Title: ABORD DU PATIENT EN NEUROLOGIE
1ABORD DU PATIENT EN NEUROLOGIE
2ETUDE DES FONCTIONS SUPERIEURES
3ETAT DE CONSCIENCE
- Lévaluation de létat de conscience du patient
neurologique signifie que lon va apprécier son
niveau de vigilance, qui peut aller de la simple
confusion mentale au coma le plus profond. - confusion mentale
- narcolepsie ou hypersomnie le sujet présente
des accès brusques de sommeil, et lorsquil nest
plus sollicité (par le MK,) il sendort cest
une tendance à lendormissement à létat inactif. - remarque il existe un syndrome, le syndrome de
Pick Quick, qui ressemble à la narcolepsie, et
qui dure à vie - mutisme akinétique il y a absence dexpression
verbale le sujet ne répond pas aux
stimulations, ne bouge pas, il garde juste des
yeux ouverts fixes cest une tendance immobile
à endormissement lent - comas le comas est la perte des fonctions de
relation avec conservation de la vie végétative,
en passant par différents stades - - coma de stade 1 coma vigile le
patient répond à des ordres simples (ex
ouvrez / fermez les yeux ) et à des
stimulations douloureuses - - coma de stade 2 coma léger le patient
na pas de réactions cohérentes et ne possède
que des réflexes de défense (ex lorsquon lui
pique la main, il la retire il grogne lorsquon
le pince) - - coma de stade 3 carus le patient ne
répond à aucune stimulation, mais le cœur bat et
la respiration est conservée - - coma de stade 4 coma dépassé le
patient est en état de mort cérébrale,
lélectroencéphalogramme est plat mais le cœur
bat encore
4ETUDE DES FONCTIONS SYMBOLIQUES
- Dans les fonctions symboliques de lêtre
humain, on inclut la perception du corps, la
reconnaissance des objets, la réalisation des
gestes volontaires, lexpression et la
compréhension du langage. - Les troubles atteignant les fonctions
symboliques sont de 3 types - lagnosie il sagit du trouble de la
reconnaissance du corps, des objets, des images
il existe différents types dagnosies, dont - - lasomatognosie cest la non reconnaissance
du corps (perte du schéma corporel) - - lhémi-asomatognosie cest la non
reconnaissance dun hémicorps - - lanosognosie cest la non reconnaissance
de la maladie qui touche le patient - - lastéréognosie (cest lagnosie la plus
souvent rencontrée) il sagit de la non
reconnaissance des objets par ses qualités
spatiales le patient narrive pas à identifier
lobjet par le toucher (yeux fermés), seulement
par le vue (ex il reconnaît une bouteille les
yeux ouverts, et dit ballon lorsquil a les
yeux fermés). Ce trouble peut être dorigine
centrale ou périphérique - - lhylognosie (cest aussi une agnosie assez
fréquente) cest la non reconnaissance de la
texture dun objet (ex doux, rugueux, dur,
mou, compressible,) - - lagnosie auditive cest une perturbation
de la compréhension du langage oral le patient
entend mais narrive pas à ordonner les sons
reçus pour en faire des phrases, des mots - - lagnosie visuelle cest la non
reconnaissance des objets, des visages et des
symboles graphiques
5- lapraxie il sagit dun désordre de la
motilité en dehors de toute paralysie, de toute
incoordination, de troubles graves du mouvement
volontaire ou de déficit intellectuel le
patient peut tout faire sur le plan moteur, mais
il est incapable dexécuter des mouvements
coordonnés. Comme pour les agnosies, il existe
différents types dapraxies - - lapraxie idéomotrice cest limpossibilité
pour le patient de faire un geste sur commande
alors quil le fait si on lui montre (ex on
demande au patient de faire le signe de croix,
il en est incapable, alors quil le fait si on
lui mime, si on lui montre idem pour le statut
militaire,). Cependant, si le patient est
confronté à la situation où il doit faire le
signe (dans une église ou face à un militaire),
il le réalise, mais de manière automatique, pas
de manière volontaire - - lapraxie idéatoire cest limpossibilité
pour le patient de se souvenir de lutilisation
de lobjet (ex il est incapable dallumer une
bougie si on lui présente une boîte dallumettes
et quon lui demande il est incapable de se
servir un verre deau si on lui présente la
