Title: LE LANGAGE : synth
1LE LANGAGE synthèse
2Apprendre à parler pour accéder à lécrit
- Quel est le répertoire linguistique nécessaire
avant lapprentissage de la lecture-écriture ? -  Le maniement d'un langage explicite et
structuré, prenant ses distances avec les
communications de connivence et de proximité,
portant en lui-même toutes les données qui
rendent possible la compréhension par l'autre,
constitue un objectif essentiel de la scolarité
maternelle et déterminant pour les apprentissages
ultérieurs (B.O. du 8 octobre 1999). -  Elle la pédagogie du langage vise Ã
accompagner l'enfant dans ses premiers
apprentissages, à l'aider à franchir le complexe
passage d'un usage du langage en situation (lié Ã
l'expérience immédiate) à un langage d'évocation
des événements passés, futurs ou imaginaires, Ã
lui permettre de se donner enfin tous les moyens
nécessaires à une bonne entrée dans l'écrit.Â
(Programme denseignement de lécole primaire, BO
du 14 février 2002, p. 19)
3Un langage explicite et structuré précisions
- Caractéristiques du langage de lenfant avant son
apprentissage de lécrit (ce dont il faut
sassurer) - Des phrases explicites (niveau lexical)
mots pleins (plutôt que des mots vides comme
 ça, là  ) - Des phrases syntaxiquement construites
phrases simples à plusieurs éléments, phrases
simples juxtaposées ou coordonnées phrases
complexes qui permettent lexpression de
relations logiques et temporelles - - Des phrases complètes en elles-mêmes, qui
nattendent pas dêtre complétées par
linterlocuteur - - Des phrases organisées en discours, avec
des relations de cohésion assurées par les temps
des verbes, par les reprises des noms par des
pronoms, ou par lemploi des déterminants
(article indéfini, défini, possessif,
démonstratif un/le/son/ce).
4Le langage adressé à lenfant ladaptation et
lindividualisation comme prémisses dun
apprentissage linguistique
- Conséquences
- Lapprentissage du langage est individuel
- Il ne sagit pas dune simple imprégnation ,
dun simple bain de langage
5Modalités dinteraction peu efficaces pour une
verbalisation maximale
- Les ordres invitent plus à laction  viens ici
, montre-moi comment tu fais (réponse comme
ça) - Les questions engendrent des réponses minimales
oui ou non ou la production de syntagmes
isolés. - A cest quand que tu es née ? - E ce matin .
- A quest-ce quon voit ? - E quon voit ?
- A comment ils sappellent tes amis qu(i) ont
des chiens ? - E euh Milou - Les phrases interrompues avec ton suspensif
- A toi tu es mon cousin et moi je suis quoi ? je
suis ta cou/ - E pine
6Des situations de dialogues moins favorables que
dautres à la production de verbalisations
maximales
- Lenfant en action (motricité ou jeu ou dessin).
- Lévocation du vécu de lenfant non partagé par
ladulte. - La description dimages représentant des objets
et des personnages non impliqués dans des
actions. - Linvention dune histoire à partir dimages
nouvelles, inconnues. - En revanche, la narration dhistoires connues de
lenfant peut être un support efficace de
verbalisation élaborée (Cf Bruner, Chiland,
Diatkine, Dombey, Giasson et Boisclair, Lentin,
Wells,)
7En résumé
- Pas de progression identique à tous les enfants.
- Nécessité dune évaluation formative.
- Lapprentissage du langage est individuel,
dépendant des modalités dinteraction proposées
par ladulte. - Ces affirmations (étayées par les recherches) ont
des implications didactiques et pédagogiques
8Des interactions langagières individualisées en
classe est-ce possible ? Où, quand,
comment procéder ?
- Les interactions duelles existent dans la classe
- Situations de la vie courante (habillage,
rangement, jeux, etc.) - Situations dapprentissage (graphisme,
mathématique, etc.) - Difficultés
- Exploiter ces moments individuels (dun point de
vue plus qualitatif que quantitatif) - Evaluer dans le temps limpact de ses
verbalisations pour le développement du langage
de lenfant
9Comment faire dans sa classe ?
- Sastreindre le plus souvent possible Ã
- Être explicite (pas de gestes, pas de recours Ã
la situation immédiate). - Proposer des assertions plutôt que des questions.
- Reformuler sappuyer sur ce que dit lenfant
pour lui proposer des formulations légèrement
plus compliquées. - Habituer lenfant à formuler des phrases
complètes. - Mais pour éviter lapproximation, un seul moyen
lenregistrement
10- Sans le soutien du langage la pensée est
incapable de se développer (H.Wallon,1945) -  Ce n'est pas l'activité mentale qui organise
l'expression, mais au contraire c'est
l'expression qui organise l'activité mentale, qui
la modèle et détermine son orientationÂ
(Bakhtine, 1929/1977).