Title: LA CONFORMITE
1LA CONFORMITE
- UN NOUVEAU CONCEPT ET DE NOUVELLES OBLIGATIONS
POUR LE BANQUIER
2LA CONFORMITE
- Enjeux et définition du risque de non conformité
- Les domaines de la conformité
- Conformité et lutte contre le blanchiment
3ENJEUX
- La conformité est devenue une exigence
internationale forte - - les organismes internationaux y prêtent une
grande attention - - les régulateurs y attachent une importance
croissante recommandations du Comité de Bâle
d avril 2005, règlement CRBF 97-02 modifié - - la société dans son ensemble exige plus de
transparence et plus d éthique
4LE RISQUE DE NON CONFORMITE
- Le risque de non conformité se définit comme un
-
- risque de sanction judiciaire, administrative
ou disciplinaire, de perte financière,
d atteinte à la réputation, du fait de
l absence de respect des dispositions
législatives et réglementaires, des normes et
usages professionnels et déontologiques, propres
aux activités des banques .
5LE RISQUE DE NON CONFORMITE
- Ce risque se distingue du risque juridique de
litige puisqu il ne vise pas la mise en cause
des établissements au titre de leurs obligations
contractuelles mais les conséquences dommageables
du non-respect de règles relevant pour
l essentiel de l ordre public. - La conformité aux lois et règlements est devenue
une préoccupation majeure et le risque pénal, qui
était tabou, est devenu un sujet en soi.
6LE RISQUE DE NON CONFORMITE
- La réglementation est dense et complexe, le
non-respect des textes peut coûter cher à
l entreprise et à ses dirigeants. - Les contrôles des autorités administratives sont
redoutés et peuvent être redoutables
puisqu elles ont vu, chacune leur tour, leurs
pouvoirs d investigations et de sanctions
significativement accrus. - Outre la CB, l AMF ou la CNIL, il ne faut pas
oublier la DGCCRF.
7LE RISQUE DE NON CONFORMITE
- La Commission Bancaire, AMF, CNIL
- - sanctions disciplinaires ( de l avertissement
au retrait d agrément ) - - sanctions pécuniaires
- De plus, des sanctions pénales peuvent être
prononcées après alerte des autorités judiciaires
( amendes peines de prison )
8LES DOMAINES DE LA CONFORMITE
- La fonction conformité est une fonction de
prévention des risques et de contrôles
permanents. - La conformité doit être intégrée dans la culture
d entreprise - La conformité concerne tous les métiers de la
banque
9LES DOMAINES DE LA CONFORMITE
- La conformité peut recouvrir les domaines
suivants - La déontologie des marchés financiers (Règlement
Général de lAMF ) - La protection et connaissance des clients
- - conformité des produits et des opérations
- - niveau de conseil et dinformation
- - respect de la réglementation CNIL
- - la sécurité des biens et des personnes
- La lutte contre le blanchiment et le financement
du terrorisme -
10LA LUTTE CONTRE LE BLANCHIMENT
- Évolution législative
- Loi du 12 juillet 1990 qui crée pour les banques
une obligation de vigilance sur les opérations
paraissant provenir du trafic de stupéfiant et
une obligation de déclaration de soupçon à
Tracfin. - Loi du 29 janvier 1993 étend les dispositions de
la loi de 1990 aux sommes pouvant provenir de
lactivité dorganisations criminelles et non
plus seulement du trafic de drogue.
11LA LUTTE CONTRE LE BLANCHIMENT
- Évolution législative
- Loi du 13 mai 1996 qui institue le délit général
de blanchiment consistant principalement dans le
fait dapporter son concours à une opération de
placement, de dissimulation ou de conversion du
produit direct ou indirect dun crime ou dun
délit. - Les banquiers sont donc au cœur du dispositif
et peuvent servir, à leur insu, dintermédiaires
dans le processus de blanchiment.