bouteille fermée avec le verre). Cest un
trouble de lorganisation du mouvements pour
arriver à un mouvement complet avec un but le
patient narrive pas à organiser correctement
entre elles les différentes séquences motrices
dun mouvement complexe - - lapraxie constructive ou de construction
cest limpossibilité pour le patient de
réaliser, de construire en 3D un objet vu en 2D
(ex le patient est incapable de dessiner un
cube si on lui présente juste une face de ce
cube) - - lapraxie dhabillage (cest lapraxie la
plus souvent rencontrée) cest limpossibilité
pour le patient dutiliser un vêtement au bon
endroit, même sil a identifié le vêtement en
question
6- laphasie il sagit dun trouble portant sur
lexpression du langage sans être lié à un état
démentiel, à une atteinte sensorielle ou une
atteinte de lappareil effecteur (appareil
phonatoire). Cest la plus représentée et la plus
grave des atteintes des fonctions symboliques,
car elle aggrave le pronostic et complique la
rééducation. De même que pour lagnosie et
lapraxie, il existe différents types daphasies
- - laphasie dexpression ou de Broca (cest
laphasie la plus commune) le patient atteint
parle peu, son débit verbal est diminué, ses
phrases sont courtes, séparées par de longues
poses. Le langage est de style télégraphique et
présente des stéréotypes (mots ou segments de
mot automatiquement répétés quand le patient
essaie de dexprimer), mais il arrive toujours à
se faire comprendre, bien que lélaboration dun
langage plus complexe soit impossible car le
manque de mot est sévère. La compréhension
écrite est peu perturbée et lécriture reflète le
trouble (cest-à-dire quil y a le même problème
délaboration du langage). Le patient peut avoir
des troubles arthriques, cest-à-dire une
perturbation de larticulation des unités sonores - remarque lorsquil ny a quun trouble
arthrique sans aphasie de Broca, la personne
présente une anarthrie pure - - laphasie de réception ou de Wernicke le
patient atteint présente un trouble de la
compréhension orale avec une logorrhée riche et
intarissable (le patient parle beaucoup).
Cependant, labsence du mot est souvent présente
et elle peut être sévère, le patient parle alors
par onomatopées et répète souvent la même chose
(le manque du mot est long à disparaître). La
lecture à voie haute est peu perturbée dans cette
aphasie - - laphasie de conduction la compréhension
orale est normale et peu perturbée, lexpression
orale est riche, mais le patient répète les sons,
les onomatopées, - - laphasie mixte et globale cest une
combinaison de laphasie dexpression et de
réception (Broca Wernicke). Elle est souvent
retrouvée dans les atteintes sylviennes - - la dysarthrie cest un trouble de
larticulation du langage, des sons
7DISPOSITIONS INTELLECTUELLES
- Dans lévaluation des dispositions
intellectuelles, on sintéresse à létat
psychique et létat de coopération du patient
ce dernier peut être - dépressif dans les atteintes centrales, les
patients peuvent être parfois très déprimés
(paraplégie, hémiplégie,). Dautre part,
certaines pathologies comme la Sclérose en Plaque
par exemple, entraînent des atteintes psychiques - oppositionnel dans ce cas, le patient ne
collabore pas et présente très souvent une
méconnaissance de sa (ses) pathologie(s) ( je ni
suis pas malade) - coopérant ce type de patient ne soppose pas au
thérapeute et participe à sa rééducation ou à son
traitement
8EXAMEN DE LA MOTILITE
9-
- La motilité est laptitude à effectuer des
gestes spontanés et réactionnels. Le terme de
motilité fait référence à lintention de
réaliser lacte et à la mémoire. - La motilité fait appel à 3 processus
- - un processus psychomoteur
- - un processus biochimique
- - un processus biomécanique
- De ces trois processus résulte lacte moteur.
- EXAMEN DE LA MOTILITE SPONTANEE
- Cet examen se fait facilement il suffit
dobserver létat dans lequel se présente le
patient, comment il bouge. La motilité spontanée
regroupe toutes les activités qui ont été
automatisées depuis la naissance (ex
balancement des membres supérieurs pendant la
marche,).
