Etat modernisateur, pr

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Des  Broteaux au Palais de la République 

• Etat modernisateur, préfets bâtisseurs  histoire
  dun arrondissement symbole de laffirmation de
  la République

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A lorigine un bourg en Dauphiné, du mandement
de Béchevelin
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Au 18e siècle, la Guillotière sétend le long de
la rive gauche du Rhône.
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Etymologie Elle est constituée majoritairement
de  broteaux , vieux terme lyonnais
signifiant  jeune pousse de taillis du
printemps , désignant les lones du Rhône.
Quant à létymologie de Guillotière, plusieurs
hypothèses sont avancées. Pour Guillaume
Paradin  grelots ou sonnettes pour animaux 
Pour Ménestrier  Grillets ou insectes qui y
pullulent Ou encore le nom dun moine de
labbaye dAinay, propriétaire de ce mandement,
dénommé lAgrillotier et enfin  la grange à
Guillot
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Elle est reliée à Lyon, par le seul pont de Bois
ou pont du Rosne (12e siècle).
En 1774, Morand construit le pont des Victoires
(Morand), reconstruit après son effondrement en
1825.
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A la veille de la Révolution la rive gauche
présente Une zone urbaine (Brotteaux) Une vaste
partie centrale semi-rurale Le Bourg de la
Guillotière autour de la Grand-Rue (axe
stratégique vers le Dauphiné, la Savoie, lItalie
et la Suisse)
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(No Transcript)
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La Guillotière devient fauxbourg de Lyon au même
titre que la Croix-Rousse et Vaise. Elle est
rattachée à Lyon en 1789,   Avec le soulèvement
fédéraliste de 1793, elle devient une commune
indépendante.
Annexée par la loi de 1852 qui donne naissance au
3e arrondissement et par démembrement, le 6e (en
1867), le 7e (en 1912) et le 8e (en 1959).
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II - La Guillotière fauxbourg populaire
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Avant la Révolution, la commune sert au
cantonnement des troupes, qui ne doivent pas
être casernées dans Lyon intra-muros, Les
établissements de jeux, les cabarets, les tripots
, les maisons de passe du bourg sont privilégiés
par les lyonnais qui viennent sy
encanailler. Cest aussi le lieu de refuge de
malfaiteurs qui fuient la juridiction de Lyon.
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Un rapport du commissaire de police de la
Guillotière du 19 janvier 1848 sur la
prostitution recense   17 maisons avec 110
femmes, 500 maisons non déclarées et estime à
1200 les prostituées occasionnelles. 
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Les fêtes paroissiales de Saint-Louis, les fêtes
baladoires et les grandes vogues sont fort
attractives jusquau dernier tiers du 19e siècle.
Femmes des Brotteaux en costume
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La plaine des Brotteaux est propice aux grands
spectacles    Morand y organise, avec
Montgolfier, un essai de ses ballons le 19
janvier 1784, et lenvol, le 4 juin 1784, avec à
bord Elisabeth Thible née Estrieux, devant le roi
de Suède.
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La plaine des Brotteaux dans la Révolution
Mitraillades de 1793
Fête de la Fédération 1790
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Les spectacles se développent En 1808, 1er
spectacle de Guignol de Laurent Mourguet A
partir de 1820, parcs dattraction  Elysée
lyonnais  et  Montagnes françaises   Salles de
danse lAlcazar, la Rotonde, les Folies-Bergère
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III - La Guillotière  poumon urbain et
urbanistique  de Lyon Au 16e siècle seule
propriété la ferme de la Tête dOr
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La Part-Dieu au 16e s
Au 17e, les terres des Brotteaux sont transmises
par legs à la ville de Lyon et à lHospice.  Le
domaine de la Part-Dieu (12e s), tombe en 1679,
dans le giron des Mazenod, dont la fille
Catherine, dame de la Part-Dieu, épouse en 1694,
secrètement un noble dauphinois, Maurice-Amédée
de Servient.
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Le legs de Mme de Servient

• Le passage du carrosse de Catherine de Servient,
  sur le pont de la Guillotière, provoque le
   tumulte  du 11 octobre 1711, qui se solde par
  216 morts et 25 noyés.
• 23 ans plus tard, à titre de réparation, elle en
  fait don  au Grand Hôpital de Notre Dame de
  Pitié du Pont du Rhône, devenu Grand Hôtel-Dieu
  de Lyon. 
• En réalité, une cession déguisée avec versement
  dune confortable rente viagère.

