Title: Prise en charge des Addictions hors tabac
1Prise en charge des Addictions (hors tabac)
2Aborder le patient dans sa globalité avec son
contexte
- dans toute addiction, le contexte de celle-ci
doit être évalué et travaillé avec le patient. Il
ne servirait à rien de sacharner sur le symptôme
cannabis en laissant seul le patient dans une
situation où la rechute à court terme deviendrait
inéluctable. - Sans oublier le risque du passage dune addiction
à une autre
3Le généralisteacteur clé dans le processus
dechangement
4Consommations chez les 18/75 ans
- Tabac30(H33F27)fument quotidiennement.-13
millions fumeurs en difficulté- - Alcool19(H27F11)consomment quotidiennement.
- 10 des consom.(7Millions) sont en
difficulté - 2mil.usage à risques,3 mil.usage
nocif,2mil. dépendants - Cannabis2 consomme régulièrement (450
000dépendants) - Héroïne150 000 à 170 000 usagers
- 1à2 LSD amphétamines cocaïne
- Médicaments psychotropes20 en ont consommé
dans les 12 derniers mois gt4 des demandes de
soins des CSST
5Dépression et addiction
- La dépression est le trouble comorbide le plus
fréquemment rencontré - -40 de ceux qui ont un trouble/opiacés
gtTrouble Dépressif - -Chez les alcoolo dépendants gt 80
présentent des éléments dépressifs et 30 un
trouble dépressif majeur - -Prévalence gt chez les patients des services
de psychiatrie - Trouble dépressif et addiction pose des problèmes
diagnostiques majeurs - Addiction et Tr. Dépressif facteur majeur pour le
risque suicidaire - Il faut stabiliser les problèmes addictifs avant
de traiter le trouble dépressif
6 10 des adultes 7millions de personnes
concernées ont un usage problématique avec
lalcool(15 h - 5f)2 millions ayant un usage à
risque3 millions usage nocif2 millions alcoolo
dépendantsChez les jeunes, consommation plutôt
épisodique ou occasionnelle(W.E) elle devient
plus régulière et quotidienne en avançant en
âge(gt55ans)7à 10 des plus de 65 ans sont en
difficulté avec lalcool(maisons de retraite
près de 15 ?)La boisson la plus consommée reste
le vinTabac-alcool
- 80 sont des fumeurs /32 dans la population
générale - Le tabac est responsable de 51 des décès et
lalcool de 34. - 45 OOO MORTS dus au tabac
- 25 000 dus au alcool
- annuellement
BDN2003-08EPM-010
- Les fumeurs boivent plus que les non-fumeurs
- Parmi les personnes traitées pour alcoolisme
Sources Baromètre Santé 92. Eds CFES Hurt RD
et al. JAMA 19962751097-103.
7Cas clinique N1
- Un patient de 35 ans se présente en consultation
pour un arrêt de tabac et de cannabis. Il
aimerait profiter d'une période particulière de
sa vie qu'il décrit comme très favorable pour se
sevrer c'est un jeune père depuis trois
semaines qui a aménagé son temps d'un travail en
concentrant ses responsabilités et ses
obligations professionnelles sur une seule
journée par semaine, il a une grande confiance en
lui et n'évoque aucune difficulté particulière.
Il a commencé à fumer à dix sept ans, il découvre
le cannabis avec des amis à vingt deux ans au
cours de soirées puis il en utilise régulièrement
le soir pour se détendre et souvent tardivement
pour se sentir éveillé lorsqu'il doit travailler
il ne présente pas les effets dont il entend
parler dans la presse (rougeur conjonctivale,
euphorie, sensation d'ivresse ou perte de la
motivation, psychose ou dépression). Il estime
difficilement ses consommations pour des
cigarettes qu'il roule et qu'il ne compte pas et
pour du cannabis qu'il achète dans son entourage
très facilement par barrette. Il se décrit comme
un "épicurien", prêt à arrêter avec une aide
médicale et sans attendre
8Cas n 2
- Un patient de seize ans vient consulter pour
arrêter le tabac après une action de prévention
réalisée en milieu scolaire. Il est déterminé à
arrêter sa consommation de dix cigarettes par
jour, en préparant son entrée prochaine en
internat dans un cycle de formation
professionnelle. Il a pris l'habitude depuis un
an de fumer du cannabis en rentrant de l'école ou
de se servir un verre d'alcool à la maison avant
le retour de ses parents quand il n'a plus rien à
fumer. Il a déjà fait des expériences d'ivresse
le week end en sortant chez des amis. Il parle
très facilement de son environnement scolaire et
familial. Il a de moins bons résultats scolaires
depuis un an.
