Title: Les paradigmes sociologiques, analyses de la socit
1Les paradigmes sociologiques,analyses de la
société
- III Lethnométhodologie
- Octobre 2009
2Ce diaporama est la troisième partie du cours
intitulé Les paradigmes sociologiques, analyses
de la société
- Plan du cours
- Introduction
- I Le Fonctionnalisme
- II LHabitus Culturel
- III LEthnométhodologie (dans le présent
diaporama) - IV Lindividualisme Méthodologique
- Conclusion
- N.B. En raison de leur taille les parties font
lobjet de fichiers Speechi différents
3Avertissement
- Ce cours a été conçu pour servir le programme du
DUT Carrières Sociales module M229 MOp
229 Analyse de la société . - Mais il peut aussi servir à tout enseignement de
Sociologie
4III Lethnométhodologie
- A - Définition, devoir
- B La société dun point de vue
ethnométhodologique - Les interactions sont décisives
- Les hommes régulent leurs interactions au moyen
de la réciprocité - Les acteurs construisent des règles implicites
- Les interactions produisent des valeurs faisant
système - Les degrés de liberté des acteurs dans leur vie
sont de mieux en mieux mesurés. Cinq exemples - C - La Personne dun point de vue
ethnométhodologique - Définition
- La construction de la personne chez G.H. Mead et
J. Habermas - Construction de soi et opportunités. Trois
exemplesLa socialisation secondaire - Une théorie interactive de la déviance
- Apport des Neurosciences
- D Le travail social dun point de vue
ethnométhodologique - Définition
- Trois exemples de descriptions
ethnométhodologiques de travail social - Exemples de constrution de de soi par
interactions organisées par le travail social - La compétence sociale au cur du travail social
- Létude américaine Chicago Longitudinal Study
5A - Définition (Garfinkel 1967, Schutz 1987)
- Toute société est produite localement,
naturellement organisée, réflexivement
descriptible. - Elle est un accomplissement continu et pratique,
avec indexation lexicale (mémorisation des
fréquences dévènements divers par chacun) - En agissant, avec ou contre autrui, je construis
une facette de la société ET de moi-même. - A tout moment, jarbitre, je choisis
- Nous sommes tous des sociologues à létat
pratique
6Face logico-mathématique du paradigme EM
- Il y a tant de variables (notamment les actes de
millions de personnes et de décideurs) dans une
société quil est impossible de faire des
prédictions à long terme (10 ans et ). - Autant au niveau individuel que collectif
- N.B. En sciences de la nature, le hasard se
définit par la présence dune infinité de
variable.
7Corollaire
- On peut prévoir à court terme (1 à 2 ans)
- On peut agir sur des situations comportant un
petit nombre de variables - Lethnométhodologie est un paradigme de la
liberté
8Enoncé du devoir sur lEthnométhodologie
- Sur le sujet choisi en accord avec lenseignant,
(un seul sujet pour les 4 devoirs) - Définir lEthnométhodologie
- Présenter 3 tab statistiques mentionnant la
source, la date, lintitulé du tab., la taille de
léchantillon, , ou à défaut 3 schémas de
décisions dacteurs sociaux et construire un
commentaire pour chaque sous la forme - Enoncer les décisions effectives des acteurs
daprès le tab. (oppositions, particularités,
etc..) - Reconstruction des interactions, des bonnes
raisons probablement présentes dans les esprits
des acteurs au moment de leurs choix de métier,
pratique sociale, etc. - Critique du paradigme (comparaison avec les
précédents par ex) - 2 p. obligatoirement dactylographiées maxi tab.
- A remettre le 12 / 12 / 2007
9Pour vos devoirs,vous trouverez un grand nombre
de sondages
- sur le site gratuit de lorganisme BVA
10B - La Société dun point de vue
ethnométhodologique
- Les interactions sont décisives
- Les hommes régulent leurs interactions au moyen
de la réciprocité - Les acteurs construisent des règles implicites
- Les interactions produisent des valeurs faisant
système - Les degrés de liberté des acteurs dans leur vie
sont de mieux en mieux mesurés. Cinq exemples
111 - Les interactions sont décisives (M. Dobry,
1986)
- Une crise politique est un exemple très complet
de la construction sociale par les interactions
humaines - 1 Lente maturation. Les responsables se
croient coincés dans le jeu. Ex. XVIIIe La
Cour Royale, XXe Pays socialistes, etc. - 2 Un événement bouscule les logiques
organisationnelles multiplication des
interactions Ex prise de la Bastille. Glanost
(transparence) et Perestroïska (réforme) de
lURSS de Gorbatchev - 3 Décisif la visibilité de lengagement des
autres - 4 Début de stabilisation des incertitudes
autour de chefs charismatiques (Danton,
Robespierre, Napoléon, etc..)
12NB Quest-ce quune interaction ?
- Toute forme de transmission de message impliquant
au moins deux protagonistes. - Le message peut prendre une forme et un sens
quelconques - Regard
- Parole (tel, internet, etc..)
- Lettre
- Contact physique (pacifique ou violent)
132 Les hommes régulent leurs interactions au
moyen de la réciprocité (Mauss 1925,
Lévi-Strauss 1955, J-M. Dutrénit, 2002 chap 2)
- La réciprocité est létalon implicite
dévaluation des interactions - Chaque individu lutilise implicitement, comme
chaque responsable de groupe ou de nation - Quand un individu ou un groupe sécarte trop de
la réciprocité positive (nazisme, dictatures,
criminels, délinquants, parents ou conjoints
abusifs, etc.) , il est combattu jusquà
rétablissement de relations équilibrées. - Le schéma suivant décrit le processus
14Réciprocité (Mauss, Lévi-Strauss, Shalins,
Temple)
15 3 - Construction de règles implicites à côté
des règles officielles
16Deux exemples de règles implicites mettant en
uvre une certaine réciprocité
- Les ouvriers dentretien (minoritaires en nombre)
disent à ceux de la production élisez-nous
comme délégués en échange dun bon entretien des
machines, sinon les pannes seront longues et
variées (Crozier dans un monopole industriel
français en 1955) - La base du service social dunité territoriale
dit aux cadres vous aurez de bonnes
informations pour le rapport annuel en échange de
notre autonomie technique dintervention, sinon
les infos seront difficiles à collecter (JMD
fonction publique territoriale 1983) - NB. Réciprocité nest pas égalité.