10EXAMEN DE LA MOTILITE SYSTEMATIQUE
- La motilité systématique est de 2 types
- la motilité active, ou on trouve 3 niveaux
dactivités - lactivité réflexe
- Dans toute pathologie neurologique, lorsquil y
a retour de la motilité, ce retour se fait
toujours en premier par les réflexes - - les réflexes ostéo-tendineux
- Après une période de passivité, ce sont les
premiers réflexes à réapparaître. - Dans les atteintes périphériques, tout ROT
disparaît en dessous de latteinte (ex si
section ou arrachement dun tronc nerveux plexus
brachial par exemple, il y a disparition des ROT
du membre supérieur). - Dans les atteintes centrales, il y a
réversibilité de ce type de réflexe ils
deviennent de plus en plus vifs, polycinétiques
et diffusants. Ce qui est sous la lésion (ex
section de moelle ou traumatisme crânien),
recommence à travailler seul, mais sans rapport
avec les centres supérieurs (ex si section de
moelle au niveau thoracique, les ROT du membre
inférieur disparaissent, puis reviennent avec le
temps). - Tableau de quelques réflexes à tester
Nom Niveau segmentaire Stimulation Réponse
Achilléen S1 (S2) percussion td calcanéen flexion plantaire
Rotulien L4 (L3-L5) percussion td rotulien extension de genou
Bicipital C6 percussion td du biceps flexion davant-bras
Tricipital C7 percussion td du triceps extension davant-bras
11- - les réflexes cutanés abdominaux
- Ces réflexes ont lieu lorsque lon gratte une
surface cutanée la réponse se fait au niveau
des muscles sous-jacents à la zone de grattage - Ces réflexes sont abolis en phase flasque.
- Tableau des réflexes cutanés abdominaux
Le grattage de la zone Permet de vérifier lintégrité des segments Nom du réflexe
près du rebord costal T6-T8 réflexe abdominal supérieur
moyenne des abdominaux T8-T10 réflexe abdominal moyen
au dessus du pli inguinal T10-T12 réflexe abdominal inférieur
- - le réflexe cutané plantaire
- Ce réflexe se réalise lorsque lon gratte le
bord externe du pied la réponse est la
crispation des orteils (apparaît aux alentours de
6-8 mois). - Sil y a atteinte de la voie pyramidale, le
phénomène sinverse lhallux part en extension
(flexion dorsale) et les quatre autres orteils
peuvent se redresser et décarter (orteils en
éventail ) cest le signe de Babinski. Le BBK
signe donc une atteinte pyramidale. - lactivité automatique
- On distingue 2 types dautomatismes
- - les automatismes primaires la déglutition,
la respiration, la succion (tout ce qui est inné) - - les automatismes secondaires le reste (tout
ce qui est acquis ex la marche)
12- Pendant le développement, les synergies
primitives sont complétées par dautres
mouvements appelées syncinésies ce sont des
mouvements automatiques qui sajoutent à la
motricité volontaire pour laméliorer. Ces
syncinésies sont physiologiques, mais elles
peuvent devenir pathologiques, dans le cas
notamment datteintes centrales. - Les syncinésies pathologiques sont de 3 types
- - les syncinésies deffort
- Lors de ces syncinésies, il y a mise en tension
dune région du corps différente de celle qui
doit réaliser le mouvement. - Ex 1 on demande au patient damener la main à
sa bouche (mise en jeu volontaire dun membre
supérieur), il réalise le mouvement en
contractant son secteur thoraco-abdominal
(diaphragme et abdominaux mise en jeu de la
région étrangère au mouvement). - Ex 2 la prise dun objet avec un membre
supérieur entraîne la triple flexion du membre
supérieur controlatéral. - - les syncinésies de coordination
- Lors de ces syncinésies, la mise en jeu dun
groupe musculaire faisant partie dune chaîne
musculaire entraîne lactivation de toute la
chaîne musculaire en question. - Ex on demande au patient de relever le pied
(mise en jeu des releveurs), il réalise le
mouvement avec une flexion de genou et un flexion
de hanche triple flexion du membre inférieur
(activation de toute la chaîne musculaire des
fléchisseurs). - Dans ce type de syncinésies, on retrouve
toujours les mêmes schémas - - soit un schéma de triple flexion rotation
externe - - soit un schéma de triple extension
rotation interne
13- - les syncinésies dimitation
- Lors de ces syncinésies, le patient effectue le
mouvement demandé des 2 côtés. - Ex 1 lorsquon lui demande de porter la main
droite à sa bouche, il fait le mouvement, mais
avec les deux membres supérieurs en même temps. - Ex 2 lorsquon lui demande douvrir la main
droite, il ouvre aussi la main gauche en même
temps. - En principe, les syncinésies se déroulent sur
des schémas de triple flexion ou de triple
extension, au niveau du membre inférieur ou du
membre supérieur. - lactivité volontaire
- Le membre supérieur est fortement corticalisé,
le couple cerveau / main étant quasiment
indissociable. - Le membre inférieur lest moins, le dos na
pratiquement pas de corticalisation. - Dans une atteinte centrale, les synergies
primitives sont les premières choses à
réapparaître ce sont des mouvements de triple
flexion ou triple extension. - Dans une atteinte périphérique, en dessous de la
lésion, cette motilité peut rester ou être
absente. - On peut tester le mouvement volontaire global
- - pour le membre inférieur on demande au
patient de marcher sur la pointe des pieds - - pour le membre supérieur on réalise
les breaks-tests de lépaule, du coude et de la
main - On évalue le mouvement volontaire analytique
grâce à lévaluation manuelle de la fonction
musculaire et de la force musculaire (testing).