9Cas N 2 suite
- Il se montre très critique sur son mode de vie
actuel depuis qu'il a déménagé, depuis qu'il
s'est installé dans une famille recomposée en
respectant le choix de sa mère qui vivait
jusqu'alors seule avec lui et dans une grande
proximité de ses grands parents. Il a perdu son
grand père avant de déménager. Il cherche dans
les produits un moyen rapide de ne plus penser.
Il s'intéresse aux autres et aimerait aider
davantage ses amis qui consomment beaucoup plus
que lui. Au cours de l'entretien, il change
d'avis et préfère arrêter le cannabis d'abord
10Repérer les signes de dépendance
Interaction permanente entre trois facteurs
11Interaction permanente entre trois facteurs
12Indicateurs dun risque de dépendance chez les
patients
- Mêmes mécanismes pour tous les produits
- Usage précoce
- Consommation à visée auto thérapeutique(danger de
la conso régulière et solitaire) - Cumul de consommations de substances
- Prises de risques recherche dexcès
- Répétition des modalités, conduites à risque
13Pourquoi rechercher une consommation de drogues
licites ?
- Quels effets sur la santé
- Poser la question à tous nos patients?
- Ne pas sattacher au produit,mais au patient dans
sa globalité - Chaque patient est unique
- Dossier médical
- Que faire en cas de consommation excessive?
14NE PAS ATTENDRE LES SIGNES DALERTEpour poser
la question des consommations
- Troubles mnésiques et cognitifs
- Troubles dépressifs et anxiété
- Irritabilité, nervosité
- Plaintes somatiques(fatigabilité ,troubles
digestifs, insomnie, douleurs musculaires..) - H.T.A. instable
- Inquiétudes, plaintes de lentourage,
- Blessures ou accidents récurrents(chutes)
15LEGITIMITE A POSER CES QUESTIONS (1)
- Sujet encore tabou
- -lié à des représentations très ambivalentes,
mais celles-ci sont encore très positives et
tenaces - - lalcool est lobjet de déni individuel et
collectif il reste un produit mythique-valorisé
et diabolisé. - -population peu touchée par les messages de
prévention - Il nya pas dâge pour informer un patient.
16Pourquoi rechercher une consommation de drogues
licites?
- Quels effets sur la santé
- Poser la question à tous nos patients?
- Ne pas sattacher au produit,mais au patient dans
sa globalité - Chaque patient est unique
- Dossier médical
- Que faire en cas de consommation excessive?
17Opiaces
- Repérage
- Généralités
- Prise en charge
- Sevrage
18Opiacés et comorbidité psychiatrique (II)
troubles schizophréniques-anxiété.
