Choix de po - PowerPoint PPT Presentation

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Choix de po

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... J'ai vu ses yeux, j'en suis jaloux. Et toi, simple glantine rose, Payse ... qui leur est interdite et offrent coloris et lumi re pour magnifier la ... – PowerPoint PPT presentation

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Title: Choix de po


1
Choix de poèmes de Daniel VillaperlaPériode du
3-5 au 8-6-2008 (N32)
Attendez que la musique de Mozart démarre et
prenez le temps dapprécier les textes poétiques
que vous aimez dans cette sélection Les
diapositives changent au clic de la souris
2
ELVIRE ET L OISEAU  En ce temps où jétais
oiseau, Javais vraiment lâme légère
Survolant la terre et les eaux, Je saluais
bien des bergères.Quand je me posais dans les
champs, Toutes me confiaient leurs petites
misères Je les remerciais par mon chant,
Puis je repartais pour Cythère.Là-bas, redevenu
humain, Je madonnais au fol amour Les
brunes, les blondes, tel un gamin, Je
dépouillais de leurs atours.Mais ne pouvant me
décider A choisir quelle serait ma dame,Je
navais plus que cette idée Tuer en moi cet
être infâmeQui ne croyait plus quau plaisir,
Et oubliait les sentiments Cest alors
quarriva Elvire Qui menjôla habilement.Je
devins doux agneau pour elle, Renonçant à tout
artifice Je la vénère, mon hirondelle, Qui
veut bien me donner un fils. Bernard Lanza
Rosselini
3
Portrait ils dansaient  La musique était
belle, en sonorités slaves, C'était au
changement, station Châtelet, Les instruments
portaient et les voix étaient graves, Alors,
comme attiré, je me suis approché. La foule des
badauds avait repris leurs hymnes, Les quatre
musiciens étaient en contrebas, Et je les vis
danser, ils en étaient sublimes, Un couple
de touristes égrainait quelques pas. Emportés
par le rythme, en envolées graciles, Ils en
virevoltaient, de vrais professionnels, Ils
riaient à tue-tête, heureux et très habiles,
Le spectacle était là, en instants éternels.
C'était comme fusion des danseurs et
l'orchestre, Et on ne savait plus où porter
le regard, On avait l'impression d'une scène
rupestre, Que j'aime ces portraits que
m'offre le hasard. Charly Lellouche
Sharpeshots
4
Quatrain  l'Été est la saison Saison est la
chaleurChaleur est ma demeure Demeure est ma
chanson  André Labrosse
5
Si tu m'avais donné Si tu m'avais donné des
aurores limpides et tes baisers mêmes épuisés au
coucher du soleil, j'aurais brodé de délicates
dentelles en tissant la lumière de notre amour.
J'aurais souri au son de ta voix et rédigé
d'inoubliables partitions si tu m'avais prodigué
une telle musique pour combler les silences de
mes soirs. Si pour moi tu avais préparé la table,
j'aurais savouré de bonnes tranches de gaieté et
brandi des coupes de joie pétillante. Si tu
m'avais donné un fil d'infini, je t'aurais
composé une toile d'absolu. Mais la grammaire
joue aussi en amour et j'ai négligé la
concordance des temps. Agrodolce
6
Ce soir  quand du bout de ta langue ma peau
respirele langage de nos corps que tu composes
dans les vagues de nos désirsquand sur ma nuit
tu ouvres les délireset la soif de nous
boire je te noie de nos passionsquand tes
cheveux cachent mes mains un cri sur tes
lèvresdans mon ventre qui surprend ta
faimquand du serment des draps les
empreintes de nos parfumsnous enlacent dans
un dernier soupirquand un rêve me réveille
de ses larmesune rive se couche sur ta
pupille endormiequand je t'aime de cette
heure à la dernièredouce et amère je nous
écris ..  Louve
7
FEMME DE SENS  Je t'aime    et pourtant
L'appel de souvenir  frissonsÉbranle mon cœur
désir Chère femme de sensAux lèvres pulpeuses
et secrètesCouché dans vos draps fripés À
vos odeurs chaudes du matin Goûter le sel de
vos reinsDrapée d'amour consumé Je me
retrouve sans lendemainElle nourrit de projets
printaniers Moi qui m'abrite l'automne
Edouard LeBlanc
8
IL SUFFIT Il suffit dun mot Pour traverser
le silence,Dune vague perdue Pour entrevoir
la mer.Il suffit dune épine Pour connaître
la rose,Dune entaille de lumière Pour que
souvre la nuit.Il suffit dune vie Pour
atteindre la mort,Dun seul geste damour
Pour toucher linfini.  Jean-Marc La Frenière
9
Je l'aime à mourir Moi je n'étais rien Et voilà
qu'aujourd'hui Je suis le gardien Du sommeil de
ses nuitsJe l'aime à mourir Vous pouvez détruire
Tout ce qu'il vous plaira Elle n'a qu'à ouvrir
L'espace de ses bras Pour tout reconstruire Pour
tout reconstruire Je l'aime à mourir Elle a gommé
les chiffres Des horloges du quartier Elle a fait
de ma vie Des cocottes en papier Des éclats de
rire Elle a bâti des ponts Entre nous et le ciel
Et nous les traversons À chaque fois qu'elle Ne
veut pas dormir Ne veut pas dormir Je l'aime à
mourir Elle porte des rubans Qu'elle laisse
s'envoler Elle me chante souvent Que j'ai tort
d'essayer De les retenir De les retenir Je l'aime
à mourir Pour monter dans sa grotte Cachée sous
les toits Je dois clouer des notes À mes sabots
de bois Je l'aime à mourir... Je dois juste
m'asseoir Je ne dois pas parler Je ne dois rien
vouloir Je dois juste essayer De lui appartenir
De lui appartenir Je l'aime à mourir Elle a dû
faire toutes les guerres Pour être si forte
aujourd'hui Elle a dû faire toutes les guerres De
la vie, et l'amour aussi Moi je n'étais rien Et
voilà qu'aujourd'hui Je suis le gardien Du
sommeil de ses nuits Je l'aime à mourir Vous
pouvez détruire Tout ce qu'il vous plaira Elle
n'aura qu'à ouvrir L'espace de ses bras Pour tout
reconstruire Pour tout reconstruire Je l'aime à
mourir Francis Cabrel
10
Se souvenir  des gestes dans larbreque le
vent ébaucheavec les premières feuilles
du printempsles cigognes tracent une
phrase dans le cielavant de se percher
sur un motle seul mot qui fera
nidpourquoi le seul mot couvépar luni-
vers Daniel Leduc
zepiaf
11
On quittera toujours la mer On quittera toujours
la mer à reculons cest toujours le même
regretcest la même lenteur debout qui vous
déchire davec le payschaque adieu vous retourne
infinimentchaque pas quon pose hors de leau
veut creuser jusquà leau encore  Ludovic
Janvier
gltvisualart
12
Promenade Tu m'attends au coin de la rue, je
viens avec le crépuscule sur l'épaule l'imprévu
nous emboîte le pas. Quelque part une urgence se
précise, ce côté fébrile des corps en mouvement
qui évitent de se toucher de peur de s'avouer
leurs intentions. Nous marchons ensemble, liés
par le dialogue comme une première fois les
arbres d'hiver, le trottoir enneigé, le trafic
même, disparus du regard. Nos mains s'effleurent,
se joignent. J'enlève mon gant pour mieux
répondre à tes doigts qui caressent les miens.