174 Les interactions produisent des valeurs
faisant système
- Ce système est évolutif
- M. Crozier en donne une description imagée dans
un livre récent, Nouveau regard sur la société
française O. Jacob 2006 - En voici une présentation personnelle dans la
douzaine de diapositives suivantes - N.B. Michel Crozier, Fondateur du Centre de
Sociologie des organisations (CNRS),, a été Pr
Paris X-Nanterre, a reçu le Prix Tocqueville
1998, est Membre de lInstitut
18Présentation choisie
- Après 40 ans denquêtes et de travaux
sociologiques, Michel Crozier offre son regard
instruit sur les valeurs concurrentes qui en
France se disputent la première place - Pour les principaux phénomènes décrits, nous
(JMD) avons regroupé les résultats en quelques
points essentiels pour la société Française - Forces
- Faiblesses
- Paradoxes malaises
- Remèdes
19Ecole
- Forces
- Obéir
- Etre bon élève
- Etre chahuteur
- Etre les deux
- Etre capable de juger le monde
- Faiblesses
- Coopérer,
- créer,
- Innover
- Paradoxes malaises
- Esprit de contradiction (copie négative de
lobéissance) - Non préparation à vivre dans un monde de liberté
- Remède
- Apprendre à coopérer, créer, innover (progr. 4H,
Cf Jean-Marc Dutrénit La compétence sociale)
20Liberté
- Forces
- Nous avons une grande liberté s/ contrainte
génétique - Héritage chrétien droit devoir de sextraire
des contraintes du groupe pour répondre de soi
devant Dieu - On peut renverser les valeurs de son milieu
dorigine - Faiblesse
- Manque de discipline, manque de conscience morale
- Incapacité à construire progressivement un
consensus durable - Paradoxes malaises
- Syndrome de légalité (apothéose avec le goulag
soviétique) - Deux types idéaux les soumis les rebelles
- Peur panique de la liberté gt Installation de
contraintes a priori à la clé de toute nouveauté
gt stagnation (OGM, précaution, etc) - Remède
- Faire dabord en liberté, puis évaluer et réguler
21Responsabilité
- Forces
- La responsabilité penche vers le collectif et
atténue le pouvoir de la liberté. - Elle remplace peu à peu et partout lobéissance
- Elle est plus efficace et répond mieux au désir
dindividuation des personnes - Les multiples liens faibles (organisation,
contrats, Etat de droit) étayent fortement
liberté et responsabilité (Cf. J. Rawls Une
Théorie de la justice) - Faiblesses
- Croyance erronée et répandue le pouvoir
appartient à quelques uns . NON, il circule et
se conquiert. Je nai de pouvoir que dans la
mesure où dautres ont intérêt à men
reconnaître. - Paradoxes malaises
- On adopte une responsabilité morale globale,
divine ou de raison, mais on magouille dans les
affaires quotidienne ( les grands principes /
les grands sentiments Guy Béart) - On proclame le peuple souverain (1789) mais
misère, escrocs politiques et guerres sanglantes - Remèdes
- Faire ce que lon dit, dire ce que lon fait est
le début de la morale (qualité ISO, Churchill, de
Gaulle, etc) - Développer la responsabilité juridique des
chargés de pouvoir (accountability, Eva Joly Dans
quel monde voulons nous vivre ?)) - WARNING
- On nest pas totalement maître du jeu
22Connaissance
- Forces
- Un désir de connaissance vieux comme le monde
anime la France. Nous avons dexcellents
scientifiques (médecine, Airbus, Ariane, TGV,
Dassault, etc). La scolarisation des 18-24 ans
a progressé de 58 entre 1990 et 1999, etc - Faiblesses
- En Sciences humaines et en politique, tout le
monde discute de tout sans se soumettre à la
rigueur de la preuve - en Sociologie notamment - Paradoxes malaises
- Le principe de précaution, linterdit sur le
clonage (unique au monde ! ) nous retardent dans
la connaissance - Remèdes
- Seule la connaissance peut nous éviter les
écueils quelle crée (OGM, Clonage) - Un devoir connaissance doit accompagner liberté
et responsabilité (Neurosciences et
apprentissages lecture, mémoire, intelligence,
coopération, etc) - Une presse plus informative, plus exacte (par ex
sur les régimes spéciaux de retraite) permettrait
de discuter avant de prendre parti pour telle ou
telle solution) - WARNING
- Je suis moralement coupable de ne pas essayer de
savoir
23Démocratie( exercice du pouvoir par le peuple)
- Forces
- Liberté dentreprendre. Les entreprises du CAC
40, avec ingénieurs français de premier plan ont
pu construire un secteur privé produisant une
richesse exceptionnelle partout dans le monde - Faiblesses
- Le parlement et lEtat presque régalien font lois
et décrets dapplication top down (coupés de
la base) - Lois normatives détaillées universalistes MAIS
inapplicables à tous les cas - PME bloquées par la bureaucratie tatillonne
- Paradoxes malaises
- Comme la décision nest pas construite bottom
up chacun se bat contre des mesures dont il se
sent exclu - Donc on sarrange en contournant la loi,
selon le vieil adage français la théorie et
la pratique sont des univers différents
(confusion entre théorie scientifique et
doctrine) - Contradictions dune société entrouverte
- Remèdes
- Faire des lois cadre peu nombreuses, et laisser
les juges interpréter - Aller vers une démocratie tempérée comme celle de
nos voisins européens - Parvenir à libérer les énergies individuelles
24Travail Energie physique ou intellectuelle de
la personnalité vivante dépensée à loccasion de
la fabrication de choses utiles (Marx 1860)
- Forces
- Les Français sont attachés aux uvres depuis homo
faber - Ils aiment le travail bien organisé
- Générosité enthousiaste
- Les jeunes diplômés trouvent du travail aisément
- Faiblesses
- La bureaucratie gâche lorganisation (disent les
salariés dans les enquêtes) - 150.000 jeunes sortent du système scolaire sans
diplôme chaque année - La formation permanente est insuffisante
- Préjugés sur la relation âge de la retraite,
temps de travail et chômage - Paradoxes malaises
- Les 35 heures nont pas servi à la formation
- Linactivité des 55-64 ans (63) entraîne fortes
charges sociales et par conséquent des freins à
lembauche, notamment des jeunes - Remèdes
- Flexsécurité un immense chantier de formation
pour tous (Ex. Norvège loi 2003 tout adulte peut
reprendre ses études gratis jusquau
Baccalauréat)
25Institutions Mais dabord, quest-ce quune
institution ?