- Abus ou dépendance aux opiacés touche 5à13 des
schizophrènes(vie entière) automédication?-gtdisso
ciation, ambivalence, impulsivité, recherche
sensations, traitements - Consommation opiacés aggrave lévolution de la
schizophrénie - Anxiété généralisée et autres tr. Anxieux induits
par les opiacés - Troubles déficitaires de lattention et
hyperactivité
19DEPENDANCE OPIACES
- en 2006, épidémie dhépatites virales
particulièrement prévalente chez les usagers de
drogues - 15 000 nouvelles contaminations annuelles VHC /an
chez les UDIV. - Conférence de Consensus sur les opiacés 2004
- Faciliter laccès aux traitements des hépatites
virales pour tous les usagers de drogues. - STERIBOX 3 avec filtre à usage unique
20Historique
- AVANT 1994-seringue 1987 (décret Barzach)
- Contexte hécatombe SIDA des années 90
- Circulaire de 1994
- Invention du stéribox 1(E.Imbert Ivry)
- Prescription subutex par les MG
- Prescription de méthadone en centres de soins
spécialisés en toxicomanie (CSST) ou en
établissement de soins (ES)
21Epidemio
- 90 150.000-300.000 héroinomanes
- forte prévalence HIV, rechute, difficultés
daccès aux soins, mauvaise compliance - développement approches médicamenteuses
- buprenorphine
- codeinés
- morphine
- méthadone hors AMM
22Physiologie heroine
- effets euphorisants, effets pics
- tolerance
- alternance effets euphorisants-états de manque
- stabilisation de létat par substitut
- histoire de méthadone, hypothèse métabolique de
Dole et Nyswander
23buprenorphine haut dosage
- morphine de synthèse longue durée de vie
- voie sublinguale, une prise quotidienne
- cp 0.4-2-8mg
- substitution dans cadre prise en charge globale
et suivi - agoniste partiel avec effet plafond
24double dépendance
- psychique
- envie
- irritabilité, instabilité
- physique
- mydriase
- rhinorrhée, larmoiement, sueurs
- sensation de froid
- douleur
- troubles digestifs
25En prises répétées
- adaptation des recepteurs opiacés
- produits, - effets
- arrets du produits, accentuation déficit relatif
- sensibilisation individuelle
- premières expériences pas toujours positives
- phases dutilisation progressives avant double
dépendance
26agoniste partiel
- buprenorphine agoniste partiel sans risque
doverdose en prise unique - risque si abus de BZD (dépression respiratoire)
- risque si non tolérance
- risque de détournement
27Suivi
des patients substitués
- médical (hépatite, HIV, autres)
- psychologique (depression, troubles personnalité,
psychose, maintien motivation abstinence,
alcoolisation ou conso secondaires) - social (changement de vie, précarité)
28Stabilisation subutex
- posologies optimales
- quand sommeil, appetit normaux
- quand envie diminue
- quand pas effets opiacés
- delivrances hebdomadaires
- max 28 jours, precisant le mode de délivrance
- ordonnance sécurisées, poso en lettres, nom du
pharmacien
29méthadone
- méthadone agoniste complet
- Délivrance initiale en structure spécialisées
CSST ECIMUD HOPITAL - RENOUVELLEMENT POSSIBLE PAR LE MG EN LIAISON AVEC
LA STRUCTURE SPÉCIALISÉE INITIATRICE
30difficultés dans suivi
- détournement (IV, voie nasale, fumé)
- vérifier posologie
- évaluation psychosociale
- nomadisme
- limité
- disparité géographique
- marché noir
- consommations secondaires (cocaïne, alcool)
- objectifs initiaux et résistance
31fin de traitement
- discutée
- accompagnée
- diminution progressive par pallier
- vérifier absence de rechute ou denvie à distance
de larrêt définitif - Prévenir le Risque du passage dune addiction à
une autre - médicaments à suivre
- suboxone buprenorphine naloxone (antagoniste)
pour limiter injection - subustat libération rapide
32- Dans tous les cas
- Ne pas banaliser une prise en charge
- Renouveller les traitements en réévaluant
- Rechercher les facteurs de vulnérabilité
- Travailler en étroite collaboration avec le
pharmacien - Et considérer ces patients comme des patients
avec empathie sans jugement - Penser au risque de passage dune addiction à une
autre - décision finale du patient
- en période de stabilité personnelle et
professionnelle, avec bonne qualité de vie, en
bonne santé
33Sevrage alcool
- Parler de la question en dehors de toute période
de surconsommation(surtout pour alcool ) - Empathie, non jugement, valorisation,sans
copinage, ni encouragement à consommer - Alliance thérapeutique et respect du secret
médical, avec - Le patient
- Lentourage
- Le milieu professionnel ou sportif ou scolaire
34NE PAS ATTENDRE LES SIGNES DALERTEpertinents
pour des sujets plus jeunes ,ils sont souvent
confondus avec des pathologies liées à lâge
- Troubles mnésiques et cognitifs
- Troubles dépressifs et anxiété
- Irritabilité, nervosité
- Plaintes somatiques(fatigabilité ,troubles
digestifs, insomnie, douleurs musculaires..) - H.T.A. instable
- Inquiétudes, plaintes de lentourage,
- Blessures ou accidents récurrents(chutes)
35LEGITIMITE A POSER CES QUESTIONS (1)
- Sujet encore tabou surtout dans cette tranche
dâge - -lié à des représentations très ambivalentes,
mais celles-ci sont encore très positives et
tenaces - - lalcool est lobjet de déni individuel et
collectif il reste un produit mythique-valorisé
et diabolisé. - -population peu touchée par les messages de
prévention - Il nya pas dâge pour informer un patient.
