Title: Gestion de patrimoine
1Gestion de patrimoine
- Cours de J-F. Sattin
- LG3A
2Préambule
- Cours de 20 heures
- Bibliographie
- Depardieu, I.,2001, Gestion de patrimoine, SEFI
éditions - Galano, E., Poincelot, D., 2006, ingénieries et
gestions de patrimoine, EMS éditions - Tessoinier, F., Keihrat,K., Smette, C., 2005,
Conseils et gestion de fortune, Economica - Aveline, J-M., Prisco-Chreiki, 2007, Gestion de
patrimoine, Eyrolles - Evaluation examen écrit en dernière séance
3Plan du cours
- Chapitre 1. La gestion de patrimoine méthodes
et principes - Chapitre 2. Le diagnostic patrimonial
- Chapitre 3. La gestion des patrimoines
professionnel, financier et immobilier - Chapitre 4. La transmission du patrimoine
4La gestion de patrimoine méthodes et principes
5Introduction
- Définition le patrimoine de lensemble des
droits et obligations liés à la personne qui est
appréciable en argent (Planiol, 1901) - Notion dynamique
- Le patrimoine des ménages français et de 7103
milliards deuros dont (Enquête INSEE de 2003) - 32 de logements
- 27 de terrains
- 41 dactifs financiers
- La composition du patrimoine varie avec son
montant. Pour les redevables de lISF, il se
compose à plus de 65 dactifs financiers.
6I. Lapproche globale en gestion de patrimoine
- Approche produit (années 70) on choisit un
service ou emplacement à proposer à lensemble de
la clientèle ou à lun de ses segments - Proposer une carte Visa première à tous les
clients dont les revenus mensuels sont supérieurs
à 3000 - Approche besoin (années 80) on sélectionne une
certaine catégorie de clients susceptibles
dexprimer une même catégorie de besoins et on
leur propose des solutions adéquates - Proposer à tous les clients âgés de plus de 58
ans un bilan retraite en vue de leur présenter
des solutions de retraite complémentaire - Approche globale (années 90) on examine
lensemble de la situation patrimoniale dun
client en vue dapporter une combinaison de
solutions permettant de couvrir lensemble de ses
besoins - Elle est structurée en trois étapes
- Diagnostic
- Analyse
- Préconisations financières, fiscales et juridiques
71. laudit patrimonial
- Objectif recueillir les informations qui
permettront de fonder un diagnostic en fonction
des besoins exprimés par les clients - Plusieurs plans doivent être examinés
81. laudit patrimonial
- La situation familiale
- État civil des clients
- Situation matrimoniale
- État civil les enfants
- Etc.
- La situation professionnelle
- Profession du client et de son conjoint
- Revenus de lactivité professionnelle (salaires,
dividendes, etc.) - Statut social si dirigeant dentreprise
91. laudit patrimonial
- La situation fiscale
- Calculs dimpôt sur le revenu et de lISF
- Déduction des taux marginaux dimposition
- Calcul des prélèvements sociaux
- Le diagnostic successoral
- Notification des liens de mariage, de PACS, etc.
- Précision des héritiers du client
- Existence de testament et de donations
- Présence de contrats dassurance-vie et
dassurance décès
101. laudit patrimonial
- Examen de la situation patrimoniale proprement
dite - Il doit être fait pour le ménage
- Raisonnements en termes de stocks (bilan et hors
bilan) et de flux
112. Lanalyse patrimoniale
- Dans cette étape il sagit
- De dégager la problématique patrimoniale du
client - De la confronter à lexistant compte tenu des
contraintes présentes - De définir une stratégie globale de gestion du
patrimoine
122. Lanalyse patrimoniale
- La définition de la problématique-client
- Cf. chapitre 2
- Exemple dobjectif protéger son conjoint
- Exemple de contraintes conserver un volant de
disponibilité pour saisir des opportunités - Lanalyse de la situation patrimoniale du client
au regard de sa problématique - Cf. chapitre 3
- Il sagit de porter un jugement critique sur le
patrimoine (composition, rentabilité, risque,
etc.) et sur lenvironnement juridique (régime
matrimonial, régime fiscal, etc.) en fonction de
la problématique du client - Exemple le régime matrimonial est-il adapté Ã
la profession exercée par des époux compte tenu
des désirs de protection réciproque?
