Title: INSTITUT GUSTAVE ROUSSY
1- INSTITUT GUSTAVE ROUSSY
-
- CYTOTOXIQUES
- R. DESMARIS
- FORMATION IFSI 28 Novembre et 01 Décembre 2008
2PLAN
- I-Définition
- II-Mécanismes daction des cytotoxiques
- III-Principe de la polychimiothérapie
- IV-Mécanismes de résistance
- V-Classes pharmacologiques
- VI-Toxicités et effets indésirables
- VII-Conclusion
3PLAN
- I-Définition
- II-Mécanismes daction des cytotoxiques
- III-Principe de la polychimiothérapie
- IV-Mécanismes de résistance
- V-Classes pharmacologiques
- VI-Toxicités et effets indésirables
- VII-Conclusion
4DEFINITIONS
- Tumeur
- ensemble de cellules nouvellement formées,
dérivant d'une cellule mère unique (caractère
clonal). - La prolifération cellulaire est autonome,
progressive et irréversible. On note une
irrigation de la tumeur suite à la formation de
novo de vaisseaux sanguins
5DEFINITIONS
Cellule cancéreuse définit par les
caractéristiques suivantes - des anomalies
chromosomiques (structure et nombre) - une perte
de l'inhibition de contact responsable d'une
prolifération anarchique qui se fait au départ
des tissus environnant la tumeur - une capacité
de migration (métastases). Les métastases,
parfois appelées tumeurs secondaires, se
développent à distance de la tumeur primitive.
Les cellules malignes issues de cette dernière se
propagent par le sang, le système lymphatique ou
par contiguïté.
6DEFINITIONS
- Etiologie des cancers
- environnement,
- mode de vie,
- alimentation,
- médicament,
- hérédité.
7DEFINITIONS
- Traitement anticancéreux administration de
médicaments qui détruisent les cellules tumorales
ou empêchent leur reproduction. - Anticancéreux terme générique qui regroupe des
substances actives contre les cancers. Leur
classification est fondée sur la structure
chimique des substances actives et sur leur
mécanisme d'action.
8DEFINITIONS
- Cytotoxique anticancéreux qui provoque des
altérations métaboliques et morphologiques de la
cellule conduisant à sa mort. Ils sont classés en
- alkylants,
- médicaments induisant ou stabilisant les coupures
de l'ADN, - antimétabolites,
- poisons du fuseau.
9PLAN
- I-Définition
- II-Mécanismes daction des cytotoxiques
- III-Principe de la polychimiothérapie
- IV-Mécanismes de résistance
- V-Classes pharmacologiques
- VI-Toxicités et effets indésirables
- VII-Conclusion
10MECANISMES DÂ ACTION
- Action sur la structure de l'ADN inhibition des
topoisomérases intervenant dans les mécanismes de
torsion de la double hélice (étoposide), ponts
intercalants (anthracyclines). - Inhibition de la synthèse d'ADN et des protéines
action sur les bases (antimétabolites) - Action sur le fuseau arrêt du processus
mitotique (alcaloïdes de la pervenche),
inhibition de la dépolymérisation des
microtubules (taxanes)
11MECANISMES DÂ ACTION
- Action sur le cycle cellulaire
- Le cycle cellulaire comprend essentiellement une
période active et une période de repos. - Période active 4 phases G1, S, G2 et M
- Période de repos G0
- Comprend des cellules susceptibles dentrer dans
le cycle à tout moment.
12MECANISMES DÂ ACTION
Taxanes, Alc de la pervenche
M Mitose
Etoposide Bléomycine
G0 Repos
G2 2éme phase de croissance
G1 Phase de croissance
Cisplatine Anthracyclines Cyclophosphamide
S
5-FU Methotrexate
Doublement quantité ADN
13MECANISMES DÂ ACTION
- Certains anticancéreux sont dit "cycle
dépendants". Ils sont actifs sur toutes les
cellules à condition que celles-ci soient en
période active ( dans le cycle cellulaire). - Dautres anticancéreux nagissent que sur les
cellules se trouvant à une phase donnée du cycle
cellulaire. Ils sont dits "phase dépendants" (M,
G2, G1, S).
14MECANISMES DÂ ACTION
- Avant administration des médicaments "phase ou
cycle dépendants" maximum de cellules dans le
cycle cellulaire et ne soient donc plus en phase
G0. Le terme utilisé est celui de recrutement
(adriamycine). - Médicament "phase dépendant " maximum de
cellules soit dans cette phase. Le terme utilisé
est celui de synchronisation. Celle-ci est
possible grâce à ladministration dun médicament
bloquant les cellules à une phase déterminée
avant ladministration du 2e produit "phase
dépendant".