Jeux, explorations, un voyage sans itinéraire.
Silence chargé de questions dont tu sembles
connaître toutes les réponses. Peut-être... mais
non, c'est la pluie et le beau temps, et ce
soleil grandissant au creux de ma paume.
Sourires. Nous rebroussons lentement chemin le
café peut attendre que le temps change. Gentiane
TakeMyWorldApa
13
Et son ventre sembla  Et son ventre sembla de
la neige où serait,Cependant qu'un rayon redore
la forêt,Tombé le nid moussu d'un gai
chardonneret.  S. Mallarmé
karemelancholia
14
Femmes qui passent Femmes qui passent ne veut
pas dire quelles passent au large de moi
mais quelles passent à travers moiregards
allures et parfums en y laissant de multiples
tracesaussitôt gonflées comme un plumage
lequel tarde à se refermer  Ludovic Janvier
herlastday
15
La muse  Bluet aux regards d'améthyste,
Bluet aux yeux de ciel, dis-nous Ce qui te fait
être si triste? - J'ai vu ses yeux, j'en suis
jaloux.Et toi, simple églantine rose, Payse
aux lèvres de carmin, Pourquoi sembles-tu si
morose? - Je suis jalouse de son teint.Toi,
beau lys, qu'en dis-tu? - Que n'ai-je Le
fin velouté, la blancheur,La fraîcheur d'aurore
et de neige De sa diaphane blondeur!Je
comprends votre jalousie, Ô fleurs, c'est
qu'hier, en ces lieux, Dans sa robe de fantaisie
La Muse a passé sous vos yeux.  Nérée
Beauchemin
emonda
16
FEMMES RÊVÉES A l'idéal ouvre ton âme,
Mets dans ton cœur beaucoup de ciel,Aime une
nue, aime une femme, Mais aime!--C'est
l'essentiel!  Albert Ferland
17
Aux trop chaudes journées des mois de mon
enfance, Je courrais au ruisseau chantant, près
du boisé. Aussitôt dénudée, en toute
indifférence, Je goûtais ce plaisir qui savait me
griser. Et d'un galet à l'autre, en petites
enjambées, Je goûtais la chaleur de mon jeune
horizon, Le soleil asséchait les gouttes dérobées
Au ru rafraîchissant de la belle saison. Puis
venait le repos à l'ombre du pommier Je glissais
dans un rêve écoutant le fermier Qui coupait le
foin d'août à l'agréable odeur Quelle douce
chaleur je garde de l'enfance ! J'emplissais mon
panier des joies de l'existence. Et j'y puise
aujourd'hui encor de sa fraîcheur. J'allais pour
m'endormir jusqu'à la baie ouverte Pour les voir
s'amuser sur la voûte des cieux. Brillantes par
millions et chacune déserte Tous ces mignons
bougeoirs émerveillaient mes yeux. Puis j'ai
quitté ce cadre, y laissant mon enfance, Et un
nouveau décor s'est ouvert sur le soir. Le ciel a
conservé son éclatant silence Mais l'étoile n'est
plus le lumignon du noir. Il suffit d'un effort
puis de fermer la porte Sur les pièces vidées
quand le tison est froid. Il suffit d'un adieu
pour laisser l'ombre morte, Qui donc pourrait
douter d'un ciel au bout du doigt ? La marmaille
en voiture il faut tourner les pages. L'ennui
est sur les murs quand partent les tableaux,
L'échelle du grenier fait de rondins sauvages Ne
pointait plus Véga. À jamais tout est clos.
M'éloignant de la mer et de ma maison grise Du
pommier où j'allais pour y bercer mon cœur Et du
foin qui sent bon, j'ai fermé ma valise Sur ces
premiers émois pour m'assoupir ailleurs.
Engourdie de sommeil la cité d'or scintille Par
delà le grand pont qui mène à Montréal, Je ne
saisissais pas que tout ce qui pétille, Qui
brille ou qui endort ne peut être une étoile.