132. Lanalyse patrimoniale
- La définition des axes stratégiques
- Il sagit des tendances de fond qui vont me
guider dans les préconisations damélioration du
patrimoine - Exemple un surcroît de trésorerie peut amener Ã
une réallocation sur les marchés financiers
143. Les préconisations financières, fiscales et
juridiques
- Définition des préconisations sur les trois plans
ci-dessus - Chaque décision a un impact sur ces trois niveaux
- Exemple des préconisations à dominante
financière ont toujours des implications en
termes fiscaux et successoraux
15II. La détermination des objectifs patrimoniaux
et des contraintes1. les objectifs patrimoniaux
- La constitution du patrimoine
- Souvent des personnes jeunes
- Recherche de revenus différés plus quimmédiats
- La perception de revenus personnels
- Souvent en prévision de la retraite
- Limiter la baisse de revenu consécutive
- Dégager un complément de ressources pour de
nouveaux projets
161. les objectifs patrimoniaux
- Fournir un revenu à une tierce personne
- Scolarité, début dactivité professionnelle, etc.
- Le plus souvent sur une période limitée
- Préparer la transmission de son patrimoine
- Protection du conjoint
- PACS, etc.
- Nécessité de cerner la volonté exacte de la
personne - Proportion, type de biens, bénéficiaires
- Moment de la transmission (immédiate, décès)
- Quid des revenus et de la gestion des biens Ã
transmettre ? - Que faire en cas de décès prématurés des
destinataires ?
172. Les contraintes patrimoniales
- La fiscalité
- Les objectifs patrimoniaux doivent être atteints
avec une fiscalité minimale - Le couple risque-rentabilité
- Cf. chapitre 2.
- Existence de questionnaires permettant de cerner
- Le niveau maximal des pertes admises
- La durée maximale des moins-values enregistrées
182. Les contraintes patrimoniales
- Les contraintes de liquidité
- Horizon dinvestissement envisagé
- Départ à la retraite, lancement de projet, etc.
- Contraintes psychologiques
- Attachement à certains types de biens
- Propension à lépargne
19 Le diagnostic patrimonial
20Introduction
- Étape clé de la démarche conditionne la
stratégie proposée - La démarche globale impose une double approche
- Juridique et fiscale
- Financière
21I. Lapproche juridique et fiscale du patrimoine
1. Le régime matrimonial
- En cas de mariage, les rapports financiers des
époux sont soumis - Au régime matrimonial choisi
- Au régime primaire
- Le régime primaire consiste en une série de
règles édictées par le Code Civil et applicables
à tous les époux quel que soit le régime
matrimonial adopté - Liberté dexercice dune activité professionnelle
par chacun des époux - Contributions respectives des époux aux charges
du mariage - Pouvoirs respectifs des époux, notamment
concernant la résidence principale
221. Le régime matrimonial
- Le régime matrimonial conditionne
- La répartition du patrimoine durant lunion
- Étendue des actifs que chacun peut engager
- Les règles applicables en cas
- De dissolution du régime
- De divorce, de décès etc.
- Il ny a pas obligation de choisir un régime
matrimonial en moment du mariage - Le Code civil prévoit un régime par défaut
le régime de la communauté réduite aux acquêts
(après le 1er février 1966)
231. Le régime matrimonial
- Possibilité de faire établir un contrat de
mariage - Passé préalablement mariage
- Possibilités de changements
- Procédures faisant intervenir notaires et parfois
avocats et TGI - Grande liberté dans la rédaction de lacte
- Ne doit pas être contraire à lordre public et
aux bonnes murs - Plusieurs autres régimes prévus par le Code civil
- Distinction entre régimes séparatistes et
communautaires
24Le régime de la communauté réduite aux
acquêtsa.1. Les biens
- Les biens se répartissent en trois masses
distinctes - Les biens propres de chacun des époux
- Propriété avant le mariage
- Donation ou succession
- Les biens communs
- Achetés depuis la date du mariage
25a.1. Les biens
- Exceptions
- Les biens acquis à titre onéreux par remploi de
biens propres devient un bien propre si - Déclaration lors emploi pour un bien immobilier
- Préciser la présence du remploi
- Manifester la volonté que cela devienne un bien
propre - Accord du conjoint nécessaire après lacquisition
- Aucun formalisme si échange de biens propres si
achat de biens meubles - À la liquidation compensation du patrimoine du
conjoint qui sest appauvri
26a.1. Les biens
- Certains biens acquis lors du mariage deviennent
propres à lun des époux - Parts dindivision si lépoux en possédait déjÃ
- Biens propres par nature
- Vêtements
- Etc.