14- la motilité volontaire, avec
- appréciation du Degré de Liberté Articulaire
- Elle se fait à laide dun goniomètre et dun cm
ruban on peut constater - - une augmentation des amplitudes
physiologiques, due à une hyper-laxité ou une
hyper- extensibilité musculaire - - une diminution des amplitudes physiologiques,
due à une rétraction capsulo-ligamentaire,
musculaire (résistance élastique) ou à une butée
osseuse (résistance franche ex la
paraostéoarthropathie dans le cas de
pathologies centrales, il peut y avoir quelques
fois des formations osseuses surnuméraires ces
pathologies touchent les grosses articulations et
peuvent être traitées par des postures internes
alternées) - évaluation du Tonus Musculaire Résiduel
- On évalue 3 caractéristiques
-
- - lextensibilité
- On évalue par la mobilisation passive. Il faut
veiller à ne pas dépasser les amplitudes
articulaires, car celles-ci sont augmentées en
phase flasque (et diminuées lorsque le muscle est
contracturé). - - la passivité
- Cest le mouvement communiqué à une articulation
( ballant du membre secoué). - La passivité est augmentée en phase flasque
diminuée lorsque le(s) muscle(s) est (sont)
contracturé(s). - - la tonicité
- Elle est appréciée
15- remarques
- - la spasticité est caractérisée, au repos, par
- - une extensibilité diminuée
- - une passivité diminuée
- - une tonicité diminuée (en contraction elle
est augmentée on parle dhypertonie élastique
ou de type gamma le membre mobilisé à tendance
à revenir dans la position de départ) - La spasticité est testée par le test de Held
le kinésithérapeute saisit le bras du patient et
mobilise lavant-bras à différentes vitesses - - V1 vitesse inférieure à celle de
lavant-bras qui chute avec la pesanteur - - V2 vitesse égale à celle de lavant-bras
qui chute avec la pesanteur - - V3 vitesse supérieure à celle de
lavant-bras qui chute avec la pesanteur - On enregistre ensuite les réponses
- - R0 il ny a pas de blocage
- - R1 il y a juste un ressaut
- - R2 on sent une tension depuis le début
jusquà la fin du mouvement - - R3 on trouve un blocage, qui lâche ensuite
- - R4 on trouve un blocage V1, dès le début
du mouvement - Si on trouve un blocage ou une tension à la
vitesse V1, il nest pas nécessaire de tester les
vitesses V2 et V3. - On enregistre aussi langle dapparition de la
réponse, ainsi que la position dans laquelle est
testé le sujet. -
16- - la rigidité est caractérisée par
- - une extensibilité diminuée
- - une passivité diminuée
- - une tonicité augmentée (on parle
dhypertonie plastique ou de type alpha quand
on veut mobiliser un membre, il a tendance à
résister, puis à céder par paliers, en donnant le
signe de la roue dentée le membre à
tendance à rester dans la position quon lui a
imprimé). - La rigidité est retrouvée chez le patient
extrapyramidal (Parkinson). - - la flaccidité est caractérisée par
- - une extensibilité augmentée
- - une passivité augmentée
- - une tonicité augmentée
- Ces 3 caractéristiques font que lon a à faire à
une hypotonie musculaire. - La flaccidité est retrouvée chez les syndromes
cérébelleux (on parle de danse des tendons
contraction agoniste / antagoniste).