Luce
Les jours de mon enfance
18
Elle parle comme l'eau des fontaines Comme les
matins sur la montagne Elle a les yeux presque
aussi clairs Que les murs blancs du fond de
l'Espagne Le bleu nuit de ses rêves m'attire Même
si elle connaît les mots qui déchirent J'ai
promis de ne jamais mentir À la fille qui
m'accompagne Au fond de ses jeux de miroirs Elle
a emprisonné mon image Et même quand je suis loin
le soir Elle pose ses mains sur mon visage J'ai
brûlé tous mes vieux souvenirs Depuis qu'elle a
mon cœur en point de mire Et je garde mes
nouvelles images Pour la fille avec qui je voyage
On s'est juré les mots des enfants modèles On se
tiendra toujours loin des tourbillons géants Elle
prendra jamais mon cœur pour un hôtel Je dirai
les mots qu'elle attend Elle sait les îles
auxquelles je pense Et l'autre moitié de mes
secrets Je sais qu'une autre nuit s'avance Un
jour je bâtirai un empire Avec tous nos instants
de plaisirs Pour que plus jamais rien ne
m'éloigne De la fille qui m'accompagne On s'est
juré les mots des enfants modèles On se tiendra
toujours loin des tourbillons géants Je prendrai
jamais son cœur pour un hôtel Elle dira les mots
que j'attends Elle sait les îles auxquelles je
pense Et l'autre moitié de mes délires Elle sait
déjà qu'entre elle et moi Plus y a d'espace et
moins je respire. Francis Cabrel
LA FILLE QUI M'ACCOMPAGNE
naturalwomen
19
Noble loi Laisse mouiller ta peine aux larmes de
tes mots Pour recueillir la lune en rais de rêves
pâles, Dans un couchant brumeux noyé au fil de
l'eau, S'est perdu le reflet de ton miroir
d'opale. Laisse glisser le froid tout au bout de
tes mains, Avant qu'il ne se fige aux brindilles
d'espoir Et n'enferme en ton sein, l'hiver et son
chagrin, En flocons de regret sur des souvenirs
noirs. Laisse mourir la haine aux portes de ton
cœur, Elle a pour seul bagage un âcre goût
d'échec. Efface la colère, oublie même ta peur,
Ce chemin la ne va qu'au désert le plus sec.
Laisse pleuvoir le temps en lente déchirure, Il
détient le pouvoir de changer les visages Et même
d'effacer les traces des morsures Pour trouver le
secret de l'étoile des sages. Laisse venir à toi
celui qui saura lire Le bleu de ton silence à
celui d'un regard Et se fondre à la nuit par le
don du sourire Pour éclairer l'auror' de ton
nouveau départ. Et laisse dans ta vie toute place
à l'amour Car il n'y a de loi plus noble, ni plus
belle, Aucune autre raison de voir naître le jour
Que ce cœur qui se donne à celui qui l'appelle.
Jocelyne Lecuivre
20
Une page d'écritureDeux et deux quatre quatre
et quarte huit huit et huit font seize Répétez !
dit le maître Deux et deux quatre quatre et
quatre huit huit et huit font seize. Mais voilà
l'oiseau lyre qui passe dans le ciel l'enfant le
voit l'enfant l'entend l'enfant l'appelle
Sauve-moi joue avec moi oiseau ! Alors
l'oiseau descend et joue avec l'enfant Deux et
deux quatre Répétez ! dit le maître et l'enfant
joue l'oiseau joue avec lui Quatre et quatre
huit huit et huit font seize et seize et seize
qu'est-ce qu'ils font ? Ils ne font rien seize et
seize et surtout pas trente-deux de toute façon
ils s'en vont. Et l'enfant a caché l'oiseau dans
son pupitre et tous les enfants entendent sa
chanson et tous les enfants entendent la musique
et huit et huit à leur tour s'en vont et quatre
et quatre et deux et deux à leur tour fichent le
camp et un et un ne font ni une ni deux un à un
s'en vont également.
Et l'oiseau lyre joue et l'enfant chante et le
professeur crie Quand vous aurez fini de faire
le pitre Mais tous les autres enfants écoutent la
musique et les murs de la classe s'écroulent
tranquillement Et les vitres redeviennent sable
l'encre redevient eau les pupitres redeviennent
arbres la craie redevient falaise le port-plume
redevient oiseau Jacques Prévert
21
C'est l'effondrement des autres C'est
l'effondrement des autres qui est insoutenable
et qui menace de nous détruire.De faire
paraître nos mots coupables, ou odieux. De
nous réduire, enfin, au silence
 Philippe Jaccottet
22
Epitaphe Plus à gauche, l'iris, et le muguet,
ici. Un peu de myosotis, ah voilà. Merci
!Que je me sens bien, quelle étrange gaieté !
Mes amis réunis, mes cadets, mes aînés.Ce lieu
saint et béni, si gracieux c'est parfait.
C'est plus joli encor que je ne l'espérais.Tout
frissonne et résonne, et tout est si léger !
Vers le ciel éternel je me sens emporté.Mais tu
pleures, Maman. Et tu rougis, Papa. Et tu
saignes, m'amie. Mes très chers, mais pourquoi
?Qu'en ce dernier moment, vos visages
s'affligent, Qu'en ma mémoire, toujours, vos
larmes se figent Je ne veux pas. En cet
exquis exil, que vous m'avez donné,Je m'en vais
pour toujours et à jamais rester. Si mon âme
s'éteint, mes vœux vous accompagnent Qu'on
célèbre ma mort dans toutes les campagnes !
Qu'on rit, chante et danse, qu'on sabre le
champagne ! Car pour l'éternité j'ai trouvé ma
compagne. A bientôt, peut-être, ou à jamais
Adieu.Je vous quitte, pour de bon, et m'en
remets à Dieu. François-Xavier Cappon
tukaka
23
Une question de bleu Le ciel est le plus
précieux des biens dans l'existence. Le seul
qu'on puisse perdre le soir et retrouver au
matin, à sa place exacte, et lavé de frais. Guy
Goffette
24
Chanson de l'oiseleur L'oiseau qui vole si
doucement L'oiseau rouge et tiède comme le
sangL'oiseau si tendre l'oiseau moqueur
L'oiseau qui soudain prend peurL'oiseau qui
soudain se cogne L'oiseau qui voudrait
s'enfuirL'oiseau seul et affolé L'oiseau qui
voudrait vivreL'oiseau qui voudrait chanter
L'oiseau qui voudrait crierL'oiseau rouge et
tiède comme le sang L'oiseau qui vole si
doucementC'est ton cœur jolie enfant Ton cœur
qui bat de l'aile si tristementContre ton sein
si dur si blanc  Jacques Prévert
LadyL_stock
25
 Je ne retournerai pas sans cesse et sans cesse
sans cesser ces souvenirs mélangés dans mes
greniers calomniateurs.Il est à qui ce passé qui
fait le chat qui fait le chien dans ma vie dhier
dans mes regrets domestiques ? Je toilette la
hotte historique dépoussière le nerf optique je
récure les cales de mes mémoires j houspille les
épouvantails drague les marnes réminiscences pour
ne plus taimer avec des souvenirs usagés des
mots périmés des idées fatiguées. Viens dans mes
vacances pénètre mes riens je ne sais plus quoi
te dire tous les tiroirs sont vides je ne sais
plus quoi voire mes yeux sont inhabiles. La magie
nous instruira laminera les habitudes
rationnelles les érotiques conventionnelles.