27a.2. Les dettes
- De manière symétrique, trois masses de dettes
- Dettes propres à lun des époux
- Donations et successions
- Dettes afférentes aux biens possédés au jour du
mariage
28a. 3. La liquidation du régime
- À la dissolution
- Chaque époux reprend ses biens propres
- La communauté cesse dexister et les biens qui la
composent rentrent en indivision - Cette indivision est ensuite liquidée entre les
bénéficiaires - Lorsque le patrimoine de lun des époux sest
enrichi grâce à la communauté, il convient de
calculer les récompenses selon la procédure
définie par le Code civil - Lorsquil sagit de dépenses nécessaires à la
conservation dun bien - récompensemax(dépenses réalisée, profit
subsistant) - Lorsquil sagit de dépenses dacquisition ou
damélioration - Récompense profit subsistant
- Dépense réaliséemontants engagés au moment de la
dépense sans réévaluation - Profits subsistantvaleur du bien au jour de la
liquidation-valeur si le bien navait pas
bénéficié de la dépense
29b. Le régime de la séparation des biens
- Cas les plus fréquents
- Un des époux exerce une profession pouvant
générer un risque financier - Tradition familiale
- Chaque bien appartient à celui au nom duquel
lacquisition a été réalisée, indépendamment de
la provenance des fonds qui ont permis
lacquisition - Immobilier titre de propriété
- Mobilier possession effective
- De même, les dettes de chaque époux lui sont
propres - Exceptions
- dettes ménagères
- Impôt sur le revenu
- Taxe dhabitation pour la résidence principale
- Pouvoirs sur le patrimoine séparés à lexception
de la résidence principale - Des liens peuvent toutefois se créer entre les
deux patrimoines - Biens achetés en commun
- Transfert de patrimoine
30c. Le régime de participation aux acquêts
- Il présente les caractéristiques
- de la séparation des biens durant lunion des
époux - De la communauté réduite aux acquêts lors de la
dissolution - Au moment de la liquidation par décès,chaque
personne a droit à la moitié de lenrichissement
de son conjoint - Mesure de lenrichissement du patrimoine de
chaque épouxvaleur des biens au jour du
décès-valeur des biens possédés au jour du
mariagevaleur des biens reçus ensuite par
donation une successionvaleur des biens qui ne
donnent pas lieu à récompense dans le régime de
la communauté légale - Attention on prend en compte à la fois lactif
et le passif de chaque époux
31d. Le régime de la communauté des meubles et
acquêts
- Ce régime crée une communauté plus large que la
communauté réduite aux acquêts, car les biens
meubles rentrent en indivision - Même sils appartiennent aux époux avant leur
union - Même sils sont reçus par donation et succession
322. Laudit successoral
- On va simuler les conséquences financières du
décès du titulaire du patrimoine en tenant
compte - De sa situation familiale
- De son patrimoine
- Des dispositions testamentaires éventuellement
prises - Des donations éventuellement consenties
- Pour un notaire, régler une succession consiste
à . - Déterminer les héritiers
- Rétablir linventaire du patrimoine du défunt
- Recueillir lacceptation ou la renonciation de
chaque héritier à la succession - Établir des documents établissant le transfert de
propriété au profit des héritiers - Remplir la déclaration fiscale de succession
- liquider la succession déterminer la part de
chaque héritier en tenant compte des
réservataires - Partager la successionattribuer un lot à chaque
héritiers
33a. Déterminer les héritiers
- Lorsquil ny a pas de testament ou de donation
au dernier vivant la part de chacun est
déterminée par le Code civil - Il ne faut toutefois pas être indigne à hériter
du défunt - cest-à -dire avoir tenté de le tuer, et avoir
été condamné pour cela - C. F. les évolutions liées à la loi de 2001
34a.1. Le principe les ordres et les degrés
- La succession est déterminée
- Dabord par ordre
- Ensuite par degré
- Le Code civil prévoit quatre ordres, chaque ordre
excluant le suivant - Premier ordre composé des descendants (enfants,
petits-enfants, etc.) - Second ordre composé des ascendants privilégiés
(pères et mères) et des collatéraux privilégiés
(frère et sur et leurs descendants) - Troisième ordre composé des ascendants ordinaires
(grands-parents, arrière-grands-parents) - Quatrième ordre composé des collatéraux
ordinaires (oncles, tantes, cousinset leurs
descendants) - Le conjoint n appartient aucun à de ces quatre
ordres, la loi lui réserve une place spéciale.
