CONTRIBUTION AUX ASSISES DU CNCD'

1
CONTRIBUTION AUX ASSISES DU CNCD.

• TITRE
• Le choc de la crise alimentaire au Sénégal Au
  début, il y a eu un pillage des ressources
  naturelles et des Accords de pêche mal scellés
  auxquels il faut ajouter les PAST imposées par
  les IFI.

2
INTRODUCTION

• Le Sénégal, situé à lextrême Ouest du continent
  africain, est un pays Soudano Sahélien limité au
  Nord par la République de Mauritanie, à lEst par
  le Mali, au Sud par la Guinée Bissau et la Guinée
  et à lOuest par lOcéan Atlantique.
• Avec une superficie de 196 722 km2, le Sénégal
  possède une grande ouverture sur locéan
  atlantique avec ses 700 kilomètres de côtes.
• Au Sénégal, larachide, la pêche, les phosphates,
  et le tourisme constituent les quatre secteurs
  vitaux de léconomie.

3

• Sur le plan politique, le Sénégal demeure un état
  stable comparé aux autres pays de la sous région.
  Toutefois, depuis les élections présidentielles
  de 2007, labsence de dialogue politique entre le
  parti au pouvoir et les partis dopposition a
  installé une ambiance susceptible de dégénérer.
• En plus, à l instar de plusieurs autres pays,
  son front social sest réchauffé durant lannée
  2008 avec de nombreuses manifestations liées à la
  hausse des prix des denrées de première nécessité.

4

• Sur le plan économique  avec une population de
  près de 11 millions d'habitants et un PIB par
  habitant de 774 dollars US en 2005, le Sénégal
  est lun des pays à faible revenu et à déficit
  vivrier permanent.
• Il est classé parmi les Pays les Moins Avancés
  (PMA) et éligible à linitiative PPTE (Pays
  Pauvres Très Endettés).

5

• La crise alimentaire mondiale de 2008, une crise
  dun système ?
• Au début de lannée 2008, le monde sest
  subitement réveillé avec des secousses dues, à
  un choc alimentaire du fait dune hausse
  généralisée des prix des denrées de première
  nécessité.
• En vérité, Durant les derniers jours de lannée
  2007, la hausse mondiale des prix du marché, qui
  ne concernait jusque là que les énergies, a
  atteint les produits agricoles et alimentaires.
• Cette hausse mondiale des prix agricoles a été
  denviron 40 en moyenne selon la FAO, sest
  exacerbée tout au début de 2008

6

• Mais dans les pays en développement, cette hausse
  est allée jusquà 90, du fait que la part de
  lalimentation dans les budgets de ménages
  atteint souvent 40 à 60 des dépenses.
• Cette situation a crée une confusion dans le
  monde entier, et plus particulièrement dans les
  pays Sahéliens comme le Sénégal, le Burkina, le
  Mali, et le Niger.
• En Afrique, principale victime de la crise, les
  manifestations de rues et les grèves contre la
  hausse des prix alimentaires se sont
  multipliées dans de nombreuses capitales.

7

• Acculés par ce qui était appelé les émeutes de la
  faim, des gouvernements vont réagir avec une
  série de mesures, la suppression des taxes à
  limportation et en réduisant la TVA, comme en
  Côte dIvoire, au Sénégal ou au Cameroun.
• Le Burkina Faso a créé une commission
  parlementaire contre la  vie chère ,
• Le Sénégal a annoncé de nombreuses mesures dont
  la relance dun  programme national
  dautosuffisance riz , et la GOANA, et la
  Sierra Leone a annoncé un programme
  dautosuffisance en riz à lhorizon 2009  alors
  que le Mali, lui lançait son programme Initiative
  riz.

8
Le cas du Sénégal

• Le Sénégal où lagriculture a dû faire face à une
  succession de ruptures politiques et économiques,
  a lourdement subi cette situation.
• Le pays du Céébu Jênn, et du Yassa, grand
  consommateur de riz, dispose pourtant dun
  potentiel de production denviron 400 000 ha,
  dont 240 000 ha dans la vallée du fleuve, mais
  importe au moins 600 000 tonnes de riz, pour une
  valeur en devises denviron 160 milliards de
  FCA./ AN

9

• La consommation en riz par personne et par an,
  tourne autour de 75kg, ce qui a amené le Sénégal
  a importé en 2002, 10 du marché mondial de riz.
• Alors, vous comprendrez aisément, les problèmes
  que pourrait avoir un tel pays si le sac de riz
  qui coûtait 14 000f arrive à 24 000 f avec des
  familles de 8 à 12 personnes.