- Ex. Assemblées, conseils, journaux,
- Définition tous lieux où lon fabrique, ajoute,
transforme, annule de la règle - Deux théorèmes fondamentaux
- Plus il y a dinstitutions plus le peuple est
libre (St Just uvres 1790) - La liberté ne vient pas de moins dorganisation
mais de plus dorganisation Crozier et Friedbergh
Lacteur et le système
26Institutions en France
- Forces
- Les institutions françaises ont produit de
grandes chose (X, Sc Po, Les Mines, Normale Sup,
etc - Les grandes institutions se sont étendues et
complexifiées (Ex lArmée, lEnseignement, la
Protection sociale, etc..) - Des institutions mineures mais essentielles au
développement se sont émancipées et multipliées
en France (Protection Sociale, Loisirs, Radio
libres, etc..) - Faiblesses
- La fascination du pouvoir central qui peut
tout est une infirmité et une paresse de la
pensée politique française - De ce fait la France est le pays des doctrines
radicales top down , du prétendu déterminisme
social (Ex. lHabitus culturel) et des
révolutions. - On construit à côté au lieu de transformer ce
qui existe
27Institutions en France suite
- Paradoxes malaises
- Le radicalisme des critiques invite au
centralisme sous dautres apparences (1789) - La décentralisation départementale (petites
forces divisées) a renforcé le pouvoir central en
refusant de le confier aux Régions (force de
taille significative) à lopposé de lEspagne - Remèdes
- Développer lesprit de Réforme progressif et
Bottom up - Rechercher les points sensibles à réformer pour
modifier un ensemble (Ex. la réforme de Sciences
Po réussie par des quota détudiants de banlieue) - Espoir les réformes en cours (La transparence
des comptes des syndicats, du MEDEF et de lEtat)
- Cogestion dans lentreprise comme au Pays Bas,
Prêts étudiants à remboursement de 5 du futur
salaire, pédagogie de la compétence sociale à
lEcole
28Exemple dinstitution intelligente le Centre
des Jeunes Dirigeants (CJD )
- Limite dâge pour être membre 45 ans
- Toute responsabilité est non cumulable, non
renouvelable et dure 2 ans - Durée maximum possible en mandats
- Président de Section 2 ans
- Président de Région 2 ans
- Président National 2 ans
- Total 6 ans
- De ce fait la démagogie pour durer au pouvoir est
impossible. - Au contraire, chaque dirigeant est tenté de
proposer des réformes intelligentes pour
laisser sa marque - Appliquer ce genre de règles à la plupart des
institutions serait sage - Cf. Le Magazine du CJD
29La confusion des valeurs
- Forces
- La liberté du débat sur tout
- La volonté de liberté
- La lente ascension du spectateur impartial dAdam
Smith. Cf. Boudon dans la partie Individualisme
Méthodologique - Faiblesses
- Un grand tabou on croit que les valeurs
républicaines liberté, égalité, fraternité,
monarque républicain, parlement loin des acteurs,
étatisme universaliste - sont supérieures aux
valeurs démocratiques de TOUT AUTRE REGIME ou
PAYS - Ecart entre valeurs professées et pratique
responsables de gauche mettant leurs enfants en
école privée, Patrons prêchant la modération
salariale / Stock options - La jonglerie avec les valeurs les dévalorise, les
multiplie, les rend confuses - Démocratie se mêlant de science (OGM) comme la
Théologie au Moyen Age - Lexpression des communautarismes (alors que
lexpérience de Lagan College ouvre les esprits)
30La confusion des valeurs suite
- Paradoxes malaises
- Les pays émergents, Chine, Inde, Islam,
superposent valeurs capitalistes à autoritarisme
ancien allant jusquau sacrifice personnel pour
la communauté (Cf. Les croisades du Moyen Age,
Inglehart, Enquête sur les valeurs du monde ). - Guerre civile algérienne montée du
communautarisme en France résultent du conflit
entre ces valeurs - Remèdes
- Mieux répondre au besoin dintégration des
immigrés - Remplacer le simplisme de luniversalisme
républicain par une démocratie participative
(Pays Scandinaves) mieux adaptée à la complexité
moderne. Les 35 h nont pas satisfait ceux qui
voulaient travailler plus - Revenir au principe de réalité, càd celui de la
connaissance scientifique des phénomènes pour
proposer des modalités de gestion cohérentes
315 - Les degrés de liberté des acteurs dans leur
vie sont de mieux en mieux mesurés.
- Ils sont importants
- Cinq exemples
32Ex. n1 - La proportion de diplômés ou gt bac a
augmenté en 25 ans Champ de létude Français
ayant terminé études initiales Enquête FQP 1993
INSEE
33Interprétation ethnométhodologique de ce tableau
FQP 1993
- Dans toutes les CSP il y a une part de diplômés
Bac ou . Cela signifie que des choix sont
opérés par les intéressés - Les proportions de diplômés Bac ou varient
dune génération à lautre, dans toutes les CSP.
Cela signifie que les intéressés varient leurs
choix selon la conjoncture . - En 1965 les enfants douvriers trouvaient plus
intéressant de devenir ouvrier - En 2007, ils trouvent plus intéressant de devenir
technicien ou ingénieur. - /
34Interprétation EM suite
- Conclusion
- La compréhension complète de ces données repose
sur la motivation des acteurs et non sur leur
origine car - 1/ dans chaque CSP certains font comme papa
et dautres font autrement . - 2/ dans chaque CSP ces changent avec le temps
- Cependant laccès à Polytechnique était de 25 du
recrutement en 1965 pour les enfants de CSP
ouvrière, et de 1 en 2005 la révolte gronde.
Ce qui est une autre preuve de labsence de
déterminisme social.