36LA PRISE EN CHARGE
- Si consommation excessive
- -informer soutenir aider à réduire la
consommation - -prendre en charge les éventuels problèmes sous
jacents - -réduction des risques(attention iatrogénie)
- -modifier ses habitudes peut être dynamisant et
gratifiant. - Si alcoolo dépendance
- prise en charge conjointe avec des spécialistes.à
évaluer en fonction de la gravité de la situation
pour décider dun sevrage ambulatoire et ou en
milieu spécialisé - TRAVAIL EN RESEAU
37Avantages
- Poursuite activité professionnelle
- Maintien relations familiales et sociales
- Meilleure compliance
- Participation active du pateint et de son
entourage
38Conditions dun sevrage en ambulatoire
- Évaluation de la motivation du patient
- Compétences et disponibilité du MG
- Milieu environnemental famille, travail..
- Situation clinique
- Consommations associées
39Risques du sevrage en ambulatoire
- Professionnels
- Familial
- Entourage
40Pratique du sevrage en ambulatoire
- Conférence de consensus
- Les médicaments
- psychotropes Benzodiazépines
- les anti depresseurs
- les traitements associés
- La prise en charge médico psycho sociale
-
41tt
- Tt médicamenteux de première intention
- Bonne réduction de liincidence et sévérité du
syndrome de sevrage (prevention DT et crises
consulsives) - Demi vie longue
- Demi vie courte
42Sevrage benzo en pratique
- Per os de préference
- Doses fixes réparties sur 24 heures 1 à 3 j
- Réduction dégressive en 4 à 7 j puis arrêt (tt
maxi 7 jours!!!) - Suivi rapproché
- Diazépam, méprobamate et tétrabamate
43Autres médicaments psychotropes
- Barbituriques
- Neuroleptiques tiapride
44Tt associés
- Beta bloquants
- Magnésium (seult en cas dhypokaliemie)
- Hydratation sans hyper hydratation
- Vitamines thiamine et pirydoxine et vit pp
- Pas dindication à vit B12
45Prise en charge globale
- Information soutien reconfort
- Renforcement dune relation psycho therapeutique
- Y compris au dela du sevrage
- Accompagnement socio professionnel
46Consommations associées et comorbidités
- Alcool et heroine hospitalisation
- Alcool et tt de substitution vigilance extreme
- Alcool et cocaine pas de consensus
- Alcool et anxiété cf benzo cure courte
- Alcool et depression risque suicidaire present
tt anti dépresseur 2 à 4 sem après le sevrage - Alcool et tr psychotiques neuroleptiques
- Alcool et hépatopathies complic cardio
vasculaires ou infectieuses hospitalisation
47Milieu spécialisé
- Avantages surveillance continue
- Personnes isolées- pathologies intriquées -
syndrome de sevrage sévere - Pas davantage à poursuivre sup 10 jours
- Prévoir sortie ( post cure )
- Accompagnement psycho social professionnel
48(No Transcript)
49Cannabis
- Pas de recommandation
- Eviter benzo
- Hydroxizine
50Herbe fraîche
CAN04-PRO04
51Fumer du cannabis, c'est aussi fumer du tabac, le
joint restant l'usage majoritaire actuellement
- l'inhalation plus profonde du joint, l'absence de
filtre, la combustion simultanée du tabac sont
des facteurs de risque de dépendance double et de
toxicité majorée - à l'arrêt du cannabis, on constate souvent une
augmentation des cigarettes fumées, par des
phénomènes de compensation comportementales mais
aussi liées aux phénomènes de dépendance au tabac
minorés - la stratégie thérapeutique doit être évaluée avec
le patient et le cas échéant un sevrage en deux