10

• Si le Sénégal a subi plus que dautres cette
  crise, cest que les causes structurelles de la
  crise alimentaire ici remontent au début de
  lexploitation coloniale de notre peuple par la
  France et des vices de la coopération.
• En remontant lhistoire, il apparaît que le
  colonialisme Français, au lendemain de
  labolition de lesclavage a vite, remplacé ce
   commerce odieux, dont seuls ont le secret les
  personnes motivées par le profit et le gain,  
  par celui de la   gomme arabique .

11
Le Commerce de la gomme arabique.

• Le commerce de la gomme a laissé une dette
  écologique jusque là impayée, avec une
  destruction des forêts  dAccacia vereck  qui
  existait tout le long du Fleuve Sénégal, et qui
  constituait une protection naturelle du nord du
  pays contre les vents du désert venant du Sahara.
• Ce fut ce que lon peut appeler la première
  génération des origines écologique dune
  dépendance alimentaire au Sénégal

12

• Les populations qui vivaient dans cette partie du
  pays, seront les premiers émigrés sénégalais en
  France, en Italie, car ne pouvant plus exploiter
  ces sols appauvris et envahis par des vents de
  sable.
• Certains parmi eux, vont migrer vers les villes
  comme Dakar, où ils font un petit commerce.

13

• Au-delà des effets du commerce triangulaire, de
  la traite négrière, cest sans doute cette
  exploitation de la gomme arabique qui serait la
  première génération de destruction des ressources
  et de lenvironnement au Sénégal.
• La forêt dAcacia de gomme arabica, constituait
  une protection naturelle de cette région du pays
  contre les vents de sable et lavancée du désert.
• La seconde génération, toujours sous la main
  baladeuse et ensanglantée du colonialisme
  français, se fera avec lintroduction de
  larachide pour les besoins de la France en
  oléagineux.

14

• Cette Mono culture de larachide soumettra le
  le centre du pays, appelé  bassin arachidier ,
  à un déboisement massif qui a accéléré la
  vulnérabilité des sols avant que les cycles de
  sécheresse ne viennent faire le reste.
• Pour amener la main duvre rurale qui était,
  auparavant, entièrement orientée à lagriculture
  vivrière durant lhivernage, à mieux se consacrer
  à cette nouvelle culture industrielle, destinée à
  la France et à lEurope, le pouvoir colonial
  Français a dû introduire une nouvelle variété de
  céréale à cycle court, le mil  Souna , qui fait
  90 jours, en remplacement du Sanio, qui fait 120
  jours.

15

• Le développement rapide de la culture darachide,
  place très tôt le pays dans un système structurel
  de déficit céréalier que le pouvoir colonial
  avait décidé de résoudre, non pas par la
  modernisation de la production du mil pour
  relever sa productivité, mais par limportation
  du riz de ses territoires colonisés dIndochine.
• Et voilà comment le Sénégal est devenu le pays du
  Riz au poisson, du Yassa et du Mafé, avant den
  être lun des plus gros consommateurs en Afrique
  de lOuest.

16

• Au demeurant, le commerce triangulaire historique
  Europe Afrique- Amérique pour les besoins de la
  traite des Nègres, est vite remplacé par le
  pouvoir colonial Français par un nouveau commerce
  triangulaire France Indochine (pour le riz) -
  Sénégal (pour larachide).
• Ainsi, le Sénégal rentrait dans lère de la
  dépendance du riz importé pour combler son
  déficit céréalier.
• Cest ainsi quen 1950, les superficies
  consacrées à larachide étaient de 850 000
  hectares, contre
• 745 000 hectares pour le mil.

17

• La seconde génération des origines dune
  dépendance alimentaire au Sénégal, a alors
  plombé les ailes de notre agriculture et
  extraverti la consommation nationale du pays.
• En somme, le processus de destruction de
  lenvironnement naturel de notre pays, le choix
  édicté de notre dépendance en riz importé pour se
  nourrir, qui relève historiquement de la
  responsabilité du colonialisme Français et ses
  acolytes, sont les raisons historiques qui feront
  que le Sénégal ressentira beaucoup plus la crise
  alimentaire de 2008, que ses voisins de la
  CEDEAO.

18

• Selon léconomiste Sène, cest dans cette
  situation de dépendance extérieure du Sénégal en
  riz et de dégradation avancée de son
  environnement, que sont intervenues les
  Indépendances en 1960, avec une Agriculture
  caractérisée par 
• 64,5 des superficies cultivés consacrées à
  larachide 
• 29,1 au mil 
• 6000 ha de terres irriguées dans le Casier de
  Richard TOLL pour la production du riz.
• Alors, cest bien un pays vulnérable, et exposé,
  dépendant de lextérieur pour se nourrir qui
  accède à lindépendance, tout en restant
  dépendant alimentairement à plus de 65.