35Ex n 2 - Structural Equation Model Showing the
Relationship Between Family Processes, Child
Characteristics, and Achievement for Children
Aged 6 to 11 Years (Ryan Adams 1998)
36Commentaire du graphique
- La seule variable vraiment corrélée à la réussite
est la motivation scolaire de lélève - Les autres variables présentent des liaisons
faibles. Le SES des parents que lhabitus
culturel présente comme déterminant, influence en
réalité très faiblement la réussite. - Les degrés de liberté de lélève sont donc très
importants. - Mais on peut attendre des neurosciences des
découvertes de plus en plus précises pour rendre
compte de la motivation et du QI dont on sait
quils déterminent très fortement la réussite
37Pour comprendre le sens des coefficients de ce
modèle
- R² 0,54 signifie que ce modèle ne rend compte
que de 54 des éléments influençant la réussite
des élèves de 11 ans - Chaque coefficient est une mesure de linfluence
dune variable sur une autre, compte tenu des
autres influences - Wonnacott Wonnacott Statistique, Economica, 4e
ed. 1998 (Cf. chap La régression multiple )
est LE livre utile à la compréhension des stat.
Depuis le niveau débutant jqau top
38Ex. n 3 - La transmission des pratiques
sociales par la famille est faible
- Le coefficient Beta de transmission inter
générations (.30) pour - Sport, lecture, pratiques musicales (Enquête
Pratiques culturelles des Français, 2000) - Divorce, sexualité avant le mariage, rôles
féminins et masculins (Thornton 1989)
39Ex. n 4 - Effets dune augmentation de revenu
familial passant de 15.000 à 30.000 (S.
Mayer 1997)
- Grossesses dadolescentes (38gt22)
- Quitter lécole avant 18 ans 30gt18)
- Nombre années scolarité 12 gt 12.5
- Revenu des fils gt 20
- Chômage des fils gt - 13
- Mères célibataires 44 gt 26
- /
40Effets dune augmentation de revenu (suite)
(Beta coefficients)
- Ambition parentale - .121
- Efficience parentale .364
- Attitude de confiance .189
- Attitudes de colère .008
41Ex. n 5 - Effets du style parental éducatif
- (Baumrind, 1991 Weiss Schwarz, 1996 Miller
et al., 1993). Summarised by Nancy Darling - ont fait plusieurs enquête par interviews de
parents, souvenirs denfant et observations de
parents. En voici les principaux résultats
/
42Il y a 4 principaux styles parentaux présentant
des effets sur les enfants (continuation)
- Parents légitimistes (authoritative)
(exigeants et répondants) Equivalent du modèle
JMD de Travail Social Exigences et Aide - gt enfants socialement compétents et réussite
professionnelle plus que les autres types - Parents non impliqués (ni exigeants et ni
répondants) Equivalent du modèle JMD de Travail
Social Exigences--- et Aide --- - gt enfants à faibles performances en tous
domaines
43style parental et ses effets (continuation)
- Parents autoritaires (très exigeants mais peu
répondants) Equivalent du modèle JMD de Travail
Social Exigences et Aide --- - gt enfants à réussite scolaire modérée sans
déviance mais faible compétence sociale, faible
estime de soi, et davantage de dépression - Parents indulgents (très peu exigeants mais
très répondants) Equivalent du modèle JMD de
Travail Social Exigences--- et Aide - gt enfants à problèmes de comportement, moins
performant en classe, mais plus grande estime de
soi, meilleure compétence sociale, et moins de
dépression.
44Conclusion EM sur la société
- La société résulte finalement des actes choisis
par les individus qui la composent, dans un
dialogue permanent dinfluences offertes, reçues
ou refusées après examen .
45C - La personne dun point de vue
ethnométhodologique
- Définition
- La construction de la personne chez G.H. Mead et
J. Habermas - Construction de soi et opportunités. Trois
exemplesLa socialisation secondaire - Une théorie interactive de la déviance
- Apport des Neurosciences
46Définition de la personne pour lethnométhodologie
- La personne résulte de sa participation à la
construction de la réalité en coopération/oppositi
on avec les autres personnes - En posant un acte social, je me définis et me
construis moi-même, à travers des degrés de
liberté et de résistance variés - Max Weber (1900) soulignait laccroissement de la
liberté individuelle à laube du XXe siècle.
Lidentité sociétaire (nation) dépasse de en
lidentité communautaire du village de naissance.
On ajoutera (JMD) que la mondialisation
amplifie encore le phénomène
471 - La construction de la personne daprès G.H.
Mead (1930) L'esprit, le soi et la société, PUF
- toujours par des interactions
- entraînant ladaptation réciproque des conduites
- au cours de lélaboration dun processus social
48Les étapes (G.H. Mead )
- 0-6 ans construction de lautonomie. A travers
les rôles joués, les enfants testent les
réactions des adultes - 7-11 ans apprentissage par les jeux aux
semi-règles construites (indiens, gend/vol,
terminator, etc) - 12-14 ans jeux réglés (foot, etc)
- 15-18 ans reconnaissance de lindividu par les
autres. Le moi pour autrui entre en
concurrence avec le je. Je veux être considéré
pour ce que je suis, je sélectionne ce que je
serai. (étape de reconstruction des 40 de
synapses perdues à la puberté) kaïd, fort en
thème, amical, hostile - Conclusion Plus de contacts gt plus de choix gt
plus de liberté
492 - Trois fondements de la construction de la
personne daprès J. Habermas (Morale et
communication 1986)
- Linteraction réciproque chacun est le même que
lautre dans ce en quoi il est opposé à lui
(conflit interpersonnel) - Les représentations symboliques communication
didées (scolarité univ) prises de pouvoir
(luttes pol soc) création/destruction de
normes (lois, règles) refus-libération (Roméo
et Juliette) réciprocité comme outils de
co-construction des egos (bandes, assoc.
entreprises) - Processus de travail règles scientif, techn,
juridiques. - Conclusion les 3 font irruption sans prévenir
les uns dans les autres pour réorienter les
processus et la construction de soi
503 - Construction de soi et opportunités. Trois
exemples
- La belle écriture des Bretonnes Bertaux-Wiame
Isabelle, Le projet familial, Annales de
Vaucresson, 26, 1987,1, 61-75 - Vos filles peuvent réussir Bertaux-Wiame
Isabelle, Le projet familial, Annales de
Vaucresson, 26, 1987,1, 61-75 - La pelle ou les études Santelli E, La mobilité
sociale dans l'immigration. Itinéraires de
réussite des enfants d'origine algérienne, PUM,
2001, 305 p.