Succombe au charme magique. A la pratique des
enchantements adonnons cet amour charismatique.
Les actes de nos pensées seront autant
dimagination que de magie mon amie cessons de
nous convaincre aimons nous dillusions
dincantation et de séduction Jacky Mandin
Prestidigitation.
26
LAUTOMNE  J'ai hâte aux belles journées
d'automne pluvieuses où les couleurs et la
fraîcheur de l'eau sur ma peau me donnent
l'impression de respirer un air pur ! Et où mon
esprit pourra sortir de moi pour admirer de haut
ces couleurs flamboyantes sous lesquelles se
cache la nature qui se prépare lentement au long
sommeil d'hiver ! Températures suffisamment
fraîches pendant lesquelles les gens recherchent
la proximité, autant pour se garder bien au chaud
que pour se soutenir d'une tristesse provenant du
profond sommeil de l'âme qui approche et d'où
émergent de grandes prises de consciences aussi
dures qu'apaisantes ! Pour les couples, des
moments doux et privilégiés où le moindre sourire
brûle et où chaque instant de bonheur devient
unique et plus qu'intense ! Vive l'automne pour
son immense contradiction de bonheur et de froid,
de tristesse et de chaleur, éphémère et éternel !
Henry-Paseph M. Jotrick
Depressive-Autumn
27
Je veux poser mon cœur... Je veux poser mon
cœur au vol du goéland Pour afin qu'il s'endorme
au doux nid de l'amour. Et déposer ma lèvre aux
arpèges d'un chant Aux les notes s'élevant du
serein jusqu'au jour. Je veux poser ma tête au
coussin ténébreux De la nuit étoilée qu'elle
veille sur mes rêves. Et poser mon regard sur un
nuage bleu Pour qu'il fasse tomber la rosée sur
mes lèvres. Déposer mon parfum sur le souffle du
vent Pour qu'il aille se fondre aux corolles des
roses. Je veux plonger mes doigts dans le
ruisseau chantant Et qu'il frôle et câline un
galet trop morose. ..Tanita Lamberi  
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28
Jason ou Lancelot, nous sommes à la poursuite
De tous ces grands bateaux que nos rêves ont
lancés Que la mer a portés, via des terres
glacées, Des figures de Pâques aux rivages de
Syrte.Don Quichotte ou Sancho, nous montons
Rossinante, Et nous croisons le fer aux ombres
du passé,Dont les ailes immenses, comme croix
ressassées, Courent dans les jardins des
demeures qu'elles hantent.Juliette ou Romeo,
nous guettons aux fenêtres L'arrivée de
l'amour aux parfums opiacés Quand se lève le
jour des aubes enlacées, Enivrées de bonheur,
nos fleurs s'étonnent d'être.Sedan ou Waterloo,
nous avons nos défaites, Nos couronnes
perdues, de perles enchâssées Oasis dont les
eaux, par le temps asséchées, Meurent en un
filet dans nos larmes muettes.Jason ou Lancelot,
tous en quête nous sommes De la toison d'or et
du divin Calice Nos rêves ensemencent le jardin
des délices Les anges replient leurs ailes et
deviennent des hommes. Jean Marin Serre
Quand les anges rêvent
29
La rouille du Temps parachève l'œuvre Des
amours déconstruites malgré ellesAbandonnées à
elles-mêmes dans les ailleurs Des amants
séparés dans le présent composite Des
architectures en ruineLe fractionnement n'est
que parcellaire Pléonasme de l'éloignement
subtilTribut du sang, désertion planétaire
Agir est le mot d'ordre pour vivre tranquille
Les amants en paient le tributLa nuance est
infime aux frontières Paradoxe de l'humanité
guerrière Souffrances, morts, plaiesAu cœur,
au corps, à l'âme, il plaît, leurre Les amants
pleurentToujours recommencer les mêmes erreurs
Voilà le mot d'ordre des humains fousLa Sagesse
n'est pour eux que religion-prétexte Croyances
pour lesquelles on s'extermine Les amants sont
séparésLa rouille du Temps ne viendra jamais à
bout De la mémoire, de la mémoire-paletteEmbell
ie de l'arc-en-ciel Des amours bellesAux
jours-désirs et folles nuits Des amants heureux
NightLolita
Ode
30
Et l'amante tend une cassette d'or à l'amant
Emporte-moi avec toi ! Dans ses ailleurs,
il ouvre la cassette d'or et lit Je te
coucherai au creux de mes mains pour voir ton
visage plus près de mon amour.Je te noierai de
mes eaux afin que l'éternité n'assoiffe jamais
notre joie d'aimer.Ferme les yeux Mon adoré !
Ferme les yeux ! Revis en pensée Nos passionsNos
cœurs tendres Nos corps en action ! Ferme les
yeux ! Aimons-nous À distance !L'amour est la
réjouissance de la chair habitée par
l'absence.En attendant que tu reviennes je
dormirai sur le seuil du soirRemonte le courant
que je sente ta main recommencer le monde !Ce
ventre enfiévré à tes mots peut souffrir mille
maux dans la seule espérance que tu reviennes de
ton erranceLa page blanche du silence de nos
amours-distance a été griffonnée par nous à
l'encre sympathique.Langage encodé Mots gardés
secrets En cryptés à jamais
BlaireGladwin
Ode
31
À ta fontaine, j'étanche ma soif À tes fleurs, je
me parfume. Dans tes hautes herbes, je t'aime
Dans tes nuages, je rêveExtase sublime infusée.