35a.1. Le principe les ordres et les degrés
- Le degré est le nombre de générations séparant le
défunt de lun de ses parents - Attention il se calcule en remontant jusquÃ
lauteur commun aux deux personnes - Si le défunt ne laisse aucun successible jusquau
sixième degré, la succession est dévolue à lÉtat - Si plusieurs successibles d un même ordre se
trouvent au même degré par rapport défunt, la
succession est répartie entre eux par parts
égales - Deux exceptions (représentation et fente)
lorsque - Le défunt a eu des enfants dont certains sont
décédés en laissant une descendance - Le défunt laisse des ascendants ordinaires ou des
collatéraux ordinaires
36a.2. La représentation
- elle permet aux enfants dun descendant dun
collatéral privilégié prédécédé de prendre sa
place dans la succession du défunt - La succession est alors partagée par souche
- Les enfants représentés partagent la part que
leur parent aurait eu sil avait vécu - Il ne faut pas.
- Que la personne en représentation soit indigne du
défunt - Que la personne à représenter ne vienne pas à la
succession en raison de son décès
37a. 3. La fente
- Elle sapplique lorsquil ny a pas de conjoint
survivant et que - La succession est dévolue aux ascendants
- La succession est dévolue aux collatéraux
ordinaires - La succession est alors divisée par lignes
(paternelle et maternelle) - Division par parts égales si plusieurs héritiers
au même degré dans chaque ligne
38a.5. le conjoint
- Si celui-ci vit en concubinage ou est PACSé, il
nest jamais héritier - Il a juste de droit le garder le logement
familial pendant un an - Testament et donation de dernier vivant
- Il sest marié,en présence de descendants issus
du couple, choix entre - La totalité de la succession en usufruit
- Un quart de la succession en pleine propriété
(obligatoire si il y a des enfants qui ne sont
pas issus du couple) - Il est marié, en présence des parents du défunt
- Les deux parents sont vivants. Le conjoint reçoit
la moitié de la succession en pleine propriété - Un seul parent est vivantle conjoint reçoit les
trois quarts de la succession en pleine propriété - Il est marié en présence de collatéraux
privilégiés - Il reçoit la totalité de la succession en pleine
propriété à lexception de la moitié des biens de
famille que le défunt avait reçue en donation et
en succession - Il est marié en présence de collatéraux
ordinaires - Il reçoit la totalité de la succession pleine
propriété
39a.5. Règles spécifiques
- Concurrence entre les héritiers du deuxième
ordre - Chaque parent reçoit un quart de lhéritage
- Droit de retour au profit des ascendants des
biens quils ont donnés au défunt (loi 01/01/07) - Si absence de conjoints et de successibles
jusquau sixième degré dans lun des quatre
ordres, succession dévolue à lÉtat - Procédure par le service des domaines auprès du
tribunal de grande instance - Publication pour que des héritiers éventuels
puissent se manifester
40b. Le calcul des droits de succession
- La déclaration de succession
- Établie par le notaire
- Dans les six mois qui suivent le décès
- Les droits de succession se calculent sur lactif
successoral net, après abattements et réductions - ASNactif successoral brut-passifs à déduire
41b1. Composition de lactif successoral brut
- Il sagit de lensemble des biens appartenant au
défunt au jour du décès - Inclut la moitié de la communauté si
- Régime communautaire
- PACS
- Évaluation à la valeur vénale au jour du décès
- Immobilier méthode des comparables
- Abattement de 20 pour la résidence principale
si y réside - Lépoux survivant
- Le partenaire pacsé survivant
- Au moins un des enfants du défunt
- Valeurs mobilières évaluées au choix
- Valeur moyenne au jour du décès
- Moyenne des 30 derniers jours précédant le décès
- Meuble évalué au choix
- 5 du patrimoine total
- Valeur vénale
- Bien transmis en usufruit ou en pleine propriété