17ETUDE DE LA SENSIBILITE
18LA SENSIBILITE VEGETATIVE
- Thermorégulation
- Lêtre humain est un homéotherme notre
température reste constante à 37.2C cependant,
cette température nest pas fixée, et elle peut
évoluer entre 35 et 41C (au-delà, des
convulsions apparaissent, et peuvent conduire
jusquà la mort si la température ne redescend
pas). - A lheure actuelle, on sait très bien réchauffer
les personnes, donc en vas de baisse de
température, la kinésithérapie est possible une
fois la température corporelle augmentée à la
valeur normale . - Par contre, on a beaucoup plus de difficultés à
faire redescendre la température corporelle en
cas dhyperthermie, la kinésithérapie est
contre-indiquée pour ce qui est des mobilisations
(passives et actives) mais la kinésithérapie
respiratoire est possible. Cependant, se
lhyperthermie est dorigine neurologique
centrale, on peut mobiliser le sujet présentant
cette hyperthermie (les patients étant en
hyperthermie dorigine centrale sont en général
les traumatisés crâniens). - Sudation
- Selon latteinte ou le trouble végétatif, le
sujet peut être - - en hyper-sudation surtout au niveau des
aisselles, des plis de peau, des mains et du
front - - en anhidrose absence ou diminution sensible
de la sudation
19- Etat cardio-respiratoire
- On surveille
- le pouls
- Le pouls physiologique est de 70-80 bpm chez
ladulte jeune, 120 bpm chez le nourrisson. Ce
pouls peut être - - moins frappé on parle de bradycardie
(pose problème pour les efforts) - - accéléré on parle de tachycardie (danger de
micro-emboles) - Le pouls est accéléré lorsque la température
corporelle augmente laugmentation du pouls
sans augmentation de la température peut être
signe de phlébite ( les autres signes de
phlébite mollet douloureux à la palpation,
difficulté à la flexion dorsale de cheville,
perte de ballant physiologique du mollet) - le mouvement respiratoire
- Il est normalement de 15-16 mouvements par
minute chez ladulte, et de 20 mouvements par
minute chez lenfant. - Troubles trophiques
- Ces troubles concernent surtout les extrémités
et entraînent des problèmes au niveau de la peau
et des phanères (poils et ongles). - les escarres
- Ce sont des troubles dits du décubitus , qui
siègent au niveau des zones dappui, en
particulier (et dans lordre de fréquence) du
talon, des malléoles externes, du sacrum, de
locciput, de la tête fibulaire, des oreilles, du
coude, du grand trochanter, de la face interne
des genoux et des scapulas. - Pour les éviter, on effectue un changement de
position du patient toutes les 3 heures (en
service de soins intensifs notamment). Certaines
positions, comme par exemple la position
demi-assise est promotrice descarres car il y a
étirement des téguments et un phénomène de
cisaillement de ces derniers au niveau des
saillies osseuses.
20- Une escarre se signale dabord par une rougeur,
puis, dans un second temps, par un phlyctène
(ampoule) contenant un liquide séreux. Ce liquide
devient par la suite sanguinolent, puis il
noircit. Enfin les tissus atteints se modifient
en se cartonnant et se durcissant (nécrose
tissulaire). Une cicatrisation de lescarre a
lieu, et la douleur descarre apparaît à ce
moment de cicatrisation. - Les escarres constituées sont une
contre-indication à la verticalisation, car
lafflux sanguin au niveau des membres inférieurs
va contrarier la cicatrisation. - les maux perforants plantaires
- Ces maux se caractérisent par une
escarrification au niveau de la pante des pieds,
plus précisément au niveau des zones dappui. Ce
sont des ulcérations torpides des zones dappui
plantaires, que lon retrouve surtout chez les
patients diabétiques (troubles du métabolisme). A
linverse des escarres, les maux perforants
plantaires sont fréquemment rencontrés en
neurologie centrale (para et tétraplégies), mais
aussi en neurologie périphérique chez les
patients SPI (car le nerf sciatique poplité
interne contient de très nombreuses fibres
végétatives). - la paraostéoarthropathie neurogène
- Il sagit dune pathologie entraînant des
inflammations au niveau des articulations qui
deviennent rouges, tuméfiées et douloureuses. Il
y a calcification des tendons et des ligaments
des articulations atteintes ( les grosses
articulations comme les hanches, les genoux, les
épaules et les coudes). Elle est dite neurogène
car elle apparaît à la suite datteintes
neurologiques centrales (notamment les atteintes
cérébrales et médullaires). - Les patients P.O.A. neurogènes présentent des
douleurs même sils nont pas de sensibilité.
Pour éviter ces douleurs, on peut faire des
mobilisations toutes les 10 heures, après un
glaçage (qui lui est continu 24h/24 en
principe) ceci évite les formations calciques
avec raideurs articulaires. On peut aussi
mobiliser et puis enraidir larticulation
dans une position fonctionnelle (toujours après
avoir refroidi larticulation). - Lors de la mobilisation, on sent un blocage dur,
des butées franches en fin de course.