51Ex n 1 - La belle écriture des Bretonnes
(Bertaux-Wiame 1987)
- Un couple breton (cordonnier et lavandière)
émigre à Paris en 1920, et trouve à semployer
comme chauffeur et lingère ( On embauche à Paris
! , loccasion est saisie). -
- Leurs deux filles suivent une scolarité primaire
studieuse. La mère apprend à la boulangerie du
coin que le Crédit Lyonnais recrute des jeunes
filles ayant une belle écriture. (Interaction de
bifurcation) - Les deux filles sont embauchées à 14 ans. Elles
se hissent dans la classe moyenne. (Elles
construisent leur nouvelle identité).
52Ex n 2 - Vos filles peuvent réussir
(Bertaux-Wiame 1987)
- Ouvrier à Dourdan, épouse surveillante chef
hôpitaux de Paris, le couple a deux filles.
(Train-train ordinaire) - Comment vont les enfants ? demande un jour le
patron. Elles font une bonne scolarité et seront
secrétaires répond la mère. Pourquoi ne pas les
envoyer à luniversité comme les enfants de
cadres ni plus ni moins intelligents ?
(Interaction de bifurcation) - Les parents déménagent, le père est embauché à
lhôpital. Les filles feront des études
supérieures (Délibéré familial innovant) - Une fille est devenue médecin, lautre directrice
de Centre Social (Elles ont construit une
identité différente de celle de leurs parents).
53Ex n 3 - La pelle ou les études
- Lille 1990, après le cours. Je bavarde avec des
étudiants dorigine maghrébine formant un bon
tiers de lamphi. Comme leur présence dément les
thèses de lhabitus culturel, je leur demande
comment ils sont arrivés là. - Très simple répondent-ils ! Les parent (sachant à
peine lire les chiffres) regardaient les carnets
scolaires Bonnes notes 10 francs mauvaises
notes coups de bâtons ! (Délibéré familial
innovant) - Puis, à ladolescence, les Vieux nous ont dit
Attention, il faut choisir la pelle ou les
études ! (Interaction de bifurcation) - On a choisi les études ! (Ils ont construit une
nouvelle identité).
544 - La socialisation secondaire (Berger Luckman
1980 )
- Définition incorporation de nouveaux savoirs en
provenance du monde professionnel vers le soi - Elle peut prendre le pas sur la socialisation
primaire (parfois nommée lhabitus )
55Etapes et conditions de réussite de la
socialisation secondaire (Berger Luckman 1980
)
- Prise de distance des rôles incluant une
disjonction entre identité réelle et virtuelle
(Interactions avec anciens élèves ayant réussi,
Saga, Epopée, mythe des héros) - Techniques spéciales assurant une forte
identification au futur rôle et un fort
engagement personnel (épreuves par groupes
solidaires coopérant à une oeuvre commune) - Action continue dun appareil conversationnel
(entretiens, dynamique de groupe, débats)
56Etapes, suite
- Processus institutionnel dinitiation permettant
une transformation de la maison de lindividu
et une implication des socialisateurs dans le
passage dune maison à lautre (voyage de fin
détude, fête de fin dannée, cérémonie de remise
des diplôme, etc..) - Existence dune institution médiatrice permettant
la conservation dune partie de lidentité
ancienne pendant lidentification à des autrui
nouveaux perçus comme légitimes (Bureau des
élèves, Junior entreprise, etc..)
575 - Une théorie interactive de la déviance
(Neser, Silberg, Parrish, 1968)
- Méconnue depuis sa publication en 1968, cette
théorie est confirmée par de nombreux résultats
denquêtes
58Host-agent model for deviance Neser, Silberg,
Parrish, Soc Work 1968, 13, 2, 96-100
Occasions de délits Apprentissage Aisé
Nombreux stimuli Non sanction Egaux
défavorables Valeurs conflictuelles Modèle
parental pauvre Accès limité à buts
sanctionnés Instit de formation aide de faible
qualité
Faible tolérance à lanxiété Faible estime de soi
(maladie, QI, réputation) Problèmes émotionnels
AGENTS INSPIRATEURS
Niveau de Délinquance
HOTE
contact
Occasions de délits limitées Apprentissage
Difficile Peu de stimuli Ressources pour
sanctions Egaux favorables Valeurs
homogènes Modèle parental positif Accès à buts
utiles Instit de formation aide de bonne
qualité
Acceptation de soi Identification à valeurs
Positives (relig,educ, culture) QI moyen ou
supérieur
59Commentaire du modèle interactif de la déviance
(diapo précédente) (Neser, Silberg, Parrish,
1968)
- Dans la diapo précédente, les auteurs ont recensé
les différentes interactions qui peuvent, au
contact des qualités intrinsèques du sujet
(partie droite de la diapo), linciter à la
déviance (moitié haute) ou au contraire à
lintégration (moitié basse) - Partie gauche du schéma principales
interactions de bifurcation vers la déviance ou
au contraire vers la sagesse - Partie droite du schéma les qualités
intrinsèques du sujet (HOTE) qui offriront plus
ou moins de résistance aux interactions
(délibéré personnel) - La construction dune identité (niveau de
délinquance) résulte de ce délibéré, ou plutôt de
la longue suite de délibérés à propos des
interactions de bifurcation plus ou moins
contradictoires
606 - Apport des Neurosciences on devra compter
avec le cerveau
- La très grande plasticité du cerveau permet
dapprendre et de déduire leçons et anticipations
de chaque expérience individuelle - Pendant le sommeil, des neurones dun mètre de
long mettent en contact aléatoires les diverses
zones cérébrales. Le résultat est imprévisible
(Changeux 1997) - Le cerveau des émotions mémorise à tout âge. La
compétence sociale semble être localisée
précisément dans une zone du lobe temporal droit.