15MECANISMES DACTION
- En cas de chimiothérapie combinée, la séquence la
plus favorable est donc - un produit recrutant les cellules en G0
adriamycine - un produit synchronisant bloquant les cellules
en phase M (dérivés de la pervenche ou de la
podophyllotoxine) ou en phase S (méthotrexate Ã
faible dose) - un ou plusieurs produits "phase dépendants"
16PLAN
- I-Définition
- II-Mécanismes daction des cytotoxiques
- III-Principe de la polychimiothérapie
- IV-Mécanismes de résistance
- V-Classes pharmacologique
- VI-Toxicités et effets indésirables
- VII-Conclusion
17PRINCIPE DE LA POLYCHIMIOTHERAPIE
- Un seul anticancéreux ne permet pas dobtenir de
guérison ou de rémission durable de la tumeur
sensible malgré lobtention, au début du
traitement, dune régression tumorale
spectaculaire, voire complète. Cet échec est dû
au développement spontané de résistance à lagent
utilisé. - Buts de lassociation de médicaments
anticancéreux gain defficacité (effets
additifs ou synergiques) sans augmentation des
effets toxiques et diminution de la toxicité par
lutilisation de posologie moins élevée de chaque
médicament.
18PRINCIPE DE LA POLYCHIMIOTHERAPIE
- Principes dassociation
- association danticancéreux actifs
individuellement sur la tumeur considérée - association danticancéreux à mécanismes daction
différents, conduisant à postuler pour une
additivité des effets - absence de compétition métabolique pas
dassociation nécessitant une activation par le
même système enzymatique - absence de mécanisme de résistance croisée connue
- additivité des effets sur le cycle cellulaire
synchronisation et recrutement - non additivité des effets indésirables éviter 1
association danticancéreux ayant une toxicité
semblable.
19PRINCIPE DE LA POLYCHIMIOTHERAPIE
- Voies d'administration des anticancéreux
- Voies systémiques intraveineuse (perfusion,
injection dans la tubulure), orale, sous-cutanée,
intramusculaire. - Voies régionales intrathécale,
intra-artérielle, intraventriculaire,
intrapéritonéale, intravésicale, intrapleurale,
cutanée, intraoculaire, intratumorale
20PLAN
- I-Définition
- II-Mécanismes daction des cytotoxiques
- III-Principe de la polychimiothérapie
- IV-Mécanismes de résistance
- V-Classes pharmacologiques
- VI-Toxicités et effets indésirables
- VII-Conclusion
21MECANISMES DE RESISTANCE
- La résistance à la chimiothérapie anticancéreuse
peut être définie comme l'impossibilité d'obtenir
ou de maintenir le résultat thérapeutique
escompté et constitue la cause principale des
échecs actuels de la chimiothérapie
anticancéreuse. - Cet échec thérapeutique peut résulter de deux
types de résistance.
22MECANISMES DE RESISTANCE
- La résistance naturelle due aux caractéristiques
de la tumeur, à sa vascularisation et à sa
cinétique de croissance. La tumeur est d'emblée
résistante ou peu sensible aux médicaments ou
présente une capacité de réparation supérieure Ã
celle des tissus sains. La difficulté d'accès de
certaines tumeurs due à leur localisation
anatomique (cerveau,...) peut entraîner une
résistance d'ordre pharmacocinétique. - La résistance acquise soit par échappement
progressif (la chimiothérapie est efficace puis
apparition d'une rechute) ou par échappement Ã
distance (les produits ne sont plus actifs par
émergence de cellules cancéreuses résistantes
mutation).
23PLAN
- I-Définition
- II-Mécanismes daction des cytotoxiques
- III-Principe de la polychimiothérapie
- IV-Mécanismes de résistance
- V-Classes pharmacologiques
- VI-Toxicités et effets indésirables
- VII-Conclusion
24CLASSIFICATION ALKYLANTS action sur la structure
dADN
25CLASSIFICATION action sur la synthèse dADN
26CLASSIFICATION action sur le fuseau
27CLASSIFICATION divers
Agents divers et therapies ciblées
- Anti VEGF Bevacizumab (AVASTIN)
28LES AGENTS ANTICANCEREUX
- Agents alkylants
- Mécanisme d'action production d'un radical
électrophile (ion carbonium, aziridium) très
réactif avec des atomes d'oxygène, de soufre ou
d'azote de l'ADN --gt inhibition totale de la
synthèse ou synthèse d'un produit anormal. - Moutardes à l'azote
- Cyclophosphamide (Endoxan), cp, injectable /
Ifosfamide (Holoxan) injectable - Elimination rénale essentiellement sous forme de
métabolites actifs responsables de cystites
hémorragiques --gt Uromitexan (Mesna) - Toxicité myélosuppression, alopécie, nausées,
vomissements, cystite hémorragique - Indications cancer du sein, de l'ovaire, des
bronches, lymphome non hodgkinien et sarcome.