21- lamyotrophie
- Elle est souvent présente dans les troubles
neurologiques car elle est due à la non
utilisation des muscles. - Les fibres musculaires non utilisées dégénèrent,
puis il y a fibrose musculaire, et à la
palpation, on sent des cordons indurés. De plus,
le muscle amyotrophié perd son extensibilité. - Troubles sphinctériens
- problèmes urinaires
- Ils se manifestent par une rétention ou une
incontinence, surtout dans les lésions
neurologiques centrales. - Après laccident, la vessie se rétro-bascule, le
détrusor (muscle vésical) se laisse distendre, et
il y a rétention importante de lurine. Il peut y
avoir des fuites par regorgement lorsque la
vessie est pleine. - Les patients atteints sont alors sondés
- - les femmes sont sondées en dessous du pubis,
pour éviter le reflux dans la vessie - - les hommes sont sondés au-dessus du pubis,
pour éviter un urétrocèle - Afin dentretenir lélasticité de la vessie (et
donc pour éviter sa rétraction), on clampe la
sonde pendant 3 heures, le temps que la vessie se
remplisse, puis on déclampe. - troubles de la défécation
- Ces troubles sont à considérer, car ils peuvent
conduire à une occlusion intestinale, car le
péristaltisme est diminué voire aboli à cause de
latteinte végétative. - Troubles sexuels
- Certaines pathologies neurologiques peuvent
entraîner des troubles sexuels (ex pathologies
du filum terminale de la ME) chez les patients
paraplégiques, on retrouve parfois une érection
permanente ( priapisme).
22LA SENSIBILITE PROPRE
- Sensibilité de couverture
- Elle comprend 3 types de sensibilités
- la sensibilité thermoalgique
- On peut tester la sensibilité thermique avec
laire de tubes à essais à 10C et 25C (lequel
est le plus froid ?). - La sensibilité algique est testée par des
piqûres superficielles et profondes. - Cette sensibilité thermoalgique est véhiculée
par le faisceau spino-thalamique dorsal qui
déçusse au niveau médullaire. - la sensibilité épicritique
- Il sagit de la sensibilité fine véhiculée dans
les cordons de Goll et Burdach (respectivement
gracile et cunéiforme) de la ME, du côté
homolatéral. - Cette sensibilité comprend
- - la localisation de la sensation (où on touche
le patient) - - la discrimination (comment on touche le
patient, plusieurs ou une seule fois) - - le tact déplacé (2 points au compas de Weber
on distingue 2 points au-delà de 2 mm au
niveau de la main au-delà de 3 cm au niveau du
dos importance de linnervation sensitive des
régions testées) - - la graphesthésie
23- la sensibilité protopathique
- Il sagit du tact grossier et elle est véhiculée
par le faisceau spino-thalamique ventral. Cette
sensibilité est aussi responsable des sensations
douloureuses profondes, diffuses et imprécises. - Sensibilité profonde
- Elle renseigne sur le positionnement articulaire
et sur la vitesse de déplacement des segments de
membres. Elle est véhiculée dans les cordons
postérieurs de la ME, comme la sensibilité
épicritique, ce qui explique que dans le cas
dune pathologie médullaire, on a souvent une
atteinte de la sensibilité profonde et de la
sensibilité épicritique associée. - Douleur
- La douleur est une sensibilité ressentie
différemment selon les personnes (durs ou
douillets). Cette douleur est évaluée par lEVA.
On distingue plusieurs types de douleurs - - inflammatoire elle intervient en fin de
mouvement (repos) et diminue après un dérouillage
matinal - - mécanique elle cesse avec le repos
- - neurologique ce sont des douleurs de
désafférentation il y a une diminution des
fibres sensitives (toutes les sensations
algiques sont véhiculées par des fibres de
conduction lente elles sont peu ou non
myélinisées). - Les signes subjectifs de la douleur
- La douleur peut être
- - fulgurante, intermittente, transfixiante,
brève en éclair retentissement thymique - - permanente, avec des sensations de brûlures,
de striction dans les territoires hypoesthésiés
anesthésie douloureuse
24- La douleur est importante dans la prise en
charge dun patient ainsi, il faut faire
préciser - - sa localisation
- - sa chronologie
- - sa qualité
- - la position antalgique
- - le mode dinstallation de cette douleur
- - son intensité (cotation à lEVA)
- - les facteurs déclenchants
- les signes objectifs de la douleur
- Il sagit de lanesthésie et de lhypoesthésie
dune des sensibilités ou de toutes les
sensibilités. - Il peut exister un syndrome dissocié, comme par
exemple dans le syndrome de Brown-Sequard on a
dun côté une perte de la sensibilité
thermoalgique, et de lautre côté une perte de la
sensibilité profonde. - Létude de la sensibilité est importante, de
même quil faut aussi dautres paramètres tels
que la coordination du sujet (ex test talons
fesses) et les mouvements anormaux - - tremblement de repos le tremblement siège
au niveau des extrémités des membres et des
lèvres il est aboli lors du mouvement le
patient type est le parkinsonien - - tremblement intentionnel cest lorsque le
sujet arrive près de son but (fin de mouvement)
que le tremblement se manifeste le patient
type est le cérébelleux - - hémiballisme il apparaît dans des
pathologies telles que la chorée de Huntington et
se manifeste par des mouvements incoordonnés
25BILAN KINESITHERAPIQUE
26- BILAN GENERAL / APPROCHE GLOBALE
- Le bilan général, reflétant une approche globale
du patient, comprend - - le diagnostic médical
- - les antécédents
- - linterrogatoire du patient
- Les deux premiers items sont en général à
chercher dans le dossier médical du patient. - DEFICIENCES
- Définition
- Une déficience se définit comme une perte de
moyens. Cest une perte de substance ou une
altération définitive ou provisoire dune
structure ou fonction psychologique,
physiologique ou anatomique.