temps peut être bénéfique - l'adjonction de substituts nicotiniques dans les
sevrages au cannabis peut être discuté - la prise en compte des aspects psychologiques
(anxiété, dépression notamment) peut comme pour
le tabac, limiter les risques de reprise de
cannabis
52Estimation du nombre de consommateurs de cannabis
en France
CAN09-EPI19
10 500 000 (10 à 11 millions)
450 000
- Quotidiens (tous les jours)
- Réguliers (10-29/mois)
- Occasionnels (1-9/an)
- Expérimentateurs pas cette année
-
400 000
3 200 000
6 400 000
Source Toxibase 12 page 13
53Enquête ESPAD France 1993 et 2003 consommation de
cannabis des 18-44 ans
CAN09-EPI06
35
18
1993
2003
Source Expérimentation du cannabis en France
Enquêtes ESPAD 1993 et 2003
54La poly consommation (tabacalcoolcannabis)
augmente chez les adolescents
CAN09-EPI14
Source M Choquet ESPAD 1993, 1999, 2003
55Les risques du cannabis
CAN13-EAI03
Possibilité cuite alcool
Augmente risque accident
Neurotoxicité alcoolisme chronique
Conso intense régulière (gt2/j)
Fumée tabagisme chronique
56Le cannabis fait baisser la vigilance
CAN13-EAI06
- La consommation de cannabis peut faire perdre
la notion du danger dans tous les actes de la vie
sociale.
57Différents cannabis
CAN04-PRO03
Joint
Herbe Feuille séchée
Résine
Huile
58Tabagisme passif et conduite automobile
CAN20-PAS11
- La présence de quelques heures dans une pièce où
est fumé du cannabis peut suffire à faire
significativement monter le taux de cannabis dans
les urines et rendre positif un test pratiqué
suite à un accident.
Après une soirée celui qui fumé du haschisch ou a
été longuement enfumé ne conduit pas
Après une soirée celui qui a bu ne conduit pas
59Troubles mentaux provoqués par le cannabis
CAN13-EAI12
Problèmes détudes capacité à apprendre et à
retenir diminuée
Atteinte des nerfs, risque de schizophrénie et de
paranoïa
Changement de la personnalité et de lhumeur
Fausse lucidité de la pensée, destruction de la
conscience
Apathie, somnolence, absence de motivation
http//www.narcononquebec.ca/marijuana_fr.htm
visité le 20/2/2003
60Troubles physiques provoqués par le cannabis
CAN13-EAI13
Céphalées et douleurs diffuses
Accumulation des toxiques dans les tissus
graisseux, le cerveau, les glandes sexuelles
Baisse du taux dhormones sexuelles males
Diminution de la résistance aux maladies
infectieuses, bronchites, pneumonies, grippes,
etc.
Destruction des fibres élastiques pulmonaires
emphysème
Troubles de croissance
Diminution des performances sexuelles
http//www.narcononquebec.ca/marijuana_fr.htm
visité le 20/2/2003
61Le cannabis peut il créer une dépendance ?
CAN16-ADD04
- Beaucoup pensent
- que non ! .mais plus de 50 000 consommateurs
seraient dépendants du cannabis en France.
62Dépendance, syndrome de manque chez les
consommateurs intensifs
CAN14-ENP04
- Dépendance (de lordre de 1 pour 10)
- Syndrome de sevrage cannabique
- - Agitation anxieuse
- - Insomnie
- - Irritabilité, agressivité
- Troubles digestifs
- (nausées, vomissements, perte dappétit).
63Cannabis et alcool
CAN19-ALC02
- Lalcool est un des facteurs souvent associé à la
prise occasionnelle de cannabis. - Lalcool et le cannabis ont des effets voisins
sur la levée des inhibitions et la perte des
repères. - Au long cours, lun et lautre diminue
- le contrôle de la prise de lun et lautre
produit.