Sa lésion entraîne une perturbation radicale des
relations sociales chez le singe comme chez
lhomme (Damasio 2003)
61Conclusion EM sur la personne
- La fatalité nexiste pas
- Lhéritage familial est toujours revu et corrigé
par la personne. Parfois refusé - Plus nous interagissons, observons, apprenons...
plus nous devons arbitrer, choisir plus nous
sommes libres - On se construit soi-même au contact des autres,
de tous les autres
62D - Le travail social dun point de vue
ethnométhodologique
- Définition
- Trois exemples de descriptions
ethnométhodologiques de travail social - Exemples de construction de soi par interactions
organisées par le travail social - La compétence sociale concept ethnométhodologique
au cur du travail social - Létude américaine Chicago Longitudinal Study
- Conclusions
63Définition du travail social
- On entend par travail social tout acte qui au
moyen dinteraction, dapprentissage ou de
service permet de développer le statut
(contibutions/ rétributions) de personnes tombées
au dessous de seuils définis par la société
(Jean-Marc Dutrénit 1981) - Lintervention sociale est universelle, variable
à linfini. Elle incarne une forme dentraide
entre les hommes - Au quotidien les hommes inventent de nouvelles
formes dentraide et de travail social
64Trois exemples de descriptions ethnométhodologique
s de travail social
- M. Foucauld Histoire de la folie 1970
- J. Donzelot La police des familles, 1975
- C. Chevreuse Pratiques inventives du travail
social 1975
65Dans ces uvres leurs auteurs exposent des
interactions de bifurcation
- qui sont le cur battant de linnovation et du
changement
66Une très longue interaction de bifurcation est
décrite par M. Foucauld dans son Histoire de la
folie (1970)
- Jusquau XVème siècle lEglise, qui avait créé
les premiers hôpitaux au IVème siècle, gérait
partout en Europe le Spirituel (Religion) et le
Temporel (Gestion) des hôpitaux - Vers 1450 les échevins des villes (élus
municipaux) ont progressivement partout pris le
pouvoir sur le Temporel au moyen de procès longs
et difficiles (un siècle entier à Angers) mettant
en cause les abus de biens sociaux par plusieurs
abbés responsables en chef des hôpitaux. - Les abbés conservèrent néanmoins le Spirituel
67Une interaction de bifurcation inventive est
décrite par J. Donzelot dans La police des
familles, (1975)
- Depuis Vincent de Paul on pouvait abandonner un
nouveau né dans le tour de lhôpital (guichet
de dépôt anonyme). - Les enfants étaient alors déposés en nourrice à
la campagne contre une allocation aux nourrices.
- Beaucoup de jeunes mères de la campagne ont alors
établi une connivence avec les tourières pour
récupérer leur propre enfant en nourrice tout en
bénéficiant de lallocation. - Gouvernement, préfets et gendarmes ne purent
faire cesser le trafic quen supprimant le tour
en 1860. Mais linventivité populaire avait
préparé lavènement des allocations familiales
quelques années plus tard.
68Dans Pratiques inventives du travail social
(1975) C. Chevreuse a exposé des interactions de
bifurcations travailleurs sociaux-acteurs divers
- En entreprise pour réintégrer les handicapés
- Au lycée pour prévenir laddiction aux drogues
diverses - En unités territoriales pour apporter solutions
daction pour des catégories de population - Un des chapitres écrit par Jean-Marc Dutrénit et
D. Cassegrain théorise ce mouvement permanent de
création-adaptation et le présente sous forme de
modèle compréhensif valable pour les différentes
périodes du travail social et de leurs
transitions - N.B. C. Chevreuse est le nom que sest donné le
collectif de 9 cadres de travail social et 9
sociologues ayant écrit ce livre sous la dir
scientifique de R. Sainsaulieu.
69Exemples de (re)construction de soi de lusager
par les interactions
- Ou comment le travail social met parfois en uvre
les principes soulignés par lethnométhodologie
70Interactions dinsertion tous les jours après la
classe dans 40 pays les programmes 4H
(Head-Heart-Hand-Health)De huit ans jusquà la
fin de luniversité ou école professionnelle
- Il sagit de participer à des actions créatives
dans des entreprises, des associations, des
administrations, etc.. - Ex deux élèves de lycée professionnel
dessineront et construiront une pièce de machine
outil de lusine voisine, deux autres iront
réparer le chauffage de la mairie, deux autres
feront le mobilier du théatre municipal, etc. - Ceux du lycée classique rédigeront un formulaire
de satisfaction du supermarché, etc Les plus
petits feront pousser des légumes avec leurs
parents, etc.. - Ces interactions pré-citoyennes aident les
jeunes à apprendre des capacités concrètes comme
- diriger- sexprimer- respecter autrui-
sadapter au changement- être responsable-
décider- produire un revenu de leurs propres
projets- se documenter sur les carrières
possibles - Ces capacités construisent des parts
significatives de la personnalité
71Nouveau type dinteractions pour adolescents
difficiles Le camp des fortes têtes
(Téléfilm, Arte, sept 2006)
- Un camp dété pour 15 adolescents récalcitrants
en conflit avec leurs parents, deux mois au bord
dun lac du Nord Canada, loin de tout. - Activités nature, dobservation, de conversation,
épreuves de créativité. Discipline explicite
appliquée avec explications. Et exposé des
conduites à tenir. Direction par un psychologue
docteur. Impossibilité légale et pratique de
quitter le camp sans autorisation expresse des
parents - En découvrant leur capacités nouvellement
acquises y compris celle de comprendre la nature,
la coopération et le plaisir que cela leur
procure, ces adolescents deviennent travailleurs
en classe et aimables avec leur entourage. La
solidité de ce nouvel état est contrôlée par
enquête un an après le retour à la maison.
72L efficacité du placement est maximum entre 16
et 20 ans
- Le camp des fortes têtes laissait voir que
même après 16 ans la construction de la personne
est très efficace. - Une preuve statistique de ce phénomène existait
déjà dans létude de M. Lepage-Chabriais 1980
(tableau suivant).
73Devenir à 30 ans de 600 anciens détablissements
sociaux pour mineurs (M. Lepage Chabriais 1980)
74Destruction / reconstruction synaptique à
ladolescence (Bourgeois Desmotes-Mainard,
2001)
- Phénomène marquant la puberté chez les
mammifères, la montée hormonale détruit 40 de
leurs synapses (les connexions entre neurones).