27- Déficiences intellectuelles
- déficience de lintelligence
- On distingue
- - le retard mental profond QI lt 20, la
faculté dapprentissage existe plus ou moins chez
le sujet - - le retard mental sévère 20 lt QI lt
34, le sujet est capable de réaliser des gestes
simples - - le retard mental moyen 35 lt QI lt 49,
le sujet possède des notions simples de
communication, dhygiène et de sécurité
élémentaire - - le retard mental léger 50 lt QI lt 70,
le sujet sait lire et compter - - la démence globale ou partielle elle
affecte toutes les fonctions cognitives et
peuvent affecter toutes les aptitudes - déficience de la mémoire
- Elle se traduit par lamnésie, qui est la
déficience complète de toutes les mémoires
(ancienne, récente, mémoire des formes, des noms,
des visages,). Cette déficience se retrouve chez
les patients Alzheimer. - déficience de la pensée
- Lorsque la pensée est déficiente, il y a perte
de son déroulement logique, de son organisation
et/ou de son contenu.
28- Déficiences du psychisme
- Ces déficiences portent sur plusieurs plans on
peut trouver - - une déficience de létat de
conscience (conscience de soi et conscience du
monde environnant) - - un état de veille
- - des problèmes dattention
- - une altération des fonctions émotives
ou du comportement thymique - - une altération du comportement
(souvent dans le cas des traumatisés crâniens) - Déficiences du langage et de la parole
- Ces déficiences se divisent en 2 groupes
- - déficiences de la compréhension de
lutilisation du langage, de la communication - - déficiences de la parole en intensité, dans
la forme, dans larticulation, la modulation, le
contenu, - Déficiences auditives
- On trouve
- - des problèmes dacuité auditive
- - des acouphènes (bruits sourds à type de
bourdonnements dans les oreilles) - - des vertiges
- Ces trois éléments se retrouvent chez les
patients à syndrome vestibulaire (Ménière).
29- Déficiences visuelles
- On retrouve
- - des problèmes dacuité visuelle
- - une diminution du champ visuel
- - un problème de différenciation des couleurs
- - la diplopie le sujet voit deux images au
lieu dune seule (le cerveau ne joue plus son
rôle de superposition des deux images provenant
des yeux) - - lhémianopsie latérale homonyme il y a
amputation de moitié du champ visuel total - ex dans le cas dune lésion du tractus
optique gauche, on trouve - - une amputation du champ visuel nasal gauche,
véhiculé par les fibres temporales de lœil
gauche - - une amputation du champ visuel temporal
droit, véhiculé par les fibres nasales de lœil
droit - On a donc une perte de lhémi-champ visuel
correspondant. - Déficiences des autres organes
- On retrouve
- - des problèmes cardio-respiratoires
- - des problèmes urinaires (dans les atteintes
médullaires au niveau du cône terminal ou de la
queue de cheval) - - des problèmes gastro-intestinaux (maladie de
Crohn) - - des problèmes de reproduction
- - des problèmes déquilibre (proprioception /
vestibule-cervelet / vue) lors dun problème
vestibulaire, si le patient ferme les yeux, il
tombera toujours du même côté, cest-à-dire du
côté du trouble
30- Déficiences du squelette, des muscles et de
lappareil de soutien - On peut avoir à faire à
- des déficiences de la tête et du tronc
- des déficiences mécanique et motrice des membres
- - paralysie
- - spasticité
- - rigidité
- - amputation
- une altération des membres et des articulations
- - déformations articulaires (désaxation
des membres segment de membre raccourci ) - - mobilité réduite (objectivée par
goniométrie et cm ruban) - - fragilité osseuse (chez le patient
neurologique, ne pas travailler en compression ou
traction des - os sur les fractures dans les cas de
déminéralisation osseuse) - - mobilité augmentée (chez les sujets
hyperlaxes en cas dhypertonicité en cas
dhyper - extensibilité, comme par exemple la phase
flasque dune atteinte périphérique)
31- Déficiences sensitives
- perception
- - sensibilités élémentaires dite de
couverture protopathique (tact grossier),
épicritique (tact - fin) et thermoalgique