Parfum essence de vie. Sentir monter la marée De
nos amours inachevés.Les forces occultes donnent
naissance aux rêves les plus fous t'ont rappelé
mon Oiseau-Vermeil avant la saison prévueLes
mots que j'écris s'accumulent Les mots que tu
m'écris aussi Nous en ferons un opuscule Opus de
notre vie !Comme l'oiseau en saison froide
j'émigre de mon corps je n'ai plus faim, plus
soif que de toi, qui reviendras au printemps
annoncéTu es l'opale de ma vie mon diamant brut
le soleil de mes nuits ma soif infinie, mon
amourTu es l'Alpha et l'Omega tu es mon tout,
mon homme à moi. Je suis tes Amours de Ronsard,
ton Ode à toiCes mots, je les ai écrits pour toi
Je dessine tes lèvres à la noblesse d'un baiser.
BlaireGladwin
Ode
32
Pour faire le portrait d'un oiseauPour faire le
portrait d'un oiseau Peindre d'abord une cage
avec une porte ouverte peindre ensuite quelque
chose de joli quelque chose de simple quelque
chose de beau quelque chose d'utile pour l'oiseau
placer ensuite la toile contre un arbre dans un
jardin dans un bois ou dans une forêt se cacher
derrière l'arbre sans rien dire sans bouger ...
Parfois l'oiseau arrive vite mais il peut aussi
bien mettre de longues années avant de se décider
Ne pas se décourager attendre attendre s'il le
faut pendant des années la vitesse ou la lenteur
de l'arrivée de l'oiseau n'ayant aucun rapport
avec la réussite du tableau Quand l'oiseau
arrive s'il arrive observer le plus profond
silence attendre que l'oiseau entre dans la cage
et quand il est entré fermer doucement la porte
avec le pinceau puis effacer un à un tous les
barreaux en ayant soin de ne toucher aucune des
plumes de l'oiseau Faire ensuite le portrait de
l'arbre en choisissant la plus belle de ses
branches pour l'oiseau peindre aussi le vert
feuillage et la fraîcheur du vent la poussière du
soleil et le bruit des bêtes de l'herbe dans la
chaleur de l'été et puis attendre que l'oiseau
se décide à chanter
Si l'oiseau ne chante pas c'est mauvais signe
signe que le tableau est mauvais mais s'il chante
c'est bon signe signe que vous pouvez signer
Alors vous arrachez tout doucement une des
plumes de l'oiseau et vous écrivez votre nom dans
un coin du tableau
Jacques Prévert
33
Asphyxie O femme ! amante, maîtresse ces
graines d'où s'élève un miasme sur lesquelles tu
te jettes comme un oiseau affamé ne suffiront
jamais pour apaiser ta faim d'aimer Femme
solitaire, à la nuit tombée tu retournes à tes
cauchemars tu pleures, tu maudis ton amant
enviant l'autre, blottie dans ses brasFemme,
abandonnée ton triste sort tu savais déjà ! tes
pleurs te seront maudits sans honte, sans pudeur
tu affiches tes cruelles blessures à tout venant
à la recherche du baume magique pour apaiser ta
douleur Femme, libère-toi ! redresse l'échine
regarde au loin, un jour nouveau se lève
éloigne-toi avant que d'être... Asphyxiée
Chaque jour j'appelle au secours Chaque soir,
j'appelle ton cœur qui sommeille Chaque matin,
dès mon réveil, Je cherche ta main Dans ce lit
vide et sans fin J'ouvre les yeux Et je vois que
tu n'es point revenu Triste et solitaire Je me
dirige à la fenêtre Pour dire bonjour au soleil
Qui n'est pas encore venu À son tour, il m'a
quitté Pour des pays étrangers Lentement je
prépare mon café Tout en implorant le ciel De
m'aider à retrouver Toute cette force perdue.
Pier de Lune
TakeMyWorldApart
34
Tout le soleil couché dans nos épaules les
pluies géantes les matins pulpeux notre haut
chant de loup à la lune dans l'ombreles nuages
de nuit sentant la ciboulette l'océan des
sources et le ciel et toute l'eau qui nous
berce dans l'herbe gracieuse
et les saisons mes quatr'incomparables et tout
ce qui se mange et nous mange et le feu les
animaux le vent d'automne et les amisne sont
rien ne sont rien ne sont rien à côté de
l'incandescence des amoursqui nous mènent qui
nous mènent en haut de la vie même
 Michel Garneau
35
Assieds-toi mon âme Et puis un jour arrive et
le bonheur est là comme la mer au pied de la
mer, on touchela fenêtre, le bois, pour apaiser
ce sang quon croyait disparu avec le
vieux cheval qui ruminait lazur, et le cri
vert de lherbe sous létouffoir glacé on
touche à ce qui nest pas encore, ce qui
viendra la vie promise, mais on a trop de
jambes, trop de bras et le cœur fait des
nœuds- assieds-toi donc mon âme, assieds-toi,
laisse lenfant de tes rides, lenfant perdu,
défaire le filet du pauvre pêcheur deau.
Guy Goffette
igorka7
36
Droit de regard Vous je ne vous regarde pas
ma vie non plus ne vous regarde pasJaime ce
que jaime et cela seul me regarde et me
voitJaime ceux que jaime je les regarde
ils men donnent droit.  Jacques Prévert
Guano
37
Non ton visage ébréché ne m'appartient
pluston image emmêlée a fui la vitre nue qui
me sert de miroirpourquoi ne suis-je pas de toi
puisqu'il faut bien être de quelque part
je tricote des moufles pour l'été il est gourd
ce besoin de serrer à en mordred'agripper à
en frémir jusqu'à la dernière main ne pas
te perdre des doigtsmes mains refroidies de ton
corps j'en ai tombé ma dignitéau-delà
l'ombre tortille ses mémoires
 Isabelle Godard
JollyMaster
38
Près de vous  Je suis là, près de vous, Mais
vous ne me sentez. Je suis là, à genoux, Et
vous ne me voyez.De nous qui est vivant ?