Cela signifie trois choses - Personne nest responsable de laspect dévasté
des adolescents - Tout lentourage participe à la reconstruction
des nouvelles synapses et aux significations qui
sy logent - Des interactions de réciprocité forte pour les
16-20 ans comme le programme 4H, Le camp des
fortes têtes et les séjours en institution
façonnent de nouvelles synapses qui favoriseront
plus tard la réciprocité positive
75Le casework avec contrat dobjectifs négociés est
un type dinteraction qui fait progresser le
fonctionnement familial mesuré sur léchelle St
Paul Mullen Dunpson Thirteen evaluative
studies, 1977)
76La résilience ou abandon du passé à partir
dinteractions nouvelles
- La résilience est une capacité du vivant à
réduire limportance des expériences douloureuses
du passé pour se centrer sur de nouvelles
expériences plus positives pour soi et les autres
(Cyrulnick 1999). - Notre pré-câblage cérébral pour la coopération
(Damasio 2003) est probablement un support
essentiel de cette capacité.
77Une application de la résilience et de la
coopération développer la parentalité dans un
service dAide Sociale à lenfance (Ruhaut 1999)
- Système Traditionnel
- Absence de contact entre famille biologique et
famille daccueil -
- RESULTAT
- Tx. retour en famille en fin de mesure 30
- Nouvelles interactions
- Réunion bimestrielle entre
- famille biologique,
- famille daccueil
- un référent ASE
- centrée sur la tâche Comment organiser au
mieux lavenir de lenfant ? - RESULTAT
- Tx. retour en famille en fin de mesure 70
78Lart et linsertion Changeux 1994, Lefebvre
1998, Merle dAubigné 1998
- Des ateliers dart 2fois 2h/semaine pour des
handicapés mentaux stimule les aires cérébrales
des émotions qui à leur tour stimulent les aires
de la mémoire et du raisonnement. Les progrès
sont sensibles et la joie de vivre perceptible
(Changeux, Merle dAubigné) - La pratique artistique (danse, photo, théâtre de
marionnettes) pour des personnes sans espoir de
reclassement est une revitalisation préalable à
formation et emploi (Lefebvre)
79La politique de la ville aux USA et en France
(Donzelot Faire société, 2000)
- Deux politiques, deux résultats
- La France attribue des subsides à des personnes
dans le besoin et à des organismes indépendants
les uns des autres. Absence de coopération. La
délinquance augmente. - Les USA attribuent du pouvoir à des organismes
territoriaux encadrés par la loi les obligeant à
reconstruire un quartier avec des emplois, des
logements, des écoles et des comités de citoyens.
Le succès du Bronx à New York est la vitrine de
cette politique réussie. Elle catalyse la
coopération. La satisfaction des acteurs
encourage leurs efforts. La délinquance diminue.
80Ces formes interactives réussies de travail
social ont deux points communs
- lutilisation des degrés de liberté pour
organiser la coopération entre les acteurs - un type de coopération conduisant parfois à la
compétence sociale, nouveau concept de
développement personnel
81La compétence sociale est devenue en 10 ans un
sujet très étudiéNombre darticles publiés dans
les revues scientifiques
- Avant 2008.
-
- Social skills learning gt 10 791
références (dans ERIC, Education Ressource
Information Center) - Social competence learning gt
- 2 883 références (dans ERIC)
- Avant 1997
- 400 références
82Sous les droits et devoirs de chacun on trouve -
le statut (implicite) - la compétence sociale
(familière et obscure)
- Définition
- établir réciprocité positive avec
- autrui à travers capacités
- essentielles
- motivation, anticipation, image
- de soi, responsabilité, maîtrise
- espace, utilisation des acquis
- dans tous les éléments du
- statut
- Le statut estimation du
- rapport contributions /
- Rétributions, dans les
- disciplines implicites
- de la vie quotidienne formation, travail,
- hygiène, famille, loisirs,
- logement, budget
83Le concept de compétence sociale
- capitalise les résultats épars sur le
développement personnel - représente la face individuelle de la coopération
- permet de rendre le travail social plus rapide et
plus efficient car ce concept - définit le point dapplication du travail social
- Quantifie les composantes de ce point
- autorise un diagnostic
- permet des actions concertées pour son
développement par les intervenants sociaux -
84Effets dun accroissement de compétence sociale
(JM Dutrénit, cours sur le Fonctionnalisme, IUT
en ligne, diapos 131-147)
- meilleure réussite scolaire et professionnelle
(médiation pour apprendre) - meilleure intégration pour les handicapés
- réduction des dépenses de protection sociale
- Cf social competence en anglais sur le web
85Six principaux moyens complémentaires de
développement de la compétence sociale (JM
Dutrénit 1997)
- Aider la personne à analyser son système de
valeurs - Organiser des médiations relationnelles entre la
personne et le monde - Etablir de nombreux contrats contribution /
rétribution - Offrir des enseignements cognitifs dans la zone
proximale dapprentissage de la personne - Proposer des applications individuelles de ces
enseignements - Proposer des applications en coopération inter
groupes de ces enseignements
86Plus dinfos
- Cf. IUT en ligne, cours intitulé La compétence
sociale, nouvelle orientation dans le
développement de la personne
87Conclusion apports de lEM au travail social
- Les initiatives dans les degrés de liberté
- Les interactions de bifurcation
- La coopération qui favorise le développement
individuel et collectif - La compétence sociale
- Ouverture vers une rationalité forte du travail
social
88Conclusion générale sur lEM
- LEM montre que lhomme a partout et toujours
inventé des solutions aux problèmes quil se
posait - De manière locale
- De façon imprévisible
- La coopération, la réciprocité apparaissent comme
les bases universelles et historiques parce que
biologiques du développement humain - Cest un encouragement à trouver des formes
pleinement participatives dans tous les secteurs
des sociétés humaines
89Comparaison Fonctionnalisme / Habitus Culturel /
Ethnométhodologie 1/2
- A lopposé des paradigmes Fonctionnaliste et
Habitus Culturel, lEM analyse les phénomènes à
partir des consciences individuelles - La question devient alors dassurer des mesures
objectives des subjectivités et de leurs
interactions - Les techniques de preuves sont alors exactement
les mêmes que dans les autres disciplines
montrer que différents modes daction entrainent
différents états de conscience et de réaction des
personnes concernées
90Comparaison Fonctionnalisme / Habitus Culturel /
Ethnométhodologie 2/2
- Une différence cependant avec les sciences de la
nature inerte est la gigantesque capacité
danticipation de lhomme la cause de ses actes
se trouve très souvent dans le futur anticipé et
non dans le passé - Ces différents points sont présents et enrichis
dans le paradigme de lIndividualisme
Méthodologique
91Ouvrages cités dans la partie ethnométhodologie
N.B. Les ouvrages cité dans une partie sont
parfois des références critiques du paradigme
étudié
- Baumrind, 1991 Weiss Schwarz, 1996 Miller et
al., 1993). Résumé par Nancy Darling. Site web
à ce nom. - Berger Luckman 1980 "La Construction sociale de
la Réalité - Bertaux-Wiame Isabelle, Le projet familial,
Annales de Vaucresson, 26, 1987,1, 61-75 - Bourgeois Desmotes-Mainard, 2001 Les mutations
cérébrales pendant ladolescence, Annales
médico-psychologiques, 159,10, 697-99 - Changeux J.P. Raison et Plaisir, O. Jacob 1994
- Crozier M. B. Tillette Nouveau regard sur la
société française O. Jacob 2006 - Cyrulnik B. Un merveilleux malheur, O. Jacob
1999, 2002 - Damasio Antonio R. Le cerveau des émotions, O.