64Il existe un lien entre cannabis et dépression
CAN14-ENP12
- Les déprimés fument plus de cannabis.
- Les fumeurs de cannabis sont plus déprimés
65Cannabis et troubles psychotiques(I) Cannabis et
psychoses non schizophréniques
- Ce sont des troubles induits
non schizophréniques - Ivresse cannabique
- peut aller de leuphorie gtexpérience délirante
hallucinatoire - modification de lhumeur (euphorie- bien
être)Exaltation imaginative modifications
sensorielles - Etats de démotivation Syndrome amotivationnel
- perte dintérêt - altération intellectuelle -
passivité - désinsertion.. - Syndrome de dépersonnalisation
- gtsuit la prise de cannabis bad trip,attaque de
panique, déréalisation - sentiment détrangeté, mais pas épisode paranoïde
- gtdure quelques heures peut survenir dans les
3mois qui suivent la prise cannabis - Troubles psychotiques non schizophréniques(rares)
- épisodes brefs(2à3 mois maxi) consommateurs
réguliers
66Le hasch rend cool trop cool ?Syndrome
amotivationnel
CAN60-DES-030
67Syndrome amotivationel
- Décrit par Gaskill dans les années 40 ,mal
référencé dans la littérature internationale - Déficit de lactivité
- Asthénie intellectuelle et physique
- Perturbations cognitives
- Pensée abstraite et floue
- Difficultés de concentration et mnésiques
- Rétrécissement de la vie relationnelle
- Concerne surtout ladolescent
- Pose le diagnostic différentiel de certaines
formes schizophréniques, épisodes dépressifs
majeurs, troubles cognitifs
CAN14-ENP06
68Cannabis et troubles psychotiques(II) Cannabis
et schizophrénie
CAN14-ENP16
- L'association entre consommation de cannabis et
schizophrénie est bien établie. - La discussion concerne la causalité du cannabis
dans la survenue du trouble. - La question centrale est de savoir si le cannabis
est susceptible de causer, à lui seul, une
schizophrénie. - Nombreuses données récentes.
http//www.inserm.fr/servcom/servcom.nsf/0/12b7bde
9e33029ccc1256e8c00271b1d?OpenDocument
69Cannabis et alcool
CAN19-ALC02
- Lalcool est un des facteurs souvent associé à la
prise occasionnelle de cannabis. - Lalcool et le cannabis ont des effets voisins
sur la levée des inhibitions et la perte des
repères. - Au long cours, lun et lautre diminue
- le contrôle de la prise de lun et lautre
produit.
70Comorbidités
CAN19-ALC05
- Le cannabis augmente leffet sédatif des
benzodiazépines, des antidépresseurs et des
neuroleptiques. - Évaluation des tableaux cliniques parfois
difficile, diachronie des troubles - Médication parfois nécessaire, mais le lien doit
être fait.