29LES AGENTS ANTICANCEREUX
- Nitroso-urées
- Mécanisme d'action formation d'ion
vinylcarbonium ou chloroéthylcarbonium. - Composés très lipophiles --gt traitement des
tumeurs cérébrales - Carmustine (BICNU), injectable
- Toxicité thrombopénies, nausées, vomissements,
néphropathies interstitielles - Indications tumeurs cérébrales, hématologie
- Dérivés du platine
- - cisplatine, carboplatine, injectable
- Mécanisme d'action formation d'une liaison (un
adduit) avec l'ADN au niveau d'une guanine, une
seconde liaison se produit plus lentement seuls
les adduits bifonctionnels sont cytotoxiques. - Toxicité rénale, cumulative --gt insuffisance
rénale aiguë, chronique, nécessitant une
hyperhydratation Nausées, vomissements,
ototoxicité, polynévrite. - Indications cancers du testicule, de l'ovaire,
de la vessie, de l'oesophage et de la sphère ORL,
du poumon et du col utérin. - oxaliplatine (Eloxatine), injectable
- Toxicité neuropathies périphériques, nausées et
vomissements, diarrhées - Indication cancers colo-rectaux métastatiques
(seul ou en association au 5-FU)
30LES AGENTS ANTICANCEREUX
- Aziridines
- Mitomycine C injectable
- Indications adénocarcinome de lestomac, du
colon, du rectum, du pancréas, du sein, de la
vessie (voie endovésicale) - Thiotepa injectable
- Indications cancer de lovaire et du sein
métastatiques, vessie (voie endovésicale),
cancers pédiatriques pour les intensifications
thérapeutiques suivie dautogreffe de CSH
(sarcomes dEwing, médulloblastome, tumeurs
cérébrales, rhabdomyosarcome) - Autres alkylants
- Busulfan (Myleran), cp de 2 mg
- Action uniquement sur la moelle osseuse (2 Ã 10
mg/j). - Toxicité aplasie médullaire, nausées.
- Indications désordres sanguins de la lignée
myéloïde (leucémie myéloïde chronique),
polyglobulie primitive - Dacarbazine (Déticène), fl inj
- Procarbazine (Natulan), gél 50 mg
- Témozolamide (Témodal), gél dosées à 5-20-100 et
250 mg
31LES AGENTS ANTICANCEREUX
- Médicaments induisant ou stabilisant des coupures
de lADN - Inhibiteurs de la topoisomérase I
- Enzyme nucléaire responsable de la relaxation de
lADN super-enroulé pour permettre le passage des
polymérases chargées de la réplication et de la
transcription - coupure transitoire dun brin dADN pour
permettre cette détorsion - Camptothécines irinotécan (Campto), et
topotécan (Hycamtin) injectable - Transformation de cet enzyme en un poison
cellulaire en stabilisant les coupures
transitoires simple brin quelle produit dans
lADN - Dérivés de la campthotécine alcaloïdes extraits
de l'arbre chinois Camptotheca acuminata
32LES AGENTS ANTICANCEREUX
- Inhibiteurs de la topoisomérase I
- irinotécan (Campto), injectable
- Toxicité diarrhées profuses
- Indications cancer colorectal avancé (seul ou
en association au 5-FU) - topotécan (Hycamtin), injectable
- Toxicité hématologique, digestive, alopécie
- Indication traitement du carcinome métastatique
de l'ovaire après échec d'une ou de plusieurs
lignes de chimiothérapie
33LES AGENTS ANTICANCEREUX
- Inhibiteurs de la topoisomérase II
(intercalants) - La topoisomérase II altère le degré de
super-enroulement de lADN en créant une coupure
double brin, permettant à une portion dADN de
passer à travers lautre (mitose lors de la
disjonction des chromatides). - Mécanisme d'action stabilisation du complexe de
clivage liaison à l'ADN bicaténaire par
intercalation entre deux paires de bases
adjacentes --gt inhibition de la synthèse d'ADN et
d'ARN - Adriamycine doxorubicine (Adriblastine,
Doxorubicine), injectable - Anthracyclines Couleur rouge-orangé
- Toxicité immédiate hématologique, muqueuse,
alopécie, nausées, vomissements, cardiotoxicité
aiguë - Cardiotoxicité cumulative insuffisance
cardiaque globale - doses maxima cumulées - adriamycine 550 mg/m2
34LES AGENTS ANTICANCEREUX
- Epirubicine dose cumulative 900 mg/m2
- Daunorubicine dose cumulative 600 mg/m2
- Indications
- leucémies, lymphomes,
- maladie de Hodgkin,
- cancers du sein, sarcomes,
- cancers du poumon, de la vessie, de l'ovaire, de
l'estomac - tumeurs solides de l'enfant.