Jacob 2003 et Looking for Spinoza Joy, Sorrow
and the Feeling Brain N.Y. Harcourt Inc. 2003 - Dobry, M. Sociologie des crises politiques, 1986
- Donzelot J. Faire société, O. Jacob 2000
- Garfinkel, H. (1967). Studies in
ethnomethodology. Englewood Cliffs, NJ Prentice
Hall. ... - LEFEBVRE G. Reconstruction identitaire et
insertion, Harmattan, 1998 - LEPAGE-CHABRIAIS, M. Réussir le placement des
mineurs en danger, Harmattan 1996 - MERLE DAUBIGNE D. Création artistique et
dépassement du handicap. Les ateliers
Personimages Harmattan 1998 - Mullen Dunpson Thirteen evaluative studies,
1977 - Lucas C. Suerte. Lexclusion volontaire, Plon,
1995 - Mayer S. 1997 What money cant buy family
income and Childrens Life Chance, Harvard Univ
Press - Neser, Silberg, Parrish, The host-agent model for
deviance Soc Work 1968, 13, 2, 96-100 - Santelli E, La mobilité sociale dans
l'immigration. Itinéraires de réussite des
enfants d'origine algérienne, PUM, 2001, 305 p.
92La collection Technologie de lAction Sociale
(dir. JM Dutrenit, Editions de LHarmattan) peut
être qualifiée dethnométhodologique pour ses
analyses et les préconisations. Voici les titres
publiés 1/3
- BELIN B. Animaux au secours du handicap 2000
(Prix Fernand Méry 2002, Académie Vétérinaire de
France) - BIN-HENG M.- CHERBIT, F. - LOMBARDI, E. Traiter
la violence conjugale 1996 - BORN M., LIONTI A.M., Familles pauvres et
intervention en réseau, 1996 - BOROY A. Mes enfants sourds 2eme ed. 2006
- BOSHI R. La prévention des troubles psychiques
chez lenfant et ladolescent.1998 - BRESSON M. SDF et nouveau contrat social.
1997 - CAHEN J. Réussir malgré sa dyslexie 2000
- CASPAR , Ph. Laccompagnement des personnes
handicapées mentales, 1994 - CCAH (B. Belin) Linsertion professionnelle des
handicapés 2003 - CCAH (B. Belin) Les personnes handicapées
vieillissantes, colloque, tome 2, 2003 - CCAH (B. Belin) Les personnes handicapées
vieillissantes, colloque, Tome 1, 2002 - COLMONT H. Handicap, inventivité et dépassement,
2003 - COTHENET Sylvie Réseau contre maltraitance
2004 - COULIBALY A. Droit au travail et handicap
comment améliorer ? - DE CONNINCK Le métier de surveillant de prison
- DROUARD Y. Léducateur spécialisé en foyer de
CAT - DUTRENIT J.M. La compétence sociale, diagnostic
et développement 1997 - DUTRENIT (dir) Recherche et développement qualité
en Action Sociale 2004 - DUTRENIT J.M. Action sociale et qualité sociale,
2001
93La collection Technologie de lAction Sociale
(dir. JM Dutrenit, Editions de LHarmattan) peut
être qualifiée dethnométhodologique pour ses
analyses et les préconisations. Voici les titres
publiés 2/3
- GATTO F. Enseigner la santé. Lexemple de la
Kinésithérapie 2005 - GAYDA, M. LEBOVICI, S. (ed) Lenfant
polyhandicapé et son milieu 2002 - GAYDA, M. (ed.) Les causes de lautisme et leur
traitement 2000 - GILLET, J.C. Animation et animateurs, le sens
de laction, 1995 - GOUARNE (ed) Les aveugles dans lentreprise
1997 - GRANVAL D. Adolescents difficiles,
établissements et aide sociale Comment
améliorer ? 2002 - GRANVAL D. Le projet individualisé en travail
social. 2005 - JELLAB A. Le travail dinsertion en mission
locale 1997 - JOING J.L. Ethique et qualité en action
sociale, 2002 - LAFORESTRIE R. Vieillesse et société 1997
- LARES-YOËL L.M. Mon enfant triso 1997
- LAVOIE J.P. Familles et soutien aux parents âgés
dépendants, 2000 - LECAPITAINELintégration scolaire des
malentendants - LEFEBVRE G. Reconstruction identitaire et
insertion, 1998 - LEPAGE-CHABRIAIS, M. Réussir le placement des
mineurs en danger, 1996
94La collection Technologie de lAction Sociale
(dir. JM Dutrenit, Editions de LHarmattan) peut
être qualifiée dethnométhodologique pour ses
analyses et les préconisations. Voici les titres
publiés 3/3
- MERIGOT D. Familles en structures daccueil.
Approche systémique. 1997 - MERLE DAUBIGNE D. Création artistique et
dépassement du handicap. Les ateliers
Personimages 1998 - NICOLAS-LE STRAT P. Pouvoirs de limplication.
Les nouvelles bases de lintervention
sociale.1996 - RATER GARCETTE, Chr. La professionnalisation du
travail social (1880-1920), 1996 - REBOUL Visiteur à lhôpital et en maison de
retraite 2005 - ROM