- Article 669 du code général des impôts
42b.2. Passifs à déduire
- Principe toutes les dettes du défunt existantes
au jour du décès - Emprunts
- Intérêts courus non déchus
- Impôts
- Et par exception les frais funéraires dans la
limite de 1500
43b.3. Les abattements
- Abattement global de 50 000 pour les héritiers
en ligne directe et au conjoint. - réparti au prorata des droits
- Second abattement propre à chaque héritier
- Enfants 150Â 000 (loi Tepa)
- Ascendant 150Â 000 (loi Tepa)
- Frères et surs57 000 si plus de 50 ans sinon
5Â 000
44b.4. Le barème des droits
- Cf. le code général des impôts
- Loi Tepa (21/08/07) Exonération des droits de
succession - Epoux
- PACS
- À titre dillustration, pour une transmission
comprise entre 30Â 000 et 520Â 000 - Ligne directe 20
- Frères et surs 45
- Autres cas 55 de 60
- Réductions complémentaires
- Le cas des donations de moins de six ans
- Le bénéficiaire de la succession a au moins trois
enfants - En ligne directe 610 par enfant
- Autres cas 305 par enfant
45b.5. Le paiement des droits de succession
- Il doit accompagner la déclaration de succession
- Ladministration fiscale peut demander le
paiement intégral des droits à lun des héritiers - Si retard, pénalités
- De moins dun an 0,40 par mois de retard
- De plus dun an 10 du montant des droits
- Normalement paiement comptant
- Paiement différé on attend le décès de
lusufruitier - Intérêt de 2,9 si valeur au jour du décès
- Pas dintérêt si valeur au jour de la liquidation
- Paiement fractionné étalement des droits sur un
période allant de 1 à 5 ans (10 ans si conjoint
ou ligne directe) - Intérêt de 2,9
46Laménagement de la successionc.1. les clauses
sappliquant à la communauté
- La clause de prélèvement moyennant indemnité
- la clause de préciput
- Prélèvement sans indemnité
- La clause de partage inégal
- Clause dattribution intégrale de la communauté
- Aucune succession est ouverte si régime de la
communauté universelle
47c.2. les clauses concernant les biens propres
- Clause dattribution dun bien propre
- Constitution dune société dacquets
- Permet de protéger son conjoint lors de
lexploitation de la société et du décès
48c.3. Un régime supplémentaire La communauté
universelle
- On considère que tous les biens du couple sont
communs quels que soient leur nature et leur mode
dacquisition - Font exception
- Les biens propres par nature
- Les biens reçus par donation ou succession
lorsque cela a été exprimé explicitement par le
donateur ou le testateur - À la liquidation les biens sont partagés par
moitié
49d. Les testamentsd.1.Les conditions
- Capacité à disposer
- Majeurs capables
- Sain desprit
- La détermination des quotités disponibles
- Problème des héritiers réservataires
- Réduction des legs si elle dépassent ses quotités
- Exemple avec deux enfants la quotité disponible
est dun tiers, avec trois enfants de un quart
50d. Les testaments d.2. Les types de testaments
- testament olographe
- Écrit de la main du testateur
- Conservé en propre ou chez un notaire
- Contestation possible de son authenticité
- Testament authentique
- Rédigé par un notaire en présence dun autre
notaire ou de deux témoins - Testament mystique
- Écrit par le testateur ou par un tiers
- Présenté dans un pli clos à un notaire assisté de
deux témoins - Testament international
- Écrit par le testateur ou par un tiers dans la
langue de leur choix - Le testateur déclare à un notaire assisté de deux
témoins que ce testament est le sien - affirmant que les formalités ont été respectées
51d.3. contenu du testament
- Dispositions extra patrimoniales
- Dispositions patrimoniales
- Désignation dun exécuteur testamentaire
523. Laudit du patrimoine professionnela. La
transmission des biens professionnels a.1. le
régime de paiement différé et fractionné
- Activité commerciale, artisanale, industrielle,
agricole, ou libérale - Ne porte que sur le patrimoine professionnel