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A partir de 1826, une partie des terrains est
lotie. La Guillotière impose un schéma
directeur de construction, favorisé en 1829 par
la construction du pont Charles X (pont
Lafayette). Les opérations durbanisation se
succèdent à partir de 1844.   Le cœur
sembourgeoise, les industries sinstallent,
autour les quartiers ouvriers, dans des taudis
neufs.
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Les crues du Rhône
Pour rendre cette zone viable, le Consulat et
les Hospices, dès 1756, construisent une digue
Plusieurs crues ont ravagé ces terres en 580,
1570, 1616, 1711, 1801,
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Linondation de 1856 est la plus terrible Elle
touche tout Lyon et sétend jusquau Fort de
Villeurbanne dit fort Montluc.
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Napoléon III se déplace à Lyon Il y aurait
prononcé le fameux  plus jamais ça  !
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IV Lyon, une ville inquiétante pour les
gouvernements 

• Un statut dérogatoire au droit commun municipal
• Étatisation de la police lyonnaise et pouvoirs
  étendus du préfet
• Fusion des communes et suppression du maire de
  Lyon

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Lyon ne cesse dinquiéter.   Depuis 1793, elle
est toujours regardée avec défiance.   Ainsi que
le résume Bruno Benoit,  Cest une ville qui a
la réputation dêtre dangereuse après le siège de
Lyon par larmée révolutionnaire de 1793, mais
aussi après les 2 révoltes des Canuts de 1831 et
1834 et celle des Voraces en 1848 1849 .
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Les événements de juin 1849 changent la donne. On
estime que les faits qui se sont produits dans la
capitale et à Lyon démontrent lexistence dun
complot organisé sur tout le territoire.
  Ledru-Rollin, ministre de lIntérieur du
gouvernement provisoire, doit réorganiser la
Préfecture de police de Paris et se pencher sur
la police de province négligée depuis la fin du
1er Empire. Il fait appel à Pierre Carlier, qui a
exercé des fonctions de police à Paris et Lyon.
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Etatisation de la police Lyonnaisepouvoirs du
préfet identiques à ceux du préfet de police
de Paris
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 Il faut juguler cette influence politique de
la ville sans tarder, car lorsque Lyon sinsurge,
elle peut entraîner à sa suite toute une partie
de la France.  Louis-Napoléon Bonaparte
Lors dune visite à Lyon, en août 1851, il a été
accueilli dans les ateliers de canuts de la
Croix-Rousse par des huées et des jets de
pierres.
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Décret relatif à la Commune de Lyon
qui supprime le maire de Lyon et intègre la
Croix-Rousse, La Guillotière et Vaise.
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Le préfet Vaïsse, préfet, maire de Lyon et
sénateur

• Le Préfet du Rhône reprend toutes les
  attributions de police qui ne sont pas
  réservées aux Maires des communes composant
  lagglomération lyonnaise par le règlement
  dadministration publique du 4 septembre 1851.