- Autres Intercalants inhibiteurs de topo 2
- Amsacrine (AMSALYO),
- mitoxantrone (NOVANTRONE)
- Dactinomycine (COSMEGEN)
35LES AGENTS ANTICANCEREUX
- Dérivé de la podophyllotoxine
- Mécanisme d'action pas clairement établi --gt
cassures du DNA par la topoisomérase II,
inhibition des acides nucléiques. - Etoposide (Vépéside), cp, injectable
- Toxicité leucopénie, thrombocytopénie, troubles
digestifs, alopécie - Indications cancers du testicule, du poumon,
lymphome, leucémie, sarcome de Kaposi associé au
SIDA - Bléomycine
- Coupure dADN par un mécanisme faisant intervenir
des topoisomérases - Médicament scindant (accumulation des cellules en
phase G2)
36LES AGENTS ANTICANCEREUX
- Antimétabolites
- Mécanisme d'action analogie structurale avec un
métabolite naturel de la cellule --gt substitution
et blocage du processus métabolique. - Antifoliques
- Méthotrexate, cp, injectable
- Administration d'acide folinique les jours
suivants (inactivation du méthotrexate
intracellulaire et reprise de la voie anabolique
du thymidilate en amont de la dihydrofolate
réductase). - Toxicité rénale (doses élevées), hépatique,
cutanéo-muqueuse, neurologique - Indications leucémie aiguë, cancers du sein,
ostéosarcomes, cancers ORL
37LES AGENTS ANTICANCEREUX
- Antimétabolites (suite)
- Raltitrexed (Tomudex), injectable
- Analogue de l'acide folique --gt inhibition de la
thymidilate synthétase de façon directe et
spécifique. - Toxicité digestive (nausées, vomissements,
diarrhées) et hématologique - Indication cancers colorectaux métastatiques
(n'ayant pas reçu de 5-FU) - Pemetrexed (ALIMTA ), injectable
- Antifolate polyvalent qui inhibe la thymidilate
synthétase, la Dihydrofolate réductase (DHFR), et
les enzymes folates dépendantes - Toxicité digestive (nausées, vomissements,
diarrhées) et hématologique - Indications mésothéliome pleural malin, Cancer
Bronchique Non à Petites Cellules (CBNPC)
38LES AGENTS ANTICANCEREUX
- Antimétabolites (suite)
- Analogue des pyrimidines
- -5-fluoro-uracile (Fluoro-uracile), injectable
- Toxicité d'apparition retardée anorexie,
nausées, puis diarrhée et stomatite, mucite - Indications cancers digestifs, du sein, de
l'ovaire, de la sphère ORL, de l'œsophage. - Capécitabine (Xeloda), comprimés
- Indication cancer colorectal métastatique en
monothérapie (première ligne) - Tégafur / uracile (UFT), gélules ( prodrogue du
5-FU) - Indication cancer colorectal métastatique en
association avec l'acide folinique. - Cytarabine (Aracytine, Cytarbel), injectable
- Toxicité médullaire, troubles digestifs, érythème
cutané, neurotoxicité (aux fortes doses) - Indications leucémies aiguës, lymphomes
- Gemcitabine (Gemzar), injectable
- Toxicité hématologique (neutropénie,
thrombopénie fréquente), digestive, hépatique - Indication cancer bronchique non à petites
cellules, cancer du pancréas
39LES AGENTS ANTICANCEREUX
- Antimétabolites (suite)
- Analogue des purines
- Analogues des purines
- - 6 thioguanine (Lanvis), cp
- 6 mercaptopurine (Purinéthol), cp
- Administration orale.
- Toxicité hématologique, digestive
- Indications leucémies aiguës, leucémies
myéloïdes chroniques - (traitement d'entretien)
- Fludarabine (Fludara inj) Leucémie lymphoïde
chronique - Cladribine (Leustatine inj) Leucémie Ã
tricholeucocytes
40LES AGENTS ANTICANCEREUX
- Agents du fuseau
- Alcaloïdes de la pervenche
- Mécanisme d'action fixation sur la tubuline
(inhibition de la dépolymérisation) et blocage
de la mitose en métaphase. - Vincristine (Oncovin, Vincristine), injectable
- Toxicité surtout neurologique (polynévrite) et
neuromusculaire (constipation). - Indications leucémies aiguës, lymphomes,
cancers du sein - Vinblastine (Velbé), injectable
- Toxicité leucopénie, troubles neurologiques,
neurovégétatifs (? transit intestinal) - Indications lymphomes, cancers du testicule,
sein, ovaire, sarcome de Kaposi - Vindésine (Eldésine), injectable
- Toxicité intermédiaire entre celle de la
vinblastine et celle de la vincristine. - Indications LA, lymphomes, cancers du sein,
bronchiques et Å“sophage. - Vinorelbine (Navelbine), injectable
- Toxicité proche de celle de la vinblastine.
- Indications cancer bronchique "non à petites
cellules", cancer du sein métastatique.
41LES AGENTS ANTICANCEREUX
- Agents du fuseau (suite)
- Taxanes
- Nouvelle famille d'alcaloïdes de l'if.
- Liaison à la tubuline --gt polymérisation en
microtubules, stabilisation et inhibition de la
dépolymérisation. - paclitaxel (Taxol) Taxus brevifolia
- Toxicité troubles hématologiques, réactions
d'hypersensibilité immédiate, neuropathies
périphériques et myalgies. - Indications cancers de l'ovaire en 1ère
intention (en association au cisplatine) ou 2ème
intention (après échec des sels de platine),
cancers du sein métastatiques résistant aux
anthracyclines. - docétaxel (Taxotère) Taxus baccata
- Indications cancers du sein métastatiques
résistant aux anthracyclines, cancer bronchique
non à petites cellules localement avancé ou
métastatique.