19
Les Accords de pêche achèvent le reste

• La pêche, un recours denfer ??
• La troisième génération des origines de la crise
  et de la dépendance céréalière, qui a dailleurs
  achevé les chances du pays, portera sur le
  secteur de la pêche, où  le France et lUE, vont
  imposer des accords de pêche avec le Sénégal,
  pour piller ses ressources halieutiques, qui
  constituaient, le secteur de refuge des
  populations rurales qui ne pouvaient plus vivre
  de lagriculture.

20

• Désuvrés, abandonnés à eux mêmes, les
  populations rurales, en particulier, les
  producteurs du bassin arachidier se sont rués
  vers la pêche, ( qui était vue comme un recours
  ), dans des zones comme Mbour, Joal, Dakar, St
  Louis, Kayar, Elinkine, ect
• Sous une ère de Plans dajustement structurels,
  le désengagement de lEtat, sous injonction de la
  BM et du FMI, ce fut le rush vers la pêche
  artisanale ce qui a augmenté la flotte motorisée,
  à environ 15 000 pirogues ( 30 jeunes par
  pirogue)

21

• Au moment où ces paysans espéraient trouver un
  second souffle dans ce secteur, les accords de
  pêche sont venus tout compliquer.
• Car, ils ont rencontré sur leur chemin, des
  Accords qui ont fini denlever à tous les
  Sénégalais, le poisson à la bouche
• Si les captures de navires européens qui
  pêchaient dans le cadre de laccord de pêche avec
  le Sénégal jusqu'en juin 2006 ne représentaient
  que 2 à 5 des captures totales dans les eaux
  sous juridiction sénégalaise, les rejets de
  pêche, selon la FAO, représenteraient 25 du
  total des pêches de capture maritime.(
  525pirate ) pillage!

22

• Voilà ce que des leaders de la pêche artisanale
  en disent 
• "En permettant à l'Europe de prendre nos espèces
  pélagiques côtières, l'accord nous ôte le poisson
  à la bouche. " explique El Hadj Niang,
  secrétaire du comité des pêcheurs de Hann, à la
  périphérie de Dakar.
• Le secrétaire général du comité de Kayar,
  Abdoulaye Diop, précise "On ne pêche plus que
  15 ou 10 de ce qu'on prenait avant. Il y a 15
  ou 10 ans, une pirogue sortait 2 ou 3 heures et
  ramenait 60 à 200 poissons nobles. Maintenant, en
  partant toute une nuit, il arrive de ramener
  moins de 10 poissons."

23

• "Hier, ajoute Arona Diagne, président national du
  Centre national des pêcheurs sénégalais (CNPS),
  je suis sorti toute la nuit. J'ai vendu mes
  prises à 7500 F, alors que j'en ai eu pour 43 000
  F d'essence. Et une licence pour pêcher en Guinée
  Bissau me coûte 500 000 F."
• Alors, si chaque pirogue qui va en mer, avec une
  équipe denviron trente ( 30) pêcheurs, subit de
  telles pertes, vous pouvez imaginer le choc que
  cela peut faire dans des familles déjà
  vulnérables.

24

• Ainsi, dun secteur porteur, la pêche est alors
  devenue une pêche denfer au Sénégal.
• Ceci a immédiatement donné trois conséquences
  fâcheuses.
• Les pêcheurs sénégalais, sont obligés daller
  vers les voisins de la Mauritanie, de la Guinée
  Bissau, où les licences de pêche exigées
  reviennent à 500 000 f Cfa,
• La route des Iles Canaris, avec des embarcations
  de fortune, sous le cri de ralliement    Barça
  ou Barsakh  - Barcelone ou la Mort !!
• La menace sur la souveraineté alimentaire, car au
  Sénégal, cest la pêche qui procure plus 75 des
  protéines animales

25

• La crise du secteur agricole a débouché sur
  dimportants mouvements dexode rural et la pêche
  a, pendant un temps, été considérée comme un
  secteur refuge, ce qui a provoqué un important
  accroissement de la capacité de pêche, provoquant
  un état de surexploitation des ressources
  côtières.
• Ainsi, pourrait-on dire,  lorsque la terre se
  trouva tarie, on se tourna vers la mer pour
  parachever lexploitation de nos ressources et de
  notre peuple . La crise alimentaire de 2008
  avait déjà donc un terreau fertile au Sénégal.

26

• Mais, paradoxe, en 1996, Le ministre de tutelle,
  dalors, M Alassane Dally Ndiaye, parlant des
  Accords de pêche, reconnaît toutefois qu'il
  existe un risque pour l'avenir, lorsqu'il affirme
  "Je souhaite que l'accord de pêche signé avec
  l'Union européenne soit le dernier. Sans doute,
  on peut trouver un modus vivendi impliquant par
  exemple l'obligation de débarquement chez nous.
  Nous désirons qu'on sauve notre ressource, parce
  que priver les Sénégalais de pêche provoquerait
  un cataclysme. Cette activité fait vivre 10 de
  notre population, dont une grande majorité de
  femmes transformatrices et marchandes."