Comment comprendre cela ? Tu nes plus comme
avant ! Ton regard sen ira, Ta jeunesse
partira.Mon étoile, mon soleil, Reste avec
moi ma belle. Ne téloigne pas de mon cœur,
Ces instants me donnent peur.La frayeur est
constante. (Ne parlons pas dattente ! Jai
le cœur en lambeaux, Mais vous dis à bientôt
) Gaëtan Faucer
SageofFire
39
Méditation  On aime dabord par hasard Par
jeu, par curiositéPour avoir dans un regard
Lu des possibilitésEt puis comme au fond de
soi-même On saime beaucoupSi quelquun vous
aime, on laime Par conformité de goûtOn se
rend grâce, on sinvite À partager ses
moindres motsOn prend lhabitude vite
Déchanger de petits mots Quand on a longtemps
dit les mêmes On les redit sans y penserEt
alors, mon Dieu, on aime Parce quon a
commencé  Paul Géraldy
40
Les mots de mise Chaque mot la blesse.les mots,
c'est ce qui lui reste. Le territoire qu'elle
s'est attribuée. Quand elle ne peint pas,
l'artiste écrit sur l'œuvre des autres. Pas la
sienne, ô non ! Ou bien, elle écrit sur ce
vide qui l'étreint. Mise en mots, démise des
maux. Justement, aujourd'hui, elle est restée
prisonnière.Des mots. Hantée de toute part. Dire
"je t'aime". Ajouter "beaucoup" pour dire qu'on
ne sait pas où l'amour s'arrête, c'est
tricher."Beaucoup", c'est peu. Ce n'est rien. Ce
n'est plus l'amour. Est-ce mentir que d'être
simple ? Et on lui écrit qu'elle ne sait pas
lire. L'écrivaine se relit. L'écrivaine relie
ses morceaux.Les morceaux de sa vie. D'artiste.
Sans doute qu'elle ne sait pas peindre non plus.
Peut-être même qu'elle n'existe pas. La femme
cherche ses mots. L'artiste cherche un sens à sa
vie. Quelque part enfouie sous les strates des
mots, les couches de peinture. Serait-il donc
possible qu'un homme soit tout cela ? Ne pas
tenir compte des autres.Elle ne sait pas lire.
Ouiche ! Elle sait juste écrire... Peut-être.
Écrire "je t'aime". Je t'aime beaucoup. Je
t'aime tant. Je t'aime tellement. Je t'aime ? Les
mots de l'un, les mots de l'autre. Les mots des
autres. Les mots. Rabaisser tout son univers à
cet appel des sens. Le sens de sa vie. Quelle
direction ? Les mots. Et c'est intraduisible.
Lauranne
Nous ne ferons plus lamour. Tu naimes pas ce
mot.
indiephotographyclub
41
Ma lyre délaissée s'est plainte A une lune
nostalgique Que les cordes oisives de l'aube Je
vois la tristesse émerger S'emparer des yeux du
firmament Chaque étoile pleure sa solitude
éternelle Et la nuit voyage dans la nuit Et la
nuit sombre dans la nuit Ma nuit raccourcie vit
dans son écrin Et je n'entends que des sanglots
Qu'attisent les cendres des feux intérieurs
Traverser le toit fébrile de ma demeure Ô âme
errante redescends sur terre...! Reviens habiter
le reste de mon corps... Et ma rive lointaine
s'oublie A la lente cadence des jours disparus Et
les rameurs silencieux Avancent dans le lac de
mes yeux Les avirons frôlent l'onde endormie Et
emportent très loin tous les échos... Tu vois,
j'abandonne mon vieux promontoire Ecrase une fois
de plus ma longue fierté Nulle force ne peut me
retenir à cette hauteur Et je retourne à notre
ancien rivage Où j'ai quitté une plume rebelle
Une petite sirène sillonne l'univers des océans
Et ne donne plus signe de vie... Dans ma solitude
retrouvée Nulle femme ne peut prétendre Me rendre
de nouveau heureux... Et j'essaie au passage
d'une étoile filante De revivre mes derniers
revirements Ta légère main tisse encore des rêves
Où tes mots ne font qu'épouser mes mots Et bras
dessus, bras dessous Nous survolons nos deux
frontières Les ailes déployées dans l'espace de
nos écrits Pour revivre dans l'intimité de
nos...appels Kacem Loubay
A une sirène
Blue_Raine
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Vers toi Pour toi, ma belle, ma jolie, pour que
tes yeux, Chaque matin s'entrouvrent sur
quelque lumièreSemée par des vers luisants comme
de l'eau claire, Scintillants leurs jeux de
fête mêlée de feu,Pour toi, ma belle, ma jolie,
ces quelques bleus Que des vers de cristal
orneront d'un parterreD'indigos, violines,
aurores et primevères, Toutes ces couleurs
venues du fond des cieux,Pour toi, ma belle, ma
jolie, ces quelques vers A pieds, hexamètres,
alexandrins, myriapodes,Et leurs myriades de
rimes que tu m'accordes,Pour toi, ma belle, ma
jolie, cet univers De mots, de mots joués, de
phrases assembléesDes vers toi, des vers moi, ma
future espérée.  Philippe Berrard
stmarc
43
Tu contemples en moi Tu contemples en moi,
cette saison de lan Dont les feuilles
jaunies le peu qui reste pendentAux branches
qui bataillent contre lâpre vent, Chœur nu,
en ruine, où hier encor chantait la grive.Tu
vois le crépuscule en moi dun de ces jours
Qui, le soleil caché, sétreignent au
couchant,Engloutis peu à peu par la nuit
ténébreuse, Cette autre mort qui scelle tout
par le repos.Tu vois en moi le chatoiement dune
de ces feux Qui palpitent sur les cendres de
ta jeunesse,Tel le lit sur lequel il faudra
quil sexpire Consumé par cela même qui la
nourriTu le perçois et ton amour saccroît
De mieux chérir ce qui, demain, téchappera.
 William Shakespeare
calgary-steven
44
Peindre ce jour  Comme la beauté du soleil,
qui s'incline à la tombée du jour.Tes jets de
couleurs m'émerveillent, du désir de peindre
ce jour.Immortaliser à jamais ce moment,
capté au creux de tes yeux.Savourer la rosée du
printemps, pour assécher ma gorge en
feu.Sentir à jamais cette peau de velours, si
chaude et si douce.Goûter au délice de l'amour,
excité par ta bouche.Que chaque matin de la
vie, me réveille près de toi.Pour voir
fleurir dans mon lit, la plus belle fleur qui
soit. Serge Deslongchamps
MoonlitFaerie
45
Elle aime Elle aime le rouge. Celui des grands
espaces feutrés des théâtres à l'ancienne. Rideau
pourpre fané. Beau rouge. La vie est son théâtre.