- 2 mesures
- Paiement différé des droits pendant cinq ans
- Fractionnement des droits sur 10 ans
- Le coût du crédit et de
- Taux d intérêt légal (2,9 en 2007)
- minoré des deux tiers (0,9 ) si
- Chaque bénéficiaire reçoit plus de 10 de la
valeur de lentreprise - Plus du tiers du capital est transmis
53a.2. Le pacte de Dutreil-Jacob
- Activité commerciale, artisanale, industrielle,
agricole, ou libérale - Réduction de la base taxable aux droits de
succession des trois quarts de leur valeur - Prérequis
- Société
- engagement collectif de conservation des parts ou
actions quil détient pour une durée minimale de
deux ans (doit être en cours au moment du décès) - Doit porter sur plus de 34 du capital de la
société - Entreprise en nom personnel ou EURL
- lentrepreneur doit avoir exercé plus de deux
ans au moment du décès - Conditions
- Les bénéficiaires doivent prendre chacun un
engagement individuel de conservation des parts
de six ans au minimum - Les bénéficiaires de la transmission devront
exercer une fonction de direction dans
lentreprise pendant cinq ans à compter du décès
54 b. Lévaluation du patrimoine professionnel
b.1. La méthode des comparables
- La méthode des comparables consiste à valoriser
la société à reprendre sur la base de la valeur
dautres entreprises du même secteur dactivité. - En pratique, parfois délicat à mettre en uvre
pour des PME spécialisées - Quatre étapes
- Constitution dun échantillon dentreprises
comparables - Définition des indicateurs de valeurs pertinents
- Estimations des multiples des entreprises
comparables - Valorisation de la société
55 La constitution dun échantillon dentreprises
comparables
- Repérage du secteur dactivité grâce au code NAF
- Il faut des transactions récentes (un ou deux
ans) - Estimations de la valeur des entreprises cibles
- Pas de souci si les sociétés sont cotées
- Problème de la confidentialité des transactions
dans le cadre des PME. Toutefois possibilités de
contacter - Les chambres de commerce et dindustrie
- Les chambres des métiers
- Le syndicat professionnel du secteur
56La définition des inducteurs de valeurs
pertinents
- Il sagit du critère de comparaison retenue entre
les sociétés de léchantillon et lentreprise Ã
reprendre. - Il dépend des motivations de lacheteur. En
fonction du modèle économique visé, il peut
sagir - Des parts de marché (chiffre daffaires)
- De la rentabilité de la firme (résultat ou EBE)
- Du nombre dabonnés (industries de réseau)
- Etc.
57Lestimation des multiples des entreprises
comparables
- Calculer les multiples des sociétés de
léchantillon - Multiple (i) Valeur (i) /nombre dinducteurs (i)
- Réalisation dune moyenne sectorielle
58Lestimation de la valeur de la société
- VMnombre dinducteurs de la société i
- Lorsque lestimation se base sur plusieurs
inducteurs, on détermine une fourchette de valeur
pour la société cible
59Application
- La société E qui est spécialisé dans
linstallation de chauffage électrique est Ã
vendre. La société vient de réaliser un bénéfice
net de 15Â 000 pour un chiffre daffaires de
900 000 . Elle est endettée à hauteur de 8 000
. - Le secteur de linstallation de chauffage
électrique correspond au NAF453A.de sociétés du
même secteur ont fait lobjet dune cession dans
les six derniers mois. - La société A, vendue 250 000 pour un chiffre
daffaires annuel de 1 500 000 et un bénéfice
net de 40 000 . La société est endettée Ã
hauteur de 70 000 . - La société B, vendue 400 000 pour un chiffre
daffaires de 3 200 000 et un bénéfice net de
95 000 . La société est endettée à hauteur de
100 000 . - Question déterminer la valeur de la société E
à partir de la méthode des équivalents - Lorsque linducteur est le chiffre daffaires
- Lorsque linducteur est le résultat net
60Correction
61Correction
- Valeur de la société E
- Valeur fondée sur le chiffre daffaires
- 0.18900-8154
- Valeur fondée sur le résultat net