42LES AGENTS ANTICANCEREUX
- Agents conventionnels
- Thérapeutiques ciblées
- Cas de limatinib (GLIVEC )
- Cas des anticorps monoclonaux (MABTHERA,
MABCAMPATH) - Voie des facteurs de croissance épithéliaux
- Anti-HER 2 (trastuzumab, Herceptin)
- Anti-HER1 (anti-EGF, cetuximab, C225, Erbitux)
- Antityrosinekinases (gefitinib, IressaÂ
erlotinib, Tarceva) - Voie angiogénique
- Bevacizumab (Avastin)
- Sunitinib (SU 11248. Sutent)
- Sorafenib (BAY 939006. Nexavar)
43LES AGENTS ANTICANCEREUX
- Inhibiteurs de tyrosine kinase
- Cibler des mécanismes précis et très spécifiques,
présents seulement dans les cellules néoplasiques
(attaque des mécanismes de loncogénèse). - La TK transfère un phosphate de lATP sur la
tyrosine - Action au niveau de la protéine chimère Bcr-abl,
du récepteur c-kit et du récepteur PDGF. - inhibition du phénomène de signalisation
intracellulaire (capacité de la cellule
cancéreuse à recevoir puis à transmettre au noyau
des messages chimiques commandant sa division)
par blocage des récepteurs du signal ou par
blocage de la transmission de ce signal au noyau - imatinib (GLIVEC) gél. Elle est indiquée dans le
traitement des LMC chez ladulte et lenfant et
dans les tumeurs stromales gastro-intestinales
(GIST).
44LES AGENTS ANTICANCEREUX
- Posologie chez ladulte 400 mg (jusquà 600 mg)
par jour en une seule prise pour les LMC
chroniques, 600mg (jusquà 800mg) pour les LMC en
phase accélérée ou en crise blastique. - Effets indésirablesÂ
- nausées, vomissements, diarrhées
- myalgies, crampes musculaires
- rash
- rétention hydrique (œdème palpébral
caractéristique) - Dasatinib (SRYCEL) LMC en seconde ligne en cas
de résistance au GLIVEC
45LES AGENTS ANTICANCEREUX
- Anticorps monoclonaux
- Contribuent à lévolution vers les thérapies
ciblées. - La tendance nest plus de proposer à tous les
malades es anticancéreux conventionnels
aspécifiques et très toxiques mais à développer
des indicateurs prédictifs, à isoler des sous
populations de patients présentant des
caractéristiques tumorales en commun - Recherche identité des tumeurs avec des
médicaments plus spécifiques,  sur mesure . - Quid des Patients nappartenant pas à ces sous
populations
46LES AGENTS ANTICANCEREUX
- Rituximab (MABTHERA)
- Anticorps monoclonal murin dirigé spécifiquement
contre lAg CD20 exprimé par les lymphocytes B - Indications lymphomes malins non Hodgkiniens
diffus, CD20 en association (R-CHOP), et
lymphomes folliculaires - Effets indésirables
- gt 50 fièvre, frissons, rash, urticaire,
prurit, dyspnée /- bronchospasme, Hypotension,
nausées, céphalées avec parfois syndrome de lyse
tumorale, insuffisance rénale aigue, insuffisance
respiratoire aigue - Angor, insuffisance cardiaque (exacerbation dune
pathologie cardiquaque) - Thrombopénie, neutropénie et anémie sévères (1 Ã
2) - Infections banales, non opportunistes et peu
sévères (17) - Rares asthénie, douleurs, diarrhée, anorexie,
hypertension, anxiété, insomnie,
47LES AGENTS ANTICANCEREUX
- Alemtuzumab (MABCAMPATH)
- Anticorps monoclonal dirigé spécifiquement contre
lAg CD52 - Provoque la lyse des lymphocytes avec dépletion
lymphocytaire profonde et prolongée - Indication leucémie lymphoïde chronique après
traitements par agent alkylant et fludarabine - Effets indésirables
- Très fréquents gt 10 fièvre, frissons,
nausées, vomissements, hypotension,
pneumonie,septicémie, fatigue, anorexie,
céphalées, dyspnées, herpès, urticaire - Fréquents lt 1-10 réaction au point
dinjection, nrutropénie, infection à CMV ou
Pneumocystis Carinii, thrombopénie, anémie,
mycoses, zona, infection des voies respiratoires,
oèdemes, tachycardie, palpitations, vertiges,
paresthésies,tremblements, douleurs abdominales, - Peu fréquents (0,1 1) réactions allergiques,
oedèmes, troubles cardio-vasculaires graves,
anomalies des fonctions rénales ou hépatiques
48LES AGENTS ANTICANCEREUX
- Voie des facteurs de croissance épithéliaux
- Cétuximab (ERBITUX)
- Anticorps monoclonal chimérique IgG1
(homme-souris) dirigé contre le récepteur de
lEGF (facteur de croissance épidermique) HER-1
ou c-erB1. - Inhibe la liaison du facteur de croissance EGF en
bloquant le récepteur (non activation des kinases
associées au récepteur, inhibition de la
croissance cellulaire, induction de lapoptose,
diminution des métallo-protéinases de la matrice
extra-cellulaire et une diminution de la
vascularisation) - Actif sur les cellules exprimant ou surexprimant
le récepteur EGF Pas dassociation claire entre
la sur-expression dEGFR exprimée par
