui émerge spontanément pour promouvoir la
spécialisation et léchange. - Il y a deux visions (non contradictoire) de la
conceptualisation du changement organisationnel
a) lévolution darwienne avec des
mutations/innovations, b) le cycle de vie dune
population ou dindividu.
22Schéma 1 lévolution darwienne avec des
mutations/innovations
- Le changement organisationnel est souvent
intentionnel lié en réponse à un besoin, perçu
pour sadapter. Cela aboutit à la transformation
de routines déficientes. - Le rôle de lentrepreneur ne joue peu de rôle
dans N. et W. (1982). - Lanalyse évolutionniste ne prend pas assez en
compte les incitations pour que les agents
modifient leurs routines. Existence de
free-riding des individus.
23Schéma 2 le cycle de vie dune population ou
dindividu.
- dans la perspective du cycle de vie il y a un
programme génétique individuel soumis aux
conditions de lenvironnement. - Pas daccord général sur une typologie du
développement dune organisation comme succession
de différents états. - Il ya sans doute beaucoup de facteurs rendant
compte du développement de la firme compétences
et préférences du décideur, chance/malchance, - cycle de vie métaphore, analogie
24Théorie de la croissance de la firme de Penrose
(1959)
- Croissance de la firme dépendant des
disponibilités de capacités managériales couvrant
tous les besoins de la firme aux différentes
étapes de son expansion - Caractère tacite et spécifique du savoir partagé
et léquipe managérial ressources en
management distincte, impossible à acquérir sur
un marché, expérience. La croissance des
activités de la firme a besoin dêtre programmée
et coordonnée, elle absorbe toutes les capacités
managériales. Si il y a des capacités
managériales oisives, cela peut constituer un
goulot détrangement pour la croissance future
25Théorie de la croissance de la firme de Penrose
(2)
- La croissance de la firme requiert tôt ou tard
des réorganisations dans le mangement (RH,
contrôle, .) dans des fonctions qui deviennent
plus complexes et difficiles à manager. Si la
firme ne trouve pas les capacités pour mener à
bien cela, son expansion est freinée son
activité peut décliner dans le cas en particulier
de fortes pressions concurrentielles. - Les séquences des étapes de la croissance de la
firme est influencée par les perceptions des
entrepreneurs. On pense pouvoir suivre dautres
perspectives avec les mêmes ressources
accumulées avec la concurrence les activités
deviennent de moins en moins profitables sur les
marchés. -
-
26Théorie de la croissance de la firme de Penrose
(3)
- Le manque de capacités managériales au sein de la
firme constitue une limite à la croissance,
lorsque de nouveaux managers sont embauchés de
lextérieur, il y a nécessité de coordonner les
tâches aves les anciens. - Ladaptation de lorganisation qui absorbe des
capacités managériales peut contraindre la
croissance future. - Chez Penrose la croissance de la firme est un
déterminant du changement organisationnel. Ce
quune firme entreprend dépend des conceptions et
des capacités des entrepreneurs et managers.
27Imagination et leadership des dimensions
négligées.
28Section 3. les effets contradictoires du
ageing
- Les performances dune organisation déterminées
- a. Capacités à raffiner et coordonner des
routines (éviter la bureaucratisation) gt
accroissement des savoirs - b. capacité à adapter les compétences à
lenvironnement (état, composition, dynamique de
la demande, ) - Le ageing affecte les deux mais ses effets
sont contradictoires
29 Ageing et compétences organisationnelles
- Ageing pousse à une diminution de
lefficience avec laquelle la firme construit ses
routines ossification, rigidité, .mais
meilleure expérience reconnaître, assimiler et
convertir des idées nouvelles en innovations,
accroissement de la base de connaissance de la
firme (Cohen et Levinthal, 1990). - Ce processus interagit avec la taille de la F.
une grande taille gt bureaucratisation mais
plus de R-D (Cohen et Klepper, 1996)
30 Aging et adaptation à lenvironnement
- Sur un panel de firmes US (1976-1982) Evans
(1987) trouve une relation inverse entre
croissance et age. - Plus la F vieillit plus elle accroît la durée
durant laquelle elle est exposé à lenvironnement - Variable importante vitesse dajustement des
routines/allure des changements de
lenvironnement (Hannan et Freeman, 1984) - La F peut ne pas sadapter, ou sadapter trop
lentement, sadapter imparfaitement, ..effet de
lock-in des trajectoires de la F. Difficultés à
modifier les routines de base. - La F. exploite et explore -
31Paradoxe du ageing
- Soerensen et Stuart (2000)
- Le firme âgée fait plus dinnovations mais
divergence croissante entre les compétences de la
F. et les demandes de lenvironnement - Au moment où les F sont efficaces, elles
perdent le contact avec leur environnement
32Quelques conclusions 10 trends
- 1. Entrés et sorties suivent des tendances
spécifiques les entrées prédominent avant le
shake-out, les sorties en fonction des formes de
sélection et de concentration et sont distribuées
au cours du cycle de vie de li. - 2. la croissance de la firme est un processus
multiplicatif impulsé par des facteurs qui ont
peut de rapport avec sa taille (Dosi et al.,
2007). - 3. Li. évolue vers une structure oligopolistique
stable. - 4. La probabilité de survie varie avec lâge de
la firme et surtout la place de la firme dans la
séquence des entrées les premiers entrants
survivent que les entrants récents ( first
movers advantages ), proba de survie des
créateurs proba des anticipateurs proba
followers (Agarval et Bayus, 2003) ,
lentrant avec une expérience industrielle
antérieure survit plus longtemps (diversification
bénéfique).
33Conclusion (suite)
- 5. La probabilité de survie varie avec lâge de
la firme et surtout la place de la firme dans la
séquence des entrées les premiers entrants
survivent que les entrants récents ( first
movers advantages ), proba de survie des
créateurs proba des anticipateurs proba
followers (Agarval et Bayus, 2003) ,
lentrant avec une expérience industrielle
antérieure survit plus longtemps (diversification
bénéfique). - 6. Persistante turbulence due aux
entrées/sorties? Ou globale stabilité? Constats
stabilité dans le cœur oligopolistique (y
compris dans le ranking des GF innovantes -
Malerba) mais turbulence à la périphérie
entrainant des changement dans les parts de
marché (Balwin, 1998 Bartesman et Doms, 2000).
34Conclusion (fin)
- 7. Les firmes leaders ont une proba. forte de
rester en tête (effet Mathieu?) corroboré par
lanalyse de Mansfield leadership persistant - 8. Mais GF, vieille, expérimentée, disposant
dun bon management peut rester près de la
frontière. - 9. Avant le shake-out, des firmes entrent trop
précipitamment , mal informées des conditions
réelles de lindustrie (Horwath et al., 2001) - 10. Les investissements de R-D deviennent de
moins en moins rentables gt réduction de la
proba. dentrer. Les entrants tardifs nont pas
assez de ressources par rapport à ce quimpose la
survie (Klepper, 2005).