71Sevrage
- Pas de consensus ni de recommandations
- Extrapolation avec sevrage alcool
- Utilisation Hydroxyzine plutôt que BZD
- En parallèle prise en compte du tabac (patchs ou
accompagnement)
72Problèmes posés par la prise en charge de ces
patients à DD
- S. Psychiatrie ou S. pathologies addictives sont
peu adaptés pour prendre en charge ces patients,
chacun souvent se les renvoyant. - Le plus souvent prises en charge parallèles
par 2 équipes différentes .Ceci permet dutiliser
les structures en place, mais parfois problème
de coordination - Intérêt des réseaux de soins Addictions mettant
en lien tous les acteurs du soin dans le même
bassin de vie
73Particularités de la la prise en charge de ces
patients(I)
- Difficulté majeure à sengager durablement dans
un programme de soins. - Besoins importants et rapides en termes de prise
en charge pluridisciplinaire en fonction du
retentissement (psychiatrique, addictologique,
somatique, social... - Nécessité de sengager de la prise en charge sur
plusieurs années - Objectifs de soins et de traitement différents
des perspectives habituelles labstinence nest
pas demblée l objectif et est encore moins la
condition des soins
74Particularités de la prise en charge de ces
patients(II)
- Nécessité dune grande souplesse dans les prises
en charge somatique psychiatrique addictologique
sociale, relationnelle familiale. - Accompagnement personnalisé dans une approche
globale, au rythme du patient , avec des
objectifs individualisés. - Pour le sevrage choisir la substance la plus
importante - Travailler pour renforcer la motivation au
changement - gtEntretien motivationnel schéma de Prochaska
et Di Clemente - Mais les niveaux de motivation au changement ne
sont pas toujours synchrones pour les troubles
psychiatriques et les troubles addictifs
75Les stades de préparation à l'arrêt dune
addiction
BDN2003-17PEC-010
Ne recommence pas
Maintien
Consommateur satisfait
Recommence
Arrête
Essaie darrêter
Envisage de sarrêter
Décide de sarrêter
préparation
Source DiClemente CC, et al. J Consult Clin
Psychol, 1991 59 295-304
76Entretien motivationnel (EM)
CAN23-EMO03
- Entretien directif,
- visant à augmenter la motivation par
lexploration et la résolution de lambivalence
77Les principes des entretiens motivationnels
CAN23-EMO06
- Manifester de lempathie
- Inciter les déclarations motivationnelles par des
questions ouvertes - Montrer les contradictions
- Eviter laffrontement, ne pas forcer la
résistance - Renforcer le sentiment de liberté de choix
- Renforcer le sentiment d efficacité personnelle
78Particularité de ces prises en charge et
environnement familial (I)
- Les prises en charge privilégient souvent une
approche centrée sur le patient et sa capacité au
changement, à son rythme. - Prendre en compte lenvironnement familial
souvent très en souffrance, tout en respectant la
prise en charge individuelle et le secret
professionnel - Ceci permet dentretenir denvisager des
changements progressifs dans lavenir
79Des réseaux de santé pour unir les compétences
,prévenir, prendre en charge autour des
addictions..
- les causes, conséquences, effets secondaires ou
collatéraux (addictions,VIH, syndromes dépressifs
psychoses, syndrome métabolique,cirrhoses et
cancers induits ou concomitants )et la
souffrance familiale
80Particularité de ces prises en charge et prise
en compte de la souffrance familiale (II)
- Cest parfois lentourage qui alerte par des
inquiétudes légitimes et précède la venue du
patient , notamment chez les jeunes. - Evaluer les difficultés de lentourage et laider
- gt dans une démarche éducative / troubles
Informer sur le processus pathologique ,évolutif
au long cours ,émaillé de rechutes, de crises - gtmais aussi dans sa capacité à étayer et
renforcer positivement les progrès du patient (si
minimes soient- ils) - gtlaider à sexprimer et être en lien avec le
patient autrement que dans langoisse - Laider à entretenir un optimisme concernant des
changements possibles
81Guide daide à larrêt du cannabis
CAN40-RES10
Ce guide est destiné à accompagner les personnes
motivées à arrêter leur consommation de cannabis.
Par une succession détapes utilisées également
dans le sevrage du tabac ou de lalcool, il aide
à identifier les motivations qui poussent à
consommer et propose des exercices pratiques pour
sengager dans le processus darrêt
82Prévention des addictions en conclusion
- Un outil indispensable qualité de la relation
médecin patient - Prendre le temps pour parler
- Sasseoir pour parler
- Être à lécoute du patient
- Ne pas le juger
- Différer si besoin le moment
- Revenir sur le problème
- Laider à trouver la motivation pour modifier son
comportement
83Le généralisteacteur clé dans le processus
dechangement
84Le RAVMO un RESEAU de soins avec et autour du
patient
Médecin Traitant
Famille Entourage
UNAFAM
patient
Services sociaux
CCAA CSST- ECIMUD Médecins spécialistes
ADDICTOLOGUES en lien avec des structures de
soins extérieures
Mouvements dentraideAA Alanon Croix dor, vie
libre Narcotics annonymes
Services de cure Post cure
85Lieu de partage de connaissances explicites et
implicites
- Échange entre les professionnels de santé,acteurs
sociaux,spécialistes , généralistes, libéraux et
institutionnels qui ont besoin les uns des
autres - (un quart des consultations des MG est centré sur
la prise en compte des problèmes psychiques)
86La réalité clinique et un exemple de prise en
charge au long cours.