immuno-histochimie et les réponses observées
(différence vs Herceptin)
49LES AGENTS ANTICANCEREUX
- Voie des facteurs de croissance épithéliaux
- Cétuximab (ERBITUX)
- Indications Cancers ORL et cancers colorectaux
- Effets indésirables
- Réaction aigue bronchospasme, urticaire, et/ou
Hypotension (2), réactions moins violentes (15)
frissons, fièvre, dyspnée. - Rash acnéiforme, acné, peau sèche désquamante
( adénite pustulo-papullaire ) car cellules
cutanées porteuses des récepteurs EGFR
50LES AGENTS ANTICANCEREUX
- Voie des facteurs de croissance épithéliaux
- Trastuzumab (HERCEPTIN)
- Anticorps monoclonal chimérique murin/humain
- dirigé contre la protéeine HER2 présente à la
surface de toutes les cellules. - HER (Human Epidermal Growth Factor Recptor)-2,
ou c-erB2 - Surexpression dans 25 des cancers du sein, de
mauvais pronostic - Indication cancer du sein métastatique ou
adjuvant - Bevacizumab (AVASTIN)
- Anticorps monoclonal de type IgG1 qui se lie au
VEGF (Vascular Endothelial Growth Factor) - Indications Cancer du sein et cancers
colorectaux
51LES AGENTS ANTICANCEREUX
- Thérapeutiques anti-angiogéniques
- L'initiation de vaisseaux sanguins, ou
 vasculogénèse , est inhérente au développement
de l'embryon. - Le bourgeonnement de petits vaisseaux, les
capillaires, à partir de ceux préexistants,
phénomène appelé angiogénèse, intervient pour le
meilleur lorsqu'il s'agit de cicatriser une
blessure, ou de pallier l'obstruction d'un
vaisseau mais également pour le pire dans les
cancers, l'arthrite rhumatoïde, certaines
maladies ophtalmologiques comme la rétinopathie
diabétique ou la dégénérescence maculaire liée Ã
l'âge.
52LES AGENTS ANTICANCEREUX
- Thérapeutiques anti-angiogéniques
- Une cellule ne peut survivre à plus de quelques
dixièmes de millimètres d'un vaisseau sanguin,
notamment les cellules tumorales très gourmandes
en oxygène et en énergie. Toute tumeur a donc
besoin, pour se développer de détourner ou de
fabriquer de nouveaux vaisseaux. - 1971 Dr Judah Folkman
- concept novateur de médicaments
 anti-angiogéniques . - En entravant la formation de ces nouveaux
vaisseaux, on affame la tumeur et on empêche les
cellules tumorales d'emprunter le réseau sanguin
pour aller fonder des cancers secondaires
(métastases) dans d'autres organes.
53LES AGENTS ANTICANCEREUX
- Thérapeutiques anti-angiogéniques
- 1ers médicaments testés décevants (angiostatine,
endostatine, interférons). -  switch angiogénique.
- Conversion des cellules de la paroi des
vaisseaux, les cellules endothéliales,
habituellement dormantes, en cellules actives qui
communiquent de façon nouvelle avec leur
environnement - En conditions normales, ces cellules ne se
renouvellent que tous les deux ou trois ans et
sont recouvertes par d'autres cellules, les
péricytes, qui stabilisent le vaisseau, réduisent
sa perméabilité et régulent le flux sanguin.
54LES AGENTS ANTICANCEREUX
-
-  switch angiogénique (suite).
- Dans une tumeur, les facteurs pro-angiogéniques,
qui favorisent l'angiogénèse, prennent le dessus
sous l'effet de multiples stimuli manque
d'oxygène (hypoxie), de glucose, baisse de pH,
inflammation, stress oxydatif. - Sous l'effet de ces facteurs, les cellules
endothéliales se divisent alors, migrent et
établissent des ponts avec leurs voisines. Un
réseau sinueux de capillaires instables, dilatés
et poreux s'installe, conduisant un flux sanguin
paresseux et irrégulier. - La pression dans le milieu environnant augmente,
ce qui freine la délivrance des médicaments.
Paradoxalement, les médicaments
anti-angiogéniques améliorent l'efficacité de la
chimiothérapie. L'hypothèse avancée pour
l'expliquer est qu'avec la disparition des
néovaisseaux très perméables, la pression du
milieu dans lequel baignent les cellules diminue,
et les médicaments peuvent à nouveau facilement
sortir des vaisseaux pour atteindre la tumeur.
55LES AGENTS ANTICANCEREUX
56LES AGENTS ANTICANCEREUX
- Thérapeutiques anti-angiogéniques
- Facteurs responsables de cette conversion
angiogénique. - 1989 Ferrara et Plouët - Université de San
Francisco (États-Unis), - Principal responsable le Vascular Endothelial
Growth Factor (VEGF). - Facteur de croissance composé de protéines
produites et sécrétées principalement par les
cellules tumorales en état de stress. - Les cinq types de VEGF se lient, avec des
affinités variables, aux trois sortes de
récepteurs présents à la surface des cellules
endothéliales VEGF-R1, -R2 et -R3. Ancrés dans
la membrane, ils diffèrent par leur domaine extra
et intra-cellulaire.