- 5.231578
62b.2. La méthode de lactif net réévaluéPrincipes
de base
- Principe
- ANRvaleur évaluée des actifs dettes et
provisions pour risques et charges - Vérifier la fiabilité des chiffres inscrits au
bilan afin de valoriser les actifs de
lentreprise - Ne pas intégrer les éléments incorporels dans les
actifs si on calcule la valeur dune entreprise
en estimant ses actifs nets, dune part, son
goodwill dautre part - Réévaluer les actifs ne sont pas indispensables Ã
lactivité dentreprises mais déduire des
montants obtenus limposition qui résulterait de
leur session - Ne pas évaluer les actifs qui sont indispensables
à lactivité de lentreprise ou tenir compte de
limpossibilité de les amortir sur leur valeur
réévaluée
63Létape de vérification lactif du bilan
- Capital souscrit non appelé à retrancher
- Frais détablissement et de RD à retrancher
- Terrain, construction vérifier et labsence
dhypothèque ou de nantissement
(www.infogreffe.fr) - Matériels
- Absence de nantissement
- Recueillir des informations sur leur ancienneté,
leurs performances, la possibilité de trouver des
pièces détachées, etc. - Stocks
- Vérifier que les méthodes de comptabilisation des
stocks nont pas été modifiées récemment - Vérifier la valeur des stocks (ancienneté, etc. )
- Vérifiez leur taux de rotation à partir des
normes sectorielles
64Létape de vérification lactif du bilan
- Créances clients
- Se renseigner sur la solvabilité des créances
anciennes - Comparer le délai moyen de paiement des créances
clients aux normes sectorielles - Charges constatées davance
- En vérifier la matérialité
- CAR, PRO, ECA Ã supprimer
65Létape de vérification le passif du bilan
- Les réserves et les SI tenir compte de la
fiscalité latente - Provisions réglementées corriger limposition
différée (amortissements dégressifs) - Provisions pour risques et charges
- Réalité des risques provisionnés
- Exhaustivité des risques pris en compte
(licenciements) - Emprunts et dettes financières/ dettes bancaires
à court terme - En examiner la nature la fréquence dutilisation
66Lévaluation des éléments dactif principes
généraux
- Par la valeur vénale
- On retient le prix de cession des éléments
dactif sur le marché - Encore faut-il quil existe un marché
- Par la valeur dusage
- Méthode dépréciative
- VU VN(DVR / DV)VNVNC / VBC
- Méthode appréciative
- VU VAA(DVR / DV)VAAVNC / VBC
67Exemple
- Soit un bâtiment de 5000 m² construits en 1992
pour lequel la durée damortissement retenue est
de 25 ans. - On suppose que le coût de construction à neuf de
ce type de bâtiments et de 3000 le mètre carré.
- On suppose par ailleurs que le coût de
construction 1992 était de 10 400 000 , tandis
que lindice INSEE du coût à la construction
était de 1000 en 1992 et 1350 en 2007. - Question Calculer la valeur dusage de ce
bâtiment en appliquant - La méthode appréciative
- La méthode dépréciative
68Exemple corrigé
- Méthode dépréciative
- VU5000300010/25
- Méthode appréciative
- VU 10Â 400Â 000 1350/100010/25
69Lévaluation des éléments dactif le cas des
fonds de commerce
- Dans le cas des PME ayant une activité
commerciale, le principal actif intangible est
constitué par le fonds de commerce. - On peut alternativement
- Chercher des équivalents
- Utiliser le barème de ladministration fiscale
(www.thauvron.com) - même si la plupart des transactions se font sur
la base de procédés simplistes
70Le fond de commerce barème fiscal
71c. La méthode du goodwill
- Alors que la méthode de lactif net permet
dévaluer le capital de lentreprise, le goodwill
sintéresse de son côté à sa rentabilité future. - Il va correspondre
- au supplément de rendement entre lentreprise
est un investissement sans risque (type OAT) - Ã la valeur des actifs intangibles de
lentreprise - Il faut donc alors compléter lanalyse du bilan
dune analyse de la rentabilité(via le compte de
résultats de lentreprise).