Elle aime le rouge du sang qui tape dans ses
tempes, coule dans ses veines. Rouge de vie. Elle
aime le rouge des renoncules, têtes penchées.
Elle aime le rouge Chanel qu'elle porte comme on
porte l'espoir et le matin et le soir. Elle aime
le rouge poudré des Sancerre et des
Saint-Emilion. Elle aime le rouge du sang des
cerises...
Miriam Naïli
OpenEyez
46
Je vous aime ?  Je vous aime, et voilà
C'est bête, mais c'est comme çaSentiment d'un
instant Conjugué au présentJe vous aime
aujourd'hui Un pari sur la vieAvant vous, y
avait quoi Je ne le sais même pasJe suis là le
sang chaud Comme on se jette à l'eauEt
demain on verra On a la nuit pour çaPortée
par je ne sais quoi Qui ne s'explique
pasPauvre de moi , de nous Comme on prie à
genouxSans savoir le pourquoi C'est bien
banal en soitJe vous aime , et voilà Et
demain ? On verra !  Patricia Le Marchand
azriel911
47
Un soir ...  Un soir nos âmes
s'échouèrentcomme des lames de mer sur le
rivage de sable.Nos rêves sans trêve
agitaient cette grève et le silence...Le
vent soulevait ta robe légère, découvrant ta
chair de sableque jégrenais grain par grain
tel un refrain,les vagues de nos corps
prolongeant la mer...  Léo-Pold Victoria
48
Une femme à sa fenêtre...  Une femme à sa
fenêtre... rayon pur de soleil tableau
sur jardininvitation à ouvrir fenêtre-guillotine
jour de souffrance regrets voilés de
vieille dentellepoussières dhier papillonnant
sur lair du temps cœur agité butine le silence
transparentdehors une belle-de-jour souvre
au mystère du cielblessures en sourdine
montent en sanglots étouffésune femme cicatrise
dans lombre rideau sur clarté  Lysette
Brochu
49
Les jours  Ils se brisent sur la plage du
présent, aplanissent le sable, érodent le
temps, sous leurs coups incessants
s'écroulent les rêves et rien ne semble avoir
jamais existé,pas plus nous-mêmes que le temps
passé ensembleou l'avenir ou la douleur, la
souffrance et la joie,il n'y a plus que du sable
lisse et une âme égarée dans les tourments
des jours.  Alex
50
Voici la plage isolée, tel le visage de la
solitude,où les promeneurs qui flânent
laissent des empreintes dérisoires qui ne
peuvent rien changer.Amant à vie de la mer
ensorceleuse, le vent,parfois étrange et
extravagant ou tendre et doux,s'unit dans un
amour infini à l'élément fluide.Et les
empreintes s'effacent à l'instar des rivaux
amoureux qui n'ont pas réussi à toucher
l'âme.Joyeux, le soleil et la lune sourient
et admirentcette union divine qui leur est
interditeet offrent coloris et lumière pour
magnifier la nature.Tout est beauté et amour
dans la vie.
Voici la plage isolée
 Lunapiena
51
NATURE PRINTANIÈRE  L'air est froid et le vent
vif pourtant, c'est le printemps qui très
tôt déclare présentDans ma grande demeure je
travaille inlassablement et tente d'arrêter le
tempsLes nuages vont silencieux la rivière
dégèle et se gonfle doucement
inexorablementMes réflexions sont comme des
énigmes à nulle réponse aveuglement du
chercheurLa nature est sans cesse présente
près de mon cœurjoyaux de grande valeurÉcoutez
les battements sourds de ton cœur qui rythme la
vie lancez mes espoirs vers le DAO  Camyl
Boulé
Oolena
52
J'avais un rêve Je rêvais d'un monde
merveilleuxQui n'existait que dans l'Ombre,
Cette Ombre que tu aimes.Je rêvais de couchers
de soleil, De forêts verdoyantesDe ruisseaux
chantants D'animaux oniriques.Je rêvais
d'être la princesse La magicienne de ces
lieuxPieds-nus dans l'herbe Tapis royal de
mon palais.Tu entrais à ton tour, Seigneur
d'une lointaine contréeSeul à posséder la clé de
mon cœur Tu t'en servis pour pénétrer mon
âme.Les légendes louant tes exploits Les
sorciers maudissant tes pouvoirsTu t'arrêtas
près de moi Me laissant une place dans ton
histoire.Les dragons survolant les près, Les
licornes caracolant et jouantL'alliance et
l'amour d'un prince Et d'une fée bénissant.