- - sensibilité profonde kinesthésie (sens
du déplacement du mouvement, de la position - articulaire) et pallesthésie
- (sensibilité osseuse vibratoire)
- - sensibilité thermoalgique
- sensation
- - stéréognosie reconnaissance dobjets
par leurs qualités spatiales, leur forme, leur
consistance - - hylognosie reconnaissance des textures
- Autres déficiences
- esthétiques
- - des déformations de la tête, du tronc,
des membres - - les amputations
32INCAPACITES
- Définition
- Une incapacité se définit comme une perte de
résultat. Cest une réduction partielle ou totale
daccomplir une activité dans des limites
considérées comme normales - On peut établir une liste dincapacités suivant
différentes catégories - - le comportement
- - la communication
- - les soins corporels
- - la locomotion
- - les incapacité liées à des situations
- - les incapacités à certaines aptitudes
- Comportement
- la conscience
- - conscience de soi
- - conscience du danger, de la sécurité
- - orientation temporo-spatiale (où habite
le sujet, où est-il aujourdhui, qui soccupe de
lui ?) - - représentation de son corps
- - difficulté à acquérir des connaissances,
à être éduqué - - problèmes pour identifier autrui, se
reconnaître
33- les relations
- - rôles familiaux
- - participation aux activités familiales
- - établissement de relations de
partenaires au plan affectif, sexuel, mental - les occupations
- - motivation (faire réaliser des prouesses
aux malades) - - résistance
- - activité routinière travail, loisirs
- - coopération
- - organisation
- Communication
- communication orale
- - la compréhension du langage
- - la production de messages verbaux
- remarque il peut y avoir perturbation
des deux
34- la vision
- Diminution ou absence dexécuter des tâches
nécessitant la vision (loin périphérique). - lécriture
- Diminution ou absence de convertir en langage
des mots écrits, ou dexécuter des messages
écrits, de tracer des signes. - communication symbolique
- - la compréhension de pictogrammes
- - la gestuelle (expression non verbale)
- Soins corporels
- Cest la faculté de soccuper de soi-même pour
des activités. - nutrition
- - gestes qui précèdent labsorption
- - gestes qui concernent lingestion
- - distinction des aliments
- excrétion
35- hygiène corporelle
- - toilette
- - déplacement
- habillage
- Adapter à lusage et à la situation.
- Locomoteur
- incapacités liées au terrain
- Ce sont les incapacités du sujet à sadapter à
différents terrains (goudron, sable, verglas,) - incapacités à changer de position
- Ce sont des incapacités du sujet à réaliser des
transferts (assis/debout, couché/assis, se
retourner dans le lit,) - incapacités liées aux transports
- Ce sont des incapacités à emprunter différents
moyens de transport. - difficulté dutiliser son corps
36- maladresse
- - aux activités manuelles
- - à laccès à certains lieux
- - à louverture / fermeture
- - à lutilisation de moyens, dobjets
(robinets, allumettes, sources de chaleur,) - - à lagilité
- - à limmobilité
- - à la coordination
- Incapacités liées à des situations
- Ces incapacités entraînent une nécessité de se
munir déquipements spéciaux (adaptation des
locaux, des lieux) - Incapacités pour certaines aptitudes
- - des défauts de motivation, desprit
dinitiation - - des manques de souplesse, de résistance
- - des absences dadaptabilité, de
régularité (dans le travail, dans
laccomplissement dune tâche), - dénergie
37- DESAVANTAGE
- Le désavantage est défini comme une perte de
crédit. Il est le résultat dune déficience,
dune incapacité. Le désavantage social limite ou
interdit laccomplissement dun rôle normal. - HANDICAP
- Définition
- Le handicap est défini comme une incapacité
passagère ou durable pour cause de déficience
dune fonction motrice, sensorielle, mentale,
entraînant un désavantage dans lexercice de sa
vie. - Cumul des handicaps
- Du fait des nombreuses déficiences, qui
entraînent de nombreuses incapacités, on peut
avoir, chez un même patient, un cumul des
handicaps - - le pluri-handicaps il est souvent physique
mais ne comprend pas datteinte mentale