57LES AGENTS ANTICANCEREUX
- molécules sécrétées par les tumeurs et stimulent
langiogenese et la lymphangiogenese - 5 membres dans la famille VEGF (VEGF-A, VEGF-B,
VEGF-C, VEGF-D, VEGF-E)
- 3 récepteurs à VEGF VEGFR-1, VEGFR-2, and
VEGFR-3 - Surface des cellules endothéliales
- VEGFR-1 and VEGFR-2 stimulent langiogenese,
VEGFR-3 stimule langiogenese et la
lymphangiogenese
58LES AGENTS ANTICANCEREUX
VEGF médiateur clé de langiogénèse
59LES AGENTS ANTICANCEREUX
- Thérapeutiques anti-angiogéniques
- Plusieurs approches moléculaires sont poursuivies
pour juguler l'action du VEGF (Dr Jean-Pierre
Armand-IGR). - Les  mammouths , traquent leur cible Ã
l'extérieur, sont principalement les anticorps
monoclonaux ou Mab. Le bevacizumab (AVASTIN )
neutralise un type de VEGF circulant dans les
capillaires ou diffus dans la tumeur, le VEGF-A.
Sa première indication fut en 2004 pour le cancer
colorectal métastatique, en association avec une
chimiothérapie. D'autres molécules ciblant le
VEGF sont à l'étude faux récepteur VEGF-R1
circulant, le  VEGF trap , un anticorps
bloquant le récepteur VEGF-R2. - Les  renards , entrent dans la cellule grâce Ã
leur petite taille. Deux médicaments ont obtenu
coup sur coup, en 2006, leur AMM pour le
traitement du cancer du rein métastatique le plus
commun, le carcinome rénal métastatique, après
échec de l'immunothérapie le sunitinib (SUTENT
) et le sorafenib (NEXAVAR ).
60LES AGENTS ANTICANCEREUX
- Remarque Autres stratégies médicamenteuses en
cancérologie - Hormonothérapie
- Immunothérapie (Interférons)
61PLAN
- I-Définition
- II-Mécanismes daction des cytotoxiques
- III-Principe de la polychimiothérapie
- IV-Mécanismes de résistance
- V-Classes pharmacologiques
- VI-Toxicités et effets indésirables
- VII-Conclusion
62TOXICITE/EFFETS INDESIRABLES
- Les anticancéreux présentent de nombreux effets
secondaires qui impliquent l'utilisation de
traitements complémentaires. - Les cytotoxiques sont des poisons cellulaires Ã
effet antiprolifératif qui ne sont pas dirigés
spécifiquement contre les cellules cancéreuses et
sont par conséquent toxiques pour les cellules Ã
renouvellement rapide (cellules médullaires,
phanères, épithélium digestif, spermatozoïdes...).
63TOXICITE EFFETS INDESIRABLES
- Les anticancéreux sont des médicaments fortement
émétisants - potentiel émétisant est variable au niveau des
délais et de la durée d'apparition mais aussi au
niveau de la sévérité des manifestations. - L'utilisation des polychimiothérapies associant
un ou plusieurs anticancéreux à fort potentiel
émétisant (cisplatine, actinomycine D, cytarabine
à dose gt 500mg/m2, ..) rend pratiquement
systématique l'adjonction d'un traitement
antiémétique.
64TOXICITE / EFFETS INDESIRABLES
- Trois types de vomissements sont observés
- les vomissements aigus immédiatement après
l'injection (actinomycine D) - les vomissements retardés pour le cisplatine et
le cyclophosphamide, le maximum de vomissements
se situe entre 12 et 24 heures après le début de
la chimiothérapie et persiste quelques heures Ã
48 heures. - les vomissements anticipés chez des patients
qui ont déjà reçu des cures de chimiothérapie.
65TOXICITE / EFFETS INDESIRABLES
- Facteurs de risque
- Molécule utilisée (potentiel émétisant),
- facteurs liés au patient
- âge,
- sexe,
- antécédent d'alcoolisme,
- susceptibilité individuelle).
- Notion de score antiémétique
66TOXICITE / EFFETS INDESIRABLES
- Classes d'antiémétiques utilisés
- les benzamides antiémétiques (métoclopramide-PRIMP
ERAN et alizapride-PLITICAN) - -la dompéridone
- -les corticoïdes
- les antagonistes des récepteurs 5 HT3 à la
sérotonine (ondansétron ZOPHREN, granisétron
KYTRIL, tropisétron NAVOBAN, dolasétron
ANZEMET) - Antagoniste des récepteurs NK1 de la substance P
(Aprépitant EMEND) - Mécanisme d'action
- action au niveau du centre de vomissement sur des
récepteurs de neuromédiateurs.
67Antagonistes de la dopamine
68Sétrons ou antagonistes des récepteurs 5 HT3 de
la sérotonine
69TOXICITE / EFFETS INDESIRABLES
- Emend
- Antagoniste des récepteurs NK1 de la substance P
(neuromédiateur jouant un rôle dans les
vomissements) - Utilisé en association avec des antagonistes des
récepteurs 5 HT3 de la sérotonine car peu
efficace en monothérapie - Indications prévention des nausées et
vomissements associés à une chimiothérapieanti-can
céreuse moyennement émétisante à hautement
émétisante - Assez bien toléré mais de nombreuses interactions
médicamenteuses - Fréquents gt 1 Hoquet, fatigue, augmentation
ALAT, céphalées, constipation, anorexie,
diarrhées,vertiges - Peu fréquents lt 1 anémie, prise de poids,
désorientation, euphorie, bradycardie, nausées,
gène épigastrique, dysgueusie ulcère duodénal,
rash cutané, douleurs abdominales
70TOXICITE / EFFETS INDESIRABLES
- Les antagonistes des sétrons ont un effet
antiémétique plus puissant que le
métoclopramide, (considéré avant leur apparition
comme le médicament ayant l'effet antiémétique le
plus puissant). Ces traitements, encore onéreux,
ont entraîné un progrès thérapeutique réel
lorsque les autres antiémétisants sont
inefficaces et/ou mal tolérés.