12LA LUTTE CONTRE LE BLANCHIMENT
- Évolution législative
- Lois de 1998, 2001 et 2004 soumettant aux mêmes
obligations les notaires, les sociétés
dassurance,les entreprises dinvestissement, les
changeurs manuels puis les casinos, marchands de
biens de grande valeur( objets dart, pierres et
métaux précieux, antiquités ), les agents
immobiliers, les avocats, experts comptables et
CAC.
13LA LUTTE CONTRE LE BLANCHIMENT
- Évolution législative
- Mais aussi, la loi du 15 novembre 2001 sur la
Sécurité Quotidienne qui adjoint au blanchiment
dargent sale le noircissement dargent propre. - La lutte contre le financement du terrorisme
sajoute aux obligations de vigilance au titre de
la lutte contre le blanchiment. -
14LA LUTTE CONTRE LE BLANCHIMENT
- LA TROISIEME DIRECTIVE EUROPEENNE
- Adoptée en novembre 2005, elle doit être
transposée en droit français avant novembre 2007. - Elle étend le champ de la répression et adapte
les mesures de surveillance du client en fonction
du degré de risque quil représente
15LA LUTTE CONTRE LE BLANCHIMENT
- Outre le blanchiment des produits du crime et le
financement du terrorisme, la 3éme Directive - Insiste sur le renforcement de la connaissance
que nous devons avoir du client (identification)
et de ses opérations (traçabilité) - Élargit le champ de la déclaration aux autres
infractions qualifiées de graves dont la
fraude ainsi que tous les délits dont la peine
est supérieure à un an de prison. La fraude
fiscale est désormais directement visée.
16LA LUTTE CONTRE LE BLANCHIMENT
- Adapte les mesures de surveillance au degré de
risque que représente le client ( société écran,
relations transfrontalières, transactions
anonymes ) - Demande un suivi particulier pour les Personnes
Politiquement Exposées (PPE) personnes
physiques détenant ou ayant détenu une fonction
publique importante. - Est ici visée la corruption
17LA LUTTE CONTRE LE BLANCHIMENT
- QUELQUES CHIFFRES
- 1 500 milliards de dollars, cest le montant
estimé de largent sale dans le monde - Cela représente 2 à 5 du PIB mondial
- Soit 6 fois le budget de la France
18LA LUTTE CONTRE LE BLANCHIMENT
- QUELQUES CHIFFRES
- TRACFIN a enregistré 10 500 déclarations en 2004
et 11 600 déclarations de soupçons en 2005 - 78 de ces déclarations émanent des banques
- 347 dossiers ont été communiqués au Parquet en
2004
19LA LUTTE CONTRE LE BLANCHIMENT
- Sanctions et responsabilité des banquiers
- Le Banquier nencourt pas seulement des
sanctions disciplinaires, sa responsabilité
pénale peut être retenue.
20LA LUTTE CONTRE LE BLANCHIMENT
- La Commission Bancaire sanctionne
disciplinairement la méconnaissance des
obligations professionnelles - ( omission de déclaration ou défaut de
vigilance) - ? avertissements, blâme,radiation
- ? information publique
- ? sanction pécuniaire ( au plus égale au
capital minimum auquel est astreinte la personne
morale condamnée )
21LA LUTTE CONTRE LE BLANCHIMENT
- Les banquiers peuvent voir leur responsabilité
pénale engagée en cas de participation à des
opérations de blanchiment. - La complicité du banquier peut être retenue
sil intervient ou participe à une opération de
blanchiment soit en la facilitant soit en y
apportant son concours. -
22LA LUTTE CONTRE LE BLANCHIMENT
- Les peines encourues
- ?5 ans demprisonnement et 375 000 damende
- Lorsque le délit de blanchiment est commis en
utilisant les facilités que procure lexercice
dune activité professionnelle il est puni de - ?10 ans de prison et 750 000 damende
- Ce qui touche plus particulièrement la
profession de banquier.