Rêve fantastique
OMBELLE
 Orélye Ménor
53
Paroles Sois la bienvenue mon cœur à ma table
ce soirPour te plaire, O ma reine, j'ai choisi
ce palaisPrends place je te prie, n'aie crainte
de t'asseoirOù règnent en ce haut lieu les
plaisirs du palais  Pensées   J'ai eu beaucoup
de mal à l'attirer iciAvec ce genre de fille il
faut des gentillessesEnfin elle est présente,
j'ai eu bien des soucis Paroles   Merci mon
ami pour cette invite aimableJ'aime et ne refuse
point ta compagnie galanteJ'adore en effet être
avec toi à tableSurtout que je la sais toujours
étincelante Pensées   Je suis vraiment
sensible et ses propos me plaisentMais ne lui
dirai pas mes sentiments pour luiA moins qu'il
ne me charme et me languisse d'aiseParoles  
Mon amie, que de joies, de plaisirs vous me
faitesVous êtes bien jolie en cette parure de
fêtesMon coeur est plein de feux, et pour vous
il s'enflammeEt brûle en cet instant à vous
conter sa flamme Pensées  Elle me plait plus
que tout avec sa longue tresseEn sa jupe mini
courant au ras des fessesDéjà je sens EROS en
moi croître en  vigueur
Paroles  Voulant briller pour vous en cette
soirée de rêveJ'ai mis mes beaux atours car je
connais vos goûtsOh mais que me dites-vous? Vous
êtes un orfèvreEt me troublez mon cher avec
votre bagout  Pensées   Je vais rester de
marbre sous ses propos charmeursS'il me veut
pour amie en son humble demeureQu'il le dise
vraiment car j'envie vivre chez lui Paroles
 Donnez-moi votre main, votre cœur pour la
vieJe vous jure ma mie d'être amour
éternelRépondez-moi franchement  si vous avez
envieMon cœur ne peut aimer que femme
exceptionnelle  Pensées   Que de plaisirs
j'aurai à aimer cette filleRien qu' à poser ma
tête sur ses jolis nichonsOu à nicher mes mains
en des lieux  folichons Paroles  Je vous
donne mon ami mon accord et mon cœurJe serai
toute à vous et fidèle pour la vieJ'ai eu de
grand bonheur en votre compagnieVous êtes celui
seul qui puisse aimer mon coeur  Pensées  
Enfin c'est terminé, je lui plaisais je penseIl
me courrait aux fesses, il est grand temps pour
luiQue cesse cette attente, que j'aie ma
récompense  Cépigé X
54
Retouche à l'Homme Il se fait des contes et
ne peut les suivre, la terre à sa
cheville.Alors, il redevient lenfant
inconsolable et mains au dos brise le jouet
du temps  Daniel Boulanger
zoloper
55
Consolation Une autre main prendra ta main
Au rythme de ton cœur Saccordera lâme sœur
Et tu trouveras le courage De poursuivre le
voyage Sans crainte du lendemain Crois
encore en ton destin Chasse de ton cœur le
douteDevant toi souvre la route Dun
magnifique avenir Car nous te reverrons sourire
A nouveau ton clair regardSera pour nous
comme un phare Eclairant tous nos chemins.
Brigitte de Labarre
Blue_Raine
56
Une perle de rosée Sur un fond d'océan, Par
une nuit sans lune,J'effacerai le temps Et
toute ses infortunes.Au bord du précipice Si
la nuit s'avise propiceJ'irai prolonger la
soirée Contre ta peau moirée.De "je t'aime, en
je t'aime" Bercer ton sommeil,Détruire la
trace de tes peines Jusqu'à ton réveil.Puis
ma main sur ta joue Comme mon rêve le plus
fou,Mes doigts cherchant ta bouche Pour un
tendre baiser farouche.D'un rêve d'amour osé,
Une perle de rosée.A ton regard ému, La larme
retenue.  Morine
57
Sonnet pour Aorinne Je vous trouve, mon ange, O
combien si jolie Avec vos blonds cheveux de
faisceaux plus dorésQu'une mer en florins à la
robe polie, Si tentants pour mes yeux qui ne
sont point curés.Et tout dans votre rire inspire
tant la joie, Qu'il résonne en mon cœur le
sursaut de vos ailesQuand gaiement vous parlez à
mon teint qui rougeoie De bonheur, de plaisir,
de vos mains aussi frêles.Tout cela, direz-vous,
c'est de la poésie, Une pièce inventée par
pure courtoisie,Mais mon ange adorée, apprenez
sans discoursQue vous êtes divine en tant que
point de mireEt que Dieu n'a jamais non jamais
eu recours A plus belle oeuvre d'art afin que
je l'admire ! Emmanuel YVES
58
Tu arrives à moi Comme le flot impétueux
de l'océanEt je me fais sable Pour
t'accueillirEt boire ton écume Et me perdre
dans la force de ton étreinteOublieuse de moi
De qui je suis D'où je vais De ce que je
fais.Complètement soumise À tes baisersJe
savoure Le mystère de la vie Qui a pris ton
apparence.Quand tu te relèves épuisé Je pense
encore à toiet sur le sable mouillé je te
peins avec les couleurs du ciel.  Liza
59
Plages infinies, plages sans fin,Le lieu même où
se retrouver,Pages blanches et bleues,Plages
d'oubli et de tranquillité,Les plages de silence
sontDes lieux où la musique crieet l'âme
pleure,Des lieux où tout s'arrête,où tout
repart,Points de départ et lignes d'arrivée.Des
plages où l'on peut voler, dépasserLes jeux du
vent sur les vagues,Là où l'on sentL'écume en
passant à fleur d'eau,Des lieux où le sable en
filantExplose en milliers d'éclats,Les plages
de silence sont toujours là,Tout de suite et
sans attendre,Des lieux où tout se fait
lumière,Où tout est nuit si on le veut,Les
pages de silence,longues et calmes,Immenses et
tranquilles, au bordD'un continent oublié sur
les plagesSe retrouvent toujours les pensées.
Plages de silenceValérie Doussaud
60
J'ai saisi la main d'un ange J'ai fait
demi-tour Surpris Il m'a souri A déployé
ses ailes Et nous avons volé à côté des mésanges
Traversé tant de ciels Rencontré tant
d'amours Enfants nus Et farceurs Nous avons
reposé sur le seuil de la vie Parcouru des
chemins Survolé des rivières Rencontré Le
soleil Une étoile Un oiseau Un regard et
des chants Des blés et des corbeaux Des
pavés Des mensonges Des horreurs Et des songes
Une guerre
A N G E
Et Sa paix La tendresse Ou Le crime Nous
avons voyagé Oui Nous avons voyagé Mes
souvenirs Rangés dans un album ouvert En
mes yeux abrités sous mes paupières closes
Planent sous ses regards en brumes si légères
Oui Mes pluies sont plus fines Plus légers
mes mystères O J'aime sentir l'air qui me
frôle souvent J'aime à imaginer que ses ailes il
étend Sur ma fraîcheur nouvelle Là un
nouveau chemin D'aujourd'hui Ou demain Et
qu'importent les heures Si son cœur m'est
Lumière...
Hélène Soris
61
Musique de Mozart Romance du Concerto pour
piano et orchestre N20 K.466
Daniel 8 juin 2008danielvillaperla_at_gmail.com
Ce diaporama poèmes n32 est strictement privé.
Il est à usage non commercial.
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