71IV-TOXICITE / EFFETS INDESIRABLES
- Associations recommandées avec des corticoïdes
(Dexaméthasone SOLUDECADRON ou
Méthylprednisolone SOLUMEDROL) afin
d'améliorer la réponse et le maintien de l'
efficacité antiémétique au fil des cures de
chimiothérapies (ex ZOPHREN 8 mg en IV lente
30 min avant le début de la chimiothérapie
associé à 16 mg IV de dexaméthasone ou 120 mg IV
de méthylprednisolone puis relais per os par 1 cp
8 mg de ZOPHREN x 2 par jour pendant 2 ou 3
jours). - Intérêt de la prémédication par une
benzodiazépine (anxiolytique) lors de
vomissements par anticipation administration la
veille de lorazépam (TEMESTA), clorazépate
(TRANXENE) ou alprazolam (XANAX)
72TOXICITE / EFFETS INDESIRABLES
73TOXICITE / EFFETS INDESIRABLES
74TOXICITE / EFFETS INDESIRABLES
75IV-TOXICITE / EFFETS INDESIRABLES
EXEMPLE en hématologie prescription des
antiémétiques sur lordonnance de chimiothérapie
76TOXICITE / EFFETS INDESIRABLES
- Toxicité hématologique
- Effets digestifs mucite, stomatite et diarrhée
- Alopécie (toxicité sur les phanères)
- Toxicité rénale
- Toxicité cardiaque
- Action sur la fertilité et les fonctions
gonadiques - Toxicité pulmonaire
- Toxicité hépatique
77PLAN
- I-Définition
- II-Mécanismes daction des cytotoxiques
- III-Principe de la polychimiothérapie
- IV-Mécanismes de résistance
- V-Classes pharmacologiques
- VI-Toxicités et effets indésirables
- VII-Conclusion
78CONCLUSION
- Les anticancéreux présentent de nombreux effets
secondaires qui impliquent l'utilisation de
traitements complémentaires - La chimiothérapie anticancéreuse nécessite donc
la vérification de certains paramètres avant
l'injection ainsi qu'une surveillance de la
tolérance du traitement. - Au moment du diagnostic et avant d'entreprendre
un traitement anticancéreux, il convient - d'éliminer tout syndrome infectieux bactérien,
viral, fongique ou parasitaire. - d'éliminer toute porte d'entrée aux infections
(ex infection dentaire) - de rechercher toute affection cardiaque,
pulmonaire, rénale ou hépatique et en mesurer le
retentissement clinique et biologique, - de s'assurer de l'absence de grossesse ou
d'allaitement, d'un recours à la contraception
adaptée et et/ou à la cryoconservation du sperme, - la veille ou le jour du traitement, un bilan
complet, biologique, radiologique et clinique
doit être réalisé.
79CONCLUSION
- Avant l'administration du traitement
- NFS leucocytes gt 3 G/l (dont 50 de PN)
- Polynucléaires neutrophiles (PN) gt1,5 G/l
- Plaquettes gt 100G/l
- Après le premier cycle, si le NADIR est gt2G/l de
globules blancs (leucocytes) et 60G/l de
plaquettes, les doses de chimiothérapie restent
inchangée lors de l'injection suivante. - Bilan hépatique bilirubine lt 20 µmol/l,
transaminases lt 3 N - Bilan rénal créatininémie lt 140 µmol/l.
- Retarder le traitement peut s'avérer nécessaire
jusqu'au retour à des valeurs biologiques
correctes - Pendant le traitement
- s'assurer que les traitements adjuvants soient
bien prescrits et administrés car ils sont
destinés à protéger le patients des effets
indésirables des anticancéreux (hydratation,
antypyrétiques, antiémétiques).
80CONCLUSION
- rechercher les symptômes révélateurs d'une
extravasation, - Surveillance clinique afin de détecter les effets
indésirables. - Entre deux cycles une surveillance des effets
retardés des anticancéreux est impérative - prendre la température,
- examen biologique NFS hebdomadaire En cas
d'aplasie fébrile une hospitalisation est
nécessaire jusqu'à ce que les leucocytes
atteignent 1 G/l, - prise en charge régulière des sites implantables,
- prescrire au malade sortant bains de bouche,
antidiarrhéiques, antiémétiques - surveiller les effets indésirables retardés en
fonction des anticancéreux utilisés. L'apparition
d'une toxicité peut contre-indiquer
l'administration ultérieure de l'anticancéreux
(apparition de neuropathies périphériques après
administration de vincristine)