- Ou comment différents acteurs de santé peuvent
soutenir un patient et travailler de façon
coordonnée..
87Ce que permet le travail en réseau1990-2003
avant les réseaux santé
- Monsieur V. J. né en 1971
- Grandit dans une famille dont je suis le MG
- Dépendant drogues dures (licite tabac et
illicite héroïne) Injecteur années 1990 - Part en cure de désintoxication à Toulouse
(structure Le Patriarche de 1997 à 1999) - en 2000 diagnostic hépatite C et dépression
sévère lors dun retour sur le 94 début de
prise en charge psychiatrique- contact centre
Ithaque - Sevré de lhéroïne devient dépendant alcool et
trouve du travail à New YORK 2000 - 2003
88Prise en charge réseau 2003 - 2007
- Revient des USA en 2003 (dépendant alcool tabac
dépression sévère hépatite C non traitée) - Adhère au réseau RAVMO 2003
- Concertation avec lhépatologue en //
- Prise en charge conjointe MG psychiatre pour
sevrage alcool tabac et tt dépression - Est sans ressources sinscrit au chômage
89Suivi conjoint réseau 2003 - 2007
- Service hépato PB TT hépatite C aménagements
horaires tt pour stages réinsertion - Psychiatre
- Réunions équilibre alimentaire RAVMO/REVDIAB pour
réduire syndrome métabolique et conforter sevrage
alcool - Réunions ex fumeurs RAVMO et utilisation de
substituts nicotiniques fournis par le réseau - Médecin traitant coordinateur du suivi sevrage
alcool- tabac diététique sur le long terme - Médecin conseil (ALD prolongation des arrêts le
temps du tt)
902007 ,un ex usager et des soignants heureux
- Depuis un an arrêt tt bonne réponse, négativation
des marqueurs - Réinsertion et reconversion professionnelle
(parle trois langues), sport - Toujours suivi par les trois thérapeutes
hépatologue psychiatre et médecin traitant - Abstinent héroïne, alcool, tabac
91Le RéseauAvantages pour le patient et les
soignants
- Le patient est informé, acteur de sa prise en
charge (carnet de suivi sous son contrôle) - Amélioration des connaissances diététiques,de la
connaissance de la maladie,qui génère de manière
personnalisée , durable, une modification des
comportements, grâce à lobtention gratuite de
documents dinformations, dannuaires de
personnes ressources, dadresses - de
préservatifs - de produits de substitution pour
aide au sevrage tabagique ... - Accès facilité pour les hospitalisations ou avis
spécialisés - Permet de Rompre lisolement, la solitude
- Lutter contre lépuisement professionnel, la
pénurie annoncée de soignants - Travailler avec des correspondants identifiés,
reconnus
92Avantages pour le duo patient professionnel
de santé
- LA PRISE en charge des patients est plus rapide,
personnalisée - Le patient présenté par et accompagné par son MG
gagne du temps, peut mieux anticiper et gérer
les complications. - le patient qui se sent en confiance est plus
compliant au traitement
93 Un réseau,Ce nest pas
mais
- Une structure évolutive fondée sur la confiance
- Protocoles formatifs, transversaux
- Évaluation adaptée aux besoins locaux,
- Décidée par le réseau
- Centrée sur le patient,libre de sortir
- Garante de léthique du réseau
- self service anonyme
- une structure de soins rigide supplémentaire
- Des protocoles de soins imposés, normatifs
- un contrôle tatillon sur notre pratique
- Des patients captifs
- Une remise en cause des compétences
- Un carcan
94Un réseau pour le plaisir
- Prestations sur mesure pour chaque patient
- Libérer du temps grâce aux connections déjà
établies - Aider à lamélioration de la qualité des soins
- Inventer de nouvelles façons de soigner
- Simpliquer dans une équipe à la carte
- Intervenir de manière optimale
- Réduire le burn out des professionnels