La loi de 1881 redonne un maire à Lyon et
confirme le régime de la police dEtat.
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V Le préfet bâtisseur

• Lyon se développe à lest
• la Rive gauche du Rhône
• domaine de lautorité de lEtat
• face à la Presquîle
• symbole de la puissance municipale

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Obsèques du préfet Vaïsse décédé en fonctions
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La politique des Grands travaux Haussmanniens
Le remodelage du Centre de Lyon
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Percement des rues Impériale (République),
Impératrice (Edouard Herriot), Centrale (de
Brest) au long desquelles sélèvent les immeubles
bourgeois,
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Les grands magasins
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Architecte René Dardel
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Il fait élever une digue pour lutter contre les
crues du Rhône - quadrille larrondissement par
de grandes avenues qui répondent aussi au souci
de sécurité du maréchal de Castellane pour faire
disperser les attroupements par la cavalerie.
Entre 1853 et 1856, est construite la première
gare des Brotteaux, en bois
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Sur une idée de larchitecte Christophe Crépet,
en 1855, Vaïsse fait adopter la création dun
parc paysager, avec creusement dun lac, serres,
animalerie
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(No Transcript)
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Le Parc de la Tête dOr, qui sera le siège
de lExpo universelle de 1872 et de lexpo
coloniale en 1894.
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Laffirmation de lEtat face au pouvoir
municipal

• la construction dun véritable hôtel de
  préfecture
• Et le dessin dun véritable domaine de lEtat

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Depuis 1800, le préfet du Rhône  nomadise  En
premier, il sinstalle à lHôtel de Ville. En
1807, il déménage à lHôtel de Varissan, rue
Sala. A partir de 1816, la préfecture prend
ses bureaux dans lancien claustral des Jacobins,
avant un retour à lHôtel de Ville.
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Le préfet Vaïsse LHôtel de Ville  nest
plus quune résidence aussi incommode
quinsuffisante pour ladministration dun grand
département comme le nôtre   
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La commission mixte Département/Préfecture,
présidée par le préfet Louis Oustry, délibère
le 30 avril 1879.
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Le décret du 22 mai 1881, autorise la
construction, lexpropriation des propriétaires
de fonds et la destruction des immeubles par
acquisition par le Conseil Général.
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Les travaux débutent en 1883, sous la direction
de larchitecte départemental, Antoine-Georges
Louvier.
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Le préfet Jules Cambon inaugure la  nouvelle 
Préfecture le 18 août 1890.
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A cette époque, le Préfet est avant tout un
homme dordre. Larrondissement a fait lobjet
dune mise en défense avec la construction dune
ceinture de forts et de casernes. Le quartier de
la Part-Dieu est à moins de 300 mètres.
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Le dispositif est complété par la construction de
la caserne centrale de gardiens de la paix à
cheval et à pied de Molière en 1891.  A proximité
les casernes de police de Garibaldi-Brotteaux, de
Gambetta, Lafayette-la Part Dieu, et Dunoir.
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Façade caserne Molière
Le regroupement des services est complété par le
transfert de lHôtel de police de la rue Luizerne
(1er) à la rue Desaix, La caserne des
sapeurs-pompiers de la rue Molière
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Création du pôle universitaire
Les facultés des Sciences, des Lettres, de
Médecine et de Pharmacie et du Droit sont réunies
dans les 2 bâtiments construits par larchitecte
Hirsch
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La rive gauche à la fin du 19e siècle
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Les forts sont peu à peu déclassés. Les
casernes disparaitront dans la seconde moitié du
20e siècle. La Rize est canalisée Les hôpitaux
Saint-Luc et Saint-Joseph, lEcole de Santé
Militaire sont opérationnels. Tony Garnier va
construire lHôpital de Grange-Blanche, les
Abattoirs, le stade de Gerland La Rive Gauche
rivalise avec la Presquîle
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Sources
Archives Nationales Archives départementales du
Rhône Archives municipales de Lyon Bibliothèque
Nationale de France Gallica Bibliothèque
municipale de la Part-Dieu Musée Gadagne Musée
des Beaux-Arts de Lyon Société Lyonnaise
dHistoire de la Police Sources
privées Dictionnaire historique de Lyon
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Remerciements à Aline et Nicolas
Lespagnol-Rizzi Jean-Baptiste Burtscher,
stagiaire de lIEP de Lyon Valérie
Sozzi Réalisation diaporama Société
lyonnaise dhistoire de la police en association
avec la Préfecture du Rhône Slhp, droits
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