27

• Effectivement, environ 10 ans après, le
  cataclysme a eu lieu, avec les centaines de
  jeunes sénégalais et africains, qui ont péri sous
  les eaux de locéan atlantique.
• Ces jeunes, chassés du bassin arachidier, de la
  bande des Niayes, par les règles internationales
  du Commerce, ont tenté de trouver refuge vers les
  côtes de pêche, avant dêtre traqués par des
  accords de pêche sous fond de négociations APE,
  ont été contraints à un suicide collectif, qui
  ressemble bien à un crime contre lhumanité, dont
  les responsables sont les dirigeants du Nord et
  du Sud.

28

• Dans le contexte actuel, la solution de la crise
  alimentaire au Sénégal est donc politique
  avant dêtre technique, tant pour le court terme
  que pour le long terme.
• Après avoir décimé les haies de gommiers dans la
  vallée du fleuve Sénégal, chassé les populations
  du bassin arachidier aux terres usées par une
  monoculture arachidière, la France et les pays de
  lUnion Européenne, ont traqué les jeunes
  sénégalais qui tentaient de retrouver refuge dans
  les côtes maritimes par des Accords de pêche
  injustes, sous fond de négociations APE, avant de
  les contraindre à un suicide collectif,

29

• Ainsi, les 15 000 pirogues qui ne pouvaient
  trouver du poisson, ont été transformées en
  15 000 embarcations de fortune, pouvant amener
  chacune une centaine de candidats à lémigration.
• Au moment où le Sénégal entre dans le cercle
  restreint des pays producteurs dor, selon une
  déclaration du Ministre de lIndustrie, avec les
  mines de Sabadola,
• Avec loption annoncée de la culture des
  biocarburants,sous un cycle de changement
  climatique, alors, la coopération est-elle
  capable de changer de Cap pour un avenir
  meilleur??

30

• En tous cas, en moins de sept ans, le déficit de
  la balance commerciale des produits agricoles
  est passé de - 215.518 millions à - 324.830
  millions de francs CFA
• Il sy ajoute que le plat dit national, qui fait
  tant notre fierté, perd de sa nationalité, car
  désormais fait de riz importé, cuit avec de
  lhuile végétale importée, et sauté à loignon
  importé!!
• Même le poisson qui fait son nom  Jênn  est
  maintenant importé des eaux de la sous région,
  sil ne est pas vendu par des bateaux européens.
• Cette crise a au moins le mérite de créer une
  dynamique forte de souveraineté alimentaire.

31

• Que faire ???
• A cette question Léniniste, une concertation
  entre acteurs est nécessaire. Mais, déjà, nous
  pensons que
• LA CRISE ALIMENTAIRE IMPOSE DE REDONNER TOUTE LA
  PRIORITÉ À LAGRICULTURE DANS DE NOMBREUX PAYS EN
  DÉVELOPPEMENT, EN Y INVESTISSANT. Un proverbe ne
  dit-elle pas que lagriculture est la mère de
  tous les arts  lorsquelle est bien conduite,
  tous les autres arts prospèrent, mais,
  lorsquelle est négligée, tous les autres arts
  déclinent sur terre. 

32

• Il faut aussi
• Développer un dialogue multi acteurs sincère sur
  la base dobjectifs clairs de développement
  durable
• Aller vers une cohérence dans lélaboration des
  politiques et initiatives agro-alimentaires, dans
  la CEDEAO, et lUEMOA, par exemple,
• Réformer les règles internationales du commerce
  mondial qui sont injustes et inéquitables,
• Instaurer un nouveau type de coopération Nord-
  Sud, dans lequel, les acteurs de la société
  civile seront mieux écoutés.
• Retarder la signature des APE entre lUE et les
  pays ACP, en revoyant la question du TEC dans la
  zone de lUEMOA et de la CEDEAO.

33
CONCLUSION

• Car, que dire dune coopération qui décime les
  forêts du Sud, appauvrit les terres jadis
  fertiles, qui arrache le poisson à la bouche,
  avant dinstaller son Frontex, adopter la
  Directive retour, comme réponse aux désirs des
  peuples en désarroi, de trouver un meilleur
  être ?
• Quelle est cette coopération qui chante les
  mérites de la mondialisation, et qui refuse aux
  hommes, le droit à la libre circulation ?

34

• Puisse espérer que ces Assises du CNCD vont
  contribuer à impulser un autre esprit de
  coopération au développement?
• Car la coopération est à redéfinir complètement.
• Lavenir de la paix dans le monde dépend de la
  capacité que nous aurons à reformuler les
  politiques de coopération, pour instaurer un
  monde de justice, déquité, de complémentarité.
• Merci de votre aimable attention!!!!!
• Mamadou Mignane Diouf / FSS- CONGAD
• Sénégal midiouf_at_yahoo.fr