72Le principe de la méthode
- On commence par calculer le résultat net corrigé
- On le compare au produits de lactif net
comptable si celui-ci était placé sans risque - On actualise la différence (taux à discuter)
- Sur une durée finie
- À linfini
73Les principales corrections du résultat (Perrin,
2007)
74Exemple
- On dispose des informations suivantes au sujet de
la société F. - Résultat dexploitation prévisionnel avant impôts
11 100 000 - Actifs économiques évalués à 72 millions deuros
- Actif net comptable corrigé 55 700 000
- Taux de rentabilité exigée par les investisseurs
10 avant impôts - Durée retenue pour lactualisation cinq ans
- Taux dactualisation 10 après impôt
75Solution
- Calculs de la rente
- Résultat dexploitation net dimpôt 11 100
2/37400 - Capacité bénéficiaire normale 72 0000.17200
- rente7400-7200200
- Actualisation de la rente
- 2001-1.1-5 /0.1758
- Valeur de lentreprise
- V55Â 700758 56Â 458
76d. La méthode de la rentabilité potentielle
- On évalue les flux de trésorerie dégagés par
lactivité de lentreprise sur une période
déterminée (ou à linfini) - Penser à lactualisation
774. Laudit fiscal a. Limpôt sur le revenu
- La composition du foyer fiscal
- Contribuables et son conjoint
- De plein droit
- Les enfants mineurs célibataires
- Les enfants infirmes quel que soit leur âge
- Sur demande de rattachement
- Les enfants majeurs de moins de 21 ans
- Les enfants majeurs de moins de 25 ans
poursuivant leurs études - Les personnes invalides vivant chez le
contribuable
78 a. Limpôt sur le revenu
- Cf. votre cours de fiscalité
- Les personnes imposables
- Personnes domiciliées en France sur le revenus
mondiaux - Personnes domiciliées hors de France sur le
revenu français - Est considéré domicilié en France quelquun qui
au choix - À sa famille qui habite en France
- À son lieu de séjour principal en France
- Exerce une activité professionnelle en France
- A le centre de ses intérêts économiques en France
79a. Limpôt sur le revenu
- Les revenus imposables comprennent des sous
catégories - Traitements, salaires, pensions et rentes
viagères - Rémunération des dirigeants dentreprise
- Bénéfices industriels et commerciaux
- Bénéfices non commerciaux
- Revenus fonciers
- Bénéfices agricoles
- Revenus de capitaux mobiliers
- Plus-values professionnelles
- Plus-values immobilières
- Il existe un principe général de compensation
entre ses sous revenus qui souffrent toutefois de
nombreuses exceptions
80a. Limpôt sur le revenu
- Charges déductibles du revenu global
- Les cotisations de retraite
- De charges foncières des immeubles historiques
- CSG
- Pensions alimentaires
- Frais daccueil des personnes âgées
- Calcul du quotient familial
- Attention lavantage fiscal lié au quotient
familial est plafonné à 2198 pour chaque
demi-part additionnelle
81a. Limpôt sur le revenu
- Les réductions dimpôts
- Dont les subventions ont un caractère dintérêt
général - Frais de scolarisation
- Rémunération versée à des employés de maison
- Immobilier et entreprise dans les DOM-TOM
- Crédits dimpôts
- Certaines dépenses liées à lhabitation principale
82b. Les contributions sociales
- Elles alimentent le budget de la sécurité sociale
et de lÉtat, et portent à la fois sur le revenu
de travail et de capital - Les revenus du travail sont prélevés directement
la source - Revenus du capital concernés
- Revenus immobiliers
- Les revenus de VMP
- Les plus-values mobilières et immobilières
- Elles comprennent
- La CSG Ã auteur de 8,2
- La CRDS Ã hauteur de 0,5
- Le prélèvement social de 30
83c. Limpôt de solidarité sur la fortune
- Il est dû par les foyers fiscaux possédant un
patrimoine net supérieur à 760 000 - Déclaration à déposer avant le 15 juin
- Biens exonérés
- Biens professionnels nécessaires dexploitation
- Droits sociaux dans une société lorsque le
propriétaire a une participation supérieure à 25
et exerce à titre principal fonctions de
direction - Droits sociaux détenus par les salariés pendant
six ans à hauteur des trois quarts de leur valeur - Les droits sociaux détenus (au moins 34 ) par
des associés ayant conclu un engagement de
conservation pour six ans pour les trois quarts
de leur valeur - Les bois et forêts sous réserve dexploitation
pendant 30 ans - Certains biens ruraux
- Des objets dart et les antiquités ayant plus de
100 ans - le passif déductible comprend notamment le
capital restant dû des emprunts, à lexception
des emprunts professionnels
84c. Limpôt de solidarité sur la fortune
- Calcul en quatre temps
- On soumet lactif net au barème
- On retranche montant de limpôt à lactif net
- On re- soumet lactif net corrigé au barème
- Ont réduit lISF de 150 par personne à charge
- Attention
- lISF est plafonné
- le montant total des impôts payés par le
contribuable ne peut dépasser 85 de ses revenus
(IRISFprélèvements sociauxprélèvements
libératoires) - Le bouclier fiscal la charge fiscale liée Ã
limpôt sur le revenu, à lISF, à la taxe
foncière et à la taxe dhabitation afférente à l
habitation principale ne peut dépasser 60
des revenus du ménage